Vous êtes sur la page 1sur 1

THEME 1 L’EUROPE, UN THEATRE MAJEUR DES GUERRES TOTALES (1914-1945)

CHAPITRE 3 La Seconde Guerre Mondiale, une guerre d’anéantissement (1939-1945)


Pourquoi peut-on qualifier la Seconde Guerre Mondiale de « guerre d’anéantissement » ?

I- Une guerre mondiale


A. Une guerre planétaire
Commencée en Asie de l’Est dès 1937, puis en 1939 en Europe, (suite à l’invasion de la Pologne par l’Allemagne 1er
septembre 1939), la Seconde Guerre Mondiale s’étend sur tous les continents. Les combats prennent des formes
multiples : terrestres, maritimes ou aériens. Les théâtres majeurs des opérations militaires sont l’Europe et le Pacifique.
B. Une guerre idéologique
La Seconde Guerre Mondiale est avant tout une guerre idéologique. Les conquêtes de l’Allemagne et du Japon sont
motivées par la nécessité de conquérir des « espaces vitaux ». L’idéologie raciale sert à justifier les violences extrêmes à
l’encontre de populations jugées « inférieures ». Face aux forces de l’Axe, les Alliés se battent au nom de la liberté. La
propagande est une arme essentielle.
C. Une guerre totale
La Seconde Guerre mondiale est une guerre totale qui mobilise l’ensemble des ressources humaines, économiques et
technologiques des pays belligérants pour détruire l’ennemi. 87 millions de soldats combattent sur les champs de bataille
d’Europe, d’Afrique et d’Asie. A l’arrière, les civils sont aussi engagés dans l’effort de guerre par la fabrique d’armes et la
résistance à l’occupant. Ce conflit efface la frontière entre civils et militaires.
II- Une guerre d’une violence extrême
A. Des soldats dans la violence des combats
Les innovations technologiques dans tous les domaines de l’armement provoquent des pertes militaires considérables.
Sur le front de l’Est, comme en Asie de l’Est, les lois conventionnelles de la guerre ne sont plus respectées. Des prisonniers
sont soumis au travail forcé ou abattus.
B. Des civils victimes de la guerre
Pour la première fois, les pertes civiles dépassent largement les pertes militaires. Celles-ci s’expliquent par les
bombardements (Blitz en Angleterre), la répression et les déportations, le travail forcé mais aussi par une surmortalité
due aux privations ou aux famines. Les pertes humaines sont très importantes en URSS.
C. Un bilan sans précédent
Le conflit le plus meurtrier de l’histoire prend fin le 2 septembre 1945 après l’utilisation de l’arme atomique contre le
Japon par les Etats-Unis (Hiroshima et Nagasaki). Au total, la Seconde Guerre Mondiale a fait plus de 60 millions de morts,
6 fois plus que la Première.
III- Le génocide des Juifs et des Tsiganes
A. Exclure : l’exclusion des Juifs et des Tsiganes
Avec la guerre, les nazis accélèrent la persécution et l’exclusion des populations jugées « inférieures ». En 1939, les Juifs
polonais puis les Tsiganes sont enfermés dans des camps ou des ghettos. Les conditions de vie effroyables, la famine et
les maladies entraînent la mort de 800 000 personnes.
B. Détruire : les meurtres de masse
Lors de l’invasion de l’URSS en juin 1941, des unités de SS, les Einsatzgruppen, sont chargées de massacrer
systématiquement les Juifs, les Tsiganes, et les cadres communistes des territoires conquis : plus de 1,3 millions
d’hommes, de femmes, enfants sont fusillés et ensevelis dans des fosses.
C. Anéantir : la destruction des Juifs et des Tsiganes d’Europe
Le 20 janvier 1942 lors de la conférence de Wannsee, les hauts responsables nazis décident les modalités de la « solution
finale » et planifient l’extermination des populations juives et tsiganes. Des Juifs provenant de toute l’Europe occupée
sont déportés dans des centres de mise à mort localisés en Pologne.
La Shoah fait environ 6 millions de victimes. Le Samudaripen entraîne la mort d’environ 240 000 Tsiganes.
→ Après la guerre, les responsables nazis et japonais sont jugés pour leurs crimes à Nuremberg (1945-46) et à Tokyo
(1946-48).

Vous aimerez peut-être aussi