Vous êtes sur la page 1sur 3

Fiche de Révision : La seconde guerre mondiale (1939-1945), une guerre d’anéantissement

Guerre d’anéantissement : conflit qui se caractérise par la volonté d’anéantir toutes les capacités humaines
et matérielles de l’ennemi, et de briser toute capacité de résistance. Conflit qui permet aussi de mettre en
pratique des mesures génocidaires (volonté d’anéantir des peuples entiers).

I) La marche à la guerre

En Europe, Hitler veut conquérir l’espace vital nécessaire au peuple allemand considéré comme supérieur :
il annexe des territoires dès 1938 (Autriche puis territoires tchèques).
Il s’était déjà allié avec l’Italie de Mussolini (axe Rome-Berlin de 1936), et prépare la guerre avec le pacte
germano-soviétique en août 1939 (pacte de non agression entre l’Allemagne et l’URSS). Il remilitarise son
pays et le 1er septembre 1939, attaque la Pologne : c’est le début de la 2e guerre mondiale car le RU et la
France déclarent la guerre à l’Allemagne.

II) Une guerre d’anéantissement aux dimensions planétaires

Des affrontements d’une violence inégalée


La violence est sans commune mesure, visible par un bilan humain effroyable : environ 70 millions de
morts, dont 45 à 50 millions de civils ! Ceci s’explique par la guerre idéologique (l’ennemi est tellement
dangereux qu’il faut l’anéantir) et totale (mobilisation des civils et de leurs capacités scientifiques et
industrielles pour produire toujours plus d’armes et toujours plus meurtrières, comme les missiles puis les
bombes nucléaires en août 1945 sur Hiroshima et Nagasaki).

L’exemple de la bataille de Stalingrad : août 1942 à février 1943.


L’Allemagne attaque cette ville stratégique en URSS : c’est une puissante ville industrielle, elle ouvre la
route du pétrole du Caucase et porte le nom de Staline ! Les Russes doivent donc résister coûte que coûte :
d’abord envahie par l’armée allemande, les troupes soviétiques encerclent ensuite la ville. Débute alors un
siège où l’armée allemande de Paulus n’est plus ravitaillée. Les moyens militaires sont importants et la ville
est entièrement bombardée. Puis, les soviétiques attaquent la ville, les deux camps s’affrontent alors dans
une guerre urbaine, où chaque rue, chaque immeuble est disputé. Cette guerre est aussi idéologique, les deux
camps utilisant la propagande afin de mobiliser les troupes et les civils. Cette bataille se termine par une
victoire soviétique marquant la fin de l’avancée allemande en Europe de l’est. Le bilan humain est important
: dans les décombres de la ville, les deux armées se battent au corps à corps. Au total, on estime que les
pertes humaines s'élèveraient à près de 2 millions de morts, ce qui représente un bilan humain de 4000 à
9000 victimes par jour pendant toute la durée de la bataille, civils et militaires confondus.

La violence contre les civils :


- Les bombardements urbains (exemple des villes de Normandie comme Caen ou le Havre détruites
par les bombardements alliés avant le débarquement puis pendant la bataille de Normandie)
- Les bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki (armes de destruction massive, radiations)
- Les camps de concentration, allemands notamment, comme Dachau ou Mathausen : travail forcé des
opposants politiques, des résistants, des prisonniers de guerre (durée de vie moyenne de quelques
mois dans ces camps).
- Les crimes de guerre des nazis contre : les homosexuels, les handicapés, les déficients mentaux.
- Les génocides des nazis contre les juifs et les tziganes : ghettos polonais (800 000 morts),
Einsatzgruppen en URSS en 1941-1942 (1,3 millions de fusillés), centres de mise à mort avec
chambres à gaz comme Treblinka (3 millions de morts). Auschwitz est un « camp double » avec la
sélection des déportés (les juifs aptes au travail allaient au camp de travail forcé, comme Primo Levi
ou Simone Veil, les autres directement dans les chambres à gaz). Total : près de 6 millions de
morts.

III) La France pendant la seconde guerre mondiale

Poignée de main entre Philippe Pétain (à Charles de Gaulle à la BBC le 22 juin 1940,
gauche) et Adolf Hitler à Montoire le 24 Londres.
octobre 1940. À l’arrière, le Dr Schmitt,
interprète d’Hitler.

Le général de Gaulle n’accepte pas la


défaite et se replie à Londres, d’où il
1940 : après la défaite militaire face aux Allemands, Philippe Pétain appelle le 18 juin 1940 à la
demande l’armistice (doc.1 p.116). Il met fin à la IIIe République en Résistance (doc.1 p.118). Il devient le chef de la France libre
se faisant accorder les pleins pouvoirs (doc.2 p.116) et fonde le (Résistance extérieure) et va s’appuyer sur la Résistance intérieure
Régime de Vichy en juillet 1940. Il veut réaliser une Révolution dirigée par Jean Moulin (doc.5 p.119), qui coordonne des
nationale (doc.4 p.123) par une politique autoritaire et antisémite mouvements divers (doc.p.118-119) avec la création du CNR (1943).
(statut des juifs en octobre 1940, doc.5-6 p.117). Il met en place la Les actions des Résistants sont très diverses : propagande, filière
Collaboration avec l’Allemagne nazie : versements d’argent, d’évasion (3/4 des juifs résidant en France en 1940 ont été sauvés),
production militaire, STO en 1943 (doc.4 p.117), déportation de juifs, attentats, sabotages et renseignements pour les Alliés. Certains se
milice (1943). cachent dans des maquis (ex doc.7 p.120 : Les Glières dans le but de
Les Français vivent sous l’occupation allemande (carte p.114) : libérer leur territoire de l’occupation allemande. Ces Résistants
présence de la gestapo, tickets de rationnement, etc. défendent des valeurs démocratiques : libertés, droits de l’Homme,
solidarité. On les retrouve dans le préambule de la Constitution de
1946 rétablissant la République.

Vous aimerez peut-être aussi