REPUBLIQUE GABONAISE

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STATUT PARTICULIER

DES PERSONNELS

DES FORCES DE POLICE NATIONALE

DECRET N° 000344/PR/MDNACSP

DU 23 MARS 1988

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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUBLIQUE GABONAISE

------------------- UNION-TRAVAIL-JUSTICE

MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE ----------------

DES ANCIENS COMBATTANTS,

ET DE LA SECURITE PUBLIQUE

---------------------

DECRET N° 000344/PR/MDNACSP

Portant statut particulier des personnels

Des Forces de Police Nationale

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Visa du Président de la Le président de la République

Chambre Administrative Chef de l’Etat,

De la Cour Suprême

Vu, la constitution ;

Vu les décrets n° 007/PR et n° 008/PR du 6 janvier 1987, fixant la composition

du Gouvernement, ensemble les textes modificatifs subséquents ;

Vu la loi n° 9/85 du 29 janvier 1986 portant statut général des militaires,

ensemble les textes modificatifs subséquents ;

Après avis de la Commission Consultative Permanente de la Défense Nationale ;

La Chambre Administrative de la Cour Suprême consultée ;

Le conseil des ministres entendu ;

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 DECRETE :

Article 1er : Le présent décret, pris en application de la loi portant statut général des
militaires, fixe le statut particulier des personnels des Forces de Police Nationale.

TITRE I

DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE I – GENERALITES - MISSIONS – CORPS

Article 2, Les Forces de police nationale constituent une force militaire placée sous
l’autorité du Président de la République, Chef des Armées et du Ministre de la Défense
nationale.

Elles font partie intégrante des Forces de sécurité.

Article 3, Les Forces de Police nationale ont pour missions principales :

- L’application des lois et règlements en vue du maintient et du rétablissement de l’ordre

public,
- La défense de l’intégrité territoriale,
- L’exercice de la police judiciaire administrative et militaire,
- La recherche et l’exploitation du renseignement dans le cadre de la sûreté intérieure et
extérieur de l’Etat.

En raison de leurs missions, les Forces de police nationale collaborent avec

les différents ministères, dans le cadre des lois et règlements prévoyant leur intervention.

Les Forces de Police ont compétence sur toute l’étendue du territoire national.

Article 4, Les personnels des Forces de Police nationale sont composés d’éléments
masculins et féminins.

Ils prennent rang à gauche des troupes des Forces armées gabonaises.

Article 5 : Les Forces de Police nationale comprennent les groupes de personnels

suivants :

- Les officiers de carrière ;

- Les Commissaires ayant suivi la formation donnant accès au corps des commissaires de
l’armée de Terre ;
- Les Sous-Officiers de Carrière ;
- Les Policiers servant en vertu d’un contrat ;

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- Les appelés accomplissant leur service militaire.

Les Officiers et Sous-Officiers de Carrière des Forces de Police Nationale

constituent deux corps dont les statuts sont réglementés par les dispositions des titres II
et III du présent décret.

Le corps des commissaires, les policiers servant en vertu d’un contrat et les
appelés accomplissant leur service militaire sont régis par des textes particuliers.

CHAPITRE II – DROITS ET OBLIGATIONS.

Article 6 : Les policiers doivent porter aide et assistance à toute personne en danger.

Même lorsqu’ils interviennent de leur propre initiative, en dehors des heures

de service, ils sont considérés comme étant en service.

Article 7 : Les policiers doivent résider dans la circonscription de leur poste d’affectation.

Article 8 : Les policiers sont logés gratuitement, par nécessité de service, dans les
conditions suivantes :

- Les recrues, élèves ou stagiaires, sont soumis au régime de l’internat dans les
casernements prévus à cet effet, et ne sont pas autorisés à se faire rejoindre par leur
famille ;
- Les autres policiers sont logés, ainsi que leur famille (conjoint ou épouse légitime de
premier rang et enfants à charge) dans les logements de fonction ; ils sont astreints à
occuper personnellement les logements qui leur sont affectés ; dans les camps de
police, ils bénéficient de la fourniture gratuite de l’eau et de l’électricité.

Article 9 : Les policiers perçoivent gratuitement les tenues et équipements nécessaires au

service dans les conditions fixées par instruction du Commandant en chef des Forces de
police nationale.

Ils sont tenus de les restituer lors de leur cessation définitive de fonctions.

Le port de l’uniforme est obligation en service, sauf dérogation spéciale du

Commandant en Chef des Forces de Police Nationale. Toutefois, le personnel féminin en
état de grossesse est autorisé à assurer son service en civil, dès que son aspect physique

Article 10, Les officiers ainsi que les Sous-officiers titulaires du diplôme d’officier de
police judiciaire, sont tenus de prêter le serment judiciaire suivant :

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‘’JE JURE DE ME CONDUIRE EN TOUTES CIRCONSTANCES AVEC DROITURE ET
LOYAUTE, DE ME TENIR A L’ECART DE TOUTE QUERELLE POLITIQUE OU LOCALE,
D’EXECUTER AVEC IMPARTIALITE ET AVEC FEMETE LES MISSIONS JUDICIAIRES ET
ADMINISTRATIVES QUI ME SERONT CONFIEES, ET D’OBEIR AUX REPRESENTANTS
DU GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE ET A MES CHEFS, POUR TOUT CE QU’ILS
ME COMMANDERONT POUR LE BIEN DU SERVICE ET L’EXECUTION DES LOIS’’.

Le serment est prêté devant le Tribunal de première instance siégeant en

audience publique.

Le serment est reçu en présence de deux officiers. Il en est donné acte sans
frais.

Un compte-rendu de la prestation de serment est classé au dossier des

intéressés.

Article 11, En outre, les officiers et les Sous-officiers sont tenus lors de leur intégration de
prêter le serment de fidélité suivant :
‘’JE JURE ET PROMETS DE SERVIR AVEC OBEISANCE ET DISPLINE, DE ME
COMPORTER EN TOUT AVEC DIGNITE D’ETRE LOYAL ET FIDELE ENVERS LE
GOURVENEMENT, DE CONSACRER MES FORCES A LA DEFENSE DE LA LEGALITE ET
AU MAINTIENT DE L’INTERGRITE DU TERRITOIRE NATIONAL’’.

Tous ces personnels prêtent serment devant le Commandant en chef des

Forces de Police nationale.

Le refus de prêter serment entraîne l’exclusion immédiate de l’Arme.

Tout manquement aux engagements pris sous serment entraîne l’exclusion,

sans préjudice des poursuites judiciaires dont pourraient être l’objet les officiers et les
Sous-officiers de carrière pour les faits passibles de l’article 74 du code pénal.

CHAPITRE III – RECRUTEMENT

Article 12, Outre les conditions requises par le statut général des militaires, nul ne peut
être recruté dans les Forces de Police nationale :

- S’il ne possède le niveau minimum de fin de la classe de quatrième des lycées et

collègues ;
- S’il n’est célibataire, ayant au plus deux enfants pour le personnel féminin ;
- S’il a une taille inférieure à 1,65m pour les hommes et 1,55m pour les femmes ;
S’il n’est reconnu indemne ou définitivement guéri de toute affection incompatible
avec l’exercice de la fonction ;

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- S’il n’est apte à un service de jour et de nuit, pouvant notamment comporter une
exposition aux intempéries.

Sont systématiquement rejetées les demandes formulées par :

- Les candidats ayant été condamnés à une peine privative de liberté, même avec sursis,
pour crime au délit de droit commun ;
- Les candidats révoqués ou licenciés d’une autre administration ou d’une autre force ou
unité de sécurité, pour des motifs incompatibles avec l’exercice de la fonction ;
- Les candidats ayant fait l’objet d’une enquête de moralité défavorable.

Article 13, Les demandes d’intégration dans les Forces de police nationale sont adressées
au Commandant en chef.

Article 14, Les recrutements dans les Forces de Police nationale ont lieu sur concours.

Les avis de recrutement sont portés à la connaissance des candidats, par arrêté
du Ministre de la Défense, trois mois avant la date prévue pour le dépôt des dossiers. En
cas d’urgence, ce délai peut être ramené à un mois.

Nul ne peut se présenter plus de trois fois à un même concours.

Article 15, Les candidats déclarés admis reçoivent une formation militaire et
professionnelle dans les conditions prévues par les textes en vigueur.

Article 16, A égalité d’ancienneté d’agents nouvellement recrutés, l’ancienneté prise en

compte pour déterminer le rang sur la liste d’ancienneté est définie par ordre de classement
à l’issue de la formation.

CHAPITRE IV- STAGES

Article 17, Les policiers de carrière peuvent être envoyés en stage. La liste des stages est
fixée par un calendrier annuel, élaboré et diffusé sous la responsabilité du Commandant en
chef des Forces de Police nationale.

Article 18, Les décisions d’envoi en stage sont prises par le Commandant en Chef des
Forces de Police nationale.

Des indemnités de stage sont octroyées dans les conditions fixées par arrêté
conjoint du Ministre de la Défense nationale et du Ministre des Finances.

CHAPITRE V- AVANCEMENT

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Article 19, Les promotions au stage supérieur sont prononcées dans l’ordre
d’inscription au tableau d’avancement, préparé par le Commandant en chef. Elles sont
échelonnées tout au long de l’année en fonction des vacances de postes budgétaires.
Quand il est fait appel à la notion d’ancienneté, celle-ci est déterminée dans
l’ordre des critères suivants :
1/ Nombre d’années de service dans le grade comptant pour l’ancienneté
conformément aux dispositions du statut général des militaires ;
2/ Nombre d’années de service militaires effectifs ;
3/ Ordre décroissant des âges.

Article 20, Seul peut prétendre à un avancement au choix le policier qui justifie d’une
note égale ou supérieure à 15/20 pendant les deux dernières années et n’a pas été frappé
au cours des trois dernières années d’une sanction statutaire, ou d’une sanction
disciplinaire égale ou supérieure au blâme.

Article 21, Les policiers ayant accompli un acte de courage ou une action d’éclat
peuvent être promus au grade supérieur, à titre exceptionnel ou posthume.

Article 22, Les tableaux d’avancement et les nominations sont arrêtés dans les
conditions fixées par le décret définissant les délégations et circuits de signatures des
actes de gestion des personnels militaires.

CHAPITRE VI – MUTATION- PERMUTAION

Article 23, Chaque année la commission de mutation, dont la composition est

déterminée par le Commandant en chef des Forces de Police nationale qui en assure la
présidence, se réunit dans le courant du premier semestre pour élaborer le tableau du
mouvement général des personnels.

Article 24, Pour toute demande de mutation, une durée de présence de trois ans au
même lieu d’affectation est exigée.
Toutefois, aucune condition de durée n’est requise lorsque la demande est
motivée pour raison de santé reconnue par certificat médical émanant d’un médecin
militaire ou pour raison d’intérêt social.

Article 25, Les policiers peuvent également être mutés pour raisons de service. Dans ce
cas, l’avis de mutation porte la mention intérêt du service.

Article 26, Les policiers mutés sur leur demande après avoir séjourné au moins trois
ans au même lieu d’affectation, ou mutés pour raisons de service ou par mesure

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disciplinaire peuvent prétendre à la prise en charge de leurs frais de transport dans les
conditions fixées par les textes en vigueur.

Article 27, Toute demande de permutation entre deux policiers doit être motivée,
l’accord des intéressés ayant été recueilli ainsi que celui de leurs responsables
respectifs directs.
Les permutations sont toujours prononcées ‘’pour convenance personnelle’’ et
n’ouvrent droit à aucune indemnité de transport.

Article 28, Tout refus d’affectation peut faire l’objet de sanction statutaire ou
disciplinaire, dans les conditions définies par le statut général des militaires et le
règlement de discipline générale dans les Forces et unités de sécurité.

CHAPITRE VII – NOTATION

Article 29, Il est attribué chaque année à tout policier en activité une note chiffrée de 0
à 20, motivée par une appréciation générale sur sa manière de servir.
Cette note et l’appréciation générale sont communiquées à l’intéressé par son
chef direct.
Le policier doit en prendre connaissance et émarger le bulletin individuel de
notes.

Article 30, Le bulletin individuel de notes est enregistré, numéroté et classé au dossier

TITRE II
CORPS DES OFFICIERS DE CARRIERE
DES FORCES DE POLICE NATIONALE

CHAPITRE I – DISPOSITIONS GENERALES

Article 31, Les officiers commandent les formations des Forces de police.
Ils exercent en outre les attributions et assument les responsabilités que les
lois et règlements leur confèrent en matière de police judiciaire, de police
administrative et de police militaire.
Ils participent à la constitution, à l’encadrement et au fonctionnement de
l’ensemble des formations et organismes des Forces de Police nationale.
Ils peuvent aussi participer au fonctionnement de formation interarmées ou
relevant d’une autre force ou Unité de sécurité ou rattachées au Ministère de la Défense
nationale.

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 Article 32 : Les Officiers de Carrière de la Police constituent un corps dont la
hiérarchie comporte les grades suivants :

- Officier Subalternes :
 Sous-Lieutenant
 Lieutenant
 Lieutenant-Major
 Capitaine
 Capitaine-Major

- Officiers Supérieurs :
 Commandant
 Commandant- Major
 Lieutenant-colonel
 Lieutenant-colonel Major
 Colonel
 Colonel- Major.

- Officiers Généraux
 Général de Brigade
 Général de Division

Le Général de Division peut recevoir rang et appellation de Général de Corps

d’Armée ou de Général d’Armée.

Chaque grade comporte des échelons, dont le nombre et les conditions d’accès
sont fixés par décret.

La hiérarchie est plafonnée au grade de Commandant, pour les Officiers

recrutés dans les conditions de l’article 39 ci-après.

Le grade d’officier est propriété de l’intéressé ; il est conféré par le Chef de l’Etat, Chef
suprême des Armées. Il ne peut être perdu que pour l’une des causes prévues au titre I,
chapitre VI du statut général des militaires.

CHAPITRE II - RECRUTEMENT

Article 33, l’admission dans le corps des officiers n’est possible que dans les grades d’officiers

Section 1- Recrutement au grade de Sous-Lieutenant

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Article 34, Peuvent être admis dans le corps des officiers de carrière, au grade de sous-
lieutenant, sur concours dont le programme et les conditions d’organisation sont fixés par
arrêtés du Ministre de la Défense nationale :

1/ Par voie externe, les candidats réunissant les conditions suivantes :

- Etre âgé de dix-huit ans au moins et de vingt-cinq ans au plus ;

- Etre titulaire du baccalauréat ou d’un diplôme admis en équivalence ;

2/ Par voie interne, dans la limite de 20% des vacances et créations de postes
d’officiers, les sous-officiers de carrière de la police réunissant les conditions suivantes :
a) – posséder au moins le grade de brigadier et réunir au moins trois années d’ancienneté
depuis la date de promotion à ce grade ;
- justifier d’une note au moins égale à 15/20 pendant les deux dernières années ;
- être âgé de trente ans au moins et quarante ans au plus ;
- être autorisé à concourir.
b) – posséder un grade inférieur à celui de brigadier :
-être sous-officier de carrière depuis au moins trois ans ;
- être âgé de quarante ans au plus ;
- être titulaire du baccalauréat ;
- justifier d’une note au moins égale à 15/20 pendant les deux dernières années ;
- être autorisé à concourir.

Article 35, Les candidats reçus aux concours prévus à l’article précédent suivent une
formation théorique et pratique de deux ans dans une école supérieure de police.
Les candidats provenant du recrutement externe souscrivent un engagement pour
la durée de la formation. Ils bénéficient, pendant leur scolarité, de la rémunération et des
avantages annexes attachés aux grades de sous-brigadier la première année et de
brigadier s’ils sont admis en seconde année.
Cette mesure prend effet à compter du premier du mois de l’entrée à l’école pour
la première année et du premier du mois suivant la proclamation des résultats pour la
seconde année.
En cas de redoublement de la première année de scolarité, les intéressés
continuent, à bénéficier de la rémunération et des avantages attachés au grade de sous-
brigadier.
Les candidats provenant du recrutement interne continuent, pendant leur
scolarité, à bénéficier de la rémunération et des avantages afférents à leur grade.

Article 36, Les élèves reçus à l’examen sanctionnant la formation définie à l’article
précédent sont admis dans le corps des officiers de carrière avec le grade de sous-
lieutenant, le premier du mois suivant la proclamation des résultats.

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 Les élèves qui n’ont pas satisfait aux conditions de fin de scolarité prévues par les
règlements de l’école voient leur contrat résilié, conformément à l’article 122 du statut
général des militaires. S’il s’agit de sous-officiers, ceux-ci conservent leur grade.

Section 2- Recrutement au grade de lieutenant

Article 37, Peuvent être admis dans le corps des officiers de carrière, au grade de
Lieutenant, sur concours dont le programme et les conditions d’organisation sont fixés
par arrêté du Ministre de la Défense nationale, les candidats réunissant les conditions
suivantes :

- Etre âgé de moins de vingt-huit ans ;

- Etre titulaire d’une maîtrise en droit ou d’un diplôme admis en équivalence ;
- Avoir suivi une formation théorique d’un an dans une école supérieure de police,
complétée par un stage pratique d’un an en unité, satisfait à l’examen sanctionnant cette
formation.

Article 38, Les candidats vises à l’article précédent, admis à suivre la formation théorique
et pratique, souscrivent un engagement pour la durée de cette formation. Durant leur
scolarité, ils bénéficient de la rémunération et des avantages attachés aux grades de Sous-
Brigadier la première année et de Brigadier s’ils sont admis en seconde année.
A l’issue de leur formation théorique et pratique, les élèves officiers qui figurent
sur la liste de sortie de l’école sont nommés dans le corps des officiers de carrière des
Forces de police nationale, avec le grade de lieutenant 2ème échelon. Les nominations
prennent effet le premier du mois suivant la proclamation des résultats.
Les élèves qui n’ont pas satisfaits aux conditions prévues par les règlements de
l’école voient leur contrat résilié.
- Les Commandants-Majors comptant au moins 5 ans de grade de Commandant et
Commandant-major, dont deux ans dans ce dernier grade ;
- Les lieutenants-colonels- Majors comptant au moins quatre ans de grade de
lieutenant-colonel et lieutenant-colonel-major, dont deux ans dans ce dernier grade ;
- Les colonels- Majors comptant au moins quatre ans de grade de colonel et colonel-
major, dont deux ans dans ce dernier grade.

Article 44, Les membres de la commission visée à l’article 50 du statut général des
militaires et leurs suppléants sont désignés par arrêté du Ministre de la Défense nationale,
sur proposition du Commandant en chef des Forces de police nationale, qui assure la
présidence de cette commission.

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 Article39, Peuvent être admis, au choix, sur leur demande dans le corps des officiers de
carrière, au grade de lieutenant, les brigadiers-chefs-majors réunissant les conditions
suivantes :

- Etre âgé de trente-huit ans au moins et quarante-deux ans au plus ;

- Compter au moins trois ans de grade ;
- Justifier d’une note au moins égale à 15/20 pendant les deux dernières années ;
- Etre jugé apte par le commandement.

Il ne peut être procédé, par cette voie, qu’à une seule nomination chaque année.

Section 3- Admission des officiers des autres Forces dans le corps des officiers de
police.

Article 40 : Par dérogation aux articles 33 à 39 ci-dessus, les officiers des autres Forces
sont admis dans le corps des officiers de carrière des Forces de police nationale dans les
conditions prévues par le décret fixant les modalités de changement de force de sécurité,
de service commun, de corps, d’arme ou de spécialité.

CHAPITRE III – AVANCEMENT

Article 41 : Les promotions au grade de lieutenant sont automatiques : est promu

Lieutenant le Sous-Lieutenant justifiant de deux ans de grade.

Article 42 : Nul ne peut être promu au grade de Major s’il ne justifie d’au moins deux
années dans son grade.

Article 43 : Peuvent être promus au grade supérieur, au choix :

- Les Lieutenants-Majors comptant au moins cinq ans de grade de lieutenant et

lieutenant-major, dont deux ans dans ce dernier grade ;
- Les Capitaines- Majors comptant au moins cinq ans de grade de capitaine et capitaine-
major, dont deux ans dans ce dernier grade, et ayant suivi avec succès les cours de
l’école d’état-major, ou qui sont détenteurs d’un titre assimilé fixé par arrêté du Ministre
de la Défense nationale ; toutefois, les capitaines-majors comptant au moins sept ans de
grade de capitaine et capitaine-major, dont deux ans dans ce dernier grade, peuvent faire
l’objet d’une promotion au grade supérieur sans condition de formation ; les capitaines-
majors ayant dépassé six ans dans ce grade ne peuvent plus prétendre à une promotion au
grade supérieur ;

TITRE III

12
 CORPS DES SOUS-OFFICIERS DE CARRIERE DES FORCES DE POLICE
NATIONALE

CHAPITRE I – DISPOSITION GENERALES

Article 45, Les Sous-Officiers de Police sont chargés, sous l’autorité des Officiers, de la
sécurité des personnes et des biens, et du maintien de l’ordre public.

Ils peuvent être appelés à faire partie des formations interarmées ou relevant
d’une autre force de sécurité ou rattachées au Ministère de la Défense nationale.

Article 46 : Les sous-officiers de carrière de la Police constituent un corps, dont la

hiérarchie est la suivante :

- Gardien de la Paix ;

- Sous-Brigadier ;

- Brigadier ;

- Brigadier-Chef ;

- Brigadier-Chef-Major.

Chaque grade comporte des échelons dont le nombre et les conditions d’accès
sont fixés par décret.

Article 47 : Les sous-officiers de carrière sont repartis, à l’intérieur de leur grade, entre
plusieurs échelles de qualification professionnelle.

Les modalités de classement des sous-officiers de carrière dans les différentes

échelles de qualification sont fixées par arrêté conjoint du Ministre de la Défense
Nationale et du Ministre des Finances.

CHAPITRE II – RECRUTEMENT

Article 48 : L’admission dans le corps des sous-officiers de carrière n’est possible qu’au
grade de gardien de la paix.

Article49 : Peuvent être admis dans le corps des sous-officiers de carrière les Gardiens de
la Paix sous contrat, dont la demande a été agréée par le Commandant en Chef des Forces
de Police Nationale, qui ont obtenu leur confirmation d’aptitude générale et qui
réunissent au moins quatre années de service, dont deux dans le grade de Gardien de la
Paix.

13
 CHAPITRE III – AVANCEMENT

Article 50 : Par dérogation à l’article précédent, peuvent être recrutés dans les différents
grades de Sous-Officiers, les Sous-Officiers de Carrière des autres Forces de Sécurité
répondant aux conditions prévues par le décret fixant les modalités de changement de
Force de Sécurité, de service commun, de corps, d’arme ou de spécialité.

Article 51, Les conditions d’avancement des sous-officiers de carrière sont les suivantes :

1/ Accès au grade de sous-brigadier, au choix, parmi les gardiens de la paix réunissant les
conditions suivantes :

- Justifier d’au moins deux ans de grade, en tant que sous-brigadier de carrière ;
- Posséder l’un des diplômes suivants ;
- Brevet de capacité technique du 2ème degré (BCT2) ;
- Certificat Technique (CTI),
ou une équivalence prévue par arrêté du Ministre de la Défense Nationale.

2/ Accès au grade de brigadier, au choix :

a) Parmi les sous-brigadiers réunissant les conditions suivantes :
- justifier d’au moins cinq ans de grade ;
- posséder un certificat technique du 2ème degré (CT2) ou de diplôme d’officier de
police judiciaire (OPJ) ou une équivalence prévue par arrêté du Ministre de la Défense
Nationale;

b) dans la proposition de 1/10 des postes à pouvoir chaque année, parmi les sous-
brigadiers comptant au moins vingt ans de service et se trouvant à trois ans maximum de
la limite d’âge fixée pour leur grade.

3/ Accès au grade de brigadier-chef, au choix parmi les brigadiers comptant au moins

quatre ans de grade.

4/ Accès au grade de Brigadier-Chef-Major :

a) Au choix parmi les Brigadiers-Chefs comptant au moins trois ans de grade, dans la
limite de 10% des postes à pouvoir chaque année.
b) A l’ancienneté pour les brigadiers-chefs comptant au moins vingt ans de service et se
trouvant à trois ans maximum de la limite d’âge fixée pour leur grade.

Article 52, Les membres de la commission visée à l’article 56 du statut général des
militaires et leurs suppléants sont désignés par arrêté du Ministre de la Défense nationale,

14
sur proposition du Commandant en chef des Forces de police nationale, qui assure la
présidence de cette commission.

Article 53, Les modalités d’inscription aux différentes formations délivrant l’un des
diplômes requis pour l’avancement des sous-officiers, le programme et le déroulement
des études, sont fixés par instruction du Commandant en chef des Forces de police
nationale.

TITRE IV
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Article 54 : A compter de la date de signature du présent décret, les personnels possédant

déjà un grade d’officiers sont intégrés, de droit, dans le corps des officiers de carrière, au
grade qu’ils avaient acquis.
Les personnels possédant déjà un grade de sous-officier, qui ont obtenu leur
diplôme d’agent de police judiciaire et leur confirmation d’aptitude générale, sont
intégrés de droit, sur leur demande, dans le corps des sous-officiers de carrière.
Les personnels sous-officiers de la police, qui ne remplissent pas les conditions
de l’alinéa précédent, doivent suivre une formation leur permettant d’acquérir les
qualifications nécessaires avant de pouvoir, sur demande, intégrer le corps des sous-
officiers de carrière.
Les sous-officiers portant le titre de gardien de la paix breveté ou d’assistante
de police brevetée porteront désormais le titre de gardien de la paix, sans que cela
n’affecte en aucune manière leur position hiérarchique ni leur indice de rémunération.
Les reclassements opérés en vertu des dispositions du présent article
s’effectuent à l’indice égal ou immédiatement supérieur à celui que possédaient les
intéressés.
Toutefois, si le reclassement dans le grade et, pour les sous-officiers, dans
l’échelle correspondant à leur qualification, ne permet pas l’octroi d’un indice égal ou
supérieur, les intéressés bénéficient de l’indice supérieur de ce grade et de cette échelle,
et perçoivent une indemnité compensatrice différentielle leur assurant le maintien de leur
solde de grade antérieure.

Article 55 : Le présent décret prend effet à compter de la date de sa signature. Il abroge

toutes dispositions antérieures contraires.

Article 56 : Le Ministre de la Défense nationale, des Anciens Combattants et de la

Sécurité Publique et le Ministre des Finances, du Budget et des Participations sont
chargés, chacun en ce qui concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera enregistré,
publié selon la procédure d’urgence et communiqué partout où besoin sera.

15
 Fait à Libreville, le 23 Mars 1988

Par le Président de la République

Chef de l’Etat,

Le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement
EL HADJ OMAR BONGO

Léon MEBIAME

Le Ministre de la Défense Nationale,

des Anciens Combattants
et de la Sécurité Publique

Julien MPOUMO-EPIGAT

Le Ministre des Finances, du Budget

et des Participations

Jean-Pierre LEMBOUMBA-LEPANDOU

16