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Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre et de la ministre de la défense,
Vu la loi n° 72-662 du 13 juillet 1972 modifiée portant statut général des militaires ;
Vu le décret n° 62-1472 du 28 novembre 1962 portant code de la Légion d'honneur et de la médaille militaire ;
Vu le décret n° 75-548 du 30 juin 1975 modifié sur le cérémonial dans les forces maritimes et à bord des bâtiments
de la marine nationale ;
Vu le décret n° 89-655 du 13 septembre 1989 modifié relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs
civils et militaires ;
Vu le décret n° 2004-1102 du 15 octobre 2004 portant règlement du service de garnison,
La demande de participation des forces armées et des formations rattachées aux cérémonies civiles s'effectue auprès du
commandant d'armes lorsqu'il existe une garnison, et, dans les autres cas, auprès du délégué militaire départemental.
Pour l'application du présent décret, les forces armées comprennent l'armée de terre, la marine nationale, l'armée de l'air et
la gendarmerie nationale ; les formations rattachées comprennent la direction générale de l'armement, le service de santé
des armées, le service des essences des armées et le service de justice militaire.
La participation militaire à toute cérémonie civile est décidée par le commandant de région ou commandant
d'arrondissement maritime, ou les commandants de formations administratives pour l'armée de l'air, ou l'autorité assimilée
pour les formations rattachées ; sa définition peut faire l'objet d'une concertation entre ces autorités. Les modalités de cette
participation sont fixées par le commandant d'armes. Le ministre de la défense peut également en prendre
exceptionnellement la décision.
Article 2
Les troupes appartenant aux forces armées et formations rattachées réunies pour une prise d'armes se placent dans l'ordre
suivant :
Cet ordre peut être modifié par le commandant d'armes pour faciliter l'exécution du défilé.
1. Ecoles militaires ;
2. Gendarmerie nationale ;
3. Armée de terre ;
4. Marine nationale ;
5. Armée de l'air.
L'ordre de présentation de ces troupes à l'intérieur de ces catégories est fixé par une instruction du ministre de la défense
qui précisera également la place prise par les troupes des formations rattachées ainsi que des formations interarmées,
relevant du chef d'état-major des armées, du délégué général pour l'armement ou du secrétaire général pour
l'administration qui participent à la prise d'armes.
Exceptionnellement et pour mettre à l'honneur une formation ou un emblème (drapeau ou étendard) des forces armées ou
des formations rattachées, le Président de la République, le Premier ministre ou le ministre de la défense peut décider de
présenter en tête des troupes la formation ou l'emblème concerné.
Les revues et défilés à Paris peuvent faire l'objet d'une instruction particulière du ministre de la défense.
Article 3 Modifié par Décret n°2006-619 du 29 mai 2006 - art. 1 () JORF 30 mai 2006
La revue des troupes est un acte de commandement. Elle ne peut être accomplie que par les autorités suivantes :
Le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de la défense, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants ;
Le ministre chargé de la sécurité intérieure, les chefs militaires, le délégué général pour l'armement, le directeur général de
la gendarmerie nationale ;
Le préfet de police ;
3. Exceptionnellement, une autorité étrangère que le Président de la République ou l'un des membres du Gouvernement
précités veut honorer.
Article 4
Le rang que doivent occuper dans les cérémonies les autorités relevant du ministre de la défense est déterminé, pour les
cérémonies organisées par ces autorités, par arrêté de ce ministre.
Article 5
Le commandant d'armes ne peut désigner pour se faire représenter aux cérémonies publiques que des officiers de son
état-major ou du bureau de garnison ou, à défaut, des diverses formations dont il a le commandement organique.
Article 6
Les honneurs militaires sont des démonstrations extérieures par lesquelles les forces armées et les formations rattachées
présentent un hommage spécial aux personnes et aux symboles qui y ont droit.
a) Au Président de la République ;
b) Au Premier ministre ;
d) Au ministre de la défense ;
h) Aux officiers généraux des forces armées et assimilées pour les formations rattachées, lorsqu'ils sont revêtus de leur
uniforme ;
i) Au délégué général pour l'armement et au directeur général de la gendarmerie nationale par les formations relevant de
leur commandement ;
j) Aux dignitaires de Légion d'honneur, aux compagnons de la Libération et aux dignitaires de l'ordre national du Mérite,
porteurs de leurs décorations ;
l) Par une troupe, à ses chefs directs, lorsqu'ils sont officiers et revêtus de leur uniforme ;
m) Au pavillon national ;
n) Aux emblèmes (drapeaux et étendards) des forces armées et des formations rattachées ;
Des décorations à titre collectif peuvent être attribuées aux formations militaires, mais seules les décorations officielles
françaises ressortissant de la grande chancellerie de la Légion d'honneur peuvent être épinglées de façon permanente sur
la cravate de leur emblème (drapeau ou étendard).
Article 7
Les piquets d'honneur sont des détachements constitués pour rendre les honneurs de pied ferme à une personne ou à un
symbole. Leur service ne dure que le temps nécessaire à l'accomplissement de cette mission. Ils ne rendent les honneurs
qu'à la personne ou au symbole qui font l'objet de leur service.
Le tableau figurant en annexe I au présent décret dresse la liste des autorités civiles et militaires ayant droit aux honneurs
militaires, ainsi que la composition des piquets d'honneur et le cérémonial correspondants.
Troupes à pied : une troupe arrêtée, rassemblée ou non, prend la position du garde-à-vous et, s'il y a lieu, présente les
armes.
Les troupes montées prennent la position du garde-à-vous et présentent, s'il y a lieu, les armes suivant les modalités en
usage dans les forces armées ou les formations rattachées concernées.
Troupes en véhicule : une troupe en véhicule prend la position du garde-à-vous assis ou debout.
Lorsqu'une troupe fait un exercice ou assure un service, cet exercice ou ce service ne sont pas interrompus pour rendre les
honneurs.
Les honneurs ne sont rendus que pendant le jour. Ils peuvent toutefois l'être au cours de cérémonies de nuit organisées à
titre exceptionnel sur l'autorisation soit :
1. Du ministre de la défense ;
Article 9
Au début des prises d'armes, les honneurs sont rendus de pied ferme suivant le cérémonial prévu au tableau donné en
annexe II au présent décret.
Lorsque les honneurs à rendre à plusieurs autorités qui se présentent successivement pour prendre le commandement des
troupes comportent la même sonnerie, celle-ci n'est jouée qu'une seule fois, à l'arrivée de l'autorité du rang le plus élevé ;
elle est remplacée par une marche pour les autorités de rang moins élevé.
Les honneurs ne sont rendus qu'une fois à la même personne ou au même symbole au cours de la même prise d'armes.
Toutefois, les honneurs définis à l'article précédent sont rendus chaque fois qu'une troupe rencontre un drapeau (ou
étendard) ou qu'un drapeau (ou étendard) passe devant elle. Cette prescription ne s'applique pas aux formations qui
passent devant un drapeau (ou étendard) au cours d'un défilé en musique ou pendant les évolutions préparatoires à ce
défilé.
Les conditions dans lesquelles les honneurs sont rendus aux drapeaux et étendards des forces armées et des formations
rattachées ainsi qu'au pavillon national sont précisées dans l'annexe III au présent décret.
Article 10
L'hymne national n'est joué que lorsque les troupes rendent les honneurs de pied ferme. Aucun mouvement n'est effectué
pendant son exécution.
L'hymne national n'est exécuté intégralement que dans les cérémonies où figure un drapeau (ou étendard) des forces
armées et des formations rattachées. Dans ce cas, il est joué au moment où l'autorité à laquelle les honneurs sont rendus
s'arrête devant le drapeau (ou étendard) et salue.
Dans les cérémonies où ne figure aucun drapeau (ou étendard), seul le refrain de l'hymne national est joué. Dans ce cas, il
est exécuté au moment où l'autorité à laquelle les honneurs sont rendus arrive devant le commandant de la troupe et reçoit
son salut.
En cas d'honneurs à rendre aux monuments aux morts pour la patrie, l'hymne national (ou son refrain) est joué une
seconde fois à la fin de la minute de silence.
Sous réserve des dispositions du précédent alinéa, l'hymne national (ou son refrain) n'est exécuté qu'une seule fois au
cours de la même prise d'armes. En outre, seul le refrain de l'hymne national est joué chaque fois qu'une troupe avec
musique rend les honneurs au drapeau (ou étendard) des forces armées et des formations rattachées avant et après une
prise d'armes.
Article 11
Les honneurs funèbres militaires sont des manifestations officielles par lesquelles les forces armées et formations
rattachées expriment leurs sentiments de respect à leurs chefs ou camarades décédés, aux dignitaires de la Légion
d'honneur, aux compagnons de la Libération, aux dignitaires de l'ordre national du Mérite ainsi qu'à de hautes personnalités
civiles dont la liste figure en annexe IV au présent décret.
Les honneurs funèbres militaires ne sont rendus aux militaires que s'ils étaient en position statutaire d'activité de service au
jour de leur décès, ou, pour les officiers généraux, s'ils appartenaient à la 1re section des officiers généraux.
Les militaires de réserve, décédés sous les drapeaux, reçoivent les honneurs funèbres militaires d'après les règles
prescrites pour le personnel en activité.
Des décisions spéciales du Gouvernement peuvent régler les honneurs funèbres à rendre à certaines personnalités civiles
ou militaires, françaises ou étrangères. En particulier, pour les officiers étrangers décédés en France au cours d'une mission
officielle, les dispositions concernant les honneurs funèbres font l'objet d'instructions concertées entre le ministre des
affaires étrangères et le ministre de la défense.
Article 12
Les honneurs funèbres militaires sont rendus par les piquets d'honneur funèbres et éventuellement par des troupes. Les
piquets rendent les honneurs funèbres comme les autres honneurs militaires, et le cas échéant :
1. Les drapeaux et étendards des forces armées et des formations rattachées sont munis d'un crêpe noir, uniquement lors
des funérailles du Président de la République ;
2. Les tambours sont voilés (sans timbre) et revêtus d'une flamme noire ;
Si des troupes sont appelées à participer au service d'ordre ou à un défilé inclus dans la cérémonie, elles ne portent pas le
deuil.
Article 13
Les honneurs funèbres par piquets d'honneur ne sont rendus qu'une seule fois à la même personnalité. Ils sont
commandés par le commandant d'armes aux unités ou formations de la garnison.
Sauf ordre contraire du ministre de la défense, ils ne doivent pas donner lieu à déplacement.
Ils sont rendus, en principe, à la levée du corps ; toutefois, pour tenir compte des dispositions locales ou pour alléger le
service de la troupe, les honneurs peuvent être rendus soit à l'édifice du culte, soit au cimetière ou, le cas échéant, au lieu
d'embarquement ; le piquet d'honneur reste en dehors des édifices du culte, du cimetière, du lieu d'embarquement.
Article 14
Les conditions dans lesquelles sont rendus les honneurs funèbres militaires sont indiquées dans les tableaux I et II de
l'annexe IV au présent décret.(Tableaux non reproduits).
Article 15
Les articles 17 à 31 et les annexes I à V du décret n° 67-1268 du 26 décembre 1967 modifié portant règlement du service
de garnison sont abrogés.
Article 16
Le Premier ministre et la ministre de la défense sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent
décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
DRAPEAU (OU
ÉTENDARD)
AUTORITÉS PIQUETS SONNERIES
des forces armées
et des formations
rattachées
5. Chef d'état-major des armées (d, 3o). Capitaine, deux Sans drapeau ni Les clairons
clairons (ou étendard, sans sonnent Aux
trompettes), une hymne. champs (les
Chefs d'état-major de l'armée de terre, de la compagnie à deux trompettes sonnent
marine, de l'armée de l'air (d, 3o). sections (ou La Marche).
pelotons).
Délégué général pour l'armement et
directeur général de la gendarmerie
nationale (h).
(b) A l'occasion de ses déplacements dans les collectivités d'outre-mer. Pour ses déplacements en
métropole, voir renvoi (c).
(c) A l'occasion de visites officielles annoncées par le Premier ministre ou le ministre de la défense.
(d) A l'occasion :
1° De leur arrivée pour la première fois au siège de leur commandement ou dans les places qui en
dépendent ;
4° De son arrivée pour la première fois dans la zone du territoire de son commandement ou responsabilité
ou de son départ définitif de ces lieux.
En outre, dans les deux premiers cas, des prises d'armes peuvent être organisées.
(e) A l'occasion de leur prise de fonctions ou de leur première visite de garnison de leur département ou de
territoire.
(f) Ou fanfare d'infanterie. Une fanfare de cavalerie ne pourrait jouer l'hymne national.
(h) A l'occasion de leur déplacement dans les formations relevant de leur autorité.
DRAPEAUX (OU
ÉTENDARDS)
BATTERIES,
AUTORITÉS OU SYMBOLES SALUTS
des forces armées et des SONNERIES
formations rattachées
Hymne national
2. Drapeaux ou étendards des forces L'hymne national est joué Les tambours Mêmes
armées et des formations rattachées. dans les conditions battent, les dispositions qu'à
définies à l'article 10 du clairons sonnent l'alinéa 1.
présent décret. Au drapeau, les
trompettes
sonnent A
l'étendard.
3. Premier ministre. L'hymne national est joué Les tambours Lorsque l'autorité à
dans les conditions battent, les qui les honneurs
définies à l'article 10 du clairons sonnent sont rendus passe
Ministre de la défense. présent décret. Aux champs, les devant eux, tous
trompettes les officiers sans
sonnent La troupe, les sous-
Ministre de l'outre-mer (dans les Marche. officiers et les
collectivités d'outre-mer). officiers mariniers
sans troupe
Secrétaire d'Etat auprès du ministre prennent la
de la défense. position du garde-
à-vous (1), tous les
officiers avec
Maréchaux et amiraux de France. troupe, les sous-
officiers et les
officiers mariniers
Chef d'état-major des armées. chefs de section
(ou de peloton)
saluent (1). La
Délégué général pour l'armement troupe rend les
(organismes de l'armement). honneurs dans les
conditions fixées à
Chefs d'état-major de l'armée de l'article 8 du
terre, de la marine et de l'armée de présent décret.
l'air.
(formations de la gendarmerie
nationale).
Si un drapeau (ou
étendard) est présent,
l'hymne national est joué
intégralement.
4. Autres membres du Gouvernement Si un drapeau (ou Les tambours Tous les officiers
et, dans leur département, préfets étendard) est présent, battent, les (avec ou sans
revêtus de leur uniforme lorsque ces l'hymne national est joué clairons sonnent troupe), les sous-
autorités président la cérémonie intégralement. Aux champs, les officiers, les
publique au cours de laquelle a lieu trompettes officiers mariniers
la prise d'armes. sonnent La chefs de section
Marche. (ou de peloton), les
sous-officiers et
les officiers
mariniers sans
troupe saluent (1).
7. Monuments aux morts pour la Si un drapeau (ou Les tambours Tous les officiers
patrie. étendard) est présent, battent, les (avec ou sans
l'hymne national est joué clairons et les troupe), les sous-
intégralement (2). trompettes officiers ou
sonnent Aux officiers mariniers
morts. chefs de section
(ou de peloton) et
L'exécution de la les sous-officiers
sonnerie est suivie ou officiers
(2) En l'absence de musique (ou de fanfare d'infanterie), la fin de la minute de silence est marquée par la
répétition du dernier appel tenu au point d'orgue.
ANNEXE III : (Art. 9 du présent décret) : HONNEURS AUX DRAPEAUX, AUX ÉTENDARDS DES FORCES
ARMÉES ET DES FORMATIONS RATTACHÉES ET AU PAVILLON NATIONAL. (Article ANNEXE III)
ANNEXE III
Chapitre Ier
Honneurs aux drapeaux et aux étendards
Article 1er
Le drapeau (ou étendard) est porté par un officier subalterne ou par un major, un adjudant-chef ou un maître principal,
désigné par le commandant de la formation (1).
Dans les formations défilant à pied ou en véhicule, quelle que soit leur arme, la garde est composée de deux sous-
officiers ou officiers mariniers (1), qui encadrent le porte-drapeau (ou porte-étendard), et de trois militaires du rang (1),
qui forment le second rang. Ces militaires sont choisis, si possible, parmi les titulaires de décorations.
Dans les formations défilant à pied, la garde est armée de fusils (2).
Dans les formations défilant en véhicule, la garde est armée. Le porte-drapeau (ou porte-étendard) et la garde sont
transportés dans le même véhicule, en position du garde-à-vous debout.
Dans les formations défilant avec des engins blindés, le drapeau (ou étendard) peut être transporté soit sur un véhicule
avec une garde dans les mêmes conditions que le drapeau (ou étendard) des formations défilant en véhicule, soit par
un engin blindé. Dans ce cas, le porte-drapeau (ou porte-étendard) se tient debout dans la tourelle. La garde est
réduite à deux sous-officiers ou officiers mariniers, armés du pistolet, debout dans la tourelle des engins les plus
proches (3).
Dans les formations défilant à cheval, la garde est composée de deux sous-officiers, armés du sabre, encadrant le
porte-étendard.
La garde du drapeau (ou étendard) se met en marche, s'arrête, exécute des évolutions d'ordre serré et des
mouvements de maniement d'arme, le plus souvent aux ordres du porte-drapeau (ou porte-étendard). Toutefois,
lorsqu'elle a pris place dans un dispositif d'ensemble pour une prise d'armes, elle exécute les mouvements de
maniement d'arme commandés directement par le commandant des troupes, ainsi que les évolutions ordonnées par
cette autorité, dans la mesure où ces évolutions ne peuvent avoir pour effet de modifier sa propre formation.
Article 2
A pied ou en véhicule non blindé, le porte-drapeau (ou porte-étendard) tient le drapeau (ou étendard) légèrement
incliné, le bras droit plié, le coude droit au contact du corps, le talon de la hampe à la hanche droite.
En véhicule blindé, le porte-drapeau (ou porte-étendard) tient le drapeau (ou étendard) vertical, le talon de la hampe
étant engagé dans une douille fixée sur le côté droit de la tourelle.
En position de repos, le porte-drapeau (ou porte-étendard) tient le drapeau (ou étendard) vertical, le talon de la hampe
posé à terre.
Pour rendre les honneurs au Président de la République, le porte-drapeau (ou porte-étendard) incline l'emblème
(drapeau ou étendard) devant lui en allongeant le bras droit de toute sa longueur, sans que le talon de la hampe soit
posé à terre.
Cette position est prise à six pas du Président de la République et conservée jusqu'à ce que le Président ait dépassé
le drapeau (ou étendard), ou ait été dépassé par lui, de six pas.
Article 3
Troupes à pied
Lorsque le drapeau (ou étendard) doit participer à une prise d'armes, les honneurs lui sont rendus dans les conditions
suivantes :
Les troupes et éventuellement la musique sont rassemblées en ligne. Un intervalle de vingt pas est laissé libre pour le
drapeau (ou étendard) et sa garde entre la place de l'officier commandant la formation et la première unité.
La garde va chercher le drapeau (ou étendard). Lorsqu'il apparaît, l'officier commandant la formation fait présenter les
armes.
Le drapeau (ou étendard) et sa garde se placent alors en face de la troupe à quarante pas environ du front de celle-ci.
La garde présente les armes. L'officier commandant la formation s'avance à six pas devant le drapeau (ou étendard),
le salue et commande Au drapeau (ou A l'étendard).
Les tambours battent, les clairons (ou trompettes) sonnent Au drapeau (ou A l'étendard). S'il y a une musique, elle joue
le refrain de l'hymne national. Tous les officiers et chefs de section (ou peloton) saluent ; les sous-officiers et officiers
mariniers sans troupes saluent également.
Après l'exécution des sonneries et éventuellement du refrain de l'hymne national, le drapeau (ou étendard) et sa garde
gagnent la place qui leur a été réservée dans le dispositif (4). L'officier commandant la formation fait alors reposer les
armes.
A la fin de la prise d'armes, avant que le drapeau (ou étendard) soit reporté dans le bâtiment où il doit être déposé, les
honneurs lui sont rendus selon un cérémonial analogue, soit par toutes les troupes, soit par une compagnie (escadron
ou batterie) d'honneur et éventuellement la musique.
Avant la prise d'armes, les honneurs peuvent être rendus au drapeau (ou étendard) :
Soit dans une emprise militaire : les dispositions prévues ci-dessus sont appliquées intégralement, les troupes, le
drapeau (ou étendard) et sa garde gagnant ensuite l'emplacement de la prise d'armes à pied ou en véhicule ;
Soit hors d'une emprise militaire, généralement sur un emplacement voisin de celui de la prise d'armes : les troupes
ayant gagné antérieurement cet emplacement, le drapeau (ou étendard) et sa garde s'y présentent ; dès leur arrivée,
les dispositions prévues ci-dessus sont appliquées.
Après la prise d'armes, les honneurs sont rendus au drapeau (ou étendard) selon un cérémonial analogue :
Soit au quartier, si les troupes y retournent en même temps que le drapeau (ou étendard).
Article 4
Troupes en véhicule
Lorsque le drapeau (ou étendard) doit participer à une prise d'armes, les honneurs lui sont rendus dans les conditions
suivantes :
1. Pied à terre. Les formations qui défilent en véhicule rendent le plus souvent les honneurs au drapeau (ou étendard)
à pied, leur personnel rassemblé à proximité des véhicules.
Le déroulement général de la cérémonie est le même que celui qui a été décrit pour les troupes à pied.
Dans ce cas, l'officier commandant la formation, tous les officiers et chefs de section (ou peloton), les tambours,
clairons (ou trompettes) et éventuellement la musique mettent pied à terre. Le drapeau (ou étendard) et sa garde se
présentent en véhicule. Le déroulement général de la cérémonie est le même que celui qui a été décrit pour les
troupes à pied.
Le personnel resté sur les véhicules rend les honneurs en prenant la position du garde-à-vous, assis ou debout.
Chapitre II
Article 5
Dans les emprises et camps militaires des armées de terre et de l'air, de la gendarmerie et des formations rattachées,
les couleurs nationales sont hissées et rentrées chaque jour aux heures fixées par le commandant d'armes.
Les honneurs sont rendus par un détachement d'effectif variable désigné à cet effet.
Un gradé et un soldat (5), sans arme, sont chargés de hisser et de rentrer le pavillon. Ils sont dans la même tenue que
la troupe qui rend les honneurs et portent la même coiffure qu'elle.
Quelques minutes avant l'heure prescrite, le gradé et le soldat désignés viennent au pas cadencé se placer de part et
d'autre du mât. Le gradé porte le pavillon sur les avant-bras horizontaux, coudes pliés, bras joints au corps. Le soldat
fixe le pavillon à la drisse et se tient prêt à la manoeuvrer (6).
En même temps, la troupe qui doit rendre les honneurs se forme en ligne face au mât.
Une minute avant l'heure prescrite, le chef de la troupe commande le garde-à-vous, fait présenter les armes, puis
commande :
A l'heure prescrite, il commande : Envoyez. Le clairon sonne Au drapeau (ou le trompette A l'étendard) pendant que le
soldat hisse lentement le pavillon jusqu'au sommet du mât. Au début du mouvement, le gradé veille à ce que le
pavillon ne touche pas terre. Si une musique est présente, elle joue le refrain de l'hymne national après la sonnerie Au
drapeau (ou A l'étendard).
Les militaires qui se trouvent aux environs immédiats font face au pavillon, prennent la position du garde-à-vous,
saluent ou présentent l'arme selon le cas.
Le déroulement général de la cérémonie et les commandements sont les mêmes que pour hisser les couleurs.
Le gradé et le soldat désignés sont placés de part et d'autre du mât. Le soldat se tient prêt à manoeuvrer la drisse.
Au commandement Envoyez, le soldat descend lentement le pavillon. Le gradé le reçoit en veillant à ce qu'il ne touche
pas terre. Le soldat le détache de la drisse puis aide le gradé à le plier.
A la fin de la cérémonie, les deux militaires du rang quittent le mât au pas cadencé, le gradé portant le pavillon sur les
avants-bras horizontaux, coudes pliés, bras joints au corps.
Article 6
A bord des bâtiments de la marine nationale et dans les organisations à terre de la marine, la cérémonie se déroule
dans les conditions fixées par le règlement particulier en vigueur dans la marine.
Article 7
Au commandement Envoyez, le pavillon national est hissé jusqu'au sommet du mât, puis redescendu, dans les
conditions habituelles, jusqu'à ce que les longueurs de la drisse au-dessus et au-dessous du pavillon national soient
dans le rapport de 1/3 au dessus et 2/3 au dessous.
Au commandement Attention pour les couleurs, le pavillon national est hissé jusqu'au sommet du mât, puis
redescendu dans les conditions habituelles au commandement Envoyez.
Chapitre IV : Remise d'un drapeau ou d'un étendard des armées et des formations rattachées
Article 8
Le drapeau (ou étendard) est remis soit par le Président de la République, soit, en son nom, par le ministre de la
défense ou l'autorité qu'il délègue à cet effet, au cours d'une prise d'armes à laquelle participe l'ensemble du personnel
de la formation, à l'issue de la revue des troupes.
Pendant la revue des troupes, la garde du drapeau (ou de l'étendard) est placée à droite des troupes et à gauche du
commandant de la formation. Le drapeau (ou l'étendard) enroulé autour de sa hampe, est tenu par un officier, désigné
par le commandant de la formation, placé à côté des autorités qui assistent à la prise d'armes :
A l'issue de la revue, les troupes étant au garde-à-vous, l'autorité qui va remettre l'emblème (drapeau ou étendard)
appelle le commandant de la formation concernée. Celui-ci, suivi de la garde du drapeau (ou de l'étendard), vient se
placer à six pas de l'autorité, à laquelle il fait face. La garde s'immobilise à six pas derrière lui.
La garde présente les armes, aux ordres du porte-drapeau (ou porte-étendard). Les troupes sont mises au Présentez
armes par le commandant des troupes, qui fait ensuite ouvrir le ban.
L'autorité prononce la formule suivante : Untel (grade et nom du commandant de la formation), nous vous confions ce
drapeau (ou cet étendard), puis s'avance vers le commandant de la formation et lui remet l'emblème (drapeau ou
étendard).
La remise est suivie d'un défilé de la formation devant son drapeau (ou étendard) ; pendant le défilé, la garde reste au
Portez armes ou, le cas échéant, à l'arme sur l'épaule.
(1) Dans les écoles, le porte-drapeau (ou porte-étendard) et la garde du drapeau (ou étendard) peuvent être choisis
parmi les élèves. Les formations de la gendarmerie nationale constitueront la composition du second rang de la garde
selon la nature de leurs effectifs.
(2) Sauf pour certaines écoles d'officiers ou d'élèves officiers dotés de sabres ou d'épées.
(3) Elle peut être supprimée si le porte-drapeau (ou porte-étendard) n'est pas appelé à mettre pied à terre au cours de
la cérémonie.
(5) Le mot gradé désigne un caporal ou un caporal-chef. Pour les formations où il n'y a pas de militaires du rang, lire :
deux sous-officiers.
(6) Il peut être recommandé de procéder, au préalable, à un essai de fonctionnement de la drisse et de la poulie.
TABLEAU I
A.-En métropole
Membres du Gouvernement.
Ambassadeurs de France.
C.-Dans les Etats indépendants qui ont signé avec la France des accords de coopération technique en
matière militaire et culturelle
-le groupe est d'un sous-officier ou d'un officier marinier et de neuf militaires du rang.
(b) Sous réserve de dispositions spéciales qui pourraient être prises en application de l'article 11 du
présent décret, quatrième alinéa.
1. Maréchal de France, amiral de France. Effectif fixé par Les troupes défilent
instructions spéciales devant le cercueil.
du Gouvernement.
Membre du Conseil supérieur de l'armée de terre, de la
marine, de l'armée de l'air et de la gendarmerie et
organismes correspondants pour le service de santé des
armées, le service des essences des armées et la direction
générale de l'armement.
4. Officiers généraux n'exerçant pas de commandement. Officier supérieur et une compagnie (ou
escadron ou batterie d'artillerie).
5. Militaire n'appartenant pas à une formation ou dont les Les honneurs sont, en
obsèques ont lieu en dehors de la garnison de sa principe, rendus au
formation : lieu du décès.
Toutefois, en cas de
transfert du corps
Officier Un officier, un sous- dans un autre lieu que
officier ou officier celui du décès et dans
marinier, neuf le cas de rapatriement
militaires du rang. des dépouilles de
militaires décédés au
cours d'hostilités à
Sous-officier ou officier marinier : Un sous-officier ou l'extérieur de la
officier marinier, cinq métropole, un piquet
militaires du rang. d'honneur est
toujours fourni au lieu
d'inhumation. Lorsque
Militaire du rang : Un sous-officier ou ce lieu est une ville de
officier marinier, garnison, la
quatre militaires du composition du piquet
rang. d'honneur est la
même que celle fixée
à l'alinéa 5 ci-contre.
6. Militaire tué à l'ennemi ou décédé des suites de ses Même composition
blessures ou par accident survenu en service. que pour les militaires Dans le cas contraire,
exerçant un des députations sont
commandement ou envoyées pour
appartenant à une assister aux
formation (al. 2 et 3 ci- inhumations, à la
dessus). demande des
autorités ou, le cas
En cas d'inhumation échéant, des familles ;
collective, le piquet elles sont au minimum
d'honneur peut être de trois militaires dont
porté à l'effectif d'une un sous-officier ou
compagnie. officier marinier.
Règles générales
1. Les visites individuelles prévues par le présent décret et par les décrets et arrêtés relatifs aux cérémonies publiques,
préséances et honneurs sont dénommées visites officielles.
Elles sont obligatoires. L'autorité militaire qui est appelée à les recevoir ne peut s'en dispenser.
2. Les visites officielles individuelles sont faites dans la tenue fixée par les dispositions particulières à chacune des
forces armées et des formations rattachées. Toutefois, quand une troupe est en déplacement, les visites peuvent être
effectuées dans la tenue prévue pour ce déplacement.
3. Dans le cas où les visites doivent être rendues, les officiers généraux et le commandant d'armes le font en personne
lorsque la visite leur a été faite par un officier général ; pour les autres visites officielles, ils ont la faculté de déléguer un
des officiers ou assimilés placés sous leurs ordres directs, pourvu que cet officier ou assimilé soit lui-même d'un grade
au moins égal à celui de l'officier qui a fait la première visite.
Tous les autres officiers rendent en personne les visites officielles qu'ils ont reçues.
Article 2
du commandement ou d'emploi
Les officiers généraux, les commandants de formation ou de détachement venant prendre possession d'un
commandement ou d'un emploi dans une garnison font une visite au commandant d'armes s'ils sont d'un grade ou d'un
rang égal ou inférieur au sien. S'ils sont d'un grade ou d'un rang plus élevé, ils l'avisent dès leur arrivée. Dans les
mêmes circonstances, les officiers dénommés ci-dessus doivent, dès leur arrivée, faire une visite aux officiers sous les
ordres directs desquels ils sont placés.
Dans un port militaire, l'officier général prenant le commandement d'une force maritime doit une visite aux officiers
généraux exerçant un commandement maritime à compétence territoriale qui sont d'un grade égal ou supérieur au
sien ; il reçoit la visite des officiers généraux exerçant un commandement maritime à compétence territoriale qui sont
d'un grade inférieur au sien ; si la prise de commandement n'a pas lieu dans le port militaire où la force maritime
séjourne habituellement, ces visites sont effectuées la première fois qu'elle y revient.
Article 3
1. Les officiers ou assimilés arrivant dans une garnison pour y accomplir une mission intéressant le commandant
d'armes, ou en rapport avec le service de garnison, lui font une visite s'ils sont d'un grade ou d'un rang égal ou inférieur
au sien. Sous la même condition, ils font une visite aux commandants de formation que cette mission concerne.
S'ils sont d'un grade ou d'un rang plus élevé, ils avisent, suivant le cas, le commandant d'armes, les commandants de
formation intéressés.
2. Les visites à faire par les membres du contrôle général des armées à leur arrivée dans une garnison sont fixées par
des instructions ministérielles particulières. Toutefois, quelle que soit la durée de leur séjour dans une garnison, les
membres du contrôle général des armées en mission ont l'obligation d'en aviser le commandant d'armes.
Des visites sont échangées entre les officiers généraux de marine arrivant dans un port de la métropole ou d'une
collectivité d'outre-mer et les officiers généraux des armées de terre ou de l'air en service ou en mission dans ce port.
Les commandants de force maritime ou de bâtiment isolé, arrivant dans un port non militaire pour un séjour de plus de
deux jours, échangent des visites avec les officiers des armées de terre ou de l'air commandants d'armes.
La première visite est faite par l'officier de grade inférieur ; à égalité de grade, la visite est faite par l'arrivant.
Si l'officier de marine arrivant doit recevoir le premier la visite, il envoie un officier aux officiers généraux et
commandants d'armes concernés pour les informer de son arrivée et convenir du jour et de l'heure des visites qui lui
sont dues.
Ces visites doivent être rendues dans les vingt-quatre heures. Elles ne sont pas renouvelables pendant un délai d'un
an.
Article 4
1. Les règles générales précisées à l'article 1er sont appliquées pour ces visites.
Toutefois, les officiers généraux rendent également en personne les visites qui leur ont été faites par un commandant
de bâtiment de guerre étranger, lorsque celui-ci est capitaine de vaisseau.
Tous les autres officiers de chacune des armées françaises rendent en personne dans les vingt-quatre heures les
visites officielles qu'ils ont reçues des armées, marines et forces aériennes étrangères.
Lorsqu'un détachement étranger arrive dans une garnison, il y est reçu dans les conditions fixées par le commandant
d'armes, qui prend par ailleurs toutes mesures en vue d'assurer la sécurité du matériel et du personnel ainsi que leur
logement.
Lorsque des bâtiments de guerre étrangers, à leur arrivée dans un port ou sur une des rades du littoral, saluent le
pavillon national, ce salut est rendu dans les conditions déterminées par le commandant d'armes, coup pour coup,
Cette procédure n'intéresse que les ports ou rades équipés pour rendre ce salut ; les forts ou batteries chargés de
rendre les salves ont le pavillon français hissé à la tête du mât.
Lorsqu'un détachement aérien ou un aéronef étranger atterrit sur un terrain d'aviation, il y est reçu dans les conditions
fixées par le commandant d'armes-ou par le commandant de base, lorsque le terrain se trouve dans une base
aérienne de l'armée de l'air ou une base d'aéronautique navale-, qui prend par ailleurs toutes mesures en vue
d'assurer la sécurité du matériel et des membres de l'équipage ainsi que leur logement.