Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La formation professionnelle
par apprentissage
Décembre 2008
Ce Guide du Maître d’apprentissage a été réalisé dans le cadre du
Responsables du projet :
2
Sommaire
N° Intitulés Page
Avant propos 5
1ère Partie : Présentation de l’apprentissage 6
1.1 Les aspects réglementaires 6
1.2 Le contrat d’apprentissage 7
1.3 Le nombre d’apprentis à former 7
1.4 Le Présalaire 7
1.5 Les avantages de l’apprentissage 8
2ème Partie : Les acteurs et partenaires de la formation par 9
apprentissage
2.1 Les acteurs directs de l’apprentissage 9
2.2 Les rôles et missions des acteurs directs de l’apprentissage 11
2.3 Les rôles et missions des autres partenaires de l’apprentissage 13
3ème
Partie : Les nouveaux programmes de formation par 14
apprentissage et leur mise en œuvre
3.1 Les objectifs 14
3.2 Le contenu du programme de formation par apprentissage 14
3.3 L’harmonisation des rentrées en formation par apprentissage 16
3.4 L’application du programme de formation en milieu professionnel 16
3.5 Les outils de gestion pédagogique et de mise en œuvre des programmes 21
de formation par apprentissage au sein de l’entreprise
4ème Partie : Quelques questions pratiques et recommandations 22
3
N° Intitulés Page
4
Avant propos
5
1ère partie :
Présentation de l’apprentissage
6
1.2. Le Contrat de l’apprentissage
7
1.5. Les avantages de l’apprentissage
Voir Annexe 1 :
8
2ème partie :
Les acteurs et partenaires de la formation par apprentissage
L’Apprenti
L’Inspection du travail
9
L’Employeur avec le Maître d’apprentissage a pour responsabilité:
L’élaboration d’un plan de formation de l’apprenti en rapport avec le programme de
formation ;
L’identification de la structure chargée de la formation de l’apprenti ;
La désignation du maître d’apprentissage parmi les professionnels expérimentés ;
La formation au sein de l’entreprise et l’évaluation des compétences de l’apprenti ;
La contribution à l’évaluation finale de l’apprenti en participant à l’examen de fin
d’apprentissage.
Etablissements de formation
Organismes employeurs professionnelle
10
2.2. Les rôles et missions des acteurs directs de l’apprentissage
Le Maître d’apprentissage :
Voir Annexe 2.1. Domaines d’activités d’un Maitre d’apprentissage dans la FPA.
11
Le Formateur :
L’Apprenti :
12
2.3. Les rôles et missions des autres partenaires de l’apprentissage
La Commission communale de l’apprentissage, présidée par un membre élu de l’APC,
contribue au développement de l’apprentissage au niveau de la commune.
à l’application de la législation et de la
réglementation relative à l’apprentissage
L’Inspection du travail veille au respect des droits de l’apprenti et
particulièrement à sa protection en matière
d’hygiène et de sécurité
13
3ème partie :
Les nouveaux programmes de formation par apprentissage
et leur mise en œuvre
14
La formation en entreprise et la formation (la FTTC) au sein de l’établissement de formation
(EFP) sont structurées en champs d’activités avec les compétences professionnelles
visées. Les activités professionnelles liées à ces compétences sont décrites et organisées en
modules.
Chaque module présente les activités à exécuter et les savoirs théoriques, les techniques et
la technologie à dispenser. Les cours et les exercices pratiques sont préparés et adaptés par
les formateurs et les maîtres d’apprentissage.
Le programme prévoit une « Formation de base » et une « Formation complémentaire »
La formation de base
Elle est destinée à doter l’apprenti des savoirs théoriques et technologiques et des
savoirs faire pratiques lui permettant une intégration facilitée au sein de l’entreprise,
au début de sa formation. Elle permet à l’apprenti de :
se situer par rapport à son futur métier ;
de mieux comprendre sa relation avec son employeur et son environnement
professionnel ;
d’actualiser ses connaissances de base.
Elle est réalisée par l’EFP au début de la formation, en une ou deux périodes sous
forme de stage bloqué.
Il est présenté sous forme de tableaux regroupant l’ensemble des modules avec :
• Les compétences professionnelles,
• Les activités professionnelles à couvrir/ à exécuter et
• Les savoirs théoriques en matière de techniques, de technologique ainsi que les
notions de base en mathématiques, physique et chimie professionnelles, liées au
métier.
15
Le curriculum et plan de formation de l’entreprise formatrice est un outil pédagogique pour
le maître d’apprentissage destiné à:
planifier et organiser les activités de formation de l’apprenti au sein de l’entreprise
formatrice ;
suivre et évaluer périodiquement les compétences acquises par l’apprenti au sein de
l’entreprise formatrice ;
faire le lien entre le maître d’apprentissage et le formateur, mettant en évidence la
formation pratique non réalisable au sein de l’entreprise formatrice et à prendre en
charge au niveau de l’EFP.
La 5ème partie (chapitre 5) intitulé « Mise en œuvre du programme - Organisation
pédagogique et évaluation des compétences »
Dans cette partie, il est décrit le processus de mise en œuvre du programme avec :
L’organisation pédagogique ;
L’évaluation des compétences professionnelles ;
Les recommandations pour l’implantation et l’application du curriculum de
formation de l’apprenti dans les deux lieux de formation.
En vue d’assurer une formation cohérente et de qualité les deux partenaires - l’Organisme
employeur et l’Etablissement de formation - ont un grand intérêt d’organiser la formation de
l’Apprenti au sein de l’entreprise en relation étroite avec la Formation théorique et
technologique complémentaire (FTTC).
Pour des raisons évidentes de coordination des activités pédagogiques, il est fortement
recommandé d’harmoniser les rentrées en apprentissage autour de deux (02) sessions par
an (octobre et février), avec exceptionnellement une 3ème session de rattrapage (Avril) pour
une exploitation optimale des offres de formation révélées tardivement.
Cette démarche permet :
1. La constitution des groupes homogènes d’apprentis par spécialité, avec un
formateur de la spécialité ;
2. Une facilitation du travail du formateur et du maître d’apprentissage dans leur but
commun d’assurer une formation de qualité ;
3. Une plus grande motivation de l’apprenti du fait qu’il se retrouve dans des
conditions de formation plus régulières et adaptées à leur spécialité et en relation
avec la formation pratique ;
4. Une meilleure organisation du suivi de l’apprenti en milieu professionnel et au
niveau de l’établissement, notamment par une interaction étroite entre le formateur
et le maître d’apprentissage ;
5. Une réduction sensible du taux d’absentéisme et de déperdition des apprentis ;
6. Une utilisation efficiente des moyens humains et matériels entre les EFP de la
wilaya.
16
¾ Recueillir les informations nécessaires avant l’arrivée de l’apprenti
Informations concernant l’apprenti : nom, prénom, âge, adresse, niveau scolaire et
niveau de qualification recherché et métier (spécialité). Un entretien avec l’apprenti à
son arrivée peut compléter ces informations.
Les documents : Le contrat d’apprentissage, le Programme de formation du métier, le
Livret d’apprentissage, les outils de gestion pédagogique de l’apprentissage. Tous les
modèles type de ces documents sont disponibles à l’établissement de formation
professionnelle (CFPA et INSFP).
La désignation du maître d’apprentissage : choisir et désigner le maître
d’apprentissage et identifier la structure (service) pour affecter l’apprenti avec des
activités compatibles avec son futur métier et ses aptitudes physiques et intellectuelles.
¾ Aspects psychologiques du jeune apprenti
Au moment de son insertion dans la formation en milieu professionnel, le jeune apprenti
se présente en général dans un état psychologique marqué par son vécu scolaire
encadré par sa famille. Il transpose ses difficultés passées à l’école et dans sa vie
familiale et pour lesquelles il se remettait soit à ses parents soit à ses enseignants pour
les régler. Pour lui, ce moment de contact avec le monde du travail et le monde des
adultes est chargé d’émotions. Il l’aborde avec des craintes et de la curiosité : son
encadrement est différent, il est plus responsabilisé et dispose d’une certaine
indépendance pour agir positivement ou négativement.
Dans ce cas, le maître d’apprentissage doit tenir compte de ces changements profonds
chez le jeune apprenti sur le plan psychologique et de leur impact sur sa formation. Ces
aspects sont présentés en :
17
Les activités de l’apprenti : Elles doivent être compatibles avec le futur métier et les
aptitudes physiques et intellectuelles de l’apprenti, correspondre au programme de
formation et être adapté au plan de charge de l’entreprise. Elles doivent aussi se
rapprocher le plus possible de la formation assurée par l’Etablissement de formation (la
FTTC). Le plan de formation de l’apprenti, élaboré par le maître d’apprentissage doit
tenir compte de ces indications.
Les moyens de travail : L’apprenti doit être doté des moyens nécessaires à la
réalisation de ses activités : les produits ou matières premières, les outils et
instruments, la documentation technique et les moyens de protection individuelle.
L’apprenti doit être initié à leur utilisation et à la lecture de la documentation. Il faut
l’informer des endroits de rangements des outils et instruments de travail pour agir en
l’absence momentanée du maître d’apprentissage. Il doit être également sensibilisé et
habitué à porter les moyens de protection individuelle.
¾ Mettre en œuvre le processus d’apprentissage
Le processus d’apprentissage : Le maître d’apprentissage doit respecter le principe
d’apprentissage du plus simple au plus complexe ; du connu à l’inconnu. Au début de
la formation il faut confier à l’apprenti des tâches simples et au fur et à mesure des
tâches de plus en plus complexes pour lui permettre de les comprendre et de les
assimiler. Au besoin répéter plusieurs fois la même opération et s’assurer qu’elle a été
bien comprise - apprentissage par l’exécution répétée d’une activité. Il faut lui
apprendre à travailler en toute autonomie et en équipe en facilitant son intégration
parmi les collègues de travail.
La méthode de 4 étapes :
Depuis de longues années déjà, la méthode des 4 étapes s’est imposée dans la
formation en entreprise. Elle est considérée à nos jours comme la méthode la plus
efficace dans le transfert des compétences professionnelles.
Les 4 étapes désignent les actions qui sont menées par le maître d’apprentissage, ou
le formateur et l’apprenti pour réaliser l’apprentissage :
Maître d’apprentissage
forme par : Apprenti apprend par :
1 expliquer écouter
2 démontrer regarder
corriger 3 imiter
évaluer 4 exécuter
18
1ère étape : Le maître d’apprentissage ou le formateur explique le travail à faire. Il
donne toutes les informations nécessaires pour une étape d’un travail
déterminé ; pendant ce temps, les apprentis écoutent.
2ème étape : Le maître d’apprentissage ou le formateur démontre comment
exécuter la séquence de travail, les apprentis observent. Il est évident
que le maître d’apprentissage ou le formateur commente ses faits et
gestes.
3ème étape : Les apprentis imitent individuellement la séquence ou l’action
démontrée. Le maître d’apprentissage ou le formateur commente
l’action et donne des conseils de correction.
4ème étape : Après que chaque apprenti a exécuté son travail et compris
l’instruction pour exécuter cette action avec précision, le maître
d’apprentissage ou le formateur donne l’ordre aux apprentis de
s’exercer et de s’entraîner. L’exercice est réalisé plusieurs fois sur la
base de plusieurs répétitions nécessaires pour assurer une certaine
performance.
19
Le Bilan de formation de l’apprenti est un instrument de vérification pour le Maître
d’apprentissage lui permettant de contrôler si l’ensemble de sous compétences a été
réalisées ou non (contrôle des activités de l’apprenti et son auto contrôle).
Ce bilan de formation de l’apprenti est fait à la fin de chaque semestre. Les sous
compétences non réalisées sont à reprogrammer pour le semestre qui suit. Dans le
cas où des activités ne sont pas réalisables au sein de l’entreprise formatrice pour des
raisons objectives, le maître d’apprentissage et le formateur chargé du suivi de
l’apprenti doivent rechercher une solution pour les prendre en charge. Voir :
20
3.5. Les outils de gestion pédagogique de mise en œuvre des programmes
de formation par apprentissage au sein de l’entreprise
21
4ème partie :
Quelques questions pratiques et recommandations
L’employeur n’est pas obligé de recruter l’apprenti formé. Toutefois, il est intéressant et
avantageux pour l’employeur de renouveler son offre de formation dans la mesure où il a
déjà défini le parcours de formation de l’apprenti.
Dans le cas ou le recrutement de l’apprenti formé par l’entreprise formatrice s’avère
impossible, un appui à son insertion professionnelle à travers les organismes concernés
est recommandé.
La taxe d’apprentissage est due par tout organisme employeur qui n’accueille pas
d’apprentis dans les conditions fixées par la loi. Son taux est de 1 % de la masse salariale
(Loi de finance pour 2007).
La taxe est recouvrée dans la même forme que le versement forfaitaire. Cette taxe est
versée à un Fonds (le FNAC) qui est chargé de développer des actions avec les
entreprises pour la promotion de l’apprentissage.
22
7. Quelles sont les informations à recueillir par le maître d’apprentissage
avant l’arrivée de l’apprenti pour bien préparer sa mise en formation
Mettre en confiance : L’apprenti doit être rassuré car souvent il ne connaît pas le milieu
professionnel. La présentation de ses futurs collègues et de son responsable direct, est un
élément important comme le climat de relations saines dans le travail.
Informer: L’apprenti doit être informé avant tout sur le déroulement de sa formation, son
futur métier et ses perspectives mais également sur l’organisation de l’entreprise et du
travail qu’il aura à faire, les règles de discipline, le respect des horaires et surtout les
mesures de sécurité et d’hygiène pour lui et son environnement.
Initier au travail : L’apprenti doit apprendre à travailler dans un milieu qu’il ne connaît pas.
Le maître d’apprentissage doit lui expliquer comment travailler de façon autonome ou avec
des collègues dans un atelier ou un chantier ou un bureau. Comment organiser son travail,
les matières et les outils à utiliser où les trouver, la nécessité de les ranger et de les
entretenir. Les premières tâches doivent être simples et accessibles à l’apprenti pour le
motiver. Il doit être guidé dans ses premiers pas. Il faut aussi le responsabiliser sur la
qualité de son travail et l’utilisation des matières et les outils, lui rappeler l’importance de la
sécurité et de l’hygiène ainsi que de la protection de l’environnement.
23
10. Comment choisir et affecter les activités à réaliser (le travail à effectuer)
par l’apprenti ?
Les activités doivent être compatibles avec :
• Le futur métier et les aptitudes physiques et intellectuelles de l’apprenti ;
• Le programme de formation et le plan de charge de l’entreprise ;
• La formation assurée par l’Etablissement de formation (la FTTC).
Les relations de travail : L’apprenti doit être présenté aux collègues de travail avec
lesquels il a des relations de travail pour faciliter son intégration dans l’équipe.
La motivation : Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour motiver l’apprenti. Il faut :
• susciter son attention pour ce qu’il réalise ;
• montrer l’intérêt et l’utilité de son ouvrage ;
• faire participer l’apprenti à la réalisation des activités menées en équipe ;
• ne jamais rejeter totalement ce qu’il fait mais apporter des critiques et des conseils
sur des points précis à corriger.
Les encouragements : L’apprenti a besoin d’être encouragé pour persévérer dans son
effort d’apprentissage.
• féliciter l’apprenti pour un travail bien fait ;
• encourager l’apprenti à prendre des initiatives ;
• apprécier le travail de l’apprenti par des notes objectives appuyées si possible par
des encouragements matériels.
24
12. Comment évaluer le travail de l’apprenti?
25
ANNEXE 1 :
26
1.1. LES DROITS ET LES OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR
1. L’employeur est civilement responsable de l’apprenti ¾ Des distinctions honorifiques et des prix sont
pendant les heures de présence au sein de l’entreprise décernés aux maîtres d’apprentissage, artisans et
employeurs qui se sont particulièrement
2. La mission d’apprentissage ne peut être dévolue aux
distingués dans la mise en œuvre de
individus condamnés :
l’apprentissage
Pour crime ou délit ¾ Les Maîtres d’apprentissage bénéficient de stages
Pour attentat aux mœurs de formation pédagogique, assurés par l’Etat
A plus de 3 mois d’emprisonnement ¾ Des stimulants particuliers sont accordés à tout
formateur ou employeur chargé de l’apprentissage
27
1.2 LES DROITS ET OBLIGATIONS DE L’APPRENTI
2. Prise en charge par l’employeur Suivre avec assiduité les cours FTTC
Aider selon ses capacités physiques et
L’apprenti a droit au versement d’un présalaire intellectuelles l’employeur dans son
mensuel progressif indexé au SNMG: travail
♦ 2ème semestre : 30 % Compenser le temps d’inutilisation pour
♦ 3 ème ème
et 4 semestre : 50 % raison de santé ou absence, à l’exclusion
des congés rémunérés
♦ 5ème semestre : 60 %
♦ 6ème semestre : 80 %
28
ANNEXE 2 :
29
2.1. Domaines d’activités d’un Maitre d’apprentissage dans la
FPA
30
2.2. La jeunesse et ses aspects psychologiques dans le contexte
de la formation professionnelle par apprentissage
Toute approche pédagogique dans l’apprentissage doit être essentiellement fondée sur la
connaissance des jeunes : leur passé scolaire, les difficultés qu’ils ont vécues, les échecs
qu’ils ont connus, les espoirs avec lesquels ils abordent leur formation en vue de leur entrée
dans la vie active.
Il est faut reconnaître que l’arrivée d’un jeune dans la formation professionnelle par
apprentissage est souvent le résultat d’un échec scolaire. Bien évidemment, il s’y ajoute une
volonté et une ambition d’entrer dans la vie active pour gagner de l’argent, mais aussi un
désir sincère d’apprendre un métier et de devenir un citoyen productif.
Par principe, le jeune a confiance au départ dans le choix qu’il a effectué, car il est persuadé
d’être bien accueilli dans la profession, pensant qu’il y sera jugé sur d’autres critères que
ceux de l’école. Il pense qu’il est plus capable de réussir dans l’apprentissage et qu’on saura
reconnaître sa volonté et détermination et ses capacités dans un travail plus concret.
La jeunesse c’est une période de changement: l’aspect physique, la façon de se vêtir, la
façon d’appréhender les problèmes de sexe, l’opposition à un ordre établi, à la famille, à un
système ou encore à certaines valeurs ou la façon de réagir aux désillusions.
Ces phases restent un domaine fermé au monde adulte, un secret volontaire, même si les
adultes ont traversé cette même période de leur vie.
Dans le cas de la jeunesse, c’est surtout l’éveil à la vie sociale, à l’intérêt marqué pour
l’apprentissage de la profession, à la formation du jugement et de la pensée qui doit retenir
notre attention.
I. La phase d’opposition :
Cette 1ère phase de 12 à 15 ans chez le garçon, de 11 à 13 ans chez la fille, coïncide avec la
phase pré pubertaire au cours de laquelle le jeune adolescent refuse systématiquement tout
ce qu’on lui demande : refus de l’ordre, de la propreté, grossièreté, chahut, refus des
marques extérieures de tendresse, etc.…
31
C’est à propos de ces phases successives que l’on parle de crise d’adolescence. Rejetant
l’autorité de l’adulte, les adolescents s’assemblent entre eux pour constituer des bandes qui
peuvent-être que des groupes de loisirs mais, dans certaines conditions, risquent de devenir
des groupes sociaux, voir antisociaux avec leurs activités leurs rites et leur code propre.
L’adolescent traverse une crise d’associabilité. Il soupèse, juge, évalue et ses jugements
sont sévères pour le monde adulte. Il peut avoir une opinion bien personnelle, des idées qui
lui sont propres sur la vie, les choses et les gens. Et pourtant il est prêt à embrasser toutes
les causes même les plus discutables, du moment qu’elles flattent sa tendance à la liberté.
Ceci l’amène à des échecs mais l’erreur améliorera ses jugements, le milieu scolaire joue un
rôle important, c’est vrai mais il ne doit pas être seul à supporter une telle responsabilité, la
famille présente et agissante est en elle même la première ébauche de la société.
L’adolescent manifeste un grand esprit d’indépendance. Il s’oppose à l’école, au père, la
famille toute entière quelques fois. Il a besoin de s’évader et pourtant les responsabilités lui
font peur.
Les jeunes gens aiment contester mais rarement ils proposent des solutions de rechange ou
alors ce qui est proposé est irréalisable ; l’adolescent n’est pas suffisamment préparé.
Il faut noter que la prolongation de la scolarité fait vivre l’adolescent dans un climat
protecteur où l’adulte pense pour lui.
Il est également remarquable de constater que lorsqu’un adolescent est chargé d’autorité, il
y a très vite « abus de pouvoir ». Il faut prendre garde à l’abus d’autorité si la notion de
responsabilité n’est partagée que par un seul.
Tout cela ne signifie pas que l’adolescent n’a pas de vie sociale. Au contraire, elle est
intense elle se limite à un petit groupe. Aller vers la jeunesse, la comprendre, la rencontrer
n’est pas si facile.
Elle vit dans notre temps certes, mais aussi dans un autre espace qui, bien qu’issu de nous
même, nous dépasse. Ces êtres passionnés doivent être pourvus de la formation
indispensable une intégration sociale et professionnelle valable.
32
Qu’attend le jeune apprenti de la vie professionnelle active en milieu professionnel ?
• D’abord, c’est pour lui un semblant de liberté : plus de contrainte scolaire et
assouplissement des contraintes familiales.
• Il est fier de se valoriser aux yeux des siens et à ses propres yeux.
C’est aussi l’affirmation de la connaissance. La reconnaissance de la qualification
professionnelle. C’est la démonstration de ses capacités ou de ce qu’il croit pouvoir faire :
Gagner de l’argent pour vivre mieux. L’adolescent a besoin d’instruments de puissance et de
prestige : moto, voiture, on pourrait également disserter longuement sur les problèmes
vestimentaires : l’adolescent cherche ce qu’il y a de plus cher. Le fait de gagner sa vie, de
vivre dans le monde du travail des adultes modifie profondément le processus de
l’adolescence et le stoppe quelques fois.
C’est une forme de courage que de choisir un métier et de bien le faire, c’est comprendre sa
propre vie, la préciser, l’approfondir, l’établir et la coordonner cependant à la vie générale.
Cela ne va pas sans heurts, et c’est sans doute les premiers contacts avec le travail réel qui
sont les plus décevants ou les plus enrichissants.
Le jeune est dans un état d’éparpillement culturel et technique. Dans la vie quotidienne, les
jeunes d’aujourd’hui savent beaucoup plus de choses que les anciens, car les moyens
d’information sont multiples (multimédia-internet). Toutefois, dans la vie professionnelle, ils
ont besoin d’être guidés et accompagnés pour réussir.
Le premier argent gagné est un moyen de jouissance, de valorisation personnelle,
d’adaptation au monde actuel : Le jeune ouvrier a ses illusions professionnelles, il croit à son
savoir, à son diplôme. Mais, il est susceptible et accepte mal les remarques et les reproches.
L’entrée au travail lui donne une mentalité différente, un sentiment de responsabilité
personnelle à l’égard du travail qu’il exécute.
33
2.3. Etapes d’élaboration d’un plan de formation de
l’apprenti en entreprise
Prendre en charge
Etudier les Analyser les
Identifier le programme
compétences de formation
2 les compétences
documents à
de base partie « Curriculum
professionnelles et plan de formation
à acquérir
acquérir de l’entreprise formatrice »
34
2.4. Exemple d’un plan de formation de l’apprenti en entreprise
(a) Pour le semestre indiquer le numéro par S1, S2, S3, S4, S5. Pour l’année indiquer l’année de formation.
(b) Inscrire le numéro du module (sous compétences) par référence au programme de formation
35
2.5. Le rôle du Livret d’apprentissage
Un document
pédagogique de suivi
et d’évaluation qui
Un document de permet :
liaison entre : A l’apprenti
¾ L’Employeur ¾ de noter les
¾ L’Etablissement de activités qu’il
formation réalise en milieu
¾ Le formateur et le professionnel
Maître Au maître
d’apprentissage d’apprentissage et au
formateur
¾ Le tuteur légal de
¾ de suivre la
l’apprenti
progression de la
formation de
Le Livret l’apprenti et
d’apprentissage ¾ d’évaluer
périodiquement
l’acquisition des
compétences
Comprend les
professionnelles
informations relatives :
par l’apprenti
¾ A l’apprenti
¾ A l’Employeur
¾ Au Maître
¾ Il est délivré à
d’apprentissage l’apprenti par
¾ A l’Etablissement de l’établissement de
formation
formation
¾ Il est visé une fois
professionnelle
par mois par le
maître
d’apprentissage, le
formateur et le
tuteur
36
2.6. Exemple Bulletin d’évaluation semestrielle de la formation de
l’Apprenti au sein de l’Entreprise formatrice
Total : 0
37
2.7. Evaluation et sanction de la formation par apprentissage
38
ANNEXE 3 :
39
Entreprise formatrice :………………………………………………………………………
(a) Pour le semestre indiquer le numéro par S1, S2, S3, S4, S5. Pour l’année indiquer l’année de formation.
(b) Inscrire le numéro du module (sous compétences) par référence au programme de formation
40
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Direction de la Formation et de l’Enseignement Professionnels
de la Wilaya de …………………………………
Etablissement: ……………………………………………………………………………….
01. Bulletin semestriel d'évaluation de la Formation de l'Apprenti au sein de
l'Entreprise formatrice (a)
Total : 0
42
ANNEXE 4 :
Importance de l’hygiène et
sécurité du travail
et protection de l’environnement
43
4.1 Les règles générales et spécifiques de la sécurité en milieu professionnel
- Mobilisation et mise à disposition des moyens de - Appliquer et respecter les mesures de sécurité et
protection individuelle et collective des travailleurs, ainsi d’hygiène ainsi que de protection de l’environnement
que de matériels de prévention et de lutte contre les sur tous les lieux de travail
risques professionnels - Toute défaillance peut être sanctionnée
- Souscription des assurances des travailleurs - L’action de chacun contribue à la sécurité de tous
44
4.2. Les mesures à prendre pour éviter ou réduire les risques professionnels
Informer et sensibiliser tout le personnel sur Mettre en place les dispositifs et de sécurité adaptés
l’importance de la sécurité et de l’hygiène et et s’assurer en permanence de leur fonctionnalité
de la protection de l’environnement
45
4.3. L’apprenti face aux risques professionnels et
le rôle du maître d’apprentissage en matière d’hygiène et de sécurité
Le maître d’apprentissage est la première personne responsable de l’apprenti en milieu professionnel chargé de :
¾ Encadrer l’apprenti sur le plan de la formation et de sa protection contre les risques professionnels
¾ Veiller au respect et à l’application des règles d’hygiène, l’ordre et le rangement dans le travail
¾ Affecter à l’apprenti des tâches compatibles avec ses capacités et ne comportant pas de risques potentiels pour sa
santé ou son intégrité physique
¾ Faire acquérir à l’apprenti les bons comportements et les bonnes attitudes face à son travail et son environnement
¾ Faire prendre conscience à l’apprenti l’esprit de groupe en tant que nécessité de la sécurité collective
46