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Chap 3 : La 2ème guerre mondiale, 1939-1945

Comment la monde et la France traversent-ils la seconde guerre mondiale ?

I.Un nouveau conflit mondial d’empaleur inédite, boulverse le monde entre 1939 et
1945 :

Les belligérants :
 les Alliés : Royaume-Uni et son Commonwealth, France et ses colonies (puis « France Libre
» puis GPRF de 1940 à 1945), États-Unis, Chine, URSS... Ainsi que de nombreux états
neutres en 1939 mais envahis par l'Axe (ex. Belgique, Yougoslavie...).

 l'Axe : Allemagne, Japon, Italie et états satellites (par ex. la Slovaquie, la Roumanie et la
Hongrie pour l'Allemagne, le Mandchoukouo pour le Japon...). L'Italie de Mussolini entre en
guerre aux côtés de l'Allemagne de juin 1940 à septembre 1943. Ensuite l'Italie du
maréchal Badoglio rejoint les alliés, tandis que Mussolini proclame la République Sociale
Italienne et poursuit la guerre aux côtés de l'Allemagne).

 Cas de l'URSS : en vertu du pacte germano-soviétique d'août 1939, l'URSS constitue un cas
ambigu. Jusqu'en juin 1941 elle entretient des relations commerciales avec le Reich et
annexe l'Est de la Pologne et les pays Baltes, puis attaque la Finlande («Guerre des neiges»).
Lorsque l'Allemagne se retourne contre l'URSS en juin 1941, cette-dernière intègre
pleinement le camp allié.

1. Les victoires de l’Axe (1939-1942), permettent d’établir une Europe sous contrôle allemand et
une Asie pacifique largement soumise au Japon, sans pour autant anéantir les alliés :

La stratégie de la Blitzkrieg (guerre-éclair) assure la victoire aux Allemands en Pologne dès


1939, puis en Europe du Nord, en France (mai-juin 1940) et enfin dans les Balkans (1941). L’Italie
entre dans le conflit en juin1940.

La France et le Royaume-Uni appliquent une stratégie défensive pendant la «Drôle de


Guerre» (septembre 39-mai 40). La «Bataille de France» (mai-juin 1940) provoque la «Débâcle» de
l'armée française et «l'Exode» des civils.Le maréchal Pétain, nouveau président du Conseil, entame
des pourparlers des le 17 juin et signe un armistice le 22. Mais le 18 juin le général de Gaulle
appelle, depuis Londres, à poursuivre les combats.

Entre juillet et octobre 1940, Pétain installe en France un régime d'armistice fondé sur le
rejet des valeurs républicaines et la collaboration avec l'Allemagne. C'est le cas de la plupart des
états occupés qui ne sont pas annexés au Reich : Norvège (régime de l'amiral Kisling), Danemark,
Pays-Bas, Belgique, Croatie (régime oustachi)...

En guerre contre la Chine depuis 1937, le Japon s'empare des colonies françaises,
britanniques et néerlandaises en 1940.

Le Royaume-Uni tient bon malgré le «Blitz» (échec de la bataille d'Angleterre de 1940-41,


maintien de la puissance britannique en Égypte et en Palestine pour contrôler l'isthme de Suez).
Le conflit s’étend : le 22 Juin 1941, Hitler déclenche « L’opération Barbossa » en attaquant
l’URSS ; le 7 Décembre 1941, l’attaque japonaise sur Pearl Harbor oblige les États-Unis à entrer
en guerre. Deux grandes puissance sont ainsi intégrées au camp allié.

2. 1942-1943, le tournant de la guerre :

Une série de victoires alliées marquent «les coups d'arrêt» à l'expansion de l'Axe :

 El-Alamein en Égypte : les forces italiennes et allemandes d'Afrique du Nord sont


repoussées en Égypte et entament leur replis vers la Tunisie.
 Stalingrad en URSS : la Wehrmacht connaît d'importants succès initiaux contre l'Armée
rouge à l'été 1941. Les Allemands assiègent Leningrad (Saint Pétersbourg), sont proches de
Moscou puis foncent en direction du Caucase pour viser le pétrole de la Mer Caspienne.
L'offensive allemande est stoppée par la bataille de Stalingrad, finalement remportée par
les Soviétiques en février 1943.
 En août 1943, la défaite de Koursk accélère le repli allemand
 Midway, Guadalcanal et la Mer de Corail dans le Pacifique : après de nombreux succès
initiaux qui leur permettent de contrôler les Philippines et les archipels du Pacifique
occidental, les Japonais échouent à débarquer sur l'île américaine de Midway en juin 1942.
Les batailles aéronavales de Guadalcanal et de Midway barrent la progression nippone vers
l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie.

Le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord française, de novembre 1942,


permet le basculement de celle-ci vers la France Libre puis accélère la victoire sur l'Axe en
Afrique.

3. Les victoires alliés (1943-1945), l’Allemagne et le Japon capitulent 4 mois d’intervalles en


1945 :

Les débarquements alliés en Italie en 1943, en Normandie le 6 Juin 1944 et en province le


15 août 1944, permettant aux troupes américaines , britanniques et françaises d’ouvrir de
nouveaux fronts à l’Ouest.

A l’Est, ‘armée rouge reprend progressivement le terrain perdu : d’immenses armées de


partisans de la Wehrmacht tandis que l’armée rouge consent des sacrifices importants pour
repousser les Allemands dont le repli se transforme vite en déroute en 1944. Les alliés du Reich
cèdent les premiers (Roumanie en août puis Finlande en septembre 1944).

En avril l’armée rouge assiège Berlin. Hitler se suicide le 30 Avril et l’Allemagne capitule le
7 mai 1945 (Armistice le 8).

En Asie-Pacifique, les Indo-britanniques reprennent l'offensive en Birmanie en 1944. En


Chine l'armée japonaise est paralysée par les armées et partisans chinois.
Surtout, les Américains reprennent une partie des îles tenues par le Japon entre 1943 et
1945, en laissant de côté la majeure partie des territoires occupés par les Japonais. C'est la
stratégie du « saut de puce ».En 1945 ils sont en mesure de bombarder le Japon et débarquent
même à Okinawa en juin 1945. Cependant la résistance du Japon est rude malgré l'épuisement
des ressources économiques : l'embrigadement nationaliste permet les opérations des kamikazes;
le Code du guerrier, qui imprègne la société tant civile que militaire, interdit de se rendre à
l'ennemi.

La victoire alliée est obtenue par :


 L'offensive soviétique en Mandchourie et en Corée
 L'amplification des bombardements sur le Japon et le recours aux bombes atomiques sur
Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945.
Le Japon capitule le 2 septembre 1945.

II. Davantage qu'une guerre totale, la Seconde Guerre mondiale est une guerre
d'anéantissement.

1. une guerre totale de plus grande ampleur que 1914-18:

Le conflit devient vite une guerre totale où les belligérants mobilisent toutes leurs
ressources économiques et humaines pour l'effort de guerre. Malgré les succès initiaux de la
blitzkrieg entre 1939 et 1941, le conflit s'étend et s'enlise. L'Allemagne (dont l'effort de guerre a
été entamé dès 1934-35), l'Italie et le Japon perçoivent bien les limites de leurs ressources face à
celles des alliés. Pour tenir, il leur faut innover technologiquement, mais surtout soumettre les
territoires conquis au pillage pour maintenir l'effort de guerre (détournement de production,
captation de main d'œuvre...).

La loi prêt-bail votée aux États-Unis dès mars 1941 met les immenses ressources
économiques des États-Unis au service de la production du camp allié (8 mois avant leur entréee
dans le conflit ! )Les alliés peuvent aussi compter sur les ressources des empires coloniaux : le
Commonwealth intègre des territoires très peuplés comme l'inde, ou des puissances industrielles
comme le Canada ou l'Australie ; la France Libre reconstitue sa puissance militaire grâce aux
colonies africaines.

L'armement progresse (radars, standardisation industrielle, fusées, bombardements aériens


à grande échelle, arme atomique en 1945...), ce qui rend le conflit d'autant plus meurtrier.

Les populations civiles souffrent, à des degrés divers, du rationnement, des pénuries mais
sont aussi directement pris pour cibles.

2.’est une guerre idéologique qui oppose deux conceptions du monde radicalement opposées :

Dans les états de l’Axe, dictature fascistes, ou militaristes, et racistes, l’ennemi est
diabolisé et déshumanisé, y compris l’ennemi intérieur

Le droit du plus fort (occupation, pillage, brutalité) est présenté comme une nécessité
pour la survie des nations, ou des races, contraintes à la compréhension et à la guerre
d’extermination ou de domination.
Ceci explique largement la brutalité extrême dont font preuve les militaires japonais en
Chine, ou les mauvais traitements infligés aux prisonniers occidentaux. A l'inverse, certaines
nations colonisées accueillent l'armée japonaise avec bienveillance : une armée indépendantiste
indienne sert à ses côtés.

En Europe, le projet nazi se concrétise par les traitements brutaux infligés aux Soviétiques
civils (Slaves appelés à servir comme esclaves, Juifs et militants communistes systématiquement
exterminés), mais aussi militaires (prisonniers soviétiques très maltraités par rapport aux autres
nations).

Les minorités d'ascendance allemande sont intégrées au Reich et incorporées à son


armée : nombreux Germano-Polonais ou Germano-Baltes et Alsaciens-Lorrains servent dans la
Wehrmacht.

Le Reich, dont les ressources humaines s'épuisent vite, utilise cependant rapidement le
ressentiment de certains peuples soumis à l'URSS, ou leur antisémitisme, pour incorporer de
nombreux soldats auxiliaires non-allemands (les Hiwis) : Français de l'organisation Todt, Baltes,
Ukrainiens mais aussi « Turcomans »
(Soviétiques turcophones). L'armée de « Russes blancs » de Vlassov est même intégrée à la
Wehrmacht.

Des fascistes des pays occupés s'engagent aussi sous l'uniforme allemand : LVF française,
Division Charlemagne (francophone) de la SS, Oustachis croates et bosniaques...

La brutalité des armées de l'Axe, ou de leurs auxiliaires et collaborateurs, s'exprime aussi


lors de la mise en œuvre de politiques de terreur contre les civils pour tenir les pays occupés face à
la guérilla des partisans : en Pologne, URSS, Grèce, en Yougoslavie, mais aussi en France ou en
Italie en 1944..

Le camp allié se distingue en plaçant en exergue des valeurs diamétralement opposés : le


patriotisme plutôt que le nationalisme, et surtout la défense de la liberté et de la démocratie
contre la barbarie.

Ces valeurs humaines fondamentales, portées aussi bien par les états unis, le Royaume-
Uni, l’URSS ou la France du GPRF, seront le socle idéologique de la charte des nations unies en
juin 1945.

3.Une guerre d’anéantissement

Le bilan de la guerre est estimé entre 50 et 60 millions de morts en 1945, dont une moitié
de civils.
III.Le génocide des juifs et des tziganes par l’Allemagne Nazie :

1.L’exclusion : dès 1934-35 :

L'idéologie nazie prônée par Hitler est fondamentalement raciste. Ce-dernier prétend
régénérer la race allemande (les Aryens) en excluant les éléments jugés racialement inférieurs, les
Juifs et les Tziganes, et les individus néfastes à la race (handicapés, malades mentaux et asociaux,
comme les homosexuels).

Une législation antisémite est adoptée en Allemagne dès 1935, qui déchoit les Juifs de la
citoyenneté allemande et organise leur persécution (lois de Nuremberg). Ces lois sont renforcées
en 1938 (lois raciales) au moment de la Nuit de cristal.

Avec l'occupation de la Pologne (automne 1939), où vivent 20% de Juifs, les Allemands
rassemblent ceux-ci, dans des ghettos. Ces quartiers d'enfermement deviennent de véritables
mouroirs,

La législation antisémite allemande est étendue aux territoires annexés, mais aussi imitée
par les autorités de collaboration dans les régions occupées, voire par les régimes alliés, mais avec
un zèle variable.

2.L’anéantissement : dès 1941

Avec l'occupation des régions occidentales de l'URSS (été 1941), l'Allemagne


radicalise sa politique antisémite : l’armée est suivie par les Einsatzgrüppen (unités
mobiles d'extermination) qui liquident les Juifs (« Shoah par es », tandis que les premières
expériences d'extermination de masse sont entreprises de manière itinérante ou des
camps de concentration (gazages dans des camions).

Hitler décide l'anéantissement systématique des Juifs d'Europe en 1941 et fait


établir en 1942, à la conférence de Wannsee, les modalités de la « Solution finale ».
Tous les pays d'Europe occupes par l'Allemagne sont concernés. Des millions de Juifs
sont déportés dans des conditions atroces vers les camps gérés par les SS en 1942.
Ils sont parfois directement transférés des ghettos vers les camps. L'extermination des
Tziganes (= Roms, Gitans, Manouches...), moins systématique, débute en 1943.

Malgré la censure et la propagande, de nombreux Juifs tentent d'échapper à


leur sort en rejoignant les partisans, en gagnant des pays neutres ou en se révoltant
(ex. du ghetto de Varsovie en 1943).

Les camps de concentration sont des camps de travaux forcés et


d'anéantissement par le travail où les Juif côtoient les autres indésirables du
nazisme (communistes, résistants, homosexuels.... Les camps et les unités
d'extermination, tous situés sur le territoire de la Pologne de 1939, sont à la fois des
camps de travaux forcés d des camps d'extermination directe (tri des détenus à
l'arrivée).
La politique de concentration et d'extermination des nazis est responsable de
10 millions de victimes, dont, presque 6 millions de Juifs (la « Shoah ») et entre 240
000 et 500 000 Tziganes (« Porajmos » = dévorer).

IV. La France en guerre de 1939 à 1945 : de la défaite au renouveau

Comment la France défaite en Juin 1940 vit-elle l’occupation ? Comment redevient-elle une
puissance alliée majeure en 1945 ?

- 14 mai 1940 : la Wehrmacht perce les défenses françaises à Sedan. Début de la « Débâcle »
militaire et de « l'Exode » des civils
- 17 juin : le président de la République Albert Lebrun nomme le maréchal Pétain président du
Conseil. Dans le gouvernement réfugié à Bordeaux, Pétain est le chef de file des partisans d'un
armistice séparé avec l'Allemagne. Les pourparlers sont entamés le jour même (appel à « cesser
le combat » de Pétain).
- 18 juin : réfugié à Londres, le général de Gaulle appelle à poursuivre les combats aux côtés du
Royaume-Uni (acte fondateur de la France Libre)
- 22 Juin : Pétain signe un armistice avec l'Allemagne. La France accepte des conditions très
dures: zone Nord occupée.Alsace-Moselle annexée, Indemnités lourdes, armée d'armistice
réduite... mais conserve une zone Sud dite « libre », sa marine, ses colonies.
- 25 juin : fin des combats dans tous les secteurs de France. 1,3 millions de soldats français sont
prisonniers en Allemagne.

1. L’État français (« le régime de Vichy ), Révolution nationale et collaboration

Quelles sont les caractéristiques de l’État français mis en place par Pétain?

a) l’État français, une revanche de l'extrême-droite sur la république parlementaire, et en


particulier sur le front Populaire

En Juillet 1940, la France, vaincue et partiellement occupée, est en état de choc.

Le 10 Juillet la majorité des parlementaires, réunis à Vichy, accordent les pleins pouvoirs
au maréchal Pétain. C'est la fin de la 3ème République, Pétain est le chef de l’État français et
dispose des pouvoirs législatif et exécutif. Les libertés fondamentales sont supprimées. L’État
français est un régime non-républicain, non-démocratique, réactionnaire et autoritaire.

L’État français peut néanmoins difficilement être qualifié de totalitaire: Il n'y a pas de parti
unique par ex.

b. La Révolution nationale, un programme réactionnaire, nationaliste et antisémite

L'idéologie officielle est la Révolution nationale. La nouvelle devise est « travail, famille,
patrie ».

Les Juifs et la gauche (Front populaire) sont désignés comme les responsables de la défaite
et de la décadence française. Socialistes, communistes, francs-maçons sont poursuivis. Les statuts
des juifs de 1940, puis 1941, excluent ceux-ci de la société civile.
Le régime voue un culte au maréchal Pétain (l'hymne est « Maréchal, nous voilà »).

c. La collaboration avec l'Allemagne, une caractéristique fondamentale de l’État français

Pétain engage l’État français dans la collaboration depuis l'entrevue de Montoire (24
octobre 1940). Il espère ainsi alléger les conditions d'armistice et est persuadé de la victoire de
l'Axe .
L’État français n'obtient rien. Au contraire, en novembre 1942, la Wehrmacht occupe la
zone Sud et le pillage économique de la France s'intensifie.

La collaboration d'état est encouragée par les collaborationnistes (fascistes français), et


par le chef du gouvernement, Pierre Laval :

 Création de la LVF en 1941 (Légion des volontaires français contre le bolchevisme)


 Coopération lors des rafles de juifs à partir de 1942
 Création de la Milice en 1943, pour lutter contre les maquis de la résistance
 instauration du STO en 1943, après l'échec de la Relève.

Si le régime de Vichy jouit d'une réelle popularité en 1940, lorsque la grande majorité des
Français accorde sa confiance à Péta jette situation se dégrade nettement à partir de 1942-43
(occupation de la zone Sud, STO, représailles, massives contre résistants, accentuation de la
collaboration...).

2. La continuité d'une France combattante à travers la France Libre et la Résistance intérieure


(1940-1944)

Comment les résistances intérieure et extérieure incarnent-elles la continuité républicaine?

a.La Résistance extérieure, la France Libre :

L’acte fondateur de la France Libre est bien l'appel du 18 Juin 1940. Mais celui-ci est peu
entendu et les volontaires qui constituent les Forces Françaises Libres (FFL) à l'été 1940 sont très
peu nombreux (ex :l'affaire de Mers-el-Kébir en juillet 1940, ou abordage de la flotte à Toulon en
novembre 1942).

De Gaulle peut compter sur le soutien de Churchill et il met en place en 1941 le Comité
National Français (CNF) afin d'incarner un état français légitime auprès des alliés.

b. malgré des débuts modestes, l'AFL finit par peser dans le conflit

Le poids militaire de la France Libre augmente au fur et à mesure du ralliement des


colonies: AEF dès 1940, AOF, Antilles et AFN après novembre 1942…

Les FFL comptent près de 80 000h. en 1943 quand elles s'additionnent avec l'Armée
d'Afrique (400 000h) pour former l'Armée Française de la Libération (AFL) et participer aux
débarquements (Italie, Normandie, Provence). Elle compte près de 900 00h. à été 1944. La
majorité des soldats relèvent du statut de l'indigénat.
c. La Résistance intérieure se structure progressivement sous l'autorité de la France Libre

Les premiers réseaux clandestins s'organisent entre 1940 et 1942 : ils sont très divers par
leur envergure ou leurs attaches politiques. Certains sont organisés par les services secrets
britanniques (SOE).

De Gaulle envoie Jean Moulin en 1942 coordonner les différents réseaux : en mai 1943 se
constitue le Conseil National de la Résistance (CNR) qui reconnaît l'autorité de de Gaulle, puis
élabore un programme pour reconstruire la France.

Les actions de la Résistance intérieure sont très diverses : renseignement, presse


clandestine, filières d’évasion, sabotage, harcèlement militaire de l’occupant… Elles impliquent la
clandestinité et une prise de risque majeure (torture, exécutions sommaires, déportation…)

Les résistants restent minoritaires dans la population pendant tout le conflit.


Cependant leur nombre s’accroît peu à peu (environ 350 000 FFl à l'été 1944) :
 Entrée massive des communistes en résistance à l'été 1941 (suite à l'opération
Barbarossa).
 Après novembre 1942 de nombreux cadres de Vichy rejoignent la résistance («
Vichysso-résistants »).
 En 1943, de nombreux jeunes prennent le maquis pour échapper au STO.
 De juin à septembre 1944 de nombreux Français se tournent vers la résistance
après les débarquements. Les plus prudents et plus tardifs sont appelés les «
résistants de la dernière heure »

Les communistes organisent les FTP (Francs Tireurs Partisans) dès 1942. Les
maquis deviennent nombreux en 1943 et sont équipés de matériel parachuté par les
Alliés. En 1944 le CNR unifie la plupart des groupes armés au sein des FFI (Forces
Françaises de l'Intérieur).

d. De Gaulle s'emploie à démontrer le caractère démocratique et républicain de la France Libre


afin d'établir sa légitimité face aux Alliés

Après le débarquement allié en AFN de novembre 1942, les agents français du SOE (Service
secret britannique) éliminent l'amiral Darian, trop compromis avec Pétain. Le général Giraud prend
sa place : il maintient les lois de Vichy tout en prenant parti pour les Alliés. Les Américains le
préfèrent à de Gaulle. Réconcilie avec ce-dernier en janvier 1943, il est progressivement écarte du
pouvoir.

En juin 1943 le CNF devient le Conseil Français de Libération Nationale (CFLN) et quitte
Londres pour Alger (en France) : de Gaulle y réunit une Assemblée Consultative constituée par
des personnalités politiques d'avant-guerre et des délégués du CNR

En juin 1944 le CFLN devient le Gouvernement Provisoire de la République Francaise,


(GPRE).
3.La Libération : éprouver et rétablir l’autorité républicaine

a. La Libération, la guerre contre l’occupant en France

La Libération du territoire métropolitain débute réellement avec l'opération Overlord


en Normandie le 6 juin 1944 (même si la Corse est libérée en septembre-octobre 1943).
Elle s'accélère avec le débarquement en Provence le 15 août et le soulèvement parisien
du 19 août.

La progression des troupes alliées est facilitée par l'action des maquis et les
opérations de sabotage. Pendant sa retraite, l'ennemi réprime violemment les maquis et la
population (ex. les massacres d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944 ou les combats du
Vercors en juillet ).

En novembre 1944, presque tout le territoire est libéré : les combats se portent au
Nord-Est, mais les Allemands tiennent certaines bases de marine jusqu'en avril 1945.

A l'été 1944 les FFI comptent environs 350 000 h et ont subi environ 15 000 pertes.
1/3 de l'effectif est versé dans l'armée régulière pour continuer la guerre. Les autres
retournent à la vie civile, en particulier dans la fonction publique (police). L'armée
française ainsi renouvelée entre en Allemagne en janvier 1945.
Bref résumé du cours avec quelques dates importantes :

Chapitre 3 : La Seconde Guerre mondiale, 1939-1945

I. Un nouveau conflit mondial d’ampleur inédite, bouleverse le monde entre 1939 et 1945 :

A. Les belligérants :
- Alliés : Royaume-Uni, France, États-Unis, Chine, URSS...
- Axe : Allemagne, Japon, Italie, et états satellites.
- Cas ambigu de l'URSS avant de rejoindre pleinement les Alliés en Juin 1941

B. Victoires de l'Axe (1939-1942) :


- Blitzkrieg allemande en Pologne (1939) et en Europe (1940).
- France et Royaume-Uni adoptent une stratégie défensive.
- Japon s'empare des colonies en 1940.
- Opération Barbarossa (attaque de l'URSS) en 1941.
- Attaque japonaise sur Pearl Harbor en 1941.

C. Tournant de la guerre (1942-1943) :


- Victoires alliées à El-Alamein, Stalingrad, Koursk, Midway, Guadalcanal.
- Débarquement en Afrique du Nord en 1942.

D. Victoires alliées (1943-1945) :


- Débarquements en Italie (1943) et en Normandie (1944).
- Avancée de l'Armée rouge en Europe de l'Est.
- Bombardements sur le Japon.
- Capitulation allemande en mai 1945 et japonaise en septembre 1945.

II. La Seconde Guerre mondiale, une guerre d'anéantissement :

A. Guerre totale de plus grande ampleur que 1914-18 :


- Mobilisation totale des ressources économiques et humaines.
- Loi prêt-bail aux États-Unis en mars 1941.
- Armement progresse avec radar, standardisation industrielle, arme atomique.

B. Guerre idéologique opposant deux conceptions du monde :


- Idéologie fasciste, militariste et raciste dans l'Axe.
- Alliés défendent la liberté et la démocratie.

C. Guerre d'anéantissement :
- Bilan estimé entre 50 et 60 millions de morts en 1945.
- Génocide des Juifs et Tziganes par l'Allemagne nazie.
III. Le génocide des Juifs et des Tziganes par l’Allemagne nazie :

A. Exclusion dès 1934-35 :


- Législation antisémite en Allemagne dès 1935.
- Occupation de la Pologne en 1939, rassemblement des Juifs dans des ghettos.

B. Anéantissement dès 1941 :


- Einsatzgruppen liquident les Juifs en URSS.
- Conférence de Wannsee (1942) pour la « Solution finale ».
- Déportation vers les camps de concentration, extermination systématique.

C. Bilan :
- Politique nazie responsable de 10 millions de victimes, dont 6 millions de Juifs.

IV. La France en guerre de 1939 à 1945 : de la défaite au renouveau

A. Défaite et Occupation (1940) :


- 14 mai : Percée allemande à Sedan.
- 17 juin : Pétain devient président du Conseil.
- 22 juin : Armistice avec l'Allemagne, conditions dures.

B. État français (Régime de Vichy) :


- Revanche de l'extrême-droite, Révolution nationale, collaboration.

C. Continuité républicaine à travers la Résistance :


- Résistance extérieure (France Libre) : Appel du 18 Juin 1940.
- Résistance intérieure : Formation du CNR en 1943, actions diverses.

D. Libération (1944) :
- Débarquements alliés (Normandie, Provence).
- Résistance intérieure, opérations de sabotage.
- 25 août : Libération de Paris.

E. Après la Libération :
- Formation du GPRF en 1944.
- Avancée des troupes alliées, début de la reconstruction.

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