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S'engageant toujours dans un cadre interarmes, les unités de la fonction blindée, riches
en moyens de communication et d'observation, possèdent et combinent en permanence
puissance de feu, mobilité et protection.
Chaque char ou engin blindé détient à des degrés divers cinq capacités :
MOBILITE : agile, disposant en propre d’une grande autonomie (de 500 à 1000
km), le char ou l’engin blindé n’est pas lié aux axes même s’il utilise ces derniers de
manière préférentielle. Cette mobilité est encore accrue par les systèmes d’aide à la
navigation et de renseignement sur le terrain. Il peut donc couvrir du terrain et effectuer
des déplacements de grande amplitude dans des délais réduits et avec de faibles
préavis.
PUISSANCE DE FEU : le char ou l’engin blindé dispose d’un armement complet
jumelé à une conduite de tir et à des équipements optroniques performants qui lui
procurent puissance, précision et souplesse. Les mitrailleuses légères ou lourdes, les
canons mitrailleurs et enfin le canon permettent à l’équipage de délivrer dans des délais
très courts (moins de 10 secondes) de jour et de nuit des feux directs, adaptés à un
objectif préalablement identifié puis observé en permanence par un œil humain, sans
entraîner pour autant d’importants dommages collatéraux. Pour le LECLERC, la faculté
d’observer puis de tirer en roulant jusqu’à une distance de 3000m optimise encore cette
capacité de tir.
COMMUNICATION : l’équipage, dont tous les membres sont à l'écoute du réseau,
peut transmettre ou recevoir instantanément informations ou ordres et réagir sans délai,
tout le personnel bénéficiant de la même information au même moment. La
transmission de données, en cours de développement, optimisera cette capacité en
donnant aux équipages la possibilité d’être abonnés à des systèmes d’information qu’ils
pourront alimenter aussi bien que consulter immédiatement.
PROTECTION : le char ou l’engin blindé procure à une équipe de trois ou quatre
hommes une protection, variable selon les matériels, contre les tirs des armes légères
ou lourdes, les effets de l’artillerie et des agents chimiques. Cette protection s’applique
également à tous les systèmes, souvent fragiles et coûteux, emportés par le blindé.
VISION TOUT TEMPS : le char ou l’engin blindé est équipé de moyens techniques
tels que les viseurs panoramiques à fort grossissement, les caméras thermiques et les
intensificateurs de lumière.
la REACTIVITE : présente sur les lieux de l’action, à vue directe de ses
objectifs, toute unité blindée est à même de changer immédiatement d’attitude ou de
dispositif pour s’adapter aux différentes évolutions de situation.
Détenues par toutes les unités blindées, ces aptitudes sont donc immédiatement
exploitables dans le cadre d’un engagement interarmes et définissent un style d'action
tourné vers le mouvement. Elles ne sont toutefois pas les seules, car à ce
dénominateur commun s’ajoutent des aptitudes particulières qui dépendent des
matériels servis ou d’une spécialisation plus ou moins marquée.
La fonction blindée développe des spécificités assumées par des unités particulières :
amphibie, actions aéroportées, assaut par air, zones montagneuses. Mais c’est surtout
les matériels qui fondent les particularismes autour de trois capacités déjà énoncées :
mobilité, puissance de feu et protection.
Explosif
OBJ : Infanterie en C 20 7,62
lisière ou à découvert, 12,7
camions 4000M
1200 m. 600 m. 600 m.
Aveuglement Obus 2200 m. 2000 m. 1800 m.
observatoire
Fum
Le combat des blindés ne peut se concevoir que dans un cadre interarmes pour
compenser leurs limites et vulnérabilités. Il est nécessaire de souligner que les unités
blindées perdent de leur efficacité dès lors qu'elles ne peuvent combiner et exploiter
l'ensemble de leurs aptitudes. Leur rendement diminue et, passé un certain seuil, une
"usure" est à craindre.
Des limitations dans l’emploi apparaissent particulièrement dans les TERRAINS TRES
COMPARTIMENTES ET COUPES tels que les zones boisées et les zones d’habitats
resserrés. C’est aussi le cas lorsque des formations blindées se voient confier, sans
concours extérieur, la réalisation de l’acte essentiel de la manœuvre dans un
engagement qui vise à percer ou à détruire un dispositif adverse préalablement
organisé et valorisé en vue d’actions défensives. L'usure des forces blindées sera alors
sans commune mesure avec les résultats obtenus, les rendant partiellement
inopérantes pour la phase suivante. Leur emploi en soutien d’autres unités dans
l’exécution de ce type de manœuvre demeure par contre indispensable.
La MENACE AERIENNE des avions d'appui et hélicoptères armés peut leur interdire
toute manœuvre d'envergure, si elle n'était pas contrée. Elle peut les user avant même
qu’elles soient engagées. Les cellules d’accompagnement dont elles disposent
organiquement ne sont pas suffisantes.
LE SOUTIEN LOGISTIQUE : l’emploi de formations blindées exige que la fonction
logistique soit intégrée à la manœuvre. La liberté d’action de ces unités en dépend. La
logistique est à l’origine même de la notion de permanence et de durée dans l’action. Il
est inutile et illusoire de demander des effets à réaliser aux unités blindées , si on ne
leur a pas accordé au préalable les ravitaillements et les délais d’entretien imposés par
les matériels. Cette prise en considération des exigences logistiques se traduit par des
délais incompressibles lors des opérations de ravitaillement ou de remise en condition
et par un alourdissement notable du poids et du volume des unités de soutien : en
hommes, en outillage et en pièces de rechange. Toute manœuvre blindée - mécanisée
a un coût logistique particulier qu'il convient donc d'appréhender au plus juste.
Bénéficiant des capacités de ses matériels et tirant parti des aptitudes de ses unités, la
fonction blindée contribue à l’action des forces terrestres en assurant trois rôles
majeurs :
D'une manière générale, qu'elles soient spécialisées ou non, les unités blindées doivent
:
- assurer la permanence de la recherche en avant des troupes, sur leurs flancs, dans
les intervalles ou encore sur les arrières.
- renseigner par le feu, c'est à dire évaluer les intentions réelles de l’ adversaire en le
forçant à combattre, et déjouer les opérations de déception.
Dans un contexte de crise, face à une situation confuse et mal connue, elles peuvent
renseigner sur l’ambiance, notamment l'attitude de la population, ainsi que sur le milieu
et la situation des différents acteurs sur le terrain. Elles sont aussi susceptibles
d’exécuter immédiatement des actions préliminaires destinées à faciliter la mise en
place et à préparer l’engagement d’unités plus importantes.
- elles brisent si nécessaire les actions de force adverse et reprennent l’ initiative en les
interceptant ou en les devançant,
- elles peuvent conduire l'adversaire à renoncer à ses intentions par le signal fort que
constitue leur seule présence.
Agissant en avant et/ou sur les flancs de la grande unité, elles recherchent le
renseignement par le feu et l'observation et elles mènent des actions de contre
reconnaissance. Elles utilisent au maximum leur mobilité pour déborder ou contourner,
puis pour exploiter à travers les points faibles et les intervalles du dispositif adverse.
- exploiter
- sauvegarder
- soutenir
Le chef interarmes pourra employer les unités blindées dans des missions peu
adaptées à leurs aptitudes et à leurs capacités.
L’engagement d’unités blindées dans les milieux cloisonnés aussi particuliers que la
zone urbanisée, la forêt, la moyenne montagne, et ce quel que soit le type de conflit,
n’est pas un phénomène marginal dans le déroulement des opérations. Il peut même
devenir systématique en dépit des limites et contraintes sévères qu’il suppose. La
complexité et la diversité du milieu impose alors d’emblée le caractère interarmes dans
l’engagement, les unités blindées étant appelées à jouer un rôle adapté à leurs
aptitudes.
Il leur revient de tenir un rôle important dans les actions offensives fondées sur le
mouvement, la profondeur et/ou la surprise. Agissant en avant et/ou sur les flancs de la
grande unité, elles recherchent le renseignement par le feu et l'observation et elles
mènent des actions de contre reconnaissance. Elles utilisent au maximum leur mobilité
pour déborder ou contourner, puis pour exploiter à travers les points faibles et les
intervalles du dispositif adverse. Quand le terrain ou le dispositif ennemi imposent que
l'infanterie soit l'acteur principal, l'unité de la fonction blindée aura un rôle significatif
pour lui apporter des feux puissants, précis et préserver sa liberté d'action. Elle
exploitera ensuite toutes les brèches créées pour attaquer vers les centres vitaux et
désorganiser dans la profondeur.
Cependant, dans ce cadre comme dans celui de la coercition de forces, un trop grand
éparpillement des unités blindées ôte à l'ensemble interarmes ce qui concourt à l'effet
de choc grâce au rythme de la manœuvre et à la concentration des feux. Pour cette
raison, le peloton blindé ne peut être, que très exceptionnellement, dissocié.
6ème brigade légère blindée : 1er REC (ORANGE) et 1er RS (VALENCE)
9ème brigade légère blindée de marine : 1erRIMa (ANGOULEME) et RICM
(POITIERS)
Au sein de l’escadron de chars (13 chars), le peloton d’appui direct optimise l’emploi
des chars, dans un but de sauvegarde et d’économie des moyens (1 VBL, 3 VAB
T20/13, 3 LRAC, 3 FRF2) ; il n’a pas les capacités propres aux sections d’infanterie et
ne peut se substituer à un appui ou soutien de celle-ci.
II
EBI EMR
ERRP
II
PAD
PE
PER
PAD
32. Le régiment blindé
Les quatre régiments blindés AMX10RC (RB 48) sont organisés en quatre escadrons
blindés (12 AMX 10RC). Chacun d’eux s’articule en 4 pelotons blindés (3 AMX10RC, 3 VBL).
CARB : 525 L
16 Pelotons RC 3 AMX10RC 1 / 3 / 16 VBL 48 Autonomie : 9h – 500
escouade km
3 VBL
CARB : 102 L
1 CN allègt.
Amphibie
1 ECL dont 1 PPIR 17 / 85 / VAB PC 4
155
Les deux régiments SAGAIE (RB 36) sont organisés en trois escadrons blindés
(chacun d’eux s’articule en 4 pelotons blindés) mais disposent en outre d’un escadron
de reconnaissance et d’intervention antichar (ERIAC) à 4 pelotons.
1 CN allèg
1 Escadron ERIAC 8 VBL ECL 5 / 23 / 97 VBL MILAN 16 Missiles : 32
à 4 pelotons
16 VBL MLN Portée : 1 900
4 Pelotons PRIAC 2 VBL cdt 1 / 4 / 20 VBL ECL 2 Autonomie : 9h – 500
km
- 1 pat. ECL 2 VBL ECL
CARB : 102 L
- 2 pat. MLN 4 VBL MLN
Amphibie
1 CN allègt
1 ECL 23 / 103 / 4
165
- dont 1 PPIR VAB-PC
1 Peloton PPIR 1 VBL cdt 0 / 4 / 19
3 VAB
Les groupements seront donc définis en fonction des besoins, avec une dominante
blindée ou infanterie ; il n'est cependant pas exclu de conserver des structures
organiques pour des effets particuliers.
Les régiments de la fonction blindée ont pour vocation de mettre sur pied trois types
d’unités opérationnelles :
- le bataillon de chars (organisé autour du noyau dur d’un GE40 ou d’un
RC53)
- le bataillon blindé (organisé autour du noyau dur d’un régiment blindé)
En outre, cette coopération interarmes contribue à réduire les vulnérabilités des chars
ou des blindés lorsqu'ils doivent s'engager dans un environnement particulièrement
contraignant : terrain très difficile, obstacles naturels ou artificiels, zones urbanisées,
dommages d'origine technique ou tactique, présence d'armes antichars à longue
portée, menace dans la troisième dimension…
Les unités blindées ont besoin d'une protection permanente face aux menaces
secondaires qu'elles ne peuvent traiter efficacement sans renoncer à leur mission
principale. Le succès tactique résulte donc d'une contribution harmonieuse à l'action
d'ensemble de chaque arme ou subdivision d'arme selon leurs capacités et leurs
aptitudes propres. Pour produire son plein effet, cette complémentarité entre les armes
a pour corollaire une définition précise du rôle de chacune en fonction des situations
tactiques envisagées.
Avec les renforcements qu’il reçoit pour remplir des missions données, le groupement
doit disposer d’au moins quatre unités élémentaires de combat (pions tactiques) pour
pouvoir manœuvrer, constituer un deuxième échelon, varier l’échelonnement en
fonction de la situation. Une compagnie d’infanterie lui est donc toujours donnée en
renforcement minimal.
Articulations possibles
Bien que l’EEI agisse normalement au profit de la brigade, le GTIA à dominante blindée
RC peut bénéficier du renforcement d’un peloton, voire de l’escadron lui-même. Si ce
n’est pas le cas, le groupement agit alors en liaison avec l’EEI ; il peut également
constituer temporairement un escadron d’investigation de circonstance en regroupant
les escouades VBL des escadrons blindés roues-canon, aux ordres d’un capitaine
adjoint. Le renforcement d’un escadron de chars suppose une logistique adaptée.
Si nécessaire, les unités données en renforcement peuvent être réparties par peloton
ou section au sein des unités du noyau dur.
Les renforcements qui suivent sont données à titre d’exemple pour illustrer l’éventail
des possibilités offertes. Il en découle, à l’évidence, une différence de capacités au
regard des missions correspondant à une appréciation tactique de commandement .
En action offensive
En contrôle de zone
Les moyens
GROUPEMENT INTERARMES
- de moyens spécialisés :
un peloton sanitaire,
Zones d’action
Profondeur : 40-50
km
- Attaquer en 10 à 15 km
souplesse Portée : 15 à 20 km
8 à 10 km
- Contre-attaquer Portée : 10-15 km
15 à 20 km
- Exploiter Portée : 10-20 km
- Freiner 10 à 15 km 2 échelons
Portée : 50 à 60 km
- Donner un coup 8 à 15 km
d’arrêt
Effet 1-2 h
2 échelons/ ZE : 8-
- Couvrir 10 à 20 km 15 km
Profondeur : 15-20
km
- Recueillir 8 à 15 km
SURETE - Contrôler une 1 000 à 2 000 km2
zone
MODES ’ACT
dans les action défensives, il peut être engagé en préliminaire de l'action de la grande
unité pour retarder la progression adverse, ou en cours d'action pour contre-attaquer les
unités ennemies susceptibles d'emporter la décision ;
- à prendre l'initiative par des actions de force fondées sur la concentration des
trajectoires, pour percer un dispositif largement déployé, pour exploiter les failles
décelées dans un dispositif ou créées par une attaque, afin d'obtenir une
désorganisation durable des forces adverses,
- une anticipation qui repose sur une planification permanente et évolutive ; il s'agit
également de positionner le mieux possible les moyens de la logistique et du
commandement ;
Les actions de force, avec concentration des moyens, peuvent être nécessaires,
mais la recherche systématique des espaces libres et l'exploitation sont souvent
les modes d'action les plus rapides et les plus économiques pour un groupement
de ce type.
Dans cette perspective, sans vouloir être exhaustif, le groupement tactique interarmes à
dominante Leclerc peut réaliser les actions suivantes, en fonction de sa situation au
sein du système de forces engagé :
. contre attaquer,
. renforcer, par une attaque de flanc, l’action visant à fixer une avant-garde,
. éventuellement recueillir,
La mobilité des escadrons permet de prendre des dispositifs plus étalés dans la
profondeur et laisse donc la possibilité de réaliser des manœuvres plus enveloppantes.
Le succès ne dépend plus du combat du premier échelon, mais de la capacité à
précéder la manœuvre adverse. En effet, grâce aux renseignements de manœuvre
acquis par cet échelon de tête, qui se limite à tester la capacité de résistance ennemie
et/ou son intention, le deuxième échelon de manœuvre peut agir en force ou en
souplesse afin d’inverser le rapport de force.
* la maîtrise des informations qui donne une connaissance exacte des situations et
donc une possibilité d'anticiper sans erreur ainsi qu'une aptitude à pouvoir prendre des
initiatives à tous les niveaux,
* la brièveté des déplacements grâce à l'aide apportée par les systèmes de navigation,
. précéder sa manœuvre,
Elle est donnée par les capacités que les chars ont de s'affranchir des obstacles, des
mauvaises conditions de visibilité et des effets des armes NBC ainsi que par la
présence du PAD assurant un certain nombre de tâches "ancillaires" et capable de
fournir quelques personnels pour relever des membres d'équipage.
Il s’agit d’utiliser de façon continue et dans le mouvement les feux directs et indirect. Le
chef du groupement établit :.
C'est à dire :
. il fait tomber "dans le vide" les attaques de l'adversaire chaque fois que
possible,
Il doit toujours bénéficier du soutien et de l'appui des autres armes et si possible d'une
couverture antiaérienne. Il est en effet peu apte à s'engager seul dans les centres
urbains où l'habitat est dense, les zones couvertes et face à un adversaire installé. Il
gagne à agir en coordination avec les hélicoptères.
- éviter le combat statique. Afin :
- de favoriser l’initiative.
En conclusion
l'agressivité, car c'est une des meilleures parades tactiques face à une menace.
la souplesse de manœuvre, pour permettre, grâce à l'effet de choc des chars, de
détruire un ennemi et d'exploiter immédiatement le succès.
- Groupement Soutenir,
peut
éventuellement Appuyer,
freiner avec ses
trois escadrons Recueillir,
en premier
échelon. Contre-
Attaquer …
DONNER ZA : 4 à 7 km Durée 15 à 20 Le groupement - 1 à 2 bataillons Interdire une
UN COUP mn s'articule en : de chars
direction,
D'ARRET Effet 1 à 2 h - un élément
feux destruction, Détruire,
- un élément Contre-
butoir, attaquer,
- agira en 1°
échelon s'il veut
favoriser sa
puissance de
feu.
ATTAQUER En souplesse : ZA Portée 15 km Le groupement : -1à2 Attaquer sur
de 10 à 15 km compagnies de une
Durée 4 à 10 - s'articulera en
En force : ZA de 5 heures deux échelons chars direction
à 7 km
2 escadrons en - 1 bataillon de Détruire
tête FM
Fixer
1 escadron en renforcé de
soutien chars installé Soutenir
en défensive Déborder*
- progressera Appuyer
d'objectif en
objectif. Conquérir
Réduire une
résistance
EXPLOITER ZA : 10 à 15 km Portée 20 à 25 Le succès du Éléments de Déborder*
km groupement
initialement 4 à 5 repose avant commandement, Détruire
Rythme : 10 tout sur la
km km/h vitesse logistique, Fixer
d'exécution des ennemi dans la
unités de tête S'infiltrer
progressant sans profondeur.
souci Couvrir
d'alignement : Éléments de
combat Conquérir
. s'il s'agit de
désorganiser résiduels. Tenir
l'adversaire,
utiliser un
maximum
d'itinéraires pour
localiser puis
détruire les
objectifs,
. s'il s'agit de
s'emparer d'une
zone, les
résistances
rencontrées sont
débordées ou
dépassées pour
être détruites par
le 2° échelon du
groupement ou
de la division.
CONTROLE 500 km2
DE ZONE
1. CADRE D'EMPLOI
La compagnie antichar VAB HOT constitue le seul moyen antichar à longue portée. Unité
dont la vocation exclusive est la lutte contre les blindés, elle est un moyen d'intervention
mobile et puissant, constituant un des éléments essentiels du dispositif antichar des brigades :
lorsqu’elle est engagée, tous les moyens d'acquisition du renseignement doivent concourir à
son efficacité.
Son rôle est la destruction et la neutralisation à longue portée des blindés ennemis :
La CAC (effectif : 5/30/80) est articulée en six sections dont une section de
commandement2 (effectif : 2/8/20) et cinq sections de tir3(effectif : trois sections à
1/4/12 et deux sections à 0/5/12) .
section de tir
2. CARACTERISTIQUES D'EMPLOI
La C.A.C. est chaque fois que possible employée groupée et de manière autonome
au sein de la brigade. Cet emploi permet d'utiliser au mieux toutes ses qualités :
MOBILITE, PUISSANCE, ALLONGE. En cours d’opération, elle peut être donnée
en renforcement à un groupement pour une action et une durée limitées (par
exemple mission de coup d'arrêt). Exceptionnellement, si la situation l'exige, la
L'unité VAB-HOT a été conçue pour la lutte contre les blindés et à longue portée.
Moyen d'intervention mobile et puissant, elle est capable, sur un terrain favorable et
dans un cadre interarmes, de faire face à une menace blindée en détruisant une
compagnie renforcée et en arrêtant un bataillon de chars.
– son allonge (4 000 m), lui permettant de prendre à partie les chars adverses
sans subir leurs tirs ;
– sa mobilité, lui permettant de se déplacer rapidement sur route et de gagner des
positions de tir en tout chemin ;
capacités de jour
5 correspondant au premier échelon d’un bataillon de chars VERMILLON ou ECARLATE, soit : 2 compagnies à
17 chars
La portée du missile HOT atteint 4 000 m. Les moyens optiques du viseur
permettent l'observation jusqu'à 6 000 m. L'avantage de la portée est indéniable
sous réserve de savoir en tirer parti en analysant correctement les possibilités du
terrain. Ayant découvert des opportunités de tir, il faut agir comme un chasseur : «
tirer quelques missiles et décrocher rapidement jusqu'à la position suivante ».
capacités de nuit
23. contraintes
Les compartiments de terrain permettant l’emploi optimum des VAB-HOT sont rares,
ce qui justifie d'autant plus leur recherche initiale sur la carte, puis ensuite des
reconnaissances appropriées :
- champ de tir profond, de l'ordre de 6 000 m si possible mais de 1 000 m/1
500 m au moins
Contrainte de vulnérabilité.
Aujourd'hui, la capacité tout chemin du VAB ne permet pas toujours d'accéder aux
positions de tir les plus favorables. Il pourra y avoir une évolution avec la valorisation
du VAB. Les conditions météorologiques influent considérablement sur la portée des
tirs. La capacité amphibie n'est pas homogène pour tous les matériels.
- Inaptitude à l'isolement : Seule et isolée, l'unité HOT est vulnérable. Son
engagement n'est envisageable qu'au sein d'un environnement interarmes
participant à sa sûreté rapprochée et à sa logistique.
- Inaptitude au combat tout temps : Les VAB-HOT équipés du LAN MEPHIRA
ne sont pas aptes au combat tout temps, la distance de visibilité/détection
étant très dépendante des conditions météorologiques (pluie réduisant cette
distance à environ 1 500 m, brouillard épais à quelques centaines de
mètres). Le LAN MEPHIRA ne donne qu'une capacité au tir de nuit ; une
véritable capacité au combat de nuit exige des moyens supplémentaires
d'observation pour la conduite des feux.
- Coordination tactique. Il ne peut y avoir simultanément des tirs missile et des
tirs artillerie afin d'éviter toute rupture de fil.
- mission imposant une notion de durée sur une même position de tir
- mission imposant la tenue ou le contrôle d'un fuseau ou d'un secteur dans
un dispositif de division, de brigade ou de bataillon
3. MODES D'ACTION
Les missions qui peuvent être confiées à la CAC visent, dans tous les cas, la
destruction du char de bataille ou du lance-missiles antichar adverse par une action
antichar à longue portée, éventuellement à moyenne portée.
Ces modes d'action font appel essentiellement aux deux procédés suivants :
dans l'offensive : appuyer, soutenir, participer à une flanc-garde mobile, couvrir
le 1° échelon en reconnaissance d’axe.
MODES CONDITIONS PROCEDES
D'ACTION
D'ENGAGEMENT
Etre en liaison permanent Discrétion avant l'engagement (zone
avec la ou les unités d'attente) et détermination des zones
APPUYER
appuyées pour pouvoir fournir de destructions.
un maximum de feux dans la
profondeur sur la zone et Action brutale pour obtenir d'emblée une
l'ennemi déterminés en destruction importante des objectifs en
tenant compte de la situation priorité ceux en mesure d'entraver la
du ou des éléments appuyés. manœuvre amie ; assurer une permanence
Nécessité coordination avec de l'appui.
ART.
ZA : 5 à 10 km.
4. CONDITIONS D'ENGAGEMENT
Engagée groupée (en totalité ou avec une partie de ses moyens) pour couvrir la
brigade face à un secteur menacé, elle a besoin d'une zone suffisamment vaste (3 à
5 km²) pour se déployer (zone d'attente) et intervenir (positions de tir).
- détruire les éléments blindés ou antichars qui se sont dévoilés dans la profondeur,
- faire face à une menace sur les flancs (voir actions de sûreté).
- en coordonnant ses tirs avec ceux fournis par les autres moyens de la brigade,
notamment ceux de l'artillerie,
- en fixant une zone de destruction qui permette l'application d'un maximum de feux
et l'intervention des missiles à leur portée maximale.
5. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
VAB-HOT
amphibie,
pressurisation N.B.C.,
8 DREB
MISSILE HOT
DOTATIONS
6
plus que tout autre combattant, le fantassin voit son ennemi et vit intensément son combat
7
feux classiques, terrestres et aériens, mais aussi feux nucléaires et chimiques, mines et pièges, agressions
psychologiques…
8
morale ou physique
9
on peut retenir pour un bataillon en défensive : 24h d’installation pour 6 heures de combat ; une action de
combat débarqué (type réduction de résistance) dure au minimum 3 à 4 heures.
10
en particulier la coopération infanterie-chars
10
11
ou bataillon
12
unité d’emploi de l’infanterie
13
le régiment d’infanterie ne dispose que de moyens LATTA : armes de bord ou armement petit calibre
14
l’un pouvant être réparti dans les compagnies d’infanterie en appui direct, l’autre conservé aux ordres
15
l’escadron blindé étant conservé aux ordres
16
l’escadron blindé ayant une vocation d’appui direct, réparti dans les compagnies d’infanterie ; l’escadron de
chars étant conservé groupé en réserve
17
réparti dans les compagnies d’infanterie
18
état major tactique
19
le bataillon étant généralement articulé en sous-groupements disposant notamment de moyens propres
d’investigation (SRR) ; en fonction du type d’urbanisation (centre ou périphérie), les chars sont conservés
groupés ou répartis par patrouilles (2 LECLERC).
20
ZA de 8 à 12km de front ; ZE n’excédant pas 6km
21
portée 675 m ; efficacité maximale dans un rayon de 10 à 50 m.
22
OB50 équipant les tireurs de précision, servants MINIMI et tireurs antichars
23
OB64 UGO, équipant les chefs de groupe, les chefs de section et commandant d’unité
24
OB70 LUCIE, équipant les grenadiers voltigeurs
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
lunette thermique de l’ERYX
26
caméra thermique du MILAN
27
équipant les FAMAS-INF (à partir de 1998)
28
4 VAB (12,7) ou 4 AMX10P (c20mmm+7,62) ; 34 FAMAS, 2 ERYX, 18 ABL-AT4, 2FRF2, 3 MINIMI, 3 LGI
29
les PC régimentaires seront équipés du système d’information régimentaire à partir de 1999
30
premières livraisons en 2004
31
2001
32
poste radio individuel (PRI) en cours d’équipement
33
Fantassin à Equipements et Liaisons INtégrés : premières livraisons 2006
25
26
27
28
29
30
31
32
33