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Histoire des emblèmes

14-01-2007

La croix rouge et le croissant rouge ont servi l’humanité depuis plus d’un siècle – en assurant la
protection des victimes de conflits armés et de ceux qui les assistent. En décembre 2005, un
emblème additionnel – le cristal rouge – est venu s’ajouter à la croix rouge et au croissant rouge. Ce
document relate l’histoire de ces emblèmes.

1859

Avant le XIXe siècle, les symboles utilisés pour identifier les services sanitaires des forces armées sont
différents d’un pays à l’autre. Ils ne sont généralement pas très connus, sont rarement respectés et
ne bénéficient d’aucune protection en droit.

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, avec le développement rapide de la technologie des
armes à feu, on voit augmenter de façon terrible le nombre de morts et de blessés dus aux conflits
armés.

Le 24 juin 1859, alors que la guerre pour l’unification de l’Italie fait rage, Henry Dunant, citoyen
Suisse, se retrouve dans la ville de Solférino au cours d’un voyage privé. Il est témoin de la misère de
plus de 45 000 soldats abandonnés, morts ou blessés, su r le champ de bataille.
De retour à Genève, il commence à écrire un livre dans lequel il propose des mesures radicales pour
améliorer l‘assistance apportée aux victimes de la guerre.

1862

En 1862, son ouvrage Un souvenir de Solférino est publié. Deux propositions y sont formulées :

Créer, en temps de paix déjà et dans chaque pays, des groupes de volontaires (sociétés de secours)
chargés de s’occuper des victimes en temps de guerre ;

Obtenir des pays qu’ils acceptent de protéger les secouristes volontaires et les blessés sur le champ
de bataille.

La première a donné naissance aux Sociétés nationales qui existent aujourd’hui dans 183 pays ; la
seconde est à l’origine des Conventions de Genève auxquelles adhèrent maintenant 192 États.

1863

Le 17 février 1 863, un comité de cinq membres, le futur Comité international de la Croix-Rouge


(CICR), se réunit pour étudier les propositions de Dunant. L’un de ses principaux objectifs : adopter
un symbole distinctif unique, reconnu en droit, grâce auquel on saura qu’il faut respecter les services
sanitaires des armées, les volontaires des sociétés de secours et les victimes des conflits armés.
Le signe devra être simple, identifiable à distance, connu de tous et identique pour amis et ennemis.
Il faut que l’emblème soit le même pour tous et universellement reconnaissable.

Le 26 octobre 1863, la première Conférence internationale se réunit. Des délégués de 14


gouvernements y participent. Elle adopte dix résolutions prévoyant la création de sociétés de
secours pour les soldats blessés – les futures Sociétés de la Croix-Rouge et, plus tard, du Croissant-
Rouge. Elle adopte en outre le signe de la croix rouge sur fond blanc comme emblème distinctif
uniforme.

1864

En août 1864, la conférence diplomatique convoquée pour convertir les résolutions de 1863 en
dispositions de traités adopte la première Convention de Genève.

Le droit international humanitaire moderne est né.

La première Convention de Genève reconnaît la croix rouge sur fond blanc comme emblème
distinctif unique.

Cet emblème devant symboliser la neutralité des services sanitaires des armées et la protection qui
leur est conférée, il est formé par inversion des couleurs du drapeau suisse.

À l’époque, le statut de ‘neutralité perpétuelle’ de la Suisse est déjà établi fermement dans la
pratique depuis plusieurs années. Il a été confirmé par les traités de Vienne et de Paris en 1815. En
outre, le drapeau blanc est et demeure le symbole de l’intention de négocier ou de se rendre. Il est
inacceptable de tirer sur quiconque arbore de bonne foi ce drapeau.
Le symbole ainsi créé présente l’avantage d’être facile à produire et nettement reconnaissable à
distance grâce à son contraste de couleurs.

1876-1878

Au cours de la guerre russo-turque, l’Empire ottoman déclare qu’il utilisera le croissant rouge sur
fond blanc a lieu de la croix rouge. Tout en respectant le symbole de la croix rouge, les autorités
ottomanes estiment que, de par sa nature même, il est offensant pour les soldats musulmans. Le
croissant rouge est donc accepté à titre provisoire, pour la durée de ce conflit.

1929

Après la Première Guerre mondiale, la conférence diplomatique de 1929 est convoquée pour réviser
les Conv entions de Genève alors en vigueur. Les délégations de la Turquie, de la Perse et de l’Égypte
demandent la reconnaissance du croissant rouge et du lion-et-soleil rouge. Après de longues
délibérations, la conférence accepte de les reconnaître en tant que signes distinctifs s’ajoutant à la
croix rouge ; mais, afin d’éviter toute prolifération des emblèmes, elle limite son autorisation aux
trois pays qui utilisent déjà ces signes.

Les Conventions de Genève confèrent le même statut aux trois emblèmes distinctifs reconnus.

Aujourd’hui, 151 Sociétés nationales utilisent la croix rouge et 32 le croissant rouge.

1949
La conférence diplomatique convoquée en 1949 pour réviser les Conventions de Genève après la
Seconde Guerre mondiale étudie trois propositions visant à apporter une solution à la question des
emblèmes :

Une proposition émanant des Pays-Bas et tendant à ce que soit adopté un nouveau symbole unique ;

Une proposition tendant à ce que l’on revienne à l’utilisation du seul signe de la croix rouge ;

Une proposition émanant d’Israël et tendant à la reconnaissance d’un nouvel emblème, le bouclier-
de-David rouge, qui est le signe distinctif utilisé par les services sanitaires des forces armées
israéliennes.

Ces trois propositions sont rejetées.

La conférence exprime son opposition à la prolifération des emblèmes protecteurs. La croix rouge, le
croissant rouge et le lion-et-soleil rouge demeurent les seuls emblèmes reconnus.

1980

La République islami que d’Iran déclare qu’elle renonce à son droit d’utiliser le lion-et-soleil rouge et
qu’elle utilisera désormais comme symbole distinctif le croissant rouge. Elle se réserve toutefois le
droit de retourner au lion-et-soleil rouge si de nouveaux emblèmes sont reconnus.

1992
Les débats sur les emblèmes ont continué après la décision de 1949. Plusieurs pays et leurs sociétés
de secours désiraient utiliser leurs emblèmes nationaux ou la croix rouge et le croissant rouge
ensemble.

Dans les années 1990, le respect de la neutralité de la croix rouge et du croissant rouge dans certains
conflits difficiles était préoccupant.

En 1992, le président du CICR demande publiquement la création d’un emblème additionnel dénué
de toute connotation nationale, politique ou religieuse.

1999

La Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de 1999 approuve la


proposition tendant à la création d’un groupe de travail sur les emblèmes, formé d’États et de
Sociétés nationales. Il serait chargé d’apporter une solution globale et durable qui soit acceptable,
tant sur le fond que du point de vue de la procédure, pour toutes les parties concernées.

2000

Le groupe de travail ainsi constitué constate qu’une majorité des États et des Sociétés nationales
sont profondément attachés aux emblèmes de la croix rouge et du croissant rouge. La seule façon de
trouver une solution qui soit largement acceptée est d’adopter un emblème additionnel, un
troisième emblème dénué de toute connotation nationale, politique ou religieuse.

Le graphisme du nouvel emblème devra permettre à toute Société nationale qui l’utilisera
D’y incorporer une croix ou un croissant ;

D’y incorporer une croix et un croissant côte à côte ;

D’y incorporer tout autre symbole qui serait en usage et aurait été communiqué à l’État dépositaire
des Conventions de Genève et au CICR.

2005

En décembre 2005, au cours de la conférence diplomatique tenue à Genève, les États adoptent le
Protocole III additionnel aux Conventions de Genève, qui crée un nouvel emblème s’ajoutant à la
croix rouge et au croissant rouge. Ce nouvel emblème, le « cristal rouge », résout plusieurs questions
auxquelles le Mouvement a été confronté pendant des années, notamment :

La possibilité, pour des pays qui ne veulent pas adopter la croix rouge ou le croissant rouge, de
devenir membres à part entière du Mouvement en utilisant le cristal rouge ;

La possibilité d’utiliser le croix rouge et le croissant rouge ensemble.

2006

En juin 2006, une Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge c’est réuni à


Genève pour amender les statuts du Mouvement de façon à ce qu’ils tiennent compte de la création
du nouvel emblème.
2007

Le 14 janvier 2007, le Protocole additionnel III aux Conventions de Genève de 1949 est entré en
vigueur (six mois après avoir été ratifié par les deux premiers pays). Cela met un terme au processus
de création d’un emblème additionnel, qui sera utilisé par les gouvernements et le Mouvement
international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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