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I.Un nouveau conflit mondial d’empaleur inédite, boulverse le monde entre 1939 et
1945 :
Les belligérants :
les Alliés : Royaume-Uni et son Commonwealth, France et ses colonies (puis « France Libre
» puis GPRF de 1940 à 1945), États-Unis, Chine, URSS... Ainsi que de nombreux états
neutres en 1939 mais envahis par l'Axe (ex. Belgique, Yougoslavie...).
l'Axe : Allemagne, Japon, Italie et états satellites (par ex. la Slovaquie, la Roumanie et la
Hongrie pour l'Allemagne, le Mandchoukouo pour le Japon...). L'Italie de Mussolini entre en
guerre aux côtés de l'Allemagne de juin 1940 à septembre 1943. Ensuite l'Italie du
maréchal Badoglio rejoint les alliés, tandis que Mussolini proclame la République Sociale
Italienne et poursuit la guerre aux côtés de l'Allemagne).
Cas de l'URSS : en vertu du pacte germano-soviétique d'août 1939, l'URSS constitue un cas
ambigu. Jusqu'en juin 1941 elle entretient des relations commerciales avec le Reich et
annexe l'Est de la Pologne et les pays Baltes, puis attaque la Finlande («Guerre des neiges»).
Lorsque l'Allemagne se retourne contre l'URSS en juin 1941, cette-dernière intègre
pleinement le camp allié.
1. Les victoires de l’Axe (1939-1942), permettent d’établir une Europe sous contrôle allemand et
une Asie pacifique largement soumise au Japon, sans pour autant anéantir les alliés :
Entre juillet et octobre 1940, Pétain installe en France un régime d'armistice fondé sur le
rejet des valeurs républicaines et la collaboration avec l'Allemagne. C'est le cas de la plupart des
états occupés qui ne sont pas annexés au Reich : Norvège (régime de l'amiral Kisling), Danemark,
Pays-Bas, Belgique, Croatie (régime oustachi)...
En guerre contre la Chine depuis 1937, le Japon s'empare des colonies françaises,
britanniques et néerlandaises en 1940.
Une série de victoires alliées marquent «les coups d'arrêt» à l'expansion de l'Axe :
En avril l’armée rouge assiège Berlin. Hitler se suicide le 30 Avril et l’Allemagne capitule le
7 mai 1945 (Armistice le 8).
II. Davantage qu'une guerre totale, la Seconde Guerre mondiale est une guerre
d'anéantissement.
Le conflit devient vite une guerre totale où les belligérants mobilisent toutes leurs
ressources économiques et humaines pour l'effort de guerre. Malgré les succès initiaux de la
blitzkrieg entre 1939 et 1941, le conflit s'étend et s'enlise. L'Allemagne (dont l'effort de guerre a
été entamé dès 1934-35), l'Italie et le Japon perçoivent bien les limites de leurs ressources face à
celles des alliés. Pour tenir, il leur faut innover technologiquement, mais surtout soumettre les
territoires conquis au pillage pour maintenir l'effort de guerre (détournement de production,
captation de main d'œuvre...).
La loi prêt-bail votée aux États-Unis dès mars 1941 met les immenses ressources
économiques des États-Unis au service de la production du camp allié (8 mois avant leur entréee
dans le conflit ! )Les alliés peuvent aussi compter sur les ressources des empires coloniaux : le
Commonwealth intègre des territoires très peuplés comme l'inde, ou des puissances industrielles
comme le Canada ou l'Australie ; la France Libre reconstitue sa puissance militaire grâce aux
colonies africaines.
Les populations civiles souffrent, à des degrés divers, du rationnement, des pénuries mais
sont aussi directement pris pour cibles.
2.’est une guerre idéologique qui oppose deux conceptions du monde radicalement opposées :
Dans les états de l’Axe, dictature fascistes, ou militaristes, et racistes, l’ennemi est
diabolisé et déshumanisé, y compris l’ennemi intérieur
Le droit du plus fort (occupation, pillage, brutalité) est présenté comme une nécessité
pour la survie des nations, ou des races, contraintes à la compréhension et à la guerre
d’extermination ou de domination.
Ceci explique largement la brutalité extrême dont font preuve les militaires japonais en
Chine, ou les mauvais traitements infligés aux prisonniers occidentaux. A l'inverse, certaines
nations colonisées accueillent l'armée japonaise avec bienveillance : une armée indépendantiste
indienne sert à ses côtés.
En Europe, le projet nazi se concrétise par les traitements brutaux infligés aux Soviétiques
civils (Slaves appelés à servir comme esclaves, Juifs et militants communistes systématiquement
exterminés), mais aussi militaires (prisonniers soviétiques très maltraités par rapport aux autres
nations).
Le Reich, dont les ressources humaines s'épuisent vite, utilise cependant rapidement le
ressentiment de certains peuples soumis à l'URSS, ou leur antisémitisme, pour incorporer de
nombreux soldats auxiliaires non-allemands (les Hiwis) : Français de l'organisation Todt, Baltes,
Ukrainiens mais aussi « Turcomans »
(Soviétiques turcophones). L'armée de « Russes blancs » de Vlassov est même intégrée à la
Wehrmacht.
Des fascistes des pays occupés s'engagent aussi sous l'uniforme allemand : LVF française,
Division Charlemagne (francophone) de la SS, Oustachis croates et bosniaques...
Ces valeurs humaines fondamentales, portées aussi bien par les états unis, le Royaume-
Uni, l’URSS ou la France du GPRF, seront le socle idéologique de la charte des nations unies en
juin 1945.
Le bilan de la guerre est estimé entre 50 et 60 millions de morts en 1945, dont une moitié
de civils.
III.Le génocide des juifs et des tziganes par l’Allemagne Nazie :
L'idéologie nazie prônée par Hitler est fondamentalement raciste. Ce-dernier prétend
régénérer la race allemande (les Aryens) en excluant les éléments jugés racialement inférieurs, les
Juifs et les Tziganes, et les individus néfastes à la race (handicapés, malades mentaux et asociaux,
comme les homosexuels).
Une législation antisémite est adoptée en Allemagne dès 1935, qui déchoit les Juifs de la
citoyenneté allemande et organise leur persécution (lois de Nuremberg). Ces lois sont renforcées
en 1938 (lois raciales) au moment de la Nuit de cristal.
Avec l'occupation de la Pologne (automne 1939), où vivent 20% de Juifs, les Allemands
rassemblent ceux-ci, dans des ghettos. Ces quartiers d'enfermement deviennent de véritables
mouroirs,
La législation antisémite allemande est étendue aux territoires annexés, mais aussi imitée
par les autorités de collaboration dans les régions occupées, voire par les régimes alliés, mais avec
un zèle variable.
Comment la France défaite en Juin 1940 vit-elle l’occupation ? Comment redevient-elle une
puissance alliée majeure en 1945 ?
- 14 mai 1940 : la Wehrmacht perce les défenses françaises à Sedan. Début de la « Débâcle »
militaire et de « l'Exode » des civils
- 17 juin : le président de la République Albert Lebrun nomme le maréchal Pétain président du
Conseil. Dans le gouvernement réfugié à Bordeaux, Pétain est le chef de file des partisans d'un
armistice séparé avec l'Allemagne. Les pourparlers sont entamés le jour même (appel à « cesser
le combat » de Pétain).
- 18 juin : réfugié à Londres, le général de Gaulle appelle à poursuivre les combats aux côtés du
Royaume-Uni (acte fondateur de la France Libre)
- 22 Juin : Pétain signe un armistice avec l'Allemagne. La France accepte des conditions très
dures: zone Nord occupée.Alsace-Moselle annexée, Indemnités lourdes, armée d'armistice
réduite... mais conserve une zone Sud dite « libre », sa marine, ses colonies.
- 25 juin : fin des combats dans tous les secteurs de France. 1,3 millions de soldats français sont
prisonniers en Allemagne.
Quelles sont les caractéristiques de l’État français mis en place par Pétain?
Le 10 Juillet la majorité des parlementaires, réunis à Vichy, accordent les pleins pouvoirs
au maréchal Pétain. C'est la fin de la 3ème République, Pétain est le chef de l’État français et
dispose des pouvoirs législatif et exécutif. Les libertés fondamentales sont supprimées. L’État
français est un régime non-républicain, non-démocratique, réactionnaire et autoritaire.
L’État français peut néanmoins difficilement être qualifié de totalitaire: Il n'y a pas de parti
unique par ex.
L'idéologie officielle est la Révolution nationale. La nouvelle devise est « travail, famille,
patrie ».
Les Juifs et la gauche (Front populaire) sont désignés comme les responsables de la défaite
et de la décadence française. Socialistes, communistes, francs-maçons sont poursuivis. Les statuts
des juifs de 1940, puis 1941, excluent ceux-ci de la société civile.
Le régime voue un culte au maréchal Pétain (l'hymne est « Maréchal, nous voilà »).
Pétain engage l’État français dans la collaboration depuis l'entrevue de Montoire (24
octobre 1940). Il espère ainsi alléger les conditions d'armistice et est persuadé de la victoire de
l'Axe .
L’État français n'obtient rien. Au contraire, en novembre 1942, la Wehrmacht occupe la
zone Sud et le pillage économique de la France s'intensifie.
Si le régime de Vichy jouit d'une réelle popularité en 1940, lorsque la grande majorité des
Français accorde sa confiance à Péta jette situation se dégrade nettement à partir de 1942-43
(occupation de la zone Sud, STO, représailles, massives contre résistants, accentuation de la
collaboration...).
L’acte fondateur de la France Libre est bien l'appel du 18 Juin 1940. Mais celui-ci est peu
entendu et les volontaires qui constituent les Forces Françaises Libres (FFL) à l'été 1940 sont très
peu nombreux (ex :l'affaire de Mers-el-Kébir en juillet 1940, ou abordage de la flotte à Toulon en
novembre 1942).
De Gaulle peut compter sur le soutien de Churchill et il met en place en 1941 le Comité
National Français (CNF) afin d'incarner un état français légitime auprès des alliés.
b. malgré des débuts modestes, l'AFL finit par peser dans le conflit
Les FFL comptent près de 80 000h. en 1943 quand elles s'additionnent avec l'Armée
d'Afrique (400 000h) pour former l'Armée Française de la Libération (AFL) et participer aux
débarquements (Italie, Normandie, Provence). Elle compte près de 900 00h. à été 1944. La
majorité des soldats relèvent du statut de l'indigénat.
c. La Résistance intérieure se structure progressivement sous l'autorité de la France Libre
Les premiers réseaux clandestins s'organisent entre 1940 et 1942 : ils sont très divers par
leur envergure ou leurs attaches politiques. Certains sont organisés par les services secrets
britanniques (SOE).
De Gaulle envoie Jean Moulin en 1942 coordonner les différents réseaux : en mai 1943 se
constitue le Conseil National de la Résistance (CNR) qui reconnaît l'autorité de de Gaulle, puis
élabore un programme pour reconstruire la France.
Les communistes organisent les FTP (Francs Tireurs Partisans) dès 1942. Les
maquis deviennent nombreux en 1943 et sont équipés de matériel parachuté par les
Alliés. En 1944 le CNR unifie la plupart des groupes armés au sein des FFI (Forces
Françaises de l'Intérieur).
Après le débarquement allié en AFN de novembre 1942, les agents français du SOE (Service
secret britannique) éliminent l'amiral Darian, trop compromis avec Pétain. Le général Giraud prend
sa place : il maintient les lois de Vichy tout en prenant parti pour les Alliés. Les Américains le
préfèrent à de Gaulle. Réconcilie avec ce-dernier en janvier 1943, il est progressivement écarte du
pouvoir.
En juin 1943 le CNF devient le Conseil Français de Libération Nationale (CFLN) et quitte
Londres pour Alger (en France) : de Gaulle y réunit une Assemblée Consultative constituée par
des personnalités politiques d'avant-guerre et des délégués du CNR
La progression des troupes alliées est facilitée par l'action des maquis et les
opérations de sabotage. Pendant sa retraite, l'ennemi réprime violemment les maquis et la
population (ex. les massacres d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944 ou les combats du
Vercors en juillet ).
En novembre 1944, presque tout le territoire est libéré : les combats se portent au
Nord-Est, mais les Allemands tiennent certaines bases de marine jusqu'en avril 1945.
A l'été 1944 les FFI comptent environs 350 000 h et ont subi environ 15 000 pertes.
1/3 de l'effectif est versé dans l'armée régulière pour continuer la guerre. Les autres
retournent à la vie civile, en particulier dans la fonction publique (police). L'armée
française ainsi renouvelée entre en Allemagne en janvier 1945.
Bref résumé du cours avec quelques dates importantes :
I. Un nouveau conflit mondial d’ampleur inédite, bouleverse le monde entre 1939 et 1945 :
A. Les belligérants :
- Alliés : Royaume-Uni, France, États-Unis, Chine, URSS...
- Axe : Allemagne, Japon, Italie, et états satellites.
- Cas ambigu de l'URSS avant de rejoindre pleinement les Alliés en Juin 1941
C. Guerre d'anéantissement :
- Bilan estimé entre 50 et 60 millions de morts en 1945.
- Génocide des Juifs et Tziganes par l'Allemagne nazie.
III. Le génocide des Juifs et des Tziganes par l’Allemagne nazie :
C. Bilan :
- Politique nazie responsable de 10 millions de victimes, dont 6 millions de Juifs.
D. Libération (1944) :
- Débarquements alliés (Normandie, Provence).
- Résistance intérieure, opérations de sabotage.
- 25 août : Libération de Paris.
E. Après la Libération :
- Formation du GPRF en 1944.
- Avancée des troupes alliées, début de la reconstruction.