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Chapitre 3 :

La 2 guerre mondiale, une


nde

guerre d’anéantissement

Introduction :
Notions :
Axe : alliance de l’Allemagne, Italie et Japon.
Alliés : alliance organisée contre l’Axe, autour du Royaume-Uni puis des Etats-Unis et de l’URSS.
Problématique :
En quoi la 2nde Guerre mondiale est-elle une guerre d’anéantissement ?

I. Un affrontement aux dimensions planétaires :


1) Une guerre d’anéantissement :
1er sept 39 : Pologne.

30 nov 39-mars 40 :
Finlande

Avril-Mai 40 : Danemark,
Norvège

Mai-Juin 40 : Pays-Bas,
Belgique, France

Oct 40-Juin 41 : Balkans

Juin 41 : URSS (Barbarossa)


Bombe atomique sur Hiroshima
(6 aout 1945)

Notion :
Guerre d’anéantissement : guerre qui a pour but de détruire
l’adversaire sans distinction entre les civils et les militaires.
Synthèse :
L’Allemagne déclenche la guerre en Europe en septembre 1939 par
l’invasion de la Pologne. Pratiquant la guerre éclair (Blitzkrieg), elle
lance alors de multiples campagnes (Finlande, Danemark, France,
Balkans…) et conquiert, en moins de 2 ans, pratiquement toute
l’Europe avant de rompre le pacte Germano-Soviétique (juin 1941)
et d’attaquer l’URSS. La guerre se mondialise encore lorsque les
Etats-Unis entrent en guerre en décembre 1941.
2) Le siège de Leningrad, volonté d’anéantissement et violence de masse :
Dossier pages 70-71 :

Consigne : lire le développement construit ci-dessous et reconstituer le sujet, puis le plan : titre de
chaque partie, notions et exemples présentés :
Quelques semaines après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne en juin 1941,
l’armée allemande arrive à Leningrad et le siège commence en septembre.
Jusqu’en 1944, ce siège illustre bien à quel point la 2nde GM a été une guerre
d’anéantissement et de violence de masse.
En quoi le siège de Leningrad montre-t-il la volonté d’anéantir l’ennemi ?
D’une part, de nombreuses causes expliquent la volonté d’anéantissement de
Leningrad. Hitler annonce son intention de « raser Leningrad de la surface de
la terre » pour poursuivre le développement d’un espace vital mais aussi pour
des raisons idéologiques. En effet, Leningrad est la ville de Lénine et le
symbole de la révolution russe de 1917. Pour les mêmes raisons idéologiques
et pour défendre leur territoire, les Soviétiques doivent résister à tout prix à
l’invasion allemande.
Par ailleurs, pour anéantir Leningrad et ses habitants, l’armée allemande utilise de nombreux
moyens. Un siège de la ville est mis en place afin de couper la ville et ses habitants de tout ravitaillement
et de soutien militaire. La population de Leningrad connaît alors la faim, les privations, qui sont très
importantes durant le dur hiver 1941-1942 où l’on compte jusqu’à 10 000 morts par jour. Les Allemands
vont aussi utiliser les bombardements et l’artillerie lourde pour détruire la ville et ses habitants. La
propagande aussi est utilisée. Par exemple, des tracs incitant les soldats soviétiques à se rendre en
échange de nourriture sont fréquemment lancés par les Allemands. Enfin, les ordres sont clairs, aucune
reddition des habitants ne sera acceptée, toute la population doit périr.
Enfin, face à cette volonté d’anéantissement, les Soviétiques vont résister. Cette idée est
véhiculée par la propagande très présente à l’aide d’affiches mais aussi de messages transmis par les
haut-parleurs de la ville. De nombreux civils sont évacués mais nombreux aussi sont ceux qui restent
pour organiser la défense de la ville. Les usines continuent de fonctionner et fabriquent des armes pour
le front. Les habitants de Leningrad ouvrent aussi une route sur un lac gelé afin de pouvoir se ravitailler
et évacuer les blessés.
Pour conclure, ce siège témoigne d’une volonté d’anéantissement et de violence de masse
pour des raisons idéologiques et territoriales. Les moyens utilisés par l’Allemagne pour anéantir la ville et
la forte résistance des Soviétiques ont cependant entrainé un bilan humain et matériel très lourd : entre
650 000 et 2 millions de personnes ont péri et la majorité de la ville est à reconstruire.
II- Les génocides des Juifs et des Tziganes :

Un génocide : Massacre commis dans l’intention de détruire


tout un peuple (= shoah = génocide des Juifs durant la seconde
guerre mondiale – catastrophe en hébreu).
1) Fiche d’activité : « le pianiste » de Roman Polanski :
2) Les différentes formes du génocide :

Les ghettos :
1940 : les nazis enferment les Juifs de Pologne dans des ghettos :
Ghetto : quartier fermé d’une ville où sont isolés les Juifs.
Ghetto de Varsovie :
403 ha clos de murs et barbelés
Photographie n° 14 du rapport du
général Stroop : rapport réalisé
pour prouver à Hitler la liquidation
du ghetto (16.05.43) : élimination
de 56 000 juifs restants après
l’insurrection commencée le 19
avril 1943.

Identité de l’enfant ?
Identité du soldat nazi (à droite) : Josef Blösche (1912-1969) :
Chargé de surveiller la passerelle de bois entre le petit et le grand ghetto, il tuait des
juifs au hasard (2000 victimes). Caché en Allemagne de l’Est jusqu’en 1969, il est
condamné à mort en exécuté en 1969.
Exemple du Ghetto de Varsovie :

il est le plus important : Créé en octobre 1940, les nazis emmurent


une partie de la ville (18 km de mur) où ils enferment plus de
350 000 Juifs de toute la Pologne ; les conditions de vie sont
inhumaines (entassement, absence d’approvisionnement, manque
d’hygiène et maladies...) : beaucoup meurent de faim ou de maladie.
Le ghetto sera pratiquement détruit en 1943 après l’insurrection de
ses occupants. 95% des Juifs de ce ghetto seront déportés dans le
camp de Treblinka.
Les massacres en Pologne et en URSS : les Einsatzgruppen :

Einsatzgruppen : groupes mobiles de tuerie, commandos spéciaux chargés


d’exterminer les Juifs, les Tziganes et les communistes.
Lors de l’invasion de la Pologne
et de l’URSS, des divisions SS : les
Einsatzgruppen (« groupes
d’intervention ») sont chargés de
suivre l’armée allemande et
d’exécuter tous les juifs, tziganes,
communistes, malades mentaux
soit par balle, soit dans des
camions au gaz.
Fiche : La solution finale :
(fiche activité)
Adolf Eichmann rapporte les propos d’Hitler sur le traitement promis à
ces communautés, en détaillant les modalités logistiques mais en se
gardant toutefois de parler de la mort, selon la traduction qu'en donne
l'historien Édouard Husson :
« Au cours de la solution finale, les Juifs de l'Est devront être mobilisés
pour le travail avec l'encadrement voulu. En grandes colonnes de
travailleurs, séparés par sexe, les Juifs aptes au travail seront amenés à
construire des routes dans ces territoires, ce qui sans doute permettra
une diminution naturelle substantielle de leur nombre.
Pour finir, il faudra appliquer un traitement approprié à la totalité de
ceux qui resteront, car il s'agira évidemment des éléments les plus
résistants, puisque issus d'une sélection naturelle, et qui seraient
susceptibles d'être le germe d'une nouvelle souche juive, pour peu qu'on
les laisse en liberté (voir l'expérience de l'histoire).
(...) Les Juifs évacués passeront d'abord, convoi par convoi, par des
ghettos de transit, et de là seront transportés plus loin à l'Est... ».
(Extrait du procès-verbal de la conférence, rapporté par Adolf Eichmann,
20 janvier 1942)
Questions :

① Eichmann, dans son rapport, n’utilise jamais le mot


« mort », par quels termes le remplace-t-il ? Pourquoi ?
② Sur la carte, combien dénombre-t-on de camps de la mort ?
Dans quel pays se trouvent-ils ?
③ Avec le texte et la carte : quelles sont les phases de la
solution finale prévues par Eichmann ? Quand est-elle mise en
œuvre ?
Organisation des centres de mise à mort ou
d’extermination : l’exemple d’Auschwitz-Birkenau :
Le génocide Tzigane :

dossier pages 80-81


Les Tziganes furent persécutés pour des raisons raciales par le régime nazi.
Considérés « racialement inférieurs », ils subirent des internements
arbitraires, furent soumis au travail forcé et assassinés en masse dans les
centres de mises à mort. Plus d’un tiers de la population Tziganes a été
exterminée, soit environ 200 000 personnes.
25%
13%

6%
58%
Conclusion :
1939-1945, la Seconde Guerre Mondiale a provoqué la mort
de plus de 60 millions de personnes. C’est une guerre
d’anéantissement caractérisée par l’usage d’armes nouvelles
(bombe atomique sur les villes japonaises) et surtout par le
génocide des Juifs et Tziganes en Europe.

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