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Document 1 : Les échecs de la SDN dans l’entre-deux-guerres

Mais la SDN avait une faiblesse constitutionnelle. Bien que le président des États-Unis, Woodrow
Wilson, ait été étroitement associé à l’idée de cette création, le Sénat américain refusa la participation
des États-Unis. Les poussées du fascisme italien et du nazisme allemand, l’absence de réaction devant
le réarmement de l’Allemagne nazie, le refus de la France, dirigée par Pierre Laval, d’appliquer à
l’Italie, lors de son invasion de l’Abyssinie, les sanctions prévues par le statut de la SDN, le retrait de
l’Allemagne, contribuèrent à rendre impossible à l’organisation d’entreprendre toute action pour
préserver la paix et empêcher la Seconde Guerre mondiale.
À la boucherie de 14-18 succédèrent la barbarie du nazisme, le bellicisme du fascisme et de
l’impérialisme japonais au cours de ces années de guerre de 1939 à 1945. Leur responsabilité dans la
violation systématique du Droit de la guerre, des Conventions de La Haye, les effets meurtriers et
destructifs accrus de l’armement moderne, l’étendue et l’intensité des opérations militaires ont abouti à
cinquante millions de morts et à des dizaines de millions de victimes directes et indirectes, ainsi qu’à
des destructions pratiquement totales de villes.
Ce cataclysme et cette barbarie qui a atteint un sommet avec les camps de déportation et d’extermination
nazis ont renforcé la détermination des nations alliées de créer les conditions et de prendre des mesures
pour préserver le monde de telles tragédies. S’appuyant sur les principes énoncés dans la Charte de
l’Atlantique et la Déclaration de Philadelphie qui constituaient les buts de guerre des nations alliées,
ainsi que sur l’expérience de la SDN, elles adoptèrent le 26 juin 1945 à San Francisco la Charte des
Nations Unies et instituèrent en octobre 1945 l’Organisation des Nation Unies (ONU), chargée de
mettre en œuvre les dispositions de la Charte.
Cette création fut suivie par celles des institutions spécialisées dans différents domaines et qui
constituent la « famille » des Nations Unies notamment dans les domaines des sciences, de la culture,
de l’éducation, de l’alimentation et de l’agriculture, des télécommunications, des activités maritimes,
etc. qui se sont ajoutées à l’Organisation mondiale du Travail, fondée en 1919.
LE PATRIOTE RÉSISTANT N° 888 - juillet-août 2014
Document 2: Préambule de la Charte des Nations Unies
« Nous, peuples des Nations Unies, résolus :
 Préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie
humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances ;
 À proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme (…) ;
 À créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des traités ;
 À favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus
grande ;
 À vivre en paix l’un avec l’autre, à unir nos forces pour maintenir la paix et la sécurité
internationale ;
 À accepter des principes garantissant qu’il ne sera pas fait usage de la force des armes, sauf
dans l’intérêt commun ;
 À recourir aux institutions internationales pour favoriser le progrès économique et social (…) ;
Avons décidé d’associer nos efforts pour réaliser ces desseins. En conséquence, nos gouvernements
respectifs, par l’intermédiaire de leurs représentants, réunis dans la ville de San Francisco, ont adopté
la Charte des Nations Unies et établissent une organisation internationale qui prendra le nom des
Nations Unies.
San Francisco, 26 juin 1945.
Document 3 :

Document 4: La notion de compromis remise en cause


Le Cameroun a plusieurs fois fourni des soldats pour servir la cause de la paix onusienne à travers le
monde. En raison de la stabilité dont il jouit dans la sous-région, le HCR y a installé un important camp
de réfugié. En 2003 le Cameroun assure la présidence tournante du conseil de Sécurité. Peu d’officiels
aiment l’admettre mais la diplomatie camerounaise sort l’institution d’une profonde crise (L’histoire
retiendra que l’Amérique de Bush animée par le désir de vengeance sur l’Irak de Saddam, va accepter
de légitimer son attaque, et surtout fera sien la nécessité de combattre les armes de destruction massive
sous toute ses formes). La coopération avec l’ONU vit de beaux jours au Cameroun. Le pays sert de
base pour près de 18 organes de l’institution dans la zone centrale de l’Afrique.
Par Idriss Linge - 21/09/2009http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=2801

Document 5:
Créée afin de veiller sur la problématique de la paix et de la sécurité internationale, l’ONU dans sa
charte constitutive n’admet comme membres que les États pacifiques qui acceptent les obligations de
l’Organisation et sont capables de le faire et disposés à le faire.
Conscient de l’intérêt qu’il y a à épouser cette cause, le Cameroun en a fait un axe majeur de sa politique
étrangère. Cette option a d’ailleurs été réaffirmée par le Président Paul Biya, pour lequel le
développement durable n’est possible que grâce à la paix et sécurité internationale. La saisine de la
Cour Internationale de Justice en 1944 au sujet du conflit de Bakassi, après l’exploration des méthodes
politiques (médiation du Président Eyadema), le recours aux principes diplomatiques pour la mise en
œuvre de l’arrêt rendu le 10 octobre 2002, les votes favorables constants à l’Assemblée générale,
d’autres actes encore dans l’enceinte d’institutions sous régionales, régionales ou mondiales traduisent
la préférence dont a souvent fait montre le Cameroun pour le règlement pacifique des différends.
Le Cameroun dans les Relations Internationales, Tle, William NGUE, éd. LUPEPPO, 2018

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