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LEGISLATION SCOLAIRE
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Introduction à la législation scolaire


Toutes nations, toutes institutions, toutes organisations sont régies par des lois.
Elles sont établies par des législateurs pour leur bonne marche. La législation n’est
autre qu’un ensemble des lois ou dispositions législatives d’un pays ou d’un domaine
bien particulier. (Exemples : la législation malienne, guinéenne, la législation
financière, scolaire…)
I- Définition :
La législation scolaire est l’ensemble des lois ou dispositions législatives du domaine
scolaire. Elle crée et fixe l’organisation des institutions et structures de l’éducation.
Elle organise les hiérarchisations de l’autorité et détermine les attributions et
compétences des structures éducationnelles.
La législation scolaire permet à l’enseignant de connaître, comprendre le système
dans lequel il travaille et de faire face aux différentes situations qui peuvent se
présenter à lui au cours de sa carrière à la suite des ordonnances, lois, décrets,
décisions…
II- Les actes législatifs :
Ils émanent de l’Assemblée Nationale ou parlement. Ils expriment la volonté de la
nation.
 La Loi : Elle est une prescription du pouvoir législatif. Elle est un ensemble
des textes juridiques qui définissent la légalité. Elle est donc le travail de
l’assemblée nationale et a une portée générale.
 L’ordonnance : Elle est un texte qui émane du gouvernement, c'est-à-dire du
pouvoir exécutif et ayant force de loi. Mais ce dernier ne peut prendre une
ordonnance si l’assemblée représentative ne lui en a donné le pouvoir ou si la
constitution a prévu cette possibilité.
III- Les actes administratifs :
Ils émanent du gouvernement ou de ses représentants. On distingue : la décision,
l’arrêté (individuel, réglementaire), le décret.
 La décision : Elle est le choix faisant intervenir une responsabilité. Elle est le
plus souvent d’ordre interne. Elle concerne seulement un ministère donné ou
un service donné. Elle correspond à des mesures d’exécution. Elle transmet
donc des ordres.
 L’arrêté : Il est une décision exécutoire d’une autorité. Il correspond à
l’expression des représentants du pouvoir exécutif. Il y a des arrêtés
ministériels, préfectoraux, municipaux…
Parmi les arrêtés ministériels on distingue : les arrêtés individuels et réglementaires.
-L’arrêté individuel concerne un individu ou un groupe d’individus.
Exemple : La nomination d’un directeur général ou de plusieurs directeurs généraux.
- L’arrêté réglementaire : Il a une portée générale. Exemple : un arrêté réglementaire
émanant du Ministre qui définira les examens pédagogiques.
Les deux arrêtés font l’objet d’une publication au journal officiel.
 Le décret : Il est une décision écrite à portée réglementaire et qui émane du
pouvoir exécutif. Il émane du Président de la République ou du chef du
gouvernement. Il peut avoir une portée individuelle. Il fait aussi l’objet d’une
publication au journal officiel.
La volonté des supérieurs hiérarchiques s’exprime dans une circulaire ou dans un
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ordre de mission.
 La circulaire : Elle est un document de portée générale adressé par une
autorité aux instances subordonnées. Elle peut simplement rappeler les
dispositions réglementaires prévues par les textes officiels, en préciser les
modalités d’applications ou, si nécessaire les interpréter.
 L’ordre de mission : Il est un ordre écrit donné par une autorité à un ou
plusieurs subordonnées. Il permet de percevoir les indemnités liées au
développement et de couvrir l’agent en cas d’accident.
Le rôle de l’enseignant ne doit pas se limiter seulement à un enseignement des
disciplines dans les classes. La législation scolaire vise à le faire connaître,
comprendre les lois ou les dispositions prises pour le bon fonctionnement de
l’éducation du pays tant sur le plan organisationnel mais aussi sur le plan
professionnel.
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L’historique de l’enseignement au Mali.


Le système éducatif malien a subi des changements, de l’éducation traditionnelle à
l’introduction de l’école coranique et à celle de l’école coloniale française. Au Mali
l’éducation se présentait de façon très variée. L’initiation avait une importance
remarquable dans l’éducation dans certaines sociétés alors qu’elle était inexistante
dans d’autres. Si certaines sociétés étaient strictes avec les enfants d’autres par
contre étaient permissives.
L’Afrique avait une organisation et une culture qui était propre et différente de celles
de l’occident. Si la culture se perpétuait de générations en générations il faut
constater que le mécanisme de transmission était l’éducation.
I-L’éducation traditionnelle :
Elle vise l’intégration sociale de l’enfant. Il acquiert les valeurs morales en
intériorisant les normes et les lois de la société afin d’avoir un comportement
acceptable par les autres dans la société. L’enfant était considéré comme un « bien
commun » et la société représentait son école. Tout le monde prenait part à
l’éducation qui était globale et qui prenait en compte tous les aspects de la vie et de
la formation de la personnalité (physique, intellectuelle, professionnelle, artistique,
morale, sociale).
Pour atteindre son objectif d’intégration, l’éducation traditionnelle utilisait des
moyens comme les contes, les proverbes, les maximes, les devinettes entre autre.
a)-L’éducation familiale : La famille est le milieu qui entretient l’enfant (nourrit, habille,
soigne) qui le protège, l’éduque pour marquer sa personnalité. Elle est le cadre initial
du développement de l’enfant. C’est là où les grandes personnes exercent les
influences les plus précoces, les plus constantes et les plus durables. Il évolue donc
et intègre progressivement la société. La fille à bas âge prend part aux activités
féminines selon sa capacité la préparant ainsi à jouer le rôle de femme. Le garçon lui
aussi en fait autant pour les occupations d’homme.
D’autre part ils apprennent à vivre en société avec l’idéal d’interdépendance, de
lignage et de famille étendue et renforçant chez eux le sentiment d’unité et de
solidarité. Ils menaient aussi les jeux et les luttes régis par la loyauté et la
camaraderie.
b-L’initiation : Elle est la ligne de démarcation entre le monde enfantin et le monde de
l’adulte. A l’âge de l’initiation où les deux groupes (filles et garçons) jusque là
bénéficiant d’une autonomie relative destinée à développer l’initiative et le sens de la
responsabilité sont pris en mains par des femmes ou des hommes rigoureusement
sélectionnés et dépositaires de la sagesse, des sciences et des secrets de la
collectivité.
Selon LOUIS VINCENT THOMAS : « L’âge de l’initiation marque nettement le passage
de l’enfant à l’état d’adulte. L’excision confirme la fille dans sa féminité et la rend
socialement apte à procréer, donc à assurer son métier de mère ; la circoncision fait
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du garçon un mâle authentique, capable de se marier et de fonder une famille ».


Les garçons sont initiés aux sociétés secrètes pour qu’ils deviennent des adultes
accomplis.
a-La formation professionnelle :
L’apprentissage des arts et des métiers commençait dès le bas âge puis qu’il se
transmettait de mère en fille de père en fils (Exemple : le garçon commence à
fréquenter la forge pour qui le père est forgeron etc… ; la petite fille s’intéresse aux
travaux de ménage).
L’éducation traditionnelle prise dans sa totalité vise à assurer la formation
caractérielle, morale, intellectuelle et civique de l’individu auquel elle ouvre une
carrière autrefois intimement liée au statut social de la famille.
d-Analyse critique de l’éducation traditionnelle :
 Les forces : L’éducation traditionnelle présente un intérêt pratique. Elle est
une éducation concrète dans laquelle toute connaissance théorique est
d’abord abordée pour son utilité pratique « L’école par la vie et pour la vie ».
Elle repose sur la tradition et une très forte imprégnation pour le milieu. Tout
le monde y accède et y prend part. Il ya rarement des échecs c'est-à-dire des
exclus.
 Les faiblesses : L’éducation traditionnelle était un enseignement à circuit
fermé. Chaque génération se contentait de transmettre à la génération
montante les sommes de connaissances acquises par la génération
antérieure sans y apporter de changement. L’évolution était dans ces
conditions difficile et cela d’autant plus par l’absence de l’écrit. L’oralité était
le mode de transmission de générations en générations.
II- L’éducation islamique :
Après l’introduction de l’islam, l’enseignement eut un essor très remarquable grâce à
l’écriture arabe au renouvellement des thèmes de réflexion (problèmes religieux).
L’enseignement était scolastique (philosophie et théologie enseignées au moyen âge
dans les universités).
Les étudiants sans distinction d’âge, unis par une soif de savoir peuplaient
l’université.
TOMBOUCTOU et DJENNE étaient des grands foyers qui attiraient les étudiants et les
savants. Après la prière les étudiants se groupaient autour du professeur qui
dispensait son enseignement, commentait les textes, les discutaient avec eux. Le
coran était le livre de base de toutes les études et leur niveau n’avait rien à envier aux
autres universités dans les domaines étudiés : arithmétique, géométrie, musique…
Les savants soudanais du moyen âge africain étaient de la même classe
intellectuelle que leur collègues arabes ; ils étaient même parfois plus forts
ABDERRAHMAN EL TEMINI, originaire du Hedjaz (province d’Arabie Saoudite) amené
au Mali par KAKAN MOUSA, partit pour Fès (Maroc) et s’y adonna à l’étude du droit
avant de revenir à Tombouctou, parce qu’il se rendit compte que les jurisconsultes
soudanais en savait plus que lui en matière de droit.
Mais il est établi que l’islam n’a jamais pu ébranler sérieusement l’héritage culturel
noir des temps anciens et bien que les cours des rois musulmans aient pu épouser
les formes extérieures d’une cour musulmane.
A propos de la cour de Mansa Moussa par exemple, D.T.NIANE remarque : « Mais si
l’Empire se voulait musulman, l’islam semble avoir été surtout affaire de
gouvernement ; il ne semble pas qu’on ait eu une conversion systématique de tous
les peuples de l’Empire, bien souvent le peuple est resté à l’écart de toute cette
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organisation orientale ».
L’éducation musulmane est considérée comme un complément utile de l’éducation
classique africaine. Elle porte essentiellement sur l’éducation religieuse à partir de la
littérature sainte arabe, sur l’éducation morale et dans une infime mesure sur l
éducation intellectuelle. La pièce maîtresse dans le système d’éducation islamique
représente l’école coranique.
1- Analyse critique de l’éducation islamique :
1-1-Les forces : Perçue comme un complément d’éducation, l’éducation a permis la
conservation des connaissances au moyen de l’écriture arabe. Pour l’amour de Dieu
elle pousse les gens à aimer leur prochain, à penser à l’au-delà dont l’octroi n’est
possible qu’avec la multiplication du bien, l’exécution des cinq prières quotidiennes, à
ne pas commettre des péchés bref le respect et l’application des principes divins.
1-2-Les faiblesses : Si l’éducation islamique pousse à faire plus de bien ici bas, elle
peut constituer un frein au progrès, à l’épanouissement de l’esprit.
Exemple : le fatalisme.

III- L’éducation coloniale française :


Dans les territoires occupés, l’éducation est perçue essentiellement comme une
éducation de type colonial, c'est-à-dire un instrument d’assujettissement, d’aliénation
et de destruction culturelle. L’éducation coloniale telle que l’ont connue les pays
d’Afrique, est donc à assimiler à un aspect de l’éducation moderne. Elle poursuivait
des objectifs bien déterminés et remplissait une fonction bien précise dans le cadre
de la pacification et de la mise en valeur des pays occupés par les forces coloniales.
L’éducation coloniale française avait pour objectifs :
 La formation des cadres subalternes pour l’état colonial ;
 La formation professionnelle et technique proprement dite ;
 L’institution de la culture, de la civilisation et du goût français ;
 La création d’une élite moderne et autochtone.
L’éducation coloniale visait une éducation pour le sous développement.
a)- La formation des cadres subalternes pour l’état colonial.
Le plus grand employeur était l’administration coloniale. Elle avait besoin des
commis, des employés des postes et télécommunications des chemins de fer, des
traducteurs, des instituteurs, des soldats des policiers, des gardes. L’école dispensait
une formation professionnelle au rabais. Il s’agissait de mettre en place un minimum
d’infrastructures, indispensable pour garantir un bon fonctionnement de l’état
colonial et maintenir la paix.
b) - La Formation professionnelle et technique proprement dite.
Les efforts se cristallisaient autour des projets concrets pour leur mise en valeur.
C’est ainsi que la première école de formation technique de Bamako a été conçue
pour former des cadres indigènes des chemins de fer Dakar- Niger. Cette voie ferrée
avait une importance économique et stratégique. L’enseignement donné ici était d’un
niveau bas.
c) – L’Institution de la culture, de la civilisation et du goût français.
La France qui tenait à devenir une superpuissance mondiale un jour, ce volet
éducationnel avait une importance capitale. On peut retenir le concept d’assimilation
culturelle tant prisé par la France coloniale surtout après 1945. Le Général
TRENTINIAN, Gouverneur du SOUDAN français, l’a spécifié en 1897 quand il affirma
que l’un des buts principaux de la conquête coloniale était : « La conquête morale et
intellectuelle » du Soudan. Or contrôler le développement affectif et intellectuel d’un
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homme, c’est le posséder dans son intégralité.


Pendant la conquête coloniale il a fallu mettre à feu et à sang toutes les poches de
résistance.
Il s’agissait donc de détruire tous les centres de résistance intellectuelle et morale
qui pouvaient empêcher l’africain de se livrer corps et âme à l’impérialisme culturel
français, en premier chef l’intelligentsia.
d) – La création d’une élite moderne et autochtone.
Le colonisateur avait grand besoin d’une élite soit disant « cultivée ». Mais en fait, les
formateurs coloniaux pensaient à une intelligentsia aliénée, intellectuellement
désorientée et importante qui ne pouvait suivre matériellement et socialement qu’en
tant que marionnette du colonialisme. Deux stratégies étaient adoptées :
1 – La première consistait à créer une lite intellectuelle et culturelle de toute pièce,
par le canal de l’enseignement.
2 – La deuxième était celle de la « Down filtration of Education »suivant la
terminologie anglaise. Elle visait à infiltrer la société par le biais de ses
superstructures : têtes pensantes et dirigeantes, des chefs notables, dignitaires et
autres membres influents de la société.
e)– Analyse critique de l’éducation coloniale :
 –Les forces : L’école coloniale a permis :
 L’ouverture du savoir ;
 La rationalisation des connaissances et la laïcité ;
 L’instruction et la création des écoles ;
 La formation des élites ayant lutté pour l’indépendance ;
 La mise en place des infrastructures même dérisoires.

– Les faiblesses : On peut retenir :


 L’école était inadaptée aux réalités et aux besoins du pays ;
 Au lendemain des indépendances 7% de la population malienne était
scolarisée ;
 Les programmes d’enseignement n’étaient pas adaptés aux réalités du pays ;
 L’enseignement était donné en langue étrangère française avec un mépris
total des langues du pays.
 L’enseignement était sélectif et discriminatoire.
Par ailleurs il faut aussi retenir qu’elle a été à l’origine de l’apparition des fléaux
sociaux comme :
 La dépendance intellectuelle vis-à-vis de l’étranger (européo centrique) ;
 L’aliénation culturelle de l’élite autochtone qui méprise son patrimoine culturel
jusqu’à sa propre langue.
f– Comparaison des deux systèmes :
L’éducation traditionnelle L’école occidentale classique
L’éducation se donne partout tout. Un lieu spécialisé : ce lieu par le type de
construction, sa décoration, son emplacement
tend à se démarquer nettement du milieu.
Un temps spécialisé.
L’éducation se donne tout le temps. Séparation de l’individu entre scolarité et activité.
Séparation dans l’année entre la période scolaire et
les vacances.
Séparation dans la journée entre le temps scolaire
et le temps passé hors de l’école.
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L’éducation est donnée par tous. Un personnel spécialisé, personnel qui par son
statut est souvent par son comportement est très
différent de la population concernée.
Tendance à se couper de la vie. En dépit de
L’éducation est étroitement liée au milieu. nombreux efforts pour que l’école ne soit pas un
corps étranger, un phénomène de coupure évident.
La religion, le sacré sont présents dans Tendance à la laïcisation des institutions plus
tous les actes de la vie, l’éducation en particulièrement scolaires. Le religieux devient un
particulier participe souvent au sacré. domaine à part réservé.
Les parents prennent une part importante Les parents restent assez en dehors de l’action de
à l’éducation des enfants. l’école. Les parents prennent peu part à
l’instruction mais ils continuent de jouer un rôle
important dans le domaine de l’éducation.
La vieillesse est perçue comme une Vue péjorative de la vieillesse.
valeur positive. Rôle important en
particulier sur le plan pédagogique.
Les rapports entre les êtres sont des Tendance à donner la primauté aux « rapports de
rapports personnels. marchandise ».Cette tendance explique la
dépréciation de la vieillesse : le vieux n’est pas
«productif », rentable.
Les modèles sont élaborés par le groupe Les modèles et système d’éducation sont
concerné, ils émanent de ce dernier, importés, imposés de l’extérieur, langue étrangère.
langue populaire.
Les connaissances sont transmises Enseignement oral et écrit avec une tendance à
oralement. privilégier l’écrit.

IV- L’enseignement colonial au Soudan (Mali).


L’histoire de l’école Soudanaise remonte jusqu’au début de la colonisation française.
a)-Des origines avant 1903 :
-AU SENEGAL : L’instruction fut introduite par FAIDHERBE en 1817. Il créa en 1855 à
Saint Louis l’école des otages (enfants pris de force aux chefs de territoire) pour les
fils des chefs et de notables. Quelques écoles étaient tenues par des missionnaires
catholiques (les frères Floërnel, les sœurs de Cluny).
-AU HAUT -SENEGAL –NIGER : (De Dakar à Zinder).
En 1886 GALLIENI ouvrit l’école des fils de chefs ou otages à Kayes. (Les otages sont des
enfants pris de force aux chefs de territoire). Plus tard cet établissement prendra le nom d’école
des fils de chefs et d’interprètes en 1910. Il s’agissait d’instruire les enfants de
l’aristocratie (forme de pouvoir appartenant à un petit nombre de personne particulièrement à une classe
héréditaire) autochtone, de leur apprendre la langue et la culture française afin de
s’assurer de leur mission et de celle de leurs parents.
D’autres écoles furent ouvertes pour la première fois à Kita, Djenné, Nioro, Goumbou
(Nara), Bafoulabe, Goundam et Bandiagara. En 1890 une seule école reste ouverte :
celle des otages de Kayes. La même année il y eut des écoles professionnelles à
Kayes et à Koulikoro. L’école des otages sera plus tard transférée de Kayes à
Bamako et prendra le nom de l’école professionnelle qui aura pour tâche de former
des cadres subalternes (occupe un rang inférieur) pour l’administration générale : les
postes télégraphes téléphone (P.T.T.), le chemin de fer et le commerce.
b)-Organisation de 1903 :
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Au terme de l’arrêté du 24Novembre 1903 l’enseignement élémentaire est donné aux


enfants des deux sexes dans trois catégories d’enseignement.
1-Ecoles de village ou écoles primaires. Elles sont ouvertes dans tous les centres ou
ème ème
le nombre d’habitants en justifie la création (niveau cours élémentaire 3 et 4
année fondamentale).
2-Ecoles régionales : Elles sont ouvertes dans les localités importantes. Ces écoles
reçoivent les meilleurs élèves des écoles primaires et les préparent u Certificat
d’étude primaire élémentaire (C.E.P.E.).avec le niveau cours moyen (C.M.2) 6ème
année.
3-Ecoles Urbaines : Elles sont créées dans les villes à l’intention des enfants blancs
et ceux des citoyens des quatre communes du Sénégal (Dakar, Rufisque, Gorée et
Saint Louis).
Au dessus de ces écoles fonctionnent trois établissements.
-Ecole primaire supérieure et commerciale de Bamako. Elle a été ouverte aux élèves
des écoles urbaines avec C.E.P.E.
-Ecole supérieure professionnelle : Elle formait des maîtres ouvriers avec les
meilleurs des anciens élèves des écoles régionales (menuisiers, maçons, ajusteurs
(ouvriers capables de tracer, de façonner des métaux d’après un plan, de réaliser des pièces mécaniques)
mécaniciens….
- Ecole normale : Elle formait des instituteurs.
c)-Réorganisation de 1912.
Dès 1910 la Direction de l’enseignement a été créée avec à sa tête un Inspecteur
primaire qui s’occupait à la fois des enseignements primaire, secondaire et
professionnel.
-Ecole primaire supérieure Terrassons De Fougères : Cette école devenu aujourd’hui
le lycée Askia Mohamed à été créée pour préparer aux fonctions administratives :
administration générale, Poste télégraphe, téléphone, commerce et chemin de fer.
Elle préparait également au concours d’entrée à l’école William Ponty.
-Ecole Normale Rurale de Katibougou : Située à quelques kilomètres (07km) de
Koulikoro, cette école a été créée en 1936.Elle formait des instituteurs adjoints
(maîtres du premier cycle), des agents d’agriculture et des eaux et forêts.
-Les cours normaux : Ces écoles qui fonctionnent à Bafoulabé, Sévaré, Sikasso ont
été créées depuis le 15 Septembre 1939 et formaient des moniteurs d’enseignement.
-L’enseignement à été réorganisé par l’arrêté du 22 Août 1947. Le Soudan a été
transformé en Inspection académique du Soudan et de la Haute Volta (Burkina Faso).
Monsieur André Monnier, agrégé de lettres à 22ans fut le premier inspecteur
d’académie du Soudan et de la Haute Volta. Il coiffait non seulement l’enseignement
dans ces deux lieux, mais aussi il avait une autorité sur les lycées de Garçons, les
lycées de filles et l’école normale de Katibougou. Cependant les écoles des
circonscriptions de Bamako, Sévaré et Ségou étaient placées sous l’autorité des
inspecteurs de L’enseignement primaire des ces localités.
-Des écoles spécialisées ont été ouvertes de 1948 à 1958 :
- Ecole des travaux publics : Ancienne école technique supérieure devenue l’école
des travaux publics, deviendra plus tard l’Ecole Nationale des Ingénieurs.
-La maison des artisans Soudanais : Elle est devenue l’Institut National des Arts :
(I.N.A.).
-Le centre de formation professionnelle : Cet établissement dépend du service de
l’éducation nationale.
-Le collège technique agricole de Katibougou : ll est devenu aujourd’hui l’Institut
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Polytechnique Rural de Katibougou qui dépendait du Ministère du développement


Rural.
-De 1958 à l’indépendance, en plus du gouvernement nommé à la tête de chaque
territoire, un conseil de Ministre est élu comprenant un Ministre de l’éducation
nationale.
-L’inspecteur d’académie qui reste le chef de service de l’enseignement relève de son
autorité aussi bien que l’école normale de Katibougou. Les Inspections de
l’enseignement primaire de Bamako I, Bamako2, Ségou, Sévaré, Kayes et Sikasso
sont créées.
-De 1960 à 1962 des collèges modernes mixtes ont été ouvertes à Bamako, Sikasso,
Kayes, Gao, Mopti, Ségou, et Bandiagara.
-En 1961, a été adoptée la loi N° 112 du 11Août portant organisation de
l’enseignement du premier degré.
V- Structure de l’enseignement colonial :
L’enseignement colonial était structuré de la façon suivante :
-1- L’école élémentaire : D’une durée de quatre (4) ans dont deux (2) ans au cours
préparatoires et deux ans au cours élémentaire était dans les gros villages.
-2-L’école régionale : Elle est d’une durée de six (6) ans. L’étude est sanctionnée par
un certificat d’études primaires élémentaires (C.E.P.E.) Il y en avait une dans les
chefs lieux de région.
-3-L’école urbaine : Elle est dans les villes.
-4-L’école primaire Supérieure Terrassons de Fougères : Elle a une durée de quatre
(4) ans. Elle reçoit les meilleurs élèves de l’école régionale pour les conduire au
brevet élémentaire.
Elle prépare les cadres subalternes et prépare aussi au concours d’entrée à l’école
normale de William Ponty.
-5-Les écoles supérieures : Il y en avait quelques unes :
-L’école des fils de chefs et d’interprètes. Elle formait les instituteurs indigènes.
-L’école normale de William Ponty.
-L’école de Médecine et de pharmacie à Dakar.
-L’école vétérinaire à Bamako.
-L’école normale rurale de Katibougou au Soudan.
- L’école normale rurale de Dabou en Côte D’Ivoire.
-L’école technique supérieur au Soudan. Elle est transformée et remplacée par l’école
des travaux publics ouverte à tous les ressortissants de l’Afrique occidentale
Française (A.O.F.).

La Réforme de 1962.
I-Pourquoi la réforme de 1962 ?
Au lendemain de son indépendance, le Mali décide de rompre avec le système
éducatif colonial de par sa structure et ses finalités qui n’allaient pas de pair avec les
réalités du pays. L’enseignement était un instrument essentiel de la domination
coloniale dont le but suprême était l’assimilation morale et intellectuelle des peuples.
Malgré les apparences, les prétendues adaptations des programmes d’enseignement
ne visaient autre chose que la dépersonnalisation de notre peuple.
Le Général TRENTINIAN, gouverneur du Soudan français l’a spécifié sans équivoque
en 1897, quand il affirma que l’un des buts de la conquête coloniale était « La
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conquête morale et intellectuelle » du Soudan. Or contrôler le développement affectif


et intellectuel d’un homme, c’est le posséder dans son intégralité.
FERDINAN DE SAUSSURE (-psychologie de la colonisation française 1898)
disait : « Si les indigènes, se disaient la plupart des coloniaux français, se montrent
réfractaires aux bienfaits de la civilisation que nous leur apportons, c’est que leurs
préjugés ne leur ont pas encore permis de comprendre les avantages qu’ils pourront
en retirer. Ces préjugés sont entretenus chez eux par les vestiges de leurs anciens
Etats, par leur croyance, par leurs institutions, et par leurs langues. Supprimons ces
restes d’un passé révolu. S’ils sont trop invétérés dans la génération actuelle,
adressons nous par l’éducation aux générations futures…Enseignons aux enfants
notre langue, inculquons leur nos idées, et la France comptera bientôt par millions,
sinon de nouveaux citoyens, du moins des sujets fidèles et reconnaissants ».
D’autre part les dangers de cette politique d’assimilation ont été présentés d’une
manière saisissante, il y a plus d’un siècle, à propos des Hindous par l’Anglais
MONIER WILLIAMS, professeur de Sanscrit à l’Université d’Oxford « Beaucoup
d’hommes à demi-instruits et mal formés …Ils abandonnent leur propre langue, leur
propre littérature, leur propre religion, leur propre philosophie, les règles de leur
propres castes, leurs coutumes consacrées par des siècles, sans pour cela devenir
de bons disciples de nos sciences, des sceptiques honnêtes ou des chrétiens
sincères ».
Pour les assimilateurs, la transformation des peuples indigènes est accomplie
lorsque la substitution de la langue et des institutions « civilisées » est réalisée.
Sur le plan culturel notre passé nous était jalousement caché ou nous était enseigné
totalement déformé. Nos héros prenaient figure de bourreaux toujours prêts à tuer,
piller, à trahir et violer des accords qu’ils ont signés.
Par ailleurs les programmes et les diplômes étaient inadaptés à nos réalités.
Après près d’un siècle de colonisation le bilan de l’enseignement est bien maigre :
 Neuf (9) malien sur dix (10) ne savaient ni lire, ni écrire ;
 Quatre vingt huit (88) enfants sur cent (100) ne vont pas à l’école ;
 Les cadres techniques et moyens qualifiés manquent dans tous les
domaines ;
 Les cadres supérieurs sont insignifiants, presque inexistants :
-Trois (3) docteurs vétérinaires ;
- Une dizaine d’hommes de droit ;
-Une dizaine de professeurs ;
-Quelques rares ingénieurs ;
-Huit (8) à dix (10) docteurs en médecine ;
-Trois (3) pharmaciens ;
-Tous pour une population de quatre millions trois cents milles
(4.300.000).
Un autre aspect du problème mérite d’être signalé aussi : c’est celui de la négligence
volontaire de l’éducation des filles.
Une réforme s’impose donc après l’indépendance car une révolution politique
économique et sociale ne peut être pleinement efficace que si elle va de pair avec
une politique conforme de l’enseignement. Il était donc une nécessité absolue et
l’urgence pour le Mali de réviser le contenu et les buts de l’enseignement, de créer un
système d’éducation qui puisse répondre à nos nécessités nationales. La Réforme
entreprise est inspirée des expériences des pays socialistes ou d’Etats qui ont connu
le régime colonial comme le Mali et qui opère une transformation radicale, aussi bien
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dans les structures que dans les finalités de leur système d’éducation : Maroc,
Tunisie, Guinée, Tchécoslovaquie, Chine populaire, Viêt-Nam, Union Soviétique…
II-Les principaux objectifs :
La réforme de 1962 avait pour objectifs de faire :
1- Un enseignement tout à la fois de masse et de qualité.
2- Un enseignement qui puisse fournir avec une économie maximum de temps
et d’argent, tous les cadres dont le pays a besoin pour ses divers plans de
développement.
3- Un enseignement qui garantisse un niveau culturel nous permettant
l’établissement des équivalences des diplômes avec les autres Etats
modernes.
4- Un enseignement dont le contenu sera basé non seulement sur nos valeurs
spécifiquement africaines et maliennes, mais aussi sur les valeurs
universelles.
5- Un enseignement qui décolonise les esprits.
Si les principes de la réforme n’ont pas pu être atteints totalement, des tentatives se
poursuivent dans le cadre de la rénovation pédagogique. Des innovations ont été
faites au niveau de la structure et du contenu de l’enseignement.
Au niveau de la structure, l’enseignement fondamental fut divisé en deux cycles :
- Le premier cycle et le second cycle ;
L’enseignement secondaire fut divisé en enseignement général et en enseignement
technique et professionnel.
Il existait également un enseignement supérieur des structures parascolaires tel que
les cours du soir, les cours par correspondance, l’alphabétisation fonctionnelle.
La réforme de 1962 fût une adaptation du système d’enseignement aux besoins et
aux réalités du pays au lendemain des indépendances, tant dans sa forme que dans
sa structure et finalité.
Cependant des problèmes demeurèrent dans la mesure où tous les objectifs n’ont
pas été atteints. Les problèmes d’orientation se présentent avec beaucoup d’acquitté
d’où la nécessité de nouvelles tentatives de réforme.

L’évolution de la réforme de 1962


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Un programme d’éducation comme tout autre programme doit être continuellement


suivi dans son application afin de corriger les erreurs et enrichir le contenu. Il s’agit
de voir l’évolution des principes de la réforme et en même temps de l’évaluer.
Les dates clés de l’enseignement au Mali sont :
 Octobre 1962 : Ce fut la définition des objectifs de l’école malienne : Un
premier cycle de cinq (5) ans et un deuxième de quatre (4) ans sans examen ;
c’est l’école fondamentale.
 En 1963 : C’est la création des centres pédagogiques régionaux (C.P.R.) pour
la formation des formateurs dans l’optique de la réforme de 1962 (décret
n°167/PGRM du 31Août 1963).
 Du 28 au 30 Décembre 1964 : Ce fut le séminaire national sur l’éducation avec
pour objectif la réflexion sur l’application des principes de la réforme de 1962.
Ce séminaire a décidé de la création du corps des inspecteurs du cycle
fondamental (1er et 2ème cycle).
 En 1968 : C’est la conférence des cadres qui a donné lieu à la « malianisation »
du corps professoral. On créa le centre pédagogique supérieur (C.P.S.) devenu
l’Institut Supérieur de Formation et la recherche Appliquée (I.S.F.R.A.) à l’Ecole
normale Supérieure (E.N.Sup.).
 En 1970 : Des journées de réflexion se sont tenues et amenèrent un
changement dans l’agencement du cycle fondamental. On adopta un examen
pour accéder au 2ème cycle et qui est ramené à trois (3) ans et le 1er cycle à six
(6) ans au lieu de cinq (5) ans. La réussite à cet examen aboutit à l’obtention
d’un Certificat de Fin d’Etude du Premier Cycle de l’Enseignement
Fondamental (C.F.E.P.C.E.F.)
Des Instituts pédagogiques d’Enseignement Général (I.P.E.G.) sont mis en lieu
et place des C.P.R. par le décret N°107/PGRM du 21Août 1970.
 De 1973-1974 : Il a été instauré un concours d’accès aux écoles
supérieurs maliennes.
 En 1976 : Le séminaire sur la ruralisation s’est tenu comme étant partie
intégrante de la formation de l’écolier malien.
 En 1978 : Du dix huit (18) au vingt trois (23) Décembre, ce fut le
deuxième séminaire national sur l’éducation qui a traité de la
revalorisation de la fonction enseignante et de la reconduite des
principes qui ont été mal appliqués.
 En 1980 : Ce fut la suppression du concours d’entrée dans les écoles
supérieures (au niveau des bacheliers).
 Du 20 au24Mars 1989 : Les Etats généraux se sont tenus sur
l’éducation. Il s’agit de la redéfinition de l’enseignement, les finances et
gestions de l’école malienne.
Tenus sous l’égide du président de l’U.D.P.M. et du gouvernement le 20, 21, 22, 23, 24
Mars 1989 avec la participation des représentants de toutes les couches socio
professionnelles et des partenaires de l’école malienne, les Etats généraux avaient
pour buts de se pencher sur le système éducatif malien compte tenu aussi du
comportement nouveau qu’il faut inculquer à l’homme malien dans le cadre du
sursaut national.
Les actes qui en sont sortis de ces états généraux comprennent cinq (5) titres :
Titre I : De l’esprit de l’école nouvelle et le profil de l’homme nouveau à former.
14

Titre II : De la scolarisation et de la formation de base.


Titre III : Des structures et des programmes.

Les structures : Le système éducatif malien est structuré comme suit :


- L’éducation préscolaire ;
- L’éducation spéciale ;
- L’enseignement fondamental ;
- L’enseignement secondaire général /technique et professionnel ;
- L’enseignement normal ;
- L’enseignement supérieur (grandes écoles spécialisées, instituts, universités).
- Les structures de la recherche ;
- Les structures non formelles (alphabétisation fonctionnelle entre autres).
L’objet recherché est de développer l’enseignement de base, de privilégier
l’enseignement technique et professionnel de remoduler l’enseignement supérieur
par la mise en place effective de l’université.
Titre IV : Des innovations pédagogiques.
Titre V : Du financement et de la gestion de l’école malienne.
Du 16 au 21Septembre 1991 : C’était le débat national sur l’éducation ; Il s’agit de
jeter un regard critique sur le système éducatif malien pour trouver des solutions aux
maux et handicaps de l’adapter au contexte socio-politico-économique actuel et
améliorer son rendement.
En conclusion la réforme a connu une évolution successive dans le cadre de la
recherche d’une réadaptation du système éducatif aux réalités du pays et de la
résolution des problèmes.
15

Le débat national sur l’éducation


L’Initiative du ministère de l’éducation nationale et en collaboration avec les
partenaires sociaux de l’école malienne, le débat national sur l’éducation s’est
tenu les 16, 17, 18, 19 ,20 et 21 Septembre 1991 à Bamako, dans la salle de
conférence du centre culturel islamique d’ Hamdallaye.
Ont participé à ce débat huit cent (800) délégués représentant les partis
politiques et les associations, les syndicats de l’éducation, l’association des
élèves et étudiants du Mali, l’association des parents d’élèves, l’union
nationale des enseignants retraités de l’éducation et de la culture ainsi que les
pays amis et organisations impliqués ou intéressés à la recherche des
solutions aux problèmes qui se posent à notre système éducatif.
L’objet :
L’objet du débat est de jeter un regard critique sur notre système éducatif en
vu de trouver les solutions à ses maux et handicaps, afin de l’adapter au
contexte socio-politico-économique actuel et d’améliorer son rendement.
Cinq (5) commissions de travail ont été créées pour approfondir les réflexions
sur les questions suivantes :
- I- De l’évaluation dans le système éducatif ;
- De la démocratisation du système éducatif ;
- De l’élargissement de la base du système éducatif ;
- De l’adéquation formation – emploi ;
- Du financement de l’éducation.
I- De l’évaluation dans le système éducatif :
Le débat national recommande entre autres :
-La création de nouvelles écoles, la construction de nouvelles classes, la restauration
et l’équipement de celle qui existent et leur dotation en matériels didactiques,
bibliothèques, ateliers et laboratoires, la création de centre d’apprentissage pour
handicapés physiques, et d’une école supérieure des Arts.
-Le recrutement automatique et sans concours d’intégration à la fonction publique
des sortants des écoles de formation des formateurs (I.P.E.G., E.N.Sup., E.N.I. ; I.N.A.)
ainsi que ceux des écoles étrangères à vocation similaire, en vue d’avoir des
enseignants en nombre suffisant.
-Le recyclage systématique des maîtres en fonction, ainsi que des Inspecteurs.
Pour les examens :
ème
- Le maintien du certificat d’entrée en 7 Année.
- Le maintien du D.E.F. allégé et réorganisé.
- Le maintien baccalauréat allégé et réorganisé dans sa forme actuelle.
Pour la ruralisation et les lycées techniques agricoles :
-L’adoption du concept d’activités pratiques et dirigées en remplacement de la
ruralisation.
-L’élaboration des programmes des activités pratiques et dirigées, le rétablissement
des cours de l’après –midi, l’équipement conséquent des écoles pour mieux
pratiquer les activités.
Des lycées techniques agricoles :
16

Le débat national recommande :


-Le maintien des lycées techniques agricoles, doté d’un personnel d’encadrement
compétent, de matériels suffisants et de laboratoires équipés ;
-La redéfinition des diplômes à décerner aux élèves de ces écoles ;
- La possibilité pour eux ainsi que pour les diplômés des centres d’apprentissage
agricole (C.A.A.) et des centres de perfectionnement professionnel agricole (C.P.P.A)
de continuer leurs études à l’institut polytechnique rurale (I.P.R.) de Katibougou.
-La possibilité de leur accès à la fonction publique et au crédit bancaire.
Université grandes écoles –Recherche universitaire :
Le débat recommande :
- La création de l’université et retour des grandes écoles à leur vocation première, la
création des bibliothèques, de laboratoires universitaires, ainsi que la construction de
cités et de restaurants universitaires.
- Le regroupement de l’université à Bamako ;
-La définition d’un statut de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
-La possibilité pour les chercheurs de participer à des rencontres internationales, de
bénéficier d’une année sabbatique tous les cinq (5) ans ;
-La création d’un fonds national pour la recherche scientifique de la dynamisation du
CNRST (Centre National de Recherche Scientifique et technologique).
-La hiérarchisation des emplois dans l’enseignement en conformité avec les textes
du C.M.E.S. (Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur).
II- De la démocratisation du système démocratique :
Le débat recommande :
-L’information et la sensibilisation des populations sur l’importance de l’éducation
préscolaire ;
-La multiplication des centres d’alphabétisation, leur dotation en personnel
compétent et matériels didactiques suffisants et adéquats ;
-La multiplication des structures d’accueil (écoles publiques, écoles publiques, écoles
privées, medersas);
-Création et renforcement des cantines scolaires ;
-Le maintien de la pratique de la double division comme moyen d’élargissement de la
base ;
-Le recrutement massif des filles ;
-La formation conséquente des enseignants ;
-La collaboration des enseignants avec tous les détenteurs de connaissance de nos
sociétés, en vue d’intégrer leurs savoirs dans l’éducation ;
-La multiplication et l’équipement des centres de formation professionnelle ;
-L’ouverture de l’internat comme moyen d’offrir aux enfants de meilleures conditions
de réussite ;
-L’aménagement de passerelles permettant aux élèves des medersas de s’insérer
dans le système d’enseignement classique ;
-La clarification des textes réglementaires régissant les écoles de base ;
-La transparence, le choix judicieux et démocratique aux postes de responsabilités ;
-La sensibilisation des parents, des autorités politiques, administratives et scolaires à
la scolarisation des filles ;
-L’autonomie de l’Association des Parents d’Elèves (A.P.E.) vis-à-vis des pouvoirs
publics ;
-Recouvrement des ressources de l’A.P.E.et leur gestion seront exécutés par un
comité de gestion comprenant la Direction régionale de l’Education (D.R.E.),
17

l’Inspection d’Enseignement Fondamental (I.E.F.), les représentants des syndicats


d’enseignants, les représentants des élèves ;
-Participation financière et matérielle des opérateurs économiques et industriels au
financement de la recherche ;
-l’amélioration et le renforcement des structures d’accueil ‘enseignement supérieur et
leur équipement.
III- De l’élargissement de la base et du système éducatif :
Le débat recommande :
-La multiplication des infrastructures préscolaires à travers le pays et leur
équipement en matériel adéquat ;
-La création et l’équipement de nouvelles médersas, la formation et le recyclage des
maîtres ;
-L’aménagement de passerelles permettant aux élèves de médersas de s’insérer
dans le système de l’enseignement classique ;
-La clarification des textes réglementaires régissant les écoles de base ;
-La sensibilisation des parents, des autorités politiques administratives et scolaires à
la scolarisation des filles.
IV-De l’adéquation formation Emploi :
Le débat recommande :
-La définition d’une carte scolaire fonctionnelle ;
-La création de cantines scolaires partout où cela est nécessaire ;
-La création des centres médicaux-scolaires dans les régions et d’infrastructures
sportives et culturelles ;
-qu’aucun enfant ne soit exclu au premier cycle de l’enseignement fondamental pour
épuisement de la scolarité avant l’âge de seize (16) ans.
-L’adoption d’une politique réelle d’introduction de l’informatique dans nos cursus de
formation.
-La Diversification des filières de formation.
V-Du financement et de la gestion de l’éducation :
Le débat recommande :
-La gratuité de l’enseignement pour tous les citoyens en accordant la priorité à
l’enseignement fondamental et à l’alphabétisation ;
-La sensibilisation et la mobilisation par l’Etat de toutes les ressources de
financement : services économiques et financiers de l’Etat…
-L’octroi de terrains et de subventions aux créateurs d’écoles de base.
- L’équipement adéquat des imprimeries de l’I.P.N.et de la D.N.A.F.L.A. pour l’édition
et la production de manuels scolaires et postscolaire et de tous autres supports.
-La formation et le perfectionnement des agents de ces secteurs.
-L’adoption d’un statut particulier des enseignants garantissant un traitement décent,
seul moyen de susciter la motivation.
18

Journée de réflexion sur la refondation du


système
éducatif malien.
Les journées de réflexion sur la refondation du système éducatif malien se sont
tenues les 27,28 ; 29 et 30 Octobre 1994 au palais de la culture Amadou Hampaté Ba.
La réflexion a porté sur :
 Le tronc commun de la nouvelle école fondamentale ;
 L’Enseignement modulaire dans la nouvelle Ecole Fondamentale ;
 Les stratégies de mise en œuvre de la Nouvelle Ecole Fondamentale (N.E.F.) ;
 Les articulations de la nouvelles Ecole Fondamentale avec les ordres
d’enseignement secondaire et supérieur.
I- Le tronc commun :
a)-Définition : Il a été retenu au cours des journées de réflexion la définition suivante :
« Le tronc commun est un ensemble de disciplines et de contenu d’enseignement
visant à faire acquérir à tous les enfants du pays, à travers un multilinguisme
fonctionnel, des compétences minimales les rendant aptes à s’insérer dans le
système de production moderne et s’adapter aux impératifs de changement de
notre environnement ».
b)-Les objectifs :
 Faire acquérir des connaissances instrumentales et des connaissances
d’éveil,
 Utiliser les compétences acquises pour découvrir pour découvrir nos valeurs
propres ainsi que les valeurs universelles ;
 Permettre une meilleure distribution de l’éducation à tous les enfants du
pays dans la recherche du minimum éducatif.
Les Recommandations : Elles sont les suivantes :
 L’exécution du tronc commun en six ans ;
 L’exécution par approche intégrative des programmes de l’enseignement
fondamental traduits en objectif pédagogique opérationnel (O.P.O.)
 La formation continue des enseignants en vue de leur permettre une bonne
exécution des programmes de la nouvelle école fondamentale (N.E.F).
 L’introduction de l’approche intégrative dans le programme de formation
initiale des enseignants ;
19

 L’organisation des sessions d’imprégnation pour les parents d’élèves afin de


leur permettre de jouer leur rôle dans la mise en œuvre de la NEF ;
 Une large diffusion des objectifs de la NEF par le Ministère de l’Education de
Base en vue de susciter l’adhésion de toutes les communautés ;
 L’élaboration d’un programme de second cycle qui tienne compte de la
formation de l’enfant du premier cycle de la NEF.
II-L’enseignement modulaire :
a)-Définition : Dans le cadre de la NEF, l’enseignement Modulaire est un
enseignement pratique visant à donner aux apprenants du savoir, du savoir-faire,
et du savoir être leur permettant de mieux s’insérer dans le processus dynamique
de promotion individuelle, familiale et communautaire.
Cet enseignement est basé sur des modules (unités d’apprentissage) qui se
caractérisent par la définition de pré-requis à l’entrée et d’objectifs à maitriser
à la sortie.
b)-Objectifs : Les objectifs de l’enseignement modulaire sont :
 Transférer des connaissances et compétences utilisables au profit de
l’apprenant, de la famille et de la communauté ;
 Servir de support aux apprentissages fondamentaux ;
 Eveiller l’esprit d’observation, d’analyse, de curiosité et de créativité.
c)-Recommandations : Au titre de l’enseignement modulaire, les journées de
réflexion ont recommandé :
 La formation des enseignants dans la formulation, l’exécution et
l’évaluation
 Le dégagement des voies et moyens pour la pérennisation et
l’utilisation des personnes ressources ;
 L’identification des modules qui peuvent être enseignés par
l’enseignant ;
 L’implication de l’enseignant à toutes les étapes de l’enseignement
modulaire ;
 Le renforcement des structures techniques d’encadrement ;
 La création de centres d’apprentissage post-primaire.
III-Les stratégies de mise en œuvre de la Nouvelle Ecole Fondamentale :
Les journées de réflexion proposent :
o L’intégration et l’harmonisation des différentes approches ;
o Des changements structurels et / ou institutionnels nécessaires à la mise en
œuvre de la NEF ;

o La détermination des ressources humaines, matérielles et financières


nécessaires et des modalités de leur gestion ;
o La détermination du rôle de chaque partenaire ;
o La détermination des modalités de gestion du multilinguisme fonctionnel ;
o Des stratégies de revalorisation de la fonction enseignante. Cette
revalorisation doit englober aussi bien les aspects matériels. Il s’agit de :
 Véhiculer à travers une campagne de sensibilisation une bonne image
valorisante de l’enseignant ;
 Concevoir et adopter un statut particulier pour l’enseignant ;
 Repenser le mode de recrutement des enseignants ;
 Stimuler moralement les enseignants dans l’exercice de leur fonction ;
 Permettre une promotion interne au sein du corps ;
 Procéder à la fonctionnarisation des écoles de formation.
20

IV- L’articulation de la Nouvelle Ecole Fondamentale avec les ordres


d’enseignement secondaire et supérieur.
Compte tenu des difficultés recensées et pour permettre que la NEF s’articule bien
les journées de réflexion ont abouti aux résultats suivants :
Au niveau de l’enseignement secondaire général :
- La nécessité de régulation des flux en provenance du cycle fondamental ;
- Une redéfinition des différentes séries ;
- Une harmonisation entre les programmes de la NEF et ceux de l’enseignement
secondaire général ;
- La réduction du taux de déperdition.
Au niveau de l’enseignement technique :
- La nécessité de multiplication et diversification des filières ;
- L’introduction de l’enseignement professionnel au niveau des 1er et 2ème
cycles du fondamental à partir des modules de la NEF ;
- Une professionnalisation accrue de la formation ;
- La création de nouvelles filières de formation et la suppression des
spécialités non porteuses d’emploi.
Au niveau de l’enseignement supérieur :
- Une adaptation structurelle et pédagogique ;
- Une adaptation du contenu des enseignements dans le supérieur en harmonie
avec les réalités socio-économiques du Mali et de l’Afrique.
Au niveau de la recherche :
- Une articulation recherche –enseignement ;
- La prise en compte des résultats de la recherche dans l’élaboration des
programmes ;
- Une adaptation de la recherche aux réalités.
V- Les Recommandations générales des journées de réflexion :
Vu le rôle que la NEF doit jouer dans le développement socio-économique de notre
pays et de la place prépondérante qu’aura à occuper dans le système éducatif
malien, les recommandations suivantes ont été faites :
 Mener une large campagne d’information, de sensibilisation par une
diffusion des documents de la NEF ;
 Assurer et identifier la formation initiale et continue des formateurs au
niveau de tous les ordres d’enseignement ;
 Mettre en place une commission nationale d’élaboration des curricula
d’enseignement ;
 Décentraliser et accroître les structures de formation ;
 Accroître l’intervention de l’Etat au niveau de la recherche ;
 Revaloriser la fonction enseignante notamment en adoptant le statut
particulier pour les personnels enseignants de la fonction publique ;
 Utiliser le bilinguisme de manière à ne pas entraîner un
disfonctionnement du système éducatif au niveau des trois ordres
d’enseignement ;
 Multiplier les structures d’enseignement universitaire ;
 Assurer un meilleur encadrement administratif et pédagogique des
medersas ;
 Adapter le cursus des medersas à celui du public.
21

Le Programme décennal de développement de l’Education


- (PRODEC)

Le système éducatif au Mali date de la Réforme de 1962. Il a subi des réajustements


sur le plan structurel et pédagogique. Cette réforme a permis de recruter plus
d’enfants à l’école, de former des cadres compétents pour assurer le développement.
En 1968 le contexte politique a changé et plus récemment en 1991 avec l’avènement
de la démocratie et du pluralisme politique. L’école dans le contexte actuel, ne peut à
elle seule assurer l’atteinte des finalités éducatives adoptées. Aujourd’hui on dénote
la faible qualité des « produits de l’école ». Le changement attendu et souhaité de
tous n’est pas possible qu’avec le partage des compétences et la reconnaissance du
rôle de chaque membre de la communauté éducative.
I-Le programme décennal de développement de l’éducation
(PRODEC)
Le diagnostic du système éducatif a fait ressortir la nécessité de refonder l’école
malienne pour le recentrage de ses objectifs sur les nouvelles exigences du
développement.
C’est ainsi qu’en collaboration avec ses partenaires au développement, le
Gouvernement a élaboré et adopté le Programme Décennal de Développement de
l’Education(PRODEC).
Le PRODEC couvre l’ensemble du système éducatif : Education Préscolaire ;
Enseignement Fondamental ; Education non Formelle ; Enseignement Secondaire
Général ; Enseignement Technique et Professionnel ; Enseignement Supérieur.
Le PRODEC est l’expression achevée de la volonté du peuple malien de refonder son
système éducatif.
22

II-Les Axes prioritaires du PRODEC :


Le PRODEC s’articule autour de l’axe référentiel « objectif un village, une école et / ou
un centre d’éducation pour le développement CED et de onze axes prioritaires qui
sont :

1- Une éducation de base de qualité pour tous.


2- Un enseignement professionnel adapté aux besoins de l’économie.
3- Un enseignement secondaire général et technique rénové et performant.
4- Un enseignement supérieur de qualité adapté aux besoins prioritaires et aux
coûts maitrisés.
5- Une utilisation des langues maternelles dans l’enseignement formel
concomitamment avec le français.
6- Une politique du livre et du matériel didactique opérationnelle.
7- Une politique soutenue de formation des enseignants.
8- Un partenariat véritable autour de l’école.
9- Une restriction et un ajustement institutionnel nécessaires à la refondation du
système éducatif.
10- Une politique de communication centrée sur le dialogue et la concertation
avec tous les partenaires.
11- Une politique de financement soutenue, rééquilibrée, rationnelle et s’inscrivant
dans la décentralisation.
III-Quelques objectifs du PRODEC :
 Porter le taux brut de scolarisation de 56,7% en 2000 à 95% en 2010.
 Réduire les disparités entre les régions et entre les villes et les
campagnes.
 Porter le taux brut de scolarisation des filles de 40% en 2000 à 90% en
2010 tout en leur permettant d’aller le plus loin que possible dans les
études.
 Porter le taux d’alphabétisation des adultes de 28% en 2000 à 55% en
2010 dont 45% pour les femmes.
 Rendre la formation initiale et la formation continue des enseignants
plus rapprochées et plus pratiques.
 Introduire progressivement les langues maternelles dans le système
formel concomitamment avec le français.
 Fournir à chaque élève un manuel par discipline principale.
 Former et recruter de 2000 à 2010 environ 25000enseignants nouveaux.
IV-Quelques options fondamentales.
 L’identification et la valorisation de toutes les structures pouvant accueillir la
petite enfance, notamment à travers une forte implication des collectivités
territoriales, des communautés et des promoteurs privés.
 Une restructuration de l’enseignement fondamental en un bloc unique.
 Dispenser un minimum éducatif de 9ans à tous les enfants.
 Une privatisation progressive des activités de conception, d’élaboration et de
distribution des manuels scolaires.
 Le développement des filières courtes de formation dans les domaines du
génie civil, des mines, du génie industriel, de la santé et de l’agro-sylvo-
pastoral au niveau de l’enseignement supérieur.
 Une formation professionnelle de qualité adaptée aux besoins de l’économie à
23

travers une forte implication du privé dans son développement.

ORGANISATION STRUCTURELLE DU SYSTEME EDUCATIF


MALIEN.

LES différents ordres d’enseignement.

LOI N°99-O46/DU28 DECEMBRE 1999 Portant LOI d’orientation sur


l’Education.

TITRE III : De L’Organisation du système Educatif.

CHAPITRE I : Des ordres et types d’enseignement.

Article 29 : Le système éducatif en République du Mali comprend les ordres


d’enseignements suivants :
 L’éducation préscolaire ;
 L’enseignement fondamental ;
24

 L’enseignement secondaire ;
 L’enseignement supérieur.
Article 30 : Le système éducatif en République du Mali comprend les types
d’enseignement suivants :
 L’éducation non formelle ;
 L’éducation spéciale ;
 L’enseignement normal ;
 La formation technique et professionnelle.

SECTION I : EDUCATION PRESCOLAIRE


Article31 : L’éducation préscolaire a pour objet de développer les capacités
physiques, morales et intellectuelles des enfants afin de faciliter leur scolarisation et
leur intégration à l’école.
Article32 : L’éducation préscolaire s’adresse aux enfants âgés de 0 à 6ans. Elle est
assurée par des Instituions spécialisées dont les conditions de création, d’ouverture
et les modalités de fonctionnement sont fixées par voie réglementaire.
SECTION II : ENSEIGNEMNT FONDAMENTAL
Article 33 : L’enseignement fondamental a pour objet de développer chez les élèves
des apprentissages fondamentaux qui contribueront au développement progressif de
leur autonomie intellectuelle, physique et morale afin de leur permettre de poursuivre
leurs études ou de s’insérer dans la vie active.
Article 34 : L’enseignement fondamental est un bloc unique de neuf (9) ans. Il
accueille les enfants à partir de Six (6) ans.
Article 35 : L’enseignement fondamental est sanctionné par le Diplôme d’études
fondamentales (D.E.F.).
Article 36 : L’organisation et les modalités de fonctionnement de l’enseignement
fondamental sont fixées par décret pris en conseil des Ministres.
SECTION III : ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL ET TECHNIQUE
Article 37 : L’enseignement secondaire général et technique a pour mission de faire
acquérir aux élèves des connaissances générales et techniques, théoriques et
pratiques, des modes et des moyens de pensée constituant la base commune des
diverses spécialités du savoir en vue de leur permettre de poursuivre des études
supérieures ou de s’insérer dans la vie active.
L’enseignement secondaire général et technique est dispensé dans les lycées.
Article 38 : L’enseignement secondaire général et technique est sanctionné par le
BACCALAUREAT.
Article 39 : L’organisation et les modalités de fonctionnement de l’enseignement
secondaire sont fixées par décret pris en Conseil des Ministres.
SECTION IV : ENSEIGNEMNT SUPERIEUR
Article 40 : L’enseignement supérieur prépare pour toutes les branches de l’activité
nationale des spécialistes hautement qualifiés et des chercheurs capable de réaliser
un travail créateur dans tous les domaines de la science et de la technologie. Il
prépare aux diplômes du premier et du second cycle de l’enseignement supérieur et
aux diplômes postuniversitaires. L’enseignement supérieur est dispensé dans les
instituts, les facultés et les grandes écoles.
Article 41 : L’organisation et les modalités de fonctionnement de l’enseignement
supérieur sont fixées par décret pris en Conseil des Ministres.
SECTION V : EDUCATION NON FORMELLE
Article42 : L’éducation non formelle a pour but de mettre en œuvre toute forme
25

appropriée d’éducation de jeunes non scolarisés ou déscolarisés et d’adultes en vue


d’assurer leur promotion sociale, culturelle et économique.
Article 43 : Le développement des Centres d’Education pour le Développement
(C.E.D) se fait à partir du vécu des communautés à la base dans le cadre d’une
politique nationale à la hauteur de l’importance accordée à l’enseignement
fondamental.
Article 44 : Les stratégies éducatives dans les Centres d’Education pour le
Développement (CED) et celles de l’école formelle doivent s’enrichir mutuellement
pour permettre l’émergence d’une école endogène plus ancrée dans les réalités
socioculturelles et économiques des communautés à la base.
Article 45 : L’organisation et les modalités de fonctionnement de l’éducation non
formelle sont fixées par un décret pris en Conseil des Ministres.
SECTION VI : EDUCATION SPECIALE
Article 46 : L’éducation spéciale a pour objet de donner des soins éducatifs
appropriés aux enfants et aux adolescents handicapés afin de leur permettre de
conquérir et de reconquérir leur autonomie intellectuelle, physique et morale et de
s’insérer harmonieusement dans le contexte social.
Article 47 : L’éducation spéciale s’adresse aux grands handicapés.
Article 48 : L’organisation et les modalités de fonctionnement de l’éducation spéciale
sont fixées par un décret pris en Conseil des Ministres.
SECTION VII : ENSEIGNEMENT NORMAL
Article 49 : L’enseignement normal a pour mission d’assurer la formation des
enseignants pour l’éducation préscolaire et l’enseignement fondamental.
L’enseignement est dispensé dans des structures spécialisées dans la formation des
maîtres.
Article 50 : L’organisation et les modalités de fonctionnement de l’enseignement
normal sont fixées par décret pris en Conseil des Ministres.
SECTION VIII : FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE
Article 51 : La formation technique et professionnelle a pour objet de développer les
compétences requises pour l’exercice d’un emploi ou d’un métier.
La formation technique et professionnelle est donnée dans des centres de formation,
les instituts et les entreprises.
Article 52 : L’organisation et les modalités de fonctionnement de la formation
technique et professionnelle sont fixées par décret pris en Conseil des Ministres.

SECTION IX : EDUCATION INFORMELLE


Article 53 : En raison de l’influence considérable qu’exerce l’éducation informelle sur
l’individu, les groupes sociaux et la population dans son ensemble, l’Etat, avec le
concours de la cellule familiale et des groupes sociaux, exerce un contrôle sur les
canaux de la diffusion et sur les messages diffusés afin que soient respectées les
valeurs sociales culturelles de la société.
26

LE REGLEMENT INTERIEUR DES ECOLES


FONDAMENTALES

ARRÊTE

TITRE 1er : OBJET

Article 1er : Le Règlement Intérieur des écoles fondamentales est fixé


27

conformément aux dispositions du présent arrêté.

TITRE II : DE L’ADMINISTRATION DE L’ECOLE

CHAPITRE 1er : DES DISPOSITIONS GENERALES


Article 2 : L’administration de l’école relève de la compétence exclusive du personnel
enseignant : Directeur d’école, surveillants généraux, maîtres d’école, chacun dans
son domaine.
Les gardiens, les manœuvres, le personnel des cantines scolaires et autres
constituent les auxiliaires de l’administration de l’école.
Article 3 : l’administration de l’école est chargée de veiller à l’application correcte des
lois et règlements régissant la vie de l’école. A ce titre, elle reçoit les instructions des
instances hiérarchiques dont elle dépend : Inspecteur de l’enseignement
fondamental, Directeur régional de l’éducation, Directeur national de l’enseignement
fondamental et Ministre chargé de l’enseignement fondamental.

CHAPITRE II : DU DOMAINE SCOLAIRE


DEFINITION : Le domaine scolaire comprend, en principe, les classes, la cour, le
logement du Directeur et son bureau, un magasin, une salle de réunion pouvant
convenir à l’éducation des adultes, des installations sanitaires, les logements du
personnel, un jardin, une ferme, un atelier.
Article 4 : Le domaine scolaire est inviolable. Nul n’a le droit de troubler la quiétude à
l’école, de se servir des locaux et dépendances sans l’autorisation préalable du
Directeur.
Nul n’a le droit d’y tenir des réunions et manifestations ni de faire de la propagande à
caractère politique. Les locaux ne peuvent être utilisés qu’à des fins prévues par la
réglementation en vigueur.
Article 5 : Les élèves sont sous la responsabilité de l’école durant les jours et heures
ouvrables.
Article 6 : Les maîtres doivent être présents à l’école avant l’heure pour la préparation
matérielle de la classe.
Article 7 : Les récréations prolongées sont interdites.
Articles 8 : Il est interdit de soustraire les élèves des cours pour des fins
personnelles.
Article 9 : Tous les maîtres sont tenus de présenter leurs préparations au directeur
conformément à un calendrier établi par lui. Les documents officiels et affichages
réglementaires doivent être tenus à jour avec le plus grand soin.
Article 10 : Les élèves et les maîtres doivent prendre soin des fournitures, des
mobiliers scolaires et de l’environnement.
Article 11 : La propreté et l’embellissement de l’école, l’entretien des arbres et des
parterres incombent à tous les acteurs de l’école : maîtres, élèves et auxiliaires de
l’administration de l’école. Le balayage à sec est à éviter et le gaspillage de l’eau est
interdit.

CHAPITREIII : DESCOOPERATIVES SCOLAIRES


Article 12 : La coopérative scolaire est une institution obligatoire au niveau de toutes
les écoles fondamentales du Mali.
28

Article 13 : La coopérative scolaire a pour but :


1°) D’apprendre aux enfants les sens des responsabilités ;
2°) De créer entre les membres un climat de confiance, de solidarité et d’entraide.
3°) De donner aux élèves des notions élémentaires de gestion et de cultiver chez eux
l’esprit d’initiative ;
4°) De permettre à l’école de fonctionner et de participer aux œuvres de bienfaisance
et de secours mutuels ;
5°) De cultiver chez les enfants ; grâce à cette vie communautaire le sens de la
relativité et le respect de l’autre ;
6°) D’embellir l’école en vue de la faire aimer ;
7°) D’entretenir et d’améliorer entre autres, la bibliothèque et le musée scolaire, le
matériel de jeux ;
8°) D’organiser des fêtes scolaires et sportives, des voyages d’études et des
excursions ;
9°) De préserver les liens de solidarité entre l’école et les familles.
Article 14 : Tous les élèves d’une école sont d’office membres de la coopérative de
ladite école.les anciens élèves et les amis de l’école peuvent participer à la vie de la
coopérative en tant que membres honoraires.
Article 15 : Au niveau de chaque classe est institué un bureau de classe élu en
assemblée générale des élèves. Le Bureau de classe est composé de :
- Un président ;
- Un trésorier ;
- Un trésorier adjoint ;
- Un commissaire aux comptes.
Les membres des bureaux des classes réunis en assemblée générale élisent un
bureau de l’école.
Le Directeur d’école et un représentant de l’association des Parents d’élèves (A.P.E)
sont membres de droit du bureau. Ils sont chargés de veiller à la sécurisation des
fonds.
Article 16 : La coopérative est dirigée par un bureau composé de :
- Un président ;
- Un trésorier général ;
- Un trésorier adjoint ;
- Un commissaire aux comptes.
Article 17 : Les ressources de la coopérative proviennent des cotisations des
membres, des dons, subventions, legs, secours et autres contributions en nature ou
en espèces, les produits des fêtes, kermesses, bals et toutes autres manifestations
organisées par les élèves.
Article 18 : Les cotisations sont fixées par les coopérateurs réunis en Assemblée
Générale sous la direction du Directeur d’école.
Article 19 : Au niveau de chaque classe sont tenus trois (3) registres :
1°) Un registre de la liste des membres ;
2°) Un registre de recettes et de dépenses ;
3°) Un registre de la situation des membres du point de vue du payement des
cotisations.
Les registres visés au précédent alinéa sont tenus par les élèves responsables sous
le contrôle du maître responsable.
Article 20 : Au niveau du bureau de la coopérative de l’école sont tenus trois (3)
registres :
29

1°) Registre de la liste des membres ;


2°) Registre de recettes et de dépenses ;
3°) Registre de la situation des membres du point de vue paiement des cotisations.
Les registres visés au précédent alinéa sont tenus par les membres du bureau
conformément à leurs attributions sous le contrôle du Directeur d’école.
Article 21 : Chaque bureau de classe dispose d’un carnet à souches destiné à la
délivrance des reçus en bonne et due forme pour les paiements des cotisations.
Article 22 : Les cotisations perçues par les trésoriers des bureaux de classe sont
versées au trésorier général contre reçus en bonne et due forme établis à partir d’un
carnet à souches.
Article 23 : Les ressources de la coopérative ne sauraient en aucun cas être utilisées
à des fins personnelles.
Article 24 : Les responsables de la coopérative doivent à toute réquisition de
l’administration scolaire ou de l’A.P.E. donner la situation exacte de la caisse.
Article 25 : Chaque Directeur d’école adresse à l’Inspecteur de l’enseignement
fondamental dont il relève un compte rendu mensuel sur la situation de la
coopérative de son école.

TITRE III : DE LA FREQUENTATION SCOLAIRE

Article 26 : Les Horaires de travail sont fixés comme suit :


Matin : de 7h 45mn à 12h Tous les jours ouvrables de l’école.
Après midi : de 15h à 17h 20mn. Lundi, Mardi, Mercredi et Vendredi.
Les élèves bénéficient d’une récréation de 15mn le matin de 10h à 10h15mn et
l’après midi de 16h 00mn à 16h 15mn.
Article 27 : Les horaires peuvent être modifiés selon les cas et les saisons par
l’administration scolaire sans pour autant excéder la masse horaire officielle.
Article 28 : Les maîtres sont tenus de respecter les horaires de travail. Seul le maître
de semaine ou le surveillant général sonne les rentrées et les sorties.
Article 29 : Les élèves retardataires sont admis en classe sur autorisation du maître,
du surveillant général ou du Directeur.
Aucun élève ne doit traîner dans la cour ou devant les classes pendant les heures de
cours.
Article 30 : En cas d’empêchement d’un élève de se rendre à l’école, les parents sont
tenus d’en informer l’administration scolaire le plus tôt possible. En cas d’absence
non justifiée d’un élève à l’école, passé 48 heures, l’administration scolaire en
informe les parents.
Article 31 : Tout élève malade doit se faire inscrire dans le cahier de visite médicale
ou sur une fiche délivrée à cet effet.
Article 32 : Tout repos médical concernant un maître ou un élève n’est valable que
lorsqu’il est conforme à la réglementation en vigueur en la matière.

TITRE IV : DE LA DISCIPLINE
CHAPITRE I : DES DISPOSITIONS GENERALES
Article 33 : Les maîtres, les élèves sont responsables du maintien de la discipline
sous la supervision du Directeur de l’école, du surveillant général et du maître de
semaine.
30

Article 34 : Les châtiments corporels sont formellement interdits.


Article 35 : Les élèves doivent se présenter à l’école dans des habits propres dont la
décence ne heurte pas la culture du milieu.
Article 36 : Les élèves doivent être obéissants et disciplinés vis-à-vis des maîtres,
respectueux entre eux.

Article 37 : Le maître doit être respectueux envers la hiérarchie, ses collègues et les
élèves et avoir un comportement respectable en toute circonstance.
Article 38 : Les injures, vols, coups et jeux violents sont interdits à l’école. Est
également interdit le port d’objets pointus, tranchants ou jugés dangereux.
Article 39 : Tout litige entre élèves ou entre maître (s) et élèves doit être porté à la
connaissance de l’administration scolaire concernée.
Article 40 : Les fraudes et tentatives de fraude lors des interrogations, compositions
et examens sont punies conformément aux textes en vigueur.
Article41 : Les cas d’indiscipline caractérisée relèvent du conseil de discipline prévu
à l’article 46 ; 47.
Article 42 : Tout commerce contraire à la mission éducative de l’école est
strictement prohibé.
Article 43 : Il est formellement interdit de manger, de fumer ou de consommer du thé
en classe. Il est formellement interdit aux élèves de fumer dans l’enceinte de l’école.
Article 44 : Il est interdit de satisfaire les besoins naturels en dehors des lieux
appropriés, d’écrire ou de cracher sur les murs, battants et les tables-bancs, et d’avoir
tout comportement contraire aux règles d’hygiène.
Article 45 : Les objets salissant doivent être déposés dans des récipients appropriés
ou dans des endroits aménagés à cet effet.
Article 46 : Les imprimés et tous documents contraires aux mœurs sont interdits à
l’école.

CHAPITRE II : DU CONSEIL DE DISCIPLINE


Article 47 : Il est institué au niveau chaque école un conseil de discipline. Le conseil
de discipline est composé du Directeur de l’école, des maîtres, d’un représentant des
parents d’élèves et d’un délégué des élèves.
Article 48 : Le conseil de discipline statue sur les cas d’indiscipline caractérisée
préjudiciables à l’action éducative, commis par un élève dans son établissement et
dûment constatés.
Article 49 : Le conseil de discipline siège chaque fois que les circonstances l’exigent.
Il se réunit sur convocation du Directeur de l’école ou à la demande de la majorité
simple des enseignants de l’établissement.
Article 50 : Le conseil de discipline est présidé par le Directeur de l’école ou son
remplaçant désigné à cet effet.
Article 51 : Le procès –verbal de la réunion est tenu par un secrétaire de séance
choisi parmi les membres du conseil de maîtres par le Directeur de l’école. Une copie
du procès verbal est adressée à l’administration scolaire supérieure, à l’association
des Parents d’élèves (A.P.E.) et le délégué des élèves ont voix consultative.
Article 52 : L’élève fautif et /ou le maître concerné sont convoqués pour être
seulement entendus. Ils doivent se retirer après audition.
Article 53 : Les décisions du conseil de discipline ne peuvent être publiées qu’après
approbation de l’administration scolaire.
Cependant, l’exclusion temporaire de trois (3) jours est automatiquement exécutoire.
31

Article 54 : Les mesures disciplinaires arrêtées par l’administration scolaire doivent


être notifiées aux membres du conseil de discipline, au maître concerné et aux
parents de l’élève fautif par les voies appropriées.

TITRE V : DISPOSITIONS FINALES


Article 55 : Les maîtres, parents et élèves veillent à l’application stricte du présent
règlement qui sera lu, commenté, affiché dans toutes les classes à chaque rentrée
scolaire.
Article 56 : Chaque Directeur d’école pourra compléter les dispositions du présent
règlement selon les exigences du milieu et sous la responsabilité de l’inspecteur.
Article 57 : Toutes dispositions antérieures contraires sont abrogées.
Article 58 : Les Directeurs d’écoles fondamentales sont chargés de l’application du
présent arrêté qui sera enregistré et communiqué partout ou besoin sera.
32

L’ECOLE, LA CLASSE
L’Organisation de l’Ecole et de la Classe :

L’école est une institution, un endroit où l’enfant passe la plus grande partie de ses journées
d’études. Il importe donc de l’organiser autant que la classe avec soin et d’en faire un lieu
agréable où il fait bon de travailler et de se plaire.
1 – L’Organisation de l’école :
Dans un local délabré, sans hygiène, il est difficile de faire des œuvres éducatives sérieuses
et de donner le goût de l’ordre et de la propreté. Les dimensions normales d’une classe sont
neuf (9) mètres sur sept(7) ou huit mètres. L’établissement doit être clôturé pour une
meilleure sécurisation. Les arbres doivent être plantés pour l’ombrage. Le décor de la classe
ne doit pas être négligé. Elle doit être très aérée et toujours très propre.
Le mobilier scolaire : Il est indispensable à toute école. Il comprend :
* Le bureau du maître ;
* Les tables bancs ;
* Des armoires pour les matériels et les fournitures scolaires ;
* Les tableaux noirs ;
* Les chaises ;
* Les tabourets
* Les fauteuils.
L’école doit avoir son musée scolaire et sa bibliothèque.
Un des rôles du directeur étant la gestion des infrastructures et des matériels scolaires, il
doit veiller sur la tenue de l’hygiène des locaux, de l’entretien des mobiliers scolaires.
2 – L’organisation Pédagogique :
Le Directeur de l’école a pour rôles :
* De suivre l’exécution des programmes, des instructions officielles ;
* De contrôler quotidiennement les différentes préparations des leçons à
dispenser par les maîtres ;
* De contrôler périodiquement les registres tenus dans les classes ;
* De contrôler très souvent les cahiers des élèves ;
* D’organiser les leçons modèles dans les classes ;
* D’aider les maîtres ou maîtresses tout au long de leur stage par ses directives et
ses conseils.
* De veiller aussi à la formation et aux perfectionnements des enseignants qui
sont sous sa responsabilité.
* D’organiser des réunions de travail pédagogique et de prendre des initiatives qui
iront dans ce sens.
3 – L’Organisation Administrative :
Par rapport à la gestion du personnel :
Le Directeur a pour rôle de :
* Surveiller la présence de tout son personnel ;
* Apprécier annuellement ses adjoints sur les bulletins de notes ;
* Tenir l’état de l’effectif du personnel ;
* Se charger de l’acheminement des différentes demandes de son personnel ;
* Faire le compte rendu des évènements survenus dans son école à ses chefs
33

hiérarchiques ;
* Tenir à jour les états d’avancement et de promotion du personnel ;
* Signaler à ses chefs les retards et les irrégularités constatées ;
* Faire des propositions de récompenses à ses adjoints ;
* Proposer aussi des sanctions disciplinaires ;
* Diriger le conseil des maîtres
Par rapport à la gestion des infrastructures scolaires :
Le Directeur a pour rôles de :
* Veiller sur l’hygiène et la tenue des locaux ;
* Veiller sur l’entretien du matériel didactique ;
* Veiller sur l’entretien des mobiliers scolaires ;
* Tenir les différents registres et autres qui sont :
- Le registre matricule ;
- Le registre d’inventaire du matériel ;
- Le registre d’inventaire des fournitures scolaires ;
- Un registre de notes des différentes compositions de toutes les classes par année.
- Un journal de l’école où sont mentionnés les principaux évènements de la vie scolaire
- Un état des effectifs de l’école ;
- Le cahier de délibération du conseil des maîtres ;
- Une chemise où sont classées par ordre chronologique les circulaires
administratives ;
* Le registre matricule : Il comprend deux parties :
Une partie concernant les maîtres : Il s’agit de porter la liste des maîtres établie dans l’ordre
de nomination. Tous les renseignements utiles sur chaque maître doivent être donnés, c'est-
à-dire :
- Date et lieu de naissance ;
- Diplôme et formation professionnelle ;
- Date de la première nomination dans l’enseignement ;
- Grade et Echelon ;
- Liste des postes successifs, interruption de service le cas échéant ;
- Récompenses obtenues s’il y a lieu ;
- Date de la prise de service dans le poste ;
- Date de départ pour un autre poste ;
Une partie concernant les élèves : elle porte :
- Le numéro matricule ;
- Noms et Prénoms ;
- Date de naissance ;
- Filiation ;
- Adresse et profession des parents et éventuellement celles des tuteurs ;
- Date d’entrée à l’école (mentionner s’il vient d’un autre établissement) ;
- Date d’obtention du certificat du premier cycle ;
- Date de la sortie définitive de l’école et si nécessaire raison de ce départ.
Dans une même colonne on doit mentionner les aptitudes, les succès, la conduite de l’élève
pendant son séjour à l’école.
Quand un registre s’épuise le numérotage continue au lieu de reprendre.
Par rapport à la gestion des relations avec l’extérieur :
Le Directeur a pour rôle de :
* Gérer les relations avec les autorités administratives, politiques et les parents
d’élèves ;
* Tenir les cahiers <<arrivée>> et <<départ>> du courrier ;
* Tenir les correspondances administratives en collaboration avec les adjoints.
4 – Le conseil des maîtres :
a. Définition : le conseil des maîtres est l’assemblée des enseignants et enseignantes de
l’école, qui, sous la présidence du Directeur, examinent les principaux problèmes qui peuvent
34

se poser.
b. Son but est de créer un climat d’entente, de favoriser la participation, en instaurant un
dialogue permanent entre le Directeur et ses adjoints d’une part, et entre les adjoints eux-
mêmes, d’autre part.
c. Date des conseils : Le conseil se réunit :
* A l’ouverture des classes c'est-à-dire en début d’année ;
* Au cours de l’année à tout moment (à la demande du Directeur, de ses adjoints aussi) ;
* A la fin de l’année scolaire.
Le conseil peut se réunir autour de quelques questions abordées qui peuvent être les
suivantes :
- Attribution des classes aux maîtres ;
- Etablissement et adoption du règlement intérieur de l’école ;
- Communication aux maîtres des textes officiels (lecture, explications) ;
- Cas graves d’indiscipline ;
- Conflit entre des maîtres ;
- Préparation d’une fête scolaire ;
- Préparation d’une réception de délégation officielle ;
- Organisation d’un déplacement des élèves ;
- Examen d’un problème pédagogique ;
- Examen des propositions de passage, de redoublement, de renvoi,
- Préparation de la rentrée scolaire suivante.
a. Le déroulement des séances : La séance est présidée par le Directeur ou par son
premier adjoint.
Avant la réunion, l’ordre du jour doit être établi c'est-à-dire une liste des problèmes qui seront
abordés. Le président de séance doit s’impliquer à ce que la discussion se limite aux
problèmes retenus. Il y a des problèmes qui peuvent surgir lors des discussions, ils feront
l’objet de traitement après épuisement de l’ordre du jour.
Des questions peuvent faire l’objet de vote. Dans le cas où il y a ballotage (même nombre de
voix dans chaque <<camp>>, la voix du Directeur compte double et permet de trancher. Le
président de séance veillera toujours à ce que les relations entre les intervenants restent très
courtoises.
Le secrétaire de séance est désigné par les membres du conseil qui peuvent procéder à la
rotation aussi de la tenue du procès verbal. Le secrétaire fait la liste des présents et des
absents. Cette liste est jointe au procès verbal. Il rédige le procès verbal de la séance. Il peut
noter toutes les interventions des uns et des autres ou faire la synthèse des sujets traités.
Le rapport succinct comportant les décisions les plus importantes et signé de tous, est
communiqué et remis au Directeur.
Les procès verbaux doivent être conservés dans les archives. Il faut toujours retenir qu’il y a
un conseil de rentrée et celui de fin d’année. Le conseil des maîtres est très important. Il
permet la confrontation des points de vue et le partage du pouvoir de décision. Il favorise
l’esprit de coopération et permet de créer l’harmonie au sein de l’école tout en améliorant la
qualité du travail et le rendement scolaire. L’école devient ainsi une communauté et un lieu
très envié.

5 – La Coopérative scolaire :
Dans chaque école fondamentale, il est institué une coopérative scolaire qui doit être gérée
par les élèves eux-mêmes comme le disent les textes avec le concours des maîtres. Les
textes ont bien précisé son organisation, son fonctionnement, ses buts. La coopérative
scolaire permet d’établir la solidarité, l’entraide, l’amour des uns pour les autres. Elle initie les
élèves à la gestion, leur donne le sens de responsabilité. Il faut plutôt voir l’aspect éducatif
que financier. Une lecture attentive du texte <<Arrêté n°94 – 4856/MEB – CAB, portant
règlement intérieur des écoles fondamentales>>, en son chapitre III : Des coopératives
scolaires, nous retenons ce qui suit :
Article 12 : La coopérative scolaire est une institution obligatoire au niveau de toutes les
35

écoles fondamentales du Mali.


Article13 : La coopérative scolaire a pour but :
1 – d’apprendre aux enfants le sens des responsabilités ;
2 – de créer entre les membres un climat de confiance, de solidarité, et d’entraide ;
3 – de donner aux élèves des notions élémentaires de gestion et de cultiver chez eux l’esprit
d’initiative ;
4 – de permettre à l’école de fonctionner et de participer aux œuvres de bienfaisance et de
secours mutuels ;
5 - de cultiver chez les enfants ; grâce à cette vie communautaire le sens de la relativité et le
respect de l’autre ;
6 – d’embellir l’école en vue de la faire aimer ;
7 – d’entretenir et d’améliorer entre autres ; la bibliothèque et le musée scolaire, le matériel
de jeux ;
8 – d’organiser des fêtes scolaires et sportives, des voyages d’études et des excursions ;
9 – de préserver les liens de solidarité entre l’école et les familles.
Article14 : Tous les élèves d’une école sont d’office membres de la coopérative de ladite
école. Les anciens élèves et les amis de l’école peuvent participer à la vie de la coopérative
en tant que membres honoraires.
Article15 : Au niveau de chaque classe est institué un bureau de la classe élu en assemblée
générale des élèves. Le bureau de la classe est composé de :
- Un président ;
- Un trésorier
- Un trésorier adjoint ;
- Un commissaire aux conflits ;
Les membres des bureaux des classes réunis en assemblée élisent un bureau de l’école.
Le Directeur d’école et un représentant de l’association des parents d’élèves (A.P.E.) sont
membre de droit du bureau. Ils sont chargés de veiller à la sécurisation des fonds.
Article16 : La coopérative est dirigée par un bureau composé de :
- Un président ;
- Un trésorier général ;
- Un trésorier adjoint ;
- Un commissaire au compte ;
Article17 : Les ressources de la coopérative proviennent des cotisations des membres, des
dons, subvention, legs, secours et autres contributions en nature ou en espèces, les produits
des fêtes, kermesses, bals et toutes autres manifestations organisées par les élèves.
Article18 : Les cotisations sont fixées par les coopérateurs réunis en assemblée générale
sous la direction du directeur d’école.
Article19 : Au niveau de chaque classe sont tenus trois (3) registres :
1 – Registre de la liste des membres ;
2 – Registre de recettes et de dépenses ;
3 – Registre de la situation des membres du point de vue du payement des cotisations. Les
registres visés au précédent alinéa sont tenus par les élèves responsables sous le contrôle
du maître responsable.
Article20 : Au niveau du bureau de la coopérative de l’école sont tenus trois (3) registres :
1 – Registre de la liste des membres ;
2 – Registre de recettes et de dépenses
3 – Registre de la situation des membres du point de vue du paiement des cotisations.
Les registres visés au précédent alinéa sont tenus par les membres du bureau
conformément à leurs attributions sous le contrôle du Directeur d’école.
Chaque bureau de classe dispose d’un carnet à souches destiné à la délivrance des reçus en
bonne et due forme pour les payements des cotisations.
Article22 : Les cotisations perçues par les trésoriers des bureaux de classe sont versées au
trésorier général contre reçus en bonne et due forme établis à partir d’un carnet à souches.
Article23 : Les ressources de la coopérative ne sauraient en aucun cas être utilisées à des
36

fins personnelles.
Article24 : Les responsables de la coopérative doivent à toute réquisition de l’administration
scolaire ou de l’APE donner la situation exacte de la caisse.
Article25 : Chaque Directeur d’école adresse à l’inspecteur de l’enseignement fondamental
dont il relève un compte rendu mensuel sur la situation de la coopérative de son école.
Source : (Ecole malienne : le Guide des nouvelles pistes ; Ministère de l’Education de Base.
Arrêté n°94 – 4856/M.E.B. CAB portant règlement intérieur des écoles fondamentales)
6 – L’Association des Parents d’Elèves : (A.P.E.)
Les Associations des Parents d’Elèves ont été créées en 1969 – 1970 pour la coordination
des efforts des parents afin de soutenir ceux de l’état dans le cadre de la politique de
développement de l’Education.
A l’époque elles étaient placées sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur, département
chargé de la gestion des structures non gouvernementales de ce genre.
Les Associations ont pour buts :
* la défense des intérêts matériels et moraux des élèves,
* la collaboration avec la direction et les maîtres de l’école dans la recherche de
solution à tous les problèmes concernant le bon fonctionnement de
l’établissement.
* La sensibilisation de la population,
* Le recrutement des élèves,
* L’entretien des infrastructures ;
* L’équipement de l’école ;
* La construction des classes etc.
D’une manière générale l’Association des Parents d’élèves s’intéresse à tous les problèmes
de l’école malienne.
L’Association est affiliée à la fédération malienne des Associations des parents d’élèves.
Elle se compose de membres adhérents et de membres honoraires ; ce dernier titre peut être
décerné par le bureau aux personnes qui rendent ou qui ont rendu des services signalés à
l’association.
Le bureau se compose de :
- Un Président ;
- Un Vice- Président ;
- Un Secrétaire administratif ;
- Un Secrétaire administratif adjoint ;
- Un Trésorier général ;
- Un Trésorier général adjoint ;
- Deux Commissaires aux comptes ;
- Quatre conseillers techniques.
Le chef de l’établissement est le membre de droit. Les parents d’élèves élisent les membres
du bureau en assemblée générale pour un an.
Les ressources : Elles se composent :
* des cotisations des membres ;
* des dons, legs ; les quêtes ; fêtes et manifestations ;
* des subventions de l’Etat, de la Région, du Cercle, de la Commune ou des
Etablissements publics.
Utilisation des fonds : Ils servent à la réalisation des buts à atteindre ci-dessus cités.
Il faut retenir qu’avec la gestion de l’école en mode décentralisé, maintenant l’A.P.E. se voit
secondé par le comité de gestion scolaire (C.G.S.)
7 – Le Comité de Gestion Scolaire (CGS) :
Le comité de gestion est une structure de concertation, de réflexion et d’exécution
s’adonnant à la gestion et au développement de l’école. C’est une structure qui est apolitique,
laïque et qui est régie par les principes de l’adhésion libre, de la solidarité, de fonctionnement
démocratique et de participation bénévole à la vie de l’école. Il a été créé dans la cadre de la
décentralisation auprès de chaque école, groupe scolaire ou établissement en tant que
37

structure participative à la gestion de l’école, conformément aux dispositions de l’article 9 de


la loi 93 -008 du 11 février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des
collectivités territoriales.
Le comité de gestion scolaire a pour but : de répondre aux besoins éducatifs, socioculturels
et économiques des communautés afin de permettre la réussite de l’action éducative.
Composition du CGS : Il se compose de représentants de l’administration scolaire, des
enseignants, des élèves, de l’APE, des parents d’élèves de la communauté et de la société
civile. Il doit contenir au moins :
- le chef de l’établissement ;
- un (e) représentant (e) des élèves ;
- deux représentants APE/Parents d’élèves ;
- les représentants de la communauté et de la société civile dont au moins une femme.
La composition du bureau du Comité : Il est composé de :
* Un (e) Président (e) ;
* Un (e) chargé (e) de projet d’école ;
* Un (e) Trésorier (e) ;
* Un (e) secrétaire administratif (ve) ;
* Un (e) secrétaire à la mobilisation et à la communication ;
* Un (e) chargé (e) de scolarisation des filles ;
* Une (e) commissaire aux comptes.
Les ressources du comité de gestion scolaire : Elles sont
- les cotisations ;
- les contributions ;
- les dons et legs ;
- les prêts ;
- les subventions ;
- les revenus des activités lucratives.
II. L’Organisation de la Classe :
L’organisation de la classe est liée à la tenue correcte des guides du maître et aux affichages
réglementaires obligatoires
1 – Les affichages réglementaires :
Les affichages obligatoires sont :
- la liste par ordre alphabétique des élèves ;
- le tableau de prix courant ;
- le règlement intérieur ;
- le tableau des chants et récitations ;
- le tableau de scolarité des élèves ;
- le tableau des âges ;
- le tableau des effectifs ;
- l’emploi du temps ;
- la progression mensuelle ;
La liste par ordre alphabétique : Elle est la liste qui porte les prénoms et noms de tous les
élèves de la classe. Elle est établie par ordre alphabétique. Cette liste doit être faite par
référence à l’acte de naissance de l’élève pour éviter de créer la confusion dans l’orthographe
et dans l’appellation. Aucun élève ne doit être omis.
Le tableau des âges : Il est la répartition des garçons et filles qui ont le même âge suivant les
années de naissance.
Le tableau de scolarité : Il comporte la répartition des garçons et filles ayant le même
nombre d’années de scolarité.
Le tableau de prix courants : Il est la liste des différentes denrées alimentaires et autres
produits qui sont quotidiennement payés (sucre, sel, pétrole, essence ; paquets de bonbons
etc.; vendus suivant le poids ou la capacité, l’unité….) et portant les prix unitaires en face.
Le tableau des récitations et chants : Il porte la liste des thèmes de récitations et de
chants étudiés en classe.
38

L’emploi du temps : Il est la répartition des différentes disciplines entre les jours ouvrables
avec les temps réglementaires d’exécution des tâches.
Le règlement intérieur : Il est la liste de divers articles qui organisent la vie de l’école. Il est
élaboré et adopté en début d’année par le conseil des maîtres. Ce règlement doit être lu et
commenté en début d’année par chaque maître ou maîtresse dans sa classe. Il existe
officiellement le règlement intérieur des écoles fondamentales.
Le tableau des répartitions mensuelles ou progression mensuelle : Il comporte les thèmes à
enseigner des différentes disciplines dans le mois. On l’établit en se référant toujours au
programme scolaire. Il permet de guider le maître dans l’exécution de ses tâches. Le maître
ou la maîtresse est ainsi à l’abri des omissions de certains thèmes à enseigner et se rendra
compte de l’état d’avancement des cours.
2 – Les guides permanents du maître :
Le registre d’appel : Il comporte la liste de tous les élèves de la classe par ordre alphabétique.
Les noms et prénoms des filles sont généralement soulignés pour leur mise en relief. Le but
du registre d’appel est d’établir le pourcentage des présences et des absences dans le mois.
Chaque journée compte deux présences (matin et soir), sauf les journées et demi-journées
non ouvrables ou chômées. L’absence de la matinée est représentée par un trait vertical (I) ;
l’absence de la soirée est marquée par un trait horizontal (-) ; l’absence d’une journée
ouvrable est mentionnée par le signe plus (+)
Comment arrêter le registre d’appel ? Prenons comme exemple l’établissement du
pourcentage de fréquentation du mois de mars 2007 où les élèves-maîtres et maîtresses
doivent rentrer pour les congés. Ils ne travailleront que seize (16) jours. Du lundi au vendredi
ils travaillent matin et soir sauf le jeudi où le soir est non ouvrable.

Exemple de registre d’appel (mois de mars 2007)

N° Prénom J V L M M J V L M M J V Présence Total Total des observation


s et s des présence s
Noms possibles absence s
s effective
s
I 2 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1
2 3 4 5 6
1 Ali Ali I + - I 21 7 14 Malade
2 Ami B. + 21 2 19
3 Bissa B. 21 0 21
4 Dira C. I + - 21 5 16
5 Daba C. I I 21 2 19

- Chaque élève doit être présent vingt et une (21) fois


- Ali s’est porté absent sept (7) fois durant les seize jours
- Le total de ses présence effectives s’élèves donc à :
21 – 7 = 14 ;
Calcul du pourcentage :
Présences possibles des élèves :
21 x 5 = 105
Total des absences du mois :
7 + 2 + 0 + 5 + 2 = 16
Total des présences effectives :
105 – 16 = 89
Le pourcentage de fréquentation est :
89 x 100
------------ = 84,76 pour cent
100
39

Arrêté le présent registre à la date du 16 mars 2007

Le Maître ou la Maîtresse : Le Directeur ou la Directrice :

Le registre d’appel permet au maître de se rendre compte des présences et des absences
quotidiennes des élèves. Il peut justifier la fréquence de tel ou tel élève et permet de
rechercher les motifs.

Le registre de notes : Il porte la liste des élèves par ordre alphabétique. Chaque élève a
devant son nom ses différentes notes par discipline et aussi les moyennes et les rangs.
Le registre de notes doit être comme suit :
- le numéro d’ordre ;
- les prénoms et noms des élèves ;
- les différentes disciplines ;
- le total ;
- la moyenne/10
- le rang ;
- les observations.
Le tenue correcte du registre met le maître à l’abri des confusions, des tricheries des élèves
et de minimiser les oublis. En aucun cas ce registre ne doit tomber entre les mains des
élèves ou une autre personne sous crainte de subir des changements.
La progression mensuelle : Elle permet au maître de se rendre compte de l’exécution et de
l’évolution de son enseignement par rapport au programme. Elle permet de minimiser les
omissions (voir la page suivante)

Exemple de tenue de registre matricule du personnel enseignant :

N Prén Date Date de Titulaire Classe Service Antérieur Commune Interrupt Récomp Titre de Date de Observa
° oms et lieu Nominat Ou élève à Date de dans ion enses capacité cessatio tions
et de ion stagiaire l’école première lesquelles le De obtenue (nature n
nom naissa de Nominatio fonctionnaire service s de De
s nce Date n a causes chacun fonction
d’entrée Dans successiveme et des dans la
et sortie l’enseigne nt exercé durées. diplôme commun
ment ‘donner les s et date e et
dates) de indicatio
délivran n du
ce nouveau
poste

Exemple de tenue de registre matricule des élèves :

N° Noms et prénoms des élèves Date de Noms et Date Date Date de Observations
Naissance prénoms d’entrée à d’obtention sortie
des l’école du définitive
parents ou certificat de l’école
tuteurs
40

Le registre d’inventaire du matériel : C’est un cahier dans lequel on dresse l’état du matériel qui est la
propriété de l’école (tables bancs, tableaux à chevalet, bureaux, chaises, tabourets etc.)

Exemple : Tables bancs :



Date d’arrivée Origine Nombre Mis à la Date Nombre En service
réforme

Un exemple de progression mensuelle :


Direction du Centre d’Animation Pédagogique de :………………………………………………………………………..
Ecole Fondamentale de :……………………………………………………. Année scolaire : 2006 – 2007
Progression mensuelle du mois de : Octobre Classe de : 4ème Année

CI Français ECM E Dessi Technol Economie Numération Mesure Géométr Problèm Hist-géo Sc.d’o
c n ogie familial ie es bser
ri pratique
t s
u
r
e
L GR :le texte -Le - Révision Alimenta- -Les nombres Mesure Constru Approch Hist: Le
A -La phrase travail dessi de la 1ère Tion de de c- e de la notion de coutea
interrogative en n d’un Année et Notion 0 à longueur Tion de proporti temps : u ou le
R -Conj : Notion de classe objet de la sommaire 100 Droites onnalité -leour ; coupe
E temps -Devoirs de la 2ème Sur les perpendi -le mois ; coupe,
N -Infinitif envers class Année groupes Les nombres - l’année ou le
T Expr : les e d’aliments de 0 à 100. culaires Géo : coupe
R questionner maîtres Lesquatre papier
E Orth : -La points
E Ce /Se bonne cardinaux
tenue
dans la
rue
L GR: la phrase Nettoya Dessi Révision Alimenta- -Les milliers - Constru Approch -Hist : -Le
E exclamative ge de la n d’un de la 1ère Tion ordre et Périmètr c- e de la Mon levier
S -La phrase cour anim Année et Notion grandeur e du Tion de proporti Ecole :
simple et ses - al se de la sommaire carré Droites onnalité Création
A groupes Embellis rappo 2ème Sur les parallèle
R -Conj : avoir et sons rtant Année groupes s Géo :
T être au présent Notre à la d’aliments Le plan de
I de l’indicatif. école leçon la classe
S Chanter, finir au - de
A présent-de- Comme lectur
N l’indicatif . nt e
S Expr : Exprimer s’installe
l’excamation r dans
Orth : Ont /on ; un
Sont / Son véhicule
41

L Gr : La phrase L’ordre Dessi Identific Alimenta- -Les nombres - Le Approch Hist :Mon La
A simple et ses autour n se ation Tion de 0 à 999 Périmètr carré : e de la école lampe
groupes. de rappo des Notion e du Côtés ; proporti développe à
M -Relation nous : rtant outils sommaire -Le nombre rectangl Angles ; onnalité ment. pétrol
A ujet/verbe. classes, à la tels Sur les 10 000 e Sommet e.
L Conj : venir, demeure leçon que : groupes s axes Géo : Le
A faire, aller au s de cisailles, d’aliments de plan de
D présent de -La vocab ciseaux, symétrie l’école.
I l’indicatif bonne ulaire pinces, s
E Expr : tenue scies,
L’étonnement. dans les rabots
Orth : a /à ; magasin
et/est. s
marché
s.
-Les
freins de
ma
bicyclett
e
doivent
être en
bon état.

Gr :Relation -La Dessi Identific -Entretien -Les nombres Compar Le Approch Hist :Mon La
L sujet verbe le sobriété. n d’un ation de la de 0 à 99 999 aison de rectanle e de la village ou lampe
E nom L’alcool objet des maison : masse : proporti mon électro
Conj :chanter danger se outils Chambres -Les nombres Unité de Côtés ; onnalité quartier : nique
V finir au présent social rappo tels et les 100 000 masse Angles ; fondation de
O de l’ndicatif, -A rtant que : abords Sommet Géo : Le poche.
Y avoir au passé bicyclett à la cisailles, immédiat s axes plan du
A composé. e on ne leçon ciseaux, s. de village ou
G Expr :Exprimer le doit pas géom pinces, symétrie du
E désaccord rouler de étrie scies, s quartier
Orth :pluriel des front rabots
noms en eau,
au.

Le mois est divisé en quatre semaines. A chaque semaine correspond un centre d’intérêt
(C.I.)
- la rentrée est le premier centre d’intérêt pour la première semaine du mois d’octobre
- les artisans constituent le second centre d’intérêt pour la deuxième semaine du même
mois.
- La maladie est le troisième centre d’intérêt de la troisième semaine.
- Le voyage est le quatrième centre d’intérêt de la dernière semaine du mois d’octobre en
classe de quatrième année (4ème année)
Les thèmes à traiter dans les différentes disciplines y figurent suivant les quatre semaines
du mois.
42
43

MORALE PROFESSIONNELLE

Introduction à la Morale professionnelle

L’exercice de toute profession est soumis à des règles particulières qui définissent
les techniques de cette profession. Mais il implique en même temps l’adhésion des
règles d’un autre ordre, les règles morales. Celles- ci prolongent les règles
44

techniques auxquelles elles apportent une justification.


I- Définition :
Les prescriptions techniques et morales guident dans la voie la plus sûre pour bien
faire le travail. Avec le mot « BIEN » on est engagé dans le vocabulaire moral. La règle
morale consiste à bien faire son métier « Fais bien ton métier ».
On peut donc dire par rapport à la formation technique que la morale professionnelle
vise à l’emploi des possibilités acquises.
Elle peut être définie comme l’ensemble des prescriptions qui régissent le
comportement de chacun dans l’exercice d’une profession, un métier, un travail.
Pour MEDARD : « Il ne suffit pas que vous puissiez vous acquitter de votre tâche avec
succès encore faut-il que vous le voulez. Avoir la ferme résolution de ne pas ménager
ses efforts, d’utiliser pleinement ses compétences, d’écarter toutes les
échappatoires dictées par la paresse, voilà le complément indispensable de votre
formation technique, la condition sans laquelle celle-ci serait inutile. Le savoir faire
n’est efficace que s’il est prolongé, soutenu par le vouloir faire ».
La profession d’éducateur est très importante et délicate. Elle n’agit ni sur la matière
brute (caillou, bois, papier…) ni sur l’organisme vivant mais sur l’esprit et le cœur qui
sont si difficiles à gouverner.
La formation morale de l’homme est une préoccupation constante de l’éducateur.
ANDRE FERRE dit : « Fais en sorte que l’éducation que tu donnes atteigne le meilleur
rendement possible et pour cela ne te borne pas à y apporter ton savoir et ta
conviction, mais renforce ton action d’éducateur en donnant l’exemple et le modèle
constant de ta vie de citoyen et d’homme ».
Les pratiques morales et les sentiments moraux trouvent dans l’exercice de la
profession leur milieu naturel. La probité, la sincérité, la serviabilité, l’amour du
prochain, l’honneur, le courage et la dignité ont des occasions continuelles de
s’employer dans l’accomplissement de la tâche quotidienne.
L’obligation professionnelle est un aspect de l’obligation morale. Elle est contrainte
et attirance.
II- Nécessité :
Les obligations et les interdictions constituent la conscience morale. Chaque
travailleur ou citoyen loyal doit suivre les prescriptions morales pour bien exercer son
métier. Un éducateur, un policier, un infirmier, un manœuvre, une cuisinière, un
commerçant…obéissent aux mêmes impératifs moraux mais comment bien faire est
particulier à tout un chacun. Si la morale est la même pour tous elle se traduit dans la
pratique par des obligations précises, différentes pour chaque profession.
Notre morale professionnelle a pour objets :
 D’éclairer l’éducateur sur ses obligations précises et particulières ;
 De l’amener à réfléchir sur la complexité et les répercussions de sa tâche ;
 D’inciter l’éducateur à se perfectionner davantage tout au long de sa carrière ;
 De faire toujours mieux sa tâche.
En conclusion on peut dire que la morale professionnelle allume et entretient chez
l’éducateur ou l’éducatrice un feu sacré, qui l’incitera non seulement à bien faire son
métier, mais à le faire toujours mieux.
45

La vocation
Généralement on accomplit bien la tâche qu’on aime d’où la nécessité pour chacun
de trouver celle qui l’intéresse. Pour celui qui embrasse la profession d’éducateur, un
engagement total, un dévouement sans limite, des qualités de cœur et d’esprit lui
sont donc indispensables.
L’exercice d’un métier demande alors le sacrifice de soi.
46

I -Définition :
Etymologiquement, la vocation signifie « l’appel » qui désignait autrefois à l’origine
« La voix de Dieu » prédestinant à toute fonction ecclésiastique (fonction religieuse chez les
chrétiens de l’église ou du clergé).
Elle désigne l’appel qui dirige un homme raisonnable vers une situation (un état)
vers un rôle qui s’élargit. Elle désigne le goût, l’inclination c'est-à-dire le penchant,
l’aptitude pour un état, un mérite.
Envisager un métier dans la perspective de son avenir c’est y être appelé par
l’irrésistible force de la vocation qui est une pensée de jeunesse réalisée dans l’âge
mûr. Mais la vocation peut devenir consciente après coup par l’effet de l’expérience.
Ce qui caractérise la vocation dans son acceptation propre dit A. FERRE : « C’est le
don de soi, l’engagement de l’être entier avec toutes les ressources de son
intelligence et de son cœur toutes ses forces spirituelles et même physiques de tout
son temps dans sa tâche professionnelle. Avoir la vocation d’un métier c’est dans
l’absolu du pouvoir et vouloir ne vivre que pour lui ».
II-Les éléments de la vocation pédagogique :
A- Le goût de l’étude :
Vouloir devenir instituteur, c’est vouloir prendre place sans doute dans la grande
famille des intellectuels. L’intellectuel c’est celui à qui la lecture, la connaissance, la
méditation n’apparaissent ni comme un luxe, mais comme une nécessité vitale
ressentie comme telle par le sujet. L’un des privilèges de la fonction enseignante est
de favoriser la satisfaction de cette tendance d’inviter à toujours connaître davantage,
mieux comprendre, mieux discerner le vrai du faux, mieux maîtriser ses techniques
mentales.
B- L’amour pour les enfants :
La vocation se marque aussi par l’amour pour l’enfance. L’enfant est un être qu’il faut
aimer avant de le connaître, de l’étudier. Pour RENE HUBERT : « L’amour de l’enfant,
le besoin de se donner aux êtres les plus faibles, les plus ouverts à toutes les
influences, les plus confiants dans la bonté de l’adulte est la première condition pour
faire un bon éducateur ».
L’amour de l’enfance et le sens de l’enfance ne suffisent pas non plus pour avoir la
vocation d’éducateur. On peut avoir un attrait exceptionnel pour les enfants sans être
attiré par la profession enseignante. Cet amour doit être soutenu par un idéal
(dévouement de soi-même).
C- L’idéal :
Cet idéal consiste à se dévouer pour les enfants. Le maître ou la maîtresse doit se
sentir intimement associé au goût de l’étude et l’attirance de faire profiter les autres
des ressources personnelles de son esprit. L’éducateur doit avoir à l’esprit qu’il a à
faire à des esprits plastiques (malléables) qu’il doit suivre, régler, harmoniser,
infléchir dans le meilleur sens de l’évolution naturelle.
Un pédagogue disait : « Votre premier souci est –il l’argent et votre règle le moindre
effort ? Cherchez une autre profession. Mais avez-vous l’amour des enfants et des
études, votre opinion est elle que le but essentiel de la vie n’est pas richesse et ses
vanités et que le bonheur tient avant tout à des occupations qu’on aime à une œuvre
qui vous prend tout entier et dont on sent la grandeur, n’hésitez pas faites-vous
instituteurs ».
On peut retenir que si l’argent, le matériel en général est le seul moteur on ne peut
être bon éducateur ; il faut que l’enseignant ait le sens de la mission et en même
temps conscience de la responsabilité qu’il assume vis-à-vis de l’enfant, de la société
47

qui lui confie et de l’humanité qui le revendique comme un des membres.


III-Les responsabilités du maître ou de la maîtresse :
L’éducateur est responsable. Il a des responsabilités à l’égard des élèves, des
parents et de l’état.
Toute personne doit être consciente de ces responsabilités en embrassant le métier
d’instituteur.
A-Responsabilités à l’égard des élèves :
Le maître ou la maîtresse est responsable vis-à-vis des élèves dont il ou elle accepte
de faire l’éducation.
Pour MEDARD : « Il n’est pas exagéré de parler d’œuvre créatrice lorsqu’il s’agit
d’éducation certes on ne crée pas l’enfant ni ses possibilités latentes mais on
modèle un être capable de remplir son rôle au même titre que le sculpteur qui, sans
créer le bois, l’argile ou le marbre en utilise les propriétés pour dégager l’œuvre,
création véritable… ».
On peut retenir que si le maître ne crée pas l’enfant il le façonne, le modèle
conformément aux vœux de la société. Il fait de lui un citoyen instruit conscient de
ses devoirs et de ses droits.
B-Responsabilités à l’égard des parents :
A l’école le maître ou la maîtresse remplace les parents. Il ou elle continue
l’éducation amorcée par les parents dans les familles. De ce fait le maître devient le
père des enfants qui lui sont confiés auxquels il a des droits et des devoirs.
C-Responsabilités à l’égard de l’Etat :
Le maître ou la maîtresse doit former de bons citoyens. La formation civique est l’un
des objectifs de l’école malienne. L’Etat lui confie le soin de former des citoyens qui
ont conscience de leurs droits mais aussi de leurs devoirs.

On ne peut réellement faire face à un métier si l’on n’a pas sa vocation. Elle peut être
perçue comme une force qui pousse à ne ménager aucun effort pour bien accomplir
sa mission. Le goût de l’étude, l’amour pour les enfants, les responsabilités à l’égard
des élèves, des parents et de l’Etat sont les vrais signes de manifestation de la
vocation enseignante.
48

Les qualités de l’éducateur.


Toute activité à réaliser demande des pratiques à observer, respecter pour mieux
l’accomplir. I Pour la réussir, il faut une certaine qualité pour atteindre valablement
les objectifs. Pour le cas de l’enseignement, le métier d’éducateur a aussi des
exigences pour celui qui veut le pratiquer.
I- Les qualités
Dans son livre « la formation de l’éducateur », RENE COUSINET nous dit que
LUSIRIAGA, pédagogue Italien demande à l’instituteur de réussir dix conditions parmi
lesquelles on peut citer entre autres : La vocation, l’amour, la compréhension, la
résistance physique, l’attrait personnel, les dons artistiques et l’habileté technique,
l’autorité personnelle, la culture professionnelle, la culture générale, la conscience
professionnelle.
II-Les différentes qualités :
1-La vocation :
Les jeunes au moment du choix du métier, qui désirent être des instituteurs ou
institutrices, doivent avoir d’emblée la vocation. Ils doivent sentir en eux un attrait
irrésistible, une grande disposition pour enseigner sans concevoir la possibilité d’une
autre situation. En principe ces jeunes recrus répondront avec plaisir et
enthousiasme, aux exigences de la profession dans ses bons et mauvais jours. Mais
il y a parmi eux, beaucoup qui se dirigent vers ce métier après avoir subi des échecs,
des hésitations, des refus. La vocation n’est pas nette chez eux elle est même
absente. Elle peut tout de même venir après coup car l’appétit vient en mangeant.
2-L’amour de l’enfance :
Il faut beaucoup d’amour, de patience, de gentillesse pour supporter en longueur de
journée les caprices des enfants distraits, espiègles, turbulents et s’occuper aussi
des enfants doux, timides, inattentifs. Le maître doit aimer tout ce petit monde
quelque soit la personnalité de tel ou tel individu.
3-La compréhension :
Le maître doit savoir comprendre les plus divers, c'est-à-dire il doit savoir s’adapter
aux parents, à la population du milieu, aux circonstances matérielles et politiques. La
seule compréhension des personnes, des situations permettra au maître de pouvoir
travailler et vivre en harmonie avec les autres.
4-La résistance physique :
Le métier d’enseignant est très pénible et demande beaucoup d’efforts. Il faut donc
une santé assez forte. La classe cesse de fonctionner quand le maître est malade.
Que pensez-vous d’un maître qui reproche la mauvaise assiduité à ses élèves
pendant qu’il est très souvent absent lui-même ?
5-L’attrait personnel :
Il y a certaines personnes qui ont l’art de plaire aux enfants. Chez les maîtres, les
enfants aiment des hommes bien bâtis, sportifs, beaux et bien habillés et très
aimables. La bonne humeur compte beaucoup. S’agissant d’une maîtresse cela peut
provenir de sa jeunesse, de sa beauté, de son élégance, de sa grâce et souvent sa
voix. Les instituteurs doivent éviter le débraillé, les cheveux trop longs, non peignés,
la barbe non rasée ou sale, pas de savates (vieilles chaussures).
L’instituteur comme l’institutrice doivent éviter d’être trop graves, trop sévères. Cela
refroidit les élèves et finit par empêcher tout contact spontané.
49

6-L’autorité personnelle :
Elle conditionne la discipline c'est-à-dire le travail et le respect. L’autorité est donc
indispensable.
Les facteurs qui peuvent contribuer à donner l’autorité sont :
 La tenue vestimentaire : Le maître ou la maîtresse doit avoir un habillement
irréprochable.
 La voix, les yeux : Le ton du maître ou de la maîtresse doit être respectable,
avec le regard très significatif.
 La taille et la force physique : Le maître ou la maîtresse doit savoir en faire
usage de dissuasion sans pour autant les concrétiser c'est-à-dire sans arriver
aux châtiments corporels.
 Le maintien : Le maître ou la maîtresse saura se tenir dans le langage,
l’habillement, le travail, l’assiduité, la ponctualité demeurant ainsi égal à lui-
même.
A ces qualités extérieures il faut ajouter le caractère, la gentillesse, la fermeté
auxquels il faut adjoindre les qualités professionnelles tels que le travail, la
préparation de la classe, l’assiduité, les corrections, les évaluations.
Un maître ou une maîtresse négligent (e), inexact (e), peu sérieux (se) dans le travail
ne peut avoir de l’autorité.
7- La culture générale :
Dit-on « La culture générale est ce qui reste quand on a tout oublié », ce qui suppose
que cette connaissance acquise est exploitable à tout moment et dans les situations
différentes.
On peut définir la culture générale comme des connaissances acquises sans
précision de but technique. Elle peut être perçue comme le développement des
facultés intellectuelles, du jugement, de la sensibilité, du goût.
La culture générale est indispensable pour un maître soucieux de bien accomplir sa
mission. Dès sa sortie de l’école de formation et sa prise de service, le jeune
instituteur se rend compte qu’il a à parfaire sa culture, car pour enseigner peu il faut
savoir beaucoup.
LYAUTEY disait à propos de la culture générale : « Celui qui est uniquement militaire
est un mauvais militaire, celui qui n’est que chirurgien, est un mauvais chirurgien,
celui qui n’est qu’ingénieur est un mauvais ingénieur… ». Si le travail donne au
travailleur une puissance et une habileté dans le domaine qui lui est propre, il lui
donne aussi une vue fragmentaire de la vie. Les habitudes professionnelles ont
besoin de révision pour la perfection. Il faut donc chercher les occasions de penser,
de méditer et l’esprit doit œuvrer dans la liberté. L’intelligence humaine a besoin
toujours d’un élargissement de ses horizons. Pour dominer son métier, l’enseignant
ne doit se fatiguer de s’instruire sans cesse du progrès des sciences et de la
connaissance de l’homme en étudiant de fond les ouvrages, en observant, en
s’informant à la radio, à la télévision, au cinéma, en menant des discussions sur des
thèmes de réflexions et d’actualités.
8-La culture professionnelle :
Elle peu être définie comme une acquisition des connaissances techniques et leur
usage permettant l’exercice de la profession. L’enseignant doit connaître le
programme officiel pour en faire usage, les différentes disciplines à enseigner, les
techniques, les méthodes, les instructions officielles, la législation scolaire, la morale
professionnelle.
9- Les dons artistiques :
50

Les programmes exigent l’enseignement du dessin, du chant, de la musique.


Comment les réussir si le maître ou la maîtresse se désintéresse de toutes ces
disciplines. Beaucoup de maîtres et maîtresses ont tendance à les négliger soit par
ce qu’ils ne savent pas dessiner, chanter ou bricoler, ou ils ignorent leur portée sur le
développement intellectuel, du goût artistique et psychologique des enfants. La belle
voix, les expositions des dessins, et bricolages répandent la bonne humeur, la joie
dans la classe.
10-L’habileté manuelle :
Le maître bricoleur est aimé des élèves car l’enfant aime le bricolage. Il faut donc
mettre en honneur la technologie que les maîtres ont tendance à négliger tout en
ignorant les aptitudes que les enfants ont en eux en latence et qu’il revient aux
maîtres de les réveiller et de les développer par l’enseignement de ces disciplines.
Quel plaisir pour les élèves si le maître pouvait réaliser pour différentes
circonstances de la vie scolaire, des masques, des statuettes, des travaux de
tressage, de forge, de menuiserie, de peinture de pyrogravure, de coloriage etc…
11-La moralité personnelle :
Lorsqu’on a pour mission d’éduquer des enfants, c'est-à-dire, de leur apprendre les
règles de morale, on conçoit mal un maître qui a une conduite déshonorable. Le
maître ou la maîtresse doit se montrer exemplaire à l’école, en classe et en dehors de
l’établissement. Dans le village ou dans le quartier il est jugé davantage par sa
conduite que par son travail. L’éducateur ne doit pas oublier l’opinion publique.
La prudence morale, le courage moral, la courtoisie, la solidarité, la tempérance
(modération), la tolérance dont il fait preuve en classe se manifesteront encore hors
de l’école. Ses gestes, ses paroles, doivent être ceux d’un homme sage.
L’éducateur doit avoir une dignité dans la vie sentimentale et dans le mariage. Il doit
s’occuper de sa famille et bien entretenir sa femme et ses enfants dont le
comportement dans le milieu doit servir d’exemple.
Par rapport à ses questions d’argent, savoir régler ses dépenses n’est pas seulement
une question d’organisation économique, mais bien davantage une affaire de rigueur
morale :
 Résister aux entrainements et à la tentation,
 Préserver de quoi faire face à l’imprévu ;
 S’arranger pour ne pas être gêné aux fins de mois ;
 Ne jamais emprunter, ni contracter des dettes.
Que dira t-on d’un maître mal organisé dans ses dépenses et qui est toujours
endetté ?
12- La conscience professionnelle :
Elle est la volonté constante de bien accomplir sa tâche.
Avoir la conscience professionnelle :
 C’est être assidu à la tâche, avoir la volonté du travail,
 Faire correctement son travail et à temps ;
 Etre très disponible et ne ménager aucun effort ;
 Etre toujours en quête du perfectionnement ;
Un travail mal fait est source de danger.
La conscience professionnelle permet l’obtention de bons résultats qui est liée aux
facteurs suivants :
 L’assiduité et la ponctualité ;
 Le respect de l’emploi du temps ;
 L’application stricte des consignes pédagogiques venant des autorités
51

scolaires ;
 La correction régulière des cahiers ;
 La tenue à jour des différents registres.
13-La formation continue :
Elle est la quête du savoir faire par la pratique de l’étude, de la lecture, des stages, la
recherche des informations en vue d’obtenir une plus grande compétence dans
l’exercice de sa profession.
-Son importance réside dans le fait d’élargir et d’approfondir ses propres
connaissances et d’être imprégné des innovations pédagogiques.
La formation continue permet à l’enseignant d’avoir une formation pédagogique par
la connaissance des différentes méthodes d’enseignement, les techniques, les
programmes et celle des instructions officielles.
Par ailleurs elle permet aussi d’avoir une formation en psychologie : savoir ce qu’il
faut enseigner et doser, connaître les caractéristiques psychologiques de celui qu’on
enseigne.
L’enseignant ne doit jamais perdre de vue que toutes ses forces dans l’exercice de
son noble métier d’enseignant réside dans sa formation continue.
La prise en compte de ces différentes qualités est une nécessité absolue pour une
meilleure exécution de la tâche d’enseignement en vue d’obtenir un bon rendement.
Les maîtres et maîtresses soucieux de l’exercice de leur mission ne cesseront de les
acquérir afin de les posséder.
52

Les tâches de l’éducateur : (vie à l’école).


Les éducateurs ont des buts à poursuivre à l’école. Ils doivent former les enfants, les
éduquer, les élever. Ces buts ne peuvent être atteints si l’éducateur n’établit pas de
rapports avec le Directeur, les collègues et les élèves.
I- L’éducateur doit éduquer, former et élever les enfants.
A- Les former :
« Former quelqu’un » c’est cultiver une de ses aptitudes, en utilisant les méthodes les
mieux appropriées et les plus efficaces. Nous appelons « maîtres » et « maîtresses »
ceux qui nous initient à ce savoir faire. Tout métier ou toute profession exige cet
apprentissage. Former l’enfant, c’est lui apprendre son premier, son plus essentiel
métier : son métier d’homme.
« L’éducation, dit PIE XI, consiste essentiellement dans la formation de l’homme »
B- Les éduquer :
Cette formation à donner aux enfants est une éducation. Eduquer signifie « savoir
sortir », « expliquer ». Il s’agit de dégager, de mettre en valeur, en pleine lumière
toutes les richesses, toutes les beautés, toutes les puissances de vie que l’enfant
recèle en son âme et dans son cœur. Le noyau de mangue que vous plantez en terre
est déjà le manguier de demain. Le manguier « sort », se « tire » du noyau.
L’éducation doit « sortir », « tirer » peu à peu les trésors cachés dans l’âme de l’enfant.
C- Les élever :
Elever un enfant c’est lui faire prendre toute sa taille d’homme. L’éducation doit se
faire, s’effectuer par le dedans, par l’intérieur ; pression et direction extérieures n’y
suffisent pas. Tout l’art de l’éducateur consiste à provoquer chez l’enfant le désir et
l’ambition de se garantir, de se perfectionner lui-même.
II- Les rapports :
A-Rapports avec le Directeur :
Le rôle du Directeur est à la fois administratif et pédagogique. Il assure les relations
de l’école avec les familles d’une part avec les autorités administratives d’autre part.
Il veille à la bonne marche de l’établissement. Le maître ou la maîtresse ne doit
jamais perdre de vue que le Directeur est son supérieur hiérarchique et que c’est à lui
qu’incombe la responsabilité de l’école. Le maître et son Directeur doivent avoir des
rapports de collaboration. Ces rapports s’effectueront non seulement par des
53

conversations, des échanges d’idées, des conseils dans le cadre du travail scolaire,
mais aussi ils doivent s’entretenir des rapports sociaux.
B-Rapports avec les collègues :
L’esprit d’équipe règle aussi les rapports avec les collègues de l’école et d’autres
établissements. Le maître n’est pas juge des autres mais leurs associés. Il doit avoir
l’esprit d’égalité, de bienveillance, de respect mutuel envers ses collègues. Il doit faire
preuve de modestie sincère et ne pas se laisser tenter par des comparaisons entre
soi et les autres. Il doit aussi être solidaire et porter assistance aux collègues pour
les évènements sociaux. Le maître doit avoir l’esprit d’équipe : collaborer, coopérer,
échanger des expériences, des documents avec les collègues. Ils doivent s’entraider.
D’ailleurs les contacts professionnels créent des relations d’amitié.
C-Rapports avec les élèves :
L’école est le prolongement de la famille. Le maître est chargé d’une mission
éducative. En confiant leurs enfants à l’école, les parents donnent au maître le droit
et le pouvoir de continuer l’éducation commencée au foyer. Pour cela les rapports
entre élèves et maître doivent être bons, où le maître gagnera la confiance des élèves,
seule condition pour la réussite de sa mission.
Les élèves lui doivent préalablement respect et obéissance. Le maître doit les aimer
et les comprendre. Ils ne sont pas des adultes réduits mais des êtres ayant des
conceptions propres à eux. Ils pensent, veulent, éprouvent des émotions et des
sentiments à leur manière. Ce qui nécessite le respect de leur personnalité. Le maître
qui ne cherche pas à pénétrer les mécanismes de cette nature enfantine ne peut
pas être en mesure de la modeler efficacement. Seul l’amour des enfants peut
permettre au maître d’être patient pour pouvoir agir sur le cœur, l’esprit et l corps
d’une cinquantaine d’êtres et plus.
Le maître doit être honnête dans le travail. Cette honnêteté lui permettra de donner
régulièrement les cours. Il doit avoir l’esprit de justice et de loyauté. Le maître
pratique ces deux qualités envers tous ses élèves et il ne manifeste de préférence
pour aucun d’eux, traitant chacun selon son mérite. Il ne punit que les fautes
certaines. Les enfants acceptent une discipline même sévère, mais se révoltent
contre l’injustice. Les exigences du maître doivent s’adapter à ce que l’enfant peut
fournir. La loyauté du maître doit être au-dessus de tout reproche, et sa parole
l’expression franche de sa pensée, pas de paroles mensongères, de promesses en
l’air. Le maître évite la familiarité avec ses élèves et tente toujours d’être un modèle.
Il doit avoir la maîtrise de soi. Pour réussir dans la classe, il a besoin encore d’une
grande égalité d’humeur, d’une pleine et constante possession de soi-même. Le
règlement interdit les châtiments corporels. Le maître respectera donc la
personnalité naissante de l’enfant et l’aidera peu à peu avec mille ménagements à
s’affranchir, à s’élever, à acquérir enfin la pleine maîtrise de soi.
L’enseignement est une longue patience. On ne sera jamais un bon éducateur si on
pas fait d’abord l’éducation de ses nerfs.

La réussite de la mission éducative de l’enseignant dépendra de la façon, de la


manière dont il entretiendra des rapports avec le Directeur, les collègues, les élèves
et la maîtrise de soi.
54

Les tâches de l’éducateur (rapports avec les familles)


La question de la coopération de l’école et de la famille est partout à l’ordre du jour
depuis quelques temps. Les familles prennent de plus en plus conscience des
services que rendrait à l’œuvre de l’éducation une coopération plus fréquente et plus
intime avec l’école.
Officiellement encouragées, des associations de parents d’élèves se sont
constituées dans les communes et villages en vue d’organiser cette collaboration sur
des bases efficaces.
I-Nécessité de la coopération :
La nécessité de coopération entre l’école et la famille est indéniable. L’école a pour
mission de favoriser chez l’enfant le développement harmonieux de toutes les
facultés, elle doit le placer dans un milieu irréprochable au point de vue hygiénique et
veiller à ce que sa croissance se produise dans des conditions normales ; elle doit lui
donner aussi une instruction pratique.
Cette œuvre est complexe et ardue. L’école ne peut prétendre la mener seule à
bonne fin ; le concours de la famille lui est indispensable. Les parents doivent joindre
leurs efforts à ceux des maîtres pour que l’école puisse exercer une action vraiment
forte et durable.
II-Domaine de cette coopération :
La coopération entre l’instituteur et les familles doivent porter sur le travail scolaire,
la conduite, les rapports sociaux et sur la santé des enfants.
Dans chacun de ces domaines le maître dispose de moyens dont certains lui sont
recommandés par des Instructions Officielles, d’autres laissés à son propre zèle et
son initiative.
L’école n’est pas un milieu replié sur lui-même à l’écart de la vie. Elle participe au
55

contraire au destin de la petite communauté ou sa place est celle d’un foyer


raisonnant. Ainsi l’instituteur, par la conception même de son rôle éducatif, se trouve
en relation avec ses concitoyens du village, du quartier, de la ville et en particulier
avec les familles de ses élèves. Le rôle éducatif laissé aux familles est considérable.
Les parents ont la responsabilité presque totale du contrôle de la fréquentation de
leurs enfants, du choix de leurs camarades, de leurs lectures, de leurs distractions.
Le fait que le maître et les familles sont chargés d’une fonction commune
concernant les mêmes enfants leur commande d’assurer cette fonction dans une
collaboration qui en renforce ou en assure l’efficacité. Il entre dans les exigences de
ce métier de se renseigner surtout ce qui peut aider à mieux connaître et comprendre
chaque enfant en premier lieu sur les conditions de sa vie dans sa famille, la situation
sociale et la valeur morale de ses parents.
Le maître a le devoir d’enquêter sur les familles et doit admettre aussi le droit des
parents d’enquêter sur l’école de désirer être tenu au courant de la façon dont leurs
enfants y sont formés.
Certes, les groupements familiaux, les associations de parents d’élèves peuvent
apporter un utile concours à l’instituteur dans le domaine des réalisations d’hygiène,
d’œuvres sociales intéressant l’école et même le matériel éducatif. Ils ne doivent pas
s’immiscer dans les questions de technique pédagogique. Pour conserver sa dignité
personnelle et professionnelle, le maître doit se garder de prendre des cadeaux avec
les parents. Si la coopération de la famille et l’école est nécessaire, elle ne peut se
faire sans difficulté.

III-Difficultés de cette coopération.


Si l’école doit coopérer avec les familles, la pédagogie familiale ne concorde pas, sur
bien des points, avec la pédagogie scolaire, et c’est là que naissent les multiples
difficultés qu’aura à vaincre l’école pour assurer la coopération.
 L’école recommande la propreté et un grand nombre de familles se montrent
trop peu
exigeantes sur ce point.
 Les élèves reçoivent l’enseignement anti alcoolique, et souvent les parents ne
craignent pas de faire boire à leurs enfants.
 L’école veut le respect des règles d’hygiène, de travail ; dans les familles les
parents ignorent les règles les plus élémentaires.
 Sur le plan intellectuel dans l’éducation, l’école tient compte de l’âge de
l’enfant pour les efforts intellectuels pendant que la famille pense que c’est
une perte de temps en lui donnant repos.
 A la maison si l’élève ne sait pas faire ses devoirs, il demande conseil à ses
parents qui parfois se substituent complètement à lui, et supprime ainsi tout
effort de sa part.
 Les leçons ne sont véritablement considérées comme sues par certaines
familles que si les enfants récitent par cœur, sans se tromper. La mémoire
prend alors un développement exagéré ; au détriment de la réflexion et du
jugement.
 Sur le plan de l’éducation morale, l’enseignement moral familial est trop
souvent en désaccord avec celui de l’école. Il admet par exemple que la fraude
n’est pas un vol et tolère les injures. Les parents ne s’observent pas assez
devant l’enfant. Certains d’entre eux ne craignent pas en sa présence de se
disputer, d’employer des expressions déplacées, de mentir. Il en est
56

également des parents qui donnent tort au maître et raison à l’enfant.


La famille en général n’est nullement préparée à son rôle d’éducatrice, elle agit au
hasard et au gré de son inspiration sans règle déterminée.
Le grand point est d’arriver à établir une certaine unité de vue entre les parents et
les maîtres à faire concorder aussi bien que possible la pédagogie familiale à la
pédagogie scolaire.
Les moyens à employer pour atteindre ce but :
A-Coopération dans le domaine du travail scolaire :
Les procédés sont divers. Les principaux sont les suivants : les maîtres ou les
maîtresses pourront les employer ou n’adopter que ceux qui leur paraissent devoir
donner les meilleurs résultats suivants les milieux.
Les conférences ou causeries.
Elles doivent se tenir avec les familles dès le commencement de l’année scolaire.
Toutes les difficultés signalées plus haut pourraient être examinées devant les
familles. Les maîtres ou maîtresses trouveraient l’occasion de détruire bien des
préjugés et des erreurs, de dissiper bien de malentendus.
Les conseils donnés à cette occasion seraient mieux et plus profitables.
Les fiches individuelles.
La coopération commence dès le jour de la rentrée. Le père, la mère, ou un parent
accompagne l’enfant. Le maître doit recueillir des indications sur le caractère et l’état
de l’enfant. Ces renseignements doivent figurer au registre matricule. Il les
interrogera, les incitera à lire dans leurs souvenirs pour mieux découvrir les qualités
et les défauts du nouvel élève. Les renseignements recueillis seront consignés sur
une fiche spéciale, sans cesse complétée par de nouvelles remarques, cette fiche
sera comme le portrait intellectuel et moral de l’enfant.
Les questionnaires.
Le jour de la rentrée, il y a un encombrement à l’école et l’instituteur ne pourra pas
avoir des conversations avec les parents d’élèves. Ils seront saisis au début de
l’année, d’un questionnaire portant sur le caractère et la santé de l’élève. Le
questionnaire remplace la fiche individuelle ; il est envoyé aux familles qui le
retournent à l’école après l’avoir rempli.

Le carnet de correspondance :
Il est le procédé le plus usité pour mettre l’école et la famille en mesure de renseigner
mutuellement sur le travail des enfants et leur conduite. Le maître ou la maîtresse
renseigne la famille sur la vie de l’enfant à l’école (notes, comportements),
réciproquement, les parents doivent renseigner le maître sur la vie de l’enfant dans la
famille.
Communication des cahiers de devoirs.
Les cahiers de devoirs journaliers et les cahiers de compositions sont communiqués
aux familles : le premier quand il est terminé, le second à la fin de chaque mois. Ils
reviennent à l’école portant le visa des parents.
Communication des programmes et de l’emploi du temps aux familles.
La communication de ces documents fournit aux parents des indications très utiles.
Elle sert aussi à intéresser les parents à l’œuvre de l’école.
Visites aux familles.
Ce qui est trop long ou trop délicat à écrire sur le carnet de correspondance ou sur
57

les cahiers peut être dit aux familles, dans une visite. La visite dans ce cas est
préméditée, mais le plus souvent les visites sont fortuites. Elles auront lieu au cours
d’une sortie dans le village ou dans le quartier. L’instituteur ou l’institutrice rencontre
au hasard le père ou la mère, la conversation s’engage aussitôt et est vite ramenée
sur l’enfant. Le maître évitera d’être maladroit. Il faut beaucoup de diplomatie,
renseigner le parent sans le froisser. Il est toujours chez l’enfant quelque chose que
l’on peut louer, apprécier.
EXEMPLE : « Votre petit Doudou est très gentil, très intelligent, mais…… ». L’essentiel
est de faire accepter ce mais, et de prendre congé des parents en les laissant. On
peut conclure qu’une collaboration étroite intime est donc très nécessaire entre
maîtres ou maîtresses et parents pendant et après la scolarité. L’école ne
s’amoindrit pas en demandant le concours de la famille. Elle témoigne plutôt qu’elle a
pleinement conscience de ses responsabilités et qu’elle a le sentiment très net de ce
qu’elle pourrait faire si les parents secondaient ses efforts au lieu de les contrarier.
1- La santé des enfants.
L’ambition de l’école n’est pas seulement d’apprendre à lire, écrire et calculer. Elle se
préoccupe aussi de la vie physique de l’enfant et veiller sur sa santé, car l’aptitude
physique précède et domine toutes autres; « Un esprit sein dans un corps sein »
 Le centre de médecine scolaire et sportive a pour rôle de suivre l’enfant durant
toute sa scolarité.
L’inspection médicale fait une visite médicale au cours du recrutement de l’enfant,
puis des examens périodiques pendant la durée des études, la surveillance médicale
des activités sportives, des examens médicaux des maîtres, l’amélioration des
conditions d’hygiène et des locaux scolaires. Chaque enfant a droit à une fiche
sanitaire qui le suivra durant toute sa scolarité.
Un certificat de santé est exigé pour l’admission dans tout établissement
d’enseignement.
 Si une inspection révèle une menace grave pour la santé d’un enfant ou une
déficience accentuée sur un point particulier (yeux, dents etc.), il convient à
l’instituteur de prévenir les parents qui doivent aller faire consulter l’enfant
chez un médecin.
Les éducateurs sont les collaborateurs immédiats des médecins. Ils reçoivent les
indications du médecin, et donnent aussi des renseignements sur les observations
qu’ils ont faites concernant le développement physique et psychique de leurs élèves,
sur leur comportement intellectuel et social.
RAPPORTS SOCIAUX OU RAPPORTS AVEC LA POPULATION.
L’instituteur ou l’institutrice doit éviter l’isolement et garder avec la population un
contact indispensable, s’intéresser à la vie civique, aux institutions d’éducation
économique et sociale. L’observation de cette ligne de conduite n’ira pas sans
difficulté. Les querelles, les rivalités sont parfois vives dans le village.
Pour éviter ces histoires, l’instituteur devra se placer résolument en dehors et au
dessus de ces rivalités. L’enseignant doit se montrer prodigue de ces conseils
toutes les fois qu’il s’agit de servir le droit, de combattre l’injustice ou l’intolérance,
d’apaiser les conflits, de servir enfin les intérêts matériels ou moraux de la collectivité
qui l’entoure. Il s’aura conquérir le respect et l’estime par une action continue,
s’exerçant avec calme et mesure, en faveur d’objets d’intérêt général.
RAPPORTS AVEC LES PARENTS D’ELEVES (A.P.E.).
Un autre moyen d’assurer les relations suivies entre l’école et la famille c’est le
fonctionnement de l’association des parents d’élèves qui a pour objet l’aide à l’enfant
58

en dehors de toute question relevant des autorités scolaires le soucis de défendre les
intérêts matériels et moraux de l’école.
L’association a pour but :
 La défense des intérêts matériels et moraux des élèves.
 La collaboration avec la direction et le personnel de l’établissement dans la
recherche des solutions à tous les problèmes concernant le bon
fonctionnement.
L’association s’intéresse à tous les problèmes liés à l’école malienne en général,
d’une manière générale à tous les problèmes de l’enseignement et de l’éducation au
Mali.
L’association est administré par un bureau composé de :
 Un président.
 Un secrétaire administratif.
 Un secrétaire administratif adjoint.
 Un trésorier général.
 Un trésorier général adjoint.
 Deux commissaires au compte.
 Quatre conseillers techniques.
Un membre de droit : le chef de l’établissement.
Les ressources. Elles se composent :
 Du produit des cotisations versées par les membres ;
 Du produit des dons, legs, quêtes, fêtes et manifestations ;
 Du produit des subventions de l’Etat, de la région du cercle, de la commune ou
des établissements publics.

La coopération de l’école avec les familles, les agents de la santé, les associations
comme L’Association des Parents d’.Elèves (A.P.E.), le Comité de Gestion Scolaire
(C.G.S.) constitue une nécessité pour l’instituteur afin de réussir à sa mission. Il ne
pourra atteindre la réussite dans l’isolement.

L’EDUCATEUR ET LA SOCIETE
LA NEUTRALITE SCOLAIRE
A- DEFINITION : La neutralité est une attitude d’abstention. La neutralité scolaire
est l’indépendance de l’école par rapports aux confessions religieuses mais
aussi aux régimes politiques et aux couches sociales.
L’école neutre est ouverte à tous les enfants sans distinction de religion, de race, de
coloration politique ou de couche sociale. Elle s’abstient de recommander ou de
59

combattre des dogmes religieux, des idéaux politiques ou sociaux.


Elle est laïque et apolitique.
B- LA LAÏCITE DE L’ECOLE : La laïcité est la séparation de l’Eglise de l’Etat. Elle
est non confessionnelle et qui n’est pas de religion. A propos de cette laïcité
de l’école, FERDINANT BUISSON dit : « L’école laïque ne fait pas la guerre à
ces croyances. Elle ne se charge pas non plus de les enseigner, ni de les
recommander, elle ne fait de propagande ni pour, ni contre une foi religieuse
quelconque. Elle ne s’inquiète pas de savoir si l’enfant est ou sera protestant
ou catholique, juif, chrétien ou libre penseur, elle ne songe qu’à en faire un
honnête homme rien de plus. Et cela elle s’efforce de développer son cœur,
son caractère en lui faisant aimer le vrai, le bien et le beau ».
Loin de former des athées, des mécréants ou des religieux, l’école laïque est celle de
la fraternité et de la concorde. Les enfants de tout bord viennent y apprendre à
s’estimer, à se respecter et à s’aimer. Les établissements scolaires, au Mali sont tous
placés sous l’autorité du Ministère de L’Education. A cet effet la multiplication des
medersas et l’installation des écoles privées catholiques n’entament en rien la laïcité
du système éducatif malien. Les medersas comme les écoles privées sont ouvertes
à toutes les couches sociales du pays.
C- L’ATTITUDE LAÏQUE DU MAÎTRE
La simple loyauté exige que le maître ou la maîtresse s’abstienne aussi bien dans
son enseignement que hors de l’école de toute propagande soit religieuse ou
antireligieuse. Il ou elle ne doit ni être un prêtre, un imam encore moins un Max ou
Engels.
Le maître croyant dans son enseignement et sa pratique éducative doit éviter
d’affirmer sa condition religieuse, de laisser influencer par elle la façon dont il
présente les faits aux enfants.
Le maître incroyant aussi doit éviter dans son enseignement comme hors de
l’école toute propagande antireligieuse. Toute fois le maître est libre de ses
opinions comme de ses croyances.
La laïcisation crée à l’école une égalité entre les différentes couches sociales
permettant ainsi aux élèves de s’aimer, de travailler ensemble et de s’épanouir
librement avec leur liberté d’opinions et croyances.

LE MAÎTRE ET LES ORGANISMES SOCIAUX


(Participation à la vie et aux développements des organismes sociaux : rôles de
facilitateur (santé, agriculture, administration)

Le maître ou la maîtresse d’école en plus de sa noble mission d’éducateur ou


60

d’éducatrice, a aussi des rôles à jouer par rapports aux organismes sociaux du
milieu qui l’accueille. Si tous les enseignants et enseignantes sont concernés,
l’accent doit être mis sur ceux ou celles qui sont les villages les plus reculés des
grands centres. Ce sont eux qui joueront des rôles de facilitateurs en matière de
santé, d’agriculture, et d’administration .etc.
Rôles de facilitateur dans la santé :
Le problème de santé s’est toujours posé aussi bien les centres urbains que dans
les campagnes. Le maître ne tardera pas à s’investir dans son milieu pour aider la
population à la prise des mesures hygiéniques non con connues et l’application
correcte de celles déjà sues par les gens. Il procédera toujours par une campagne
d’informations, de sensibilisations.( traitements des plaies, utilisation de l’eau
potable ou comment l’avoir, lutte contre les moustiques, éviter la pollution, rendre
l’environnement propre et l’améliorer, prévention contre le sida…..).
Rôles de facilitateur dans l’agriculture :
Même si le maître ou la maîtresse n’est pas un moniteur d’agriculture, il possède
tout de même des informations sur la composition du sol, l’entretien du sol, la
fumure organique ou l’engrais chimique dans leur usage pour avoir fait des cours
d’activités pratiques et dirigées. Le maître informera, conseillera les paysans sur
la jachère, l’entretien des plantes, la préparation du sol de culture ou de jardinage.
Rôles de facilitateur dans l’administration :
Dan le milieu urbain aussi bien dans les villages les plus lointains, le maître
sensibilisera, informera, et donnera l’importance des actes de l’état civil : (acte de
mariage, acte de naissance, acte de décès, carnet de famille, carte d’identité……).
Le maître prendra soin d’expliquer clairement que ces différents papiers jouent
dans la vie de l’individu un très grand rôle.
Il pourra ouvrir au besoin un cahier de naissance pour marquer le mois, le jour,
l’heure, l’année des naissances survenues dans le village où il se trouve s’il n’ya
pas de maternité de commun accord avec les villageois. Il pourra ensuite partir
établir dans une mairie ou dans l’arrondissement les actes de naissance, etc.

L’éducateur et les organisations syndicales


Le syndicalisme n’est plus seulement le domaine de droits à revendiquer ; il est
devenu aussi le devoir à remplir et la morale professionnelle ne peut ignorer les
problèmes qu’il pose, à ce double titre aux simples adhérents comme aux militants et
61

aux dirigeants.
DEFINITION
Le syndicalisme est un mouvement réunissant les travailleurs d’une même
profession en vue de défendre leurs intérêts communs.
Le syndicat est une association des travailleurs d’une même profession qui
défendent leurs intérêts communs.
Tous les travailleurs quelles que soient leurs opinions politiques, religieuses et
leurs catégories professionnelles, du manœuvre au chef peuvent adhérer au
syndicat.
NECESSITE :
Le rôle essentiel du syndicat est de prendre en main la défense des travailleurs et
de faire aboutir leurs revendications. Il est l’outil indispensable des travailleurs
pour la défense de leurs intérêts légitimes.
Outre son rôle principal, le syndicat doit aussi faciliter la prise de conscience par
les travailleurs de leurs conditions à l’intérieur du pays et dans le monde. Il assure
ainsi un rôle d’information et de formation
ORGANISATION SYNICALE AU MALI :
Le mouvement syndical a connu, depuis les évènements du 26 Mars 1991 de
profonds bouleversements. L’Union Nationale des Travailleurs du Mali (U.N.T.M.)
qui est la première et la plus grande centrale syndicale au Mali s’est diversifiée.
Elle regroupe en son sein la presque totalité des syndicats nationaux dont le
syndicat national de l’éducation et de la culture (S.N.E.C.).
 La confédération syndicale des travailleurs du Mali (C.S.T.M.)
Elle a été créée à la suite d’une crise au sein de l’U.N.T.M. Elle regroupe
certains syndicats nationaux.
 Les syndicats indépendants ou autonomes : Ce sont surtout des
syndicats de l’éducation regroupés au sein de la Fédération de l’Education
Nationale (F.E.N.).
Il s’agit du :
- Syndicat National des Travailleurs de l’Enseignement Secondaire (Sy.N.T.E.S.)
- Syndicat Libre de l’Enseignement Fondamental (Sy.L.D.E.F.).
- Syndicat National de l’Enseignement Secondaire Technique et Professionnel
(Sy.N .E.S.T.P.).
- Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (Sy.N.E.SUP).
- Syndicat National des Travailleurs de l’Enseignement Catholique (Sy. N.T.E.C.).
L’IMPORTANCE DU SYNDICALISME POUR LE MAITRE
Le maître ou la maîtresse qui adhère à un syndicat professionnel fait preuve de
probité et de solidarité coopérative. Syndiqué ou non chaque maître ou maîtresse est
bénéficiaire des luttes syndicales du passé et de l’action syndical en cours.
Les syndicats de l’éducation se donnent come tâche la défense des enseignants en
conseil de discipline, également dans les commissions d’avancement et de mutation
parmi tant d’autres.
Se syndiquer, est un devoir de solidarité et une manière d’assurance personnelle. La
réussite des revendications est liée à la solidarité des travailleurs. Ils doivent donc
s’unir.
Mais malheureusement beaucoup d’enseignant se disent syndiqués sans adhésion.
On remarque qu’ils n’ont aucune carte d’adhésion et ne payent pas non plus les
cotisations. Ils vont en grève sans être avec un parti syndical.
Tout bon syndiqué doit donc avoir sa carte d’adhésion tenue à jour, payer
62

régulièrement ses cotisations, connaître les textes de son syndicat, avoir toujours
des informations toujours fiables et réfléchir longuement sur la grève et ses
conséquences.
L’EDUCATEUR ET LA VIE PULIQUE
(Tenue, Langage, penchant, vie conjugale, vie financière).

La moralité personnelle :
Lorsqu’on a pour mission d’éduquer des enfants, c'est-à-dire, de leur apprendre les
règles de morale, on conçoit mal un maître qui a une conduite déshonorable. Le
maître ou la maîtresse doit se montrer exemplaire à l’école, en classe et en dehors de
l’établissement. Dans le village ou dans le quartier il est jugé davantage par sa
conduite que par son travail. L’éducateur ne doit pas oublier l’opinion publique.
LA TENUE :
La tenue du maître ou de la maîtresse doit être toujours propre, décente, simple ne
laissant aucune observation négative. Elle ne doit pas mettre en relief les parties du
corps. A travers son propre habillement on cache ou met à nu les autres.
L’accoutrement doit donc être irréprochable et peut passer partout. Le maître évitera
de s’habiller en « cow boy » ou en « Rasta ».
LE LANGAGE :
Le maître fera attention à qui il s’adresse (ses supérieurs, ses amis, ses camarades
d’âges, ceux qu’il ne connaît pas, les enfants, les élèves).
La prudence dans le langage, le courage moral, la courtoisie, la pondérance
(l’équilibre), la tempérance (modération), la tolérance dont il fait preuve en classe se
manifesteront encore hors de l’école. Ses gestes, ses paroles, doivent être ceux d’un
homme sage. Tout ce qu’il dira doit être constructif et non destructif. Les mots, les
expressions seront bien choisies pour leur emploi dans le langage. Les paroles du
maître doivent être des paroles sûres, justes. Le maître ne saura mentir, il a horreur
du mensonge.
LA VIE CONJUGALE :
L’éducateur doit avoir une dignité dans la vie sentimentale et dans le mariage. Il doit
s’occuper de sa famille et bien entretenir sa femme et ses enfants dont leur vue et
leur comportement dans le milieu doivent servir d’exemple.
LA VIE FINANCIERE :
Par rapport à ses questions d’argent, savoir régler ses dépenses n’est pas seulement
une question d’organisation économique, mais bien davantage une affaire de rigueur
morale :
 Résister aux entrainements et à la tentation,
 Préserver de quoi faire face à l’imprévu ;
 S’arranger pour ne pas être gêné aux fins de mois ;
 Ne jamais emprunter, ni contracter des dettes.
Que dira t- on d’un maître mal organisé dans ses dépenses et qui est toujours
endetté ?

La moralité personnelle du maître ou de la maîtresse à travers sa tenue, son langage,


sa vie conjugale et sa vie financière n’est pas du tout négligeable dans l’exercice et la
réussite de sa mission. L’instituteur ou l’institutrice ne doit ménager aucun effort
pour l’acquisition d’une moralité personnelle irréprochable.
63

L’EDUCATEUR ET L’AUTORITE

(Discipline : définition, nécessités, formes ; les sanctions : définition, nécessités,


formes).
DEFINITION :
L’autorité est le pouvoir que le maître a de s’imposer aux élèves, de se faire obéir
par eux. Elle prend son véritable sens lorsqu’elle permet une libération ou
commande à l’enfant pour son bien.
On ne commande pas pour commander, pour éprouver la satisfaction maladive
d’être obéi. Selon HOFFER l’autorité n’est pas une qualité particulière, mais une
résultante dans laquelle on rencontre dans une proportion variable, des qualités
comme l’amour désintéressé, le respect, la confiance, la fermeté, la justice, la
compétence.
NECESSITE :
Tout éducateur qui veut devenir un homme d’autorité doit s’efforcer de les
acquérir car il n’y a pas d’influence éducatrice féconde sans autorité.
La véritable autorité est d’essence morale. Ce n’est ni l’extrême sévérité, et moins
encore la brutalité, qui donnent au maître ou à la maîtresse de l’ascendant sur es
élèves.
LES CONDITIONS DE L’AUTORITE :
L’autorité tient à des qualités physiques, intellectuelles et morales.
A-qualités physiques : Le maître doit avoir une tenue correcte, décente, un regard
rassurant, une santé robuste, une diction nette.
B-qualités intellectuelles : Le maître doit avoir une observation pénétrante, une
vive attention, une curiosité, une bonne mémoire. Il doit aussi avoir un esprit très
ordonné, méthodique, une élocution facile pour capter l’auditoire.
C-qualités morales : l’instituteur ou l’institutrice doit servir d’exemple de pureté de
vie, de politesse, de loyauté, de tolérance. La fermeté sur les consignes données
est nécessaire et les ordres donnés doivent être maintenus. La justice et
l’impartialité ne sont pas négligeables. Les élèves doivent être tous traité sur le
même pied d’égalité.
LA DISCIPLINE :
DEFINITION :
La discipline scolaire est un ensemble de règles communes à tous les élèves.
Elle est la manifestation de la pression du maître sur les élèves. Cette pression peut
être plus ou moins forte. Elle est nécessaire car elle permet de minimiser le désordre,
l’anarchie dans la classe et même dans le comportement. La discipline est coercitive
ou libérale. La première se caractérise par des sanctions.
LES SANCTIONS :
La sanction est une mesure punitive, coercitive ou la récompense donnée par le
maître à l’élève dans le cadre scolaire. Grâce aux sanctions les élèves apprennent les
normes de la société, ils acquièrent les notions de bien et de mal c'est-à-dire la
64

morale.
A- La punition : Elle l’acte de donner une peine, un châtiment pour corriger un
comportement jugé répréhensible. Elle donc une peine infligée pour une faute.
En matière d’éducation, la punition est toujours considérée comme un moyen
d’éviter la répétition d’un mauvais comportement.
Les punitions sont morales et matérielles, bénignes ou sévères ou violentes. Certains
sont autorisés par le règlement scolaire et d’autres non. Exemples : Les châtiments
corporels sont interdits le décret N° 70 PG/RM du 20 Avril 1970 qui est une reprise de
l’article15 du décret N°235/PG-RM du 04 Octobre 1962.
Les punitions admises sont :
 La réprimande : Elle est un sévère reproche adressé à quelqu’un ayant
commis une faute.
 La privation partielle de récréation : Elle est une suppression en partie du
temps de récréation de l’élève. L’élève ressent beaucoup cette forme de
punition car il ne supporte pas d’être retenu en classe pendant ses camarades
savourent leur récréation.
 La retenue de l’élève après la classe sous la surveillance du maître : Il s’agit
là de retenir l’élève après la sortie (midi) pendant que les autres sont partis à
la maison. Le maître ou la maîtresse restera en classe durant tout le temps de
la retenue jusqu’à la libération. Cette forme de punition déplait beaucoup
l’élève.
 L’exclusion temporaire de 3jours prononcée par le conseil de discipline après
avis donné aux parents et à l’inspecteur de l’enseignement fondamental
(Directeur de C.A.P.).
 L’exclusion temporaire de 8jours prononcée par l’Inspecteur (D.C.A.P) de
l’enseignement fondamental sur proposition du conseil de discipline.
 L’exclusion définitive prononcée par le Ministre de L’Education sur
proposition du Directeur National de L’enseignement fondamental.
Le maître ne doit faire usage des punitions matérielles que lorsque les punitions
morales sont sans effet.
La punition doit être rare, infligée avec calme en rapport avec la nature de la faute,
proportionnée à la sensibilité des élèves, juste, sans surprise.
B- La récompense: Elle est un don fait à quelqu’un en reconnaissance d’un
mérite. Elle est matérielle ou morale.
 Les récompenses morales : Elles sont l’approbation, l’éloge, les bonnes
notes, l’inscription au tableau d’honneur.
 Les récompenses matérielles : Elles sont d’ordre matériel. Elles sont
surtout nécessaires et utiles avec les petits des classes d’initiation et des
jardins. Ce sont : les livres, crayons, cahiers, argent….
Les récompenses doivent être proportionnées au mérite et capables de stimuler les
élèves créant ainsi l’émulation entre eux.
Le maître ou la maîtresse doit récompenser la bonne volonté et les efforts.
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