Vous êtes sur la page 1sur 9

L’Europe sort très affaiblie de plusieurs années de conflit.

Le nouvel ordre européen, instauré


par les vainqueurs est source de tensions. Le ressentiment des Allemands est particulièrement
vif ; l’humiliation imposée à l’Allemagne, en lui faisant signer le Traité de Versailles le 28
juin 1919 qui la fait responsable de la guerre, favorise le nationalisme exacerbé. Un tel
contexte explique l’éclosion de mouvements d’extrême droite et l’hostilité des Allemands au "
diktat " de Versailles. L’Europe de l’après-guerre est plus divisée que jamais et la victoire du
fascisme italien en1922 est un tournant important.
Le krach boursier de Wall Street survenu en octobre 1929, a d’importantes conséquences en
Europe. L’Allemagne est particulièrement touchée par la crise. En quelques années, plusieurs
millions d’Allemands sont au chômage. Cette situation profite aux nazis : le 30 janvier 1933,
Hitler est nommé chancelier. La crise renforce les égoïsmes nationaux.
La remise en cause du Traité de Versailles est obtenue facilement par les nazis. Le
rapprochement des dictatures témoigne d’une percée de la diplomatie nazie. L’axe Rome
Berlin est proclamé le 1er novembre 1936.
Deux nouvelles avancées du Reich ont lieu en 1938 :
• L’Anschluss, en mars, permet d’intégrer l’Autriche à l’Etat allemand.
• En septembre de la même année, Hitler obtient les Sudètes.

Une réaction timide des puissances occidentales face à la montée des régimes totalitaires

• Les Etats-Unis sont isolationnistes. Les lois de neutralité sont votées afin d’éviter toute
implication des Américains dans un éventuel conflit.
• La Grande-Bretagne choisit " l’appeasment ". Les Britanniques doutent des capacités
militaires de la France. Cette approche les conduit à faire des concessions à Hitler afin
de préserver la paix.
Les Français sont divisés. En septembre 1938, Daladier signe les accords de Munich cédant
les Sudètes tchécoslovaques à Hitler. Les hommes politiques sont divisés : certains pensent
qu’il est possible de s’entendre avec les Allemands.
Nouvelles agressions et déclenchement de la guerre
L’Italie envahit l’Albanie en avril 1939 et signe le " pacte d’acier " le 22 mai 1939 avec
l’Allemagne.
Les nouvelles initiatives du Führer rendent la guerre inévitable. La disparition de la
Tchécoslovaquie, démembrée par l’Allemagne en mars 1939, dissipe les illusions.
Les gouvernements français et britannique sont décidés à défendre l’intégrité territoriale de la
Pologne. Pour affronter la guerre dans les meilleures conditions, une alliance avec l’U.R.S.S
obligerait l’Allemagne à combattre sur deux fronts. Or, l’U.R.S.S et l’Allemagne ont signé un
pacte de non-agression le 23 août 1939. Le pacte prévoit le partage de la Pologne entre
l’Allemagne et Soviétiques. Le 1er septembre 1939, l’Allemagne attaque la Pologne. La
France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre au Reich le surlendemain.

1
L’idéologie nazie
" Le Juif reste à l’endroit où il s’est établi et s’y cramponne, à tel point qu’on ne peut l’en
chasser que très difficilement, même en employant la violence. Il est et demeure le parasite
type, l’écornifleur qui, tel un bacille nuisible, s’étend toujours plus loin dès qu’un sol
nourricier favorable l’y invite.
L’effet produit par sa présence est celui des plantes parasites : là où il se fixe, le peuple qui
l’accueille s’éteint. "
Extrait de " Mein Kampf ", Adolf Hitler, 1927
L’antisémitisme est l’un des principaux fondements de la conception du monde d’Hitler, telle
qu’il l’explique dans son livre " Mein Kampf " (mon combat).
Le principe essentiel de l’idéologie nazie est celui de l’inégalité des races. La race supérieure
étant représentée par l’aryen blanc, blond et aux yeux bleus, type physique très répandu en
Allemagne et dans les pays du Nord.
" Toute la culture humaine, tous les résultats apportés par l’art, la science et la technologie
sont presque exclusivement dus au génie créateur de l’aryen. Ce fait même implique que
l’aryen seul a fondé l’humanité supérieure et qu’il est donc le prototype de ce que nous
entendons par le mot ‘ Homme ’. " (Extrait de " Mein Kampf "

Il revient donc naturellement aux aryens de dominer le monde puisqu’il s’agit du " peuple des
Maîtres ".
Hitler définit d’abord les Juifs, comme des êtres au sang impur qui constituent une " race
négative " porteuse de souillure. Il emploie fréquemment, pour les désigner, les termes "
bacilles ", " parasites ", " empoisonneurs de sang des autres " ou encore " tuberculose raciale "
contre laquelle il faut se défendre. Il considère que la " stérilité intellectuelle " des Juifs est
totale et qu’ils sont incapables de toute œuvre créatrice ; au contraire, ils sapent les
fondements moraux, politiques et économiques des peuples au sein desquels ils se trouvent et
qu’ils veulent asservir. Car tel est, aux yeux des nazis, l’objectif fondamental des Juifs, celui
pour lequel ils utilisent toutes les armes en leur pouvoir, de l’exploitation capitaliste au
bolchevisme afin d’étendre peu à peu leur influence et de " parvenir à une tyrannie suprême
sur le monde entier ". " Le Juif travaille systématiquement à amener une double révolution :
économiquement et politiquement. Il entoure les peuples qui opposent une énergique
résistance à son approche, d’un réseau d’ennemis, grâce aux influences qu’il met en jeu et
finit quand il le juge nécessaire par le pousser à la guerre et puis plante sur le champ de
bataille le drapeau de la révolution.
Il ébranle économiquement les Etats, jusqu’à ce que les entreprises sociales, devenues
improductives, soient enlevées à l’Etat et soumises à son contrôle financier.
Au point de vue politique, il refuse à l’Etat les moyens de subsister, ruine la confiance que le
peuple avait dans le gouvernement, répand l’opprobre sur l’histoire et sur le passé et jette au
ruisseau tout ce qui est grand. Maintenant, commence sa dernière et grande révolution. Au
moment où le Juif conquiert la puissance politique, il rejette les derniers voiles qui le
cachaient encore : le Juif démocrate et ami du peuple donne naissance au Juif sanguinaire et
tyran des peuples. Il cherche, au bout de peu d’années, à exterminer les représentants de
l’intelligence et, en ravissant aux peuples ceux qui étaient par leur nature, leurs guides
spirituels, il les rend mûrs pour le rôle d’esclaves mis pour toujours sous leur joug ". (Extrait
de Mein Kampf). Cette lutte à mort sera menée progressivement et systématiquement dès
l’arrivée au pouvoir : dès avril 1933, boycott des magasins juifs… pour aboutir à la solution
finale en 1941, c’est-à-dire l’extermination des Juifs.
1° Les prémices de la guerre

2
1933 : Le parti nazi remporte les élections avec 37% des voix. Le vieux président Hindenburg
n'a pas d'autre choix que de nommer Hitler chancelier du Reich, à la tête d'un gouvernement
de coalition.
1934 : A la mort de Hindenburg, Hitler prend le pouvoir et devient le Führer. Il dispose ainsi
d'un pouvoir quasi dictatorial et élimine l'un après l'autre tous ses adversaires politiques.
Il se fixe comme objectif la reconquête des territoires perdus et le retour de l'Allemagne au
rang de grande puissance européenne.
1936 : Décision est prise par Hitler de :
• accélérer le réarmement
• développer une politique d'autarcie à grande échelle. Hitler fait réoccuper la zone
démilitarisée du Rhin en mars 1936
• 1938 : Anschluss : L'Autriche est parcourue par un fort courant d'opinion réclamant
son unification à l'Allemagne et ce d'autant plus que le parti nazi autrichien est en
pleine expansion. En février 38, Hitler convoque le chef du gouvernement autrichien
Schuschnigg et exige qu'il incluse dans son cabinet plusieurs ministres nazis. Celui-ci
refuse et est remplacé par un pronazi, Seyss-Inquart, qui invite l'armée allemande à
occuper le pays. Le 13 mars, le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne est proclamé.
Les puissances occidentales se bornent à protester timidement.
• La question des Sudètes : Le territoire des Sudètes, partie ouest de la Tchécoslovaquie,
république crée en 1918, compte une forte minorité d'Allemands (3 Mio) et est une
région industrielle et minière. Financés par les nazis, les Allemands des Sudètes
entreprennent une vigoureuse campagne et, après l'annexion de l'Autriche, réclament à
leur tour leur rattachement à l'Allemagne.
Mais la France et la Grande Bretagne refusent ce projet et poussent Hitler à la négociation.
En septembre 1938, se tient à Munich une conférence, à laquelle prennent part les chefs de
gouvernement de France (Daladier), d'Angleterre (Chamberlain), d'Allemagne et d'Italie. Les
Sudètes sont abandonnés à l'Allemagne mais les 4 puissances s'engagent à garantir l'intégrité
des autres territoires tchèques.
Mais Hitler continue de faire pression sur le gouvernement tchèque et finalement occupe la
Moravie et la Bohême en mars 1939. Dès 1939, le nouvel Etat allemand qui avait retrouvé sa
puissance militaire et économique commença à jouer un rôle important sur la scène
internationale en prenant le dessus sur les capitaux britanniques et français :
• des accords commerciaux sont passés avec la Hongrie qui possédait des gisements de
pétrole et de bauxite
• un traité commercial est signé avec la Yougoslavie pour échanger des armes
allemandes contre des minerais
• en février 1939, la Roumanie rejoint à son tour le bloc économique allemand en
assurant la livraison du pétrole et de céréales contre des armes et des investissements.
• 22 mai 1939 : Pacte d'Acier entre l'Allemagne et l'Italie qui précise qu'elle ne pourra
pas entrer en conflit avant 1943.
23 août 1939 : Pacte de non-agression entre l'Allemagne et l'URSS

Tactiques de guerre et marche vers la guerre

1) La Blitzkrieg : un avantage stratégique des allemands en Europe. Elle permet à Hitler de


dominer en deux ans presque la totalité du continent européen. La Blitzkrieg (ou Guerre
Eclair) consiste, en 3 étapes :
• à défoncer par surprise et le plus vite possible les défenses ennemies (bombardements
de l'aviation, parachutage, intervention des blindés)

3
• d'exploiter ensuite la brèche effectuée par les divisions blindées qui pénètrent
profondément en territoire ennemi.
• Les blindés sont suivis par l'intervention de l'infanterie motorisée puis par l'infanterie à
pied qui attaque les poches de résistance encerclées par les blindés alors que l'aviation
continue de pilonner l'avant, empêchant ainsi les réserves de l'ennemi d'intervenir.
C'est cette stratégie qu'utilise l'Allemagne successivement contre la Pologne, la
Scandinavie, la France et enfin l'URSS.

2) La campagne de Pologne

Hitler veut reconquérir le couloir de Dantzig pour rattacher la Prusse orientale au reste du
Reich
Le 1 septembre 1939, la Pologne est simultanément attaquée sur trois fronts : nord, sud et
ouest. Le 2 septembre, la Grande Bretagne et la France adressent un ultimatum à Hitler pour
le sommer de quitter le territoire polonais en vertu du traité de défense mutuelle signé par ces
3 pays le 25 août. Þ la France et la Grande Bretagne hésitent, ne veulent pas intervenir en
Pologne, c'est pour cela qu'ils utilisent la voie diplomatique. Le 3, la Grande-Bretagne et la
France déclarent la guerre à l'Allemagne. La Pologne est débordée avant même qu'elle n'ait pu
complètement mobiliser. Varsovie est encerclée le 15 septembre. Le 17 septembre,
conformément au pacte germano-soviétique, la Pologne est attaquée à l'est par les soviétiques
qui récupèrent les territoires perdus en 1919 au traité de Brest-Litovsk (Est de la Pologne et
les 3 républiques baltes : Estonie, Lituanie et Lettonie). Le 27 septembre la Pologne capitule
et subit le 4ième partage de son histoire. Les alliés n'ont rien pu faire face à la vitesse d'action.
* Après la conquête de la Pologne, le 6 octobre, Hitler propose la paix aux alliés qui refusent.

3) A l'ouest, la "la drôle de guerre" (8 mois)

Après la capitulation polonaise, les Français et les Britanniques attendent en vain l'attaque
allemande. A l'ouest, il ne se passe rien sur le plan militaire. On s'observe. C'est "la drôle de
guerre". A l'approche de l'hiver, chaque camp s'enterre dans les tranchées et seule se poursuit
une activité de patrouilles. Les Allemands profitent de cette situation pour renforcer leur
puissance à l'ouest et se préparer à attaquer la France. De leur côté les Français et les
Britanniques se contentent d'une stratégie de défense derrière la ligne Maginot soi-disant
"imprenable". Les généraux français sont sûrs que les Allemands vont attaquer non pas en
Alsace ou en Lorraine, mais que l'on assistera à une répétition des campagnes de 1914, avec
l'invasion de la Belgique.
• Allemands et alliés séparément préparent donc secrètement une expédition pour
s'emparer du port de Narvik et par la même occasion de tous les ports norvégiens.
Hitler devance les alliés et le 9 avril, les troupes allemandes envahissent le Danemark
et la Norvège.
• Les Alliés lancent une expédition en Norvège contre l'Allemagne. Malheureusement
quelques heures après avoir débarqué dans les environs de Narvik et dispersé la
garnison allemande, les armées allemandes passent à l'attaque sur le front W et
envahissent la France. Les Alliés décident alors de se retirer laissant la place libre aux
Allemands. C'est alors que l'Allemagne rappelle ses troupes et entreprend la campagne
de France.

4
4) La campagne de France

• Le 10 mai 1940, les troupes allemandes violent une nouvelle fois la neutralité des
Pays-Bas, et de la Belgique de manière à attirer les troupes franco-britanniques vers le
nord de la France.
• Mais les Panzer du général Guderian percent le front à Sedan le 14 mai (après avoir
violé la neutralité luxembourgeoise) et foncent vers la mer encerclant la moitié des
troupes alliées.
• Les Pays-Bas capitulent le 15, la Belgique le 27 mai, et le roi des Belges Léopold III
est interné pour la durée de la guerre.

5) Le Royaume Uni rempart du monde libre à l'ouest

Hitler envisage un débarquement au Royaume Uni (opération See-Löwe "otarie"), mais les
Britanniques dominent très largement les mers. La seule crainte des Anglais est que
l'Allemagne n'utilise la flotte française. Hitler compte donc sur la Luftwaffe. Mais d'août à
octobre 1940, la Royal Air Force (RAF), guidés par les premiers radars, repoussent les assauts
allemands sur les ports, les aéroports et les villes du sud de l'Angleterre (Coventry est rasée de
la carte). De plus les Britanniques possèdent deux chasseurs (le Spitfire et l'Hurricane)
supérieurs au Stuka allemand.
Erreur de Hitler : il demande à la Luftwaffe de bombarder Londres au lieu de se concentrer
sur les terrains d'aviation ou les stations de radar. C'est l'un des tournants de la guerre car cette
décision n'a aucun effet sur la population au contraire elle galvanise les Anglais encore plus
contre les Allemands et pendant ce temps, la RAF peut respirer quelque peu.
Résultats : Les Allemands perdent 1'733 appareils contre 915 aux Britanniques, pertes
d'autant plus importante pour les Allemands qu'ils avaient aligné 3'242 avions contre 1'350
aux Anglais.

La bataille de l'Atlantique :

La résistance britannique oblige Hitler à modifier sa stratégie. L'Allemagne tente d'asphyxier


le Royaume Uni par une guerre sous-marine à outrance. Les meutes de sous-marins de
l'amiral Dönitz attaquent tant en Atlantique, en Méditerranée que dans l'Océan Indien. Mais là
aussi, les Britanniques, malgré des pertes considérables, évitent le blocus grâce au sonar que
ne possèdent pas les Allemands. L'Allemagne n'ayant pu battre le Royaume Uni sur son
propre terrain décide d'étendre le conflit.

La bataille de la Méditerranée :

Elle se joue sur deux plans :


Le 27 septembre 1940, est signé un pacte tripartite entre les trois principales puissances de
l'Axe (Allemagne, Italie, Japon).
Ce pacte affirme la volonté des signataires de créer un "Ordre Nouveau" en Europe et en Asie.
Ce pacte prolonge le pacte anti-komintern de novembre 1936 faisant de la lutte contre le
communisme un des buts de l'Axe ce qui annonce bien entendu l'intervention contre l'URSS.
Le président Roosevelt, persuadé que les intérêts des USA et de l'Axe sont inconciliables,
apporte très vite une aide massive au Royaume Uni. En mars 1941, il fait voté par le congrès
des USA la Loi Prêt-bail pour que le RU "menacé dans sa liberté" puisse se procurer les
armes et le matériel dont il a besoin. Cette loi s'étend très vite à l'URSS, à la Chine et même à

5
la France Libre. Elle consiste à vendre, prêter ou céder du matériel militaire et autres
marchandises à tout pays dont la défense est jugée vitale pour les intérêts des USA.
Le 14 août 1941, Churchill et Roosevelt signent la Charte de l'Atlantique qui expose les
motifs du combat contre l'Axe et les principes d'une paix future. Le gouvernement des USA
abandonne donc petit à petit l'idée d'une position neutraliste défendue au début du conflit par
l'opinion publique américaine.

L'opération "Barberousse"

De la Finlande à la Mer Noire, en utilisant toujours la stratégie de la Blitzkrieg, 5,5 millions


de soldats allemands, finlandais, hongrois, roumains, italiens, mais aussi espagnols (division
Azul) et français (plus de 3000 de la LVF, Légion des Volontaires Français), 3800 chars,
5000 avions, s'élancent en direction de Leningrad, Moscou, Kiev et Odessa.
L'Armée Rouge, totalement désorganisée après les purges des années 30, est bousculée.
L'assaut général est donné le 22 juin 1941 ; Hitler divise ses troupes en 3 groupes :
• au Nord, conquête de Leningrad
• au centre, prise de Moscou par Minsk et Smolensk
• au Sud, conquérir la Crimée et mettre la main sur les champs pétrolifères du Caucase
• En l'espace de 3 mois, l'Ukraine est conquise, les Allemands atteignent la Mer noire,
Leningrad est assiégé et Moscou menacé.
En URSS, la guerre est totale : les communistes et les juifs y sont massacrés par les SS
des Einstazgruppen, les prisonniers sont maltraités. Mais l'Armée Rouge se bat avec
acharnement et détermination. En battant retraite, elle laisse des partisans pratiquant la
tactique de la "terre brûlée". Quoi qu'il en soit, la Blitzkrieg semble encore une fois avoir
apporté ses fruits:
• près de 4 millions de prisonniers
• 23 000 chars
• 20 000 avions détruits.
• le grenier à blé de l'URSS est occupé
• le gouvernement soviétique s'est réfugié à l'est, à Kouibychev, sur la Volga.
A l'entrée de l'hiver Moscou résiste encore. Un hiver précoce et très rigoureux qui stoppe les
envahisseurs dès le 6 décembre 1941. La Blitzkrieg a une nouvelle fois échoué et l'hiver a
sauvé une nouvelle fois l'URSS. Les Allemands souffrent terriblement et ne peuvent
reprendre l'offensive qu'au printemps 1942 où ils progressent vers le sud-est en direction du
Caucase et des gisements pétroliers de Bakou. Ils n'y sont jamais parvenus. Les Allemands se
retournent alors vers le nord en direction de la Volga et de Moscou. La Volga est atteinte en
septembre à Stalingrad. En novembre, les soviétiques résistent toujours. Et de nouveau l'hiver
s'installe.

L'entrée en guerre des Etats-Unis d'Amérique

La défaite des pays européens (RU excepté) affaiblit leurs positions en Asie :
• Indochine française
• Indes néerlandaises.
Or ces possessions sont convoitées par le Japon qui rêve d'étendre sa sphère d'influence. La
guerre en Asie a débuté dès 1937, par l'invasion japonaise en Chine.
Dès le mois de juillet 1941, le Japon envahit l'Indochine française à la grande inquiétude des
USA. En octobre 1941, le général Tojo, partisan d'une expansion de la guerre en vue de la
création du Grand Japon, devient Premier ministre. Pour réaliser son projet, il lui faut éliminer

6
par une attaque surprise la flotte américaine du Pacifique. C'est ainsi que le 7 décembre 1941,
le Japon attaque simultanément les bases navales des USA de Pearl Harbour à Hawaï, de
Midway et de Guam, mais aussi les bases britanniques de Hong-Kong, de Singapour, la
Malaisie, l'Indonésie, les Philippines, la Nouvelle Guinée, le Siam et la Birmanie.
En quelques mois, le Japon occupe l'essentiel du sud-est asiatique ce qui lui permet, dès l'été
1942, de menacer directement l'Australie et l'Inde. L'été 42 marque l'apogée des puissances de
l'Axe. Une grande partie de l'Europe et de l'Asie, voire même de l'Afrique est sous sa
domination. Mais qui trop embrasse mal étreint. Ces gigantesques territoires obligent l'Axe à
disperser ses forces. Ce qui explique en partie la dureté des occupations mais aussi la montée
des mouvements de résistance et les premières défaites.

Les coups d'arrêt de 1942-1943 : Equilibre des forces

• Mai 1942, la bataille aéronavale de la Mer de Corail écarte le risque d'une invasion de
l'Australie.
• Juin 1942, lors de la bataille de Midway, les meilleurs navires, porte-avions et
équipements japonais sont détruits. Cette victoire des USA est déterminante car elle
oblige le Japon à se retrancher de plus en plus sur ses conquêtes continentales.
• Août 1942, s'engage la bataille de l'île de Guadalcanal qui, au prix de très durs
combats, reste américaine (août - octobre 1942).
• En quelques six mois d'aussi difficiles combats, les îles Solomon sont reprises aux
Japonais.
• Petit à petit la puissance de l'industrie des USA leur assure la suprématie navale,
surtout au niveau des porte-avions, domaine dans lequel le Japon accumule de plus en
plus de retard.
• La Corse et la Tunisie sont occupées afin de venir au secours de l'Afrika Korps en
difficulté. Prise en tenaille entre les troupes anglo-américaines et françaises depuis
l'Algérie et les troupes britanniques, et françaises libres, de Montgomery poursuivant
l'Afrika Korps à travers le désert libyen, l'armée de l'Axe capitule en Tunisie le 22 mai
1943 (200 000 prisonniers). Maître de l'Afrique du nord, les alliés peuvent désormais
menacer l'autre côté de la Méditerranée. Ainsi, poursuivent-ils leur offensive en Sicile
et en Italie du Sud, par un nouveau débarquement le 10 juillet 1943. Après 39 jours de
très durs combats la Sicile est soumise. Les allemands se battent avec acharnement
alors que les italiens, après la chute de Mussolini, désertent par milliers ou se rangent
du côté des alliés.
• Au printemps 1942, Hitler décide de concentrer ses efforts sur les champs pétrolifères
du Caucase. Dans le centre, profitant de nouveau de l'hiver, les Soviétiques portent
une très rude contre-offensive (plus de 300 000 morts et prisonniers) contre la 6ème
armée allemande du général Von Paulus qui finalement est encerclée et capitule le 31
janvier 1943. Cette victoire est décisive en Europe de l'est puisque la contre-offensive
soviétique se poursuit à partir de là jusqu'à la chute de Berlin.
La victoire de la grande alliance
A partir de l'été 42 mais surtout du printemps 43, le rythme des offensives alliées s'accélère,
mais Hitler continue la lutte jusqu'au bout entraînant l'Allemagne dans le plus grand désastre
de son histoire. Les Alliés décident de remonter l'Italie depuis la Sicile, l'opération débute le
10 juillet 1943 sous les ordres du général américain Patton. C'est pendant la conquête de la
Sicile que le régime fasciste de Mussolini s'effondre. Le 24 juillet 1943, Mussolini est destitué
par le Grand Conseil fasciste et aussitôt arrêté. Le roi charge le maréchal Badoglio de diriger
les affaires publiques et d'ouvrir des négociations avec les alliés. Mussolini, emprisonné au
Gran Sasso dans l'Apennin, est libéré par un commando allemand parachuté et est transporté

7
dans le nord où il fonde un nouveau régime fasciste : la République sociale italienne de Salo.
Mais il est désormais sans pouvoir réel car contrôlé directement par les allemands.
Sa libération lui permet seulement de se venger des conjurés du 24 juillet qu'il fait exécuter
(parmi eux son propre gendre Ciano).
• Le débarquement en Normandie. L'opération "Overlord", commandée par le général
Eisenhower, est lancée le 6 juin 1944 avec 5000 navires et 10 000 avions qui doivent
affronter le mur de l'Atlantique, renforcé surtout dans la région de Calais.
• 3 problèmes pour les Allemands :
1° - Le 6 juin, les Allemands sont paralysés par leur système de transmission qui exige que les
ordres viennent uniquement du quartier général de Hitler en Poméranie.
2° - ils sont complètement trompés par la manoeuvre de diversion montée par les Alliés qui
les persuadent que les vrais débarquements auront lieu dans le Pas-de-Calais.
3° - les officiers sur le terrain ne peuvent faire avancer les divisions blindées tenues en réserve
sans la permission de Hitler et ceci permet aux Alliés de se positionner sur le littoral sans être
gênés.

La capitulation allemande

Depuis les victoires alliées, l'Allemagne est soumise à des raids aériens de plus en plus
meurtriers. En janvier 1945, l'Allemagne ne compte plus que sur elle-même. Mais ne s'avoue
toujours pas vaincue. En effet, en décembre 1944, deux grandes offensives allemandes ont
lieu dans les Ardennes et en Hongrie. L'Allemagne se lance de nouveau dans la bataille car
elle compte sur de nouvelles armes dans le but de renverser l'équilibre des forces. Il s'agit des
fameuses fusées V1 et V2 (premiers missiles) qui réussissent à menacer une nouvelle fois
Londres. Mais la cause est entendue, ces armes ne sont pas tout à fait au point et viennent trop
tard. L'étau se resserre inexorablement, les alliés pénètrent en Allemagne en février, et en
avril 1945, les derniers soubresauts de l'Allemagne se transforment en déroute. Hitler qui a
mobilisé ses dernières ressources (le Volksturm : armée fantoche d'enfants et de vieillards) se
suicide dans son bunker le 30 avril, quelques jours après l'exécution de Mussolini par les
partisans italiens. Le 1er mai 1945, la Wehrmacht capitule sans condition et l'armistice est
signé à Berlin le 8 mai. C'est la fin de la guerre en Europe

La défaite japonaise

Jusqu'à la défaite de l'Allemagne, le Japon reste au second plan.

1) Contre le Japon : la guerre aéronavale

• Contrairement à ce qui se passe en Europe, en Asie, la reconquête du Pacifique se


heurte à des difficultés importantes, dues aux distances et au climat tropical. La
victoire finale dépend avant tout des victoires en mer.
• La puissance industrielle de l'économie de guerre des USA permet de couvrir les
besoins militaires de l'Europe et de l'Asie.
• Très vite l'organisation des USA, qui donne priorité aux productions de guerre,
l'emporte sur le Japon.
• Mais les Japonais s'accrochent farouchement dans les îles. Pour les déloger les
Américains sont obligés de constituer des formations navales associant plusieurs types
de navires groupés autour de porte-avions.

8
• L'offensive américaine se fait suivant deux axes et a à sa tête deux amiraux : Nimitz
pour le Pacifique central et McArthur pour le Pacifique sud. Pour éviter la guerre sur
les très nombreuses îles fortifiées par le Japon, le haut commandement des USA utilise
la stratégie du "saut de mouton" qui consiste en l'attaque des îles stratégiques qui
serviront ensuite de bases américaines. Etant donné la supériorité maritime et aérienne
des USA, les autres îles sont vite bloquées.
• En juin 1944, Nimitz conquiert les îles Mariannes et en octobre 44, McArthur les
Philippines. C'est alors que les japonais utilisent pour la première fois les Kamikazes.

2) La capitulation dans l'éclair atomique

Devant la farouche résistance du peuple japonais, l'état-major américain estime que la


conquête du Japon pourrait coûter plus d'un million de morts. Le président des USA, Harry
Truman, décide alors d'utiliser l'arme atomique qui vient d'être mise au point au centre de
recherches de Los Alamos (Nouveau Mexique) sous la direction de Julius Robert
Oppenheimer. Deux bombes atomiques sont lâchées sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 8 août
1945 ; le même jour l'URSS déclare la guerre au Japon conformément aux accords de Yalta.
Face à la puissance terrifiante de l'arme nucléaire et l'attaque soviétique, le Japon cesse le
combat et signe la capitulation le 2 septembre 1945.
La Seconde Guerre mondiale est terminée.

N.B : Ce support est à prendre comme complément de cours. Il ne


saurait remplacer le cours du prof.

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS:

PARTENAIRES DIAMOND:

Vous aimerez peut-être aussi