Vous êtes sur la page 1sur 15

CONFERENCE DEBAT.

THEME :

LA PROMOTION DU CIVISME EN MILIEU SCOLAIRE :


RESPONSABILITES ET CONTRIBUTIONS DES ACTEURS DU
DOMAINE SCOLAIRE AU BURKINA.

INTRODUCTION
Les règles et les principes qui gouvernent la société burkinabè sont
aujourd’hui mis à rude épreuve. En effet, l’incivisme a atteint des proportions
inquiétantes au point de devenir une des préoccupations majeures des
autorités et de la communauté toute entière. Le milieu scolaire n’échappe
pas à cette réalité. De nos jours, dans les établissements, on remarque des
comportements d’incivisme qui interpellent tout un chacun.
Autant les élèves ont besoin d’apprendre sans peur, de même les
enseignants ont besoin d’un cadre sécurisé pour dispenser le savoir.
Si l’incivisme n’est pas tolérable en milieu scolaire, il convient alors de poser
le diagnostic sans complaisance et de trouver la thérapie la plus appropriée.
C’est en cela que les acteurs de l’éducation sont particulièrement interpellés
pour une promotion de la culture du civisme dans les établissements et dans
l’ensemble du pays.
Pour notre part, nous jetterons les bases des échanges sur les
responsabilités et les contributions des acteurs du domaine scolaire à la
promotion du civisme en milieux scolaire. Pour ce faire, nous suivrons le
cheminement suivant :

- La définition des différents concepts


- Identification et responsabilités des différents acteurs du domaine
scolaire ;
- Le cadrage de la promotion du civisme ;
- Contribution des acteurs du domaine
I. Définition de quelques concepts
Le citoyen, « est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un
Etat, dont il est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et
doit accomplir des devoirs envers l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois,
respecter les biens publics, remplir ses devoirs militaires...). »;

Le civisme c’est le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son


pays ou pour la collectivité dans laquelle il vit. Cette collectivité peut être
entendue comme étant la Région, la province, la commune, le village, le quartier,
l’école.

L’incivisme : L’incivisme se définit par opposition au civisme. Il peut se


comprendre comme le non-respect des règles et des lois de la communauté, le
non-accomplissement des devoirs du citoyen, le non-respect du bien public.

La citoyenneté est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen,


d’appartenir à un Etat donné et donc de bénéficier de sa protection. Elle donne
accès à l'ensemble des droits que cet Etat reconnait à ces citoyens notamment
les droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer à la vie
d'une société ou d'une communauté politique, par opposition au fait simple d'être
résident.

Le patriotisme : c’est la fierté d’appartenir à un Etat et de défendre avec


honneur la cause de sa patrie. Le patriotisme peut être considéré comme un
aspect du civisme mais ne se confond pas avec celui-ci, car un mauvais citoyen
peut être un patriote.

Le terme civilité Il désigne l’ensemble des règles, des comportements et


usages (politesse, courtoisie…) qu’il faut respecter dans le cadre de la vie en
communauté. Civilité = Bienséance=savoir vivre

Au pluriel, le terme « civilités » désigne des paroles, des actes qui témoignent de
la politesse. Ce sont des compliments, des salutations respectueuses.

Promotion du civisme : elle s’entend de la conception, de la planification, de la


gestion et du suivi/évaluation de toutes les actions multiformes (éducation,
campagne de sensibilisation et de formation appropriées) en vue de parvenir à
inculquer des règles de bonne conduite à un groupe de personnes en
abandonnant les mauvaises pratiques.

II. Identification et responsabilité des acteurs du domaine


scolaire.

Plusieurs acteurs interviennent dans le domaine scolaire. Leurs interventions


sont organisées et codifiées. Parmi ces acteurs, on peut citer :

 Le gouvernement (le ministre et ses collaborateurs) ;

 L’administration scolaire (proviseur, censeur, intendant, conseiller principal et


leurs collaborateurs);

Les enseignants ;

 Les parents d’élèves ;

 Les partenaires techniques et financiers ;

 Les élèves.

La responsabilité des différents acteurs

Qu’est-ce que la responsabilité

La responsabilité s’entend de l’obligation de répondre de ses actions ou de celles


des autres, d’être garant de quelque chose.

Du point de vue du droit et selon le professeur Cornu (G), « la responsabilité se


définit comme l’obligation de répondre d’un dommage devant la justice et d’en
assumer les conséquences civiles, pénales, disciplinaires [...] ». Ainsi elle peut être
civile, pénale et administrative.

La responsabilité peut être mise en œuvre lorsque trois conditions sont réunies : un
fait dommageable, un préjudice indemnisable, un lien de causalité direct et certain
entre le fait dommageable et le préjudice subi.

- La responsabilité des acteurs du domaine de l’éducation en tant que


citoyen.
Les acteurs du domaine de l’éducation sont avant tout des citoyens. En tant que
citoyen, ils ont des droits et des devoirs. En cas de manquement à ses devoirs ou en
cas de fautes commises, la responsabilité civile ou pénale des acteurs du domaine
de l’éducation peut être engagée.

- La responsabilité des acteurs du domaine de l’éducation du point de


vue technique et professionnel.

La responsabilité du point de vue technique et professionnel s’entend du rôle que la


loi confère à chaque acteur dans l’exercice de sa fonction. Deux catégories de
responsabilité peuvent être distinguées :

 La responsabilité des acteurs de l’éducation au titre d’agent publique de


l’Etat ;

Elle concerne les responsables de l’administration scolaire, leurs collaborateurs et le


corps enseignant.

 La responsabilité des acteurs du domaine scolaire à titre professionnel de


chargé d’administration, d’encadrement, d’éducation et d’accompagnement.

Ces acteurs sont garant des missions, à eux, confiées par les textes législatifs et
règlementaire.

1. Le Gouvernement

Le Gouvernement assure à travers le MENA la politique éducative. Cette politique se


traduit par l’organisation et l’orientation du secteur, la fourniture d’offre éducative.

2. L’administration scolaire

L’administration scolaire organise le cadre scolaire et assure la mise en œuvre des


programmes scolaires. Elle comprend l’ensemble des responsables dans les
établissements d’enseignement. Conformément à l’arrêté n°2018-315/MENA/SG
portant attributions des responsables dans les établissements d’enseignement post-
primaire et secondaire, les responsables d’établissement sont : le proviseur du lycée
ou directeur du collège, le censeur ou directeur des études, le conseiller principal
d’éducation, l’intendant ou économe.
 Le proviseur ou le directeur est le responsable de la gestion administrative,
pédagogique et financière de l’établissement. Tout le personnel est placé sous
son autorité. Il est assisté dans ces tâches par les autres responsables et par les
différents organes statutaires de l’établissement.

 Le censeur ou directeur des études est chargé, sous l’autorité du chef


d’établissement, de l’organisation du travail scolaire, des rapports avec les
professeurs et de tout ce qui concerne l’enseignement.

 Le conseiller principal d’éducation ou surveillant général, sous l’autorité


du chef d’établissement, est chargé du maintien de la discipline et de la
surveillance de la vie de l’établissement.

 L’intendant ou l’économe est chargé de la coordination des opérations


administratives, financières et comptables de l’établissement. Il centralise les
renseignements concernant les moyens matériels et financiers et assure le suivi
de leur gestion, conformément aux règles financières et comptables en vigueur.

Outre ces responsables, il est désigné un professeur principal pour chaque


classe. L’arrêté n°2018-6314/MENA/SG portant règlementation de la fonction de
professeur principal et de professeur chef d’atelier dans les établissements
d’enseignement post primaire et secondaire du Burkina Faso, fixe les attributions
du professeur principal : ( servir de lien entre les élèves, l’administration, les
professeurs et le cas échéant les parents d’élèves; coordonner le groupe
d’enseignants de la classe dont il est le professeur principal; écouter et conseiller
les élèves et leurs parents, préparer et co-animer le conseil de sa classe avec
l’équipe de direction).

NB : l’administration scolaire assure la formation des délégués de classe


sur les textes portant fonctionnement des établissements et le règlement
intérieur.

3. Le personnel enseignant

Ils ont pour mission d’instruire les jeunes, de contribuer à leur éducation et de les
former. Ce sont des acteurs qui sont appeler à se frotter avec les élèves d’où
l’énorme responsabilité qui les incombe en matière de promotion du civisme à
travers le savoir et le savoir-vivre qu’ils doivent transmettre aux élèves. Ainsi, leur
action ou inaction pourrait ou non contribuer à la promotion du civisme en milieu
scolaire

4. Les parents d’élèves.

L’Association des parents d'élèves (APE) est une organisation démocratique


regroupant tous les parents d'élèves et responsables des élèves d'un même
établissement ou groupe scolaire d'enseignement public ou privé, préscolaire,
primaire ou secondaire » Le rôle de l’APE est de permettre aux parents de conjuguer
leurs efforts au sein d'un cadre qui garantisse leur pleine participation à l'éducation,
l'instruction et la formation de leurs enfants.

5. Les partenaires

Il s’agit de l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui contribuent à


l’atteinte des objectifs du système éducatif.

6. Les élèves

L’article 6 du chapitre III de l’arrêté n°2018/317/MENA/SG dispose que l’organisation


des élèves comprend : Le délégué de classe, Le comité des élèves, Le bureau du
comité des élèves. Ainsi donc, le rôle et la responsabilité des élèves s’exercent à
travers ces organisations.

III. CADRAGE DE LA PROMOTION DU CIVISME

1. LES IMPLICATIONS DU CIVISME

En rappel, le civisme est l’ensemble des actes de dévouement qu’un citoyen met en
œuvre pour le bien et l’intérêt de la Nation. Cela implique :

 La connaissance de la patrie ;

 Le respect des lois et principes de la République ;

 La possession d’un sens élevé de l’intérêt général et du bien public ;

 La connaissance de ses droits et devoirs.

 LA CONNAISSANCE DE LA PATRIE.
Qu’est-ce que la patrie ?

La patrie représente le pays où l’on est né. C’est le nom sentimental de l’Etat, la
terre du père, des aïeux. La patrie incarne une communauté à laquelle les membres
sont attachés fortement. « Qui meurt pour sa patrie, vit éternellement » dit-on. Ainsi,
dans le nom « Burkina Faso », « Burkina » signifie en langue mooré « intègre » et
« Faso » signifie en langue dioula « patrie ». Burkinabè signifie en langue fulfuldé
« habitant du Burkina »  11

 LE RESPECT DES SYMBOLES DE LA REPUBLIQUE BURKINABE

Une ARMOIRIE est un ensemble de symboles qui distinguent une collectivité,


une nation…d’une autre. Les armoiries symbolisent les valeurs fondamentales de la
société burkinabè. Elles reposent sur un certain nombre de symboles tirés de
l’histoire et des aspirations du peuple burkinabè.

L’hymne(1) est un chant à la gloire de Dieu, d’une personne, d’une chose ou


d’un Etat. L’hymne national est un chant patriotique, particulier à un pays et
célébrant celui-ci lors des cérémonies officielles. L’hymne national du Burkina Faso
est le Ditanyè qui signifie en langue lobiri « l’hymne de la victoire ».

L’emblème est un être animé ou un objet, utilisé comme symbole d’une famille,
d’une collectivité ou d’une Nation. L’emblème du Burkina Faso est un drapeau
bicolore divisé en deux bandes horizontales de dimensions égales et frappé, en son
milieu, d’une étoile jaune-or à cinq branches.

 LE RESPECT DES LOIS ET DES PRINCIPES DE LA REPUBLIQUE

Le dévouement à la collectivité signifie le respect par le citoyen, non seulement, de


la République (respect de ses lois, de ses symboles, de ses institutions (…) qui lui
offre sa protection et le cadre adéquat lui permettant l’exercice de ses droits
fondamentaux, mais aussi, la participation à la recherche et au maintien de la
cohésion sociale.

 LA POSSESSION D’UN SENS ELEVE DE L’INTERET GENERAL ET DU


BIEN PUBLIC

Avoir le sens de l’intérêt général, c’est agir pour que l’intérêt général (l’intérêt de tout
le monde) l’emporte toujours sur les intérêts particuliers. L’intérêt général s’oppose à
l’intérêt individuel. Ce dernier concerne une seule personne ou un groupe
d’individus.

L’intérêt général ne signifie pas la somme des intérêts individuels mais désigne les
intérêts, valeurs ou objectifs qui sont partagés par l'ensemble des membres
d'une société. Elle correspond aussi à une situation qui procure un bien-être à tous
les individus d'une sociét.

La prise en compte de l’intérêt général suppose que les différents acteurs se


départissent de l’égoïsme et de l’individualisme, ceci dans l’accomplissement des
services et dans la gestion des ressources publiques.

 LE RESPECT DU BIEN PUBLIC

Ceci est une preuve de son dévouement pour son pays. Un bien public c’est « un
bien appartenant à une personne publique (Etat, collectivité locale…) et qui sert au
public soit directement, soit indirectement par l’intermédiaire d’un service public.
Exemples de biens publics : les routes, les hôpitaux, les écoles publiques, les
bâtiments publics, les feux tricolores…»

Etant donné que les biens publics appartiennent et servent à toute la collectivité, il
est important de les respecter.

Le respect du bien public passe par une utilisation rationnelle du bien par rapport à
sa destination ; un refus des abus ; un comportement digne tendant à se conformer
à la règle d’utilisation. (On peut prendre plusieurs autres exemples…)

 LA CONNAISSANCE DE SES DROITS ET DEVOIRS

Les droits civils (droit à la vie, à la liberté, à la dignité,…) ;

Les droits politiques (le droit de voter et d’être élu, droit à la nationalité,…) ;

Les droits économiques, sociaux, et culturels (le droit au travail et à la protection


sociale, le droit à la santé, les droits à l’éducation, à l’instruction, à la formation, au
logement, sport, aux loisirs, à la protection de la maternité et de l’enfance, le droit de
propriété, la liberté d’entreprise, de commerce et d’industrie….) ;

Au niveau des devoirs.


Il s’agit du devoir de respecter la constitution burkinabè et les lois (dev civ et
politique), devoir de s’acquitter de ses obligations fiscales et de respecter les biens
publics (dev. Econom.), du devoir pour les parents d’élever et d’éduquer leurs
enfants et le devoir des enfants de respecter et assister leurs parents (dev. Sociaux).

 LE RESPECT DES REGLES DE CIVILITE:

Respecter l’autre ou sa propriété, le respect de l’autorité, que ce soit dans le


langage ou dans les gestes, de façon à ce que les relations interpersonnelles soient
agréables et civilisées. On peut retenir entre autres :

• le respect des autres ; l’humilité;

• la tolérance ; la ponctualité ; la politesse ; le respect de soi.

• Le contrôle du langage ; l’attitude positive ;

• le contrôle de soi, la discipline; la loyauté; la courtoisie

2. LES CAUSES DE L’INCIVISME EN MILIEU SCOLAIRE


 Au niveau familial

Comme défaillances au niveau de la famille, on peut citer entre autres :

- la faillite de l’éducation ou l’irresponsabilité des parents qui abandonnent les


enfants à leur propre sort au point qu’ils puisent leur propre expérience dans les
pulsions de la vie quotidienne

-. La démission parentale :

L’école n’est qu’« une société en miniature » et la cellule de base de toute société
c’est la famille. Ce qui revient à dire que l’éducation de base ou éducation primaire
doit être véhiculée au sein de la famille. Les enfants les plus polis à l’école sont,
avant tout, des enfants qui ont bénéficié d’une très bonne éducation au sein de leurs
différentes familles.
-. Le mauvais exemple donné par certains parents à leurs progénitures, par
des comportements qui défient toutes les valeurs sociales

 Au niveau administratif et politique

-. L’ignorance du règlement intérieur :

Il n’existe pas d’établissements scolaires ou universitaires sans ‘’règlement


intérieur’’.

Ce dernier détermine les rôles et responsabilités des uns et des autres (enseignants,
élèves, encadreurs, etc.) ainsi que les différents interdits. Mais, en dépit de
l’existence du règlement intérieur, les actes inciviques en milieu scolaire ne cessent
de prendre de l’ampleur. Ceci est dû, en grande partie, à la non diffusion de ces
textes et à leur faible appropriation par les acteurs

-. L’irresponsabilité de certains encadreurs :

Le choix des encadreurs à tous les niveaux du secteur de l’éducation, dans le privé
comme dans le public, est très fondamental. L’ordre et la discipline ne peuvent être
rétablis dans un établissement scolaire ou universitaire que par des cadres
compétents et responsables, capables de réfléchir à des stratégies adéquates tout
en donnant le bon exemple. Ce qui n’est pas le cas dans la plupart des écoles et
universités où, les responsables sont souvent les premiers à transcender les règles
qui régissent leur fonctionnement normal.

-. Les défaillances imputables à l’Etat et à l’élite politique sont nombreuses, mais on


retiendra pour l’essentiel : - l’affairisme des élites politiques matérialisé par le fait
qu’une poignée de personnes s’accapare la quasi- totalité des richesses du pays et
en plus nargue la population qui, volontairement ou involontairement, s’aigrie de plus
en plus ; - le refus de sanctionner les fautes ou crimes (économiques ou
politiques), ce qui prépare le lie de l’impunité ou alimente le sentiment de l’injustice. -
la mauvaise gouvernance politique et économique, prise de décisions
impopulaires, corruption ambiante, assujettissement du judiciaire à l’exécutif…

 Au niveau sociétal
- l’abandon de l’éducation civique à l’école, or celle-ci contribue à inculquer à
l’enfant la connaissance et le respect des règles et lois établis par la société ;
- l’abandon ou la perte de nos valeurs morales traditionnelles que sont
l’intégrité, le respect de l’autre, la prééminence du collectif sur l’individuel, la
tolérance, la solidarité, le travail... ; - l’influence nocive et permissive de la
société moderne qui permet par le biais des nouvelles technologies de
l’information, le brassage, le matraquage culturel dont la finalité se trouve être la
dépravation des mœurs.
- La consommation des stupéfiants (drogue)

Nombreux sont les établissements scolaires et universitaires devenus des lieux


de consommation des stupéfiants, notamment la drogue.

De nos jours, des élèves se livrent à la consommation de la drogue au vu et au


su de tout le monde derrière les bâtiments, derrière les restaurants et dans les
bars, etc.

Ces élèves sous l’effet de la drogue, une fois en classe, perturbent le bon
déroulement des cours.

3. LES MANIFESTATIONS DE L’INCIVISME EN MILIEU SCOLAIRE

• Les retards intempestifs et manque de ponctualité et d’assiduité ;

• l’usage intempestif et perturbateur des téléphones portables pendant les


heures de cours ;

• le non-respect des symboles de la république (drapeau, hymne national, la


devise, les armoiries) ;

• l’indiscipline des élèves vis-à-vis des enseignants ;

• les violences physiques et morales ;

• le vandalisme des biens ;

• le harcèlement sexuel et moral ;

• les écritures fantaisistes sur les murs et tables-bancs ;

• etc.

4. LES CONSEQUENCES DE L’INCIVISME EN MILIEU SCOLAIRE.


• recrudescence des violences à l’école ;

• dépravation des mœurs ;

• augmentation des coûts de fonctionnement due aux différentes réparations ;

• retards et non-respect du calendrier scolaire ;

• insécurité ;

• déscolarisation

• Destruction de biens publics et privés (Gouvernorat, Commissariat de police,


Maternité…) ;

• psychose sociale ;

• augmentation des charges (taxes pour la reconstruction) ;

• perte en vies humaines ;

• dysfonctionnement des établissements et centres de formation ;

• conflit de génération ;

• méfiance des employeurs vis-à-vis des jeunes ;

• mauvaise qualité de l’enseignement et de la formation ;

• désœuvrement et chômage ;

• délinquance et désespoir ; avenir hypothéqué

IV. CONTRIBUTION DES ACTEURS DU DOMAINE DE L’EDUCATION A


LA PROMOTION DU CIVISME

D’une manière générale, la promotion du civisme n’est pas l’affaire d’un seul ou de
deux acteurs mais une affaire de tous les acteurs. C’est dire que la promotion du
civisme est une préoccupation partagée de toutes les composantes de notre société
et qui interpelle la contribution de tous. Il serait alors erroné de penser que seul l’Etat
et à plus forte raison les acteurs du domaine scolaire sont les seuls intervenant dans
la promotion du civisme. Ce sont des contributeurs et des actions ci-dessous
peuvent être envisagées :
• L’éducation à la citoyenneté est une discipline destinée à permettre aux
élèves :

de connaître les institutions politiques, administratives économiques et sociales;

Inculquer aux élèves les valeurs nationales telles que l’honnêteté, l’intégrité, le
courage, la tolérance, l’amour de la République, le refus du racisme…

d’acquérir des connaissances, attitudes et comportements responsables.

• cultiver l’esprit de tolérance (acceptation de la différence) et de pardon ;

• s’approprier les textes et lois pour mieux connaitre ses droits et devoirs et les
partager avec les autres camarades ;

• œuvrer au respect et à la protection des biens publics et privés.

• Exemplarité des acteurs de la communauté éducative Les conduites des


plus âgés déterminent celles des plus jeunes dans la mesure où les enfants
imitent les adultes.
• sensibilisation des acteurs du monde scolaires
Administration scolaire (le respect des textes);
Enseignants (éthiques et la conscience professionnelle);
Les parents d’élève (éducation informelle).
• la création et dynamisation des clubs de civisme Les élèves pourront à
travers ces canaux éduquer leurs pairs sur les questions de civisme et de
citoyenneté responsable.

V. QUELQUES CONSEISL PRATIQUES A L’ENDROIT DES ELEVES.

L’élève face à son milieu scolaire

Respect du règlement intérieur

 Ponctualité;

 Assiduité;

 Port obligatoire de la tenue scolaire, coiffure;

 Éviter de copier;
 Propreté de l’école, des classes…

 Respect des biens publics de l’école (tables bancs, murs de l’école, plafond…);

 Participation aux activités scolaires et parascolaires (élection des délégués de


classe).

Elève-administration

Respecter l’administration (leurs personnes, leurs décisions, faire recours au


professeur principal pour les doléances)

Elève-professeur

Respect (civilité, discipline, réalisation des travaux de maison…)

Elève-élèves

Respect mutuel;

Entraide (TD pour encadrer les moins forts, Solidarité positive…);

Donner le bon exemple;

Dénoncer les comportements néfastes

CONCLUSION

Le civisme, conféré par l’éducation civique est l’intérêt sincère pour la chose
publique ; la volonté de se préoccuper des affaires publiques avec le plus grand
sérieux, avec application et conscience. Faire preuve de civisme, c’est subordonner
l’intérêt particulier à l’intérêt général. C’est tenir compte, dans la pensée comme
dans l’action, des intérêts de son pays. C’est le dévouement à la communauté.

La culture du civisme est nécessaire pour toute société qui aspire au


développement et à la paix.

Les conséquences d’un seul acte étant imprévisible pour chacun et pour la
collectivité, il est important que chacun à son niveau en fasse preuve et en fasse la
promotion autour de lui.

Vous aimerez peut-être aussi