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Sujet 1 : Les Origines, Manifestation et Bilan de la seconde Guerre

Mondiale

Introduction

I. Origine
I.1 LES EXCÈS DU TRAITÉ DE VERSAILLES
I.2 LA RESPONSABILITÉ DE L’ALLEMAGNE NAZIE
1.3 L’INVASION DE LA POLOGNE
II. Manifestation
II.1 La mondialisation du conflit
II.2 l’Europe et l’Asie sous domination
II.3 La victoire des Alliés
III. Bilan

III.1 Sur le plan humain


III.2 Sur le plan Économique
III.3 Sur le plan politique

Conclusion
Introduction

La Seconde Guerre mondiale, qui coûta la vie de plus de 40 millions de


personnes, a duré six ans, du 1er septembre 1939, date de l’agression
allemande contre la Pologne, au 2 septembre 1945, jour où le Japon
capitula. Circonscrite à l’origine à l’Europe, elle devient véritablement
mondiale avec l’entrée dans la guerre, en 1941, de l’URSS, du Japon et
des États-Unis.

I. Origine
I.1 LES EXCÈS DU TRAITÉ DE VERSAILLES
( L’expansion hitlérienne)

À l’issue de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles de 1919 a


été considéré par l’Allemagne comme un diktat, qui la condamne à
reconnaître sa responsabilité unilatérale dans le déclenchement de la
guerre, à payer au titre de « réparations » pour les dommages causés aux
personnes et aux biens (une somme qui implique des versements
échelonnés jusqu’en 1988), à subir des amputations de territoires à l’est et
une limitation de sa souveraineté à l’ouest (démilitarisation de la
Rhénanie).

Mais on ne peut imputer aux seuls excès du traité la responsabilité de cette


nouvelle guerre. Sans doute, l’épuisement économique et démographique
des vainqueurs de 1918, leurs divisions (et notamment la crainte de
l’Angleterre de voir la France trop puissante), l’éclatement de l’Europe
danubienne en de nouveaux États aux frontières contestables et
contestées, l’impuissance d’une Société des Nations (SDN) imposée mais
aussitôt refusée par les États-Unis, la crise économique mondiale de 1929,
enfin, constitueront autant de facteurs accentuant la fragilité du nouvel
équilibre international.

I.2 LA RESPONSABILITÉ DE L’Allemagne


NAZIE

N’empêche que c’est d’abord à l’Allemagne d’Adolf Hitler


qu’appartient la responsabilité fondamentale de ce conflit. Soulevé par la
mystique du national-socialisme, Hitler est installé en 1933 au pouvoir par
le président Hindenburg dans un pays rongé par le chômage et les
conséquences économiques et sociales d’une inflation catastrophique. Son
objectif est d’effacer le diktat de Versailles et d’assurer à l’Allemagne l’«
espace vital » nécessaire à son expansion démographique : le réarmement
va donc lui servir à la fois à préparer les conditions d’un changement
politique et à remédier à la crise. Quelques années plus tard commencera
la folle aventure de ses coups de force, auxquels la faiblesse et les
illusions de l’Angleterre et de la France ne répondront que par autant de
renoncements. En particulier, leur absence de riposte à la réoccupation de
la rive gauche du Rhin par la Wehrmacht – en violation du traité de
Versailles –, le 7 mars 1936 retirait aux démocraties occidentales tout
moyen de coercition à l’égard de l’Allemagne nazie.

1.3 L’INVASION DE LA POLOGNE

Ayant chassé le spectre de toute menace à l’est, Hitler a désormais les


mains libres pour réaliser le Grand Reich. Dès le 29 août 1939, il lance à
la Pologne un ultimatum inacceptable et, à l’aube du 1er septembre, la
Wehrmacht franchit sans déclaration de guerre la frontière germano-
polonaise. Cette fois, Hitler ne peut ignorer qu’il va se heurter à la
résistance des alliés occidentaux : le 25 août, la Grande-Bretagne avait
garanti publiquement et inconditionnellement les frontières de la Pologne.
Aussi, après l’échec des derniers appels à la paix du pape Pie XII et du
président Roosevelt, Hitler refusant de retirer ses troupes de Pologne, la
Grande-Bretagne (bientôt suivie par les dominions) et la France déclarent-
elles le 3 septembre 1939 la guerre à l’Allemagne. Arguant de sa faiblesse
militaire, l’Italie demeure provisoirement « non belligérante », tandis que
les États-Unis proclament leur neutralité armée, confirmée le 3 octobre
par la déclaration de neutralité des républiques latino-américaines.

II. Manifestation
II.1 La mondialisation du conflit

II.1.A. L’invasion de l’URSS

Le 22 juin 1941, Hitler attaque son alliée l’URSS : c’est le plan «


Barbarossa » destiné à étendre l’« espace vital » des Allemands et à lutter
contre les communistes. L’armée Rouge, mal préparée, recule face à
l’ampleur des moyens déployés par la Wehrmacht. Leningrad et Moscou
sont assiégées, mais sauvées par le terrible hiver russe. Hormis quelques
exceptions, l’Europe est devenue allemande.
II.1.B. La guerre du Pacifique : l’entrée en
guerre des États-Unis (décembre 1941)
Le 7 décembre 1941, l’aviation japonaise détruit la base
américaine de Pearl Harbor (îles Hawaii). Les États-Unis entrent en
guerre aux côtés des alliés ; mais, jusqu’en mai 1942, ils sont
incapables de contrer l’avancée fulgurante des Japonais vers la
Birmanie et l’Australie.

II.1.C. Une Guerre Totale

Devenue mondiale, la guerre entraîne une mobilisation intense de


toute la population, dans tous les domaines : armement, économie,
propagande… Au Royaume-Uni comme en URSS, la main-
d’œuvre, y compris féminine, est réquisitionnée dans les usines
d’armements.

Le rationnement des vivres et du charbon est mis en place. Toute


la production se tourne vers la satisfaction des besoins des
armées. Les colonies concourent à cet effort de guerre
exceptionnel. Plus de 60 millions de combattants s’affrontent.

II.2 L’Europe et l’Asie sous domination

II.2.A L’Europe allemande

L’Europe est presque entièrement réorganisée et exploitée


économiquement par l’Allemagne. On peut distinguer :

 Le Grand Reich, soit l’Allemagne de 1939, agrandie de


territoires considérés comme germaniques : Luxembourg,
Alsace-Lorraine, une partie de la Pologne…
 Les territoires occupés comme la partie de la France située
au nord de la ligne de démarcation.
 Les États satellites alliés du Reich.
Sont restés neutres : la Suisse, la Suède, l’Espagne, le Portugal, la
Turquie.
II.2.B Extermination et génocides
Dans cette Europe dominée par les nazis, comme dans l’Asie
dirigée par le Japon, l’occupation est très dure et repose sur la
terreur. Pillage, travail forcé, réquisitions obligatoires sont
quotidiens. La répression contre toute tentative de résistance est
impitoyable.
Des camps de concentration s’établissent partout. Ils sont destinés
à éliminer tous les résistants par le travail et les mauvais
traitements. À partir de 1942, les Juifs d’Europe sont
systématiquement exécutés dans des camps d’extermination
situés en Pologne comme Auschwitz ou Treblinka : c’est la Solution
Finale, qui envoie 6 millions de Juifs à la mort dans des conditions
atroces. Les Tziganes sont également éliminés sans pitié.

II.2.C Collaboration et résistances

Certains gouvernements, certaines personnes collaborent avec


l’occupant, soit par intérêt, soit par conviction qu’un ordre nouveau
s’est définitivement établi. Mais les résistances sont plus
nombreuses et bénéficient souvent de l’aide des populations.
La résistance extérieure s’organise à Londres, où se réfugient les
gouvernements en exil.
Les résistances intérieures se développent, surtout à partir de
1942, et unissent des tendances politiques variées. Parfois
regroupés en maquis – lieux retirés où ils peuvent se cacher – les
résistants fournissent des renseignements aux alliés, permettent
l’essor d’une presse clandestine, assurent des opérations de
sabotage, malgré une répression allemande impitoyable. Leur rôle
est très important dans les phases de libération de leur pays.

II.3 La victoire des Alliés (1942-1945)


II.3.A Les années-charnières
(1942-1943)

Les offensives de l’Axe sont stoppées dans trois zones différentes :

 Dans le Pacifique, la bataille de Midway (juin 1942) est


remportée par les Américains contre les Japonais.
 En Afrique du Nord, les Britanniques s’imposent face aux
Allemands et aux Italiens à El-Alamein (novembre 1942) et
organisent un débarquement en Sicile après avoir obtenu un
renfort des États-Unis.
 En URSS, les Allemands capitulent devant Stalingrad (février
1943).

II.3.B L’échec de l’Axe en Europe


(1944-1945)

Dès juillet 1943, les forces de l’Axe sont prises en tenaille entre :
 Les Soviétiques qui avancent rapidement à l’Est.
 Les Anglo-Américains qui « remontent » par la Sicile et le sud
de l’Italie qui capitule en septembre 1943.
 Les Alliés qui débarquent en Normandie le 6 juin 1944 et en
Provence le 15 août 1944.
L’Allemagne, bombardée de façon intensive, est envahie à partir de
janvier 1945. Les Alliés y font leur jonction en avril 1945. Après le
suicide d’Hitler le 30 avril, la capitulation allemande est signée le 8
mai 1945.
II.3.C La défaite du Japon (1944-1945)
Dans le Pacifique, l’avancée des Américains se heurte à la
résistance très énergique des Japonais. Le 6 et le 9 août 1945, les
États-Unis envoient deux bombes atomiques sur les villes
d’Hiroshima et de Nagasaki. Le Japon capitule le 2 septembre
1945.

La fin de ce conflit est aussi le début de la prise de conscience, par


le monde entier, des atrocités commises. Le choc est violent,
même si les valeurs de démocratie et de respect des hommes
semblent avoir une fois de plus triomphé. Les Alliés vainqueurs
doivent réorganiser un monde complètement détruit et épuisé.
III. Bilan

III.1 Le Bilan Humain

Sur le plan humain, la seconde guerre mondiale a fait environ 60


millions de morts, civils et militaires. L’Europe fut la partie la plus
endeuillée avec environ 35 millions de morts, dont 20 millions de
Russes, 6 millions de Polonais, 5,5 millions d’Allemands, … Des
peuples entiers ont presque été décimés à l’image des juifs ; sur
les 8 millions qu’ils étaient, 6 périrent dans les camps de
concentration nazis (Dachau, Auschwitz…).

Ce conflit a entraîné le recul de la natalité, la féminisation et le


vieillissement de la population européenne. Enfin, il a occasionné
des migrations forcées de populations qui fuyaient les combats ou
qui ont été déportées de force comme les juifs, les Polonais, etc.

III.2 Le Bilan Économique

La guerre a coûté plus de 1500 milliards de dollars. Les économies


européennes ont été ruinées et endettées. Des infrastructures
comme les usines, les réseaux de transports, les hôtels, les
champs de culture, les hôpitaux, …, ont été détruites. Des villes
entières comme Hiroshima et Nagasaki ont été rasées par la
bombe atomique.

Une fois de plus, des États comme le Canada, le Brésil,


l’Argentine, l’Australie et surtout les États-Unis ont profité de cette
guerre pour s’enrichir en fournissant des matières premières et du
matériel aux belligérants.

III.3 Le Bilan politique

La guerre a contribué à l’émergence de deux grandes puissances


politiques et militaires qui devinrent les maîtres du monde : les USA
et l’URSS. Les criminels de guerre nazis furent jugés et
condamnés au procès de Nuremberg en 1946. Il en a été de même
pour les criminels nippons. La carte politique du monde fut de
nouveau modifiée avec par exemple la Pologne, la
Tchécoslovaquie, l’Autriche, la Finlande qui recouvrèrent leur
indépendance. Dans les colonies d’Afrique et d’Asie, on assiste au
regain des mouvements d’émancipation pour l’accession à
l’indépendance. Enfin, les grands vainqueurs de ce conflit créèrent
l’ONU en remplacement de la SDN.
Conclusion

A la suite d’une conjonction de facteurs profonds, lointains et


immédiats, l’Europe, l’Amérique et l’Asie ont été plongées dans
une guerre longue et dévastatrice. Elle fut caractérisée par des
atrocités sans précédent contre les populations civiles et, surtout,
par le génocide auquel se livrèrent les nazis, en pratiquant la
déportation et l’élimination systématique des Juifs, des Tsiganes et
des Slaves dans des camps déconcentration. La victoire fut
déterminée par les capacités démobilisation humaine et industrielle
des forces de la Grande Alliance.

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