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LEGISLATION SCOLAIRE
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ordre de mission.
La circulaire : Elle est un document de portée générale adressé par une
autorité aux instances subordonnées. Elle peut simplement rappeler les
dispositions réglementaires prévues par les textes officiels, en préciser les
modalités d’applications ou, si nécessaire les interpréter.
L’ordre de mission : Il est un ordre écrit donné par une autorité à un ou
plusieurs subordonnées. Il permet de percevoir les indemnités liées au
développement et de couvrir l’agent en cas d’accident.
Le rôle de l’enseignant ne doit pas se limiter seulement à un enseignement des
disciplines dans les classes. La législation scolaire vise à le faire connaître,
comprendre les lois ou les dispositions prises pour le bon fonctionnement de
l’éducation du pays tant sur le plan organisationnel mais aussi sur le plan
professionnel.
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organisation orientale ».
L’éducation musulmane est considérée comme un complément utile de l’éducation
classique africaine. Elle porte essentiellement sur l’éducation religieuse à partir de la
littérature sainte arabe, sur l’éducation morale et dans une infime mesure sur l
éducation intellectuelle. La pièce maîtresse dans le système d’éducation islamique
représente l’école coranique.
1- Analyse critique de l’éducation islamique :
1-1-Les forces : Perçue comme un complément d’éducation, l’éducation a permis la
conservation des connaissances au moyen de l’écriture arabe. Pour l’amour de Dieu
elle pousse les gens à aimer leur prochain, à penser à l’au-delà dont l’octroi n’est
possible qu’avec la multiplication du bien, l’exécution des cinq prières quotidiennes, à
ne pas commettre des péchés bref le respect et l’application des principes divins.
1-2-Les faiblesses : Si l’éducation islamique pousse à faire plus de bien ici bas, elle
peut constituer un frein au progrès, à l’épanouissement de l’esprit.
Exemple : le fatalisme.
L’éducation est donnée par tous. Un personnel spécialisé, personnel qui par son
statut est souvent par son comportement est très
différent de la population concernée.
Tendance à se couper de la vie. En dépit de
L’éducation est étroitement liée au milieu. nombreux efforts pour que l’école ne soit pas un
corps étranger, un phénomène de coupure évident.
La religion, le sacré sont présents dans Tendance à la laïcisation des institutions plus
tous les actes de la vie, l’éducation en particulièrement scolaires. Le religieux devient un
particulier participe souvent au sacré. domaine à part réservé.
Les parents prennent une part importante Les parents restent assez en dehors de l’action de
à l’éducation des enfants. l’école. Les parents prennent peu part à
l’instruction mais ils continuent de jouer un rôle
important dans le domaine de l’éducation.
La vieillesse est perçue comme une Vue péjorative de la vieillesse.
valeur positive. Rôle important en
particulier sur le plan pédagogique.
Les rapports entre les êtres sont des Tendance à donner la primauté aux « rapports de
rapports personnels. marchandise ».Cette tendance explique la
dépréciation de la vieillesse : le vieux n’est pas
«productif », rentable.
Les modèles sont élaborés par le groupe Les modèles et système d’éducation sont
concerné, ils émanent de ce dernier, importés, imposés de l’extérieur, langue étrangère.
langue populaire.
Les connaissances sont transmises Enseignement oral et écrit avec une tendance à
oralement. privilégier l’écrit.
La Réforme de 1962.
I-Pourquoi la réforme de 1962 ?
Au lendemain de son indépendance, le Mali décide de rompre avec le système
éducatif colonial de par sa structure et ses finalités qui n’allaient pas de pair avec les
réalités du pays. L’enseignement était un instrument essentiel de la domination
coloniale dont le but suprême était l’assimilation morale et intellectuelle des peuples.
Malgré les apparences, les prétendues adaptations des programmes d’enseignement
ne visaient autre chose que la dépersonnalisation de notre peuple.
Le Général TRENTINIAN, gouverneur du Soudan français l’a spécifié sans équivoque
en 1897, quand il affirma que l’un des buts de la conquête coloniale était « La
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dans les structures que dans les finalités de leur système d’éducation : Maroc,
Tunisie, Guinée, Tchécoslovaquie, Chine populaire, Viêt-Nam, Union Soviétique…
II-Les principaux objectifs :
La réforme de 1962 avait pour objectifs de faire :
1- Un enseignement tout à la fois de masse et de qualité.
2- Un enseignement qui puisse fournir avec une économie maximum de temps
et d’argent, tous les cadres dont le pays a besoin pour ses divers plans de
développement.
3- Un enseignement qui garantisse un niveau culturel nous permettant
l’établissement des équivalences des diplômes avec les autres Etats
modernes.
4- Un enseignement dont le contenu sera basé non seulement sur nos valeurs
spécifiquement africaines et maliennes, mais aussi sur les valeurs
universelles.
5- Un enseignement qui décolonise les esprits.
Si les principes de la réforme n’ont pas pu être atteints totalement, des tentatives se
poursuivent dans le cadre de la rénovation pédagogique. Des innovations ont été
faites au niveau de la structure et du contenu de l’enseignement.
Au niveau de la structure, l’enseignement fondamental fut divisé en deux cycles :
- Le premier cycle et le second cycle ;
L’enseignement secondaire fut divisé en enseignement général et en enseignement
technique et professionnel.
Il existait également un enseignement supérieur des structures parascolaires tel que
les cours du soir, les cours par correspondance, l’alphabétisation fonctionnelle.
La réforme de 1962 fût une adaptation du système d’enseignement aux besoins et
aux réalités du pays au lendemain des indépendances, tant dans sa forme que dans
sa structure et finalité.
Cependant des problèmes demeurèrent dans la mesure où tous les objectifs n’ont
pas été atteints. Les problèmes d’orientation se présentent avec beaucoup d’acquitté
d’où la nécessité de nouvelles tentatives de réforme.
L’enseignement secondaire ;
L’enseignement supérieur.
Article 30 : Le système éducatif en République du Mali comprend les types
d’enseignement suivants :
L’éducation non formelle ;
L’éducation spéciale ;
L’enseignement normal ;
La formation technique et professionnelle.
ARRÊTE
TITRE IV : DE LA DISCIPLINE
CHAPITRE I : DES DISPOSITIONS GENERALES
Article 33 : Les maîtres, les élèves sont responsables du maintien de la discipline
sous la supervision du Directeur de l’école, du surveillant général et du maître de
semaine.
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Article 37 : Le maître doit être respectueux envers la hiérarchie, ses collègues et les
élèves et avoir un comportement respectable en toute circonstance.
Article 38 : Les injures, vols, coups et jeux violents sont interdits à l’école. Est
également interdit le port d’objets pointus, tranchants ou jugés dangereux.
Article 39 : Tout litige entre élèves ou entre maître (s) et élèves doit être porté à la
connaissance de l’administration scolaire concernée.
Article 40 : Les fraudes et tentatives de fraude lors des interrogations, compositions
et examens sont punies conformément aux textes en vigueur.
Article41 : Les cas d’indiscipline caractérisée relèvent du conseil de discipline prévu
à l’article 46 ; 47.
Article 42 : Tout commerce contraire à la mission éducative de l’école est
strictement prohibé.
Article 43 : Il est formellement interdit de manger, de fumer ou de consommer du thé
en classe. Il est formellement interdit aux élèves de fumer dans l’enceinte de l’école.
Article 44 : Il est interdit de satisfaire les besoins naturels en dehors des lieux
appropriés, d’écrire ou de cracher sur les murs, battants et les tables-bancs, et d’avoir
tout comportement contraire aux règles d’hygiène.
Article 45 : Les objets salissant doivent être déposés dans des récipients appropriés
ou dans des endroits aménagés à cet effet.
Article 46 : Les imprimés et tous documents contraires aux murs sont interdits à
l’école.
L’ECOLE, LA CLASSE
L’Organisation de l’Ecole et de la Classe :
L’école est une institution, un endroit où l’enfant passe la plus grande partie de ses journées
d’études. Il importe donc de l’organiser autant que la classe avec soin et d’en faire un lieu
agréable où il fait bon de travailler et de se plaire.
1 – L’Organisation de l’école :
Dans un local délabré, sans hygiène, il est difficile de faire des uvres éducatives sérieuses
et de donner le goût de l’ordre et de la propreté. Les dimensions normales d’une classe sont
neuf (9) mètres sur sept(7) ou huit mètres. L’établissement doit être clôturé pour une
meilleure sécurisation. Les arbres doivent être plantés pour l’ombrage. Le décor de la classe
ne doit pas être négligé. Elle doit être très aérée et toujours très propre.
Le mobilier scolaire : Il est indispensable à toute école. Il comprend :
* Le bureau du maître ;
* Les tables bancs ;
* Des armoires pour les matériels et les fournitures scolaires ;
* Les tableaux noirs ;
* Les chaises ;
* Les tabourets
* Les fauteuils.
L’école doit avoir son musée scolaire et sa bibliothèque.
Un des rôles du directeur étant la gestion des infrastructures et des matériels scolaires, il
doit veiller sur la tenue de l’hygiène des locaux, de l’entretien des mobiliers scolaires.
2 – L’organisation Pédagogique :
Le Directeur de l’école a pour rôles :
* De suivre l’exécution des programmes, des instructions officielles ;
* De contrôler quotidiennement les différentes préparations des leçons à
dispenser par les maîtres ;
* De contrôler périodiquement les registres tenus dans les classes ;
* De contrôler très souvent les cahiers des élèves ;
* D’organiser les leçons modèles dans les classes ;
* D’aider les maîtres ou maîtresses tout au long de leur stage par ses directives et
ses conseils.
* De veiller aussi à la formation et aux perfectionnements des enseignants qui
sont sous sa responsabilité.
* D’organiser des réunions de travail pédagogique et de prendre des initiatives qui
iront dans ce sens.
3 – L’Organisation Administrative :
Par rapport à la gestion du personnel :
Le Directeur a pour rôle de :
* Surveiller la présence de tout son personnel ;
* Apprécier annuellement ses adjoints sur les bulletins de notes ;
* Tenir l’état de l’effectif du personnel ;
* Se charger de l’acheminement des différentes demandes de son personnel ;
* Faire le compte rendu des évènements survenus dans son école à ses chefs
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hiérarchiques ;
* Tenir à jour les états d’avancement et de promotion du personnel ;
* Signaler à ses chefs les retards et les irrégularités constatées ;
* Faire des propositions de récompenses à ses adjoints ;
* Proposer aussi des sanctions disciplinaires ;
* Diriger le conseil des maîtres
Par rapport à la gestion des infrastructures scolaires :
Le Directeur a pour rôles de :
* Veiller sur l’hygiène et la tenue des locaux ;
* Veiller sur l’entretien du matériel didactique ;
* Veiller sur l’entretien des mobiliers scolaires ;
* Tenir les différents registres et autres qui sont :
- Le registre matricule ;
- Le registre d’inventaire du matériel ;
- Le registre d’inventaire des fournitures scolaires ;
- Un registre de notes des différentes compositions de toutes les classes par année.
- Un journal de l’école où sont mentionnés les principaux évènements de la vie scolaire
- Un état des effectifs de l’école ;
- Le cahier de délibération du conseil des maîtres ;
- Une chemise où sont classées par ordre chronologique les circulaires
administratives ;
* Le registre matricule : Il comprend deux parties :
Une partie concernant les maîtres : Il s’agit de porter la liste des maîtres établie dans l’ordre
de nomination. Tous les renseignements utiles sur chaque maître doivent être donnés, c'est-
à-dire :
- Date et lieu de naissance ;
- Diplôme et formation professionnelle ;
- Date de la première nomination dans l’enseignement ;
- Grade et Echelon ;
- Liste des postes successifs, interruption de service le cas échéant ;
- Récompenses obtenues s’il y a lieu ;
- Date de la prise de service dans le poste ;
- Date de départ pour un autre poste ;
Une partie concernant les élèves : elle porte :
- Le numéro matricule ;
- Noms et Prénoms ;
- Date de naissance ;
- Filiation ;
- Adresse et profession des parents et éventuellement celles des tuteurs ;
- Date d’entrée à l’école (mentionner s’il vient d’un autre établissement) ;
- Date d’obtention du certificat du premier cycle ;
- Date de la sortie définitive de l’école et si nécessaire raison de ce départ.
Dans une même colonne on doit mentionner les aptitudes, les succès, la conduite de l’élève
pendant son séjour à l’école.
Quand un registre s’épuise le numérotage continue au lieu de reprendre.
Par rapport à la gestion des relations avec l’extérieur :
Le Directeur a pour rôle de :
* Gérer les relations avec les autorités administratives, politiques et les parents
d’élèves ;
* Tenir les cahiers <<arrivée>> et <<départ>> du courrier ;
* Tenir les correspondances administratives en collaboration avec les adjoints.
4 – Le conseil des maîtres :
a. Définition : le conseil des maîtres est l’assemblée des enseignants et enseignantes de
l’école, qui, sous la présidence du Directeur, examinent les principaux problèmes qui peuvent
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se poser.
b. Son but est de créer un climat d’entente, de favoriser la participation, en instaurant un
dialogue permanent entre le Directeur et ses adjoints d’une part, et entre les adjoints eux-
mêmes, d’autre part.
c. Date des conseils : Le conseil se réunit :
* A l’ouverture des classes c'est-à-dire en début d’année ;
* Au cours de l’année à tout moment (à la demande du Directeur, de ses adjoints aussi) ;
* A la fin de l’année scolaire.
Le conseil peut se réunir autour de quelques questions abordées qui peuvent être les
suivantes :
- Attribution des classes aux maîtres ;
- Etablissement et adoption du règlement intérieur de l’école ;
- Communication aux maîtres des textes officiels (lecture, explications) ;
- Cas graves d’indiscipline ;
- Conflit entre des maîtres ;
- Préparation d’une fête scolaire ;
- Préparation d’une réception de délégation officielle ;
- Organisation d’un déplacement des élèves ;
- Examen d’un problème pédagogique ;
- Examen des propositions de passage, de redoublement, de renvoi,
- Préparation de la rentrée scolaire suivante.
a. Le déroulement des séances : La séance est présidée par le Directeur ou par son
premier adjoint.
Avant la réunion, l’ordre du jour doit être établi c'est-à-dire une liste des problèmes qui seront
abordés. Le président de séance doit s’impliquer à ce que la discussion se limite aux
problèmes retenus. Il y a des problèmes qui peuvent surgir lors des discussions, ils feront
l’objet de traitement après épuisement de l’ordre du jour.
Des questions peuvent faire l’objet de vote. Dans le cas où il y a ballotage (même nombre de
voix dans chaque <<camp>>, la voix du Directeur compte double et permet de trancher. Le
président de séance veillera toujours à ce que les relations entre les intervenants restent très
courtoises.
Le secrétaire de séance est désigné par les membres du conseil qui peuvent procéder à la
rotation aussi de la tenue du procès verbal. Le secrétaire fait la liste des présents et des
absents. Cette liste est jointe au procès verbal. Il rédige le procès verbal de la séance. Il peut
noter toutes les interventions des uns et des autres ou faire la synthèse des sujets traités.
Le rapport succinct comportant les décisions les plus importantes et signé de tous, est
communiqué et remis au Directeur.
Les procès verbaux doivent être conservés dans les archives. Il faut toujours retenir qu’il y a
un conseil de rentrée et celui de fin d’année. Le conseil des maîtres est très important. Il
permet la confrontation des points de vue et le partage du pouvoir de décision. Il favorise
l’esprit de coopération et permet de créer l’harmonie au sein de l’école tout en améliorant la
qualité du travail et le rendement scolaire. L’école devient ainsi une communauté et un lieu
très envié.
5 – La Coopérative scolaire :
Dans chaque école fondamentale, il est institué une coopérative scolaire qui doit être gérée
par les élèves eux-mêmes comme le disent les textes avec le concours des maîtres. Les
textes ont bien précisé son organisation, son fonctionnement, ses buts. La coopérative
scolaire permet d’établir la solidarité, l’entraide, l’amour des uns pour les autres. Elle initie les
élèves à la gestion, leur donne le sens de responsabilité. Il faut plutôt voir l’aspect éducatif
que financier. Une lecture attentive du texte <<Arrêté n°94 – 4856/MEB – CAB, portant
règlement intérieur des écoles fondamentales>>, en son chapitre III : Des coopératives
scolaires, nous retenons ce qui suit :
Article 12 : La coopérative scolaire est une institution obligatoire au niveau de toutes les
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fins personnelles.
Article24 : Les responsables de la coopérative doivent à toute réquisition de l’administration
scolaire ou de l’APE donner la situation exacte de la caisse.
Article25 : Chaque Directeur d’école adresse à l’inspecteur de l’enseignement fondamental
dont il relève un compte rendu mensuel sur la situation de la coopérative de son école.
Source : (Ecole malienne : le Guide des nouvelles pistes ; Ministère de l’Education de Base.
Arrêté n°94 – 4856/M.E.B. CAB portant règlement intérieur des écoles fondamentales)
6 – L’Association des Parents d’Elèves : (A.P.E.)
Les Associations des Parents d’Elèves ont été créées en 1969 – 1970 pour la coordination
des efforts des parents afin de soutenir ceux de l’état dans le cadre de la politique de
développement de l’Education.
A l’époque elles étaient placées sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur, département
chargé de la gestion des structures non gouvernementales de ce genre.
Les Associations ont pour buts :
* la défense des intérêts matériels et moraux des élèves,
* la collaboration avec la direction et les maîtres de l’école dans la recherche de
solution à tous les problèmes concernant le bon fonctionnement de
l’établissement.
* La sensibilisation de la population,
* Le recrutement des élèves,
* L’entretien des infrastructures ;
* L’équipement de l’école ;
* La construction des classes etc.
D’une manière générale l’Association des Parents d’élèves s’intéresse à tous les problèmes
de l’école malienne.
L’Association est affiliée à la fédération malienne des Associations des parents d’élèves.
Elle se compose de membres adhérents et de membres honoraires ; ce dernier titre peut être
décerné par le bureau aux personnes qui rendent ou qui ont rendu des services signalés à
l’association.
Le bureau se compose de :
- Un Président ;
- Un Vice- Président ;
- Un Secrétaire administratif ;
- Un Secrétaire administratif adjoint ;
- Un Trésorier général ;
- Un Trésorier général adjoint ;
- Deux Commissaires aux comptes ;
- Quatre conseillers techniques.
Le chef de l’établissement est le membre de droit. Les parents d’élèves élisent les membres
du bureau en assemblée générale pour un an.
Les ressources : Elles se composent :
* des cotisations des membres ;
* des dons, legs ; les quêtes ; fêtes et manifestations ;
* des subventions de l’Etat, de la Région, du Cercle, de la Commune ou des
Etablissements publics.
Utilisation des fonds : Ils servent à la réalisation des buts à atteindre ci-dessus cités.
Il faut retenir qu’avec la gestion de l’école en mode décentralisé, maintenant l’A.P.E. se voit
secondé par le comité de gestion scolaire (C.G.S.)
7 – Le Comité de Gestion Scolaire (CGS) :
Le comité de gestion est une structure de concertation, de réflexion et d’exécution
s’adonnant à la gestion et au développement de l’école. C’est une structure qui est apolitique,
laïque et qui est régie par les principes de l’adhésion libre, de la solidarité, de fonctionnement
démocratique et de participation bénévole à la vie de l’école. Il a été créé dans la cadre de la
décentralisation auprès de chaque école, groupe scolaire ou établissement en tant que
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L’emploi du temps : Il est la répartition des différentes disciplines entre les jours ouvrables
avec les temps réglementaires d’exécution des tâches.
Le règlement intérieur : Il est la liste de divers articles qui organisent la vie de l’école. Il est
élaboré et adopté en début d’année par le conseil des maîtres. Ce règlement doit être lu et
commenté en début d’année par chaque maître ou maîtresse dans sa classe. Il existe
officiellement le règlement intérieur des écoles fondamentales.
Le tableau des répartitions mensuelles ou progression mensuelle : Il comporte les thèmes à
enseigner des différentes disciplines dans le mois. On l’établit en se référant toujours au
programme scolaire. Il permet de guider le maître dans l’exécution de ses tâches. Le maître
ou la maîtresse est ainsi à l’abri des omissions de certains thèmes à enseigner et se rendra
compte de l’état d’avancement des cours.
2 – Les guides permanents du maître :
Le registre d’appel : Il comporte la liste de tous les élèves de la classe par ordre alphabétique.
Les noms et prénoms des filles sont généralement soulignés pour leur mise en relief. Le but
du registre d’appel est d’établir le pourcentage des présences et des absences dans le mois.
Chaque journée compte deux présences (matin et soir), sauf les journées et demi-journées
non ouvrables ou chômées. L’absence de la matinée est représentée par un trait vertical (I) ;
l’absence de la soirée est marquée par un trait horizontal (-) ; l’absence d’une journée
ouvrable est mentionnée par le signe plus (+)
Comment arrêter le registre d’appel ? Prenons comme exemple l’établissement du
pourcentage de fréquentation du mois de mars 2007 où les élèves-maîtres et maîtresses
doivent rentrer pour les congés. Ils ne travailleront que seize (16) jours. Du lundi au vendredi
ils travaillent matin et soir sauf le jeudi où le soir est non ouvrable.
Le registre d’appel permet au maître de se rendre compte des présences et des absences
quotidiennes des élèves. Il peut justifier la fréquence de tel ou tel élève et permet de
rechercher les motifs.
Le registre de notes : Il porte la liste des élèves par ordre alphabétique. Chaque élève a
devant son nom ses différentes notes par discipline et aussi les moyennes et les rangs.
Le registre de notes doit être comme suit :
- le numéro d’ordre ;
- les prénoms et noms des élèves ;
- les différentes disciplines ;
- le total ;
- la moyenne/10
- le rang ;
- les observations.
Le tenue correcte du registre met le maître à l’abri des confusions, des tricheries des élèves
et de minimiser les oublis. En aucun cas ce registre ne doit tomber entre les mains des
élèves ou une autre personne sous crainte de subir des changements.
La progression mensuelle : Elle permet au maître de se rendre compte de l’exécution et de
l’évolution de son enseignement par rapport au programme. Elle permet de minimiser les
omissions (voir la page suivante)
N Prén Date Date de Titulaire Classe Service Antérieur Commune Interrupt Récomp Titre de Date de Observa
° oms et lieu Nominat Ou élève à Date de dans ion enses capacité cessatio tions
et de ion stagiaire l’école première lesquelles le De obtenue (nature n
nom naissa de Nominatio fonctionnaire service s de De
s nce Date n a causes chacun fonction
d’entrée Dans successiveme et des dans la
et sortie l’enseigne nt exercé durées. diplôme commun
ment ‘donner les s et date e et
dates) de indicatio
délivran n du
ce nouveau
poste
N° Noms et prénoms des élèves Date de Noms et Date Date Date de Observations
Naissance prénoms d’entrée à d’obtention sortie
des l’école du définitive
parents ou certificat de l’école
tuteurs
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Le registre d’inventaire du matériel : C’est un cahier dans lequel on dresse l’état du matériel qui est la
propriété de l’école (tables bancs, tableaux à chevalet, bureaux, chaises, tabourets etc.)
CI Français ECM E Dessi Technol Economie Numération Mesure Géométr Problèm Hist-géo Sc.d’o
c n ogie familial ie es bser
ri pratique
t s
u
r
e
L GR :le texte -Le - Révision Alimenta- -Les nombres Mesure Constru Approch Hist: Le
A -La phrase travail dessi de la 1ère Tion de de c- e de la notion de coutea
interrogative en n d’un Année et Notion 0 à longueur Tion de proporti temps : u ou le
R -Conj : Notion de classe objet de la sommaire 100 Droites onnalité -leour ; coupe
E temps -Devoirs de la 2ème Sur les perpendi -le mois ; coupe,
N -Infinitif envers class Année groupes Les nombres - l’année ou le
T Expr : les e d’aliments de 0 à 100. culaires Géo : coupe
R questionner maîtres Lesquatre papier
E Orth : -La points
E Ce /Se bonne cardinaux
tenue
dans la
rue
L GR: la phrase Nettoya Dessi Révision Alimenta- -Les milliers - Constru Approch -Hist : -Le
E exclamative ge de la n d’un de la 1ère Tion ordre et Périmètr c- e de la Mon levier
S -La phrase cour anim Année et Notion grandeur e du Tion de proporti Ecole :
simple et ses - al se de la sommaire carré Droites onnalité Création
A groupes Embellis rappo 2ème Sur les parallèle
R -Conj : avoir et sons rtant Année groupes s Géo :
T être au présent Notre à la d’aliments Le plan de
I de l’indicatif. école leçon la classe
S Chanter, finir au - de
A présent-de- Comme lectur
N l’indicatif . nt e
S Expr : Exprimer s’installe
l’excamation r dans
Orth : Ont /on ; un
Sont / Son véhicule
41
L Gr : La phrase L’ordre Dessi Identific Alimenta- -Les nombres - Le Approch Hist :Mon La
A simple et ses autour n se ation Tion de 0 à 999 Périmètr carré : e de la école lampe
groupes. de rappo des Notion e du Côtés ; proporti développe à
M -Relation nous : rtant outils sommaire -Le nombre rectangl Angles ; onnalité ment. pétrol
A ujet/verbe. classes, à la tels Sur les 10 000 e Sommet e.
L Conj : venir, demeure leçon que : groupes s axes Géo : Le
A faire, aller au s de cisailles, d’aliments de plan de
D présent de -La vocab ciseaux, symétrie l’école.
I l’indicatif bonne ulaire pinces, s
E Expr : tenue scies,
L’étonnement. dans les rabots
Orth : a /à ; magasin
et/est. s
marché
s.
-Les
freins de
ma
bicyclett
e
doivent
être en
bon état.
Gr :Relation -La Dessi Identific -Entretien -Les nombres Compar Le Approch Hist :Mon La
L sujet verbe le sobriété. n d’un ation de la de 0 à 99 999 aison de rectanle e de la village ou lampe
E nom L’alcool objet des maison : masse : proporti mon électro
Conj :chanter danger se outils Chambres -Les nombres Unité de Côtés ; onnalité quartier : nique
V finir au présent social rappo tels et les 100 000 masse Angles ; fondation de
O de l’ndicatif, -A rtant que : abords Sommet Géo : Le poche.
Y avoir au passé bicyclett à la cisailles, immédiat s axes plan du
A composé. e on ne leçon ciseaux, s. de village ou
G Expr :Exprimer le doit pas géom pinces, symétrie du
E désaccord rouler de étrie scies, s quartier
Orth :pluriel des front rabots
noms en eau,
au.
Le mois est divisé en quatre semaines. A chaque semaine correspond un centre d’intérêt
(C.I.)
- la rentrée est le premier centre d’intérêt pour la première semaine du mois d’octobre
- les artisans constituent le second centre d’intérêt pour la deuxième semaine du même
mois.
- La maladie est le troisième centre d’intérêt de la troisième semaine.
- Le voyage est le quatrième centre d’intérêt de la dernière semaine du mois d’octobre en
classe de quatrième année (4ème année)
Les thèmes à traiter dans les différentes disciplines y figurent suivant les quatre semaines
du mois.
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MORALE PROFESSIONNELLE
L’exercice de toute profession est soumis à des règles particulières qui définissent
les techniques de cette profession. Mais il implique en même temps l’adhésion des
règles d’un autre ordre, les règles morales. Celles- ci prolongent les règles
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La vocation
Généralement on accomplit bien la tâche qu’on aime d’où la nécessité pour chacun
de trouver celle qui l’intéresse. Pour celui qui embrasse la profession d’éducateur, un
engagement total, un dévouement sans limite, des qualités de cur et d’esprit lui
sont donc indispensables.
L’exercice d’un métier demande alors le sacrifice de soi.
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I -Définition :
Etymologiquement, la vocation signifie « l’appel » qui désignait autrefois à l’origine
« La voix de Dieu » prédestinant à toute fonction ecclésiastique (fonction religieuse chez les
chrétiens de l’église ou du clergé).
Elle désigne l’appel qui dirige un homme raisonnable vers une situation (un état)
vers un rôle qui s’élargit. Elle désigne le goût, l’inclination c'est-à-dire le penchant,
l’aptitude pour un état, un mérite.
Envisager un métier dans la perspective de son avenir c’est y être appelé par
l’irrésistible force de la vocation qui est une pensée de jeunesse réalisée dans l’âge
mûr. Mais la vocation peut devenir consciente après coup par l’effet de l’expérience.
Ce qui caractérise la vocation dans son acceptation propre dit A. FERRE : « C’est le
don de soi, l’engagement de l’être entier avec toutes les ressources de son
intelligence et de son cur toutes ses forces spirituelles et même physiques de tout
son temps dans sa tâche professionnelle. Avoir la vocation d’un métier c’est dans
l’absolu du pouvoir et vouloir ne vivre que pour lui ».
II-Les éléments de la vocation pédagogique :
A- Le goût de l’étude :
Vouloir devenir instituteur, c’est vouloir prendre place sans doute dans la grande
famille des intellectuels. L’intellectuel c’est celui à qui la lecture, la connaissance, la
méditation n’apparaissent ni comme un luxe, mais comme une nécessité vitale
ressentie comme telle par le sujet. L’un des privilèges de la fonction enseignante est
de favoriser la satisfaction de cette tendance d’inviter à toujours connaître davantage,
mieux comprendre, mieux discerner le vrai du faux, mieux maîtriser ses techniques
mentales.
B- L’amour pour les enfants :
La vocation se marque aussi par l’amour pour l’enfance. L’enfant est un être qu’il faut
aimer avant de le connaître, de l’étudier. Pour RENE HUBERT : « L’amour de l’enfant,
le besoin de se donner aux êtres les plus faibles, les plus ouverts à toutes les
influences, les plus confiants dans la bonté de l’adulte est la première condition pour
faire un bon éducateur ».
L’amour de l’enfance et le sens de l’enfance ne suffisent pas non plus pour avoir la
vocation d’éducateur. On peut avoir un attrait exceptionnel pour les enfants sans être
attiré par la profession enseignante. Cet amour doit être soutenu par un idéal
(dévouement de soi-même).
C- L’idéal :
Cet idéal consiste à se dévouer pour les enfants. Le maître ou la maîtresse doit se
sentir intimement associé au goût de l’étude et l’attirance de faire profiter les autres
des ressources personnelles de son esprit. L’éducateur doit avoir à l’esprit qu’il a à
faire à des esprits plastiques (malléables) qu’il doit suivre, régler, harmoniser,
infléchir dans le meilleur sens de l’évolution naturelle.
Un pédagogue disait : « Votre premier souci est –il l’argent et votre règle le moindre
effort ? Cherchez une autre profession. Mais avez-vous l’amour des enfants et des
études, votre opinion est elle que le but essentiel de la vie n’est pas richesse et ses
vanités et que le bonheur tient avant tout à des occupations qu’on aime à une uvre
qui vous prend tout entier et dont on sent la grandeur, n’hésitez pas faites-vous
instituteurs ».
On peut retenir que si l’argent, le matériel en général est le seul moteur on ne peut
être bon éducateur ; il faut que l’enseignant ait le sens de la mission et en même
temps conscience de la responsabilité qu’il assume vis-à-vis de l’enfant, de la société
47
On ne peut réellement faire face à un métier si l’on n’a pas sa vocation. Elle peut être
perçue comme une force qui pousse à ne ménager aucun effort pour bien accomplir
sa mission. Le goût de l’étude, l’amour pour les enfants, les responsabilités à l’égard
des élèves, des parents et de l’Etat sont les vrais signes de manifestation de la
vocation enseignante.
48
6-L’autorité personnelle :
Elle conditionne la discipline c'est-à-dire le travail et le respect. L’autorité est donc
indispensable.
Les facteurs qui peuvent contribuer à donner l’autorité sont :
La tenue vestimentaire : Le maître ou la maîtresse doit avoir un habillement
irréprochable.
La voix, les yeux : Le ton du maître ou de la maîtresse doit être respectable,
avec le regard très significatif.
La taille et la force physique : Le maître ou la maîtresse doit savoir en faire
usage de dissuasion sans pour autant les concrétiser c'est-à-dire sans arriver
aux châtiments corporels.
Le maintien : Le maître ou la maîtresse saura se tenir dans le langage,
l’habillement, le travail, l’assiduité, la ponctualité demeurant ainsi égal à lui-
même.
A ces qualités extérieures il faut ajouter le caractère, la gentillesse, la fermeté
auxquels il faut adjoindre les qualités professionnelles tels que le travail, la
préparation de la classe, l’assiduité, les corrections, les évaluations.
Un maître ou une maîtresse négligent (e), inexact (e), peu sérieux (se) dans le travail
ne peut avoir de l’autorité.
7- La culture générale :
Dit-on « La culture générale est ce qui reste quand on a tout oublié », ce qui suppose
que cette connaissance acquise est exploitable à tout moment et dans les situations
différentes.
On peut définir la culture générale comme des connaissances acquises sans
précision de but technique. Elle peut être perçue comme le développement des
facultés intellectuelles, du jugement, de la sensibilité, du goût.
La culture générale est indispensable pour un maître soucieux de bien accomplir sa
mission. Dès sa sortie de l’école de formation et sa prise de service, le jeune
instituteur se rend compte qu’il a à parfaire sa culture, car pour enseigner peu il faut
savoir beaucoup.
LYAUTEY disait à propos de la culture générale : « Celui qui est uniquement militaire
est un mauvais militaire, celui qui n’est que chirurgien, est un mauvais chirurgien,
celui qui n’est qu’ingénieur est un mauvais ingénieur… ». Si le travail donne au
travailleur une puissance et une habileté dans le domaine qui lui est propre, il lui
donne aussi une vue fragmentaire de la vie. Les habitudes professionnelles ont
besoin de révision pour la perfection. Il faut donc chercher les occasions de penser,
de méditer et l’esprit doit uvrer dans la liberté. L’intelligence humaine a besoin
toujours d’un élargissement de ses horizons. Pour dominer son métier, l’enseignant
ne doit se fatiguer de s’instruire sans cesse du progrès des sciences et de la
connaissance de l’homme en étudiant de fond les ouvrages, en observant, en
s’informant à la radio, à la télévision, au cinéma, en menant des discussions sur des
thèmes de réflexions et d’actualités.
8-La culture professionnelle :
Elle peu être définie comme une acquisition des connaissances techniques et leur
usage permettant l’exercice de la profession. L’enseignant doit connaître le
programme officiel pour en faire usage, les différentes disciplines à enseigner, les
techniques, les méthodes, les instructions officielles, la législation scolaire, la morale
professionnelle.
9- Les dons artistiques :
50
scolaires ;
La correction régulière des cahiers ;
La tenue à jour des différents registres.
13-La formation continue :
Elle est la quête du savoir faire par la pratique de l’étude, de la lecture, des stages, la
recherche des informations en vue d’obtenir une plus grande compétence dans
l’exercice de sa profession.
-Son importance réside dans le fait d’élargir et d’approfondir ses propres
connaissances et d’être imprégné des innovations pédagogiques.
La formation continue permet à l’enseignant d’avoir une formation pédagogique par
la connaissance des différentes méthodes d’enseignement, les techniques, les
programmes et celle des instructions officielles.
Par ailleurs elle permet aussi d’avoir une formation en psychologie : savoir ce qu’il
faut enseigner et doser, connaître les caractéristiques psychologiques de celui qu’on
enseigne.
L’enseignant ne doit jamais perdre de vue que toutes ses forces dans l’exercice de
son noble métier d’enseignant réside dans sa formation continue.
La prise en compte de ces différentes qualités est une nécessité absolue pour une
meilleure exécution de la tâche d’enseignement en vue d’obtenir un bon rendement.
Les maîtres et maîtresses soucieux de l’exercice de leur mission ne cesseront de les
acquérir afin de les posséder.
52
conversations, des échanges d’idées, des conseils dans le cadre du travail scolaire,
mais aussi ils doivent s’entretenir des rapports sociaux.
B-Rapports avec les collègues :
L’esprit d’équipe règle aussi les rapports avec les collègues de l’école et d’autres
établissements. Le maître n’est pas juge des autres mais leurs associés. Il doit avoir
l’esprit d’égalité, de bienveillance, de respect mutuel envers ses collègues. Il doit faire
preuve de modestie sincère et ne pas se laisser tenter par des comparaisons entre
soi et les autres. Il doit aussi être solidaire et porter assistance aux collègues pour
les évènements sociaux. Le maître doit avoir l’esprit d’équipe : collaborer, coopérer,
échanger des expériences, des documents avec les collègues. Ils doivent s’entraider.
D’ailleurs les contacts professionnels créent des relations d’amitié.
C-Rapports avec les élèves :
L’école est le prolongement de la famille. Le maître est chargé d’une mission
éducative. En confiant leurs enfants à l’école, les parents donnent au maître le droit
et le pouvoir de continuer l’éducation commencée au foyer. Pour cela les rapports
entre élèves et maître doivent être bons, où le maître gagnera la confiance des élèves,
seule condition pour la réussite de sa mission.
Les élèves lui doivent préalablement respect et obéissance. Le maître doit les aimer
et les comprendre. Ils ne sont pas des adultes réduits mais des êtres ayant des
conceptions propres à eux. Ils pensent, veulent, éprouvent des émotions et des
sentiments à leur manière. Ce qui nécessite le respect de leur personnalité. Le maître
qui ne cherche pas à pénétrer les mécanismes de cette nature enfantine ne peut
pas être en mesure de la modeler efficacement. Seul l’amour des enfants peut
permettre au maître d’être patient pour pouvoir agir sur le cur, l’esprit et l corps
d’une cinquantaine d’êtres et plus.
Le maître doit être honnête dans le travail. Cette honnêteté lui permettra de donner
régulièrement les cours. Il doit avoir l’esprit de justice et de loyauté. Le maître
pratique ces deux qualités envers tous ses élèves et il ne manifeste de préférence
pour aucun d’eux, traitant chacun selon son mérite. Il ne punit que les fautes
certaines. Les enfants acceptent une discipline même sévère, mais se révoltent
contre l’injustice. Les exigences du maître doivent s’adapter à ce que l’enfant peut
fournir. La loyauté du maître doit être au-dessus de tout reproche, et sa parole
l’expression franche de sa pensée, pas de paroles mensongères, de promesses en
l’air. Le maître évite la familiarité avec ses élèves et tente toujours d’être un modèle.
Il doit avoir la maîtrise de soi. Pour réussir dans la classe, il a besoin encore d’une
grande égalité d’humeur, d’une pleine et constante possession de soi-même. Le
règlement interdit les châtiments corporels. Le maître respectera donc la
personnalité naissante de l’enfant et l’aidera peu à peu avec mille ménagements à
s’affranchir, à s’élever, à acquérir enfin la pleine maîtrise de soi.
L’enseignement est une longue patience. On ne sera jamais un bon éducateur si on
pas fait d’abord l’éducation de ses nerfs.
Le carnet de correspondance :
Il est le procédé le plus usité pour mettre l’école et la famille en mesure de renseigner
mutuellement sur le travail des enfants et leur conduite. Le maître ou la maîtresse
renseigne la famille sur la vie de l’enfant à l’école (notes, comportements),
réciproquement, les parents doivent renseigner le maître sur la vie de l’enfant dans la
famille.
Communication des cahiers de devoirs.
Les cahiers de devoirs journaliers et les cahiers de compositions sont communiqués
aux familles : le premier quand il est terminé, le second à la fin de chaque mois. Ils
reviennent à l’école portant le visa des parents.
Communication des programmes et de l’emploi du temps aux familles.
La communication de ces documents fournit aux parents des indications très utiles.
Elle sert aussi à intéresser les parents à l’uvre de l’école.
Visites aux familles.
Ce qui est trop long ou trop délicat à écrire sur le carnet de correspondance ou sur
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les cahiers peut être dit aux familles, dans une visite. La visite dans ce cas est
préméditée, mais le plus souvent les visites sont fortuites. Elles auront lieu au cours
d’une sortie dans le village ou dans le quartier. L’instituteur ou l’institutrice rencontre
au hasard le père ou la mère, la conversation s’engage aussitôt et est vite ramenée
sur l’enfant. Le maître évitera d’être maladroit. Il faut beaucoup de diplomatie,
renseigner le parent sans le froisser. Il est toujours chez l’enfant quelque chose que
l’on peut louer, apprécier.
EXEMPLE : « Votre petit Doudou est très gentil, très intelligent, mais…… ». L’essentiel
est de faire accepter ce mais, et de prendre congé des parents en les laissant. On
peut conclure qu’une collaboration étroite intime est donc très nécessaire entre
maîtres ou maîtresses et parents pendant et après la scolarité. L’école ne
s’amoindrit pas en demandant le concours de la famille. Elle témoigne plutôt qu’elle a
pleinement conscience de ses responsabilités et qu’elle a le sentiment très net de ce
qu’elle pourrait faire si les parents secondaient ses efforts au lieu de les contrarier.
1- La santé des enfants.
L’ambition de l’école n’est pas seulement d’apprendre à lire, écrire et calculer. Elle se
préoccupe aussi de la vie physique de l’enfant et veiller sur sa santé, car l’aptitude
physique précède et domine toutes autres; « Un esprit sein dans un corps sein »
Le centre de médecine scolaire et sportive a pour rôle de suivre l’enfant durant
toute sa scolarité.
L’inspection médicale fait une visite médicale au cours du recrutement de l’enfant,
puis des examens périodiques pendant la durée des études, la surveillance médicale
des activités sportives, des examens médicaux des maîtres, l’amélioration des
conditions d’hygiène et des locaux scolaires. Chaque enfant a droit à une fiche
sanitaire qui le suivra durant toute sa scolarité.
Un certificat de santé est exigé pour l’admission dans tout établissement
d’enseignement.
Si une inspection révèle une menace grave pour la santé d’un enfant ou une
déficience accentuée sur un point particulier (yeux, dents etc.), il convient à
l’instituteur de prévenir les parents qui doivent aller faire consulter l’enfant
chez un médecin.
Les éducateurs sont les collaborateurs immédiats des médecins. Ils reçoivent les
indications du médecin, et donnent aussi des renseignements sur les observations
qu’ils ont faites concernant le développement physique et psychique de leurs élèves,
sur leur comportement intellectuel et social.
RAPPORTS SOCIAUX OU RAPPORTS AVEC LA POPULATION.
L’instituteur ou l’institutrice doit éviter l’isolement et garder avec la population un
contact indispensable, s’intéresser à la vie civique, aux institutions d’éducation
économique et sociale. L’observation de cette ligne de conduite n’ira pas sans
difficulté. Les querelles, les rivalités sont parfois vives dans le village.
Pour éviter ces histoires, l’instituteur devra se placer résolument en dehors et au
dessus de ces rivalités. L’enseignant doit se montrer prodigue de ces conseils
toutes les fois qu’il s’agit de servir le droit, de combattre l’injustice ou l’intolérance,
d’apaiser les conflits, de servir enfin les intérêts matériels ou moraux de la collectivité
qui l’entoure. Il s’aura conquérir le respect et l’estime par une action continue,
s’exerçant avec calme et mesure, en faveur d’objets d’intérêt général.
RAPPORTS AVEC LES PARENTS D’ELEVES (A.P.E.).
Un autre moyen d’assurer les relations suivies entre l’école et la famille c’est le
fonctionnement de l’association des parents d’élèves qui a pour objet l’aide à l’enfant
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en dehors de toute question relevant des autorités scolaires le soucis de défendre les
intérêts matériels et moraux de l’école.
L’association a pour but :
La défense des intérêts matériels et moraux des élèves.
La collaboration avec la direction et le personnel de l’établissement dans la
recherche des solutions à tous les problèmes concernant le bon
fonctionnement.
L’association s’intéresse à tous les problèmes liés à l’école malienne en général,
d’une manière générale à tous les problèmes de l’enseignement et de l’éducation au
Mali.
L’association est administré par un bureau composé de :
Un président.
Un secrétaire administratif.
Un secrétaire administratif adjoint.
Un trésorier général.
Un trésorier général adjoint.
Deux commissaires au compte.
Quatre conseillers techniques.
Un membre de droit : le chef de l’établissement.
Les ressources. Elles se composent :
Du produit des cotisations versées par les membres ;
Du produit des dons, legs, quêtes, fêtes et manifestations ;
Du produit des subventions de l’Etat, de la région du cercle, de la commune ou
des établissements publics.
La coopération de l’école avec les familles, les agents de la santé, les associations
comme L’Association des Parents d’.Elèves (A.P.E.), le Comité de Gestion Scolaire
(C.G.S.) constitue une nécessité pour l’instituteur afin de réussir à sa mission. Il ne
pourra atteindre la réussite dans l’isolement.
L’EDUCATEUR ET LA SOCIETE
LA NEUTRALITE SCOLAIRE
A- DEFINITION : La neutralité est une attitude d’abstention. La neutralité scolaire
est l’indépendance de l’école par rapports aux confessions religieuses mais
aussi aux régimes politiques et aux couches sociales.
L’école neutre est ouverte à tous les enfants sans distinction de religion, de race, de
coloration politique ou de couche sociale. Elle s’abstient de recommander ou de
59
d’éducatrice, a aussi des rôles à jouer par rapports aux organismes sociaux du
milieu qui l’accueille. Si tous les enseignants et enseignantes sont concernés,
l’accent doit être mis sur ceux ou celles qui sont les villages les plus reculés des
grands centres. Ce sont eux qui joueront des rôles de facilitateurs en matière de
santé, d’agriculture, et d’administration .etc.
Rôles de facilitateur dans la santé :
Le problème de santé s’est toujours posé aussi bien les centres urbains que dans
les campagnes. Le maître ne tardera pas à s’investir dans son milieu pour aider la
population à la prise des mesures hygiéniques non con connues et l’application
correcte de celles déjà sues par les gens. Il procédera toujours par une campagne
d’informations, de sensibilisations.( traitements des plaies, utilisation de l’eau
potable ou comment l’avoir, lutte contre les moustiques, éviter la pollution, rendre
l’environnement propre et l’améliorer, prévention contre le sida…..).
Rôles de facilitateur dans l’agriculture :
Même si le maître ou la maîtresse n’est pas un moniteur d’agriculture, il possède
tout de même des informations sur la composition du sol, l’entretien du sol, la
fumure organique ou l’engrais chimique dans leur usage pour avoir fait des cours
d’activités pratiques et dirigées. Le maître informera, conseillera les paysans sur
la jachère, l’entretien des plantes, la préparation du sol de culture ou de jardinage.
Rôles de facilitateur dans l’administration :
Dan le milieu urbain aussi bien dans les villages les plus lointains, le maître
sensibilisera, informera, et donnera l’importance des actes de l’état civil : (acte de
mariage, acte de naissance, acte de décès, carnet de famille, carte d’identité……).
Le maître prendra soin d’expliquer clairement que ces différents papiers jouent
dans la vie de l’individu un très grand rôle.
Il pourra ouvrir au besoin un cahier de naissance pour marquer le mois, le jour,
l’heure, l’année des naissances survenues dans le village où il se trouve s’il n’ya
pas de maternité de commun accord avec les villageois. Il pourra ensuite partir
établir dans une mairie ou dans l’arrondissement les actes de naissance, etc.
aux dirigeants.
DEFINITION
Le syndicalisme est un mouvement réunissant les travailleurs d’une même
profession en vue de défendre leurs intérêts communs.
Le syndicat est une association des travailleurs d’une même profession qui
défendent leurs intérêts communs.
Tous les travailleurs quelles que soient leurs opinions politiques, religieuses et
leurs catégories professionnelles, du manuvre au chef peuvent adhérer au
syndicat.
NECESSITE :
Le rôle essentiel du syndicat est de prendre en main la défense des travailleurs et
de faire aboutir leurs revendications. Il est l’outil indispensable des travailleurs
pour la défense de leurs intérêts légitimes.
Outre son rôle principal, le syndicat doit aussi faciliter la prise de conscience par
les travailleurs de leurs conditions à l’intérieur du pays et dans le monde. Il assure
ainsi un rôle d’information et de formation
ORGANISATION SYNICALE AU MALI :
Le mouvement syndical a connu, depuis les évènements du 26 Mars 1991 de
profonds bouleversements. L’Union Nationale des Travailleurs du Mali (U.N.T.M.)
qui est la première et la plus grande centrale syndicale au Mali s’est diversifiée.
Elle regroupe en son sein la presque totalité des syndicats nationaux dont le
syndicat national de l’éducation et de la culture (S.N.E.C.).
La confédération syndicale des travailleurs du Mali (C.S.T.M.)
Elle a été créée à la suite d’une crise au sein de l’U.N.T.M. Elle regroupe
certains syndicats nationaux.
Les syndicats indépendants ou autonomes : Ce sont surtout des
syndicats de l’éducation regroupés au sein de la Fédération de l’Education
Nationale (F.E.N.).
Il s’agit du :
- Syndicat National des Travailleurs de l’Enseignement Secondaire (Sy.N.T.E.S.)
- Syndicat Libre de l’Enseignement Fondamental (Sy.L.D.E.F.).
- Syndicat National de l’Enseignement Secondaire Technique et Professionnel
(Sy.N .E.S.T.P.).
- Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (Sy.N.E.SUP).
- Syndicat National des Travailleurs de l’Enseignement Catholique (Sy. N.T.E.C.).
L’IMPORTANCE DU SYNDICALISME POUR LE MAITRE
Le maître ou la maîtresse qui adhère à un syndicat professionnel fait preuve de
probité et de solidarité coopérative. Syndiqué ou non chaque maître ou maîtresse est
bénéficiaire des luttes syndicales du passé et de l’action syndical en cours.
Les syndicats de l’éducation se donnent come tâche la défense des enseignants en
conseil de discipline, également dans les commissions d’avancement et de mutation
parmi tant d’autres.
Se syndiquer, est un devoir de solidarité et une manière d’assurance personnelle. La
réussite des revendications est liée à la solidarité des travailleurs. Ils doivent donc
s’unir.
Mais malheureusement beaucoup d’enseignant se disent syndiqués sans adhésion.
On remarque qu’ils n’ont aucune carte d’adhésion et ne payent pas non plus les
cotisations. Ils vont en grève sans être avec un parti syndical.
Tout bon syndiqué doit donc avoir sa carte d’adhésion tenue à jour, payer
62
régulièrement ses cotisations, connaître les textes de son syndicat, avoir toujours
des informations toujours fiables et réfléchir longuement sur la grève et ses
conséquences.
L’EDUCATEUR ET LA VIE PULIQUE
(Tenue, Langage, penchant, vie conjugale, vie financière).
La moralité personnelle :
Lorsqu’on a pour mission d’éduquer des enfants, c'est-à-dire, de leur apprendre les
règles de morale, on conçoit mal un maître qui a une conduite déshonorable. Le
maître ou la maîtresse doit se montrer exemplaire à l’école, en classe et en dehors de
l’établissement. Dans le village ou dans le quartier il est jugé davantage par sa
conduite que par son travail. L’éducateur ne doit pas oublier l’opinion publique.
LA TENUE :
La tenue du maître ou de la maîtresse doit être toujours propre, décente, simple ne
laissant aucune observation négative. Elle ne doit pas mettre en relief les parties du
corps. A travers son propre habillement on cache ou met à nu les autres.
L’accoutrement doit donc être irréprochable et peut passer partout. Le maître évitera
de s’habiller en « cow boy » ou en « Rasta ».
LE LANGAGE :
Le maître fera attention à qui il s’adresse (ses supérieurs, ses amis, ses camarades
d’âges, ceux qu’il ne connaît pas, les enfants, les élèves).
La prudence dans le langage, le courage moral, la courtoisie, la pondérance
(l’équilibre), la tempérance (modération), la tolérance dont il fait preuve en classe se
manifesteront encore hors de l’école. Ses gestes, ses paroles, doivent être ceux d’un
homme sage. Tout ce qu’il dira doit être constructif et non destructif. Les mots, les
expressions seront bien choisies pour leur emploi dans le langage. Les paroles du
maître doivent être des paroles sûres, justes. Le maître ne saura mentir, il a horreur
du mensonge.
LA VIE CONJUGALE :
L’éducateur doit avoir une dignité dans la vie sentimentale et dans le mariage. Il doit
s’occuper de sa famille et bien entretenir sa femme et ses enfants dont leur vue et
leur comportement dans le milieu doivent servir d’exemple.
LA VIE FINANCIERE :
Par rapport à ses questions d’argent, savoir régler ses dépenses n’est pas seulement
une question d’organisation économique, mais bien davantage une affaire de rigueur
morale :
Résister aux entrainements et à la tentation,
Préserver de quoi faire face à l’imprévu ;
S’arranger pour ne pas être gêné aux fins de mois ;
Ne jamais emprunter, ni contracter des dettes.
Que dira t- on d’un maître mal organisé dans ses dépenses et qui est toujours
endetté ?
L’EDUCATEUR ET L’AUTORITE
morale.
A- La punition : Elle l’acte de donner une peine, un châtiment pour corriger un
comportement jugé répréhensible. Elle donc une peine infligée pour une faute.
En matière d’éducation, la punition est toujours considérée comme un moyen
d’éviter la répétition d’un mauvais comportement.
Les punitions sont morales et matérielles, bénignes ou sévères ou violentes. Certains
sont autorisés par le règlement scolaire et d’autres non. Exemples : Les châtiments
corporels sont interdits le décret N° 70 PG/RM du 20 Avril 1970 qui est une reprise de
l’article15 du décret N°235/PG-RM du 04 Octobre 1962.
Les punitions admises sont :
La réprimande : Elle est un sévère reproche adressé à quelqu’un ayant
commis une faute.
La privation partielle de récréation : Elle est une suppression en partie du
temps de récréation de l’élève. L’élève ressent beaucoup cette forme de
punition car il ne supporte pas d’être retenu en classe pendant ses camarades
savourent leur récréation.
La retenue de l’élève après la classe sous la surveillance du maître : Il s’agit
là de retenir l’élève après la sortie (midi) pendant que les autres sont partis à
la maison. Le maître ou la maîtresse restera en classe durant tout le temps de
la retenue jusqu’à la libération. Cette forme de punition déplait beaucoup
l’élève.
L’exclusion temporaire de 3jours prononcée par le conseil de discipline après
avis donné aux parents et à l’inspecteur de l’enseignement fondamental
(Directeur de C.A.P.).
L’exclusion temporaire de 8jours prononcée par l’Inspecteur (D.C.A.P) de
l’enseignement fondamental sur proposition du conseil de discipline.
L’exclusion définitive prononcée par le Ministre de L’Education sur
proposition du Directeur National de L’enseignement fondamental.
Le maître ne doit faire usage des punitions matérielles que lorsque les punitions
morales sont sans effet.
La punition doit être rare, infligée avec calme en rapport avec la nature de la faute,
proportionnée à la sensibilité des élèves, juste, sans surprise.
B- La récompense: Elle est un don fait à quelqu’un en reconnaissance d’un
mérite. Elle est matérielle ou morale.
Les récompenses morales : Elles sont l’approbation, l’éloge, les bonnes
notes, l’inscription au tableau d’honneur.
Les récompenses matérielles : Elles sont d’ordre matériel. Elles sont
surtout nécessaires et utiles avec les petits des classes d’initiation et des
jardins. Ce sont : les livres, crayons, cahiers, argent….
Les récompenses doivent être proportionnées au mérite et capables de stimuler les
élèves créant ainsi l’émulation entre eux.
Le maître ou la maîtresse doit récompenser la bonne volonté et les efforts.
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