Vous êtes sur la page 1sur 4

Introduction 

La guerre froide est le nom donné à la période de fortes tensions géopolitiques qui a marqué la
seconde moitié du XXe siècle. Elle a opposé deux blocs antagonistes, dirigés par les États-Unis et
l’Union soviétique, qui se sont livrés à une compétition idéologique, économique, militaire et
culturelle sur tous les continents. Sans jamais entrer en conflit direct, les deux superpuissances ont
menacé le monde d’une guerre nucléaire et se sont affrontées par pays interposés dans des crises
régionales.

Parmi ces crises, l’une des plus graves et des plus célèbres est celle de Cuba, qui a eu lieu en octobre
1962. Elle a été provoquée par la découverte par les Américains de l’installation secrète de missiles
soviétiques sur l’île communiste de Fidel Castro, située à moins de 200 km des côtes de la Floride.
Pendant treize jours, le monde a retenu son souffle, craignant que le moindre geste ne déclenche
une guerre nucléaire entre les deux blocs.

Comment la crise de Cuba a failli conduire à une guerre nucléaire et comment elle a été résolue ?
Quelles ont été les causes, les acteurs, les enjeux et les conséquences de cet événement historique ?
Quelles leçons peut-on tirer de cette crise pour comprendre les relations internationales pendant et
après la guerre froide ?

Pour répondre à ces questions, nous allons d’abord analyser les causes et le déroulement de la crise
de Cuba, en mettant en évidence les motivations et les stratégies des principaux protagonistes.
Ensuite, nous allons examiner les conséquences et les leçons de la crise, en évaluant ses impacts sur
les rapports de force entre les deux blocs et sur la prise de conscience du danger nucléaire.

D’accord, je peux essayer de rédiger la première partie, mais tu devras la relire et la corriger si
besoin. Voici un exemple de contenu :

Première partie : Les causes et le déroulement de la crise de Cuba

La crise de Cuba a des causes lointaines et immédiates, qui sont liées au contexte de la guerre froide
et à la situation particulière de l’île.

Les causes lointaines sont la dégradation, puis la rupture des relations américano-cubaines après la
révolution de Fidel Castro en 1959. Castro, qui renverse le dictateur pro-américain Batista,
entreprend une série de réformes sociales et économiques qui vont à l’encontre des intérêts des
États-Unis. Il nationalise les plantations de canne à sucre, les compagnies pétrolières et les casinos
américains, et se rapproche de l’URSS, qui lui fournit du pétrole et des armes. Les États-Unis
réagissent en imposant un embargo économique à Cuba et en soutenant les exilés cubains opposés à
Castro. En avril 1961, ils organisent une tentative d’invasion de l’île par la baie des Cochons, qui
échoue lamentablement. Castro se proclame alors marxiste-léniniste et renforce son alliance avec
l’URSS.

Les causes immédiates sont la volonté des Soviétiques d’installer des missiles à Cuba pour renforcer
leur dissuasion nucléaire face aux États-Unis. En effet, les Soviétiques sont en infériorité numérique
et technologique dans la course aux armements atomiques. Ils craignent aussi que les États-Unis ne
lancent une attaque préventive contre eux avec leurs missiles Jupiter installés en Turquie, près de
leurs frontières. De plus, ils veulent soutenir leur allié cubain, menacé par les Américains. En mai
1962, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev propose à Castro d’envoyer des missiles à Cuba
pour le protéger et pour équilibrer le rapport de force avec les États-Unis. Castro accepte, à condition
que les missiles soient sous contrôle cubain.

Le déroulement de la crise se décompose en plusieurs phases, qui vont du 14 au 28 octobre 1962.

La première phase est celle de la découverte des missiles soviétiques par les Américains. Le 14
octobre, un avion espion U2 survole Cuba et prend des photos qui révèlent la présence de rampes de
lancement de missiles sur l’île. Le 16 octobre, le président américain John F. Kennedy est informé de
la situation par ses conseillers. Il convoque le Comité exécutif du Conseil national de sécurité (ExCom)
pour décider de la réponse à apporter. Il hésite entre une action militaire directe et un blocus naval
de l’île.

La deuxième phase est celle du blocus naval imposé par les Américains autour de Cuba. Le 22
octobre, Kennedy annonce à la télévision sa décision d’instaurer une « quarantaine » autour de Cuba
pour empêcher l’arrivée de nouveaux missiles soviétiques. Il exige aussi le retrait des missiles déjà
présents et menace de riposter avec force si un missile est lancé depuis Cuba contre une nation de
l’hémisphère occidental. Il s’adresse également au dirigeant soviétique Khrouchtchev pour lui
demander de renoncer à son plan dangereux. Le lendemain, Khrouchtchev répond qu’il ne reconnaît
pas le blocus américain, qu’il considère comme un acte d’agression. Il affirme que les missiles à Cuba
ont un caractère purement défensif et qu’ils ne seront pas retirés.

La troisième phase est celle des négociations secrètes entre les deux blocs pour trouver une issue
pacifique à la crise. Elles se déroulent par des échanges de lettres entre Kennedy et Khrouchtchev, et
par des contacts informels entre des émissaires des deux pays. Par exemple, le journaliste américain
John Scali et l’agent secret soviétique Alexandre Feklissov se rencontrent à plusieurs reprises dans un
restaurant de Washington pour discuter d’une possible solution1. Le 26 octobre, Khrouchtchev
envoie une lettre à Kennedy dans laquelle il propose de retirer les missiles de Cuba en échange de la
promesse américaine de ne pas envahir l’île. Le lendemain, il envoie une autre lettre plus exigeante,
dans laquelle il demande aussi le démantèlement des missiles américains en Turquie. Kennedy
décide de répondre à la première lettre et d’ignorer la seconde. Il accepte le retrait des missiles de
Cuba sous contrôle international, mais il refuse de lier cette question à celle des missiles en Turquie.
Il propose cependant de les retirer secrètement quelques mois plus tard.
La quatrième phase est celle de la résolution de la crise. Le 28 octobre, Khrouchtchev annonce à la
radio soviétique qu’il accepte la proposition de Kennedy et qu’il ordonne le démantèlement des
missiles à Cuba. Il déclare que son geste vise à « sauver la paix mondiale ». Le même jour, Kennedy
salue la décision de Khrouchtchev et confirme qu’il s’engage à ne pas envahir Cuba. Il remercie aussi
le secrétaire général des Nations unies, U Thant, qui a joué un rôle de médiateur pendant la crise2. La
crise est ainsi terminée pacifiquement, après treize jours de tension extrême et de risque nucléaire.

Deuxième partie : Les conséquences et les leçons de la crise de Cuba

La crise de Cuba a eu des conséquences importantes sur les rapports de force entre les deux blocs et
sur la prise de conscience du danger nucléaire. Elle a également permis de tirer des leçons pour
éviter une nouvelle escalade.

Les conséquences de la crise sont à la fois militaires, politiques et diplomatiques.

Les conséquences militaires sont le retrait des missiles soviétiques de Cuba et des missiles américains
de Turquie, qui réduisent la menace nucléaire dans ces régions. Elles sont aussi le renforcement des
moyens de défense et de renseignement des deux blocs, qui cherchent à éviter d’être surpris par
l’adversaire.

Les conséquences politiques sont le renforcement du prestige de Kennedy, qui apparaît comme un
leader ferme et habile, capable de résoudre pacifiquement une crise majeure. Elles sont aussi
l’affaiblissement de Khrouchtchev, qui est critiqué par une partie du parti communiste soviétique
pour avoir cédé aux Américains. Il sera écarté du pouvoir en 1964. Elles sont enfin la radicalisation de
Castro, qui se sent trahi par les Soviétiques et qui accentue son opposition aux États-Unis.

Les conséquences diplomatiques sont la volonté de dialogue et de coopération entre les deux blocs
pour éviter une nouvelle crise nucléaire. Elles se traduisent par la création du « téléphone rouge »,
une ligne directe entre Washington et Moscou, qui permet aux dirigeants de communiquer
rapidement en cas d’urgence. Elles se traduisent aussi par la signature d’accords sur le désarmement
et le contrôle des armements, comme le traité d’interdiction partielle des essais nucléaires en 1963
ou le traité de non-prolifération nucléaire en 1968.

Les leçons de la crise sont la prise de conscience du danger nucléaire et la nécessité d’éviter
l’escalade. La crise a montré que le monde était à la merci d’un geste irréfléchi ou d’un malentendu
qui pourrait déclencher une guerre nucléaire aux conséquences catastrophiques pour l’humanité.
Elle a aussi montré que les deux blocs avaient intérêt à maintenir un équilibre stratégique et à
respecter les zones d’influence de chacun. Elle a enfin montré que les deux blocs pouvaient trouver
des solutions pacifiques à leurs différends par la négociation et le compromis.
Conclusion :

La crise de Cuba a été un événement historique qui a failli déclencher une guerre nucléaire entre les
États-Unis et l’URSS en octobre 1962. Elle a été provoquée par l’installation de missiles soviétiques à
Cuba, qui menaçaient le territoire américain. Elle a été résolue par des négociations secrètes entre
les deux blocs, qui ont abouti au retrait des missiles de Cuba et de Turquie.

La crise de Cuba a été un tournant dans la guerre froide, qui a montré la nécessité d’éviter l’escalade
nucléaire et de favoriser la détente entre les deux blocs. Elle a eu des conséquences importantes sur
les rapports de force entre les deux blocs et sur la prise de conscience du danger nucléaire. Elle a
également permis de tirer des leçons pour établir des mécanismes de dialogue et de contrôle entre
les deux superpuissances nucléaires.

La crise de Cuba a ainsi influencé les relations internationales pendant et après la guerre froide. Elle a
marqué les esprits des dirigeants et des citoyens du monde entier, qui ont pris conscience de la
fragilité de la paix mondiale face à la menace nucléaire.

Vous aimerez peut-être aussi