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TACTIQUE II
1
Avant Propos
pour cette raison qu’il se garde à lui seul le privilège d’apporter tout changement
la formation des femmes et des hommes de nos forces armées, l’apport et les
suggestions de tous, à quel que niveau que ce soit, permettra très certainement
de le perfectionner continuellement.
2
SOMMAIRE
1ère PARTIE : LE COMBAT DU GROUPE
Le groupe de combat : présentation-formations-évolution
Le groupe : les commandements et les cadres d’ordres
Les missions du groupe :
1. Eclairer
2. Reconnaitre
3. Appuyer
4. Couvrir
5. S’emparer de
6. Intercepter
7. Surveiller
8. Défendre
ANNEXES
Les cadres d'ordres
3
Les
command
ements
aux gestes
en
manœuvre
à pied
4
1ère PARTIE
LE COMBAT DU GROUPE
LE GROUPE : PRESENTATION - EVOLUTION
I. Généralités
A. Définition
D'une dizaine de personnes le groupe est l'association de quelques binômes regroupés
ou non dans des équipes en vue de remplir des missions simples, dans le cadre d'un
élément plus important ou de façon autonome. Le chef de groupe peut donc
commander directement à des chefs d'équipe ou à des binômes.
C. Le tireur d'élite
II reçoit ses missions directement du CDG et l'accompagne dans ses déplacements. Il
cherche des emplacements qui lui permettent de tirer au plus loin (de 300 à 600m) pour
effectuer :
- Des tirs à tuer
- Des tirs de destruction sur du matériel sensible.
Il prend à partie dans l'ordre :
- Le personnel émergeant en superstructure des blindés
- Les chefs d'éléments à pied
- Les opérateurs radio, le personnel (dans l'ordre tireur d'élite, tireur AC,
tireur FM)
B. Composition du groupe
2. L'ordre initial
Le raisonnement qu'effectue le chef de groupe au reçu d'une mission aboutit
naturellement à l'ordre initial. Cet ordre met les chefs d'équipe dans l'ambiance du
combat, leur exprime la mission que le groupe va remplir et donne le rôle de chacun
pour l'accomplissement de celle-ci. Il se résume en un acronyme : SMEPP
S: situation (Ennemie, Amie).
M: mission (le chef fixe les termes de la mission à remplir par le groupe).
E: exécution (Articulation des équipes, Mission de chaque élément, Consignes de
coordination).
P: place du CDG (afin que chacun sache avec qui se trouve celui qui les commande).
P: place du groupe (si le groupe combat dans le cadre d'un élément plus important).
3. Les cadres d'ordres en combat
- Mission dynamique : MOICP
- Mission statique : ZMSPCP
- Déplacement : DPIF
- Ordres de tir (cf. cours de l'équipe)
- Arrêt : FAFH
- Le compte-rendu en cours d'action
• Je suis (Position et situation du groupe)
• Je vois (NVAD eni, terrain)
• Je fais ou j'ai fait ou je vais faire (intention)
• Je demande (demandes : appui, EVASAN, recomplètement etc.)
Eclairer
1. Définition
Mission qui consiste à rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer
à la sûreté rapprochée du chef et de la troupe.
Progressant rapidement en tête ou sur le flanc du dispositif, il s'agit de déceler l'ennemi le
premier, sans se faire détecter soi-même et de renseigner sur le terrain pour éviter toute
surprise à la section et permettre à son chef de prendre une décision.
2. Exécution
- Se déplacer :
• Conserver la direction générale prescrite par le chef de section,
• Choisir un cheminement discret et à l'abri des vues et progresser en
sûreté dans une formation aérée de point d'observation en point
d'observation,
• Adapter en permanence la formation au terrain.
- Observer :
• Faire assurer la permanence de l'observation,
• Faire effort sur les points d'observation, en particulier avant de
s'engager dans un nouveau compartiment de terrain.
- Utiliser ses armes : le groupe n'engage délibérément le combat que s'il est
pris à partie.
- Rendre compte.
Reconnaître
1. Définition
Mission qui consiste à aller chercher le renseignement d'ordre tactique ou technique, sur
le terrain ou sur l'ennemi, sur un point ou dans une zone donnée en engageant
éventuellement le combat.
Le groupe agit :
- Soit dans le cadre de la section
- Soit isolement, dans le but de donner à son chef un renseignement précis
sur un point du terrain en prenant toutes les mesures de sûreté compatibles
avec les délais impartis.
La reconnaissance d'un point ne se limite pas au point lui-même, elle s'étend également aux
zones avoisinantes d'où l'ennemi peut intervenir sur le point. Le CDG se trouve avec
l'élément effectuant l'action principale, il commande donc le plus souvent directement les
binômes qui reconnaissent l'objectif.
2. Exécution
- Se déplacer: progresser rapidement et discrètement jusqu'à un point offrant des
vues directes sur l'objectif
- Aborder l'objectif : conduire le débordement par un itinéraire défilé en
privilégiant la sûreté et la discrétion et coordonner l'appui
- Combattre : si l'objectif est tenu par l'ennemi
- Tomber en garde : au-delà de l'objectif, face à la direction dangereuse
- Fouiller : le CDG effectue une fouille plus poussée avec éventuellement un binôme.
- Rendre compte : renseigner son chef.
RENDRE
COMPTE
TOMBER
EN GARDE
V
FOUILLER
ABORDER
SE TOMBER EN
DÉPLACER GARDE
OBSERVER
APPUYER
1. Définition
Mission qui consiste à apporter une aide à une autre unité, spontanément ou sur ordre le plus
souvent sous forme de feu. Les points clés de cette mission sont la liaison à vue avec
l'élément appuyé et la capacité de pouvoir appliquer des feux pendant toute la durée de
la mission.
2. Exécution
- Tomber en garde ou s'installer : occuper une position permettant
D'observer l'objectif et les amis
D'utiliser ses armes
Observer et renseigner :
Amis et ennemis
Guider et renseigner l'élément ami
- Appliquer les feux
- Commander et conduire le tir:
soit spontanément,
soit sur ordre,
soit en fonction de la réaction ennemie,
- Veiller aux distances de sécurité. Lever le
tir ou le reporter :
sur ordre,
sur demande de l'élément appuyé,
à l'initiative
- Rendre compte : liaison avec le chef ou l'élément appuyé
COUVRIR
1. Définition
Mission qui consiste à prendre l'ensemble des mesures actives ou passives pour s'opposer à
une action éventuelle de l'ennemi pouvant menacer le déroulement de l'action principale
amie. Cette mission est toujours exécutée dans le cadre d'une manœuvre de la section
(intercepter, embuscade, surveiller, reconnaître...). Il s'agit d'empêcher tout renforcement
ennemi pendant toute la durée de l'action principale.
2. Exécution
Cette mission peut être exécutée par l'installation du groupe :
• En poste de combat
• En poste de surveillance
• En embuscade
Se déplacer : effectuer le déplacement pour rejoindre la position fixée
Tomber en garde ou s'installer: reconnaître la position, choisir un dispositif et
établir les consignes (guet, ouverture du feu, repli etc.)
Assurer la liaison avec l'élément principal : contrôler et conserver la liaison
avec l'élément principal, le plus souvent commandé par le CDS (généralement
par radio)
Renseigner: transmettre toute information susceptible d'intéresser le CDS et/ou
le chef de l'élément qu'il couvre
Utiliser ses armes : déclencher et conduire le tir sur toute menace contre le
déroulement de l'action qu'il couvre
Rompre le contact sur ordre : sur ordre de son chef, se replie si possible à l'insu de
l'ennemi vers le point de regroupement fixé
S’EMPARER DE
1. Définition
II s'agit de s'assurer de la possession d'un point précis en détruisant, en capturant ou en
chassant l'ennemi qui peut l'occuper. Le groupe agit généralement dans le cadre de la
section chargée :
- d'attaquer,
- de réduire une résistance.
Pour accomplir cette mission le groupe :
• progresse pour occuper une position favorable sur le flanc de l'ennemi
ou à revers, en utilisant le terrain et à la faveur des tirs d'appui
• s'empare de l'objectif soit en s'infiltrant par surprise, soit en donnant
l'assaut
Le groupe peut bénéficier :
• de la neutralisation de la résistance adverse par des tirs d'artillerie,
jusqu'au plus près de l'ennemi
• de l'appui de la section qui prend à partie les armes repérées jusqu'à
300m (parvenu à distance d'assaut, les tirs sont reportés ou levés)
Lorsque la résistance comporte un engin blindé, l'assaut n'est déclenché que lorsque celui-ci
a été détruit.
2. Exécution
Le procédé généralement employé pour remplir cette mission est l'assaut (voir : les
procédés particuliers du groupe)
INTERCEPTER
1. Définition
Mission qui consiste à intervenir sur un élément ennemi en déplacement à pied ou
en véhicule. Cette mission s'exécute sur renseignement. Le groupe agit par embuscade en
vue de détruire le détachement ou de lui interdire le passage.
2. Exécution
Se déplacer le plus rapidement possible vers la zone fixée par le CDS
Se poster et observer : adopte un dispositif en garde, se renseigne et suit le déplacement
de l'ennemi
Utiliser ses armes : installer le dispositif d'embuscade et déclencher l'embuscade
Rendre compte : au CDS dès la fin de la mission.
SURVEILLER
1. Définition
Mission ou mesure de sûreté ayant pour objet de déceler toute activité de l'ennemi en
un point, sur une direction ou dans une zone (surveiller un intervalle) dans le but d'alerter
et de renseigner.
Il s'agit d'obtenir et de transmettre le renseignement demandé par le chef dans des
délais compatibles avec son exploitation.
2. LE POSTE DE SURVEILLANCE
C’est un élément installé en sûreté en un point ou dans une zone pour signaler toute
activité ennemie dans un secteur fixé.
COMPOSANTES
RÔLE DU CHEF DE GROUPE
ABORDER LA ZONE ET Si la position n’est pas occupée par des amis :
TOMBER EN GARDE - effectue un déplacement en sûreté avec tout son groupe,
- jette un dispositif sommaire (FAFH) face à la zone à
surveiller.
Si la position est occupée par des amis :
- effectue un déplacement en sûreté avec tout son groupe,
- tombe en garde à proximité de la position,
- prend contact et s’identifie en fonction des consignes du
C.D.S.,
- jette un dispositif initial identique à celui du groupe qu’il
relève.
COMPOSANTES RÔLE DU CHEF DE GROUPE
DÉFENDRE
Mission qui consiste à occuper et à défendre un point ou un espace de terrain.
Le groupe sera le plus souvent chargé de cette mission dans le cadre d’une manœuvre
défensive de la section (tenir, interdire, couvrir, barrer une direction).
Cette mission implique d’utiliser et d’aménager le terrain : le poste de combat du groupe
est donc choisi de façon à :
- prendre appui sur un obstacle du terrain,
- offrir des vues, des possibilités de tir et de protection,
- être peu accessible aux engins tout terrain et / ou aux chenillés,
- être si possible camouflé aux vues aériennes et terrestres
La défense est toujours conduite sans esprit de recul et peut être assortie d’une notion de
durée, que précisera alors le chef de section.
EXÉCUTER
Contrôle l’exécution de ses ordres et consignes.
S’INSTALLER
Organise le repos de ses hommes.
Veille à la qualité des emplacements de combat.
Fait réaliser des obstacles minés.
Réalise un croquis.
RÉAGIR
Fait déclencher les tirs au moment le plus favorable.
METTRE EN ŒUVRE SES Fait respecter la discipline du feu.
ARMES Conduit le combat.
Gère ses munitions et rend compte de sa consommation au C.D.S.
Pourquoi ? - Quelle est l'intention de mon CDS Pour atteindre ce but je dois
(l'esprit, c'est le «je veux du CDS) - produire tel effet (1 verbe en
Quelles sont les actions à réaliser ? général) En menant les actions
(composantes de la mission) suivantes : (successivement ou
simultanément)
SITUATION
Contexte Dans quelle situation générale vais-
je agir (population, médias, voisins
etc.)
Quand ? - Mes horaires (départ,
déclenchement, repli etc.) -
Mes délais (préavis,
préparation, déplacement,
mission etc.)
MES CONCLUSIONS
CONTRAINTES DEMANDES
Ces données concernent tous les domaines, Elles découlent de l'étude du problème et
elles entravent ma liberté d'action et concernent tous les domaines. Ce peut être
entraîneront des mesures à prendre des demandes de précisions (missions,
limites, conduite à tenir etc.), modifications,
autorisations, renforcement.
DECISION
Tâche
CHOIX DE COMMENT N°1
L'ACTION
Déroulement Tâche
de l'action N°2
- Articulation
- Rôle des Tâche
subordonnés N°3
En
mesure
de...
CONTRAINTES DEMANDES
Renseignement sur la nature des mines
utilisées par l’ennemi
DECISION
Q QUAND? OÙ ? PAR AVEC CONTRE
CONCLUSION UOI ? OU? QUOI ? QUOI ?
Eq feu AC Appuyer
L’ORDRE INITIAL
Le raisonnement qu’effectue le chef de groupe au reçu d’une mission, aboutit
naturellement à l’ordre initial. Cet ordre met les chefs d’équipe dans l’ambiance du
combat, leur exprime la mission que le groupe va remplir et donne le rôle de chacun pour
l’accomplissement de cette mission.
Il contient les paragraphes suivants :
S : situation (ennemie ; amie).
M : mission (le chef fixe ou répète les termes de la mission à remplir par le groupe.).
E : exécution (articulation des équipes (éventuellement)),
mission de chaque élément,
conduite à tenir en cas d’incident,
dispositions matérielles (en principe sans objet lorsqu’il y a eu un ordre
préparatoire).
P : place du C.D.G. (afin que chacun sache avec qui se trouve celui qui les commande).
P : place du groupe (si le groupe combat dans le cadre d’un élément plus important).
NB: l’ennemi initial du groupe représente les premiers éléments que l’on est
susceptible de rencontrer. L’ennemi ultérieur est celui qui vient en renforcement
ou en appui à l’ennemi initial.
ENI global (ENI section)= ENI initial + ENI ultérieur
C. Consignes :
Conduite du tir
Obstacles
NBC
Coordination
Recueil
EVASAN
Ravitaillement
IV. Place du chef : donner votre place dans le groupe.
V. Place du groupe : si le groupe évolue dans le cadre de la section, y préciser sa place.
3ème PARTIE
LES PROCEDES D’EXECUTION
PARTICULIERS DU GROUPE
La patrouille
1. Définition
Action de combat d'un élément isolé de faible effectif qui se déplace dans une
zone donnée pour y accomplir une mission déterminée. C'est également l'élément
chargé de mener cette action. La patrouille peut être un procédé de progression
permettant d'exécuter, à l'issue du déplacement, les missions suivantes :
• reconnaître un point particulier,
• surveiller (un point, une zone),
• assurer une liaison (avec un élément ami),
• détruire ou capturer,
• poser ou relever des mines etc.
2. Exécution
COMPOSANTES ROLE DU CHEF DE GROUPE
PREPARATION • Questions: QUOI ? CONTRE QUI ?
Etudier la mission et • PATRACDR
l'ennemi Donner un ordre
Etudier le terrain Questions: OU? PAR OU ?
• itinéraires aller et retour,
• points de repères, limites de bond.
Choisir une solution Questions: QUAND? COMMENT ?
Donner l'ordre initial • SMEPP
EXECUTION • Approche lointaine : en bloc et en sûreté,
DEPLACEMENT ALLER: de point d'observation en point
d'observation.
• A l'arrivée sur l'objectif: • Approche immédiate : par bonds
Exécuter la mission reçue et coups de sonde.
• Répartition éventuelle des missions
du dernier point
B : MISSION REÇUE :
C : HEURE DE DÉPART :
F : TERRAIN : (décrire l’état du terrain : sec, marécageux, taillis, brousse, savane, rocheux,
état
des ponts, praticabilité aux engins blindés, aux véhicules à roues, etc.) :
G : ENNEMI : (effectifs, dispositif, matériels, armement, mouvements, le cas échéant moral.) :
H : MODIFICATIONS À APPORTER AUX CARTES :
J : RENSEIGNEMENTS DIVERS ET N.B.C. : (en particulier relatif à la population):
K : RÉSULTAT DES RENCONTRES AVEC L’ENNEMI : (pertes ennemies,
prisonniers capturés, documents, matériels pris à l’ennemi, dégâts à ses installations):
L : ÉTAT DE LA PATROUILLE : (y compris mesures à l’égard des morts et des blessés):
M : conclusions et recommandations :
- signature, grade, fonction et unité du chef de patrouille.
Le poste de surveillance
1. Définition
C'est un élément installé en sûreté en un point ou dans une zone pour signaler toute
activité ennemie dans un secteur fixé.
Le poste de surveillance est le procédé de combat mis en œuvre dans le cadre de la
mission surveiller.
2. Exécution
L'infiltration
1. Définition
II s'agit de pénétrer dans le dispositif ennemi et de s'y déplacer en utilisant le terrain,
sans se laisser accrocher, en vue de remplir une mission donnée. Le groupe agit
généralement dans le cadre de la section, il peut progresser en tête ou en 2e
échelon.
2. Exécution
COMPOSANTES ROLE DU CHEF DE GROUPE
Se déplacer Choisir un cheminement et des repères
Progresser en sûreté, avec discrétion
L'assaut
1. But
Profitant de l'appui des groupes voisins (tirs de flanquement), il s'agit sur une courte
distance (de l'ordre de 50 mètres), de mener une action à vive allure, sans marquer
d'arrêt, en dominant l'ennemi par le feu et le choc, en vue de le détruire ou de le chasser
d'une position. Le chef de groupe donne l'assaut:
• sur ordre, dans le cadre de la section,
• de sa propre initiative (réaction à une prise à partie à courte distance...).
2. Exécution
COMPOSANTES
RÔLE DU CHEF DE GROUPE
PRÉPARER Observe l’objectif,
Détermine :
- la base de départ, pour l’assaut, la plus proche possible de
l’objectif et à l’abri des vues et des coups,
- l’itinéraire de débordement ou le cheminement d’infiltration.
DÉCLENCHER L’ASSAUT
Le C.D.G. se place au centre du dispositif et commande :
« à l’assaut ».
Le groupe débouche en ligne :
ENTRAÎNER
- en tirant en rafale,
- en s’assurant que la permanence du feu est assurée au sein
des binômes.
PÉNÉTRER
Le groupe aborde et traverse la position :
- en détruisant au passage les postes ennemi par des tirs en
rafale ou à la grenade.
TOMBER EN GARDE
Se tient prêt à faire face à une direction adverse, les lances
roquettes et le tireur d’élite assurant la couverture.
NETTOYER Répartit les objectifs entre les binômes qui détruisent ou
capturent.
L'EMBUSCADE
1. Définition.
EMBUSCADE : Action brutale déclenchée par un groupe installé à l'avance sur un terrain
favorable et connu, pour surprendre un détachement ennemi en déplacement, le détruire ou le
capturer.
2. Action.
Il s'agit de mettre en place dans le plus grand secret un dispositif camouflé qui permet de
prendre sous les feux la totalité des éléments ennemis engagés dans le champ d'embuscade
(nasse). Faire jouer ce dispositif par surprise de façon brutale au moment favorable par la
mise en œuvre simultanée, précise et efficace dans la fraction de seconde qui suit le signal de
déclenchement et
de disparaître rapidement avant que l'ennemi n'ait le temps de réagir.
L'embuscade permet à un élément de faible effectif de détruire, presque sans perte, un élément
supérieur en nombre et puissance.
NB: Lorsqu'elle est tendue sur un itinéraire tous les éléments sont mis de même côté afin
d’éviter les tirs fratricides.
3. Articulation du groupe
Généralement le groupe est articulé comme suit:
- Un élément de guet et d'alerte -Un élément d'arrêt
- Un élément de destruction et d'assaut - Eventuellement un élément de couverture
- Eventuellement un élément de recueil
4. Les facteurs de réussite d'une embuscade
a. Une préparation minutieuse qui repose sur:
- le renseignement sur l'ennemi (NVA)
- choix de l'emplacement. Cet emplacement doit permettre:
*de ne pas être décelé
*d'observer au loin l'arrivée de l'ennemi
*d'avoir des champs de tir profonds afin que l'ennemi ne puisse se dégager
*de s'opposer à toute manœuvre de l'ennemi (choix si possible d'une position dominante par
rapport à celle de l'ennemi)
*de s'esquiver rapidement hors des vues terrestres et aériennes ennemies
*de fixer les modalités de l'action (bien répartir les missions; préciser les signaux : ouverture
du feu; repli; alerte; et également ordre de repli)
L'embuscade exige des exécutants audacieux; précis (bien instruis); disciplinés et de sang
froid.
b. Une exécution parfaite
Approche et mise en place
Le chef de groupe effectue l'approche de sa zone en formation de patrouille. Il peut indiquer
au passage à chaque élément le point de regroupement. A proximité du lieu de l'embuscade, le
groupe tombe en garde et le chef de groupe fait la reconnaissance avec ses chefs d'élément. La
mise en place se fait ensuite élément par élément avec la plus grande discrétion. Chaque
élément et chaque homme repère les limites du terrain par lesquelles il devra agir par le feu
et le choc.
Répartition des feux
Pour foudroyer l'ennemi dès les premières secondes et obtenir par-là l'efficacité maximum il
importe que le tir soit réparti. Le chef fixe à chacun la portion du terrain ou l'objectif à
prendre à partie.
Ouverture du feu
Placé à proximité de l'élément de destruction et d'assaut et étant en liaison avec le guet et
alerte, le chef de groupe donne lui-même le signal d'ouverture lorsqu'il juge l'ennemi
exactement pris dans le piège afin d'atteindre en quelques secondes le maximum de
combattants ennemis et de les empêcher de réagir. Toutes les armes déclenchent des tirs
précis sur les objectifs qui leurs sont fixés.
L'assaut doit suivre aussitôt, précédé, si le terrain le permet, par un jet de grenades. Durant
cette action brutale et de courte durée les armes d'appui FLG et FM doivent engager la zone
battue.
Dès que l'assaut est terminé une fouille rapide est entreprise pour récupérer du matériel ou des
documents. Elle est effectuée sous la protection du FM.
Le décrochage
Doit suivre rapidement le signal de lever de tir ou le cas échéant l'assaut et la fouille du
terrain.
Il est commandé par un signal fixé d'avance par le chef de groupe et s'exécute à vive allure par
élément successif dans l'ordre: guet alerte ; destruction assaut; arrêt ; couverture; recueil.
NB : De nuit l'embuscade suit les mêmes règles que le jour ; toutefois à cause de la réduction
de visibilité:
Il faut resserrer le dispositif pour éviter les méprises
-éviter de monter l'assaut
-choisir un point de regroupement assez proche du lieu
-choisir un itinéraire d'esquive particulièrement net.
Les facteurs de réussite se résument comme suit
- la minutie dans la préparation
- la surprise
- la rapidité
- la brutalité
- la destruction
5. TABLEAU DE MECANISME
L'obstacle est toujours battu par les feux et réalisé sur l'axe, de manière à surprendre le
véhicule de tête et à l'isoler de l'engin en soutien (virage, contrepente, masque...). Il peut
être constitué par :
- des mines antichars,
- un obstacle de circonstance miné ou piégé (mines AC et APAV,
abattis, matériels, éboulis, véhicules, etc.).
Le groupe de combat s'installe en un point qui lui permet :
- d'observer l'arrivée de l'ennemi et les tirs d'appui amis,
- de battre efficacement l'obstacle avec toutes les armes,
- de se protéger des effets de la riposte ennemie.
Le poste de combat
C'est le procédé d'exécution permettant d'accomplir la mission défendre. Le poste de
combat du groupe est choisi de façon à :
- Prendre appui sur un obstacle,
- Offrir des vues, des possibilités de tir et de protection,
- Etre peu accessible aux engins blindés,
- Etre si possible camouflé aux vues aériennes et terrestres
- Sur ordre du chef de section, rompre le contact, si possible à l'insu de l'ennemi,
vers un point de regroupement
DEFENDRE
PPPPOSITION
• De l'installation et du dispositif (possibilités
d'observation et de tir, plan de feu et
éventuellement d'obstacles),
• de l'arrivée de l'ennemi,
• de l'action engagée,
RENDRE • des pertes infligées et subies,
• des consommations,
• des capacités du groupe en fin d'action.
cCOMPTE
4ème PARTIE
LE COMBAT EN ZONE URBAINE
LE COMBAT EN LOCALITÉ
1. GÉNÉRALITÉS
La présence de nombreuses zones urbaines a des incidences directes sur les opérations
tactiques. Le déroulement de celles-ci est en grande partie conditionné par la mobilité des
forces qui exige le contrôle des voies de communication et des points clés.
La conduite des opérations tactiques se déroulant dans les agglomérations doit également
s'adapter au milieu urbain.
Du fait du morcellement des actions, des difficultés d'observation et de communication,
le commandement centralisé et coordonné de plusieurs unités est rendu difficile, voire
impossible. Il est donc nécessaire de décentraliser le combat à l'échelon de petites unités
interarmes, à base d'infanterie, qui sont souvent mieux adaptées que les forces blindées et
mécanisées. Les procédés de combat qu'elles utilisent doivent également tenir compte des
caractéristiques, en particulier de sa configuration tridimensionnelle et de la forte densité
des constructions.
Enfin, le problème logistique propre aux opérations urbaines ne peut être négligé. La
forte consommation en munition dans ce type d'action impose en effet de prendre des
mesures comme la constitution « d'en-cas » mobiles, ou l'augmentation des dotations
initiales, afin d'être en mesure d'alimenter le combat.
ZONE
CENTR
PÉRIPHERIQUE
EE
ZONE DES
APPROCHES
2.2. L’ENVIRONNEMENT
L'environnement urbain est d'abord préjudiciable à la surveillance et à l'acquisition
d'objectifs. De même, l'efficacité des feux est réduite du fait de l'existence de
constructions denses. Ceci s'applique tout particulièrement aux roquettes antichar qui
doivent pouvoir être mises en œuvre à partir d'espaces clos, avoir une portée
minimale la plus réduite possible et un court temps de vol de façon à pouvoir prendre
à partie sans restriction le maximum d'objectifs à apparition intermittente. Enfin, les
fonctions mobilité et contre - mobilité sont également affectées par la configuration
du milieu urbain ou les passages masqués sont nombreux.
Le char, malgré un accroissement de sa vulnérabilité à courte portée, reste une arme
majeure du combat urbain. Aussi sa capacité de survie doit être améliorée grâce à
l'augmentation de son champ de visibilité.
COMPOSANTES
DÉTAILS ESSENTIELS
PRÉPARER LA Articuler le groupe en deux éléments de reconnaissance et de
RECONNAISSANCE protection extérieure.
Désigner la face à aborder et l’ouverture à emprunter. La
pénétration par l’étage imposant des délais, ne l’ordonner que si
des indices rendent la maison suspecte.
Placer les appuis pour neutraliser la face principale et isoler
l’objectif des bâtiments voisins.
RENDRE-COMPTE
L’APPUI FEU
L’appui feu devra être fourni par les autres groupes en appui, pendant que le groupe
d’assaut réduit la résistance. À chaque tireur est assigné une cible ou une zone
d’ouvertures (fenêtres, portes…) à couvrir. Pour éviter les confusions, il vaut mieux
répartir ces ouvertures en les désignant suivant un quadrillage.
Les appuis doivent être placés de telle sorte que la face principale soit neutralisée et
que l’objectif soit isolé des bâtiments voisins.
Durant sa progression le groupe d’assaut devra donner sa position au groupe d’appui
pour que celui-ci puisse le suivre dans l’habitation. Le groupe d’assaut peut utiliser la
radio, mais il est préférable de matérialiser la position par un signal visuel convenu
d’avance (chiffon rouge agité, fanion…).
D
2
1
C 3
1 2 3 4 5
SE DÉPLACER RAPIDEMENT ET EN SÛRETÉ
Le groupe d’assaut doit utiliser des zones à couvert pour s’approcher de l’habitation.
Dans les zones faiblement défendues, le groupe d’assaut doit se déplacer rapidement
vers les points stratégiques, sans se laisser retarder en nettoyant toutes les pièces où un
ennemi se serait retranché. Ce nettoyage sera fait ultérieurement, après la conquête
des zones vitales à la réussite de la mission.
L’ASSAUT
Si l’habitation se situe dans une rue avec un bâtiment adjacent sous contrôle ennemi et
que le débordement n’est pas réalisable, l’attaque frontale est alors recommandée.
L’élément de tête progresse en tiroir jusqu’à l’angle mort de la façade choisie, le chef
de groupe pénètre avec le 1er binôme, le second le rejoint à son signal.
Ils doivent alors :
- fouiller le niveau par lequel ils ont pénétré,
- simultanément contrôler la cage d’escalier (s’il s’agit d’un bâtiment à étage),
- fouiller les étages supérieurs avant les étages inférieurs, (si le groupe a pénétré par
un étage),
- éviter le surnombre dans une même pièce,
- jalonner l’itinéraire reconnu (craie, chiffon, pelote de fil...),
- maintenir en toute circonstance la liaison avec l’élément extérieur.
-
TIRER OU DONNER
UN COUP DE PIED
DANS LA PORTE
LANCER UNE
GRENADE
ATTENTION, SUIVANT
LES MATÉRIAUX
UTILISÉS POUR LA
PÉNÉTRER DANS LA CONSTRUC TION
PIÈCE, FOUILLER. (béton armé…), NE PAS
TIRER EN ENTRANT
POUR ÉVITER LES
RICOCHETS.
SE RÉORGANISER
Après la réduction de la résistance le groupe doit contrôler toutes les issues et
principalement les hauts. La réorganisation doit être rapide pour éviter toute contre
attaque ennemie.
Une équipe assure la surveillance et le guet pendant que le reste du groupe poursuit la
fouille de l’habitation.
TOMBER EN GARDE Poster en priorité le L.R.A.C., le tireur d’élite, appuyés par des
armes collectives,
Préparer les appuis mortiers ou artillerie,
Étaler les tireurs dans les étages.
Progresser dans une rue 1ère méthode
C
Progresser dans une avenue
DÉTAILS ESSENTIELS
COMPOSANTES
2. S’INSTALLER EN DÉFENSIVE
2.1. FORTIFICATION D’UNE HABITATION
Le but final est d’installer un poste de surveillance ou un poste de combat.
2.1.1. DÉROULEMENT
choix du bâtiment :
- avoir une bonne visibilité,
- choisir de préférence les immeubles récents en béton armé.
obstruction des accès :
- réseau d'obstacles périphériques : barbelé, mines (y compris éclairantes),
pièges,
- barricader et piéger les accès au rez-de-chaussée (portes et fenêtres),
- obstruction des escaliers, ascenseur, couloirs, gaines d'aération, vide
ordures,
- obstacles anti-héliportages sur le toit (barbelés, piquets métalliques, mats
d'antennes T.V.),
- miner et piéger les angles morts.
plan de feu et postes de combat :
- éviter de fortifier le rez-de-chaussée et les derniers étages,
- possibilité d'aménager un seul étage,
- réduire les ouvertures (sacs de sable, meubles remplis de terre, baignoires
pleines, grillage anti-grenades),
- créer des embrasures si les ouvertures sont en nombre insuffisantes,
- pas de poste de tir en façade (ombres en contre-jour, lueur de départ des
coups),
- postes de tir jamais dans l'axe des ouvertures,
APPARTEMENTS SUPÉRIEURS
LAISSÉS VIDES
Pièges Pièges
Sacs à terre
SECTEUR DE TIR
Bidon
Appartement
s tampon
Appartement Ouverture
RDC laissés vides condamnée
et piégée
Pièges
2.2.1. DÉROULEMENT
1er temps :
Mise en place de nuit d'un écran de fûts de 200 litres vides empilés sur 2 ou
3 rangées (des containers ou des cars renversés peuvent faire l'affaire).
2ème temps :
Construction derrière cet écran d'un mur de sacs de sable de 1 m d'épaisseur
et jusqu'à hauteur d'homme (du ciment liquide est coulé par-dessus pour le
durcir). Attention au grand nombre de sacs nécessaires et aux délais de
remplissage.
Simultanément, aménagement de meurtrières avec armature en planche pour
éviter les ricochets internes, et tape de tir blindée (2 à 3 cm d’épaisseur).
3ème temps :
Coulage coté intérieur d'un mur de béton armé au contact des sacs de sable.
Réalisation d'un parados constitué de fûts pleins de terre et de sacs de sable.
4ème temps :
Coulage d'une dalle de béton armé formant toit et calculée pour résister aux
obus de 240 mm.
Suppression de l'écran de fûts vides.
5ème temps :
Élargissement de l'assise de la barricade au moyen de fûts pleins de terre et
empilement au-dessus de la dalle de 2 ou 3 containers vides destinés à
empêcher les tirs d'enfilade dans la rue.
6ème temps :
La barricade étant toujours construite entre 20 et 30 m en retrait d'un
carrefour, réalisation d'ouvrages latéraux permettant de tirer en avant et de
flanc.
I. Généralités
1. Définition
La section est l'unité élémentaire fondamentale de l'infanterie. Au combat le chef de
section repartit son personnel et ses moyens en groupes de combat, formés dans chaque cas
particulier à la demande des circonstances. Ceux-ci comprennent des pièces et des équipes.
a. Articulation
Selon le type de menace, le combat de la section s'articule autour des groupes de
voltige en cas de menace à dominante "personnels", ou autour des pièces antichars en cas
de menace à dominante "blindés". Dans tous les cas, le chef de section doit disposer d'un
élément réservé.
b. Primauté du tir
La finalité de la manœuvre réside dans la capacité à appliquer des feux concentrés sur des
objectifs fixés par le CDU ou décelés. L'efficacité des feux est optimisée par :
• le souci permanent de rechercher des positions d'observation et de tir Favorables,
• l'établissement de plans de feu antichar et antipersonnel,
• la rigueur des ordres de tir et de la conduite des feux,
• la brutalité du déclenchement,
• la permanence du feu liée à l'organisation de positions de rechange.
c. Le renseignement
Préalable à l'engagement de la section et composante essentielle de la manœuvre, la
recherche et l'acquisition du renseignement concourent à la sûreté, permettent
l'anticipation et évitent la surprise. Il incombe au chef de section d'organiser la
permanence du renseignement en reparaissant les tâches entre les différents groupes et en
exploitant les capacités techniques de ses équipements, de jour comme de nuit.
4. Organisation et moyens
La section est organisée autour d'une équipe de commandement, en trois (03) groupes de
combat sensiblement identiques dont l'équipement est adapté au cadre général dans
lequel elle doit agir.
L'équipe de commandement est composée du : chef de section (CDS), du sous-officier
adjoint (SOA) et de l'opérateur radio. (1/4/28).
5. Renforcements et appuis
La section TTA ne bénéficie pas en temps normal de renforcement. Néanmoins des
moyens d'organisation du terrain réglementaires ou de circonstance peuvent être mis
temporairement à sa disposition. Elle peut bénéficier de tirs indirects (mortier, artillerie)
dans certaines circonstances (mise en place et réglage par un élément d'observation ou un
élément de liaison et d'observation).
6. Le commandement
a. Le chef de section
- Il est responsable de l'exécution de la mission reçue et toute son
activité
doit être dominée par la volonté de l'accomplir coûte que coûte.
- Il commande directement ses chefs de groupe. Ses ordres sont
donnés à
la voix, aux gestes ou par radio.
- Il est le guide et l'entraîneur de ses hommes.
- Il garde en permanence le souci d'instruire sa section
Avant l'action :
- Il établit son PATRACDR et explique à ses cadres et à ses hommes dans
toute la mesure du possible, la situation, la mission et leur donne ses
premiers ordres.
En cours d'action, il a le souci de :
- Renseigner sur le milieu, l'ennemi, les voisins, et de renseigner son
CDU en
permanence ;
- Rendre compte de son action comme de ses intentions ;
- Etre en liaison avec ses voisins et demander des appuis ;
- Conduire les feux
En fin d'action il :
- Assure la mise en garde de la section
-Se fait rendre compte par ses subordonnés des événements (pertes, bilans,
consommations etc.)
- Rend compte à son CDU des divers recomplètements et des
évacuations
En toute circonstance, il est responsable de la sauvegarde et du maintien en condition des
hommes, de l'armement et des matériels qui lui sont confiés. Il dirige l'instruction de son
personnel. A l'instruction, le rôle du CDS est principalement de :
- Faciliter la cohésion
- Rechercher l'efficacité du tir à toutes les armes
- Acquérir et entretenir les réflexes élémentaires individuels et collectifs
- Développer l'aptitude à manœuvrer en sûreté c'est-à-dire utiliser
parfaitement le terrain en combinant les appuis réciproques de ses groupes.
b. Le sous-officier adjoint (SOA)
II est l'auxiliaire et le remplaçant éventuel du CDS.
Comme auxiliaire, il contrôle la bonne exécution des ordres donnés par le
CDS ; il est chargé des questions matérielles de la section :
- Exécution de la préparation matérielle d'une mission
- Recomplètements et ravitaillement
- Entretien de l'armement, des véhicules, et des autres matériels et
équipements.
En tant que remplaçant éventuel, il se tient informé en permanence :
- Des intentions de son chef
- De la situation du moment
- De tous les problèmes concernant la section
Au combat, sa place est normalement avec l'élément qui risque d'échapper à l'action
directe du CDS, en particulier au cours d'une progression il assure le rôle capital de serre-
file. Il peut être appelé à commander directement un élément de la section si celle-ci est
fractionnée ou si cet élément est chargé d'une mission délicate. Il participe à l'instruction de
la section.
c. L'opérateur radio (le radio)
II est le porteur du poste principal de la section. Il :
- Se tient en permanence à proximité du CDS
- Ecoute le trafic pour informer son chef
- Transmet sur ordre certains messages de routine
- Répond aux appels lorsque son chef est indisponible
La formation par groupes accolés : Cette formation est à privilégier pour franchir
une ligne caractéristique du terrain (ligne de crête...), reconnaître sur un large front,
donner l'assaut ou franchir une zone battue par les feux. C'est la formation réflexe à
adopter en cas de surprise.
La formation par groupes successifs : cette formation est prise pour suivre un
cheminement, franchir un point de passage obligé ou s'infiltrer. Elle permet
généralement une progression rapide.