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Introduction
A peine sortie de la Première Guerre mondiale, l’Europe est secouée par la montée en
puissance d’un nouveau système politique en Italie : le fascisme. Ce nouveau régime
fera des émules notamment en Allemagne. Dans la foulée, en 1929, une crise
économique d’une gravité sans pareille frappe les Etats-Unis puis les pays
capitalistes d’Europe. Montée du fascisme et crise économique des années 1930
auront de lourdes conséquences dans l’évolution des relations internationales.
I. La montée du fascisme
1. Définition et caractéristiques du fascisme
On donne le nom de fascisme a des types de gouvernements qui s’inspirent de
l’exemple donné en Italie, entre les deux guerres mondiales, par un parti politique : le
Parti national fasciste (PNF). Au sens large, le fascisme désigne la doctrine
politique qui a servi de fondement à l’expérience italienne et de modèle théorique à
certains mouvements nés durant l’entre-deux-guerres.
L’idéologie fasciste se développe dans un contexte : celui de la montée des
nationalismes consécutifs à la Grande Guerre. L’épanouissement du fascisme s’inscrit
également dans le cadre de la recherche d’une alternative au capitalisme libéral et au
communisme marxiste, dans le cadre d’une révolution conservatrice.
Le fascisme présente quatre caractéristiques principales :
- l’anticléricalisme : les fascistes préconisent un régime très autoritaire, de là le
nom d’Etat totalitaire ou de « totalitarisme » donné à ce genre de régime. Un parti
unique est le seul à être autorisé. Tous les autres partis sont interdits et leurs
militants pourchassés par une police politique renforcée ;
- l’anticommunisme : le fascisme se déclare ennemi résolu du communisme et du
socialisme. Cet anticommunisme n’hésite pas user de la violence ;
- l’ultranationalisme : les fascistes affirment que le prestige de la nation grandit
par la guerre et la conquête. Ils développent le militarisme et un mépris pour la paix ;
- la propagande inlassable : les fascistes excellent dans l’organisation de
manifestations grandioses où des centaines de milliers de personnes acclament le
« chef » et scandent des mots d’ordre ou « slogans ».
2. Deux fascismes principaux
a) Le fascisme italien
Le fascisme italien est apparu dans un contexte de crise économique et de déception
liée aux traités de Saint-Germain-en-Laye (1919) et de Rapallo (1920),
considérés comme une trahison par rapport aux gains promis à l’Italie par les Alliés.
Le mot fascisme est employé pour la première fois par Benito Mussolini en 1919,
qui crée les faisceaux italiens de combat et fonde la Parti national fasciste en
1921. Ce parti qui regroupe les mécontents de tous bords est devenu un parti de
masse. Il se présente comme garant de l’ordre, poursuit les actions violentes et brise
une grève de protestation pendant l’été 1922. Fortes de résultat, 25 000
« chemises noires » armées s’emparent de Rome le 27 octobre 1922 et exigent le
pouvoir.
Le roi Victor Emmanuel III appelle Mussolini à la tête du gouvernement. Celui-
ci va y rester jusqu’à ce qu’il soit chassé par la défaite en 1945. Dès 1925, tous les
opposants sont contraints à l’exil, au silence ou emprisonnés. Toutes les libertés sont
supprimées. En le 11 février 1929, les accords du Latran mettent fin au conflit
avec l’Eglise (depuis 1870). Sur le plan économique, l’industrie et l’agriculture
(notamment grâce à la « bataille du blé ») se développent entre 1922 et 1939.
b) Le nazisme allemand
Le Nazisme
Doctrine politique du parti NSDAP (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiter Partei, abrégé en nazi)
exposée par Hitler dans son ouvrage Mein Kampf (Mon Combat), paru en 1925-1927. Le nazisme fut
la doctrine officielle de l’Allemagne de 1933 à 1945. Ses principes directeurs sont : le pangermanisme
(création d’un grand Reich qui devait englober tous les pays allemands) ; l’expansionnisme à l’Est (qui
devait assurer un espace vital à l’Allemagne au détriment des Slaves) ; le racisme (affirmation de la
supériorité de la «race aryenne», qu’il fallait préserver de tout métissage), un antisémitisme virulent
(le Juif étant désigné comme le pire ennemi de l’Aryen) ; l’anticommunisme ; le totalitarisme (toute-
puissance de l’Etat) ; l’exaltation de la violence et de la guerre et la mystique du chef, le Führer (le
«guide»).
« Le nazisme et l’organisation concentrationnaire », Les Territoires de la Mémoire, Centre d’Education à la Tolérance et à la
Résistance, Liège, 2005