Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Fiche
En 1939, l'Europe, résignée, entre de nouveau en guerre. Les Allemands, unis autour
du führer, s'y sont préparés ; ils remportent une série de victoires jusqu'en 1942.
Comment les Alliés parviennent-ils à stopper l'avance des forces de l'Axe, puis à
renverser la situation à leur avantage ? Comment s'explique la défaite de
l'Allemagne et de ses alliés, en 1945 ?
2. La campagne de France
• Le 10 mai 1940, les Français se portent au secours de la Belgique et de la Hollande
attaquées. Mais les blindés allemands, entrés en France par les Ardennes, ouvrent la voie
aux fantassins et encerclent Britanniques et Français. Ceux-ci se retrouvent bloqués dans
la poche de Dunkerque. Malgré les bombardements, 330 000 soldats regagnent
l'Angleterre. Les prisonniers sont nombreux, le matériel militaire abandonné est
considérable.
• Début juin, l'armée allemande reprend sa marche vers l'ouest et le sud. Paris tombe le
14 juin 1940. La population française fuit devant les armées allemandes, le pays est
désorganisé : c'est l'exode. L'écrivain allemand Ernst Jünger raconte dans son journal de
guerre : « Le paysage offre l'aspect fantastique d'un désert abandonné par les hommes. »
3. La bataille d'Angleterre
• Hitler projette alors de débarquer au Royaume-Uni. Il lui faut, pour cela, maîtriser le ciel
anglais. Pendant l'automne 1940, l'aviation allemande, la Luftwaffe, bombarde les villes
anglaises, notamment Londres : c'est le Blitz.
• À l'aide du radar, invention qui vient tout juste d'être mise au point, les pilotes de la RAF
(Royal Air Force) font face. Ils sont soutenus par le peuple britannique, qui, à l'image du
Premier ministre Churchill, reste déterminé. Hitler doit abandonner son plan
d'invasion : c'est le premier échec des armées allemandes.
• En Union soviétique enfin, les nazis, affaiblis par la tactique de la terre brûlée, n'arrivent
pas à prendre Stalingrad. 1,5 million de soldats allemands et soviétiques s'y affrontent,
combattant rue par rue, maison par maison, pièce par pièce. La mobilisation est totale
dans chaque camp. L'enjeu est en effet considérable : prendre Stalingrad (mot qui signifie
« ville de Staline ») serait pour l'Allemagne une victoire majeure, symbolique, mais aussi
militaire, qui lui ouvrirait tout le sud du pays et le pétrole du Caucase ; conserver
Stalingrad marquerait le point d'arrêt à l'avance nazie pour les Soviétiques. Ni dans un
camp ni dans l'autre on n'accepte de reculer : Staline ordonne de fusiller sommairement
ceux qui le font ; Hitler laisse les 330 000 hommes de Von Paulus se faire encercler plutôt
que de se replier. Après sept mois de combats acharnés, Von Paulus finit par capituler,
le 2 février 1943. Stalingrad, gigantesque bataille d'anéantissement, a un retentissement
considérable et marque véritablement le tournant de la Seconde Guerre mondiale.
2. La libération de la France
• La victoire passe par l'ouverture d'un nouveau front : le 6 juin 1944 a lieu l'opération
Overlord, c'est-à-dire le débarquement en Normandie. Américains et Britanniques,
aidés par la Résistance française, surprennent la Wehrmacht et réussissent, après des
combats difficiles, à percer le front allemand. Un deuxième débarquement est entrepris,
en Provence, au mois d'août. Le territoire français est progressivement libéré, et
notamment Paris, le 25 août 1944.