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Organismes dépendant du ministre

Pour exercer ses attributions, le ministre de la Défense a à sa disposition des experts techniques qu’il consulte pour
l’aider dans la prise des décisions ou pour lui permettre d’appliquer les mesures décidées. 
 Certains organismes entourant le ministre, participent au rayonnement du ministère vers le grand public et celui des
spécialistes de la défense.

Affichage par ordre alphabétique.

Bureaux enquêtes accidents défense (BEAD)


Le Bureau enquêtes accidents Défense - transport terrestre (BEAD-TT),  le Bureau enquêtes accidents Défense - mer
(BEAD-mer) et le Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l'aéronautique d'État (BEA-É)  sont trois organismes
distincts et indépendants directement attachés au ministre des armées. Ils sont chargés de mener les enquêtes
techniques et de sécurité selon leur domaine de compétence.  Conduites dans un objectif de sécurité, ces enquêtes sont
à différencier des enquêtes judiciaires et de commandement.

Le bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État (BEA–É, anciennement BEAD-air) est un
service à compétence nationale. Il est chargé de conduire les enquêtes de sécurité relatives aux accidents et
incidents aériens graves impliquant les aéronefs de l’État. Son champ d’action est interministériel et s’applique
aux flottes du ministère des armées (aéronefs exploités par la DGA et par les trois armées), du ministère de
l’intérieur (moyens aériens de la gendarmerie nationale et de la sécurité civile) et du ministère du budget
(aéronefs de la douane). Il s’inscrit dans une dynamique permanente de prévention en matière de sécurité
aérienne, sans détermination de fautes ou de responsabilités. Les enquêtes conduites font l’objet d’un rapport
ayant vocation à être rendu public. L’objectif de ce rapport consiste à identifier les causes d’un événement et de
formuler, si nécessaire, des recommandations de sécurité.

Selon les termes du décret n°2018-346 du 9 mai 2018, le nom du BEAD-air a été modifié. Le bureau s’appelle
désormais Bureau Enquêtes Accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État ou BEA–É.

 Le BEAD-TT est un service à compétence nationale placé auprès de l’inspecteur général des armées -Terre (IGAT). Il
conduit les enquêtes techniques lors d’accidents ou incidents concernant les véhicules spécifiques de transport terrestre
(routier, ferroviaire ou fluvial y compris plongeurs en lacs ou fleuves) appartenant au Ministère de la défense, quel que
soit l’armée ou le service d’appartenance.

Le BEAD-mer est un service à compétence nationale placé auprès de l’inspecteur général des armées - Marine (IGAM).
Il est chargé des enquêtes techniques relatives aux événements de mer affectant des bâtiments des forces armées quel
que soit l’endroit où ils se trouvent, aux accidents de plongée subaquatique en mer pour tout organisme dépendant du
ministère de la défense et aux enquêtes relatives aux navires militaires étrangers impliqués dans un événement de mer
dans les eaux intérieures ou territoriales françaises.  Il a vocation à recueillir, exploiter et diffuser les informations
relatives aux pratiques et aux enseignements de retour d’expérience sur ces événements.

Bureau des officiers généraux (BOG)


Le bureau des officiers généraux (BOG) est chargé de l’administration de l’ensemble des officiers généraux (OGx), à
l’exception des contrôleurs généraux des armées, des administrateurs généraux des affaires maritimes, des professeurs
de l’enseignement maritime, des officiers généraux du corps technique et administratifs des affaires maritimes et, depuis
la mise en œuvre de la loi n° 2009-971 du 3 août 2009 relative à la gendarmerie, des officiers généraux de gendarmerie
en activité.

Créé en 1966, le bureau des officiers généraux (BOG) est un organisme d’administration centrale, rattaché directement
au ministre de la défense. Ses attributions et son organisation sont définies par l’arrêté du 25 avril 2007. Au vu de ces
dispositions réglementaires, le BOG est responsable de l’administration des officiers généraux des armées et formations
rattachées ; plus concrètement, le BOG :administre et participe à la gestion des officiers généraux en 1re section ; - gère
les officiers généraux en 2ème section.

Conseiller direct du ministre, le bureau des officiers généraux est chargé du règlement des affaires et de la préparation
des mesures individuelles concernant les officiers généraux. Il participe également à toutes les études relatives à cette
population (statut, rémunération, …) afin d’y apporter son expertise. Ainsi, le BOG est en relation constante avec les
membres du cabinet du ministre, les hautes autorités de la défense telles que les chefs d’état-major ou directeurs
centraux mais également avec des structures externes au ministère de la défense telles que l’Etat-major particulier de la
Présidence de la République et les services du Premier ministre. Afin de compléter sa sphère d’action au profit des
officiers généraux , le bureau des officiers généraux dispose de la mission de retour à la vie civile des officies généraux
(MIRVOG) dont la mission est d’élaborer et de mener les actions nécessaires à l’accompagnement vers l’emploi des
officiers généraux.

HISTORIQUE DU BUREAU DES OFFICIERS GÉNÉRAUX  

Antérieurement à la Ve République, la gestion individuelle et collective des officiers généraux relevait des "directions
techniques du personnel militaire" de chacune des armées. Ainsi, jusqu'au début des années 60, les directions
techniques des armées, qui ont reçu une délégation ministérielle, restent sous la responsabilité de leurs chefs d'état-
major respectifs et préparent les actes de gestion qui sont présentés en Conseil des ministres. La mise en œuvre de la
Constitution du 4 octobre 1958 – et notamment son article 13 qui confirme le pouvoir de nomination « aux emplois civils
et militaires de l’Etat » du Président de la République (par décret en Conseil des ministres) – ainsi que probablement
aussi la volonté politique d’un contrôle plus strict des nominations liée au contexte historique vont progressivement
conduire à la centralisation de la gestion des officiers généraux.

De fait, l'instruction ministérielle n° 18229/MA/CM du 29 mai 1961 prévoit le rattachement au cabinet du ministre, aux
ordres du chef du cabinet militaire, des « anciens bureaux ou sections d’officiers généraux qui fonctionnaient auprès des
délégués ministériels pour les 3 armées », ceux-ci restant néanmoins implantés auprès de leurs chefs d'état-major
respectifs. Les dispositions de cette instruction ne concerneront pas les ingénieurs militaires généraux des corps des
directions techniques relevant du délégué ministériel pour l’armement, ni les contrôleurs généraux.

Le 28 février 1964, le ministre des armées (Pierre Messmer) décide de rattacher au bureau des officiers généraux
"Terre", l'administration des officiers généraux de la gendarmerie et des services communs.

Le 2 juin 1965, il est décidé le regroupement de l’ensemble des bureaux au 16 rue Saint-Dominique, dans la « Cour de
la Lionne », auprès du chef du cabinet militaire. Mais c’est l’instruction n° 4153/MA/CM du 18 février 1966 qui scelle
l'acte de naissance du Bureau des Officiers Généraux des Armées (B.O.G.A.). A compter du 1er mars 1966 et sous
l’autorité du chef du cabinet militaire, il sera désormais chargé de « l’administration des officiers généraux des trois
armées, de la gendarmerie, des services communs, ainsi que des ingénieurs généraux des corps des directions
techniques[1] relevant du délégué ministériel pour l’armement ».

Ainsi, sous la conduite de son premier chef, le Colonel NESA, le Bureau des Officiers Généraux des Armées est
organisé en trois sections : - une section "Terre-Gendarmerie" ; - une section "Marine-Services communs" ; - une section
"Air-Armement". Par décret n° 771343 du 6 décembre 1977 portant organisation de l'administration centrale du ministère
de la défense, le Bureau des Officiers Généraux des Armées (B.O.G.A.) devient Bureau des Officiers Généraux (B.O.G.)
et est rattaché directement au ministre de la défense (Yvon Bourges) et non plus à son chef du cabinet militaire.

Début 1992, il est décidé d'installer le bureau des officiers généraux dans des locaux mieux adaptés et il rejoint le
bâtiment du 12 rue Saint-Dominique, (face à l'église Sainte-Clotilde) où il est encore installé actuellement.

Depuis, le bureau des officiers généraux a connu peu d'évolutions, jusqu'en 2005, année au cours de laquelle est créée
la mission pour le retour à la vie civile des officiers généraux (M.I.R.V.O.G.) qui lui est directement rattachée et qui est
installée au sein de la caserne de Reuilly.  Quatre corps d'ingénieurs généraux relevaient alors du Délégué Ministériel
pour l'Armement :
 la Direction Technique des Armements Terrestres ;
 la Direction Technique des Constructions Aéronautiques ;
 la Direction Technique des Constructions Navales ;
 la Direction des Poudres.

Commission armées-jeunesse (CAJ)
La commission Armées-Jeunesse est un organisme de réflexion et d’action placé auprès de la  Ministre des
Armées destiné à favoriser la connaissance entre les armées et les jeunes.

Mission Elle contribue à promouvoir l'esprit de défense, préparer les jeunes à leur responsabilité de citoyen et
resserrer les liens entre la communauté nationale et les armées. L’action de la Commission se décline en trois piliers,
elle est un centre de réflexion et de propositions, elle organise des événements au profit de la jeunesse et elle
pilote des stages et des contrats visant à offrir une première expérience dans le monde de la défense. Ainsi, elle est
un lieu unique de dialogue entre des organismes aux sensibilités très différentes, un centre de réflexion sur les
questions relatives aux jeunes et aux armées, un organisme de propositions au profit du ministre des armées et une
structure opérationnelle d'action au profit des jeunes (contrat armées-jeunesse, Prix armées-jeunesse, journées sport
armées-jeunesse, événements autour de thèmes à caractère éducatif ou mémoriel).
Elle compte, en 2017, 91 membres : 62 associations professionnelles ou familiales, syndicats et mouvements de
jeunesse ou d’étudiants; 16 ministères, délégations interministérielles, ; 13 organismes du Ministère des Armées

Son fonctionnement La commission est présidée depuis 2016 par le Directeur du Service National et de la
Jeunesse. Elle est animée par un secrétariat général permanent chargé de l’organisation et de la conduite des
différentes activités. Son fonctionnement, au profit de ses membres, est défini par une charte.

Contrôle général des armées (CGA)


En veillant à l'exacte application des textes législatifs et réglementaires et en s'attachant au respect des droits des
personnes comme à la bonne utilisation des deniers de l'État, le contrôle général des armées assure de façon
permanente la sauvegarde des responsabilités du ministre. Il contribue, par ailleurs, à maintenir la cohérence des
actions des diverses administrations centrales et à garantir une application rigoureuse des décisions prises au plus haut
niveau.

Les « missions d’inspection, de contrôle, d’audit, d’étude, de conseil et d’évaluation », qu’il réalise s’exercent
sur tous les organismes placés sous l’autorité ou la tutelle du ministre de la défense. Dans ce cadre, le CGA
s’intéresse notamment aux traités européens et internationaux, à l’organisation du ministère de la défense, à la
programmation et à la gestion financière, aux opérations d’investissement, et particulièrement aux opérations
d’armement et d’infrastructure, au maintien en condition opérationnelle des équipements, aux activités de soutien de
l’homme en opération et en métropole, aux questions immobilières, aux ressources humaines civiles et militaires, à la
modernisation des processus et aux systèmes d’information, à l’activité des opérateurs et des établissements publics.

A ce titre, il analyse la régularité des actions conduites par les armées et services placés sous l’autorité du ministre ; il
contrôle la performance des organisations ; il vérifie l’opportunité des décisions prises, la pertinence des solutions
apportées aux problèmes rencontrés et, le cas échéant, soumet au ministre des propositions de réforme.

Conseil général de l'armement (CGArm)


Le Conseil Général de l’Armement (CGARM), organisme du ministère de la défense, est présidé par le Ministre auquel il
est directement rattaché. Il comprend, outre le président et le vice-président, des membres de droit et des membres
titulaires, nommés par le ministre de la défense. Le CGARM dispose par ailleurs d’une structure permanente composée
d'un secrétariat général et trois sections. Créé en 1988, par André Giraud, alors ministre de la défense, les missions et
l’organisation du conseil général de l’armement ont été redéfinies en 1999. Le décret 99-937 du 4 novembre 1999
institue auprès du ministre de la défense un conseil général de l’armement compétent pour donner des avis sur les
questions relatives à l’armement. Il élargit les attributions du Conseil et crée une structure permanente placée sous
l’autorité d’un  vice-président. Les modalités d’organisation et de fonctionnement ainsi que la composition du Conseil
sont définies par arrêtés ministériels. Les membres titulaires sont nommés par le ministre de la défense pour une durée
de 3 ans renouvelable.

Conseil supérieur interarmées (CSI)


Des conseillers sont mis à la disposition du ministre de la Défense en vue d'accomplir tous travaux ou missions que le
ministre estime utiles. Ils portent l'appellation de conseillers du Gouvernement pour la défense. Ils sont choisis parmi les
officiers généraux ayant reçu rang et appellation de général de corps d'armée ou d'armée, de général de corps aérien ou
d'armée aérienne, de vice-amiral d'escadre ou d'amiral, d'ingénieur général hors classe ou d'ingénieur général de classe
exceptionnelle. Leur nomination à ces emplois est prononcée par décret pris en conseil des ministres sur proposition du
ministre de la Défense, pour une période qui ne peut excéder un an. Elle est renouvelable. Les conseillers du
Gouvernement pour la Défense cessent d'exercer leurs fonctions lorsqu'ils atteignent la limite d'âge de leur grade.

Le Conseil supérieur interarmées est consulté par le ministre de la Défense pour l'avancement aux grades d'officier
général de chacune des trois armées. Il peut être consulté par le ministre ou le Chef d'État-Major des armées sur les
sujets d'ordre général à caractère interarmées ou sur toute autre question, à l'exclusion des questions relatives à
l'exercice du pouvoir disciplinaire. Le ministre de la Défense peut inviter à siéger à titre consultatif toute personnalité
militaire ou civile en raison de sa compétence sur les questions soumises à l'examen du Conseil supérieur interarmées.
Conseil supérieur de la réserve militaire (CSRM)
Les citoyens concourent à la défense de la Nation. Ce devoir peut s'exercer par une participation à des activités
militaires dans la réserve. Dernière étape d’un parcours continu qui débute avec l'enseignement de défense et
se poursuit avec la participation au recensement et à la journée défense citoyenneté (JDC), la réserve militaire
permet à tout Français, dès l'âge de 17 ans, d'exercer son droit à contribuer à la défense de la Nation. Elle a
pour objet de renforcer les capacités des forces armées dont elle est une des composantes à part entière,
d'entretenir l'esprit de défense et de contribuer au maintien du lien entre les forces armées et la société civile. 

D'une réserve de masse à une réserve d'emploi structurée


De la troisième république (1871) jusqu'à la suspension de la conscription par la loi de 1997, la réserve a fonctionné
selon les principes d'une réserve de masse constituée des anciens appelés du contingent. Elle représentait des effectifs
considérables (environ 3 millions de réservistes en 1993) et contribuait fortement à la défense du pays. 600 000
réservistes ont répondu à l'appel le jour de la mobilisation générale pour la première guerre mondiale. 10 000 officiers de
réserve ont été faits prisonniers pendant les mois de mai et juin 1940. La réserve militaire était intimement liée à toute la
population française qui lui vouait une estime méritée.  L’évolution du contexte stratégique et, par voie de conséquence,
des missions confiées aux forces armées, ont entraîné une refonte de notre appareil de défense caractérisée par la
réduction du format des armées, la professionnalisation des forces et la suspension du service national obligatoire en
1997. En 1999, le concept de réserve mobilisable en temps de guerre a été remplacé par un concept de réserve
d’emploi structurée selon les besoins de la défense et de la sécurité. La rénovation de la réserve militaire est concrétisée
par la loi du 22 octobre 1999 et la loi du 18 avril 2006, intégrées dans le Code de la Défense. Elle est constituée
d'une réserve opérationnelle, comprenant les volontaires qui ont souscrit un engagement à servir dans la réserve
opérationnelle (réserve opérationnelle de premier niveau) et les anciens militaires soumis à une obligation de
disponibilité durant les cinq années suivant leur départ de l'Institution (réserve opérationnelle de deuxième niveau), ainsi
que d'une réserve citoyenne comprenant des volontaires agréés. D'obligation légale, le service dans la réserve devient
un volontariat de service. L'objectif est de bénéficier d'une réserve opérationnelle en mesure de fournir aux forces
d'active les renforts nécessaires pour accroître leur capacité dans les différentes fonctions et remplir des missions sur le
territoire national en substitution du personnel d'active, fortement sollicité sur les théâtres d'opérations extérieurs. En
2008, la réserve opérationnelle de premier niveau est constituée de 60 000 volontaires ayant souscrit un engagement à
servir dans la réserve.

La réserve militaire, une nécessité pour la défense et la sécurité de demain


Le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 donne une nouvelle impulsion à la réserve militaire,
souhaitée moins nombreuse, mieux formée et plus intégrée dans le dispositif militaire. Elle est un atout dans la sécurité
demain. Le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013 confirme et renforce les ambitions pour la réserve.
La réserve opérationnelle est un renfort indispensable aux forces armées pour qu'elles remplissent l'ensemble de leurs
missions, notamment sur le territoire national ou en cas de crise. Elle constitue une partie intégrante du nouveau modèle
d'armée. Les missions confiées à la réserve sur le territoire national doivent continuer à être développées. Il devient
important de concilier les deux piliers que sont le renfort opérationnel (la réserve opérationnelle) et le lien entre les
forces armées et la société civile (la réserve citoyenne, dont l’appellation a été modifiée en 2016 afin d’éviter toute
confusion avec la réserve citoyenne de l’éducation nationale. On parle aujourd’hui de la réserve citoyenne de défense et
de sécurité).  En dépit des objectifs revendiqués par les différentes lois de programmation militaire, le nombre de
réservistes opérationnels ne cesse de fléchir entre 2008 et 2014, principalement en raison de contraintes budgétaires.
En 2014, la réserve opérationnelle de premier niveau représente près de 55 000 réservistes (28 00 réservistes au sein
du ministère de la défense et 27 000 réservistes au sein de la gendarmerie nationale) qui effectuent en moyenne 20
jours d'activité par an au profit des forces armées.

Une nouvelle réserve pour de nouvelles menaces


La situation sécuritaire depuis janvier 2015, imposant le renforcement dans la durée des missions de protection par les
armées dans le cadre de l’opération Sentinelle et du plan Vigipirate, a mis en évidence le besoin d’accroître la
contribution de la réserve militaire à l’accomplissement de ces missions qui engagent les forces dans des volumes
inédits. La réserve militaire, partie intégrante des forces armées, a pleinement un rôle à jouer en venant renforcer les
forces d’active dans cette nouvelle mission si importante pour la sécurité de nos concitoyens.  Conforter et dynamiser le
rôle de la réserve opérationnelle devient une impérieuse nécessité. Monsieur Jean-Yves Le Drian alors ministre de la
Défense décide de rénover la politique de la réserve militaire. Un ambitieux projet de réforme est inscrit dans la loi de
programmation militaire 2014-2019 actualisée, fondé sur un accroissement des jours d'activités (25 à 30 jours d'activité
par an), une augmentation du nombre de réservistes (de 28 000 à 40 000 réservistes) et une hausse des budgets
associés. D'ici 2018, à partir d'un vivier de 40 000 réservistes, les armées devront être en mesure d'engager chaque jour
sur le territoire national, 1 000 d'entre eux dont 800 de l'armée de terre, dans le cadre de leurs missions de protection.
La gendarmerie nationale, également fortement sollicitée, a pour objectif d'augmenter les effectifs de sa réserve
opérationnelle de 27 000 à 40 000.
Les attentats du 13 novembre 2015 ont rendu ce projet encore plus urgent et indispensable, ce qu'a souligné le chef de
l'Etat dans son discours devant le congrès réuni le 16 novembre 2015. « Je souhaite également que l’on tire mieux parti
des possibilités des réserves de la défense, encore insuffisamment exploitées dans notre pays alors que nous avons
justement ce gisement. Les réservistes sont un élément fort du lien entre l’armée et la Nation. Ils constituent les
éléments qui peuvent, demain, former une garde nationale encadrée et disponible. »

La réserve militaire, une composante de la garde nationale 


Le 22 juillet 2016, suite à l’attentat à Nice, le président de la République renouvelle son appel, en particulier à destination
des jeunes qui voudraient s’engager dans les réserves opérationnelles afin de pouvoir constituer une véritable garde
nationale. Le 28 juillet, à la suite de la présentation à l’Elysée des rapports parlementaires des sénateurs Gisèle Jourda
et Jean-Marie Bockel et des députés Marianne Dubois et Joaquim Pueyo, relatifs aux travaux portant sur la garde
nationale et sur les dispositifs citoyens du ministère de la Défense aujourd’hui ministère des Armées, la création de la
garde nationale est décidée par le chef de l’Etat. Le 13 octobre 2016, la garde nationale est officiellement créée par
le décret n°2016-1364. Le président de la République a fait le choix d’un modèle ambitieux et pragmatique, adossé à
une base existante : les réserves opérationnelles de premier niveau des armées, de la gendarmerie et la réserve civile
de la police nationale. La garde nationale répond à plusieurs objectifs : accroître la participation des réserves au
renforcement de la sécurité des Français, apporter une réponse concrète au désir d’engagement de la jeunesse et
favoriser l’union nationale et l’esprit de résilience face aux menaces actuelles.
 Télécharger la plaquette de présentation de la garde nationale
 Se rendre sur le site de la garde nationale
 Suivre l’actualité de la garde nationale sur facebook et twitter

Direction générale des relations internationales (DGRIS)


La Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) est chargée du pilotage et de la
coordination de l’action internationale du ministère et de la stratégie de défense.

Elle a pour principales missions de :


 - piloter l’action internationale du ministère des Armées, en y associant l’Etat-major des armées, la Direction générale
de l’armement et le Secrétariat général pour l’administration ;
 - coordonner, au sein du ministère des Armées, la préparation et l’actualisation du Livre blanc sur la défense et la
sécurité nationale ;
 - piloter les travaux de prospective stratégique du ministère des Armées et animer, dans son champ de compétence, les
relations avec le monde universitaire et les instituts de recherche ;
 - piloter et coordonner l’action internationale du ministère en matière de relations bilatérales avec les Etats étrangers ;
 - contribuer à la définition des positions de la France au sein des organisations internationales traitant des questions de
défense ;
 - définir la stratégie d’influence internationale du ministère des Armées ;
 - élaborer des études et des propositions en matière de stratégie de défense ;
 - suivre la planification de défense et veiller, en liaison avec le chef d’état-major des armées, le délégué général pour
l’armement et le secrétaire général pour l’administration, à l’articulation entre la stratégie de défense et ses évolutions et
la programmation militaire ;
 - piloter l’action du ministère dans le domaine de la lutte contre la prolifération, de la maîtrise des armements et du
désarmement et proposer les orientations en matière de contrôle des exportations de matériels de guerre ;
 - assurer l’interface avec les autres ministères pour les questions touchant à l’action internationale du ministère des
Armées.

La Direction générale des relations internationales et de la stratégie comprend une direction et trois services :
 - la direction stratégie de défense, prospective et contre-prolifération ;
 - le service Europe, Amérique du Nord et action multilatérale ;
 - le service des questions régionales ;
 - le service du pilotage des ressources et de l'influence internationale.

Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE)


Près de 30 ans après sa création par le décret 82-306 du 2 avril 1982, transposé dans les articles D 3126-1 à D 3126-4
du Code de la défense, la DGSE s'inscrit dans la continuité de l'action des services de renseignement extérieurs qui l'ont
précédée. Ainsi, c'est en 1940, alors en exil à Londres, que le général de Gaulle crée le service de renseignement de la
France Libre qui deviendra, dès 1942, le Bureau Central de Renseignement et d'Action (BCRA), qui deviendra
successivement la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS) puis la Direction Générale des Etudes et
Recherches (DGER). Dans le contexte de guerre froide, le Conseil des ministres du 28 décembre 1945 décide la
dissolution de la DGER et son remplacement par le Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage
(SDECE), placé sous le contrôle direct des services de la Présidence du Conseil. Le colonel Dewavrin (alias « Passy »),
ancien chef du BCRA, en prend la direction. Passé sous tutelle du ministère de la Défense dans les années 60, le
SDECE est dissout le 2 avril 1982 et remplacé par la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE). Depuis le
décret 2009-1657 paru au Journal Officiel le 24 décembre 2009 (relatif au Conseil de défense et de sécurité nationale),
le lieu de décision en matière d'orientation du renseignement se situe au niveau du chef de l'Etat. La DGSE constitue,
dans ce contexte, par son implantation et son engagement hors du territoire national, un outil unique au service des
autorités de la République ( décret 2009-1657).

La politique de déclassification des archives de la DGSE repose sur l’articulation du régime général de communicabilité
des archives publiques, tel que défini par le code du patrimoine, et le régime spécifique des documents classifiés, tel
qu’organisé par l’IG 1300. Les délais qui peuvent s’appliquer à nos archives sont de 50 ans (les documents portant
atteinte à la sécurité de la défense nationale), 100 ans (les documents pouvant porter atteinte à la sécurité de personnes
nommément désignées ou facilement identifiables) et 120 ans (après la date de naissance d’une personne nommément
désignée, ou 25 ans après son décès, pour les documents portant atteinte au secret médical). Le secret en matière de
prolifération NBC peut même conduire à la non-communicabilité définitive des fonds d’archives. Ensuite, la principale
mesure de limitation de l’accessibilité aux archives de la DGSE tient non à la communicabilité des archives mais à la
classification des documents du Service, qui conditionne leur accessibilité à un double besoin : l’habilitation et le besoin
d’en connaître. La commission des archives de la DGSE est chargée d’instruire la déclassification des archives
classifiées, décision qui relève de la seule autorité du directeur général. Le contrôle scientifique et technique des
archives de la DGSE est assuré par le service historique de la défense (SHD). La commission des archives de la DGSE
prépare la déclassification des fonds destinés à être versés au SHD et ouverts au public de la recherche.

Consulter les archives de la DGSE : en application des dispositions de l’article L.213-3 du code du patrimoine et selon
le décret n°2005-36 du 17 janvier 2005 portant création du service historique de la défense, il appartient à ce dernier «
d’assurer l’instruction des demandes de communication, par dérogation, des archives de la défense ». Toute demande
de consultation d’archives de la DGSE doit être directement adressée au Service historique de la défense.

Sont accessibles à ce jour : 


- les archives du BCRA. Elles ont été versées pour partie aux Archives nationales et en 2000 au Service historique de
la défense ;
- les archives relatives à la contribution de la France au déchiffrement de la machine « Enigma » (« le fonds Gustave
Bertrand »). Elles ont été versées au SHD en 2015 ;
- les archives relatives à la production du SDECE en Indochine. Elles ont été remises en versement au SHD en 2015.

Direction générale des systèmes d'information et de communication (DGSIC)


Les besoins de communication interne au ministère de la défense, interministériels et interalliés nécessitent un
traitement transversal des problématiques liées aux réseaux de communication, à l’architecture technique, à la sécurité
et à la gestion des systèmes d’information. C’est pour répondre à ce besoin et à la volonté politique de « renforcer la
dynamique de modernisation des systèmes d’information et de communication» qu’a été créée en 2006, la direction
générale des systèmes d’information de communication (DGSIC).

Les besoins de communication interne au ministre de la défense, interministériels et interalliés nécessitent un traitement
transversal des problématiques liés aux réseaux de communication, à l’architecture technique, à la sécurité et à la
gestion des systèmes d’information. C’est pour répondre à ce besoin et à la volonté politique de « renforcer la
dynamique de modernisation des systèmes d’information et de communication» qu’a été créée en 2006, la direction
générale des systèmes d’information et de communication (DGSIC). La DGSIC inscrit résolument son action dans une
démarche interministérielle et représente le ministre de la défense auprès de la direction interministérielle des systèmes
d’information et de communication (DISIC) créée en 2011.

La DGSIC a pour missions principales :


 de définir la politique générale du ministère de la défense pour les SIC, après concertation avec le chef d’état-major
des armées, le délégué général pour l’armement et le secrétaire général pour l’administration, et d’en contrôler
l’application ;
 d’assurer, au sein du ministère de la défense, le choix des normes, des standards et des méthodes, à des fins
d’optimisation économique et technique et pour faciliter l’interopérabilité et les échanges d’informations entre ces
systèmes ;
 de définir les orientations générales en matière de sécurité des systèmes et d’en contrôler l’application au sein du
ministère de la défense ;
 de préserver le patrimoine du ministère de la défense en matière de fréquences radioélectriques.
Délégation à l'information et à la communication de la défense (DICOD)
Elle assure la cohérence des actions d’information et de relations publiques sur la politique de défense , et contribue à
l’intégration des armées dans la Nation. Elle gère l’image des armées et leur communication à travers les médias. La
DICoD garantit la cohérence juridique et financière des organismes d’information et de communication (les services
d’informations et relations publiques des armées) placés auprès des chefs d’état-major, du délégué général pour
l’Armement et des autres directions et services du ministère de la Défense. Elle conforte la place des organismes
chargés de l’information et de la communication au sein du ministère de la Défense. Elle permet au délégué, qui a rang
de directeur d’administration centrale, et au délégué adjoint, officier général, de jouer un rôle accru dans la coordination
des actions menées par les différents organismes d’information et de communication, sur la base d’un schéma directeur
de communication du ministère de la Défense qu’elle a préparé.

Direction de la protection des installations, moyens et activités de la défense (DPID)

Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD)


Entretien avec le général de corps d’armée Jean-François Hogard, directeur du renseignement et de la sécurité
de la défense, qui présente les enjeux et explique les missions de la direction.

Quelle est la mission de la DRSD ? - La DRSD est le service de renseignement du ministère des armées
dédié à la contre-ingérence. Sa mission principale est de déceler puis d’entraver les menaces visant les armées et
les entreprises en lien avec la défense. L’esprit de la mission est condensé dans sa devise : « renseigner pour
protéger ». La réalité des missions du Service est positionnée sur l’ensemble du spectre de la contre-ingérence à savoir
la lutte contre le terrorisme, l’espionnage, la subversion, le sabotage et le crime organisé.

Membre de la communauté française du renseignement, la DRSD coordonne quotidiennement son action avec les cinq
autres services dits du « 1er cercle »*. La mission de contre-ingérence défense comporte deux volets :
-       renseigner afin d’identifier les vulnérabilités et détecter les menaces ;
-       protéger c’est-à-dire contribuer aux mesures de protection et d’entrave.
La cyber défense est intégrée de manière transverse à ces deux domaines.
Vous noterez que la DRSD a changé de nom afin qu’il soit mieux en adéquation avec nos missions.

 Quels sont les enjeux de votre service de renseignement ? - Le terrorisme est au cœur de nos
préoccupations. Comme vous le savez, les militaires sont régulièrement visés par les groupes
djihadistes. L’espionnage reste par ailleurs un sujet majeur. Le « retour des nations » est manifeste. Face à ces deux
menaces principales, la DRSD déploie ses moyens humains et techniques en France comme sur tous les théâtres
d’opérations où sont déployées les armées françaises. Par ailleurs, dans un contexte de concurrence économique
exacerbé, la protection du potentiel scientifique et technique de notre pays est un impératif que nous prenons en
compte aux côtés de nos différents partenaires. Toutes ses actions sont évidemment réalisées dans la plus grande
discrétion, condition de notre efficacité. Toutes les techniques et technologies sont utilisées.

Quels sont vos besoins en termes de recrutement ? - Actuellement la DRSD compte 1 300 personnes,
dont 22% de civils, et d’ici fin 2019, nous serons 1 600. La DRSD recherche donc de nombreux talents. Que ce soit à
Paris ou en province, la DRSD recrute des sous-officiers pour devenir agent de renseignement sur le terrain, des
officiers pour devenir analyste ou officier recherche. Elle recherche aussi des profils particuliers : spécialistes cyber,
linguistes, techniciens, psychologues... La DRSD embauche enfin des personnels dans les fonctions supports (RH,
informatique, finances, droit...). Servir à la DRSD offre de réelles opportunités de carrière quelles que soient les
catégories de personnel.

* La communauté française du renseignement est composée de 6 services parmi lesquels -outre la DRSD- : la Direction
générale de la sécurité extérieure (DGSE), la Direction du renseignement militaire (DRM), la Direction générale de la
sécurité intérieure (DGSI), la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) et le
Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN).

Direction de la sécurité aéronautique d'Etat (DSAÉ)


Inspection générale des armées (IGA)
Conseillers permanents du ministre, les inspecteurs généraux remplissent des missions d’étude, d’information et
d’inspection auprès des états-majors, de la Délégation générale de l'armement (DGA) et  de la Direction générale de la
gendarmerie nationale (DGGN), en matière de doctrine générale d'emploi et d'organisation. Ils portent notamment leur
attention sur l'aptitude des forces armées à mener des opérations interarmées. Ces missions et, le cas échéant, les
modalités de leur accomplissement sont fixées par le ministre de la Défense, éventuellement sur proposition du chef
d'État-Major des armées, du Délégué général pour l'armement, des chefs d'état-major de chacune des armées ou du
directeur général de la gendarmerie nationale. Agissant, individuellement ou collectivement, suivant les directives du
ministre, ils tirent les enseignements des inspections des forces, services et établissements ainsi que des manœuvres et
exercices nationaux ou interalliés. Ils rendent compte au ministre de leurs constatations et lui font toutes propositions
utiles. Sur décision du ministre, leurs rapports peuvent être communiqués au chef d'État-Major des armées, au délégué
général pour l'Armement, au chef d'état-major de l'armée intéressée, au directeur général de la gendarmerie nationale.

Mission PME
La mission ministérielle PME, directement rattachée au ministre, aide et conseille les PME dans leurs relations avec le
ministère en traitant les problèmes qu’elles rencontrent avec ses services. Elle peut être saisie par toute entreprise ayant
une difficulté avec un service achats. Les entités d’achat du ministère, réparties sur tout le territoire et les départements
d’outre-mer doivent respecter l’engagement de qualité de service prescrit par le ministre comportant, en particulier,
l’obligation de disposer d’un interlocuteur « entreprises » unique, élément central du dispositif de l'engagement de
service: il est chargé d'écouter, d'analyser et d'effectuer les démarches destinées à résoudre vos difficultés. Le respect
de l’engagement de service et le fonctionnement du réseau d’interlocuteurs "entreprises" sont contrôlés par la mission
ministérielle qui remet un rapport annuel au ministre. Elle participe aux travaux relatifs aux stratégies d’achats du
ministère afin que les particularités des PME soient prises en compte.

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