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INTRODUCTION
La 2ème Guerre mondiale marque une rupture fondamentale dans l’histoire du monde.
Guerre totale par son extension géographique, ses méthodes et ses objectifs, elle a aussi atteint des sommets
dans la barbarie et l’horreur humaine.
A la fin du conflit, les esprits sont profondément ébranlés et les rapports de force dans le monde modifiés.
3 phases principales :
De 39 à 42 : victoire de l’Axe qui sait tirer profit d’une guerre "éclair" utilisant blindés et avions (schéma 2 p 21)
De l’été 42 au début de 43 : les dernières offensives de l’Axe échouent :
- Midway en juin 42
- El Alamein en novembre 42 (à cartographier)
- Stalingrad en février 43
De 43 à 45 : guerre d’usure où l’industrie et le matériel jouent désormais un rôle fondamental è victoire des
alliés
Mobilisation de l’industrie :
La 2ème Guerre mondiale encore plus que la 1ère est une guerre du matériel, en particulier du matériel motorisé
(chars, avions, navires). Malgré les efforts allemands ce sont les Américains qui gagnent la guerre industrielle en
produisant en 4 ans 250 000 avions, 90 000 chars et en fabricant un cargo tous les 12 jours ! Les Soviétiques
parviennent à sauvegarder leur potentiel industriel en transportant à l’Est (Oural et Sibérie) 1500 usines et 4
millions de personnes.
Guerre technologique :
Importance de la recherche scientifique dans cette guerre ; véritable compétition entre les belligérants, les
anglo-saxons prenant le dessus.
Les Allemands inventent les premiers avions à réaction et les premiers missiles (V1 et V2)
Les anglo-saxons mettent au point : les antibiotiques, le nylon (pour les parachutes), le DDT (contre les
moustiques du Pacifique), le 1er ordinateur (calcul balistique), le bazooka, le radar et le sonar, le napalm et la
bombe atomique (programme Manhattan sous la direction d’Oppenheimer ; 1ère explosion expérimentale en
juillet 45 à Los Alamos au Nouveau Mexique puis Hiroshima le 6 août et Nagasaki le 9.
La collaboration d’Etat : Norvège, Serbie, Grèce, Slovaquie, Croatie et bien sûr France de Vichy sont des
pays vaincus qui ont choisi de collaborer plus par choix politique que pour des raisons idéologiques ;
les dirigeants de ces pays tablant sur une victoire finale de l’Allemagne et espérant un adoucissement
de l’occupation militaire. En fait, ces Etats se sont faits les complices de la politique de répression des
nazis, en particulier en mettant leur police au service de la traque des résistants et de la chasse aux Juifs.
Le régime de Vichy
La débâcle de mai-juin 40
Après l’attaque de la Pologne le 1er septembre 1939, la France et le Royaume Uni déclarent la guerre à
l’Allemagne le 3 septembre. Mais la France, qui applique une stratégie défensive derrière la ligne Maginot, laisse
écraser la Pologne sans intervenir. De septembre 39 à mai 40, la France est en guerre mais on ne se bat pas :
c’est la drôle de guerre.
Le 10 mai 40, c’est Hitler qui lance son offensive à l’ouest. La Blitzkrieg permet de percer le front français dès le
14 mai à Sedan et en 6 semaines, la France est écrasée malgré 92 000 morts au combat. Face à l’invasion
allemande, des millions de réfugiés s’enfuient sur les routes du Sud, renforçant la désorganisation du pays :
c’est l’exode.
Le gouvernement replié à Bordeaux hésite entre ministres partisans de la capitulation (qui n’engage que les
militaires et qui permettrait de continuer le combat à partir de l’empire colonial) et ceux partisans de l’armistice
(qui entraînerait la cessation des hostilités entre la France et l’Allemagne). Le 16 juin, le président du Conseil,
Paul Reynaud, démissionne et est remplacé aussitôt par le maréchal Pétain, vainqueur de Verdun et sauveur de
la France en 14/18 et surtout partisan de l’armistice. Celui-ci est signé le 22 juin 1940 à Rethondes.
Ses conditions st particulièrement dures : armée fortement réduite, tribut financier considérable, amputation de
l’Alsace-Lorraine et pays coupé en deux par une ligne de démarcation qui distingue zone "libre" au sud et zone
militairement occupée au Nord. Enfin, 1 800 000 prisonniers de guerre restent détenus en Allemagne.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui
nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos
chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ?
Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour
la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire
derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte.
Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des États-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas
tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous
les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens
Moi, général De Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se
trouvent en territoire britannique, ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes, ou sans
leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se
trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec
moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres."
Dès le 13 juin, la demande d'armistice était inévitable. Cet échec vous a surpris. Vous souvenant
de 1914 et de 1918, vous en cherchez les raisons. Je vais vous les dire.
Le 1er mai 1917, nous avions encore 3'280'000 hommes aux armées, malgré trois ans de combats
meurtriers. À la veille de la bataille actuelle, nous en avions 500'000 de moins. En mai 1918, nous
avions 85 divisions britanniques ; en mai 1940, il n'y en avait que 10. En 1918, nous avions avec
nous les 58 divisions italiennes et les 42 divisions américaines. L'infériorité de notre matériel a
été plus grande encore que celle de nos effectifs. L'aviation française a livré à un contre six ses
combats. Moins forts qu'il y a vingt-deux ans, nous avions aussi moins d'amis. Trop peu
d'enfants, trop peu d'armes, trop peu d'alliés, voilà les causes de notre défaite.
Le peuple français ne conteste pas ses échecs. Tous les peuples ont connu tour à tour des succès
et des revers. C'est par la manière dont ils réagissent qu'ils se montrent faibles ou grands. Nous
tirerons la leçon des batailles perdues. Depuis la victoire, l'esprit de jouissance l'a emporté sur
l'esprit de sacrifice. On a revendiqué plus qu'on a servi. On a voulu épargner l'effort ; on
rencontre aujourd'hui le malheur.
J'ai été avec vous dans les jours glorieux. Chef du Gouvernement, je suis et resterai avec vous
dans les jours sombres. Soyez à mes côtés. Le combat reste le même. Il s'agit de la France, de
son sol, de ses fils."
In Histoire 1e, Nathan (Coll. J. Marseille), 1994, p. 360
Pétain annonce aux Français les conditions de l'armistice (25 juin 1940).
"Les conditions auxquelles nous avons dû souscrire sont sévères. Une grande partie de notre
territoire va être temporairement occupée. Dans tout le Nord, et dans tout l'Ouest de notre pays,
depuis le lac de Genève jusqu'à Tours, puis, le long de la côte, de Tours aux Pyrénées,
l'Allemagne tiendra garnison. Nos armées devront être démobilisées, notre matériel remis à
Philippe Pétain, "Appel du 25 juin 1940" , cité in P.Pétain, "Discours aux Français"
"Nous avons eu tort, en 1939, de faire la guerre. Nous avons eu tort, en 1918, au lendemain de la
victoire, de ne pas organiser une paix d'entente avec l'Allemagne. Aujourd'hui, nous devons
essayer de le faire. Nous devons épuiser tous les moyens pour trouver la base d'une
réconciliation définitive. Je ne me résous pas, pour ma part, à voir tous les vingt-cinq ou trente
ans la jeunesse de nos pays fauchée sur les champs de bataille. Pour qui et pourquoi ? Ma
présence au gouvernement a une signification qui n'échappe à personne, ni en France, ni à
l'étranger. J'ai la volonté de rétablir avec l'Allemagne et avec l'Italie des relations normales et
confiantes. De cette guerre surgira inévitablement une nouvelle Europe. On parle souvent
d'Europe, c'est un mot auquel, en France, on n'est pas encore très habitué. On aime son pays
parce qu'on aime son village. Pour moi, Français, je voudrais que demain nous puissions aimer
une Europe dans laquelle la France aura une place qui sera digne d'elle. Pour construire cette
Europe, l'Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques. Elle doit, avec d'autres,
consentir d'immenses sacrifices. Et elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse. Pour la jeter dans
la bataille, elle va la chercher dans les usines et aux champs. Je souhaite la victoire de
l'Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s'installerait partout. Ainsi donc,
comme je vous le disais le 20 avril dernier, nous voilà placés devant cette alternative : ou bien
nous intégrer, notre honneur et nos intérêts vitaux étant respectés, dans une Europe nouvelle et
pacifiée, ou bien nous résigner à voir disparaître notre civilisation. Je veux être toujours vrai. Je
ne peux rien faire pour vous sans vous. Nul ne saurait sauver une nation inerte ou rétive. Seule,
l'adhésion du pays peut faire d'une politique sensée une politique féconde. Je sais l'effort que
certains d'entre vous doivent faire pour admettre cette politique. L'éducation que nous avons
généralement reçue dans le passé ne nous préparait guère à cette entente indispensable. J'ai
toujours trop aimé mon pays pour me soucier d'être populaire. J'ai à remplir mon rôle de chef.
Quand je vous dis que cette politique est la seule qui puisse assurer le salut de la France et
garantir son développement dans la paix future, vous devez me croire et me suivre (...)."
Pierre Laval, discours du 22 juin 1942, cité in "Les Nouveaux Temps", 24 juin 1942.
- Sans aucune pression des Allemands, un statut des juifs est promulgué en octobre 1940 faisant
d’eux des citoyens de seconde zone leur interdisant de nombreuses professions : fonction
publique, commerce, professions libérales, la presse et les spectacles.
Un régime de collaboration
Pétain et surtout son Premier ministre Pierre Laval, se lancent dès octobre 1940 dans une politique de
collaboration avec l’Allemagne : entrevue de Montoire Pétain/ Hitler le 24 octobre 40.
Cette politique est recherchée par Vichy car Pétain et Laval parient sur une victoire de l’Allemagne contre le
communisme et espèrent un adoucissement des exigences des nazis.
- Collaboration militaire : création de la LVF, Légion des Volontaires Français, qui combat sous
uniforme allemand sur le front russe.
- Collaboration policière : création en janv. 1943 de la Milice, organisation paramilitaire (30 000
personnes début 1944) chargée d’aider la Gestapo à pourchasser et arrêter les résistants.
- Collaboration sur la politique antisémite : en 1942, Laval et son secrétaire à la Police René
Bousquet décident d’aider les nazis à arrêter les juifs étrangers et français.
Ex. : le 16 juillet 1942, les policiers français, à la demande des autorités allemandes organisent la
rafle du Vel’ d’Hiv’ qui permet d’arrêter 12 884 juifs étrangers que les nazis déportent ensuite en
Allemagne : 3% d’entre eux en réchapperont.
Au total, sur 79 000 juifs français ou étrangers déportés en Allemagne (soit ¼ des juifs de France),
3000 seulement reviendront des camps (dont Simone Veil et Henri Krasucki)
Malgré cette politique de collaboration de plus en plus active avec le temps sous la pression des
collaborationnistes d’extrême droite, la France de Vichy demeure toujours autant méprisée par les responsables
nazis, la France étant même entièrement occupée à partir du 11 novembre 1942, à la suite du débarquement
des Américains en Afrique du Nord.
Inversement, le refus de l’occupation, le rejet de l’oppression et de l’injustice, le patriotisme expliquent
l’existence un peu partout en Europe de mouvements de résistance malgré les risques encourus.
Deux types de Résistance :
La Résistance extérieure : née du refus d’accepter la défaite militaire de leur pays. Quelques-uns se
réfugient à Londres pour reconstituer des armées et des gouvernements libres : Norvégiens, Hollandais,
Belges, Polonais, Français qui se range derrière De Gaulle.
La Résistance intérieure qui, elle-même se subdivise en deux :
- résistance civile :
- Diffusion d’informations clandestines sous forme de tracts ou de journaux vers les populations
occupées, mal informées et assommées par la propagande nazie.
- Filière d’évasion ou cache pour les victimes de la répression, notamment les juifs et les Résistants.
- résistance armée :
- Constitution de maquis (lieux peu accessibles "libérés " par les résistants armés.)
Résistants dans l’ensemble peu nombreux, pas toujours bien équipés, souvent divisés (communistes /
nationalistes), pourchassés par les nazis et imparfaitement soutenus par les alliés. Par ex., Staline ne soutient
que la Résistance communiste polonaise et non celle aidée par Londres.
Néanmoins, les résistants ont eu dans certains pays une efficacité militaire certaine : la résistance communiste
yougoslave commandée par Tito libère seule le pays. La résistance polonaise, française, tchèque oblige les
occupants à être toujours sur leur garde et montre l’opposition des peuples à l’asservissement.
La résistance allemande ? février 43 les femmes de la Rosenstrasse de Berlin manifestent !! pour libérer leurs
maris juifs déportés : contre toute attente le régime cède, Goebbels lui-même les fait libérer dont 25 qui étaient
déjà à Auschwitz : l’armée allemande vient de perdre à Stalingrad, un mouvement intérieur de révolte en
Allemagne est à écarter absolument d’où ce geste. C’est pourquoi le régime nazi à toujours cherché à acheter
les allemands : pas d’impôt, pas de pauvres, pas de famine donc pas de révoltes.
La Résistance française
Dès juin 1940, quelques Français refusent la défaite française, l’occupation, la dictature et entendent
continuer la lutte.
La Résistance extérieure
Elle est personnifiée par De Gaulle. Celui-ci, encore peu connu, se réfugie à Londres le 16 juin et lance 2
jours plus tard à la BBC l’appel du 18 juin, demandant aux Français de continuer la lutte. Quelques Français
le rejoignent et une partie de l’Empire se rallie, ce qui permet de former un embryon de gouvernement et
de lever quelques troupes : les FFL, Forces Françaises Libres commandés par le général Leclerc. Débuts
héroïques puisque seulement 7000 hommes en juillet 1940 mais 70 000 en 1942 et 300 000 en 1944 qui
participent aux combats en Afrique et en Europe.
Fin 1942, avec l’aide des alliés (opération Torch par ex. qui fait débarquer des troupes américaines en
Algérie et Maroc), la presque totalité de l’empire français bascule du côté de De Gaulle. Celui-ci peut alors
renforcer son armée et créer à Alger début 1944 le GPRF, Gouvernement Provisoire de la République
Française associant Français libres et résistants de l’intérieur. Ce gouvernement, présidé par De Gaulle est
reconnu, après de longues tractations avec les alliés (en particulier Roosevelt qui n’aimait pas De Gaulle),
comme le seul représentant de la souveraineté française.
La Résistance intérieure
En métropole, des patriotes disent très vite non à l’occupation et à la collaboration : premières actions
de résistance dès novembre. 1940 : tracts, journaux clandestins, manifestation à Paris pour célébrer le
11 novembre.
Très minoritaire au départ, cette " France de l’ombre ", malgré les risques encourus, s’étoffe peu à peu
car :
- rejet du STO
è constitution de différents réseaux de résistance dans les deux zones du pays (Combat, Libération,
Franc-Tireur, Défense de la France…) et 1er maquis à l’été 1943.
L’unification de la Résistance et la Libération
Jusqu’en 1942, pas ou peu de coordination entre les différents mouvements de résistance intérieure et entre les
Résistances intérieure et extérieure.
La force de De Gaulle est d’avoir su fédérer tous ces mouvements derrière lui : action de l’envoyé du
général en France, Jean Moulin, qui permet la création en mai 1943 du CNR (Conseil National de la
Résistance), organisme politique unifié de la Résistance intérieure qui se range derrière De Gaulle).
De même, unification militaire, mais tardive, des soldats de l’ombre sous le sigle FFI : Forces Française
de l’Intérieur.
Après le débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, les Résistances intérieure et extérieure participent, à
leur niveau, à la libération du territoire aux côtés des alliés ; Le régime de Vichy s’effondre et est aussitôt
remplacé par le GPRF du général De Gaulle, ce qui permet à la France, le 8 mai 1945, de faire partie des
vainqueurs.
14 juillet 44 multiplication des grèves et manifestation anti allemande, 18 aouts ordre de grève de la CGT
et CFTC, prise de l’hôtel de ville et préfecture de police
Thème de la levée en masse.
Von Choltitz commandant de paris propose un trêve que refuse les résistants communistes : 22 aout les
FFI avec les parisiens édifient 600 barricades dans Paris. SOus la pression de Degaulle Eisenhower consent
à autoriser la 2e DB de Leclerc à venir soutenir les parisiens.
Dès la libération du pays, s’ensuit une vague d’épuration qui pourchasse les anciens collaborateurs. Si
certains excès sont à déplorer (femmes tondues, règlements de comptes), elle reste néanmoins mesurée
et prend, le plus souvent, des formes légales
Les principaux responsables de Vichy sont jugés et parfois lourdement condamnés : P Laval est fusillé
en octobre 1945, Pétain est condamné à mort mais sa peine est commuée en détention perpétuelle par
De Gaulle. Idem pour les intellectuels ayant soutenu le régime : exécution de R. Brasillach,
condamnation de L.F. Céline, suicide de Drieu la Rochelle
Par contre, de nombreux hauts-fonctionnaires et de nombreux "profiteurs" de la collaboration ne sont
pas inquiétés et peuvent poursuivre leur carrière.
Bilan pour la France à la fin de la guerre : 600 000 morts et des divisions profondes entre résistants,
collabo, " planqués ", profiteurs que la propagande gaulliste cherche à masquer derrière le mythe d’une
France résistante à 99%.