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Durant le conflit, le Việt Minh effectue de nombreuses prises d'otage, incluant des civils. Beaucoup de
prisonniers militaires français passent dans des camps d'internement, situés dans les régions sous
contrôle indépendantiste. Il semble que jusqu'en 1949 environ, la grande majorité des prisonniers ait été
tuée. Ensuite, le Việt Minh conserve les captifs dans des camps en Haute région. Selon les sources
militaires, le nombre de captifs varie entre 22 474 et 21 526. Environ 60 % des prisonniers ne
reviendront jamais.
Les enquêtes n'ont permis d'identifier avec certitude que 3 768 décès au plus, le sort des autres
prisonniers restant un mystère. Certains otages, comme l'administrateur colonial René Moreau capturé
en 1946, sont gardés prisonniers durant huit ans. Les prisonniers du Corps expéditionnaire sont soumis à
une tentative de « rééducation » par des commissaires politiques, qui tentent de leur inculquer le
marxisme. Quelques communistes étrangers, dont des Français, prêtent main-forte au Việt Minh dans
cette entreprise. Dans certains camps, de juillet à août 1954, le taux de décès atteint les 90 %.
Le sort des prisonniers dans les camps de rééducation a longtemps été méconnu du grand public.
Figure 1: Prisonniers Américains détenus par des vietnamiens
- Le « Grenade-in-a-can »
Un autre piège populaire fut la grenade en canette (Grenade in a Can), dans lequel une grenade
dégoupillée attachée à une ficelle est placée dans un récipient. En tirant sur la ficelle, la grenade sort du
récipient, éjecte son levier et déclenche l'explosion. Parfois, le mécanisme de mise à feu de la grenade
fut modifié pour donner un délai beaucoup plus court que les quatre à sept secondes typiques des mises à
feu de grenade. Les soldats du Viêt-cong les ont principalement utilisés sur les portes, mais tendaient
aussi le fil de déclenchement au travers des chemins dans la jungle.
Figure 5: le "grenade in a can", utilise très souvent par les vietnamiens
Bonus :
Les soldats Viêt-Cong ont également piégé des motos. Les soldats américains tentés de les
conduire déclenchaient ainsi les explosifs.
- Piège à cartouche
Ce piège était horrible car il était très difficile à détecter. Une cartouche - une cartouche de
munitions - serait placée dans un morceau de bambou et abaissée dans un trou peu profond dans le
sol. Au bas du bambou se trouvaient une planche et un clou.
Le poids normal d’une personne marchant sur la cartouche enfoncerait le clou dans l’apprêt,
transformant le clou en percuteur et tirant la balle vers le haut à travers le pied de la victime sans
méfiance.
- Fouet en bambou
Un autre piège en bambou aiguisé, le fouet se composait de pointes sur une longue perche en bambou.
Le poteau a été ramené dans un arc en utilisant un crochet attaché à un fil de déclenchement. Lorsque le
fil est déclenché, la prise cède et envoie des pointes d'un pied dans la poitrine d'un soldat à une centaine
de kilomètres à l'heure.
c) Autres stratégies
Bien qu'ils n'aient pas d'avions, de chars ou d'artillerie, le Vietcong a réussi à résister aux
Américains jusqu'à ce que les États-Unis quittent le Vietnam dans les années 1970. Le Vietcong
a utilisé un certain nombre de tactiques pour les aider à le faire.
- Guérilla
La guérilla est l'art d'utiliser la connaissance du paysage pour éviter une bataille ouverte avec l'ennemi et
pour lancer des raids et des attaques surprises, avant de disparaître dans les sous-bois.
Le Vietcong avait l'expérience de le faire en combattant les Japonais et les Français après la Seconde
Guerre mondiale - ils connaissaient très bien le terrain et le climat. Ils ont utilisé le sentier Ho Chi Minh,
qui s'étendait du nord du Vietnam au sud, pour approvisionner leurs forces.
Le Vietcong a conquis le « cœur et l’esprit » des paysans sud-vietnamiens. Ils offriraient de les aider
dans leur travail quotidien et leur promettaient également des terres, plus de richesse et de liberté sous
Ho Chi Minh et les communistes.
Il était difficile pour les troupes américaines de savoir qui était un Vietcong et qui ne l'était pas.
Le Vietcong avait un système caché de tunnels s'étendant sur plus de 200 miles. Il y avait des hôpitaux,
des armureries, des dortoirs, des cuisines et des puits souterrains. Ces systèmes de tunnels pouvaient
cacher des milliers de Vietcong, ce qui les a aidés à mener leur guérilla.
C’était le travail des «tunnel rats» américains de fouiller ces tunnels. Cependant, ils étaient souvent
piégés avec des pointes et des grenades.
- Soutien étranger
Le Vietcong et le Nord Vietnam étaient soutenus par l'Union soviétique (URSS) et la Chine qui
fournissaient de l'argent et des armes.
Le Vietcong était actif partout : dans les villes et villages, dans la jungle, dans le delta du Mékong. Les
combattants Vietcong ont construit des tunnels souterrains d’approvisionnement et des chemins
détournés. Ils étaient constamment approvisionnés en nourriture, hommes et armes depuis le Nord via la
fameuse piste Hô Chi Minh, un réseau de chemins à travers la jungle frontalière du Laos.
Conclusion :
Bien que le Vietnam soit un petit pays il a réussi à mettre à terre de grandes puissances grâce à son
ingéniosité. D'ailleurs cette victoire face à la France marquera le début d'une série de décolonisation des
colonies françaises