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LOI N°
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
DE LA JUSTICE MILITAIRE
TITRE I
Article1er: La Justice Militaire est rendue sur toute l’étendue du territoire national
par les Tribunaux Militaires, les Cours Martiales, les Cours d’Appel et la
Cour de Cassation.
Art.2 : Les sièges des juridictions militaires sont fixés dans le ressort des Cours
d’Appel.
Art.4 : Sous réserve des dispositions particulières prévues par les Conventions
et traités internationaux ou des clauses de réciprocité, les Avocats,
Médecins, Chirurgiens, Dentistes et Pharmaciens étrangers ne sont pas
admis devant les juridictions militaires Centrafricaines.
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TITRE II
DE LA COMPOSITION ET DE LA COMPETENCE
DES JURIDICTIONS MILITAIRES
CHAPITRE I
DE LA COMPOSITION
SECTION 1
Art.8 : Les Magistrats des juridictions militaires sont nommés par Décret du
Président de la République, après avis du Conseil Supérieur de la
Magistrature.
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Art.10 : Avant leur entrée en fonction, les Assesseurs des juridictions militaires
prêtent le serment prescrit par la loi devant le Président de la juridiction
à laquelle ils appartiennent en ces termes : «Je jure et promets de bien
et fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute
impartialité, de garder scrupuleusement le secret des délibérations et de
me conduire en tout comme un digne et loyal juge ».
- un (1) Président ;
- quatre (4) Assesseurs.
Art.15 : Toute partie dispose d’un droit de récusation à l’égard des membres
d’une juridiction militaire.
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Art. 16 : Toute demande de récusation doit être adressée ou transmise au
Président de la Cour de Cassation.
Dans tous les cas, la juridiction saisie de l’affaire doit surseoir à statuer
jusqu’à l’intervention de la décision de la Cour de Cassation.
SECTION 2
DU GREFFE
CHAPITRE II
DE LA COMPETENCE D’ATTRIBUTION
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- le personnel militaire exerçant dans un hôpital, un établissement
pénitentiaire qui est sous la garde de la force publique ou mis en
subsistance dans une unité ;
- tout civil qui a pris les armes ou qui a participé à une
organisation armée contre la République ;
- le personnel civil employé à titre statutaire ou contractuel par les
forces armées.
TITRE III
DE LA PROCEDURE
CHAPITRE I
DE L’ENQUETE PRELIMINAIRE
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Art.31 : Par dérogation aux dispositions du Code de procédure pénale, le délai
de garde à vue est d’un (1) mois renouvelable une (1) fois, pour les
infractions d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
S’il s’agit d’un engagé ou d’un (1) réengagé qui n’a pas rejoint le corps,
une (1) copie de l’acte d’engagement ou de réengagement est annexée
au rapport.
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Art.35 : A la clôture de l’enquête préliminaire, le dossier de la procédure est
transmis au Commissaire du Gouvernement qui peut soit saisir la
juridiction compétente, soit le classer sans suite.
CHAPITRE II
DE L’INSTRUCTION PREPARATOIRE
Art.36 : L’instruction est menée par un (1) Juge d’instruction selon les règles du
Code de procédure pénale.
Art.38 : Tous les mandats de dépôt ou ordres de mise en liberté sont notifiés par
le Commissaire du Gouvernement à l’autorité dont relève l’intéressé.
CHAPITRE III
DE LA CHAMBRE DE CONTROLE
CHAPITRE 4
DES CITATIONS
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Art.43 : Si les citations ne peuvent être faites à personne, les règles ci-après sont
appliquées :
TITRE IV
CHAPITRE I
DU JUGEMENT
SECTION 1
Art.45 : Les règles fixées par le Code de procédure pénale concernant les débats
en matière correctionnelle sont applicables devant le Tribunal Militaire
sous réserve des dispositions particulières prévues au présent Code.
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Dans ce cas, il rend une décision motivée non susceptible de voies de
recours.
Art.50 : Après avoir déclaré les débats clos et l’audience suspendue, le Président
se retire avec les assesseurs dans la Chambre des délibérations.
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SECTION 2
Art.53 : La procédure devant la Cour Martiale est celle suivie devant la Cour
Criminelle.
Art.54 : Lorsque l’accusé n’a pas fait choix d’un (1) avocat, il lui en est commis
un (1) d’office par le Président de la Cour.
Art.55 : Si l’accusé n’a pas comparu malgré les citations régulières sur les
réquisitions du Commissaire du Gouvernement, il est passé outre et la
procédure de contumace est appliquée selon les dispositions du Code de
Procédure Pénale.
CHAPITRE 2
Art.57 : Le jugement rendu par défaut est nul et non avenu dans toutes ses
dispositions si le prévenu jugé par défaut forme opposition à son
exécution.
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Art.60 : Les dispositions applicables pour l’opposition et l’appel sont celles
prévues au Code de procédure pénale.
Dans tous les cas, notification des voies de recours est faite à l’autorité
dont relève le mis en cause par le Greffier en Chef, à la diligence du
Commissaire du Gouvernement.
Art.62 : En état de siège et état d’urgence, les délais de recours prévus au Code
de procédure pénale sont réduits de moitié, sauf en ce qui concerne le
pourvoi en cassation.
TITRE V
CHAPITRE UNIQUE
Art.64 : Les personnes condamnées par les juridictions militaires exécutent leur
peine conformément aux dispositions du droit commun.
Art.65 : Tout contentieux relatif à l’exécution d’une décision judiciaire est porté
devant la juridiction qui a rendu la sentence. Celle-ci peut également
procéder à la rectification des erreurs purement matérielles.
Art.67 : Les autres procédures d’exécution sont celles prévues par le Code de
procédure pénale.
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LIVRE DEUXIEME
TITRE I
CHAPITRE I
SECTION 1
DE LA DESERTION
1- De la Désertion à l’intérieur
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Toutefois, dans les cas prévus aux alinéas 1 et 2, le militaire qui a
moins de trois (3) mois de service, ne peut être considéré comme
déserteur qu’après un (1) mois d’absence.
Art.69 : En temps de guerre, tous les délais impartis à l’article précédent seront
réduits des deux (2/3) tiers.
Art.71 : La peine pourra être portée à dix (10) ans contre tout militaire ou
assimilé qui aura déserté à l’intérieur, dans l’une des circonstances
suivantes :
Si le coupable est officier, il est puni de dix (10) à vingt (20) ans
d’emprisonnement.
Art.73 : S’il s’agit d’une désertion en temps de guerre avec complot, la peine
sera celle de dix (10) à vingt (20) ans.
2- De la désertion à l’étranger
Art.74 : Sera déclaré déserteur à l’étranger en temps de paix, trois jours (3)
après la date de l’absence constatée, tout militaire ou assimilé qui aura
franchi sans autorisation les limites du territoire national ou qui, hors de
ce territoire, aura abandonné le corps ou le détachement, la base ou
formation à laquelle il appartient, l’aéronef ou le navire à bord duquel il
est embarqué.
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au détachement, à la base ou formation à laquelle il appartient, à
l’aéronef ou navire à bord duquel il sera embarqué.
Art.77 : En temps de paix, dans les cas visés aux articles 75 et 76, le militaire
ou assimilé qui n’a pas trois (3) mois de service ne peut être considéré
comme déserteur qu’après quinze (15) jours d’absence.
Art.79 : La peine d’emprisonnement encourue pourra être portée à dix (10) ans
contre tout militaire ou assimilé qui a déserté à l’étranger dans l’une
des circonstances suivantes :
Si le coupable est Officier, il est puni de dix (10) à vingt (20) ans
d’emprisonnement.
Art.81 : Sera puni de dix (10) à vingt (20) ans d’emprisonnement, tout militaire
ou assimilé qui déserte en bande armée.
La même peine sera applicable si les coupables ont emporté des armes
et des munitions.
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4- De la désertion à l’ennemi ou en présence de l’ennemi
Art.84 : Sera puni d’une peine de dix (10) à vingt (20) ans d’emprisonnement
tout déserteur en présence de l’ennemi.
SECTION 2
DE L’INCITATION A LA DESERTION ET
DU RECEL DE DESERTEUR
1- De l’incitation à la désertion
Art.85 : Tout militaire ou assimilé qui, par quelque moyen que ce soit, qu’il ait
été ou non suivi d’effet, incite ou favorise la désertion, sera puni en
temps de paix, d’une peine d’emprisonnement de deux (2) à cinq (5)
ans et en temps de guerre, d’une peine d’emprisonnement de dix (10) à
vingt (20) ans par la juridiction militaire compétente.
2- Du recel de déserteur
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SECTION 3
DE LA MUTILATION VOLONTAIRE
CHAPITRE 2
SECTION 1
DE LA CAPITULATION
Art.89 : Sera puni d’une peine de prison à perpétuité, tout Commandant d’une
formation, d’une force navale ou aérienne, d’un bâtiment ou d’un (1)
aéronef militaire, qui, mis en jugement après avis d’un (1) Conseil
d’enquête sera reconnu coupable d’avoir capitulé devant l’ennemi,
notamment en s’étant rendu à l’ennemi, avec la troupe qu’il commande,
ou en ayant ordonné de cesser le combat ou en ayant amené pavillon
sans avoir dans tous les cas, épuisé tous les moyens de défense dont il
disposait et sans avoir fait ce que lui prescrivaient le devoir et
l’honneur.
Art.90 : Sera puni de dix (10) à vingt (20) ans d’emprisonnement, tout
Commandant d’une formation, d’un (1) aéronef ou d’un (1) bâtiment
militaire qui, pouvant attaquer et combattre un (1) ennemi, secourir
une (1) troupe, un (1) aéronef, un (1) bâtiment, un (1) engin ou tout
autre moyen de transport militaire centrafricain ou allié poursuivi par
l’ennemi ou engagé dans un (1) combat, ne l’a pas fait lorsqu’il n’aura
pas été empêché par des instructions ou des motifs graves.
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Art.91 : Sera puni de cinq (5) à dix (10) ans d’emprisonnement, tout
commandant d’une formation, d’un (1) aéronef ou d’un (1) bâtiment
militaire qui, sans y avoir été contraint par des forces supérieures ou
des raisons légitimes, aura suspendu ou tenté de suspendre la
poursuite des bâtiments, aéronefs, engins ou autres moyens de
transport militaires fuyant devant lui ou d’un (1) ennemi battu.
SECTION 2
ET DE L’ESPIONNAGE
Art.93 : Tout militaire ou assimilé coupable d’attentat ayant pour but de porter
atteinte à l’autorité et à la sûreté de l’Etat sera condamné à une peine
d’emprisonnement à perpétuité.
Art.94 : Il y a complot dès que la résolution d’agir est concertée et arrêtée entre
deux (2) ou plusieurs individus.
Art.95 : Tout militaire ou assimilé coupable de complot ayant pour but de porter
atteinte à l’autorité du Commandant d’une formation militaire, d’un (1)
bâtiment ou d’un (1) aéronef militaire, ou à la discipline ou la sécurité
de la formation, du bâtiment ou de l’aéronef, sera puni d’un (1)
emprisonnement de cinq (5) à dix (10) ans.
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Il en est de même pour tout militaire ou assimilé ou individu embarqué
qui prend un commandement sans ordre ou motif légitime ou qui
résiste malgré l’ordre de ses chefs.
Art.96 : Sera puni d’une peine de trois (3) à cinq (5) ans d’emprisonnement tout
militaire ou assimilé centrafricain ou au service de la République
Centrafricaine qui, tombé au pouvoir de l’ennemi, s’est engagé
personnellement, pour obtenir sa liberté sous condition, à ne plus
porter les armes contre celui-ci.
Art.98 : Sera puni d’une peine de prison à perpétuité tout ennemi qui s’introduit
déguisé dans un des lieux désignés à l’article 97 tiret 1.
SECTION 3
Sera puni d’un emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans, par la
juridiction compétente, tout militaire ou assimilé, ou tout individu qui
commet un outrage au drapeau ou à l’armée.
SECTION 4
Art.101 : Sera puni d’un emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans, quelle
que soit sa position, tout militaire ou assimilé qui porte publiquement
des décorations, médailles, insignes, uniformes ou costumes nationaux
sans en avoir le droit.
SECTION 5
Art.102 : Sera puni d’un emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans, tout individu,
militaire ou assimilé qui, en temps de guerre, dans la zone d’opérations
d’une force ou formation, en violation des lois et coutumes de guerre,
emploie indûment les signes distinctifs, les emblèmes, les uniformes, les
décorations définis par les conventions internationales ou ceux portés
par les forces internationales de maintien de la paix pour assurer le
respect des personnes, des biens, ainsi que des lieux protégés par ces
conventions.
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SECTION 6
SECTION 7
Art.104 : Sera puni d’un emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans, tout militaire
ou assimilé qui aura porté des coups et blessures volontaires, violences
et voies de fait sur des personnes.
Si les faits ont été commis en réunion par des militaires ou assimilé
agissant de concert, la peine sera de cinq (5) à dix (10) ans.
Art.105 : Tout militaire ou assimilé qui soumet une personne à des tortures, des
actes de barbarie ou de traitements inhumains et dégradants, sera puni
d’une peine d’emprisonnement à perpétuité.
Art.106 : L’infraction définie à l’article précédent sera punie d’une peine de prison
à perpétuité assortie d’une période de sûreté de vingt (2O) ans
lorsqu’elle précède, accompagne ou suit un crime.
SECTION 8
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Art.108 : Sera également puni d’un emprisonnement de cinq (5) à dix (10) ans,
tout militaire ou assimilé qui a :
S’il en est résulté pour l’auteur des faits qualifiés ci-dessus des gains ou
profits, le Tribunal prononce en outre leur confiscation au profit de
l’Etat et la destruction des produits avariés
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Art.111 : Sera puni d’un emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans, tout militaire ou
assimilé, coupable, en temps de paix ou de guerre, de vol au préjudice
de l’habitant chez lequel il est logé ou cantonné.
CHAPITRE 3
SECTION 1
DE L’INSUBORDINATION
1- De l’insoumission
Art.112 : Sera puni d’un emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans, tout militaire
ou assimilé coupable de racket au préjudice des particuliers.
Art.113 : Sera déclaré insoumis, l’individu qui, appelé à être incorporé ne rejoint
pas dans un délai de trente (30) jours le corps de troupe où il a
régulièrement été appelé à se présenter.
2- De la révolte
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refusent à la voix de leurs supérieurs de se disperser et rentrer
dans l’ordre.
Art. 116 : Si la révolte a lieu en période d’état de guerre, d’état de siège ou d’état
d’urgence, l’emprisonnement à perpétuité peut être prononcé.
3- De la rébellion
Si la rébellion a lieu avec armes, elle est punie de trois (3) à cinq (5)
ans d’emprisonnement.
Art.118 : Toute rébellion commise par des militaires ou assimilé ou par des
individus désignés à l’article précédent, armés et agissant au nombre de
huit au moins sera punie d’une peine de cinq (5) à dix (10) ans.
4- Du refus d’obéissance
Art.119 : Sera puni d’un emprisonnement d’un (1) à deux (2) ans, tout militaire
ou assimilé qui refuse d’obéir, ou qui, hors le cas de force majeure,
n’exécute pas l’ordre reçu.
L’emprisonnement pourra être porté à cinq (5) ans si les faits ont lieu
en quelque endroit que ce soit, en période de guerre, d’état de siège ou
d’urgence.
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Art.120 : Sera puni d’une peine de prison à perpétuité, tout militaire ou assimilé
qui refuse d’obéir lorsqu’il est commandé pour marcher contre l’ennemi,
ou pour tout autre service ordonné par son chef en présence de
l’ennemi ou d’une bande armée.
Art.121 : Les voies de fait, envers un supérieur ou une autorité qualifiée exercées
par un militaire ou assimilé embarqué pendant le service ou à l’occasion
du service, même hors du bord, seront punies de l’emprisonnement
d’un (1) à cinq (5) ans.
Si le coupable est un officier ou si les voies de fait ont été commises par
un militaire sous les armes en service, la peine pourra être celle de dix
(10) à vingt (20) ans.
Art.122 : Si les voies de fait n’ont pas été exercées pendant le service, elles
seront punies d’un emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans. Il
pourra en outre être prononcé la perte du grade.
Art.124 : Si les voies de fait ou outrages ont été commis sans que le subordonné
ait connu la qualité de son supérieur, les peines applicables seront
celles de droit commun.
Art. 125 : Tout militaire ou assimilé coupable de violences à main armée contre
une sentinelle ou une vedette, sera puni d’un emprisonnement de cinq
(5) à dix (10) ans.
Si les violences n’ont pas été commises à main armée, mais simplement
par un militaire, ou un individu embarqué accompagné d’une ou
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plusieurs autres personnes, le coupable sera puni d’un emprisonnement
d’un (1) à cinq (5) ans.
Art.126 : Tout militaire ou assimilé qui insulte une sentinelle ou une vedette par
paroles, gestes ou menaces, sera puni d’un emprisonnement de deux
(2) à six (6) mois.
Art.128 : Tout militaire ou assimilé qui refuse ou qui, sans excuse légitime, omet
de se rendre aux audiences des juridictions militaires où il est appelé à
siéger ou à témoigner sera puni d’un emprisonnement de deux (2) à six
(6) mois.
SECTION 2
DE L’ABUS D’AUTORITE
Art.130 : Est puni d’un emprisonnement de six (6) mois à cinq (5) ans, tout chef
militaire ou assimilé qui, hors le cas de légitime défense ou la défense
d’autrui, exerce des violences sur un subordonné.
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Toutefois, il n’y a ni crime, ni délit si les violences ont été commises à
l’effet de rallier des fuyards en présence de l’ennemi ou de bande
armée ou d’arrêter, soit le pillage ou la dévastation, soit le désordre
grave de nature à compromettre la sécurité d’un engin, d’un bâtiment
ou d’un aéronef militaire.
Art.132 : Tout militaire ou assimilé qui abuse des pouvoirs qui lui sont conférés
en matière de réquisitions militaires, ou qui refuse de donner reçu des
quantités fournies, est puni de deux (2) mois à deux (2) ans
d’emprisonnement.
Tout militaire ou assimilé qui exerce une réquisition sans avoir qualité
pour le faire est puni, si cette réquisition est faite sans violences, d’un
emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans.
Art.133 : Tout militaire ou assimilé qui prend les armes contre la République,
établit ou maintient une juridiction répressive sera puni d’un
emprisonnement de dix (10) à vingt (20) ans, sans préjudice des peines
plus fortes pouvant être encourues du fait de l’exécution des sentences
prononcées.
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SECTION 3
Art.134 : Tout militaire ou assimilé qui viole une consigne générale donnée à la
troupe ou une consigne qu’il a personnellement reçue mission
d’exécuter ou de faire qui force une consigne donnée à un autre
militaire, sera puni d’un emprisonnement de deux (2) mois à deux (2)
ans.
Art.135 : En temps de guerre, sera puni d’une peine de prison à perpétuité, tout
commandant d’une formation, d’un bâtiment ou d’un aéronef militaire,
tout militaire ou assimilé qui, volontairement, n’a pas rempli la mission
dont il est chargé, si cette mission était relative à des opérations de
guerre.
Art.137 : Tout militaire ou assimilé qui abandonne son poste en temps de paix
sera puni de deux (2) à six (6) mois d’emprisonnement.
Art.137 : La peine sera de deux (2) à cinq (5) ans d’emprisonnement, si l’auteur
de l’infraction est dans l’une des situations prévues à l’article 135
alinéas 2 et 3 nouveau.
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Si le militaire ou assimilé, bien à son poste, est trouvé endormi, il sera
puni de deux (2) à six (6) mois d’emprisonnement.
La peine sera dans tous les cas de cinq (5) à dix (10) ans
d’emprisonnement si l’auteur de l’infraction était dans l’une des
situations prévues à l’article 137 nouveau.
Art.140 : Tout pilote d’un bâtiment, d’un aéronef militaire ou d’un navire de
commerce convoyé, d’un engin ou de moyen de transport militaire
coupable d’avoir abandonné le bâtiment, l’aéronef, l’engin ou le moyen
de transport militaire qu’il est chargé de conduire, sera puni d’un
emprisonnement de deux (2) ans.
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Art.143 : Sera puni de cinq (5) à dix (10) ans d’emprisonnement, tout pilote d’un
aéronef ou d’un navire de commerce convoyé ou réquisitionné, d’un
engin ou d’un moyen de transport militaire qui, en temps de guerre ou
au cours d’opérations de guerre, abandonne volontairement le convoi
dont il fait partie ou désobéit aux ordres.
Art.144 : Sera puni d’un emprisonnement de cinq (5) à dix (10) ans, tout pilote
d’un aéronef militaire, d’un engin ou d’un moyen de transport militaire
qui, sans motifs légitimes, refuse de porter assistance à un autre engin,
aéronef ou navire en détresse.
TITRE II
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militaires autres que ceux désignés audit article, et la révocation, s’ils
sont commissionnés.
LIVRE TROISIEME
Fait à Bangui, le
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