Vous êtes sur la page 1sur 59

Ce document contient

tous les O.G, O.S et O.A


programmés pour la
classe de 3ème.
Fréderic MAHOUELE,
ancien élève de l’Ecole
Normale Supérieure de
HISTOIRE-GEOGRAPHIE 3EME l’Université Marien
Page de l’apprenant NGOUABI,

Professeur certifié des


Collèges d’Enseignement
Général.

Année scolaire 2015-2016


C.E.G NIONGO Georges
Dumond, de Kakamoeka.
OG 1 / OS 1.1

LA DOMINATION COLONIALE DE L’EUROPE DANS LE MONDE AU DEBUT DU


XXE SIECLE

A la fin du XIXe siècle et au début du XX e siècle, les puissances européennes (G.B, France,
Portugal, Italie, Allemagne et Belgique) allèrent à la recherche des matières premières et
occupèrent des territoires en Afrique, en Asie et en Océanie qui deviendront plus tard leurs
colonies.
I. Panorama des empires coloniaux européens :
Un empire colonial est un ensemble des colonies (territoires) dominées et dirigées par une
métropole.

Continents Afrique Asie Amérique Océanie


Puissances
Coloniales
Empire Gambie, Gold Coast (Ghana), Inde, Sud de l’Arabie, Canada, Terre- Australie, Nouvelle
colonial Nigéria, Rhodésie du Nord Assam, Singapour, Neuve Zélande, Papouasie,
Britannique (Zambie), Rhodésie du Sud Hong Kong, Siam, (Bahamas), Bornéo.
(Zimbabwe), Sierra Léone, Birmanie, Antilles, Guyane
Kenya, Somalie (britannique), Afghanistan, Malaisie, britannique,
Soudan, Malawi, Swaziland, Vallée de Wei-Haï- Honduras
Union Sud-africaine, Nord du Wei et la Côte de britannique,
Cameroun, Egypte. Chantoung (Chine). Jamaïque.
Empire A.O.F (Sénégal, Haute Volta ou Indochine (Annam, Martinique, Nouvelle Calédonie,
colonial Burkina Faso, Guinée, Laos, Tonkin, Guadeloupe, Tahiti, Nouvelles
français Mauritanie, Côte d’Ivoire, Cochinchine et Guyane Hébrides.
Dahomey (Bénin), Togo ; A.E.F Cambodge. française, Saint
(Congo, Gabon, Tchad, pierre et
Oubangui Chari (R.C.A) ; Miquelon, Haïti,
Tunisie, Maroc, Algérie, Trinité.
Madagascar, Sud du Cameroun,
Somalie, Soudan et île de la
Réunion.
Empire Angola, Mozambique, Guinée Gao (Inde) et Macao Brésil. Timor occidental.
colonial Bissau, Sao Tomé et Principe, (Chine) sont des
portugais Cap Vert. comptoirs.
Empire Lybie, Erythrée, Somalie X X X
colonial orientale, Ethiopie.
italien
Empire Sud-ouest-africain (Namibie), Kan-Tcheou, Chan X Les îles Carolines,
colonial Ouest du Cameroun, une partie Toung (Chine). les îles Mariannes,
allemand du Togo, Sud-Est-africain les îles Marshall,
(Tanganyika). l’archipel
Bismarck.
Empire Congo-belge (R.D.C), Rwanda,
colonial Burundi.
belge
N.B : A.O.F : Afrique Occidentale Française.
A.E.F : Afrique Equatoriale Française.
II. Les systèmes coloniaux :
Un système colonial est un ensemble des méthodes utilisées par la métropole pour gérer une
colonie.
On distingue deux types de colonies : les colonies incorporées et les colonies protégées. A
chaque type de colonie correspond un système colonial.
Une colonie est un territoire géré et mis en valeur par une métropole.
Une métropole est une puissance colonisatrice.

II.1 Les colonies incorporées :


Une colonie incorporée est une colonie gérée par la métropole et soumise à une administration
directe. On peut citer les colonies de la France, de la Belgique, du Portugal.
L’administration directe est un système de gouvernement dont le pouvoir appartient
seulement aux colons.

II.2 Les colonies protégées :


Une colonie protégée est une colonie gérée par la métropole et soumise à une administration
indirecte. C’est le cas des colonies de la Grande-Bretagne.
L’administration indirecte est un système de gouvernement dont le pouvoir est partagé entre
les colons et les indigènes.

OG 1 / OS 1.2

LA DOMINATION FRANÇAISE EN AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE


(AEF)

I. Le Congo-français :
Le Congo-français est un protectorat crée le 30 avril 1891. Il rassemblait l’actuel Gabon et le
Moyen-Congo. Avec une superficie de 600.000 km2, sa capitale était Libreville.
C’est en 1906 que la France découpe cette colonie en deux : le Gabon, capitale Libreville et le
Moyen Congo, capitale Brazzaville.
La France dans ses conquêtes en Afrique centrale dominait le Gabon (cap. Libreville), le
Moyen-Congo (cap. Brazzaville), l’Oubangui-Chari (cap. Bangui) et le Tchad (cap. Fort-
Lamy).
Le 15 janvier 1910, ces quatre (4) territoires furent regroupés sous le nom de l’Afrique
Equatoriale Française (AEF) dont la capitale était Brazzaville. Pointe Noire devenait alors
capitale du Moyen Congo.
L’AEF était limitée à l’Est par l’Egypte, à l’ouest par l’océan Atlantique ; au nord par la
Libye ; au sud par l’embouchure du Congo (RDC). Sa superficie était de 2520000 km2.

II. L’organisation administrative de l’AEF :


II.1 Les circonscriptions administratives :
Chaque territoire de l’AEF était divisé en régions, elles-mêmes subdivisées en districts.
Certains centres sont érigés en poste de contrôle administratif (PCA) rattachés aux districts.
L’AEF regroupait en 1910 quatre (4) territoires qui sont :

1. Le territoire du Gabon :
Il comprenait 6 régions :
 L’estuaire chef-lieu érigé en commune mixte avec les districts de
Libreville, Kango et Coco Beach ;
 L’Ogooué-Maritime, chef-lieu Port-Gentil érigé en commune mixte avec
les districts de Port Gentil, Lambaréné, Omboué, Ndjolé et le PCA de
Setté-Cama;
 Le Woleu-Ntem chef-lieu Oyem avec les districts d’Oyem, Mitzic ;
 L’Ogooué-Ivindo chef-lieu Boué ;
 Le Ngounié-Nianga chef-lieu Mouila ;
 Le Haut-Ogooué chef-lieu Franceville.

2. Le territoire du Moyen-Congo :
Il comprenait 7 régions :
 La région du Kouilou-Niari chef-lieu Pointe-noire avec les districts
comme Pointe-Noire, Mvouti et Madingo-kayes ;
 La région du Niari avait pour chef-lieu Dolisie, les districts sont
Dolisie, Loudima, Sibiti, Mossendjo, Zanaga et Divénié ;
 La région du Pool avec comme chef-lieu Kinkala, les districts :
Brazzaville, Boko, Kinkala, Madingou, Mayoma, Mouyondzi et les
PCA ;
 La région de l’Alima-Léfini avait pour chef-lieu Djambala. Districts :
Djambala, Gamboma et Mabirou ;
 La région de la Sangha, chef-lieu Ouesso, avait 2 districts : Ouesso et
Souanké ;
 La région de la Likouala, chef-lieu Impfondo ;
 Likouala-Mossaka, chef-lieu Fort Rousset (actuel Owando).

3. Le terrtoire de l’Oubangui-Chari :
Il avait pour chef-lieu Bangui et comprenait les régions suivantes :
 Ombella-Mpoko, chef-lieu Bangui ;
 L’Obaye, chef-lieu Mbaiki ;
 Ouham-pende, chef-lieu Bozoum ;
 Ouham, chef-lieu Bossangoa ;
 Kemo-Gribingui, chef-lieu Fort Sibut ;
 Ouaka-Kotto, chef-lieu Bambari ;
 Mbomou, chef-lieu Banganou

4. Le territoire du Tchad :
Il avait pour chef-lieu Fort-Lamy et comptait 9 régions :
 Le Chari Banguirmi, chef-lieu Fort-Lamy ;
 L’Ouaddaï, chef-lieu Abécher ;
 Batha, chef-lieu Ati ;
 Salamat, chef-lieu Am-Timan ;
 Borkou-Ennedi-Tibesti, chef-lieu Largeau ;
 Kanem, chef-lieu Moussoro ;
 Mayo-Kebbi, chef-lieu Bongor ;
 Logone, chef-lieu Moundou ;
 Le Moyen-Chari, chef-lieu Fort Archambault.

II.2 Le gouvernement général et les gouvernements locaux :


L’AEF était administrée par un gouverneur qui résidait à Brazzaville. Il était assisté par les
gouverneurs locaux qui se chargeaient d’administrer les régions, les districts et les PCA.
Quelques gouverneurs généraux de l’A.E.F sont : Jean Victor Augagneur (1920-1923) ;
Raphaël Antonetti (1924-1934) ; Felix Eboué…

III. L’exploitation économique de l’AEF :


L’exploitation économique de l’AEF était basée sur les compagnies concessionnaires et les
produits de cueillette (café, cacao, noix de palme, caoutchouc) ; sur la mise en place des
infrastructures de base (la construction des routes, des ports, des chemins de fer, des
hôpitaux, des écoles et des Eglises) ; sur l’impôt de capitation, les prestations obligatoires et
les pressions pour les cultures d’exportations, c’est-à-dire que chaque famille indigène devait
fournir aux Colons quelques produits (café, caoutchouc, cacao…) afin de ravitailler la
métropole et équiper les colonies.
N.B :
On appelle compagnie concessionnaire, une société française qui avait le pouvoir d’exploiter
et d’exporter les produits des colonies.
L’impôt de capitation (c’est une taxe ou une somme d’argent payée par chaque indigène,
imposée par le colonisateur) et les prestations étaient obligatoires pour tout indigène.
C’était une taxe ou somme d’argent payée par chaque indigène, imposé par le Colonisateur. Il
s’élevait à 3 frs, 6 frs, 12 frs, etc.

III.2 La mise en place des infrastructures :

L’exploitation économique de l’AEF était aussi basée sur la mise en place des infrastructures
de base comme :

 la construction des routes : Pointe Noire à Fort Lami en passant par Brazzaville,
Bangui, Batangafo et Fort Archambault ; Port gentil, Oyem-Bitam, frontière du
Cameroun par Lombaréné, Ndjolé et Alembé ;
 la construction des ports : Port maritime de Pointe Noire, port fluvial de Brazzaville
et de Bangui ;
 la construction des chemins de fer : C.F.C.O et COMILOG ;
 la constructiondes aéroports : Maya Maya, Agostino Neto ;
 la construction des hôpitaux : C.H.U, Adolf Cissé et Ex Mafoua Virgile, actuel
laboratoire national Louis Pasteur ;
 la construction des écoles : Lycée Savorgnan de Brazza, Lycée Chaminade) ;
 la construction des Eglises : la Basilique Ste Anne, la cathédrale sacré cœur.
III.3 L’impôt de capitation et les prestations obligatoires :

IV. La domination culturelle :


IV.1 La christianisation :
L’arrivée des missionnaires français (Mgr Hippolyte Carrie et Prosper Augouard) a
favorisé l’évangélisation des indigènes et la construction des temples tels que le
Monastère de Bouansa, l’Eglise de Linzolo.

Par Fréderic MAHOUELE.

IV.2 L’enseignement :
Dans le but d’instruire les indigènes, les grandes écoles furent construites dans tout le
territoire de l’AEF. Des établissements comme : le lycée Victor Augagneur de P/N, le lycée
Savorgnan de Brazza, le Lycée Champagnard de Makoua.
En plus les Colons ont imposé aux indigènes leur langue, le Français, qui est restée jusque-là
dans la plupart des anciennes colonies françaises la langue officielle.
Pour tout dire, toutes ces réalisations ont profité beaucoup plus aux Colons car les conditions
des indigènes sont restées défavorables en A.E.F.
OG 1 / OS 1.3

LA DOMINATION FRANÇAISE AU MOYEN-CONGO

Le Moyen-Congo est l’ancienne appellation de l’actuelle République du Congo. Le Congo


français avait pris l’appellation du Moyen-Congo en 1903. Le Moyen-Congo est une ancienne
colonie française.
La première capitale était Brazzaville (fondée le 3 octobre 1880). Pointe-Noire, fondée le 11
mai 1902 était devenue officiellement la capitale du Moyen-Congo en 1910 tandis que
Brazzaville était devenue capitale de l’AEF (fondée le 15 janvier 1910).

I. La configuration du territoire et ses divisions (organisation administratives) :

Régions Chefs-lieux
1. Pool Brazzaville
II. Les 2. Niari Dolisie
3. Kouilou Pointe-Noire
4. Alima-Léfini Djambala
5. Haut-Ogooué Franceville
6. Likouala-Mossaka Fort-Rousset (Owando)
7. Likouala Impfondo
8. Sangha Ouesso
9. Haute-Sangha Berberati

administrateurs ou gouverneurs généraux du Moyen-Congo :


 Albert Godet (1901-1903) ;
 Emile Gentil (1904-1908) ;
 Martial Merlin (1908-1917) ;
 Gabriel Angouvent (1917-1918) ;
 Victor Augagneur (1920-1924) ;
 Raphaël Antonetti (1924-1934) ;
 George Renard (1934-1935) ;
 François Joseph Pesti ((1935-1939) ;
 Felix Eboué (1940-1944) ;
 Guy Georgy (1944-958).

III. L’exploitation économique du Moyen-Congo :


Le Moyen-Congo était pour les Français une colonie d’exploitation. Les moyens utilisés par
les Français pour l’exploiter étaient les compagnies concessionnaires, le travail forcé et
l’impôt de capitation.

N.B :
Le travail forcé : C’était une peine imposée aux indigènes par les Colons
L’impôt de capitation : C’était une taxe ou somme d’argent payée par chaque indigène,
imposé par le Colonisateur. Il s’élevait à 3 frs, 6 frs, 12 frs, etc.

III.1 Les compagnies concessionnaires :


Ce sont les sociétés françaises qui avaient pour mission d’exploiter les richesses naturelles du
Congo.
Les compagnies concessionnaires installées au Congo sont :
 La Ngoko-Sangha, spécialisée dans l’exploitation forestière ;
 La Société Commerciale du Kouilou Niari (SCKN), spécialisée dans le commerce ;
 La compagnie concessionnaire Sangha-Oubangui, spécialisée dans le commerce.
Les autres compagnies concessionnaires sont :
 CFHBC (Compagnie Française du Haut et du Bas-Congo) ;
 CFC (Compagnie Française du Congo) ;
 SIAN (Société Industrielle et Agricole du Niari) ;
 SFSO (Société Forestière Sangha Oubangui) ;
 SACA (Société Agricole et Commerciale de l’Alima).

III.2 L’exploitation minière :


Les compagnies concessionnaires ont exploité l’or, le diamant, le cuivre et le bois.

III.3 Les principales cultures d’exportation :


Ce sont : le palmier à huile, la canne à sucre, le cacao, le café, le caoutchouc et le bois.

OG1 /OS1.4

LES RESISTANCES ET LES REVOLTES DES POPULATIONS CONTRE LA


DOMINATION FRANÇAISE AU MOYEN-CONGO

Les résistances sont des mouvements armés menés par les Africains pour lutter contre la
pénétration coloniale.
Les populations du Moyen-Congo s’étaient révoltées à cause : des abus de la colonisation, des
travaux forcés, de l’impôt de capitation, …

I. Les résistances sur la piste des caravanes :


La piste des caravanes était le chemin emprunté par les Colons et les indigènes pour
transporter les marchandises. Elle reliait Mfoa à Loango en passant par le Pool et le Niari.
Les principaux chefs des résistances sur la piste des caravanes sont :
 Mabiala Ma Nganga et Mabiala Ma Nkenké ;
 NkomboNdongo, (Mondongo)

I.1 Les résistances dans le Pool :


Les résistances dans la région du Pool était menées par Mabiala Ma Nganga et son neveu
Mabiala Ma Nkenké. C’est Mabiala Ma Nganga qui en novembre 1892 avait tué
l’administrateur français Laval à Kimbédi.
Baptisé le « sorcier » par les Blancs (les Ndoundou), Mabiala Ma Nganga fut un grand
féticheur qui se cachait dans les cavernes. Lui et ses hommes furent abattus le 10 septembre
1896 par le lieutenant Baratier après 4 ans de lutte. MISSITOU, MAYEKE et MBIEMO
tentèrent de poursuivre l’œuvre mais en vain.
En 1928, André Grenard MATSWA devient le symbole de la résistance du Congo contre
l’administration française.

II. Les résistances dans la Bouenza :


Les résistances dans la Bouenza furent l’œuvre de NkomboNdongo et de Moudongo. Par
ailleurs, les peuples kamba, dondo, béembé, yaka et lali refusèrent d’entretenir les postes et
les villes et protestent contre l’impôt de capitation et le portage. Entre 1909 et 1911, les
Colons décidèrent de soumettre les populations de la Bouenza par la force. Ces résistances
sont à l’origine de la création des postes de Madingou, de Sibiti et de Mouyondzi.

III. Les résistances dans la Sangha et dans la Likouala :


III.1 Les résistances dans la Sangha :
Les chefs de résistance dans la Haute Sangha furent Ngaram-Bizam et Karinou. Ils
organisèrent des résistances sous forme de guérilla contre les factoreries. Ce n’est qu’à partir
de 1911 que les forces coloniales avaient réussi à soumettre les populations de la haute
Sangha. Après la mort de Karinou, le 11 décembre 1928, Mbia poursuivit l’œuvre, mais il
meurt vite.

III.2 Les résistances dans la Likouala :


Le principal chef de la résistance dans la Likouala fut Berandjoko. Sûr de ses fétiches, il lutta
contre Albert Dolisie qui fit bruler les cases des villages. Il avait incité les populations
Mbochi dans la résistance en 1902. En juin 1929, il fut tué.

Malgré les résistances menées par les autochtones au Moyen Congo, les Français, armés
jusqu’aux dents étaient parvenu à déstabiliser ces résistances.

OG2 /OS2.1
LES CAUSES DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

La première guerre mondiale est le premier conflit armé de l’histoire de l’humanité qui a
impliqué les pays de tous les continents. Elle a débuté le 28 juillet 1914 et a pris fin le 11
novembre 1918.
Deux (2) principales causes sont à l’origine de cette guerre à savoir les causes lointaines et les
causes immédiates.

I. Les causes lointaines :


Les causes lointaines de la première guerre mondiale sont :

I.1 Les rivalités territoriales politiques entre la France et l’Allemagne, l’Italie et


l’Autriche Hongrie :
La France revendiquait à l’Allemagne la région de l’Alsace-Lorraine occupée par
l’Allemagne (Bismarck) depuis 1871.
L’Italie quant à elle revendiquait les quelques territoires peuplés d’Italiens, situés dans
l’empire austro-hongrois.

I.2 Le problème des Balkans : le nationalisme serbe contre l’Autriche-Hongrie


Dans les Balkans, la Serbie voulait libérer les populations slaves du sud de la Bosnie dominée
par l’Autriche-Hongrie. Devant l’agitation des Slaves, l’Autriche-Hongrie annexe la Bosnie
Herzégovine. Mais la Russie intervient au côté de la Serbie contre l’Autriche-Hongrie.

I.3 Les alliances diplomatiques : triple alliance contre triple entente :


Dans la crainte des affrontements et surtout à cause des rivalités, les Etats européens
cherchent à se protéger par des alliances diplomatiques. D’où la formation des alliances
diplomatiques : la triple-entente et la triple alliance ou triplice.
La triple entente réunissait la France, la Russie et le Royaume-Uni 1 (1ere puissance
mondiale).
La triple alliance (triplice) réunissait l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie.

II. La cause immédiate :


L’assassinat de l’archiduc héritier d’Autriche-Hongrie, est la cause immediate de la 1 ère
G.M. En effet, le 28 juin 1914, l’archiduc héritier d’Autriche-Hongrie, François Ferdinand
et sa femme Sophie Chtotek sont tués à coup de revolver à Sarajevo (capitale de la Bosnie
Herzégovine) par un étudiant serbe, GraviloPrincip, appartenant à une société secrète
serbe : la main noire.
Suite à cet assassinat, l’Autriche-Hongrie envoie un ultimatum à la Serbie lui demandant
de dissoudre toutes ses sociétés secrètes. La Serbie refuse. L’Autriche-Hongrie lui déclare
la guerre le 28 juillet : c’est le début de la première guerre mondiale.
La France et l’Angleterre une conférence internationale. L’Allemagne refuse.

1
Royaume-Uni : Grande-Bretagne ; Irlande du nord. Capitale : Londres
Grande-Bretagne : Pays de Galles, Angleterre et Ecosse
Le 1er août 1914, l’Allemagne attaque la Russie ; le 03 août 1914, l’Allemagne attaque la
France et la Belgique (pays neutre) ; le 04 août 1914, l’Angleterre attaque l’Allemagne. Le 06
avril 1917, les U.S.A attaquent tous les pays de la triple alliance.
Tout compte fait, l’assassinat de F. Ferdinand fût pour l’Allemagne un prétexte pour régler
par les armes les conflits économiques qui l’opposaient aux puissances de l’Europe
occidentale (G.B, France, Belgique).

LES GRANDES ETAPES DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

La 1ère mondiale qui éclate le 28 juillet 1914 s’est déroulée en plusieurs étapes.

I. Les batailles de 1914-1915 :


La guerre oppose les puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie) aux alliées (France,
G.B, Russie et Serbie).
Les Allemands envahissent à l’Ouest la Belgique en 18 jours et pénètrent dans les territoires
français du Nord : c’est l’offensive allemande.
Les armées françaises, anglaises et belges lancent une contre-offensive et arrête pour la 1 ère
fois l’Allemagne du05 au 12 septembre 1914 par la bataille de laMarne et une seconde fois
par la bataille del’Yser du 20 octobre au 17 novembre 1914.
A l’Est, avec l’entrée en guerre de la Turquie au côté des puissances centrales, en novembre
1914, la Russie est coupée de ses alliés. Cette 1ère étape est appelée la guerre de mouvement.

II. Les batailles de 1915-1917 :


Après de longues négociations, l’Italie entre officiellement en guerre au côté des alliées le 23
mai 1915.
Cette entrée est le résultat du traité de Londres (26 avril 1915) auquel les alliées promettaient
après la victoire de donner à l’Italie la Dalmatie, le Trentin, l’Istrie et le port de Triest.
Cette étape correspond à la guerre des tranchées qui est marquée par la bataille de Verdun (16
février-août 1916), la plus meurtrière de la 1ère G.M.

III. Les batailles de 1917-1918 :


C’est l’étape des offensives et de la victoire des alliés.
Le 06 avril 1917, les U.S.A. entrent en guerre au côté des alliés parce que leurs bateaux
étaient détruits par les sous-marins allemands.
En octobre 1917, les Allemands donnent une défaite aux Italiens à Caporetto.
Le 05 octobre 1917, les révolutions éclatent en Russie. L’armée rouge encaisse plusieurs
défaites. Le pays sort de la guerre en signant l’armistice avec l’Allemagne le 15 décembre
1917 à Brest-Litovsk.
Le 18 juillet 1918, les alliées aidées par les troupes américaines lancent une contre-offensive,
ce qui oblige les Allemands à replier.
Dans les Balkans et en Italie, les Autrichiens sont battus. Ils signent un armistice le 03
novembre 1918.
L’Allemagne signe à son tour un armistice le 11 novembre 1918 à Rethondes, en France. Ceci
marque la victoire totale des alliées.

IV. L’Afrique dans la guerre :


Les colonies françaises, anglaises et belges d’Afrique ont participé à la guerre.
En effet, environ 200 000 Noirs des colonies françaises appelés « tirailleurs africains »sont
envoyés sur les champs de batailles où ils combattent avec vaillance (courage et bravoure).
Outre les soldats, l’Afrique a aussi fourni des matières 1 ères minières (uranium, or, fer…) et les
produits alimentaires indispensables aux belligérants.

V. Les batailles en Afrique :


En Afrique, les batailles se sont déroulées dans les colonies allemandes : Togo, Cameroun,
Sud-Ouest Africain (Namibie).
Le 28 août 1914, le Togo est occupé par les Français et les Anglais ;
Le 09 juillet 1915, le Sud-Ouest africain est conquis par l’union sud-africaine ;
Le 28 février 1916, l’armée allemande du Cameroun est battue par les troupes françaises,
anglaises et belges après une longue et pénible campagne débutée en 1914.

VI. La guerre en extrême orient et au Moyen orient :


Ces deux régions du monde furent aussi les théâtres d’opération de la 1ère G.M.
En extrême orient, les combats eurent lieu dans la base de Chiao-Chou. Le japon, 1ère
puissance de l’extrême orient de 1895 à 1932 est entré en guerre au côté des alliées le 23 août
1914 en déclarant la guerre à l’Allemagne.
Au moyen orient, les Britanniques utilisent le nationalisme contre les Turcs. Dans cette
région, les combats ont eu lieu en Turquie dans le détroit de Dardanelles, en Mésopotamie et
en Arabie.

LES CONSEQUENCES DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

Commencée le 28 juillet 1914 et achevée le 11 novembre 1918, la 1 ère guerre mondiale a


entrainée des lourdes conséquences sur les plans humains, matériels, économiques, sociales,
politiques et diplomatiques.

I. Les conséquences humaines :


La guerre a fait des millions de morts, 20 millions de blessés et des milliers de mutilés
(hommes qui ont perdus les membres). L’Allemagne a perdue 20 millions de personnes ; la
Russie 1,7 millions ; l’Autriche-Hongrie 1.350.000 ; l’Angleterre 764.000 et l’Italie 700.000.
II. Les conséquences matérielles :
Les destructions matérielles sont énormes : immeubles, usines, routes, voies ferrées, ponts,
bateaux, forêts, villes et villages ont été détruits.

III. Les conséquences économiques :


La guerre a ruiné les pays européens. La France a dépensé 125 milliards de francs or ;
l’Angleterre, 260 milliards ; l’Allemagne, 200 milliards.
Les Européens se sont endettés auprès des U.S.A. Dans les pays européens cet endettement
provoque une inflation.
L’inflation c’est la hausse des prix des produits.

IV. Les conséquences sociales :


La guerre a provoqué la misère, la famine et le chômage auprès des populations.

V. Les conséquences politiques et diplomatiques :


Il s’agit de la conférence de paix de Paris (traité de Versailles), des autres traités et de la
création de la Société Des Nations (S.D.N).

V.1 La conférence de paix de Paris :


Elle s’est tenue à Paris, le 18 janvier 1919, à l’absence des pays vaincus.
Etaient présents à cette conférence Thomas Wilson du côté des U.S.A ; Clémenceau pour la
France ; Lloyd Georges pour la G.B et Orlando pour l’Italie.
Les principes de cette conférence sont :
 La paix durable et juste fondée sur le respect des nationalités ;
 La création d’une association générale des nations pour prévenir des nouveaux
conflits ;
Le traité de Versailles fut signé le 28 juin 1919 à Versailles, dans la gallérie des
glaces par les alliés. Ce traité a arrêté des mesures d’ordre territorial, militaire et
économique très dures pour l’Allemagne. C’est pourquoi l’Allemagne considère ce
traité comme un diktat.
Le traité de Versailles fut complété par les traités de paix conclus avec les puissances
ennemies entre 1919 et 1920. On peut citer :
 Le traité de St Germain en Laye signé avec l’Autriche, le 10 septembre 1919 ;
 Le traité de Neuilly, avec la Bulgarie, le 27 novembre 1919 ;
 Le traité de Trianon, avec la Hongrie, le 04 juin 1920 ;
 Le traité de Sèvre, avec la Turquie, le 10 août 1920.
Dans le but de garantir la paix et la sécurité internationale, les vainqueurs de la 1 ère G.M,
rassemblés à Versailles, en France, créent le 28 avril 1919, la S.D.N.
Somme toute, la 1ère G.M se termine par la victoire des alliés qui sacrifient l’Allemagne qui
sort affaiblie et humilié par le traité de Versailles. Toutefois, la question sur l’amélioration des
conditions des peuples d’Afrique n’a pas été abordée malgré leur participation à la guerre.
OG3/ OS3.1

LES CAUSES DE LA CRISE ECONOMIQUE DE 1929

La crise économique est le passage d’une période de prospérité à une période de dépression
économique.

A partir de l’année 1929, une crise économique avait frappé la plupart des pays, sauf l’URSS.
Cette crise a de nombreuses causes.

I. La surproduction industrielle et agricole :


1. La surproduction industrielle :

A partir de 1929, la production agricole des USA était en pleine expansion (évolution). Mais
cette production ne trouve pas de marchés d’écoulement car les USA produisait plus de la
moitié des articles industriels dès 1927.

2. La surproduction agricole :

Sur le plan agricole, les récoltes étaient abondantes mais ne trouvaient pas de consommateurs.
Pire encore, de nombreux ruraux quittaient la campagne pour aller chercher du travail en ville,
augmentant ainsi le nombre de chômeurs.

II. La spéculation boursière :


La forte baisse de la bourse (monnaie, argent) européenne et le retrait des actions paralysent
les banques.
Par ailleurs, les USA cessent de faire des prêts et récupèrent leurs capitaux placés (investis)
en Europe.
Tout ceci provoque la faillite des banques et la dévaluation (baisse de la valeur de la
monnaie).

III. L’éclatement de la crise :

Cette crise éclate le jeudi 24 octobre 1929 à la bourse de Wall street à New-York aux USA.
Ce jeudi est qualifié de « jeudi noir ».

Ce jour-là, tous les spéculateurs (sociétaires de banques) revendiquent leurs actions à la fois :
près de 13 millions d’actions. Ce qui entraine la forte baisse de la bourse : c’est le krach2
boursier de Wall street c’est-à-dire une crise boursière.

NB : l’URSS n’avait pas été touchée par la crise parce que ce pays avait une économie
planifiée et vivait en autarcie. Autrement dit son économie ne dépendait pas des pays
étrangers.

L’autarcie est le régime économique d’un pays qui se suffit à lui-même.


Une action est une somme d’argent versée par un actionnaire.

2
Krach : chute des actions boursières ou l’effondrement brutal de valeurs des actions.
Une bourse est un lieu où l’on échange certaines marchandises. C’est un marché de
marchandises.

OG3 / OS3.1

LES MANIFESTATIONS ET LES CONSEQUENCES DE LA CRISE ECONOMIQUE


DE 1929

La crise économique a commencé aux USA. Elle a touché tous les pays à l’exception de
l’URSS ; elle s’est manifestée de plusieurs façons et a eu de nombreuses conséquences.

I. Les manifestations de la crise :

La crise économique s’est manifestée par :

 la faillite des banques et des entreprises ;


 la baisse des prix et des salaires ;
 l’extension de la crise en Europe, au Japon et dans le monde.

I.1 La faillite des banques et des entreprises :

Tout le pouvoir d’achat de la majorité des citoyens américains n’est gonflé que par la
spéculation, facilité des crédits offerts par les banques ruinées ou craignant de l’être.
Beaucoup d’Américains se précipitent aux guichets des banques pour retirer leurs économies :
ce qui entraine la faillite des banques et des entreprises.

I.2 La baisse des prix et des salaires :

Les industries, les maisons de commerce, les agriculteurs n’ayant plus d’acheteurs réduisent
les capacités de production et le nombre d’heures de travail : ce qui entraine la baisse des prix
des produits et des salaires.

I.3 L’extension de la crise en Europe, dans le monde et au Japon :

Commencée aux U.S.A, la crise économique de 1929 a touché tous les pays de l’Europe, leurs
colonies et le Japon.
Plusieurs causes sont à l’origine de cette extension à savoir :
 l’arrêt des investissements américains en Europe ;
 l’arrêt des crédits américains à l’étranger ;
 le rapatriement des fonds américains prêtés aux banques étrangères (environ 20
milliards de dollar).

II. Les conséquences de la crise :


La crise économique a provoqué le chômage, la misère des peuples et les grèves. Elle a aussi
favorisé la montée des dictatures en Europe (le fascisme et le nazisme) et au Japon (le
militarisme).

LES DIFFERENTES SOLUTIONS A LA CRISE ECONOMIQUE DE 1929

Pour mettre fin à la crise économique de 1929, plusieurs solutions ont été proposées. Il s’agit
de :

 La destruction des stocks en surplus ;


 La livraison des produits à crédits ;
 L’intervention de l’Etat dans l’économie.

Aux U.S.A par exemple, le président Franklin Delano Roosevelt met en place le New Deal
(nouvelle donne ou une mesure d’urgence). Le New Deal est une politique menée par le
président américain Roosevelt pour mettre fin à la crise économique de 1929. Cette politique
consistait à :

 Dévaluer le dollar ;
 Règlementer les bancs ;
 Garantir un salaire minimum ;
 Réduire la durée du travail dans les usines ;
 Ouvrir les grands travaux pour diminuer le chômage ;
 La vente à perte : le dumping.

En Allemagne, en France, en Italie et en Belgique, les liens économiques avec les colonies
furent renforcés. Il y a eu aussi :

 L’ouverture des travaux financés par l’Etat ;


 Le réarmement et le recrutement des chômeurs dans l’armée ;
 L’installation des dictatures en Allemagne (le nazisme), en Espagne et au Japon (le
militarisme).

Pour tout dire, la crise économique de 1929 qui a été le drame le plus douloureux dans
l’histoire des U.S.A a favorisé l’installation des dictatures dans le monde (Allemagne, Italie,
Japon), entrainant la 2em guerre mondiale.
OG3 / OS3.1

LES CAUSES DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

La paix imparfaite de 1919, la crise économique de 1929, la politique de force et d’agression


brutale incarnée par le Japon militariste, l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie finit par
déclenchée la 2ème guerre mondiale en 1939. Les causes de cette guerre peuvent être classées
entre deux groupes : les causes lointaines et les causes immédiates.

I. Les causes lointaines :

Les principales causes lointaines sont :

 le démantèlement (violation) des clauses de Versailles par l’Allemagne ;


 la politique d’apaisement de la Grande-Bretagne et de la France ;
 la politique isolationniste des USA ;
 la politique des agressions du Japon, de l’Italie de l’Allemagne ;
 l’impuissance de la SDN.

I.1 Le démantèlement des clauses de Versailles :

En1933, la conférence sur le désarmement qui se tient à Genève (siège de la SDN) est un
échec. En effet, lorsqu’Hitler devient chancelier le 30 janvier 1933, l’Allemagne quitte la
SDN le 19 octobre 1933. Par ce geste Hitler méprise en même temps le traité de Versailles et
affirme son désir d’agir en toute liberté : il réarme donc l’Allemagne ; il rétablit le service
militaire obligatoire (16 mars 1935) et remilitarise la Rhénanie.

I.2 La politique d’apaisement de la Grande-Bretagne et de la France :

La politique d’apaisement est l’ensemble des procédures utilisées pour calmer les tensions.
Elle est caractérisée par :
 La signature de la déclaration de non-agression le 30 septembre 1938 entre la Grande-
Bretagne de Chamberlain et l’Allemagne du Führer Hitler ;
 La signature de l’accord franco-allemand de non-agression le 6 décembre 1938 entre
George Bonnet (Ministre de affaires étrangères Français) et Von Ribbentrop (Ministre
de affaires étrangères Allemand).

I.3 La politique isolationniste des USA :

La politique isolationniste est la doctrine politique d’un Etat qui s’isole du reste des Etats
voisins. La politique isolationniste des USA a été adoptée par le Sénat (1935-1937) à l’issue
d’un vote des lois de neutralité. Ainsi, les USA sont restés indifférents à la politique
européenne jusqu’au conflit sino-japonais.

I.4 La politique des agressions du Japon, de l’Italie, de l’Allemagne :


L’Allemagne et l’Italie, bientôt alliés du Japon entretiennent à partir de 1934 une politique
d’agression.

En 1931, le Japon occupe la Mandchourie (région chinoise). En mars 1933, il se retire de la


SDN et conclut avec l’Allemagne et l’Italie le « pacte antikomintern » contre l’URSS. En
1937, il envahit la Chine.

L’Italie à son tour envahit l’Ethiopie (d’octobre 1935 à mai 1936). Elle quitte la SDN en
1936. Le 7 avril 1939, elle envahit l’Albanie.

En 1936, l’Allemagne occupe militairement la Rhénanie. En octobre 1936, Benito Mussolini


conclut avec A. Hitler une alliance : l’Axe Rome-Berlin. Les deux accordent un soutien
commun à Franco qui va prendre le pouvoir en Espagne (1936-1939).

En mars 1938, les troupes allemandes imposent le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne :


c’est l’Anschluss. En mars 1939, Hitler annexe la Tchécoslovaquie, la Lituanie, la Pologne.
Le 23 août 1938, l’Allemagne signe avec la Russie un pacte de non-agression : le pacte
germano-soviétique.

I.5 L’impuissance de la SDN :

La faiblesse de la SDN s’explique par :

 L’absence des grandes puissances mondiales au sein de l’organisation (l’URSS,


l’Allemagne, les USA et l’Italie) ;
 L’absence de moyens efficaces contre les Etats coupables d’agression ;
 L’absence de force armée internationale pour faire respecter la SDN ;

II. Les causes immédiates ou directes : l’invasion de la Pologne.

Après avoir mis fin à l’annexion de la Tchécoslovaquie (le 15 mars 1939), Hitler exige à la
Pologne, la possession de la ville de Dantzig et l’ouverture d’une route et d’une voie ferrée
reliant Dantzig aux territoires du Reich (régime national socialiste dirigépar A. Hitler).

Le 21 mars 1939, Hitler réclame le règlement urgent des questions sur la ville de Dantzig et
sur le corridor polonais. Mais la Pologne alliée à la France et à la Grande-Bretagne refuse.

Les troupes allemandes envahissent la Pologne le 1 er septembre 1939. Hitler croit encore que
la France et la Grande-Bretagne devraient abandonner leur allié.

Le 03 septembre 1939, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne :


c’est le début de la 2èmeguerre mondiale.

En fin de compte, le déclenchement de la 2eguerre mondiale est le résultat des causes


lointaines et immédiates. Toutefois cetteguerre va se dérouler en plusieurs étapes.

SOURCE :Histoire 3e, le monde contemporain du XIXe siècle à nos jours, Hatier.


LES GRANDES ETAPES DE LA DEUXIEME GURRE MONDIALE

La 2em guerre mondiale de 1939 à 1945 s’est déroulée en trois grandes étapes qui sont : la
guerre en Europe, la mondialisation du conflit et la victoire des alliés.

I. La guerre en Europe (1939-1941) :

L’offensive ces puissances de l’axe est caractérisée par :

 La guerre en Europe de l’Est ;


 La guerre en Europe du Nord et de l’Ouest ;
 La guerre en Europe du Sud.

I.1 La guerre en Europe de l’Est :

Le 1er septembre 1939, les troupes allemandes pénètrent en Pologne. Grâce à des techniques
modernes de combats, l’armée allemande avec ses chars et son aviation écrase la Pologne en
un mois.

Les Soviétiques occupent les territoires polonais qui leurs ont été attribués par le pacte
germano-soviétique.

I.2 La guerre en Europe du Nord et de l’Ouest :

Dès avril 1940, l’Allemagne occupe le Danemark et la Norvège coupant aussi la route aux
alliés qui cherchent à contrôler les minerais de fer suédois.

La guerre de l’Ouest commence en mai 1940 par l’invasion de la Hollande, de la Belgique et


du Luxembourg.

Les troupes allemandes pénètrent ensuite en France par les Ardennes (plateaux boisés de
France et de Belgique).

De mai à juin 1940, les 2/3 de la France sont occupés y compris Paris. Devant l’avancée
fulgurante (rapide) des Allemands, le maréchal Pétain qui est à la tête du gouvernement
français demande l’armistice qui entre en vigueur le 22 juin 1940 : ce qui met fin aux combats
en France.

Après cette défaite française,l’Angleterre se trouve seule face à l’Allemagne : alors s’engage
la bataille d’Angleterre. Violente bataille aérienne entre les Anglais et les Allemands.

Les bombardiers allemands visent les villes et les usines. Mais les Anglais encouragés par leur
nouveau 1er ministre, Churchill, résistent à l’offensive allemande. Les pilotes anglais guidés
par les radars tiennent tête à l’aviation allemande.

Pour Hitler, la bataille d’Angleterre est un échec. Il cherche alors à asphyxier l’Angleterre par
la guerre sous-marine.

I.3 La guerre en Europe du Sud :


Dans cette partie en avril 1941, la guerre connut la victoire des troupes italiennes et les
allemands qui écrasèrent et envahissent la Yougoslavie et la Grèce.

II. La mondialisation du conflit (juin 1941-automne 1942):

Le conflit deviendra mondial quand il y aura l’invasion de l’U.R.S.S, l’entrée en guerre des
U.S.A et du Japon, la guerre en méditerranée et en Afrique du Nord, la guerre en Afrique
noire, la contribution de l’Afrique et Brazzaville capitale de la France libre.

II.1 L’invasion de l’U.R.S.S :

Le 30 décembre 1922, Vladimir Oulianov Ilitch, dit Lénine crée l’Union des Républiques
Socialistes et Soviétiques.

Le 22 juin 1941, l’Allemagne l’attaque brusquement malgré le pacte de non-agression


(germano-soviétique) du 23 aout 1939. Une grande offensive amène les troupes allemandes à
Leningrad et à Moscou, mais l’U.R.S.S sera sauvé par l’arrivée précoce de l’hiver de 1941
qui oblige les troupes allemandes de reculer en janvier 1942.

II.2 L’entrée en guerre des U.S.A et du Japon :

Dans le pacifique, les Japonais veulent créer

Une grande Asie orientale sous leur domination. Ils se heurtent à l’influence américaine.
L’expansion japonaise dans cette partie ne connait que deux succès de 1939 à 1941 puis que
la Chine, Singapour, la Malaisie, la Birmanie, les Philippines, l’Indonésie sont conquis et
l’Australie menacé.

Le 7 décembre 1941, l’aviation japonaise détruit par surprise la flotte américaine du pacifique
à Pearl Harbour, situé dans les îles Hawaï : c’est l’entrée en guerre des U.S.A.

II.3 La guerre en méditerranée et en Afrique du Nord

Dans ces deux parties du monde, l’intervention allemande est marquée par les échecs de
l’Italie sur ces fronts.

En effet, en septembre 1940, les Italiens qui attaquent cette fois-ci la Grèce sont également
battus. C’’est ainsi qu’Adolf Hitler intervient pour aider son ami, Benito Mussolini en
difficulté.

En Afrique du Nord, l’arrivée de l’afrikaKorps du Général Rommel repousse les Anglais,


menacent la ville égyptienne d’Alexandrie et écrase les Yougoslaves et les Grecs en avril
1941.

II.4 La guerre en Afrique noire (en Ethiopie) :

Les troupes Italiennes occupaient depuis 1936 l’Ethiopie, obligeant ainsi le Négus Haïlé
Sélassié en exil au Soudan puis en G.B.

En avril 1941, les Italiens sont vaincus par la contre-attaque des britanniques, des Africains,
des Belges et des troupes du Négus (empereur).
II.5 La contribution de l’Afrique :

L’Afrique a beaucoup contribuée tout au long de la 2 ème G.M. Elle a fourni des soldats
(tirailleurs africains), des porteurs, des matières premières (uranium, fer, cuivre, caoutchouc,
cacao…) et des vivres nécessaires pour l’industrie militaire et les belligérants.

II.6 Brazzaville, capitale de la France libre :

La conférence de Brazzaville qui se tient du 30 janvier au 8 février 1944 fut convoqué par le
Général De Gaulle et le conseille français de libération nationale que présidait Jean Felix
Eboué. Cette conférence rassemble les observateurs de toutes les colonies françaises. C’est
pour cette raison que Brazzaville a été déclarée capitale de la France libre.

Lors de cette conférence, De Gaulle promet l’autonomie à tous les territoires africains après
la guerre.

Au cours de cette conférence, les vœux des Africains sont aussi émis : la mise en place des
assemblées locales qui décident du budget et de l’administration des colonies ; le vote des
députés qui représentent les colonies à l’assemblée française.

III. La victoire des alliés :


En 1942, la situation se retourne en faveur des alliés.

III.1 La défaite de l’Italie :

Les Anglais qui ne tiennent pas à perdre l’Egypte lancent en novembre 1942, une contre-
offensive menée par le Général Montgomery.

Après leur victoire à El-Alamein, les Anglais parviennent à repousser les Allemands en Libye.
Les Anglo-Saxons réussissent avec l’opération Torche à débarquer au Maroc et en Algérie en
novembre 1942.

Les Allemands se replient alors en Tunisie et en mai 1943, ils abandonnent l’Afrique. Ces
victoires anglo-américaines préparent l’assaut contre l’Europe. C’est ainsi qu’en juillet 1943,
les Anglo-américains débarquent en Sicile (presqu’île italienne) précipitant la chute de Benito
Mussolini. Ce dernier signe l’armistice le 03 septembre 1943.

III.2 La défaite allemande :

A l’Est, les Soviétique se sont organisés pour arrêter l’offensive allemande de Stalingrad en
janvier 1943. Un an après, tout l’Ouest de l’U.R.S.S est libéré et l’armée rouge poursuit sa
progression en direction de l’Allemagne.

A l’Ouest, les Anglo-américains débarquent en Normandie le 06 juin 1944 et en Provence, le


15 août 1944. Les Allemands libèrent alors la France et la Belgique.

Au début de 1945 et après de durs combats, les Anglo-saxons entrent en Allemagne par
l’Ouest tandis que les Soviétiques entrent par l’Est et arrivent les premiers à Berlin le 30 avril
1945 : c’est l’assaut final.

A. Hitler se suicide. L’Allemagne capitule le 08 mai 1945.


III.3 La défaite japonaise :

Pendant que la guerre était achevé en Europe, elle continuait dans le pacifique. Malgré
l’héroïne (le courage) de leurs pilotes, les Japonais ne supportent plus l’écrasante
supériorité des Américains.

Pour mettre rapidement fin à cette guerre du pacifique, les Américains lâchent deux
bombes atomiques : une 1ère à Hiroshima, le 06 août 1945 et une 2 ème à Nagasaki, le 09
août 1945 faisant 340.000 morts. Le japon capitule le 02 septembre 1945.

LES CONSEQUENCES DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

La 2ème G.M qui a duré près de 6 ans et qui a ébranlé le monde a engendré de nombreuses
conséquences.

I. Les conséquences humaines :

La guerre a fait au moins 50 millions de morts. Ce bilan est quatre fois plus lourd que celui de
la 1ère G.M. Les pays touch2s sont ceux qui ont servi de champs de batailles :

 L’U.R.S.S a perdu 21.100.000 morts ;


 La Pologne, 5.420.000 ;
 L’Allemagne, 7 millions ;
 La France, 600.000 ;
 Le Japon, 3 millions ;
 La G.B, 388.000 ;
 L’Italie, 400.000 ;
 La Yougoslavie, 1,5 millions ;
 La Chine, entre 6 et 8 millions.

Il faut ajouter à ces morts, plus de 5 millions de Juifs victimes du génocide perpétré par les
Nazis dans les camps de concentration.

II. Les conséquences économiques :

Les pertes économiques sont considérables en Europe, puis au Japon. Des villes entières, des
ponts, des routes, des chemins de fer, des immeubles, des industries et des étendues agricoles
ont été détruit.

III. Les conséquences sociales :

Elles se caractérisent par le chômage, la pauvreté, la malnutrition et la baisse du niveau de vie.

IV. Les conséquences scientifiques :


La 2ème G.M a favorisé l’invention des chasseurs bombardiers (avions de chasse), des radars,
des fusées à longue portée, des premiers ordinateurs, des matières plastiques (nylon), de la
pénicilline et surtout de la bombe atomique.
V. Les conséquences politiques et diplomatiques :
V.1 Les bouleversements territoriaux :
Après le second conflit mondial, l’Europe se scinde en deux blocs :

 le bloc socialiste à l’Est, dirigé par l’U.R.S.S ;


 le bloc capitaliste à l’Ouest, dirigé par les U.S.A.

Cette séparation du monde en deux blocs est appelée « le rideau de fer ».

L’Allemagne aussi est divisée en deux blocs, selon la volonté des vainqueurs :

 à l’Est la R.D.A socialiste, capitale Berlin ;


 à l’Ouest la R.F.A capitaliste, capitale Bonn.

Par ailleurs, la Pologne abandonne ses régions de l’Est et s’étend à l’Ouest jusqu’à l’Oder
Neisse en Allemagne ;
L’Allemagne perd la Prusse orientale et l’U.R.S.S occupe les pays baltes ;
Dans les Balkans, la Bulgarie retrouve ses frontières de 1920 de même l’Autriche et la
Hongrie ;
Dans le pacifique, le Japon est réduit à ses limites de l’archipel (groupe d’îles).
Et toutes les colonies des pays vaincus sont ravies par les vainqueurs.

V.2 La primauté des U.S.A :

Elle s’explique par des investissements au plan Marshall, à son aide matériel et son rôle
décisif pendant les deux guerres mondiales qui lui ont permis de prendre la tête du bloc
capitaliste.

Le plan Marshall est une aide financière proposée par les U.S.A pour reconstruire les pays
d’Europe ruinés par la 2ème G.M.

V.3 La montée en puissance de l’U.R.S.S :

Elle s’explique par le fait que l’U.R.S.S n’a pas été touchée par la crise économique de 1929.
Elle est la 2ème puissance mondiale après les U.S.A. Sa montée suscite l’attrait de certains pays
appelés pays satellites : Bulgarie, Roumanie, Hongrie, R.D.A.

V.4 Le déclin de l’Europe :

La chute de l’Europe s’explique par des prêts financiers (matières 1 ère, matériel de guerre…)
contactés auprès des U.S.A par la plupart des pays européens pendant les deux guerres ; le
surendettement et le retrait des capitaux américains pendant la crise économique de 1929.

V.5 L’expansion du communisme :

Le communisme est un système politique et social fondée sur la suppression de la propriété


privée au profit de la mise en commun des biens.
Le communisme s’est installé en U.R.S.S pendant la révolution russe (1917) et s’est propagé
dans les pays de l’Europe de l’Est appelé aussi, pays de démocratie populaire.

V.6 La montée des nationalismes dans les colonies :

Dans les colonies européennes d’Afrique et d’Asie, on assiste à la montée de l’esprit


nationaliste qui conduire ainsi les peuples colonisés à réclamer leurs indépendances.

V.7 Les conférences diplomatiques :

V.7.1 La conférence de Yalta :

Yalta est une région située près de la Crimée, au Sud de l’U.R.S.S. Cette conférence qui se
déroule du 04 au 11 février 1945 réunit Franklin Delano Roosevelt (U.S.A), Churchill (G.B)
et Joseph Staline (U.R.S.S).

Elle avait pour but de mettre au point un projet concernant la restructuration ou la


reconstruction de l’Europe après la 2ème G.M.

Les décisions prises au cours de cette conférence sont :

 l’établissement des nouvelles frontières de la Pologne ;


 le jugement des criminels de guerre par un futur procès (Nuremberg) ;
 la projection de l’O.N.U ;
 la procédure de vote du conseil de sécurité ;
 la procédure du droit de véto ;
 l’attribution des îles Kouriles (dans le Pacifique) et du Sud de Sakhaline (proche du
Japon) à l’U.R.S.S qui accepte d’entrer en guerre contre le Japon.

N.B : le droit de véto c’est le pouvoir de décision que possède un pays au sein de
l’O.N.U.

V.7.2 La conférence de Potsdam :

Potsdam est une banlieue de Berlin. La conférence qui s’y tient du 17 juillet au 02 août
1945 regroupait Truman (U.S.A), Clément Attlee (G.B) et Joseph Staline (U.R.S.S).

Elle avait pour but de déterminer la nature des futurs traités de paix et d’élaborer un
programme en vue de régler le sort de l’Allemagne, reconnue coupable.

Les décisions prises à cette conférence sont :

 la démilitarisation, la dénazification et la dégradation de l’Allemagne : les 3 D ;


 le contrôle de l’Allemagne par les alliées ;
 la confirmation de la frontière entre la Pologne et l’Allemagne à Oder Neisse ;
 la réparation par l’Allemagne des dommages qu’elle a causés aux pays alliés
pendant la 2ème G.M ;
 passer tous les chefs nazis au jugement.

V.7.3 La conférence de San Francisco :


San Francisco est une localité située à l’Ouest des U.S.A. La conférence qui se tient dans
cette localité du 25 avril au 26 juin 1945 a abouti à la signature de la Charte des Nations
Unies le 26 juin 1945 par 50 pays.

OG5/ OS5.1

LES ORIGINES, LES BUTS ET LES PRINCIPES DE L’ORGANISATION DES


NATIONS UNIES

Créée officiellement le 24 octobre 1945 par les Alliés, l’Organisation des Nations Unies est
un nouvel organisme né sur les cendres de la S.D.N, jugée trop inefficace. Son siège se trouve
à New-York aux USA.

I. Origine de l’ONU :

L’ONU a vu le jour après plusieurs conférences diplomatiques préparatoires :

 La conférence de Téhéran, en novembre 1943 ;


 La conférence de Moscou réunissant Roosevelt, Churchill et Staline qui réaffirment la
volonté de créer une nouvelle organisation internationale plus efficace que la S.D.N ;
 La conférence de Dumbarton Oaks (USA) du 21 août au 7 octobre 1944qui avait mis
au point les statuts de cette organisation ;
 La conférence de Yalta du 4 au 11 février 1945 ;
 La conférence de San Francisco du 25 avril au 26 juin 1945.

II. Les buts de l’ONU :

Les buts de l’ONU sont :

 Maintenir la paix et la sécurité dans internationale;


 Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux
d’ordre économique, social, intellectuel et humanitaire en développant et en
encourageant le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour
tous sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion ;
 Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect des
principes de l’égalité de droit des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes ;
 Construire un centre où s’harmonisent les efforts des nations vers ces fins
communes.

III. Les principes de l’ONU :

L’ONU agit conformément aux principes suivants :

 L’ONU est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres ;
 Tous ses membres doivent s’acquitter de bonne foi des obligations qu’ils ont assumée
de par la charte ;
 Les membres de l’organisation règlent leurs différends (conflits) internationaux par les
moyens pacifiques de telle sorte que la paix et la sécurité internationale ainsi que la
justice ne soient pas mises en danger ;
 Les membres s’abstiennent de leurs relations internationales de recourir à la menace
ou à l’emploi de la force contre tout Etat ;
 Les membres donnent à l’organisation pleine assistance dans toute action entreprise
par elle conformément aux dispositions de la charte et s’abstiennent de prêter
assistance à un Etat sanctionné par l’O.N.U;
 Aucune disposition de la charte n’autorise les nations unies à intervenir dans les
affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un Etat.
 LES Etats non membres doivent agir conformément aux principes de l’O.N.U dans la
mesure nécessaire du maintien de la paix et de la sécurité internationale.

OG5/ OS5.2

LE ROLE DES ORGANES ET DES INSTITUTIONS SPECIALISEES DE L’ONU

L’ONU fonctionne sur la base d’un certain nombre d’organes et d’institutions spécialisées.

I. Les organes de l’ONU :

Les organes de l’ONU sont : l’Assemblée générale, le conseil de sécurité, le secrétariat


général, le conseil économique et social, le conseil de tutelle et la cour internationale de
justice.

I.1 L’assemblée générale :

Elle joue le rôle du parlement mondial et réunit tous les Etats membres (193 Etats de nos
jours) une fois par an sauf en cas d’urgence.

Elle analyse, adapte les résolutions et les recommandations à la majorité des 2/3 de ses
membres et élit les membres non permanents au conseil de sécurité.

I.2 Le conseil de sécurité :

C’est l’organe exécutif des nations unies. Il comprend 15 membres dont 5 sont permanents et
disposent d’un droit de véto : France, Russie, G.B, U.S.A, Chine.

Son rôle est de maintenir la paix et la sécurité internationale.

NB : le droit de véto est le pouvoir ou le droit qu’ont les membres permanents de s’opposer à
une décision par un vote négatif.
La charte de l’ONU est un document de 111 articles où sont exposés les statuts de l’ONU.
I.3 Le secrétaire général :

C’est l’organe administratif de l’O.N.U, à la tête duquel se trouve un secrétaire général élu
pour 5 ans renouvelable une fois. L’actuel secrétaire général des nations unies est le Sud-
Coréen Ban-Ki-Moon (depuis 2007).
Son rôle est de veiller à l’exécution des décisions prises à l’assemblée générale et le conseil
de sécurité.
I.4 Le conseil économique et social :

C’est l’organe de coordination des activités économiques et sociales de l’O.N.U. Il comprend


54 élus pour 3 ans.
Son rôle est d’examiner des questions économiques et sociales internationales.
I.5 Le conseil de tutelle :

C’est un organe de l’O.N.U, composé des 5 membres permanents du conseil de sécurité.


Son rôle est de réveiller l’administration des territoires placés sur le régime de tutelle.

I.6 La cour internationale de justice (CIJ) :

C’est l’organe judiciaire de l’O.N.U. Elle se compose de 15 Magistrats, élus par l’assemblée
générale et le conseil de sécurité.
Son rôle est de régler les différends juridiques entre Etats membres. Son siège est à la Haye au
Pays-Bas.

 Remarque :

Pour maintenir la paix et la sécurité internationale, l’O.N.U s’est dotée d’une armée : Les
casques bleus, un organe chargé d’intervenir militairement.Ils sont constitués des militaires
recrutés dans les Etats membres.

II. Les institutions de l’O.N.U :

Les principales sont :

II.1 L’O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé) créée le 7 avril 1948. Son siège se
trouve à Genève en Suisse. En Afrique, son siège se trouve à Brazzaville.
Son rôle est d’amener tous les Etats membres au niveau de santé le plus élevé ;

II.2 Le FMI (Fond Monétaire International) créé le 27 décembre 1948. Son siège se
trouve à Washington aux USA.
Son rôle est de faciliter la coopération monétaire internationale ;

II.3 Le FAO (Fond des Nations Unies pour l’Alimentation) créé le 10 octobre 1945.
Siège : Rome en Italie.

II.4 L’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la


Culture) créée le 04 novembre 1945. Siège : Paris en France.
Son rôle est d’instaurer une paix mondiale et durable fondée sur la solidarité intellectuelle et
morale de l’humanité ;

II.5 Le BIT (Bureau International du Travail) créé en 1946. Siège : Genève en Suisse ;

II.6 L’UNICEF (Fond des Nations Unies pour l’enfance) créé en 1946. Siège : New-
York, aux USA ;

II.7 : Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement.

Les autres institutions sont :l’AIEA, l’OMC, l’OMIT, l’OMM, BIRD, l’OACT.

LES REUSSITES ET LES PROBLEMES DE L’ONU

Depuis sa création jusqu’à nos jours, l’O.N.U a connu des réussites et des échecs.

I. Les réussites de l’O.N.U :

En général, l’O.N.U, intervient en cas d’agression. La force morale est sa 1ère arme.
Mais en cas de besoin, elle fait intervenir la force militaire : les casques bleus.

Sur le plan politique, l’O.N.U a mis fin :

 à la guerre de Corée (1950-1953) ;


 au conflit israélo-arabe (1956-1967) ;
 à l’affaire de l’Egypte, dite la crise de Suez en 1956 ;
 à la crise du Katanga (1962-1963) ;

Elle a aussi joué un rôle important dans la décolonisation et dans la lutte contre l’apartheid en
Afrique du Sud.

Sur le plan économique et socio-culturel, le rôle de l’O.N.U est incontestable. Elle soutien en
apportant de l’aide multiforme aux pays en difficulté grâce à ses institutions spécialisées
comme :

 l’O.M.S qui lutte contre les maladies endémiques et épidémiques ;


 l’U.N.E.S.C.O, qui lutte contre l’analphabétisme ;
 le F.A.O et le P.A.M, qui luttent contre la faim, la malnutrition et la sous-
alimentation ;
 le H.C.R (Haut-Commissariat pour les Réfugiés), qui se charge des réfugiés des pays
en guerre ou ayant subi une catastrophe.
II. Les problèmes de l’O.N.U :

L’O.N.U a connu et continu à connaître plusieurs problèmes à cause du droit de véto qui
bloque son fonctionnement.
 Sur le plan politique, l’O.N.U a échoué sur le désarmement à cause de l’antagonisme
des grandes puissances, notamment entre la Russie et les U.S.A ;

L’O.N.U n’a pas pu empêcher :


 les bombardements des villes irakiennes et libyennes par les U.S.A ;
 l’invasion de l’Irak par les U.S.A entrainant le départ et par la suite la mort de
Saddam Hussein, président irakien ;
 l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990 ;
 les frappes militaires de l’O.T.A.N sur la Yougoslavie en 1999 ;
 l’occupation de la Tchétchénie par la Russie ;
 les frappes militaires de l’O.T.A.N sur la Libye en 2011, entrainant la mort du guide
libyen, Mouammar Kadhafi, le 20 octobre 2011 à 12h.

 Sur le plan socio-culturel, l’action de l’O.N.U est mitigée (critique, défavorable). On


compte toujours à travers le monde de nombreux analphabètes, des misérables et des
affamés. Les maladies comme le S.I.D.A, le paludisme, la tuberculose, le choléra et
Ebola ne cessent d’emporter des âmes.
Les problèmes des réfugiés dans les pays où les conflits avaient pris fin restent irrésolus.

En conclusion, l’O.N.U est loin d’être parfaite. Acceptons qu’elle présente l’avantage de
maintenir le lien permanent entre les grandes puissances.

OG6/ OS6.1

LA DECOLONISATION DE L’AFRIQUE NOIRE FRANÇAISE

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, la plupart des territoires de l’Afrique noire


française font face aux abus perpétrés par les colons et aspirent à la décolonisation.
 La décolonisation est l’action de mettre fin au régime colonial d’un territoire et
d’accéder l’indépendance.

I. La conférence de Brazzaville :

Elle s’est tenue à Brazzaville sous les auspices du général Charles De Gaulle du 30 janvier au
8 février 1944. A l’issue de cette conférence on promet aux peuples colonisés de l’Afrique
noire française un élargissement de liberté dans le « cadre français ». On accorde le droit de
vote aux suffrages universels aux colonies.

II. L’union française (1946-1956) :

C’est la nouvelle appellation de l’empire français né de la constitution de 1946. C’est cette


étape qui reconnait aux Africains la qualité de citoyen français. La principale décision de
l'Union Française fut la suppression du code de l’indigénat3, du travail forcé et des corvées et
la liberté de créer les partis politiques. On introduit les députés de l’Afrique noire dans
l’assemblée constituante française.

III. La loi cadre (1956-1958) :

Elle était initiée par Gaston Deferre et l’Ivoirien Houphouët Boigny du 23 juillet 1956 à 1958.
La loi cadre favorisa l’africanisation des cadres des partis politiques et avait accordé aux
colonies le droit de vote et la décentralisation de l’administration avec l’existence d’une
assemblée dans chaque territoire : c’est l’autonomie.

IV. La communauté franco-africaine et l’autonomie des territoires (1958-1960) :

C’est le regroupement entre la France et ses anciennes colonies. Chaque Etat avait un
gouvernement, un parlement et une assemblée exécutive dont la présidence était assurée par le
président de la République. Un article prévoyait qu’un Etat pouvait devenir indépendant à
condition d’un simple vote de son assemblée.

V. L’indépendance de l’Afrique noire (1960) :

En 1960, les pays de l’Afrique noire francophones accèdent à l’indépendance, sauf le Djibouti
qui le sera en 1977. Parmi ces pays, on cite:

 Le Cameroun : 1er janvier 1960 ;


 Le Togo : 27 avril 1960 ;
 Le Mali: 20 juin 1960
 Madagascar : 26 juin 1960 ;
 Dahomey (Benin) : 1er août 1960
 Le Niger : 3 août 1960
 La Haute-Volta (Burkina Faso) : 05 août 1960 ;
 La Côte d’Ivoire : 07 août 1960 ;
 Le Tchad : 11 août 1960 ;
 La R.C.A : 13 août 1960 ;
 La République du Congo : 15 août 1960 ;
 Le Gabon : 17 août 1960 ;
 La Mauritanie : 28 novembre 1960 ;

Pour finir, la colonisation a été un long processus caractérisée par des luttes politiques ou
militaires. Cependant, les nouveaux pays indépendants vont être confrontés à des problèmes
graves.

3
Code de l’indigénat : ensemble de règles et de lois fixés par les Européens (colons) pour préciser les fautes et
les sanctions de indigènes.
OG6/ OS6.2

LES PRINCIPALES ETAPES DE L’INDEPENDANCE DU CONGO

La marche vers l’indépendance de la République du Congo s’est effectuée en quatre étapes.

I. La naissance du nationalisme :
I.1 L’amicalisme :
L’amicalisme (l’amicale) était au départ une mutuelle ou une association qui regroupait
quelques Congolais et autres Africains de l’AEF

Ce mouvement prendra plus tard la forme d’un mouvement politique qui se révoltera contre
les actes négatifs posés par les Colons Français. Le créateur du mouvement fut le Congolais
André GrénardMatsoua4 en 1926 à Paris.

I.2 Les églises syncrétiques :


Il s’agit du Kimbanguisme  et duLassysme. Ces églises ont lutté contre les abus des colons
et contre les églises importées (ex. le Christianisme).

I.2.1 Le Kimbanguisme :
Le Kimbanguisme est un mouvement de résistance à caractère religieux mené par le Prophète
Simon Kimbangu, originaire du Congo belge. Il fut fondé le 06 avril 1926 à Kamba.

I.2.2 Le Lassysme:
LeLassysme est un mouvement religieux crée par Lassy Zéphirin, le 05 janvier 1948 à
Dolisie.

II. Le Moyen-Congo sous la loi cadre :

II.1 Organigramme :

A l’occasion de la loi cadre de 1956, le Moyen Congo devient un territoire semi-autonome. Il


était maintenant dirigé par un haut-commissaire qui jouait le rôle de coordonnateur.

Cette loi n’accorde pas d’autonomie interne. Donc, toutes les décisions partaient de Paris.

II.2 Les Partis politiques :

Pendant la loi cadre le Moyen-Congo devient un territoire semi-autonome qui bénéficie de


l’autorisation de créer des partis politiques parmi lesquels :

 Le PPC (Parti Progressiste Congolais) créé par Félix Tchikaya5 en 1956 ;


 Le MSA (Mouvement Socialiste Africain) créé en 1956 à B/ville par Jacques
Opangault ;
 L’UDDIA (Union Démocratique pour la Défense Des Intérêts Africains) créé en 1956
l’Abbé Fulbert Youlou.
4
André GrénardMatsoua est originaire du Pool ; il est né le 27 janvier 1889 à Mandazakala vers Kinkala.
5
Félix Tchikaya était originaire de Pointe-Noire
II.3 Le premier gouvernement congolais :

A l’issue des premières élections législatives organisées le 11 mars 1957 au Moyen-Congo,


le premier gouvernement congolais naît. Ce premier gouvernement entre en vigueur le 14 mai
1957. Il fut dirigé par Jacques Opangault.

III. Le Congo dans la communauté franco-africaine et autonome :


III.1 Le référendum de 1958 :
Le 24 août 1958, à partir de son discours prononcé à Brazzaville (stade F. Eboué), De Gaulle
appelle toutes les colonies françaises de former avec la France une communauté franco-
africaine. Le 28 septembre 1958 le Moyen Congo vote massivement pour le oui, c’est-à-dire,
pour la communauté.

III.2 La proclamation de la République du Congo :


Le 28 novembre 1958, la République du Congo est proclamée.

IV. L’indépendance:
Le 17 février 1960, la première équipe gouvernementale est mise en place par Fulbert Youlou
après son élection à la magistrature suprême (présidence).
15 août 1960 : c’est la proclamation de l’indépendance de la République du Congo.
20 septembre 1960 : le Congo devient membre de l’ONU.

En conclusion, l’indépendance du Congo fut un long processus de pourparlers entre la


métropole et le Congo. Toutefois, la décolonisation du Congo a été pacifique.

OG7/ OS7.1

LES ORIGINES, BUTS ET PRINCIPES DE L’UNION AFRICAINE

I. Les origines :

L’UA est née des décombres de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) créée à
AddisAbéba le 25 mai 1963 par 30 pays africains.

Le 03 juin 1991 fut conclu le traité d’Abuja qui prévoyait la création d’un marché commun
africain avant 2025.

L’UA a vu le jour sous l’impulsion du LibyenMouammar Kadhafi dont l’ambition était de


constituer les Etats Unis d’Afrique à la suite d’un sommet à Syrte (09 septembre 1999).

Le traité créant l’U.A appelé acte constitutif a été signé à Lomé le 11 juillet 2000 et prend
vie au sommet de Durban où plus de 50 pays africains adhèrent à la nouvelle constitution.
Finalement, l’U.A a été créée le 09 juillet 2002 à Durban (Afrique du Sud). Elle compte
aujourd’hui 54 Etats sauf le Maroc (retiré en 1984 à cause de l’adhésion de la République
arabe sahraouie démocratique en 1982). .

II. Les buts et les principes :


II.1 Les buts :
 Œuvrer à la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et du développement à
travers l’Afrique ;
 Augmenter les investissements extérieurs ;
 Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité du continent ;
 Créer un gouvernement d’union afin de mettre en place les Etats Unis d’Afrique.

II.2 Les principes :

 Résoudre les conflits entre les Etats de l’union par les moyens pacifiques ;
 Imposer les sanctions en cas de changement inconstitutionnel de gouvernement ;
 Intervenir dans les Etats membres dans les cas de crime de guerre, de génocide et de
crime contre l’humanité.

III. Les organes :

L’union africaine compte plusieurs organes :

 La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement : C’est l’organe suprême de


décision. Il se réunit au moins une fois par an.
 Le conseil exécutif : Il est composé de ministres qui sont des délégués désignés par le
gouvernement des Etats membres. Il exécute et assure le suivi des décisions de la
conférence devant laquelle il est responsable.
 Le Comité des Représentants Permanent (COREP) : Il est responsable de la
préparation des travaux du conseil agissant sur ses instructions.
 Conseil de paix et de sécurité (CPS) : Il est composé de 15 membres. Il est chargé de
la paix, de la sécurité et de la stabilité à travers la promotion de la diplomatie
préventive.
 La commission de l’union africaine (CUA) : C’est l’organe exécutif et permanent
qui dispose aussi un pouvoir d’initiative.
 Le parlement panafricain : Il est l’organe consultatif qui donne des avis. Il est
composé de parlementaires choisis dans les parlements nationaux.
 Le conseil économique social et culturel : Cet organe consultatif est composé de
représentants des couches socio-professionnelles et de la société civile.

IV. Les institutions spécialisées de l’UA :


 Banque africaine d’investissement ;
 La cour de justice africaine ;
 Fond monétaire africain ;
 Banque centrale africaine ;
 L’union du Maghreb arabe (UMA) ;
 La SADC6, la CDEAO7, la CEEAC8 ;
 Le marché commun de l’Afrique orientale
 La CENSAD9

OG7/ OS7.2

LES REALISATIONS ET LES DIFFICULTES DE L’UNION AFRICAINE

I. Les réalisations :
I.1 Au plan politique :
L’Union Africaine a réussi à rallier 53 Etats depuis en son sein.

Depuis sa création, des progrès ont été réalisés sur l’établissement des instruments juridiques
sur le règlement des conflits :

 Darfour, en 2004 au Soudan ;


 Le Togo en 2005 (problème électorale) ;
 La RCA et le Burundi pour le retour de la paix et de la stabilité ;
 Anjouan (le Comores en 2007)

Elle est intervenue en Somalie en déployant les troupes pour anéantir les rebelles.

I.2 Au plan économique :

On note la promotion de l’intégration économique à travers le financement des institutions


financières grâce au lancement du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de
l'Afrique).

I.3 au plan socio-culturel :

L’UA a permis la création d’organismes techniques dans les domaines de la lutte contre la
désertification, la présence des criquets pèlerins en Afrique de l’Ouest. Les domaines de
l’éducation, de la santé et de la recherche scientifique ont aussi été touchés par la création
d’organismes.

II. Les difficultés :


II.1 Difficultés relatives au fonctionnement :
L’UA a des difficultés à cause de ses dimensions ou divisions internes.

II.2 Au plan politique :

6
SADC (Communauté pour le développement du Sud-africain)
7
CEDEAO (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest)
8
CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale)
9
CENSAD Communauté des Etéts Sahélo-sahalien.
Les foyers de tension subsistent toujours. Exemple : les rébellions en Somalie, au Nigéria, en
RDC et en RCA. A cela s’ajoute la difficulté d’appliquer la démocratie car il y a survivance
de coups d’Etat.

II.3 Au Plan économique :

L’U.A n’arrive toujours à harmoniser les économies dans les investissements pour développer
l’agriculture. Les industries sont toujours axées sur l’exaction des matières premières.

II.4 Au Plan socio-culturel :

L’analphabétisme, les maladies endémiques et pandémiques (le sida), la sous-alimentation, la


pauvreté, la misère et le chômage permanent ne sont pas totalement éradiqués.
Géographie
LES ACTIVITES AGRO-PASTORALES

Au Congo, les activités agro-pastorales regroupent l’agriculture, l’élevage, la pêche et la


pisciculture.

I. L’agriculture :
Deux types d’agricultures sont pratiqués au Congo : l’agriculture traditionnelle et
l’agriculture moderne.

L’agriculture traditionnelle est une agriculture qui utilise des méthodes et des techniques
agricoles rudimentaires et archaïques. Elle se pratique sur des petites étendues. Son rendement
est faible et destiné surtout à l’auto- consommation. C’est une agriculture de subsistance.

Les différentes techniques agricoles sont :

- L’écobuage : c’est une technique de fertilisation du sol qui consiste à arracher la


végétation, à la brûler et à enfouir la cendre. Elle est pratiquée dans les régions de
savane (pool, vallée du niari, bouenza, plateaux batéké…) ;
- Les cultures perchées : elles se font sur des planchées élevées par crainte
d’inondation. Cette technique est beaucoup pratiquée dans la Cuvette Congolaise.
- Les cultures itinérantes sur brûlis : c’est une pratique agricole des régions forestières
qui obéit à quatre étapes : le défrichement, le brûlis, les semailles et la récolte.
I.2 L’agriculture moderne :

C’est une agriculture qui utilise des machinesagricoles et des techniques culturales modernes :
engrais chimiques, semences sélectionnées. On cultive la canne à sucre (Bouenza), le café
(lékoumou, cuvette, niari) le cacao (sangha), le tabac (plateau, pool) palmier à huile (sangha,
cuvettes).

Elle se pratique sur des vastes étendues. Son rendement est fort, élevé et destiné à la vente et à
la transformation.

II. L’élevage :
On distingue deux types d’élevage : l’élevage traditionnel et l’élevage moderne.

II.1 L’élevage traditionnel :

C’est un élevage pratiqué par les paysans.les espèces élevées sont : les caprins (cabris), les
ovins (moutons), les porcins (porcs), les bovins (bœufs) et la volaille.

Les rendements sont faibles car, les animaux souffrent de la malnutrition et manquent de
soins médicaux.

II.2 L’élevage moderne :

Il se pratique surtout dans le Pool et dans la Bouenza qui avait vu se multiplier des fermes et
des ranches (ranchs) comme ceux de la Dihessé, de laLouboulouet de laLouilaqui élevaient
des bœufs.
Aujourd’hui avec la construction des nouveaux villages (Nkouo et Imvouba situés à 80 km
au nord de B/Z), environs 10 millions d’œufs et 6 millions de tubercules de manioc sont
produits par/an pour 100 hectares à cultiver.

III. La pêche :
On distingue : la pêche traditionnelle et la pêche moderne.

III.1 La pêche traditionnelle

Elle se pratique dans les fleuves comme le fleuve Congo, l’Oubangui et leurs affluents.
Mais aussi au large des côtes.

Les pêcheurs utilisent des filets, des nasses, la ligne.la production est destinée à
l’autoconsommation.

III.2 La pêche moderne :

Elle se pratique à l’aide des chalutiers, le long de la côte de l’océan atlantique, à Pointe Noire.
On pêche les harengs, les chinchards, les dorades, les thons, les crabes, les langoustes
(crevettes).

IV. La pisciculture :
C’est l’élevage des poissons. Elle se fait à partir des stations piscicoles de la Djoumouna et de
Mindouli, dans le pool ; de Gamboma, dans les plateaux ; d’Ewo, dans la cuvette-ouest et de
Madingou, dans la Bouenza.

V. Le rôle de la femme dans les activités agro-pastorales :


La femme joue un rôle central : elle prépare les champs (désherbe, laboure, sème, récolte,
transforme et assure la commercialisation des produits).

En somme, malgré la diversité des activités agro-pastorales, le Congo continu à importer


les produits agricoles et d’élevage pour nourrir sa population.

L’IMPORTANCE DE L’EXPLOITATION FORESTIERE, SON IMPACT SUR


L’ENVIRONNEMENT ET LES MESURES DE CONSERVATION

Jusqu’en 1972, l’exploitation de la forêt a été la première ressource économique du Congo.


Bien que le pétrole apparaisse désormais comme le moteur du développement national, le bois
demeure une richesse presque inépuisable, s’il est coupé avec précaution. La forêt couvre
environ 60% de la superficie du Congo (205 200 km2 sur 342 000) contre 40% pour a savane.

I. L’exploitation forestière :
Elle consiste à extraire dans une forêt, les espèces d’arbres qui serviront de bois d’œuvre.

I.1 Les espaces exploités :

Ils se répartissent inégalement en trois massifs principaux :

 La forêt du Mayombe (Kouilou) avec 1,5 millions d’hectares ;


 La forêt du Chaillu (Niari et Lékoumou) avec 3,5 millions d’hectares ;
 La forêt du Nord Congo (Sangha, Likouala et cuvettes) avec 13 millions d’hectares
dont 7 millions sont inondés.
I.2 Les essences exploitées :

On appelle essence, les espèces d’arbres forestiers.

Les essences exploitées au Congo sont : le limba, l’acajou, l’okoumé, le kambala, le moabi, le
padouk, l’iroko, le wengué, le sapelli, le bilinga, l’afromasia, le niové, l’ayous, le sipo,
l’oboto, le tiama…

I.3 Les transformations locales :

Le bois congolais est transformé sur place par une trentaine de sociétés de transformation du
bois comme :

 S.N.C.B : société nouvelle Congo bois à Dolisie (ex SOCOBOIS) ;


 Asia Congo Industrie à Dolisie ;
 C.I.B : La Congolaise Industrielle de Bois à Ouesso ;
 BOPLAC à Pointe Noire ;
 FORALAC : société forestière agricole, industrielle et commerciale à Makabana ;
 I.T.B.L : industrie de transformation de bois de la Likouala à Bétou ;
 Pla Congo : société des placages du Congo à Pointe Noire ;
 S.N.T.B : société nationale de transformation du bois à Pointe Noire ;
 SIDETRA : société industrielle de déroulage et de tranchage à Pointe Noire ;
 TAMAN  dans le Niari.
Par ailleurs, la transformation locale est assurée par des scieries, menuiseries artisanales pour
la construction de meubles, des maisons, des pirogues et pour la fabrication du charbon et du
bois de chauffe.

I.4 La commercialisation :

La commercialisation du bois congolais est assurée par l’Office Congolais de Bois (O.C.B).
Les principaux clients du bois congolais sont : la France, l’Allemagne, les U.S.A, le Canada,
l’Angleterre, le Portugal, l’Espagne, la Russie, les Pays-Bas, la Belgique, le Maroc, l’Algérie
et la Libye.

I.5 Les revenus générés par l’économie forestière :

L’économie forestière génère environs 15% des recettes d’exploitation du pays, soit 48,1
milliards de Frs CFA/an.
Le bois est le 2em produit d’exportation au Congo après le pétrole.

II. L’impact de l’exploitation forestière sur l’environnement :


Les conséquences de l’exploitation forestière au Congo sont :

 La dégradation des écosystèmes ;


 Le changement climatique ;
 La désertification ou l’avancée du désert ;
 L’érosion et la dégradation des sols.

III. Les mesures de conservation :


Les mesures prises par le gouvernement congolais pour conserver la forêt sont :

 La législation forestière (respecter le code forestier) ;


 Respecter la politique de reboisement (Service National de Reboisement) ;
 Créer les aires protégées ;
 Respecter la journée nationale de 6 novembre de chaque année (journée de l’arbre) ;
 Ne pas brûler la forêt.

Conclusion

Exploiter « industriellement » la forêt, c’est donc en extraire quelques grands arbres dont le
bois sera utilisé pour la construction des maisons, la fabrication des meubles ou de panneaux
de contre-plaqués. Les bois, débités en grumes sur les chantiers (650 000 m3 en 2000 et
850 000 m3 en 2001) sont soit expédiés vers l’Europe, l’Asie, soit traités au Congo dans
usines (scieries et usines de déroulage).

LES BASES, LES TYPES D’INDUSTRIE ET L’IMPACT DE L’ACTIVITE DE


L’ACTIVITE INDUSTRIELLE SUR L’ENVIRONNEMENT

Le Congo dispose de nombreuses ressources naturelles qui donnent naissance à plusieurs


types d’industrie.

I. Les bases de l’industrie :


On distingue : les ressources forestières, les ressources agricoles, les ressources minières et les
sources d’énergie.

I.1 Les ressources forestières : Elles proviennent de la forêt et sont constituées par
le bois (les grumes).

I.2 Les ressources agricoles : elles sont fournis par l’agriculture. On peut citer la canne à
sucre, le palmier à huile, l’arachide, le café, le cacao, le tabac.
I.3 Les ressources minières : elles proviennent du sous-sol. On distingue :

 les poly métaux (plomb, uranium zinc, cuivre) qu’on trouve dans la zone allant de
Mfouati à Boko-Songho ;
 le fer, à Mayoko (Niari) à Zanaga (Lékoumou) et au Mt Nabemba (Sangha) ;
 L’or, dans le Mayombe, dans le Chaillu, à Mbomo (C.Ouest) et à Souanké (Sangha) ;
 Le phosphate, la potasse sont présent dans le Kouilou ;
 Le diamant au Nord de la Likouala et dans la C.Ouest ;
 L’étain, dans le Kouilou. Il n’est pas encore exploité.
I.4 Les sources d’énergie :

On distingue le pétrole, le gaz naturel et l’électricité.

I.4.1 Le pétrole : produit au large de Pointe Noire, son exploitation est assurée par la
Société Nationale des Pétroles du Congo (S.N.P.C) en partenariat avec des compagnies
comme Total E&P Congo, Eni-Congo, Agip Recherche Congo, Chevron, Shell, ZETHA…

Plusieurs gisements de pétroles ont été découverts. On peut citer Nkossa, Djéno, Kitina,
Yombo, Djembela qui en 1999 a produit 12.91 millions de tonnes de pétrole.

I.4.2 Le gaz naturel : il est exploité par deux sociétés : la société gaz Congo et la société
congolaise de gaz industrielle.

La production annuelle s’élève ç 15 millions de cm3.

I.4.3 L’électricité : elle est fournie par trois barrages hydroélectriques : la centrale du
Djoué (15 MW), la centrale de Moukoukoulou (74 MW) et celle d’Imboulou (120 MW).

Il faut y ajouter la centrale diesel de Pointe Noire (20MW), la centrale à gaz de Djéno
(20MW) et la centrale électrique à gaz de Pointe Noire (50MW).

Malgré ceci, la production d’électricité est insuffisante. C’est ainsi que le Congo importe de
l’électricité venant de INGA, en R.D.C.

Dans certains chefs-lieux des départements et des districts, des groupes électrogènes
fournissent de l’électricité à des heures limitées.

II. Les types d’industries :


Une industrie est un ensemble des activités qui transforment des matières premières en
produits finis.

Au Congo, on distingue les industries extractives et les industries de transformation.

II.1 Les industries extractives :

Elles sont représentées surtout par l’exploitation pétrolière. Cette activité soutien notre
économie car elle fournit 66% des recettes publiques. Elle a fait de Pointe Noire la ville la
plus industrialisée du Congo. Plusieurs industries traitent les dérivées du pétrole.

La production du pétrole ne cesse de progresser d’année en année :


 1972 : 50.000 tonnes ;
 1985 : 5.500.000 tonnes ;
 1995 : 9.500.000 tonnes ;
 2008 : 13.000.000 de tonnes.
Beaucoup de compagnie ont obtenu leur permis d’exploitation au Congo. Il s’agit de Total,
Eni-Congo, Zétha…

Ces compagnies exploitent les gisements comme Nkossa, Djeno, Kitina, Eméraude, Sendji,
Tchibouela, Mayo-bi, Loango, Yango.

II.2 Les industries de transformation :

On distingue :

 Les industries de transformation de bois : elles transforment le bois en produits


finis. Il s’agit des industries de déroulage et des scieries. Elles sont nombreuses au
Nord et au Sud du Congo. Elles transforment 30% de la production congolaise de bois
en basting, en lattes, en contre-plaquées, en chevrons et en planches ;
 Les industries alimentaires : il s’agit des boulangeries, des laiteries, de la minoterie
et de la société de raffinage de sucre (SARIS) ;
 Les industries de tabac : elles représentées par la SIAT.
 Une verroterie : SAVERCO, qui produit des objets en verres, des bouteilles pour des
brasseries ;
 Les industries chimiques : il s’agit de la CORAF (compagnie de raffinage de
pétrole) ;
 La société congolaise des gaz industrielle ;
 La fabrique des peintures africaines : la socochim et plasco ;
 Des industries métallurgiques : on peut citer Bos Congo, metallo, et somecafric qui
s’illustrent dans la fabrication des meubles métalliques, des cantines, des serrures ;
Alu Congo, qui fabrique des tôles, des pointes et des ustensiles de cuisine.

III. L’impact de l’activité industrielle sur l’environnement :


Les conséquences de l’activité industrielle sur l’environnement sont :

 la pollution de l’air, du sol et des eaux ;


 l’afflux (concentration) des populations dans les zones industrielles.

En conclusion, malgré les ressources abondantes, l’industrie congolaise est incomplète.


LES ACTIVITES DE SERVICE

On appelle service, tout travail directement utile à l’homme sans production d’aucun objet.

Au Congo, les activités de service regroupent le commerce, les transports, les


communications et les télécommunications.

I. Le commerce :
C’est une activité qui consiste à échanger une marchandise contre une somme d’argent.

On distingue le commerce intérieur et le commerce extérieur.

I.1 Le commerce intérieur :

Il fait la distribution des produits locaux et étrangers. Il est souvent pratiqué par les Ouest
africains, Libanais et chinois…qui possèdent des magasins.

I.2 Le commerce extérieur :

Il se divise en deux types : l’importation et l’exportation.

L’importation consiste à acheter des marchandises à l’étranger. Le Congo importe les


machines, les appareils électriques et mécaniques, les produits alimentaires, les
produits pharmaceutiques…
Ces produits viennent des pays de l’union européenne, des U.S.A, de la Chine, du Japon, de la
R.D.C, de l’Arabie Saoudite, de Taïwan, de la Côte d’ivoire…


L’exportation consiste à vendre les marchandises à l’étranger. Le Congo exporte
surtout le pétrole, le bois et le sucre.
Les principaux clients du Congo sont  les pays de l’union européenne, les pays de la
CEMAC, la Chine, les U.S.A…

II. La balance commerciale :


C’est la différence entre les exportations et les importations.

Une balance commerciale est déficitaire lorsque les importations dépassent les exportations.
La balance commerciale est excédentaire lorsque les exportations dépassent les importations.

Par exemple, en 2010 les importations ont atteint 1239 millions de Fcfa et les exportations
4303 millions de Fcfa. Donc la balance commerciale du Congo est excédentaire.

III. Les transports sur les différents réseaux :


On appelle transport, la manière de déplacer des personnes et des biens sur une distance assez
longue.

Les différents réseaux de transport sont :


 Le réseau ferroviaire : il est composé du C.F.C.O (chemin de fer Congo océan), long
de 515 km, reliant Pointe Noire à Brazzaville et de la COMILOG (compagnie minière
de l’Ogooué), long de 285 km, reliant Mont-Belo à Mbinda ;
 Le réseau fluvial : les principales voies navigables au Congo sont : la Nkéni, l’Alima,
la Mossaka, la Sangha, la Likouala-aux-herbes, le fleuve Congo, l’Oubangui, la
Motaba, l’Ibenga et le Kouilou Niari.
 Le réseau routier : il est long de 12745 km dont 1200 seulement sont bitumés dans les
grands centres urbains. Les principales routes nationales sont :
- La RN1 de Brazzaville à Pointe Noire ;
- La RN2 de Brazzaville à Ouesso ;
- La RN3 de Dolisie à Libreville ;
- La RN4 de Pointe Noire à Cabinda.
Les autres routes dites secondaires sont :

- Loudima-Sibiti-Bouansa-Mouyondzi ;
- Loutété-Mfouati ;
- Ngo-Djambama-Lékana ;
- Kinkala-Boko ;
- Oyo-Boundji-Ewo ;
- Makoua-Etoumbi ;
- Ouesso-Sembé ;
- Impfondo-Dongou.
 Le réseau aérien : le Congo dispose de trois aéroports internationaux : l’aéroport de
Maya Maya à Brazzaville, Agostino Neto à Pointe Noire et Ollombo dans les
plateaux.
Ces aéroports sont desservis par les compagnies internationales comme Air France, Royal air
Maroc, Ethiopian air lines…

Les lignes intérieures sont exploitées par Ecair, TAC, Aéro service...

IV. Les communications et les télécommunications :


Le Congo possède un centre émetteur et des stations terriennes qui permettent de véhiculer les
informations grâce à la radio, à la télévision, à la téléphonie fixe et mobile et à l’internet.

On appelle télécommunication, la communication à distance. Les télécommunications sont


gérées par les sociétés de téléphonie mobile comme Airtel, Mtn, Warid, Azur, Congo télécom.

On définitive, les activités de service joue un rôle important dans le développement


économique du Congo.
L’IMPORTANCE DES ACTIVITES INFORMELLES

On appelle activité informelle, l’ensemble des différentes activités qui font appel à
l’intelligence personnelle et qui se font à la main.

I. Les activités informelles :


On distingue deux types d’activités informelles :

I.1 Les activités informelles traditionnelles :

Ce sont des métiers qui se pratiquent à l’aide des outils archaïques. On peut citer la récolte et
la fabrique des boissons, la fabrication traditionnelle des pains, la poterie, la vannerie, la
sculpture sur bois, la fonderie, la forge, la bijouterie…

I.2 Les activités informelles semi-modernes :

Ce sont des métiers qui se pratiquent à l’aide des outils traditionnels et modernes. On cite la
couture, la menuiserie, la maçonnerie, la savonnerie, la ferronnerie, la soudure, le petit
commerce, l’exploitation des moulins (pour foufou, arachide, courge, saka-saka), la
vulcanisation, la mécanique, la photographie, la cordonnerie, la réparation d’appareils
électriques, électroniques et électroménagers.

II. L’importance des activités informelles :


On cite :

 L’utilisation d’une main d’œuvre abondante ;


 Le support vital de nombreuse famille ;
 La souplesse d’adaptation dans le tissu économique.
On définitive, les activités informelles jouent un rôle capital dans notre pays. Le
gouvernement doit donc les organiser et les encourager.
LES PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT DU CONGO

Le Congo possède beaucoup de ressource naturelle et humaine mais son développement est
confronté à plusieurs problèmes qui sont : les problèmes de choix des options politiques et
économiques, les problèmes sociaux, les problèmes économiques et les problèmes urbains.

I. Les problèmes de choix des options politiques et économiques :


I.1 Les problèmes de choix des options politiques :

Entre 1960 et 1992, on constate des allers et retours entre le monopartisme et le


multipartisme.

Depuis 1991, le Congo a opté pour un régime démocratique. Mais l’apprentissage et


l’application de cette démocratie entrainent le pays dans des guerres civiles à répétition qui ne
favorisent pas l’arrivée des investisseurs étrangers.

I.2 Les problèmes de choix des options économiques :

Entre 1960 et 1992, le Congo connait un problème de choix entre le capitalisme et le


socialisme.

II. Les problèmes sociaux :


On cite :

 La famine, la pauvreté et la sous-alimentation ;


 La réapparition des maladies endémiques (SIDA, paludisme) ;
 L’analphabétisme ;
 La mortalité infantile élevée ;
 Le sous-emploi et le chômage chronique ;
 L’insuffisance d’une main-d’œuvre abondante et qualifiée.

III. Les problèmes économiques :


Ce sont :

 L’insuffisance des capitaux et des technologies ;


 L’insuffisance des sources d’énergies pour alimenter les industries et les villes ;
 L’insuffisance des voies de communication et des moyens de transport ;
 L’absence des plans économiques adaptés et intégrés.

IV. Les problèmes urbains :


On distingue :


L’augmentation rapide de la population ;

L’occupation anarchique des terrains ;

La prolifération des petits métiers (fabrication des boissons, la poterie, la maçonnerie,
le petits commerces) ;
 Les problèmes de logement, de santé, d’éducation, d’eau potable et d’électricité ;
Pour mettre fin à tous les problèmes de développement du Congo, l’Etat doit :
 Désenclaver l’arrière-pays en construisant des entreprises et les voies de
communication dans tous les départements ;
 Développer et moderniser l’agriculture et l’élevage ;
 Encourager l’initiative privée ;
 Sanctionner les auteurs de détournement des fonds publics et la mauvaise gestion.
LES DIFFERENTS ETATS DE LA SOUS-REGION

L’Afrique centrale couvre une superficie de près de 6.500.000 km2. Elle mesure 4500 km du
Nord au Sud et 2500 km d’Est en Ouest. Située presque entièrement dans la zone de climat
équatoriale chaude et humide, l’Afrique centrale est limitée :

 Au Nord par le désert du Sahara ;


 Au Sud par l’Afrique australe (du Sud) ;
 A l’Est par la région des grands lacs ;
 A l’Ouest par l’Afrique de l’Ouest et l’océan atlantique.

I. Les onze Etats de l’Afrique centrale :

Pays Superficies en km2 Capitales Colonisateurs


Angola 1.246.000 Luanda Portugais
Burundi 28.000 Bujumbura Belges
Cameroun 475.442 Yaoundé Français
République du 342.000 Brazzaville Français
Congo
Gabon 267.667 Libreville Français
Guinée équatoriale 28.100 Malabo Espagnoles
République 623.000 Bangui Français
centrafricaine
Sao Tomé et 1001 (964) Sao Tomé Portugais
Principe
Rwanda 26.338 Kigali Belges
Tchad 1.284.000 Ndjamena Français
République 2.345.000 Kinshasa Belges
démocratique du
Congo
N.B : l’Afrique centrale est composée des pays francophones, lusophones, hispanophones et
d’un pays insulaire.

Un pays francophone est un pays où l’on parle la langue française ;


Un pays lusophone est un pays où l’on parle la langue portugaise ;
Un pays hispanophone est un pays où l’on parle la langue espagnole ;
Un pays insulaire est un pays formé d’îles. Exemple : Sao Tomé et Principe (composée
de 2 îles dont sao tomé 836 km2 et principe128 km2 / hbts= santoméens).
LES DIFFERENTS ELEMENTS DU MILIEU PHYSIQUES

Le milieu physique de l’Afrique centrale est composé du relief, du climat, de la


végétation et de l’hydrographie.
I. Le relief :
Le relief de l’Afrique centrale est composé des plaines, des plateaux et des collines.
I.1 Les plaines :
On distingue deux grandes plaines : la plaine de la cuvette du lac Tchad au Nord et la plaine
de la cuvette congolaise au centre.
I.2 Les plateaux :
On cite :

 Les plateaux de Luanda (1200m) ;


 Les plateaux du Katanga en R.D.C (1500m) ;
 Les plateaux de l’Adamaoua au Cameroun ;
 Les plateaux de l’Ennedi au Tchad ;
 Les plateaux oubanguiens, entre le Congo et la R.C.A.
I.3 Les montagnes :
L’Afrique centrale est constituée en grande partie des massifs montagneux qui sont :

Le massif du Tibesti au Nord du Tchad culminant au mont Emi-koussi (3415m) ;


Le massif de l’Adamaoua au centre ouest du Cameroun, culminant à 4095 au mont
Cameroun ;
 Le massif de Bongos à l’Est de la R.C.A, culminant au mont Ngoui (1400m) ;
 Les monts de l’Ennedi (1450m) et de l’Ouadaï (3071m) au Nord Est du Tchad, dans la
région des grands lacs, proche du Darfour.
A l’Est de la R.D.C on trouve les massifs volcaniques tels que le Ruwenzori (5120 m), le
Virunga (4500m) et le Nyiragongo.
II. Le climat et la végétation :
L’Afrique centrale subit l’influence de plusieurs climats. A chaque type de climat correspond
un type de végétation.
II.1 Le climat équatorial :
On le trouve dans les pays situés au centre. On peut citer : le Congo, la RDC, le Cameroun, le
Gabon, la Guinée équatoriale, la RCA, Sao Tomé et Principe.
Le temps est chaud et les températures varient entre 25° et 26°C. Les pluies sont abondantes
et régulières (1500-2000mm d’eau/an).La végétation est composée de la forêt dense ou forêt
équatoriale.
II.2 Le climat tropical humide :
On le rencontre dans une partie du Cameroun, au Sud de l’Angola, au Sud du Congo, et à
l’Est de la RDC.
Le temps est chaud, de moins en moins humide à celui de l’équateur. Les températures sont
supérieures à 20°C.
L’année se divise en deux principales saisons : la saison sèche et la saison de pluies. Les
pluies varient entre 1500 et 1800 mm d’eau/an.
La végétation est dominée par la forêt claire et la savane herbeuse et arbustive.

II.3 Le climat tropical sec :


Il couvre l’essentiel du Cameroun, la RCA, le Sud de la RDC et une bonne partie de l’Angola.
Il tombe moins de 1100 mm d’eau/an, le tout dans une saison de pluies.
Les températures dépassent 25°C. C’est un climat à longue saison sèche (8-9 mois).
La végétation est composée de la forêt claire et de la savane.
II.4 Le climat sahélien ou climat subdésertique :
C’est un climat de transition entre le climat tropical et le climat désertique. On le rencontre au
Nord du Cameroun, de la RCA et au Sud du Tchad.
Il est caractérisé par une irrégularité persistante des pluies (250-700 mm d’eau/an) et d’une
grande sècheresse.
Les températures sont très élevées (+ de 40°C). La végétation est composée de la brousse à
épine, de la steppe, d’acacias, de cram-cram ou herbes dures.
II.5 Le climat désertique :
Il domine l’extrême Nord du Tchad et l’extrême Sud de l’Angola avec des fortes températures
(40-50°C) et une irrégularité persistante des pluies (- de 100 mm d’eau/an).
La végétation est très pauvre et constituée des arbres fruitiers autour des oasis, des palmiers
dattiers et de la steppe.
III. Les fleuves, les rivières et lacs :
L’Afrique centrale compte trois principaux bassins fluviaux qui sont : le bassin du Lac
Tchad, le bassin du Congo et les bassins côtiers.
III.1 Le bassin du lac Tchad :
Composé du lac Tchad, de Logone et du Chari comme cours d’eau, ce bassin est alimenté par
les fleuves tels que le kamadougou qui vient du Nigeria ; Logone, du Cameroun, au Nord de
l’Adamaoua et du Chari qui rassemble les rivières du versant nord de la dorsale Congo-
Tchad.
III.2 Le bassin du Congo :
C’est une vaste cuvette qui s’étend sur le Congo et la RDC. Le principal fleuve de ce bassin
est le fleuve Congo, long de 4700 km, avec un débit moyen de 40 000 m3/s et une superficie
de 4 millions de km2. C’est le deuxième fleuve le plus puissant après l’amazone au Brésil.
Les principaux affluents du Congo sont : l’Oubangui, la Sangha, la Likouala-mossaka,
l’Alima, la Léfini, la Nkeni, le Djoué, la Foulakari.
III.3 Le bassin côtier :
Il est composé des fleuves tels que le Cunene et le Cuanza en Angola ; l’Ogooué au Gabon,
le Sanaga au Cameroun et le Kouilou-Niari au Congo.
III.4 Les lacs :
Un lac est une étendue d’eau qui ne coule pas. Les principaux lacs de l’Afrique centrale sont :
le lac Tchad, le lac Tanganyika, le lac Kivu, le Mobutu (ex Albert), le lac Moero, le lac
Bangurola, le lac MayiNdombé…
NB/ Hormis le lac Tchad et le lac MayiNdombé qui se trouvent respectivement au Tchad, à
l’Ouest de la RDC ; les autres lacs sont situés à l’Est de la RDC, dans la région des grands
lacs.

IV. L’importance de l’hydrographie :


Les fleuves et les rivières permettent :

 L’installation des barrages hydro électriques ;


 L’aménagement agricole ;
 La pêche fluviale ;
 La communication, les transports et les échanges entre les régions.
LE PAYSAGE HUMAIN

Le paysage humain est l’ensemble des personnes qui peuplent une région. L’Afrique
centrale est composée d’un mélange de peuple parmi lesquels nous citons les Bantu, les
Pygmées, les Arabes, les Peuls, les Toubous, les Soudanais, les Bamilékés. Ces peuples
parlent une diversité de langues et pratiquent plusieurs religions.
I. La répartition de la population :
La population de l’Afrique centrale est inégalement répartie sur l’ensemble du territoire. On
distingue des grands foyers de peuplement et les régions de faible peuplement.
I.1 Les grands foyers de peuplement :
Les régions les plus peuplées de l’Afrique centrale sont : le littoral atlantique, les vallées
fertiles et les grades agglomérations urbaines (les grandes villes et les capitales).
I.2 Les régions de faible peuplement :
Les zones faiblement peuplées de l’Afrique centrale sont : les hauts massifs, la zone de désert
(Nord du Tchad) et la zone de la grande forêt équatoriale.
II. Les facteurs d’évolution de la population :
L’évolution de la population s’explique par la natalité, la mortalité, l’accroissement naturel et
les migrations.
II.1 Le taux de natalité :
C’est le nombre de naissances recensés pendant une année pour mille habitants. Sa formule
est :

T.N=Nbre de nais.*1000=°/°°
Pop. Totale

II.2 Le taux de mortalité


C’est le nombre de décès recensés pendant une année pour mille habitants. Sa formule est :

T.M=Nbre de dc*1000 = °/°°


Pop. Totale

II.3 Le taux d’accroissement naturel


C’est la différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité. Sa formule est :

T.A.N=TN – TM=°/°°

III. Les migrations :


On appelle migration, le déplacement d’un peuple d’un lieu à un autre avec changement de
résidence.
On distingue deux types de migrations : les migrations nationales ou intérieures, qui se font
d’une région à une autre, dans un même Etat ; les migrations internationales ou extérieures,
qui se font d’Etat en Etat.
Exercice d’application :
En 2006, la population congolaise était estimée à 3.300.000 habitants. La même année on
compte 150.000 naissances et 120.000 décès. Calcule :
a) La densité de cette population ;
b) Le taux de natalité ;
c) Le taux de mortalité ;
d) Le taux d’accroissement naturel.

LES TRAITS FONDAMENTAUX DE L’ECONOMIE

L’économie de la sous-région est basée sur l’agriculture, l’élevage, l’industrie, les échanges,
la communication et les télécommunications.
I. L’agriculture :
I.1 L’agriculture traditionnel :
C’est une agriculture qui se fait à l’aide des outils rudimentaires et archaïques (houe,
machette, l’araire…). C’est une agriculture d’autoconsommation ou d’autosubsistance.
Elle repose sur les cultures vivrières comme le manioc, la banane plantain, l’igname, la
patate, le mil,…
Elle se pratique en forêt et en savane.
I.1.1 Les techniques et les méthodes agricoles :
Les techniques et les méthodes agricoles pratiquées dans ce type d’agriculture sont :

 L’écobuage : elle consiste à arracher l’herbe, à la brûler puis à l’enfuir et répondre la


cendre. Elle est pratiquée dans les milieux de savane ;
 La culture itinérante sur brûlis : elle comporte quatre étapes à savoir le défrichement,
le brûlis, les semailles et la récolte.
I.1.2 Les cultures vivrières :
L’économie vivrière des pays de l’Afrique centrale permet de distinguer trois types de pays
aux productions variées :

 Les pays du bassin du Congo et ses environs vivent des produits de défrichement
forestiers et le manioc, l’igname et le tarot restent les cultures de base ;
 Le Tchad et l’Angola sont des pays de céréale (mil, sorgho et maïs) ;
 Le Cameroun est le pays de banane, d’igname et de tarot.
I.2 L’agriculture moderne :
C’est une agriculture mécanisée et scientifique car elle utilise des machines agricoles, des
engrais chimiques, les semences améliorées. Elle se pratique sur des vastes étendues et son
rendement est destiné à la commercialisation et à la transformation dans les usines. On
cultive :

Cultures Pays cultivateurs


Canne à Congo, Gabon, Angola, Cameroun
sucre
L’Hévéa Cameroun
Tabac Congo, Angola, RDC, Cameroun, Gabon…
Café Congo, Angola, RCA
Cacao Congo, Angola, RDC, Cameroun, Guinée
Eq.

II. L’élevage :
II.1 L’élevage traditionnel :
C’est une activité d’autoconsommation qui se pratique dans les campagnes. Les animaux ne
sont ni contrôlés, ni soignés. Ce type existe partout en Afrique centrale. On élève la volaille,
les moutons et les porcs.

II.2 L’élevage moderne :

C’est un élevage à grande échelle pratiqué souvent dans les étables. Ce type d’élevage est
assez important dans les zones de savane. Il est insignifiant au Congo et au Gabon. Mais le
Tchad, la RDC, la RCA et le Cameroun sont les grands pays d’élevage de la sous-région. On
élève :

Animaux Pays éleveurs


Bovins ou bœufs Tchad, Cameroun, RCA,
Angola.
Ovins (moutons) et caprins Tchad, Angola.
(cabris)
Porcins ou porcs Cameroun, RDC.
L’INDUSTRIE DE L’AFRIQUE CENTRALE

On appelle industrie, l’ensemble des activités qui transforment les matières premières en
produits finis ou semi-finis.

I. Les bases de l’industrie :


L’Afrique centrale constitue un réservoir important des matières premières et des sources
d’énergie. Parmi les bases, on distingue :

I.1 Les ressources agricoles : Il s’agit du café, du cacao, de la canne à sucre, du coton,
de l’arachide, du tabac, de l’hévéa, du palmier à huile…

I.2 Les ressources minières : On peut citer  le cuivre, la bauxite, le fer, l’or, le diamant,
le cobalt, l’uranium…

I.3 Les autres ressources : Ils sont constitués par le poisson, la viande, le bois…

I.4 Les sources d’énergie : L’Afrique centrale dispose de plusieurs sources d’énergie
constituées principalement par :

 Les barrages hydroélectriques : les plus importants sont : le barrage d’Edéa sur la
Sanaga au Cameroun, le barrage de Moukoukoulou sur la Bouenza et le barrage
d’Imboulou sur la Léfini au Congo, le barrage d’Inga sur le fleuve Congo, en RDC, le
barrage Cambombé sur le Cuanza en Angola.
 Le pétrole : il est produit en Angola, en Guinée Equatoriale, au Congo, au Cameroun,
au Gabon, au Tchad, mais timidement en RDC.

II. Les types d’industries :


On distingue :

 L’industrie extractive : Il s’agit des industries qui soutirent les minerais du sous-
sol. Elles sont présentes au Gabon, au Congo, au Cameroun et en RCA ;
 Les industries de transformation : Il s’agit des industries agro-alimentaires
(brasseries sucreries, huileries, minoteries, laiteries…) ;
 Les industries textiles : pour la fabrication des tissus ;
 Les industries chimiques : on peut citer la fabrication des peintures, des savons, des
parfums… 
 Les industries de montages : elles sont constituées des usines qui assurent le
montage de certains appareils ou engins ;
 Les industries lourdes : elles sont surtout représentées par les usines d’aluminium.

II.1 Les produits industriels :

Les pays d’Afrique centrale produisent les allumettes, le ciment, le sucre, les contre plaqués,
le gaz domestique, la peinture, les plastiques…

III. Les échanges :


Les échanges inter-Etats se font avec des pays limitrophes, surtout dans le cadre du marché
commun de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (C.E.E.A.C) et de la
Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (C.E.M.A.C). Les pays de
l’Afrique centrale entretiennent des relations avec la Russie, le Japon, la Chine, le Canada et
surtout les pays de l’Union Européenne (U.E).

Les pays d’Afrique centrale importent les biens d’équipement (voitures, téléviseurs,
congélateurs…), les biens de consommation (boite de conserve…) et la technologie.

Ils exportent les produits agricoles (coton, café, cacao, tabac…), les produits forestiers (le
bois), les produits miniers (cuivre, or, plomb, manganèse, uranium, pétrole..).

Les exportations de l’Afrique centrale sont inférieures aux importations : la balance


commerciale de l’Afrique centrale est donc déficitaire.
LES VOIES DE COMMUNICATION ET LES TELECOMMUNICATIONS EN
AFRIQUE CENTRALE

I. Les voies de communication :


I.1 Les routes principales :

On peut citer :

 Dolisie-Libreville-port Gentil ;
 Goma-Giseyi-Kigali-Byumba-Butali ;
 Douala-Yaoundé-Ngaoundéré-Moundou ;
 Garou-Kousserie-Ndjamena ;
 Pointe Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjamena ;
 Pointe Noire-Cabinda.
I.2 Les voies ferrées :

On distingue :

 Le chemin de fer de l’Angola (2800km) ;


 Le chemin de fer Congo Océan (512km) ;
 La ligne trans-camerounaise (600km) ;
 La ligne du chemin de fer de la R.D.C ;
 Le trans gabonais.
I.3 Les ports maritimes :

Il s’agit du :

 Port autonome de Pointe Noire, au Congo ;


 port de Luanda, en Angola ;
 port Gentil, au Gabon ;
 port de Douala, au Cameroun ;
 port de Boma, en R.D.C.
I.4 Les aéroports :

Les pays de l’Afrique centrale disposent d’au moins un aéroport international. Parmi lesquels
on cite :

 l’aéroport de Ndjili, en R.D.C ;


 l’aéroport Léon Mba, au Gabon ;
 l’aéroport de Douala, au Cameroun ;
 l’aéroport Maya Maya, au Congo ;
 l’aéroport de Kigali, au Rwanda.

II. Les télécommunications :


La première décennie du XXIe siècle a vu le développement des télécommunications en
Afrique centrale avec l’arrivée des N.T.I.C (Nouvelle Technologie de l’Information et de
la Communication) : téléphone mobile, ordinateur, internet…

Somme toute, les voies de communication en Afrique centrale permettent la circulation des
personnes et des biens. Grâce aux télécommunications, la communication à distance devient
facile.

LES GRANDS ENSEMBLES SOUS REGIONALES DE L’AFRIQUE CENTRALE

Les échanges et la coopération en Afrique centrale ont donné naissance à deux organisations
sous régionales : la C.E.E.A.C et la C.E.M.A.C.

I. La C.E.E.A.C :

C’est la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale. Elle a été créée le 10
octobre 1983 à Libreville, au Gabon où se trouve son siège. Elle regroupe les onze (11) Etats
de la sous-région dont le Congo, le Cameroun, l’Angola, le Gabon, la Guinée équatoriale, la
R.D.C, la R.C.A, le Tchad, le Burundi, le Rwanda et Sao Tomé et Principe.

La C.E.E.A.Cs’est fixé les objectifs suivants :

 Développer les transports de la sous-région ;


 Renforcer la coopération économique et sociale en supprimant les barrières douanières
qui empêchent la libre circulation des personnes et des biens ;
 Réaliser la connexion des centrales hydro électriques et fournir l’électricité aux pays
dépourvus.

II. La C.E.M.A.C :

C’est la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. Le traité l’instituant a


été signé le 16 mars 1994 à N’Djamena, au Tchad. Mais après plusieurs réflexions et
conférences, la C.E.M.A.C prendra naissance le 05 février 1998 à Malabo, en Guinée
équatoriale. Son siège se trouve à Bangui, en R.C.A. La C.E.M.A.C  a remplacé l’U.D.E.A.C,
créée le 08 décembre 1964.

LaC.E.M.A.C compte six (06) Etats membres qui sont : le Congo, le Gabon, le Cameroun, la
Guinée équatoriale, le Tchad et la R.C.A.

LaC.E.M.A.C s’est assigné les objectifs suivants :

 La stabilité de la monnaie unique ;


 La création d’un marché commun ;
 L’amélioration des politiques sectorielles nationales ;
 La libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux.
LaC.E.E.A.C et la C.E.M.A.C sont deux ensembles sous régionales qui, en principe,
devaient travailler pour le développement sur tous les plans de l’Afrique centrale.

Fin

Vous aimerez peut-être aussi