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Sommaire

Titres N.P
- Généralités sur le combat motorisé 2
- Etude de la section motorisée (Présentation, Formations, Rôle
7
du chef)
- Possibilités en offensive et en défensive 14
- Missions de reconnaissance et de sûreté :
- Eclairer 16
- Couvrir
- Missions Offensives :
- Appuyer 24
- Attaquer
- Missions Défensives :
- Participer à une action de freinage 31
- Participer à un coup d'arrêt
- Missions Particulières :
36
- Participer à un recueil
- Section Mitrailleuses lourdes :
- Présentation
40
- Formation et Commandements
- Missions offensives et défensives
- Section Mortiers lourds :
- Présentation
47
- Formation et Commandements
- Missions offensives et défensives
- Section Anti-Char :
- Présentation 53
- Formation et Commandements
- Missions offensives et défensives
- La Compagnie de combat :
- Présentation, Possibilités et caractéristiques 58
- Compagnie moto et Sous groupement
- Attitude offensive :
65
- Infiltration
- Attitude défensive :
67
- Le point d'appui

1
GENERALITES SUR LE COMBAT
D’INFANTERIE MOTORISE

I- GENERALITES

Dans les armées actuelles, on a tendance à donner de plus en plus


priorité aux unités Blindées -Mécanisées.

Ainsi l’ennemi principal du fantassin n’est plus seulement le fantassin,


mais également l’engin blindé (Char ou VCI).

Pour cette raison, la réorganisation de l’armée de terre s’est traduite par :

- Une généralisation de la motorisation.

- Un accroissement très significatif de la puissance des feux, en


particulier A/C.

Ainsi, il était capital que l’infanterie s’adapte au rythme rapide de la


manœuvre de l’adversaire et qu’elle soit équipée suffisamment en armes A/C
sophistiquées.

Subdivision d’Arme bien spécifique, l’infanterie motorisée dispose donc


d’une puissance de feu remarquable et d’une très bonne mobilité. Quoique les
caractéristiques de ses véhicules diffèrent, ces derniers lui confèrent une aptitude
plus grande au Mouvement et à la Manœuvre à proximité de l’ennemi
(concentration et engagement dans les meilleurs délais).

Toutefois, qu’elle soit transportée sur camionnettes(Jeeps) ou sur V.A.B,


l’Infanterie Motorisée : se déplace en véhicules et combat à pied.

II- CARACTERISTIQUES DU COMBAT MOTORISE

Le Style motorisé est caractérisé :

- Une polyvalence des feux

- Une grande mobilité

- Une certaine vulnérabilité


2
- Une aptitude à la manœuvre en toute circonstance

Les actions motorisées se caractérisent par :

- Une manœuvre associant des déplacements en véhicules et un


combat à pied.

- La recherche d’un rythme rapide.

Sur le terrain le style motorisé se traduit par :

- Une alternance de mouvements rapides sur roues et d’actions lentes


menées à pied.

- Une association étroite des combattants à leurs véhicules, malgré


une préparation temporaire pendant la phase de combat.

La rupture du rythme correspond au débarquement et au rembarquement


qui constituent toujours des opérations délicates au cours desquelles la
vulnérabilité est accrue.

L’Infanterie Motorisée manœuvre chaque fois que possible en véhicules


mais s’engage à pied. Elle cherche systématiquement à abréger les délais de son
engagement en se mettant en place rapidement et en poursuivant sa manœuvre
en véhicules, jusqu’au dernier masque la mettant à l’abri des armes à tir tendu.

L’aptitude à employer au mieux les véhicules et à passer sans délais de la


manœuvre en véhicules au combat à pied, puis les récupérer rapidement pour
conserver à la manœuvre sa mobilité est le fait d’une unité manœuvrière
(importance de l’instruction).

III- LA MANOEUVRE:

3.1 Le but recherché :

La manœuvre des unités d’infanterie consiste à se porter en sûreté sur la


position la plus favorable pour détruire l’ennemi par le feu. C’est d’ailleurs
l’objectif essentiel de tout combattant.

Il convient pour cela de prendre l’ascendant sur l’adversaire :

3
- En cherchant la surprise.

- En choisissant un dispositif qui permet la plus grande efficacité du


tir de toutes les armes.

- En prenant toutes les mesures nécessaires pour diminuer la


vulnérabilité des fantassins aux menaces du champ de bataille.

3.2 La manœuvre en véhicules :

Loin de l’ennemi, les mouvements s’exécutent en véhicules et avec une


grande amplitude.

Dans le combat, la progression se fait par bonds rapides. Les limites de


ses bonds sont déterminées par la nature du terrain et fixées en fonction des
points d’observation ou des points particuliers à reconnaître.

En présence de l’ennemi, l’unité débarque au plus précis le terrain le


permet. Les reconnaissances et les débordements sont faits en véhicules.

3.3 La manœuvre à pied :

Constitue la phase capitale du combat de l’unité motorisée, puisque celle-


ci peut alors agir par le feu ou par le choc. Les terrains coupés et couverts, les
agglomérations, les mauvaises conditions météorologiques, la nuit constituent
autant de facteurs qui favorisent l’action de l’unité motorisée en lui permettant de
s’infiltrer au plus près ou d’attendre l’ennemi pour le prendre à partie à la portée
utile des armes, tout en diminuant sa vulnérabilité aux menaces terrestres et
aériennes.

IV- REGLES D’EMPLOI FONDAMENTALES :

4.1 Primauté du tir :

La finalité du combat étant de détruire l’adversaire, la prééminence du feu


sur le mouvement prend toute sa signification. Le mouvement ne représente
qu’une étape intermédiaire dont le but est de placer les tireurs dans Une position
favorable, d’où il est capital de :

- Choisir les emplacements de tir.


4
- Fixer les zones de surveillance et les secteurs de tir.

- Etablir les consignes de tir.

La conduite des feux à l’approche de la position ennemie en offensive ou


en défensive demeure une tâche essentielle des cadres. Il s’agit alors de :

- Répartir judicieusement les objectifs

- Faire déclencher brutalement et au bon moment le tir des armes


organiques ou d’appui

- Veiller à l’économie des munitions

4.2 Reflexe permanent du renseignement

Qu’elle soit à pied ou en véhicules, l’unité motorisée a le souci permanent


de la recherche du renseignement, qui lui permet de surprendre l’adversaire et en
tout cas lui évitera la surprise.

L’observation, l’écoute, ainsi que les comptes rendus vers l’échelon


supérieur sont à acquérir à l’état réflexe à tous les niveaux.

4.3 Nécessite des mesures de sauvegarde

Pour éviter toute intervention inopinée de l’ennemi et se prémunir contre


les coups de l’adversaire, toute motorisée est à prendre des mesures de
sauvegarde pour assurer à la fois :

- Sa sûreté :

- Par la discrétion des déplacements

- Par l’organisation des systèmes de guet, de détection et d’alerte

- Sa sécurité :

- Par l’utilisation du terrain en mouvement et le camouflage à l’arrêt

- Par la dispersion des véhicules

- Par la protection des personnels

5
4.4 Souci des liaisons :

Sur véhicules, la liaison se fait par radio. Au niveau des unités


élémentaires, elle est remplacée par l’utilisation des fanions.

V- VULNERABILITE DES UNITES MOTORISEES

A la différence de l’infanterie mécanisée, les unités motorisées présentent


une certaine vulnérabilité.

- Vulnérabilité aux armes à tir tendu

- Vulnérabilité à l’artillerie adverse

- Vulnérabilité au tir aérien

C’est pourquoi, l’amélioration de la protection est à rechercher


systématiquement.

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LA SECTION D’INFANTERIE MOTORISEE

I- CARACTERISTIQUES DU COMBAT DE LA SECTION


D’INFANTERIE MOTORISEE

11- Style motorisé :

- Phase rapide : déplacement sur véhicules.

- Phase lente : combat à pied.

Vulnérabilité de la section lors du débarquement et de l’embarquement.


(Opération délicate)

12- La manœuvre de la section :

Elle vise à se porter en sûreté sur la position la plus favorable pour


détruire l’ennemi par le feu. Pour cela, l’action en souplesse est le mode d’action
normal de la section d’infanterie motorisée :

Sûreté et surprise : deux facteurs de réussite de la mission, elles sont


obtenues par :

- La conservation du secret.

- Le renseignement.

- La sûreté immédiate (dispositif de combat, guet et alerte)

121- La manœuvre de la section :

- Loin de l’Ennemi : grande amplitude des bonds.

- A proximité de l’Ennemi : bonds rapides dont les limites sont


déterminées par le terrain, les points d’observation et les points dangereux à
reconnaître.

- Au plus près de l’Ennemi : reconnaissances et débordements, si


possible, doivent s’effectuer en véhicules puis débarquement et combat à pied.

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22- le combat de la section :

- C’est la phase de combat proprement dite. La manœuvre résulte


d’une combinaison de mouvements et d’actions de feu ou de choc.

II- T.E.D ET PLAN DE CHARGEMENT

21- T.E.D de la section moto :

Groupe de commandement 1-1-4 3ème Groupe

-Chef de section -PM+J+B+PP11 2ème Groupe

-Sous-officier -PM+J+B
1er Groupe de combat 0-1-11
Adjoint

-Opérateur radio -PM+PP13 ou C77 -Chef de groupe PM+J+B+PP11

-Observateur -Fusil -Conducteur -Fusil


aérien et
terrestre

-Fusil -Chef d’équipe -PM


-Conducteur
choc

-Caporal -PM -1 GV -PM


d’échelon

-2 GV -FLG

-3 GV -PM

-4 GV - FLG

-Chef d’équipe feu -Fusil

-T. LRAC -LRAC + PA

-Chargeur LRAC -Fusil

-T. F.M -F.M + PA

-Chargeur F.M -Fusil

22- Plan de chargement :


 sur camion :

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Conducteur Conducteur Conducteur
Chef de section Chef de groupe SOA
T.F.M Chef E. choc Chef. E.F Chef Groupe
Observateur Opérateur
Radio Chef E.F F.L.G C.F.M Chef E.C
Chef FM GV GV F.L.G

GV Ch. LRAC F.L.G GV

Caporal FLG T.LRAC T. FM T. LRAC


d’échelon
Groupe de combat Groupe de combat Groupe de combat

* sur Jeep :

Conducteur Chef de Conducteur Chef de Conducteur Chef E.F


section groupe

Opérateur 1 GV Chef E.C C.F.M. T.F.M.


Radio

2 GV

Observateur T. LRAC C. LRAC


3 GV 4 GV
A.T
Equipe choc Equipe Feu

Groupe de combat

III- ROLES DES CADRES :

31- Rôle du chef de section :


Avant le déplacement :

Préparation des véhicules

- Camouflage.

- Plein.

- Organisation du guet.

- Embarquement.

Pendant le déplacement :

9
Observer le terrain pour :

- Renseigner sur les itinéraires possibles.

- Faire les bons successifs.

- Assurer le rythme du déplacement.

- Définir La formation à adopter.

Le souci permanent du chef de section est :

- Le maintien de la direction.

- L’exécution des consignes de sûreté immédiate.

- La transmission des signaux d’alerte.

- Le comportement des conducteurs.

- Le guidage des véhicules.

- Le resserrement des véhicules.

32- Rôle du sous-officier adjoint

- Préparation des véhicules.

Vérifie la pneumatique, les pleins, le camouflage.

- Responsable de la surveillance des abords d’itinéraires et de réagir


avec le maximum de rapidité (bâches enlevés,…)

33- Rôle du caporal d’échelon :

- Responsable de l’état de marche des véhicules, de leur guidage et de


leur sûreté lorsqu’ils sont isolés.

- Avant le départ : s’assure que les véhicules sont en ordre de marche.

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- A l’arrêt : contrôle les emplacements et organise leur sûreté
rapprochée.

- Lorsque la section débarque : veille au camouflage, fait suivre les


véhicules à distance de sûreté et garde la liaison à vue avec le chef de section.

IV- FORMATIONS, COMMANDEMENTS ET ORDRES

Formations et commandements :

Pratiquement liée aux itinéraires, la section d’infanterie motorisée ne peut


généralement utiliser qu’un seul axe, exceptionnellement deux. La formation en
colonne simple sera donc le plus fréquemment adoptée.

* Formation en colonne ordre normal :


Formation A

X 2Gpe 1er Gpe


3Gpe X X Gpe de
Cdmt
m SOA m m
3 2 1

Direction de marche

-Formation adoptée lorsque la section est précédée par un élément ami.

-Elle facilite la liaison et permet l’engagement rapide de la section au profit de


l’unité qui précède.

-Elle est prise au commandement :

- Formation en colonne ordre normal.

- Distance entre les véhicules : tant de mètres.

* Formation par patrouilles :

Formation B
X Gpe 2
Gpe 3 Y Gpe de X Gpe 1
Cdmt
m + SOA
m m 1
3 2 1

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Direction de marche
- Formation qui permet la rapidité.

- Chef de section et SOA commandent chacun directement l’une des


patrouilles.

- Le chef de section perd une grande partie de sa liberté d’action


toutefois, il assure lui-même l’orientation et remplit son rôle d’entraîneur.

- La patrouille du sous-officier adjoint peut renforcer l’action de la 1ère


patrouille soit en avant soit latéralement.

Elle est prise au commandement :

- Formation par patrouilles successives.

- Distance entre les véhicules.

* Formation en colonne, Nème groupe en tête :


Formation C
X Gpe 2
Gpe 3 Y Gpe de X Gpe 1
Cdmt
m + m 1 m 1
3 2 SOA

Direction de marche
- Les ordres :

Ordre de déplacement :

-D :matérialisée par un point connu le plus lointain possible.

-P : le point d’observation le plus proche.

-I : l’itinéraire à prendre.

-F : la formation à adopter en fonction du terrain et de l’ennemi

-V : vitesse.

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Stationnement : toute unité à l’arrêt doit assurer sa sûreté immédiate. Le
stationnement est précédé à chaque fois d’une opération de débarquement du
personnel.

* Arrêt court :

- Commandement :

- préparer un arrêt court.

- Halte.

- Les véhicules sur l’axe ou à proximité :

- Sans resserrement.

- Profitent des couverts.

- Mise en garde du personnel.

* Arrêt prolongé :

- Commandement :

- Préparer un arrêt prolongé.

- Halte.

- Les véhicules quittent l’axe et choisissent une zone abritée et


camouflée. Le personnel débarque et prend un dispositif de sûreté : le chef de
section donne la conduite à tenir (signal d’embarquement, couverture

Réciproque,…).

13
POSSIBILITES TACTIQUES

DE LA SECTION D’INFANTERIE MOTORIE

A – GENERALITES

La manœuvre de la section, toujours simple, une combinaison des actions


de ses groupes à pied. Elle se développe à partir d’une formation de base que le
chef de section fait varier en cours d’action en fonction de l’ennemi, du terrain, de
la mission et des appuis dont il dispose.

La section combat normalement dans le cadre de la compagnie. Toutefois


elle peut être amenée à manœuvrer isolément, renforcée ou non, avec ou sans
appui, pour exécuter une mission particulière.

La section doit pouvoir combattre de jour comme de nuit, elle mène le


combat contre l’infanterie et les blindés ennemis dans un contexte de dangers
nucléaire et aériens permanents.

La section combat au rythme de l’homme à pied, son engagement


demande des délais, en particulier lorsqu’elle doit être récupérée à l’issue d’une
mission pour être engagée dans une nouvelle action.

La section combat de préférence dans les zones de parcours difficiles


(couvertes, bâties, ou accidentées) ou dans des conditions de visibilité réduite
(nuit, brouillard). C’est dans ces situations qu’elle est le mieux protégée contre les
vues et les feux de l’ennemi, et qu’elle peut le mieux obtenir la surprise.

B - POSSIBILITES TACTIQUES

ZONE D’ACTION ZONE D’ACTION A


MISSIONS
EN VHLS PIED
I POSSIBILITES DE -Sur un axe -300à600 m de front
RENSEIGNER : -Sur un axe -Sur un axe
(reconnaissance et sûreté) -Sur un axe ; -1000 m de front
 Eclairer échelonnement sur -500m en
 Reconnaître 1500 mètres profondeur
 Couvrir (à pied) -1000 à1500 m de
 Flanc garder en VHL front
 Surveiller (le poste de
surveillance)
14
-Sur un axe -150 à 200 m de
II POSSIBILITES OFFENSIVES : (approche en VHL) front sur 200 m de
1-Actions de force (dans le cadre -Action possible en profondeur
de la compagnie) VHL -300 m de front
 Attaquer ou contre attaquer -400 à 600 m de front
-sur un axe
 S’emparer d’une zone au- -2 à 6 hectares
delà d’une coupure -ENI de la valeur
d’un groupe à une
2-Actions en souplesse : section (1 ou 2 VHLS
 Prendre (maintenir) le blindes)
contact -Jusqu'à 400 m
 Intercepter et détruire -Un hameau ou une
 ’emparer de rue
 Réduire une résistance isolée
 Soutenir un élément
 Nettoyer un groupe de
maison
3-Actions commando :
 Détruire par un coup de
main
III-POSSIBILITES DEFENSIVES :
1-Défense ferme :
 Défendre fermement un PC -1 à 4 hectares
 Tenir temporairement un point -6 à 8 hectares
2-Sur une zone et en profondeur :
 Défendre une zone -100 hectares
 Détruire par embuscade -Sur un
itinéraire principal ou
 Rompre le contact 3 itinéraire
secondaires
IV- POSSIBILITES COMMUNES :
 Participer à un recueil - -Front de 400
 Assurer la liaison Identification et à 600 m
 Ouvrir et protéger un itinéraire guidage
 Escorter un convoi
-Peut se
faire en VHLS
-Une
rame

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MISSION DE SURETE (ECLAIRER-
RECONNAITRE UN AXE)

I-DEFINITIONS :

Eclairer : mission qui consiste à chercher des renseignements sans


engager le Cbt, contribuant à la sûreté rapprochée du chef et de la troupe.

Reconnaître : mission qui consiste à aller chercher des renseignements


d’ordre tactique ou technique sur un point ou sur une zone en engageant
éventuellement le Cbt.

Il s’agit de :

 Progresser en 1° échelon de la compagnie sur un axe.

 De la renseigner en décelant la présence de l’ennemi et tout


préparatif d’obstacle sur l’axe et ses abords.

 D’assurer sa sûreté vers l’avant en maintenant le rythme prescrit et


en engageant éventuellement le combat pour détruire ou au minimum fixer les
éléments adverses rencontres sur l’axe.

En cours d’action ; le chef de section peut recevoir l’ordre de :

 Mettre en place un élément de sûreté pour faciliter le passage de la


compagnie dans une zone propice aux embuscades.

 Rechercher un autre itinéraire s’il se révèle impossible d’utiliser


l’itinéraire initial (obstruction – zone battue).

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II.MODALITES D’EXECUTION :

COMPOSANTES EXECUTION

PREPARER La section en deux échelons :


1. échelon de tête :
recueillir le renseignement par l’observation et la
ARTICULER reconnaissance des points particuliers.
2. échelon de soutien :
intervenir par le feu ou la manœuvre au profit de
l’échelon de tête.
ACQUERIR Lorsque la rencontre avec un ennemi qui n’est pas
probable :
PROGRESSER  l’échelon de tête progresse par larges bonds ;
de point d’observation en point d’observation.
 l’échelon de soutien suit à distance d’appui
ou de manœuvre.
Lorsque la rencontre avec l’ennemi est probable :
 l’échelon de tête progresse par bonds plus
RENDRE COMPTE ET courts ; l’observation est approfondie ; le personnel
RENSEIGNER du groupe de tête reconnaît à pied les points
suspects.
 l’échelon de soutien suit à plus grandes
distances, prêt à ouvrir le feu.
Sur le terrain ; l’ennemi ; la population…
MANŒUVRER Se couvrir face à la direction dangereuse
SE COUVRIR OU SE par un groupe et par les pièces LRAC.
FLANC-GARDER
DETRUIRE En cas de surprise : RIPOSTER
Suivant les ordres reçus ; prendre ou
UTILISER SES ARMES préciser le contact.
REORGANISER En fin de mission ; le chef de section rend
TOMBER EN GARDE compte :
RENDRE COMPTE  des incidents survenus
 des dispositions prises

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RECONNAITRE UN POINT

I-DEFINITION :

Il s’agit, tout en progressant en premier échelon ou isolement, de


rechercher un renseignement d’ordre tactique sur l’ennemi, sur le terrain, dans
une zone ou sur un point en engageant éventuellement le combat.

La section bénéficie généralement des appuis de la compagnie.

Elle peut agir isolement et de façon autonome ; au cours d’une infiltration


dans un intervalle de nuit ou par mauvaise visibilité.

II-MODALITES D’EXECUTION :

COMPOSANTES EXECUTION
PREPARER Le chef de section :
Prépare son déplacement.
Désigne un groupe charge
d’éclairer.
ACQUERIR Fixer la formation.
 PROGRESSER EN 1°
ECHELON OU ISOLEMENT En sûreté.
 OBSERVER
S’arrêter sur un Pt d’observation dés
que l’objectif apparaît. L’observation porte
sur la recherche d’indices de présence
ennemi ; sur l’objectif et ses abords ainsi
 RENSEIGNER que sur les acheminements pour y accéder.
Le CDT de Cie sur :
 La position atteinte.
 Les indices recueilli.
 Le terrain.
MANŒUVRER : Le chef de section donne ses ordres :
Mettre en place un appui Installer un élément d’appui et de
recueil sur un point fort du terrain aux
ordres du SOA.

Se couvrir Se couvrir face à la direction


dangereuse par une ou deux pièces LRAC.

PROTEGER si nécessaire Garder un groupe de réserve

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les VHLS mobile chargé de :
 Exploiter une situation favorable
ou d’intercepter des éléments adverses.
 Assurer la sûreté des VHLS

DEBORDER et prendre Se porte lui-même sur l’objectif


pied sur l’objectif avec un ou deux groupes pour rechercher le
renseignement demandé.
DETRUIRE En cas de surprise : Riposter suivant
Utiliser ses armes les ordres reçus ; prendre ou préciser le
contact.
REORGANISER En fin de mission ; le chef de section
Tomber en garde rend compte :
Rendre compte  Des incidents survenus.
 Des dispositions prises.

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LA SECTION D’INFANTERIE MOTORISEE : COUVRIR
OU FLANC-GARDER

I-DEFINITIONS :

COUVRIR : prendre l'ensemble des mesures actives ou passives pour


s'opposer à une action éventuelle de l'ennemi pouvant menacer le déroulement de
l'action principale amie, à l'échelon considéré.

FLANC-GARDER : renseigner et couvrir, de façon fixe ou mobile, la


formation considérée et, éventuellement, assurer la liaison avec les unités
voisines.

II-PRINCIPES :

Il s’agit d’assurer la sûreté de la compagnie en marche ou à l’arrêt, face à


une direction donnée, par le renseignement et le combat, au mieux, en
interdisant à l’ennemi toute action offensive contre l’un de ses flancs, au
minimum, en lui procurant les délais pour réagir. La section peut généralement
bénéficier des appuis de l’unité.

Dans une action offensive, la couverture est le plus souvent réalisée par
un flanc garde mobile;

Dans une action défensive, la couverture est généralement assurée par


un flanc garde fixe.

III-LA FLANC GARDE FIXE

La section est articulée en deux éléments :

un élément principal chargé d’observer au plus loin et d’interdire l’axe


ou la direction fixée.

un élément de soutien prêt à intervenir au profit de l’élément avancé ou


(éventuellement et sur ordre) à freiner l’ennemi au contact.

20
Les groupes sont installés en postes de combat sur des lignes de terrain
favorables, disposant de vues étendues, et aux endroits contrôlant les issues de
la zone surveillée. Ils détachent des sonnettes chargées de donner l’alerte. Les
véhicules sont camouflés et postés à proximité des groupes de combat, en mesure
d’appuyer avec leur armement de bord, et éventuellement d’offrir une protection
contre les tirs d’artillerie. Si les délais le permettent, et en fonction des ordres
reçus, un obstacle à base de mines est réalisé sur l’axe principal, incluant, de
nuit, des artifices éclairants.

IV-LA FLANC-GARDE MOBILE

Le dispositif doit permettre de faire face à la direction dangereuse et de


réagir tout en s’éclairant sur la direction de marche. La permanence de la mission
est assurée par le jeu des relèves ou des dépassements successifs sur les points
d’observation ou sur les points de passage obligés. Ces dépassements peuvent
être faits par groupes au sein de la manœuvre de la section, ou par toute la
section dans le cadre de la manœuvre de la compagnie.

Dans une action de flanc-garde, le chef de section a le souci permanent :

d’atteindre au plus vite la zone fixée et de mettre en place un dispositif


provisoire,

de reconnaître les couloirs d’accès et les zones essentielles,

d’installer son dispositif (ou progresser) au rythme de l’unité flanc-


garde,

de gagner, en combattant, les délais nécessaires à l’alerte et à la


réaction de l’unité couverte.

de rendre compte en toutes circonstances des observations effectuées


au commandant de l'unité couverte.

21
V-COMPOSANTES ET MODALITES D’EXECUTION :

COMPOSANTES EXECUTION
PREPARER Le chef de section étudie sur la carte :
 Le ou les itinéraires à interdire.
 Le ou les points favorables pour y installer sa
section ou ses groupes.
Donne ses ordres pour le déplacement.

ACQUERIR
1. S’INSTALLER EN Le chef de section :
COUVERTURE :
Fait débarquer la section en garde à proximité du
 S’installer point choisi.
Reconnaît pour déterminer :
 La direction la plus dangereuse.
 Les points favorables pour arrêter ou freiner
l’ennemi.

 Surveiller Fixe à chaque groupe :


 Le point ou s’installer
 Sa zone de surveillance
 Sa mission
 L’obstacle à réaliser éventuellement
 Renseigner
Se placé avec le groupe chargé de la mission
2. FLANC-GARDER principale ou à l’endroit ou il peut le mieux
EN VHLS : commander :
Vérifie ses liaisons internes et avec la compagnie.

 Se déplacer Le chef de section :

 S’éclairer par un groupe


 Progresser par bonds pour devancer l’ennemi
sur les points de passage obligé ou sur les points
hauts offrant des vues lointaines.
 Surveiller

Installe ses groupes :


 Fait reconnaître les itinéraires ou les
cheminements susceptibles d’être empreintes par
l’ennemi
Renseigner  Procède aux dépassements successifs de ses
groupes pour maintenir le rythme fixé.

Donne l’alerte dés que l’ennemi pénètre dans la zone


et renseigne sur sa nature ; son volume ; sa direction
et sa vitesse de progression.

MANŒUVRER ET Mettre en œuvre des feux A/C et A/P


DETRUIRE Mettre en œuvre des obstacles
Déclencher les appuis
22
 Défendre ou Intercepter tous éléments pouvant pénétrer dans la
intercepter zone d’action de l’unité couverte

Si l’ennemi est supérieur aux possibilités de la


section et sur ordre :
 Se replier en maintenant le combat par
 Se replier en des feux et l’action des éléments mobiles
maintenant le contact  Renseigner en permanence sur la
progression ennemie.
Continuer la surveillance et rendre compte

REORGANISER :

Apres repli ou
destruction de l’ennemi.
Réorganiser la section en vue d’une autre mission.
Apres recueil de la
compagnie.

23
LA SECTION D’INFANTERIE MOTORISEE
APPUIE

I-DEFINITIONS:

Appuyer: C’est apporter une aide à une autre unité amie spontanément
ou sur ordre le plus souvent sous forme de feux.

Fixer: Exercer sur l’ennemi une pression suffisante pour lui interdire tout
mouvement ou redéploiement de son dispositif.

II- PRINCIPES :

Il s’agit, à partir d’une position choisie, d’apporter, sur ordre ou de façon


spontanée, une aide aux éléments amis par des feux appliqués sur des objectifs
repérés.

Cette mission peut succéder à la mission « fixer ». Elle est donnée lorsque
la manœuvre de réduction de résistance ennemie peut être entreprise par une
autre unité.

En général, la section qui a pu fixer, appuie le débouché et la progression


des éléments d’attaque.

Si la résistance ennemie comporte des blindés ou des mécanisés la section


pourra appuyer :

 Efficacement jusqu’à 300 m, avec ses seuls L.R.A.C.,

 Jusqu’à 1900 m si elle est renforcée d’un groupe MILAN.

III- DOMINANTE ET STYLE D’ACTION :

Dominante : neutralisation.

Style d’action : engagement total de tous les moyens feux.

II – MODALITES D’EXECUTION :
24
COMPOSANTES EXECUTION

ACQUERIR Le CDS reconnaît et installe sa section sur une


position d’où il peut appliquer des tirs.
Installer
Répartit les secteurs entre ses Gpes.
Fixe une mission aux équipes L.R.A.C du Gpe
de Cmdmt (SOA) ou renforce certains Gpes avec
ses équipes.
Organise la protection de sa Sion (se couvrir).
Organiser

MANŒUVRER Il conduit les tirs de sa Sion.


DETRUIRE Il effectue les reports de tirs sur ordre ou à son
initiative, quand l’assaut va être donné à la
Reporter les tirs
position ennemie.
Il rend compte de ses observations et des
résultats de ses feux.

REORGANISER En fin de mission et suivant les ordres reçus :


 il rompt le CTCT,
 ou il reprend sa progression.

25
LA SECTION D’INFANTERIE MOTORISEE
PARTICIPE A L’ATTAQUE

I-DEFINITIONS :

ATTAQUER : Mission qui constitue l’acte essentiel de la manœuvre et


qui vise par la combinaison de feu et du mouvement , soit à détruire un
ennemi localisé , soit à le chasser des zones qu’il occupe en lui infligeant le
maximum de pertes.

ASSAUT : Bond final de l’attaque qui s’achève par l’irruption dans la


position ennemie et l’abordage au corps à corps.

BASE DE DEPART : Bande de terrain organisée ou non à partir de


laquelle a lieu le débouché de l’échelon d’attaque d’une formation à pied (pour les
formations blindées et mécanisées, elle se nomme:« Zone de démarrage ».

LIGNE DE DEBOUCHE : Ligne à partir de laquelle une unité qui attaque


peut être prise à partie par les armes à tir direct de l’ennemi.

Bien définie sur le terrain, elle correspond généralement à la limite avant


de la zone de démarrage ou de la base de départ.

II-CADRE D’ACTION :

L’attaque de la section s’exécute normalement dans le cadre de la


compagnie qui bénéficie d’appuis extérieurs (artillerie – génie).

III-Dominante et style d’action :

Dominante : Destruction

Style d’action : Force, brutalité et engagement de tous les moyens.

26
IV-FORMES DE L’ATTAQUE :

Il convient de distinguer :

 L’attaque préparée contre un ennemi installé :

 La prise de contact est achevée.

 Résistances, obstacles, champs de mines sont suffisamment repérés


pour permettre l’application de tirs de destruction, neutralisation, aveuglement,
mesures de franchissement de coupures, obstacles, zones minées.

 L’attaque en cours de prise de contact d’un ennemi relativement


mobile :

 Il s’agit pour la section de profiter d’appuis importants (artillerie –


mortier – chars) pour s’approcher à distance de sécurité et donner l’assaut.

L’action peut être conduite en force ou en souplesse :

En force :

La décision est acquise par la brutalité et la puissance du feu d’un assaut


mené après une préparation intense depuis la base de départ avec les autres
éléments de la compagnie.

En souplesse :

L’assaut n’est mené qu’après une manœuvre préalable de la


section appuyée par des feux (chars – mortiers – artillerie……) destinée à lui faire
occuper - grâce à une infiltration, un débordement ou une prise à revers - une
position favorable par rapport à la position ennemie.

V-PHASES DE L’ATTAQUE :

L’attaque comporte :

 Une phase de préparation : au cours de laquelle sont effectuées les


reconnaissances, les mises en places et sont donnés les ordres.

 Une phase d’exécution : au cours de laquelle sont réalisés :

27
 La progression vers l’objectif.

 L’assaut.

 Une phase de réorganisation.

L’ennemi peut réagir :

 En évacuant la position dés qu’il se voit déborder.

 En tenant ferme, en appliquant des tirs de contre – préparation sur la


base de départ des tirs d’arrêts en avant de ses positions et en contre attaquant
les éléments chargés de s’infiltrer ou déborder.

 En contre attaquant sur la position elle-même après sa conquête


partielle ou totale par nos éléments.

28
VI-MODALITES D’EXECUTION :

COMPOSANTES EXECUTION
ACQUERIR : Rejoindre en véhicules les positions d’attente.
Renvoyer les véhicules sur l’échelon de la compagnie.
 Se mettre en place : Au reçu de l’ordre du CDT de CIE, le chef de section
conduit sa section au point de débarquement, gagne la
zone d’attente, confie la section au SOA et effectue sa
reconnaissance.

 Se porter à pied sur Le chef de section étudie sa mission, repère sur le


la base de départ : terrain ses objectifs, son axe de marche, les bonds
intermédiaires, la position des éléments ennemis connus
ou probables, les points d’application des tirs d’appuis
prévus ou prépares.
 Se renseigner : Il fait rejoindre la base de départ par sa section sur
l’ordre de CDT de CIE.

 Reconnaître : L’ordre verbal du chef de section est donné depuis un


point d’observation. Il définit :
 La position des éléments ennemis connus.
 Les objectifs.
 L’axe de marche (azimuts – points de repère).
 La formation d’attaque et les itinéraires des
 Donner l’ordre groupes
d’attaque :  Les bonds successifs.
 Les appuis dont bénéficie la section.
 La conduite à tenir à l’égard des éléments
rencontres avant l’objectif.

 Se mettre en place : Les groupes se mettent en place sur la base de départ


en arrière de la ligne de débouché, si une telle ligne a été
fixée.

29
MANŒUVRER : Progresser sous le feu ennemi.

 Progresser : La section appuyée par la compagnie s’infiltre ou


déborde jusqu’à distance d’assaut, en assurant sa propre
En souplesse : sûreté (éclairage – flanc garde). Les groupes se
fournissent si nécessaire des appuis réciproques.

A l’heure prévue, la section franchit la ligne de


débouché en adoptant la formation d’attaque.
En force : La section progresse vers l’objectif en utilisant au
mieux le terrain et en profitant de l’application des feux.

DETRUIRE :  Arrivé à la limite de sécurité des tirs d’artillerie, le


chef de section rend compte.
Donner l’assaut :  Il met à profit les feux des armes à tir tendu pour
gagner la base d’assaut.
 Dés la levée des tirs d’appui, le chef de section
donne l’assaut.

Nettoyer : Sitôt que la section a pris pied, les groupes nettoient


la position.
Si celle-ci a une certaine profondeur, ce nettoyage
peut prendre la forme de réductions successives d’îlots
de résistance menées par les groupes à l’initiative de
leurs chefs.
Le groupe A/C se met immédiatement en couverture,
soit vers l’avant, soit sur un flanc.
REORGANISER : La section tombe en garde pour parer aux contre –
attaques ennemies.
Tomber en garde : Le chef de section fait ramasser et soigner les blesses
et regrouper les prisonniers.
Réorganiser : Il fait rejoindre les véhicules.

30
LA SECTION D’INFANTERIE MOTORISEE
DANS LE FREINAGE

I – DEFINITION :

Action de combat qui a pour but de ralentir la progression ENI sur une
direction ou dans une zone par des actions mobiles, en combinant feux et
obstacles.

II – PRINCIPES :

21 – Caractéristiques :

Cette mission est réalisée au niveau de la Cie, se caractérise par :

- Une direction d’effort unique (ou un axe) sur laquelle s’effectue le


FRN.

- Une ligne avant et une ligne arrière délimitant dans l’espace l’action ;
c à d des délais à gagner entre les lignes avant et arrière de la zone de FRN.

A cet effet, agissant par échelons successifs, se recueillant mutuellement,


puis mener le long des axes une succession d’embuscades A/C et de C.ARR.

22 – terrain de manœuvre et missions de la section :

L’action est favorisée par un terrain coupé et compartimenté, offrant des


obstacles naturels, des couverts et des cheminements indispensables au
camouflage propice aux EMB.

Dans ce Cbt toujours mobile, les STN reçoivent pour missions :

- De renseigner de jour comme de nuit (renforcement par radar).

- De DTR l’ENI par EMB, sur les axes, puis après rupture de CTCT et
regroupement, de s’esquiver en VHS pour gagner un nouvel emplacement fixé
dans la profondeur par le Cdt de Cie.

31
- D’interdire à l’ENI temporairement de :

 S’infiltrer dans le dispositif de la Cie.

 De franchir telle ligne de terrain.

- D’acquérir des RENS en faisant des prisonniers.

- De RCL une STN ou un élément AMI.

L’efficacité des feux dépend pour une bonne part du terrain qui doit
permettre de déclencher par surprise des feux précis à bonne portée et d’offrir des
possibilités d’esquive.

III – DEROULEMENT D’ACTION :

- Selon la configuration du terrain les sections mènent l’action de bout


en bout ou par alternance.

- Une section est maintenue en 2ème échelon (conservée aux ordres)


EMD donner un C.ARR. ou de C.ATT.

- Les actions et les ruptures de CTCT sont appuyées par la SML ou


l’artillerie.

32
IV – MODALITES D’EXECUTION :

COMPOSA EXECUTION
NTES

- Fixer :
 Itinéraires de FRN
 Secteurs d’embuscades et de C.ARR.
PREPARER

- Définir aux gpes les délais a gagné pour chaque


phase de la manœuvre.
- Prévoir les actions de sûreté dans les intervalles
et sur les flancs.
- Préparer avec l’EO le plan de feux d’artillerie +
S.M.L.
- Préparer le plan d’emploi du génie
(éventuellement :
- obstacles – destructions).

- Coordonner l’action des GPES, de l’élément de


sûreté et des appuis feux – rens.
MENER - Rythmer les actions dans la profondeur ;
L’ACTION changements d’attitude éventuelle.
- Conduire les opérations de RCL. Après rupture
de CTCT.

ROMPRE - Rompre le contact sous l’appui feu de la SML


CTC ou de l’artillerie.
(en fin - Se replier « itinéraire de repli ».
d’action) - Prévoir les conditions de regroupement.

33
LA SECTIION D’INFANTERIE MOTORISEE
PARTICIPE À UN COUP D’ARRET

I-DEFINITIONS :

11. Coup d’arrêt : Déclencher par surprise une action à base de feux
puissants sur une formation ennemie en mouvement offensif pour briser son élan
et lui imposer un arrêt tout en lui infligeant le maximum de pertes.

12. Défense temporaire : Action visant à interdire à l’ennemi, pour


un délai déterminé, l’occupation d’une position, d’une zone ou le franchissement
d’une ligne de terrain.

II-PRINCIPES :

Il s’agit, profitant d’un obstacle naturel ou artificiel ou d’une zone


favorable, de mener une action à base de feux aussi puissants et coordonnés que
possible, déclanchés par surprise sur une formation ennemie en mouvement, afin
de briser son élan et de lui imposer un arrêt tout en lui infligeant le maximum de
pertes.

III-CARACTERISTIQUES :

La mission de coup d’arrêt se caractérise par une direction ou une zone à


interdire et un ennemi à détruire. Elle est exécutée à partir du niveau de la
compagnie.

Elle implique certains délais de préparation nécessaires pour :

 L’installation des armes.

 L’organisation du terrain.

 Le camouflage.

34
IV-MISSIONS DONNEES A LA SECTION :

Les sections participent au coup d’arrêt dans le cadre de l’action de la


compagnie. Elles reçoivent pour mission :

 D’interdire une ligne ou une zone donnée.

 De tenir temporairement un point.

 De couvrir l’action de la compagnie.

 Eventuellement, détruire par embuscade sur l’axe d’effort de l’ennemi ou


de contre attaquer au moment de la rupture du contact.

V-DEROULEMENT :

Le déclenchement des feux est centralisé au niveau de la compagnie.

La rupture du contact est exécutée sur ordre. Elle est facilitée :

 Par l’application massive de feux d’appui (artillerie – mortiers).

 Par la réaction offensive d’un élément réservé.

Les véhicules sont laissés à la disposition des sections ou regroupés à


l’échelon compagnie, hors de la zone des combats. Dans ce cas, lorsque les
sections ont rompu le contact, les véhicules rejoignent sur ordre le point de
regroupement fixé par le commandant de compagnie.

35
LA SECTION D’INFANTERIE MOTORISEE
PARTICIPE AU RECUEIL

I - DEFINITIONS :

Recueillir :

A partir d’une zone ou d’une ligne donnée, soutenir une unité, qui se
replie vers une autre unité, lui permettre le franchissement du dispositif ami,
puis la couvrir pendant un certain délai.

Soutenir :

Mission qui consiste à être en mesure d’intervenir au profit d’une autre


unité soit par le feu soit par la manœuvre. L’unité soutenue pouvant effectuer
une action offensive ou défensive.

Ligne de recueil (LR) : c’est la limite avant de la zone de recueil.

LAFA : limite avant des feux d’appui.

LIA : ligne d’identification et d’accueil.

PIA : point d’identification et d’accueil.

II – PRINCIPES D’ACTION DU RECUEIL :

Dans le cadre de la compagnie, la section occupe une zone de 500 à 1000


m de largeur sur 300 à 500 m de profondeur.

Le terrain doit :

 Procurer des vues lointaines.

 Permettre d’arrêter l’ennemi par le feu durant un certain temps.

 Présenter un itinéraire pénétrant pour faciliter l’écoulement rapide


des éléments recueillis.

36
Dans la partie avant de la zone de recueil ; il est toujours défini une ligne
de recueil ; bien caractéristique ; à partir de laquelle l’unité qui recueille prend le

combat à son compte.

La Section en recueil contrôle un seul axe de repli. Son dispositif est


articulé en vue :

 De reconnaître les éléments se repliant (postes de surveillance à


500 ou 600 m en avant de la ligne de recueil si nécessaire).

 D’agir par le feu au plus loin (occupation d’un poste de combat ; et


utilisation des feux d’appui).

 De guider le cas échéant l’unité recueillie ; de couvrir son


regroupement par une action d’arrêt temporaire (interdire).

Le groupe chargé de la reconnaissance des détachements à recueillir


conserve son véhicule.

Les véhicules des autres groupes sont camouflés à l’abri ; à proximité du


point de regroupement.

III- DE NUIT :

Le recueil de nuit doit être préparé avec un soin particulier :

 Un ou deux itinéraires sont définis et balisés.

 L’approche de la ligne de recueil est réalisée par la plus grande


discrétion.

 Le feu est ouvert par surprise (tirs d’artillerie, éclairants et


explosifs, mortiers 120 mm, milan et chars).

37
V- APPUIS ET RENFORCEMENTS :

L’appui de l’artillerie et du génie est indispensable, celui de l’ALAT et de


l’escadron de circulation souhaitable.

L’ARTILLERIE :

 Facilite la rupture du contact de l’unité recueillie.

 Renseigne.

 Neutralise les éléments ennemis du 1èr échelon.

 Eclaire de nuit la zone d’engagement.

LE GENIE :

Réalise des obstacles (abattis, bouchons de mines) dont une partie est
conservée sous forme d’obstacles de manœuvre.

L’ESCADRON DE CIRCULATION :

Identifie les éléments à recueillir et les guide.

V - MODALITES D’EXECUTION :

COMPOSANTES EXECUTION

PREPARER : La ligne de recueil fixée par le Commandant de


Reconnaître compagnie.
Définir :
 Les postes de surveillance.
 La position des postes de combat.
 Le plan de feu des tirs d’appui.
 Le point de regroupement des véhicules
 Préparer les obstacles de manœuvre.

S’installer Installer la section en postes de combat.

Donner Les  D’identification des amis.


Consignes  De guidage.
 D’ouverture du feu et de mise en œuvre des
obstacles.

ACQUERIR : Sur l’arrivée des amis et de l’ennemi :


38
Se Renseigner  Par l’observation.
 Par la liaison radio avec la Compagnie.

Les postes de surveillance arrêtent et reconnaissent les


Identifier éléments amis.

MANŒUVRER : Faire franchir la ligne de recueil aux éléments amis – les


Guider guider éventuellement jusqu’au point de regroupement.

Mettre en œuvre Dés que le dernier élément ami a franchi la ligne de


les obstacles recueil.

Déclencher les Après le repli des postes de surveillance.


tirs d’arrêt

Couvrir En interdisant à l’ennemi le franchissement de la ligne du


recueil.

REORGANISER : Sur ordre ; rejoindre rapidement les véhicules et faire


Rompre le contact mouvement vers une nouvelle zone d’attente.

Poursuivre le
combat

39
LA SECTION MITRAILLEUSE 12,7 MM

I. PRESENTATION :

Faisant partie de la compagnie de commandement d’appui et des services,


la section mitrailleuse 12,7m/m est conçue pour appuyer par le feu, les actions
offensives et défensives du Bimoto.

Elle se compose d’un groupe de commandement et de deux groupes


de tir.

Groupe de commandement
1 Chef de section : PM + PP11 +B +J
1 SOA : PM + B + J
1 Opérateur radio : Fusil + C77
1 Observateur – télémétreur : Fusil
1 Conducteur : Fusil

2ème groupe
1er groupe
Chef de groupe : PM + PP 11 + B+ J
2ème pièce
ère
1 pièce
Chef de pièce PM
Tireur PA
Chargeur PA
2 Pourvoyeurs Fusil chacun
Conducteur Fusil

II- ROLES DES SERVANTS :

1. Le chef de section :

- Fixe les missions de ses groupes.

- Dirige et contrôle les préparations et l’exécution de ses missions.


40
a. La section agit groupée :

- Ordonne les déplacements et les mises en batterie.

- Fixe les missions de tir des groupes.

- Surveille la préparation et la conduite des feux.

- Assure le ravitaillement en munitions.

b- La section dissociée :

-Commande le groupe qui a la mission la plus délicate.

-Donne la situation, la mission tactique et les missions de tir à l’autre


groupe.

-Ravitaille en munitions et en vivres.

2. Le SOA :

Il est chargé du :

-Contrôle l’observateur-télémétreur.

-Ravitaillement en munitions et en vivres.

-Travaux d’organisation du terrain.

-Entretien des véhicules et des armes.

3. Le chef de pièce :

-Conduit le tir de sa pièce et choisit son objectif.

-Dirige les travaux OT.

-Vérifie la mise en batterie.

-Contrôle le réglage de l’arme.

-Remédie aux incidents de tir.

-Surveille la consommation en munitions.

41
4. Le chef de groupe est chargé de :

-La conduite du tir.

-Des travaux OT.

-Du ravitaillement en munitions.

-De l’entretien des véhicules et des armes.

5. Le chargeur :

-Ouvre les caisses à munitions.

-Approvisionne et désapprovisionne l’arme.

6. Le pourvoyeur :

-Assure le ravitaillement en munitions.

-Chargé de la sûreté rapprochée.

-Rend compte de la situation en munitions après chaque tir.

III. MANŒUVRES DE LA SECTION MITRAILLEUSE


12,7MM :

a. Déchargement et transport du matériel :

Le déchargement s’effectue au commandement : « Déchargez - amenez »

Chaque élément de la pièce a un rôle :

-Le chef de pièce contrôle l’exécution.

-Le tireur responsable de la mitrailleuse.

-Le chargeur : l’affût et une caisse de munitions.

-1er pourvoyeur : canon de rechange et 2 caisses de munitions.

-2ème pourvoyeur : trois caisses de munitions.

42
b. Mise en batterie

Disposition préliminaire.

Mise en batterie.

c. Changement de position :

Commandement : « Démontez -amenez ».

d. Préparation et exécution de tir :

1. Préparation de tir :

-Hausse « tant ».

-Sur tel point.

-Tir bloqué ou débloqué.

-Tireur annonce « Prêt ».

Chef de pièce annonce : « telle pièce prête »

2. Exécution de tir :

Commandement : « Débit (lent – normal – accéléré) - Feu »

3. Arrêt de tir :

En cas d’incident, le chef de pièce rend compte, et commande : «telle pièce


arrêt de tir ».

4. Interruption de tir :

Commandement : « Halte au feu ».

43
IV- POSSIBILITES ET EMPLOI DE LA SECTION MIT 12,7
MM :

A. Possibilités :

1. Feux :

La section de mitrailleuse à 4 pièces est apte à effectuer le tir sur un


même objectif.

Elle peut :

-Neutraliser à vue.

-Détruire le personnel.

-Interdire un front allant de 500  700 m.

2. Appuis :

Les mitrailleuses peuvent à condition de s’avancer suffisamment, appuyer


les G.V jusqu’à l’objectif et poursuivre leurs tirs.

3. Déplacements :

La section peut se déplacer rapidement si elle est à bord de véhicules.

B- EMPLOI :

1. Dans la défensive : (2 cas envisageables)

a. Soit que la section est employée groupée et elle reste alors à la


disposition de son chef de section au sein de la CCAS en attente d’être engagée
groupée au profit d’une compagnie.

b. Soit que la section est employée dissociée et chacun des deux groupes
est ventilé au profit du commandant de compagnie dont ils dépendent.

En défensive, la section mitrailleuse 12,7 mm peut être engagée dans 3


grandes missions du bataillon :

44
Le bataillon défend ferme une position :

Les Cies sont installées en PA : dans ce cas, la section est dissociée et les
groupes sont répartis dans les Cies.

Le bataillon freine :

Les trois Cies sont réparties si possibles sur deux axes : deux Cies sur l’axe
d’effort Ennemi et l’autre sur un 2ème axe.

La section 12,7 mm est dissociée et les groupes sont répartis dans les C ies.

Le bataillon donne un coup d’arrêt :

Deux Cies donnent un coup d’arrêt, la 3ème Cie prête à recueillir. Pour
conserver l’esprit de cette mission, la section 12,7mm agit groupée :

- Soit incluse dans le dispositif d’une des deux Cies participantes


directement au coup d’arrêt du Bataillon.

- Soit entre les deux Cies précitées.

2- Dans l’offensive :

La section 12,7mm peut être engagée dans toutes les missions offensives
du bataillon et elle peut être employée soit groupée soit dissociée.

La section agit dissociée :

Chaque groupe participe à l’attaque à côté de la Cie qui bénéficie de son


renforcement.

La section agit groupée pour :

-Préparer l’attaque en vue de disloquer la défense Ennemie.

-Couvrir l’attaque soit sur les flancs ou de l’avant.

-Soutenir et appuyer l’attaque.

45
Les missions tactiques de la section 12,7 mm se traduisent en missions de
tirs.

-Tir de protection (couverture).

-Tir de soutien immédiat (Appui).

3. Missions de sûreté :

La section 12,7mm est employée soit groupée soit dissociée.

L’éclairage et la reconnaissance :

La section 12,7 mm participe à la recherche du renseignement en


appuyant la Cie de tête.

Couverture :

-Intégrée dans le feu de la Cie, elle assure la couverture du PA.

46
ORGANISATION DE LA S. M. L

I – GENERALITES :

La section de Mortier Lourd appartient organiquement :

 Soit à la Cie d’éclairage et d’appui du Régiment d’Infanterie


Motorisée ; du Régiment d’Infanterie Parachutiste ; ou des formations d’Infanterie
Alpines (escalade) .

 Soit à la Cie du Commandement d’Appui et de Soutien du Régiment


d’Infanterie Mécanisée ou du Régiment d’Infanterie du division blindée .

Son organisation permet au chef de section :

 D’être en liaison avec la troupe appuyée pour connaître ses besoins


en feux .

 D’observer la zone d’action (élément d’observation) .

 De préparer et de déclencher les tirs demandés ou ordonnés (Officier


de tir et E.P.T) .

 De reconnaître et organiser les positions de batterie et l’itinéraire


(Equipe de Reconnaissance) .

 De disposer en permanence d’un approvisionnement suffisant en


munitions (Equipe de Ravitaillement en Munitions) .

II – ORGANIGRAMME D’EXERCICE :

La section de Mortier Lourd se compose de :

o Equipe de Commandement ( Chef de Section + Conducteur +


Opérateur Radio )

o 02 Groupes de Tir : ( 02 Chef de Gpes + 02 pièces de 120 m/m + 02


Mit Lourd )

47
o Equipe de Reconnaissance : ( Chef de Dét + S.O.A + 02 GV + 02 Cond
+ Op Rad )

o 02 Equipes Liaison – Observation : (Chef d’Equipe + Cond + Op Rad )

o Equipe de Préparation de Tir : ( Chef de Dét + S.O.A + Sec + 02 Serv +


02 Cond + 02 Op Rad )

III – ORGANISATION AU COMBAT :

 E.L.O au contact avec le chef de la troupe appuyée

 L’emplacement du Chef de Section de la S.M.L est toujours avec le chef


tactique ( Chef de terrain de l’unité appuyée) fixant les missions de tir

 Equipe de reconnaissance veille à la recherche de position favorable de


la mise en batterie des pièces mortiers

 Officier de tir ; P.C.T ( Poste de Commandement Tactique ) et les groupes


de tir sont sur la position de batterie ( choisie par l’équipe de reconnaissance)

 Equipe de ravitaillement en munitions assurant la recomplètement des


dotations au profit les groupes de tir

IV – CARACTERISTIQUES SPECIFIQUES :

La section se caractérise par :

- Sa puissance de feu due à :

 L’efficacité de la munition

 Le nombre de pièces

 La cadence de tir

- Sa rapidité d’intervention due à :

 La mobilité tout chemin des matériels

 La simplicité de mise en œuvre

48
 L’existence de liaison directe et souvent la présence d’E.L.O
auprès des unités appuyées

Les contraintes de la S.M.L :

Interventions :

 Limitées dans l’espace par le nombre et la portée des pièces en


particulier pour la S.M.L du régiment compte tenue de la zone d’action de cette
unité (front de 06 à 12 Km)

 Discontinues dans le temps en raison des déplacements fréquents

Une efficacité réduite : « limites » :

 De nuit par manque de visibilité ; lorsqu’il n y a pas de munitions

 Contre les engins blindés ( manque de munitions fumigènes ou


incendiaires)

V – PRINCIPES D’EMPLOIE :

Quelque soit son cadre d’emploie ; la SML : Agit Groupée

 Soit à partir d’une position de batterie reconnue . Dans ce cas ; les


pièces se déplacent ensemble . Un déplacement de 03 Kms entraîne une absence
d’appui d’appuie SML de 30 mn . Le chef tactique ordonne les déplacements en
fonction des besoins feux de sa manœuvre

 Soit à partir du position de circonstance . Ce procédé réglementaire


s’appelle : Mise en Batterie sur front jalonné . Il a pour but de répondre dans les
délais les plus brefs ; à une demande de tir urgente ; intervenant au cours d’un
déplacement de section

La S.M.L n’assure qu’une mission de tir à la foie :

Elle trouve son meilleur emploie dans les missions suivantes :

 Déclenchées approximité des troupes amies

 N’exigeant pas de forte consommation en munitions

49
 Ou la rapidité de déclanchement est essentielle

La S.M.L ne peut assurer la permanence de l’appuie pendant ses


déplacements

Les feux :

Nature de feux :

* Tirs de Préparation : Ensemble des tirs exécutés avant le débouché de


l’attaque ou de la contre – attaque amie pour la facilité

* Tirs d’Accompagnement : Ensemble des tirs d’appuie direct (soutien


immédiat et protection) exécutés après le débouché de l’attaque ou de contre –
attaque ennemie

* Tirs de protection : Ensemble des feux qui prolongent le soutien


immédiat en prenant à parti les moyens ennemies susceptible d’agir à distance
contre le dispositif ami

* Tirs d’Arrêt : Tir qui a pour but de briser ou de déssocier l’attaque


adverse après son débouché et avant qu’il n’aborde les éléments amis . Les tirs
d’arrêt de la S.M.L peuvent s’insérer dans une action de feu à laquelle participe
les autres armes

* Tirs de Harcèlement : Action de feu épisodique visant à gêner l’ennemie


dans l’accomplissement de sa mission

* Tirs d’Entretien : Action de feux visant à empêcher l’ennemie de


franchir ou d’occuper une zone de terrain pendant un temps déterminé

LE COMMANDEMENT :

Le chef tactique :

 Informe le chef de la S.M.L de la manœuvre des éléments motorisés

 Choisit et définit la mission sous la forme générale :

 Etre en mesure d’intervenir

50
 Dans telle zone ; A partir de tel moment

 Donne l’ordre à la S.M.L en précisant :

1. MISSION :

 Pendant les différentes phases de la manœuvre

 Zone d’application du feu

 Mission prioritaire

2. ORGANISATION :

 Participation des autres armes à la manœuvre des feux

 Plan des feux

3. MUNITIONS :

 Consommation autorisée

 Répartition par phase

4. DISPOSITIF :

 Emplacement de batterie imposé ou non

 Mesures relatives à la surprise (réglage ou non )

5. DEPLACEMENTS :

 Zones interdites

 Conditions de déplacement

Le chef de la S.M.L :

 Conseille technique du chef tactique ; le renseigne sur les


possibilités de la section :

 Zones battues

 Délais d’intervention

51
 Consommation des munitions

 Lui propose le plan des feux ; établi en liaison avec


l’artillerie ; éventuellement;

Les feux de la S.M.L sont alors complémentaires

 Lui demande son accord pour toute mesure entraînant des


restrictions d’emploie :

 Déplacement

 Sécurité des troupes

 Consommation ; Ravitaillement

52
LA SECTION TOW

I – GENERALITES :

La section TOW trouvera son emploie optimale ; lorsqu’elle est engagée de


façon à tirer partie de l’allonge maximale (portée) de ses armes

Employée en 1°échelon à courte ou moyenne distance ; elle se trouverait


d’infériorité face à une unité de chars qui a une capacité de réaction rapide à la
fois par le feu et le mouvement

La section TOW peut être utilisée :

 Soit groupée directement aux ordres du Commandant du Régiment


(Infanterie) ; ou du Bataillon dans le cadre du dispositif A/C du Régiment
d’Infanterie ; pour prendre à partie des éléments ennemis qui se trouvent à
distance d’intervention

Elle est employée sur une seule direction pour assurer les missions :

 De couverture ou de flanc garde mobile

 De soutien dans l’attaque ou de la contre – attaque

 Interdiction dans le coups d’arrêt

 Soit isolée ; les groupes étant adaptés à plusieurs Cies . Ce mode


d’emploi permet au commandant du bataillon d’avoir à sa disposition des unités
homogènes. Il permet de créer une trame A/C (ensemble A/C) profonde sur la
zone du Régiment

L’handicap de ce mode d’action est la dilatation des moyens missiles A/C


et occasionne des délais importants pour le regroupement de la section A/C en
cas d’intervention groupée demandée

Chaque fois que possible ; il est souhaitable d’engager la section TOW avec
une autre unités capable de lui fournir les renseignements dont elle a besoin
pour assurer et acquérir les objectifs

53
II – CARACTERISTIQUES :

1 – Caractéristiques Spécifiques :

Unité dont la vocation exclusive est la lutte contre les blindés ; la section
TOW est un moyen d’intervention mobile et puissante. Elle constitue un des
éléments essentiels du dispositif A/C d’une grande unité (GU)

Son rôle est d’accomplir des missions A/C à longue portée :

o Dans le combat offensif ; on appuie ou on soutient des unités de


l’échelon

o Dans le combat défensif au sein d’un dispositif A/C ;


éventuellement ; en donnant des coups d’arrêts ; en participant au recueil et à la
couverture des éléments au combat et en assurant une défense mobile au sein de
la grande unité

2 – Caractéristiques d’Emploi :

La section peut agir : soit groupée ; soit isolée

Le choix entre ces deux possibilités d’articulation des moyens dépendra de


la mission et du volume de l’ennemi blindé qui lui est opposé ; mais surtout des
possibilités offertes par le terrain

- Présence du champs de tir profond

- Possibilité de déploiement

Il y a lieu toute fois de tenir compte des risques entraînés par la


dislocation de la section A/C

54
III – CONDITIONS D’ENGAGEMENT :

1 – Avant l’engagement :

La section se déplace rapidement en 2° échelon près à s’engager groupée


ou dissociée

A l’arrêt ; ces éléments sont dispersés et camouflés pour éviter d’être pris
à partie en particulier par les Hélicoptères . L’engagement de la section TOW
demande toujours des délais d’intervention en particulier dans des actions
offensives ( Reconnaissance – aménagement des zones de tir)

2 – Pendant l’Engagement :

Dans les actions à dominantes renseignement ou sûreté ; la section TOW


peut être appelée à participer en totalité ; ou avec une partie de ses moyens aux
actions de sûreté (couverture)

Engagée groupée pour couvrir le Bataillon face à un secteur menacé ; elle


a besoin d’une zone suffisamment vaste pour se déployer (zone d’attente) et pour
intervenir (poste de tir)

La section est conservée en 2° échelon ; prête à intervenir groupée ou non

o Détruire les éléments blindés ou A/C qui se sont dévoilés dans la


profondeur

o Faire face à une menace sur les flancs

3 – Dans les conditions de combat :

La section est employée centralisée ou décentralisée en fonction de la


situation et des possibilités de terrain ; la pleine efficacité de ses moyens sera
recherchée :

o En coordonnant ses tirs avec ceux fournis par les autres moyens

o En fixant une zone de destruction qui permet d’appliquer un effet de


masse et d’utiliser la portée maximale

55
Compte tenu des servitudes du système d’arme et des délais liés aux
reconnaissances et à la mise en place des moyens ; il sera souvent nécessaire
d’approfondir des mesures préparatoires en vue de :

o Soit d’engager à priori les éléments de la section TOW

o Soit de la disposer au plus vite face à une direction dangereuse en


toute circonstance ; l’action de la section TOW consiste à se porter sur une zone
d’observation et de tir (Z.O.T) à partir de laquelle ; elle prend partie à l’ennemi
désigné dans un compartiment du terrain du terrain fixé

4 – Possibilités tactiques :

Missions possibles de la section TOW : Les spécifications et les limites


d’emploi de la section A/C la rendent apte à remplir les missions suivantes :

 Missions Offensives :

 Appuyer

 soutenir

 Missions de Sûreté :

 Couvrir ; Flanc Gardé

 Porter un coups d’arrêt

 Barrer une direction

 Freiner

 recueillir

 Missions Défensives :

 Porter un coups d’arrêt

 Barrer une direction

 Freiner

 Recueillir
56
VI – ORGANISATION :

La section TOW se compose d’un groupe de commandement et deux


groupes de tir :

 Le groupe de Commandement :

- Chef de Section PA + Radio

- Opérateur Radio Fusil

- S.O.A Fusil

- Conducteur Fusil

 Le groupe de Tir :

- Chef de Groupe Fusil + Radio

- Conducteur – Radio Fusil + Radio

N – B : Chaque Groupe de Tir se compose de deux pièces


identiques :

 La pièce est composée de :

- Chef de Pièce Fusil + Radio

- Tireur PA + Poste TOW

- Chargeur Conducteur Fusil

- Pourvoyeur Fusil

- Conducteur Fusil

57
LA COMPAGNIE MOTORISEE

I– GENERALITES :

La compagnie est l’unité élémentaire de base sur les plans du combat ; de


l’instruction et de l’administration.

Au combat ; la Compagnie peut recevoir des renforcements en éléments


d’infanterie (armes lourdes) ou des autres armes (Chars – Génie).

C’est l’élément mouvement et choc du Bataillon ; son armement et son


articulation en font l’unité la plus petite apte à fournir des feux sur plus de deux
directions ; ayant ainsi la capacité de constituer un point d’appui.

La Cie Motorisée peut manœuvrer en véhicules lorsqu’elle n’est pas sous


les feux des armes à tir direct mais elle combat à pied.

II – ORGANISATION :

Articulation et renforcements :

La Compagnie de combat se compose de 03 Sections de combat et 01


Section de Commandement et d’Appui qui comporte les armes d’appui rapproché
(Mit.Loud – Mort 81m/m – Canon ou Missiles A/C).

Elle peut recevoir en renforcement soit :

 Une ou plusieurs sections de combat (moto ou meca) .

 Des pièces ou groupes d’armes lourdes (Mit – Mort – Canons –


Missiles A/C).

 Des détachements d’autres armes (Chars – Génie – Train etc.).

 Des moyens techniques (Radars – Moyens de détections).

58
III – MISSIONS :

3-1 – Missions de reconnaissance et de sûreté :

 Surveiller un secteur.

 Reconnaître.

 Couvrir (soit en 1°échelon ; soit en FLG).

 Eclairer.

3-2 – Missions offensives :

 Prise de contact avec l’ennemi.

 Réduction d’une résistance localisée.

 Ouverture d’un axe.

 Attaque.

 Escorte d’un convoi.

 Soutien.

3-3 – Missions défensives :

 Freiner.

 Défendre un P.A (2,5 Hectares) .

 Défendre une zone (15 Km).

 Recueillir.

 Protéger un itinéraire.

3-4 – Missions particulières :

 Coup de main .

 Embuscade .
59
 Intercepter .

 Intervenir au profit d’une autre unité .

IV – FORMATIONS :

La Cie peut suivant la situation tactique ; le terrain ; l’ennemi ;


l’organisation ; se mettre dans l’une des formations suivantes :

 Par sections successives ( colonne ) .

 Par sections accolées ( ligne ) .

 En triangle ( pointe ou base en avant ) .

 En losange ou carré ( Cie quaternaire ) .

Les formations en triangle ou en losange constituent les formations « en


garde » de la Compagnie . Elles lui permettent de faire face ; dans les meilleures
conditions à une menace inopinée de n’importe quelle direction .

Une section de base chargée d’assurer la direction est toujours désignée.


Les autres prennent leurs distances et intervalles par rapport à la section de base
Les formations ne sont ni figées ; ni rigides et le Cdt de Cie peut modifier son
dispositif suivant les circonstances ; à fin d’utiliser au mieux les ressources du
terrain .

Le Cdt de Cie se place avec ses moyens de Cmdt à l’endroit d’où il peut
mieux voir ; commander et faire sentir son action personnelle .

V – ROLE DES CADRES :

5-1 – Le Cdt de Cie :

Avant le combat :

 Effectue les reconnaissances ( si possible ; personnellement ) .

 Fait prendre les dispositions de combat .

 Donne l’ordre préparatoire ou initial aux chefs de sections .

60
 Décide de fractionnement et de stationnement des véhicules .

 Rend comte de ses dispositions à son chef direct .

Au combat : Il donne les ordres en cours d’action pour :

 Actionner les moyens feux de la Cie ou des armes d’appui et


veiller à leur RAV en munitions .

 Adopter un dispositif peu vulnérable pour garantir la sûreté de


l’unité .

 Renseigner les chefs de sections sur l’ennemi et sur les voisins .

 Coordonner leur action .

 Renseigner régulièrement le Cmdt sur la situation et les


besoins .

 Mettre à profit les arrêts ou les ralentissements du combat


pour mettre de l’ordre dans l’unité et compléter les différentes dotations .

5-2 – Le Chef de Section :

Avant le combat :

 Donne l’ordre initial .

 Fait prendre les dispositions de combat .

 Fixe la formation .

Au combat : le chef de section suit constamment l’évolution de la situation


au sein de la compagnie et donne successivement ses ordres pour :

 Fixer à chaque groupe son objectif .

 Conserver la discrétion .

 Coordonner l’action des groupes .

 Rester en liaison avec le Cdt de Cie et les autres chefs de


sections .
61
 Veille à la consommation des munitions et des ravitaillements

 Rend compte régulièrement de la situation .

VI – POSSIBILITES TACTIQUES DE LA COMPAGNIE


MOTORISEE :

Les limites des possibilités de la compagnie sont rapidement atteintes ; il


appartient donc au Cdt de Cie de conduire la manœuvre .

Il le fait en actionnant ses moyens organiques et ses renforcements ; avec


le souci de voir simple ; d’aller vite et de maintenir la cohésion de son dispositif .

Il s’efforce de tirer la plus grande partie possible des appuis feux qui lui
son fournis .

MISSIONS POSSIBILITES OBSERVATIONS

Marche à l’ennemi en Zone de 02 à 03 Kms de Sur 01 ou 02 axes


véhicules front
Recherche de l’ennemi à Zone de 01 à 02 Kms de
pied front
Infiltration Zone de 02 Kms de front 01 à 03 itinéraires
08 à 10 Kms de Portée des postes radio
profondeur
Attaque en force à Z.E : Front : 400 Réduire un élément isolé de la
partir du contact m valeur de 01 à 02 sections
Profondeur : 500 m
Attaque dans la foulée B.D.D : 800m de front Nécessite des feux d’appui
400m ; front importants
d’abordage
Renseigner dans la zone 01 à 04 Kms de front Rideau de surveillance
de combat
Renseigner sur les Zone de 25 à 50 Km² Apres dépassement ; infiltration ou
arrières ennemi transport par 3° dimension
Renseigner et harceler Zone de 30 à 50 Km²
Combat mobile d’usure Zone de 15 à 30 Km² En terrain de parcours difficile
C.ARR à la faveur d’un 800 à 1000 m de front Dans le cadre du Bataillon
obstacle
C.ATT. 400 à 800 m de front Dans le cadre du Bataillon
Contrôle d’un itinéraire Zone de 02 à 04 Km de Cie moto ou héliportée
front
Combat sur les arrières Zone de 100 à 200 Km² Contre un ennemi infiltré ou
amis héliporté

62
-MODALITES D’EXECUTION
• I-DEFINITION
 Manœuvre qui utilise les intervalles existant dans les dispositifs
ennemi, pour atteindre dans la profondeur de ceux-ci une zone particulière afin
d’y mener une action déterminée.

• C’est une manœuvre ou procédé ayant pour but d’introduire si


possible en secret au sein du dispositif ennemi,un certain volume de forces,
destinées:

 Soit à rechercher le renseignement;

 Soit à conquérir un objectif particulier;

 Soit à submerger l’adversaire

Cette action exige une préparation minutieuse, les chefs de sections et


leurs adjoints doivent être informés d’une façon détaillée de tous les éléments, de
la situation et de la mission. Le couloir d’infiltration et la zone de la mission sont
étudiés sur cartes et photos.

II- MODALITES D’EXECUTION


Reconnaissance dans la zone afin de choisir un itinéraire défilé,définir les
points repères surtout par une action planifiée pour être exécutée de nuit.*

• Marche d’approche avec le maximum de discrétion

Vérification du couloir d’infiltration et localisation des points les plus


proches tenus par l’ennemi.

• Prise d’un dispositif adapté au terrain et permettant de parer à toute


réaction ennemi

Entrée et cheminement dans le couloir choisi en alliant discrétion et


sûreté. Dans ce temps de l’action,le groupement peut faire ou simuler des
attaques ou déclencher des tirs de…. Sur les positions ennemies localisées dans
les voisinages afin de dissimuler cette manœuvre.

Repli éventuellement après mission accomplie sur une zone de


regroupement ou de recueil.

L’infiltration s’effectue avec le maximum de discrétion et de sûreté. Le CDT


de Cie procède comme dans la marche d’approche,mais porte toute son attention
sur les mesures de sûreté.

Son dispositif doit être ouvert pour éviter de tomber tout entier dans une
embuscade

63
 Ses éléments de tête reconnaissent et progressent,tandis que ceux du
2°échelon sont prêts:

 A recueillir ou soutenir le1°échelon.

 A s’engager au mieux à leur tour en1°ECH.

64
COMBAT MOTO L’INFILTRATION

I- DEFINITION

Manœuvre qui utilise les intervalles existant dans les dispositifs ennemi,
pour atteindre dans la profondeur de ceux-ci une zone particulière afin d’y mener
une action déterminée

• C’est une manœuvre ou procédé ayant pour but d’introduire si


possible en secret au sein du dispositif ennemi, un certain volume de forces,
destinées:

 Soit à rechercher le renseignement;

 Soit à conquérir un objectif particulier;

 Soit à submerger l’adversaire

 Cette action exige une préparation minutieuse, les chefs de


sections et leurs adjoints doivent être informés d’une façon détaillée de tous les
éléments, de la situation et de la mission. Le couloir d’infiltration et la zone de la
mission sont étudiés sur cartes et photos.

II- MODALITES D’EXECUTION

Reconnaissance dans la zone afin de choisir un itinéraire défilé, définir les


points repères surtout par une action planifiée pour être exécutée de nuit.

 Marche d’approche avec le maximum de discrétion.

 Vérification du couloir d’infiltration et localisation des points les


plus proches tenus par l’ennemi.

 Prise d’un dispositif adapté au terrain et permettant de parer à toute


réaction ennemi.

 Entrée et cheminement dans le couloir choisi en alliant discrétion


et sûreté. Dans ce temps de l’action, le groupement peut faire ou simuler des

65
attaques ou déclencher des tirs de…. Sur les positions ennemies localisées dans
les voisinages afin de dissimuler cette manœuvre.

 Repli éventuellement après mission accomplie sur une zone de


regroupement ou de recueil.

 L’infiltration s’effectue avec le maximum de discrétion et de sûreté. Le


CDT de Cie procède comme dans la marche d’approche, mais porte toute son
attention sur les mesures de sûreté.

Son dispositif doit être ouvert pour éviter de tomber tout entier dans une
embuscade.

 Ses éléments de tête reconnaissent et progressent, tandis que ceux


du 2°échelon sont prêts:

 A recueillir ou soutenir le1°échelon.

 A s’engager au mieux à leur tour en1°ECH.

66
ATTITUDE DEFENSIVE LE POINT D’APPUI

I - DEFINITION :

Défense ferme : Forme de la manœuvre défensive visant à interdire à


l’ennemi de franchir une ligne ou de s’emparer d’une zone .

Point d’appui : Groupement d’organisations défensives occupé par un


effectif de l’ordre d’une Compagnie . Un P.A. s’articule en un certain nombre de
postes de combat tenus par une fraction subordonnée de l’ordre d’une section et
doit être en mesure de se défendre face à toutes les directions sans aucun esprit
de recul .

II - PRINCIPES :

La Compagnie d’Infanterie motorisée peut recevoir dans certaines


circonstances la mission de tenir pendant un délai déterminé une portion de
terrain :

 Soit pour arrêter l’ennemi sur un passage obligé et le contraindre à


présenter un objectif important dans le cadre de la manœuvre de défense ferme
du groupement par exemple .

 Soit pour servir de mole d’amarrage au cours d’opérations plus


conventionnelles sur un théâtre d’opérations extérieur notamment .

21 - composantes de la mission :

Dans le point d’appui ; la mission de la Cie comporte :

 Une direction préférentielle à barrer .

 Une ligne à ne pas laisser dépasser par l’ennemi .

 La durée pendant laquelle elle doit arrêter l’ennemi que le Cdt de Gpt
lui fixe .

67
22 - le terrain :

L’utilisation judicieuse du terrain ; l’utilisation d’une zone aménagée par


le Génie en quadrillage systématique et l’application d’une adroite combinaison
des effets de ses feux et du choc et de ses réactions offensives permettront au Cdt
de Cie de surprendre l’ennemi et de l’arrêter .

Selon les délais dont il dispose ; le Cdt de Cie est E.M.D tirer plus au
moins parti des ressources de son terrain mais quelle que soit la situation ; il doit
être en mesure de se battre à tout instant ; de faire face à un débouché inopiné
de l’ennemi .

Le facteur « délais » est donc déterminant et il y a lieu de distinguer


l’installation « INSTANTANEE » de la Cie en PA temporaire et l’installation
« PROGRESSIVE » .

III - INSTALLATION INSTANTANEE :

Ne disposant pas de délais pour accrocher son dispositif au sol ; c’est par
une action à dominante dynamique ; donc sur une zone relativement grande que
le Cdt de Cie fera face à la progression de l’ennemi . Selon les ressources du
terrain et les renforcements dont il dispose ; il installe cette dernière sur une
surface qui peut atteindre 06 Km² . Il concentre les efforts de ses sections et les
feux dont il dispose autour des obstacles n’ayant pas le temps de les combiner
exactement .

3-1 - le dispositif :

Il comporte selon les cas :

 01 ou 02 points d’amarrage constitués par une ou deux sections


établies en « poste de combat » .

 01 ou 02 « secteurs de chasse » découpés dans la partie de sa zone la


plus propice au combat mobile .

 Il interdit les intervalles et les flancs avec des feux d’armes A/C (M.P
et L.P) .

68
3-2 - ordres du Cdt de Cie :

Ils fixent à chacune des sections :

 Sa place.

 Sa mission.

 Sa direction d’effort.

 La C.A.T au moment de l’action de feu ou de choc déclenchée par le


Gpt (éventuellement) .

3-3 - au cours de l’action :

Le Commandant de Compagnie :

 S’efforce d’être renseigné et de renseigner .

 Fait déclencher les feux de ses mortiers ou ceux de l’artillerie .

 Fait appliquer les rideaux fumigènes dans certains cas pour faciliter
l’attaque des chars ou pour masquer les préparatifs d’une manœuvre .

 D’éclanche des réactions offensives brutales avec les éléments non


fixés .

 Suivant les circonstances et les ordres reçus ; il conduit la rupture


du contact comme il est indiqué à l’article « rupture du contact » en profitant des
tirs d’artillerie ou de ceux des chars .

IV - INSTALLATION PROGRESSIVE :

Le Cdt de Cie profite des délais dont il dispose pour aménager le terrain et
combiner au mieux sur les obstacles naturels ou artificiels ; les effets de ses feux
et des réactions offensives de ses sections .

Il s’efforce par les travaux qu’il fait exécuter progressivement :

 D’accroître la valeur des obstacles et de les multiplier .

 D’abriter son personnel .


69
 De protéger ses armes et son matériels .

Le Capitaine fait l’ébauche de son plan de feux ; indique les obstacles à


placer en 1°urgence ; les directions d’approche pour les C – ATT des deux
sections initialement ; une autre section effectuera un combat mobile d’usure.

Suivant l’ambiance ; ou bien il organise une position qui peut couvrir


suivant les terrains de 02 jusqu’à 06 Km² ;ou bien il concentre ses efforts sur la
défense d’un P.A d’une surface de 25 Ha environ .

4-1 - la préparation du combat :

Elle est déterminante et le Cdt de Cie porte d’abord son attention sur :

 Le choix de l’emplacement : la compagnie doit avoir des possibilités


de tir et d’observation sur tout le périmètre de la position . Le terrain doit
présenter le maximum de difficulté ; pour les fantassins et surtout les chars
ennemis .

 La mise en place progressive d’un dispositif « Obstacle – Feu »


cohérant ; continu et profond .

 Les obstacles qui ralentissent ou arrêtent l’ennemi doivent être battus


càd que des tirs doivent s’appliquer devant eux .

 Les couloires d’infiltration ne peuvent être battus par des tirs rasants
doivent pouvoir l’être par des tirs courbes (Grenades ; mortiers ;.etc.)

- Compte tenu de ces préoccupations ; il répartit ses sections et leur


attribue ; selon le terrain et le dispositif « obstacle – feu » qu’il a conçu :

 Soit un poste de combat à tenir

 Soit un secteur de chasse à contrôler

 Soit une contre – attaque à préparer ; dans ce cas ; la section organise


un poste de combat dans la profondeur .

- En deuxième urgence ; il se préoccupe de faire aménager des abris


efficaces pour le personnel et le matériel . Le camouflage de tous les travaux est

70
entrepris dès le début de ceux – ci et poursuivi avec soin tout au long de leur
exécution .

- En troisième urgence ; le Cdt de Cie fait effectuer des emplacements


d’armes de rechange et de fausses positions (si nécessaire) .

4-2 - ordres du commandant de compagnie :

Ils précisent :

 L’organisation de l’alerte et de la surveillance du terrain pendant


l’installation puis au cours de l’action

 La mission de chacune des sections

 La place du chef – la direction principale d’effort

 Les missions secondaires (Appuis feux à fournir aux voisins ;


réactions offensives à préparer dans un intervalle ; sur un flanc ; au profit d’une
section voisine)

 Appuis à attendre des voisins

 Liaisons

 Les conditions de mise en place des appuis feux ( Mort – Art -)

 Les priorités dans l’exécution des travaux

Le Cdt de Cie fait un croquis renseigné sur lequel il reporte :

 Son plan de feux (A/C surtout)

 Son plan d’OT (sur lequel il fait ressortir les ordres d’urgence)

Il y trace les réactions offensives internes ou externes prévues ; il le fait


étudier par ses

principaux subordonnés de façon à en obtenir une compréhension exacte


et une exécution parfaite .

Il prescrit des mesures strictes de discrétion et de camouflage qui seules ;


peuvent garantir la sécurité de la compagnie .
71
4-3 - déroulement de l’action :

Il peut être le suivant :

o L’ennemi est d’abord arrêter sur un premier dispositif périphérique


léger destiné à le tromper et l’empêcher de prendre la mesure exacte de la
position ou du P.A.

o Le Cdt de Cie fait déclancher les feux d’appui extérieurs a fin de


ralentir ; disloquer ; user le 1°échelon ennemi sans dévoiler son propre dispositif
de feux

o Quand l’ennemi arrive à l’abordage de sa position ; il fait ouvrir le feu


et coordonne les appuis du groupement et ceux de ses armes lourdes a fin d’aider
au mieux le combat de ses sections .

o Avec les éléments d’interventions de la ou les sections qui ne sont pas


directement engagés ; il déclanche des réactions rapides pour refouler l’ennemi
qui aurait pénétré dans les intervalles .

o Suivant le cas ; il combine ses réactions avec celles des chars ou des
autres unités du groupement .

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