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Introduction
Le système-monde se définit comme un ensemble complexe d’éléments
interdépendants. Il est caractérisé par la mondialisation, c'est-à-dire l’expansion et
l’articulation à l’échelle mondiale des échanges et des liens d’interdépendance entre nations
et espaces économiques, la multiplication des flux de toute sorte. La mondialisation permet
d’analyser les la configuration des différents espaces économiques au poids inégal. Quelles
sont les caractéristiques des différentes aires du système-monde ? Quels sont les facteurs
et les manifestations de l’interdépendance des espaces ? Quels sont les effets de la
mondialisation ?
1 Part de la triade dans le commerce de marchandises en 2016 est de 48,3% des exportations et 52,2% des
importations.
2 Classement FMI 2017 : USA 1eme (19390,6 M$US), UE (17308,86 M$US), Japon 3ème (487214 M$US)
3 En 2017, 48 des 100 premières universités sont aux USA, 29 en UE, 3 au Japon, 4 au Canada, 6 en Australie, 5
en Suisse.
4 Sites réservés aux activités de recherche et d’innovation, d’affaires.
5 En 2015, la zone euro représente 33% des 31977 tonnes d’or en stock dans le monde, les USA 25%, et 6% pour
la Chine et le Japon.
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L’ALENA, l’UE et l’ASEAN6 ont représenté 58% du commerce mondial et contribué à
hauteur de 53% du PIB mondial en 2016, avec un taux de croissance de 1,9% et un marché
de 1,6 milliard de consommateurs7.
Toutefois, sa puissance est de plus en plus contestée par les mouvements
altermondialistes et certaines ONG écologistes8 mais aussi avec la montée en puissance des
BRICS qui tend à redistribuer le pouvoir économique et financier mondial.
❖ La périphérie intégrée qui regroupe les pays émergents. Il s’agit des Dragons d’Asie
(Taïwan, Hong-Kong, Singapour, Corée du Sud), des Tigres d’Asie (Indonésie, Malaisie,
Philippines, Thaïlande), des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud), du
Mexique, de l’Argentine, de la Turquie. Ils se sont industrialisés grâce aux
délocalisations industrielles et aux IDE provenant des pays développés. Ils sont
intégrés grâce à leur extraversion et assurent essentiellement la production
manufacturière.
La place des BRICS dans l’économie ne cesse de croitre. Avec 3,1506 milliards d’habitants
en 2017 (soit 41,8% de la population mondiale), leur part dans le PIB est passée de 10% en
1990 à 23,23% en 20179. Ils ont assuré 18,2% des exportations (2904 M$) et 14,61% des
importations (2372 M$) en 2016. Ils représenteront selon les estimations 50% de l’économie
mondiale dès 2025.
6 Ces sont trois cadres d’intégration régionaux : l’Accord de Libre-échange Nord-Américain (ALENA), l’Union
Européenne (UE) et l’Association des Nations de l’Asie du Sud-est (ASEAN : créée en 1967 regroupe Brunei,
Birmanie, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Viet Nam ; la Chine, le Japon
et la Corée du sud sont associés depuis 2010). Ils ont représenté 56% des exportations (8730 milliards de
dollars US) et 60% des importations mondiales (9470 milliards de dollars US) en 2016.
7 Source : Examen statistique du commerce mondial 2017 ; p 51.
8 La triade est accusée d’être responsable du réchauffement climatique, de piller les ressources des pays
Brésil 8ème (2054,97 M$US), Russie 12ème (152747 M$US), Afrique du sud 33ème (349,3 M$US).
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Plusieurs facteurs facilitent l’intensification des flux.
• Forte croissance démographique et l’amélioration du niveau de vie ;
• Le perfectionnement des moyens de transports et de télécommunication qui
permettent une circulation plus rapide et moins coûteuse des hommes et des
marchandises, des services, des capitaux et des informations ;
• Les richesses naturelles inégalement réparties, sont souvent éloignées des foyers de
transformation et de consommation, favorisant ainsi la circulation des matières
premières ;
• La croissance économique de certains pays a nécessité leur expansion à l’extérieur.
10 Usage de conteneurs dans le transport de marchandises, principalement dans le transport maritime. Elle
représente aujourd’hui 80% du trafic de marchandises.
11 Les TIC facilitent la mise en relation des différents acteurs et l’identification de nouvelles opportunités
d’affaires.
12 Renforcement des échanges commerciaux entre les trois pôles laissant peu de marge aux territoires dont les
13 La Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement : Rapport sur l’investissement dans
le monde 2017.
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dollars pour l’Afrique et 443 milliards de dollars pour les pays d’Asie en développement en
2016).
autres pays émergents (Russie, Argentine, Brésil). Elle est liée à un afflux massifs de capitaux étrangers qui se
retirent ensuite, déstabilisant la monnaie puis l’économie des pays amenant la fin du système de change fixe
avec le dollar américain. La crise monétaire qui en découle entraine dépréciation des monnaies.
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culturelles occidentales (occidentalisation monde).
Du fait de la surexploitation des ressources renouvelables et non renouvelables, la
consommation énergétique accrue avec le développement des transports, la production de
déchets de toutes sortes, la mondialisation entraine une dégradation de l’environnement, une
perte de biodiversités et accentue le réchauffement climatique.
Elle permet aussi le développement de réseaux illicites organisés en bandes
criminelles. Ce sont les réseaux de trafics d’êtres humains, d’organes, de drogue, d’armes, de
produits de contrefaçon.
Conclusion
Amorcée depuis la fin de la seconde guerre, la mondialisation s’accélère de plus en plus. Elle
concerne de façon inégale les différents espaces. Au cœur du système les pays de la triade
qui échangent plus avec leurs proches périphéries, les autres restant à la marge. Elle
renforce les inégalités entre régions. En fonction des événements, la dynamique du système
est sans cesse renouvelée. Les crises, les bouleversements économiques, politiques et
environnementaux imposent aujourd’hui de chercher de nouveaux équilibres.
Introduction générale
Avec environ 21.558.000 km², l’espace nord-américain (ENA) est un espace d’envergure
continentale. Il s’étend du Nord au Sud approximativement entre les latitudes 80° Nord et
10° Nord et d’Est en Ouest entre les longitudes 60° Ouest et 170° Ouest. Cet ensemble est
limité à l’est par l’océan Atlantique, au nord par l’océan Glacial Arctique, à l’ouest par l’océan
Pacifique et au Sud par l’isthme de Tehuantepec, au Mexique, qui le sépare de l’Amérique
centrale. L’ENA comprend trois territoires fédéraux à savoir :
• Le canada au nord (10 provinces) 9.971.000 km² ;
• Les Etats-Unis au centre (50 Etats) 9.629.000 km² ;
• Le Mexique au sud (31 Etats) 1.958.000 km².
Il englobe aussi des territoires appartenant à des Etats européens. Il s’agit du Groenland
(Danemark), des îles Saint Pierre et Miquelon (France) et des îles Bermudes (Angleterre).
Introduction
L’Espace Nord-Américain se caractérise par son immensité. Il est marqué par la
massivité du relief, l’énormité des distances, la brutalité et la rigueur des manifestations
climatiques. Les conditions naturelles de l’espace nord-américain présentent à la fois de
nombreux atouts et des contraintes parfois difficiles à surmonter.
Conclusion
L’immensité de l’espace nord-américain offre de nombreux avantages comme les
terres agricoles fertiles, un sous-sol riche, un gros potentiel hydrographique et d’importantes
ressources énergétiques. Toutefois les éléments naturels constituent parfois de réelles
contraintes. Grâce à leur ingéniosité, les hommes transforment certaines contraintes en
atouts. Les immenses potentialités ont permis aux pays de l’ENA d’être parmi les leaders
économiques mondiaux.
Introduction
Avec ses 491,3 millions d’habitants en 2017, l’espace nord-américain se caractérise
d’abord par son poids démographique colossal. La population, très hétérogène, et se
caractérise par ses disparités, ses contrastes sociodémographiques et économiques, ses
déséquilibres spatiaux et sa forte mobilité. Ces mêmes disparités apparaissent à l’échelle
des villes et de la société nord-américaines.
L’inégale répartition de la population est liée aux conditions naturelles (relief, climat),
mais aussi au peuplement (les migrants ayant d’abord mis en valeur le nord-est) et aux
facteurs économiques.
civiques fondée en 1909. Sa mission : assurer l’égalité des droits politique, éducative, sociale et économique de
tous les citoyens et éliminer la haine raciale et la discrimination raciale.
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(NAACP);
- l’intégrationnisme avec le Congress for Racial Equality21 (CORE) créé en 1942 par
Martin Luther King (né le 15 janvier 1929 à Atlanta – assassiné le 4 avril 1968 à
Memphis) ;
- le séparatisme prôné par Malcolm X (né en 1925 à Omaha dans le Nebraska –
assassiné le 21 février 1965 à New York).
Les minorités ont fait des conquêtes économiques et sociales importantes notamment
dans le business, la musique, le cinéma, le sport et des percées politiques avec des maires,
des congressistes22, des sénateurs noirs, hispaniques ou asiatiques23 et le premier président
noir avec Barack OBAMA.
La langue espagnole est devenue officiellement la deuxième en Floride, dans l’Etat de
New York ou de Californie.
2- La pluralité culturelle
Le multicultiralisme constitue l’un des atouts principaux de l’ENA à condition que les
différents groupes ethniques se tolèrent et s’acceptent mutuellement. Aussi, on peut parler
de cette société comme un melting-pot (c’est-à-dire la croyance à une culture civique
commune, à un projet d’intégration). Mais, avec l’aggravation des déséquilibres sociaux et
économiques (surtout aux USA)24, des pratiques discriminatoires, de la stigmatisation, du
racisme, le fossé se creuse entre les différents groupes ethniques. Ainsi, l’on s’identifie de
plus en plus à ses valeurs et croyances d’origine qu’à la culture américaine. Aujourd’hui, on
parle de cette société comme une « salad bowl » (la représentation d’une société composée
de communautés ethniques différentes et qui entreprennent tout pour le rester) que de
melting-pot.
Conclusion
La société nord-américaine se caractérise par son caractère pluriethnique, ses
structures urbaines et dynamiques sociodémographiques contrastées, par une forte mobilité
21 CORE : Congrès pour l’égalité des races : organisation de lutte pour les droits civiques créée en 1942 à
Chicago
22 Shirley CHRISHOLM est la première femme noire élue au Congrès des USA en 1968. En1970, elle fut candidate
malheureuses à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle. Le révérend Jesse JACKSON (militant noir
pour les droits civiques) a été le premier noir à remporter une primaire du parti démocrate. Le Général Colin
POWELL est le premier afro-américain nommé chef d’Etat-major des armées en 1989 et le premier noir à
présider le Conseil National de Sécurité. Il a été Secrétaire d’Etat, remplacé à ce poste par Condolezza RICE,
première femme noire à occuper ce poste.
23
Elaine Lan Chao (26 mars 1953 à Taipei ;Taïwan), femme politique taïwanaise naturalisée américaine.
Membre du Parti républicain, elle est secrétaire au Travail entre 2001 et 2009 puis secrétaire aux Transports
depuis 2017. Elle est la première femme d'origine asiatique et la première personne sino-américaine à occuper
un poste dans un gouvernement fédéral américain.
24 En 2016, 1 % des Américains détenaient 63 % de la richesse du pays selon le Boston Consulting Group, et ils
devraient continuer de voir cette proportion augmenter pour dépasser les 70 % en 2021.
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spatiale et par un niveau de vie parmi les plus élevés de la planète. Elle reste toujours
affectée par d’importants clivages sociaux et ethniques. Sa population très nombreuse, est
l’un des atouts à l’intégration économique des trois pays de l’espace nord-américain.
Introduction
La mondialisation économique a favorisé la montée en puissance d’organisations régionales
et sous régionales intégrant des pays géographiquement proches et ayant des intérêts
communs. C’est dans ce cadre que les pays de l’Amérique du nord (Canada, Etats-Unis et
Mexique) ont institutionnalisé leurs échanges économiques par la signature de l’accord de
Libre-échange nord-américain (ALENA). L’accord a permis l’établissement d’un marché
commun entre des pays aux structures économiques différentes. Après vingt-quatre (24)
ans d’intégration, l’ALENA a été remplacé par un nouvel accord de libre-échange nommé
l’Accord Etats-Unis - Mexique - Canada (AEUMC)25. Quels sont les fondements de l’ALENA ?
Quel bilan peut-on dresser de cette intégration, vingt-quatre ans après entrée en vigueur ?
Quelles raisons expliquent son remplacement par l’AEUMC ?
2- Les objectifs
L’ALENA répond aux exigences de la mondialisation avec la mise en place de grands
blocs économiques régionaux. Il vise à créer une vaste zone de libre-échange par la
suppression des barrières douanières et à favoriser la libre circulation des biens, des
services et des capitaux entre les trois partenaires. Il doit également permettre aux USA de
faire face à la concurrence européenne et asiatique, et aux mesures protectionnistes, de
contrebalancer leur poids économique de plus en plus important, de profiter des immenses
Les objectifs visés par l’AEUMC sont d’offrir aux travailleurs, agriculteurs, éleveurs et
entreprises un accord commercial de grande qualité qui donnera lieu à des marchés plus
libres, à un commerce plus équitable et à une croissance économique solide dans notre
région.27
27Une disposition de l’AEUMC tend à rendre impossible tout accord de libre-échange entre ces trois nations et
des pays n'ayant pas acquis le statut d'économie de marché. Une disposition qui cible particulièrement la Chine
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− Développement des twin cities (villes jumelles) dont l’urbanisation se prolonge
de part et d’autre de la frontière). Exemples: Tijuana, Matamaros, Ciudad
Juarez, Laredo / El Paso, San Diego, Brownsville.
28 Seuls quelques produits comme le bois de construction font exception à la libéralisation totale des échanges
commerciaux.
29 Le Mexique est la 15ème puissance économique en 2017.
30 IDE reçus 2015 et 2016 : Canada 11ème pays de destination : 42M$ / 34 M$ ; USA 1ère destination : 348 M$ /
391 M$.
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commercial avec le Mexique est passé d’un excédent de 1,6 milliard de dollars avant l’entrée
en vigueur de l’accord à un déficit de plus de 64 milliards de dollars en 2016. Ce déficit
colossal est un des arguments avancés par le Président américain pour remettre en question
l’accord et exiger sa renégociation. Aussi, l’ALENA a accru la dépendance du Canada et du
Mexique vis-à-vis des Etats-Unis et dévasté l’agriculture mexicaine.
2- Au plan social
Depuis son entrée en vigueur, l’ALENA a permis la création de près de 40 millions
d’emplois dans les trois pays (dont 25 millions aux Etats-Unis). Il a contribué à améliorer les
conditions de travail et à élever le niveau de vie (surtout au Mexique). Dans ce pays, l’accord
a favorisé des salaires plus élevés surtout dans les entreprises bénéficiant d’investissements
étrangers.
Toutefois, des millions d’emplois ont été détruits à cause des délocalisations (aux
Etats-Unis31 et au Canada) et de la concurrence déloyale ayant entrainé la faillite de
nombreuses entreprises mexicaines.
3- Au plan environnemental
Les conséquences sont plutôt négatives car le développement industriel et urbain le long de
la frontière a favorisé une forte dégradation de l’environnement et une surpression sur le sol.
Les USA et le Mexique ont créé des instituons offrant un soutien technique aux projets
d’infrastructures environnementaux de long de la frontière. Le gouvernement mexicain a
considérablement augmenté le budget fédéral du secteur de l’environnement.
Conclusion
Les réussites économiques de l’ALENA sont certes une réalité, mais les restrictions à la
circulation des personnes et de nombreux impacts négatifs subsistent. D’ailleurs c’est à
cause du déficit commercial et des milliers d’emplois détruits que le Président américain a
imposé la renégociation de l’accord. Depuis le 30 septembre 2018, les trois Etats sont
parvenus à un nouvel accord de libree-échange nommé l’accord Etats-Unis-Mexique-Canada
(AEUMC) en remplacement de l’ALENA.
Exportations Importations
Introduction
Avec un PIB de 19377 milliards de dollars (environ 24,27 % du PIB mondial) soit un
PIB/habitant de 59407 en 2017, les États-Unis sont la première puissance économique
mondiale. Leur puissance est aussi politique, militaire, culturelle, technologique… La
puissance économique est attribuée au capitalisme libéral dont les USA incarnent le
dynamisme à travers un renouvellement permanant des structures et des attitudes et une
forte intervention de l’Etat. Malgré sa puissance, le modèle américain est confronté à des
problèmes qui semblent freiner sa dynamique.
34 Groupe de sociétés industrielles et commerciales dont les activités sont très différentes.
35 Elle englobe les travaux menés dans la recherche fondamentale, la recherche appliquée et le développement
expérimental.
36 Biotechnologie : manipulation génétique des molécules des organismes transgéniques.
37 Signe de National Association of Securities Dealers Automated Quotations (ou cotations automatisées de la
NASD : Association nationale des agents de change) ; bourse de valeurs ouverte en 1971
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la National Science Foundation, le National Research Council, la NASA38 sont les principales
organisations publiques qui stimulent la recherche. Les dépenses publiques en matière de
recherche et développement se sont élevées à environ 509,604 milliards de dollars en 2016
soit 25,5% des dépenses mondiales en R & D).
3- Un Etat interventionniste
Depuis la crise économique des années 30, l'État fédéral et les pouvoirs publics
interviennent dans l'économie pour garantir la libre concurrence, soutenir les entreprises et
banques en difficulté et les individus au chômage, développer les exportations. L’Etat finance
les divers équipements et infrastructures, subventionne l’agriculture, gère la monnaie. Ses
commandes font vivre certains secteurs industriels tels que l’armement, électronique, la
haute technologie, l’aéronautique Le poids des États-Unis dans le monde, notamment à
l'OMC favorise les entreprises américaines.
III- LA PREMIÈRE PUISSANCE ÉCONOMIQUE MONDIALE
1- La première agriculture mondiale
L’agriculture américaine emploie 1,6 % des actifs et crée 1,1 % du PIB en 2017. Elle se
caractérise par l’usage de technologies modernes et sa haute productivité. C’est une
agriculture fortement intégrée bénéficiant en amont de l’aide de l’Etat (subvention, recherche,
informations météorologiques et économiques), des banques, de l’industrie (machines,
produits chimiques et phytosanitaires). En aval, l’industrie assure la transformation et les
services la commercialisation : on parle d’agrobusiness. Les USA sont la première
agriculture au monde. Premier producteur mondial de soja, de maïs, de coton, de viande
bovine, ils produisent également des fruits et légumes, des produits halieutiques.
La production énergétique (pétrole, gaz naturel, charbon) et minière (or, cuivre, zinc, plomb,
argent, sel, phosphate …) est aussi très importante.
2- La concurrence et le chômage
L’hégémonie économique des USA est de plus en plus contestée par ses nombreux
concurrents. En plus de l’UE, il doit faire face à la concurrence des pays émergents tels que
la Chine, le Brésil. Au plan industriel, les USA subissent la concurrence dans de nombreux
domaines (aéronautique avec AIRBUS. Le taux de chômage est évalué à 3,8% en 2017.
Conclusion
Seule puissance complète au monde, les USA reste la première puissance
économique devant la Chine. Sorti de la récession issue de la crise des subprimes grâce à la
consommation des ménages, la faiblesse des taux d’intérêt et les effets des créations
d’emplois, le pays affiche une croissance économique positive depuis huit ans, croissance
qui a ainsi permis d’effacer les effets négatifs de la crise. Malgré cette reprise, certains
indicateurs suggèrent la persistance de fragilités de l’économie.
39La hausse des dépenses s’explique par le coût des charges sociales (indemnités de chômage, allocations
familiales, couverture maladie), des dépenses économiques (subventions) et militaires (coût des interventions
extérieures, subvention au budget de l’ONU) etc. parallèlement, les recettes baissent à causes de la réduction ou
de la suppression des taxes douanières, des impôts pour soutenir l’investissement.
40
Le déficit budgétaire devrait atteindre 4 % du PIB en 2018 puis 4,6 % en 2019 selon les prévisions.
Introduction
Avec une superficie de 10,5 millions de km², l’Europe est un petit contient considéré comme
un prolongement du bloc eurasiatique. Elle est limitée au nord par l’océan arctique, à l’ouest
par l’Atlantique, au sud par la mer méditerranée et à l’Est par le mont Oural et le Caucase.
C’est un espace carrefour caractérisé par des contrastes humains et naturels.
I- LE CADRE NATUREL
1- Le relief
Le relief de l’Europe se compose de trois ensembles.
- Au nord un socle ancien de plaines, de plateaux et de massifs aplanis. Ce sont des
massifs d’âge primaire fortement érodés par les glaciers.
- L’Europe médiane avec des massifs anciens (tels que le massifs central, les hautes
terres d’Ecosse), des plaines et des plateaux sédimentaires (bassin de Londres, le
bassin parisien, la plaine germano-polonaise, la plaine russe) des plaines alluviales.
- L’Europe du sud avec de jeunes chaines plissées d’âge quaternaire telles que les
Pyrénées, les Alpes, les Balkans, les Carpates, l’Etna. Entre ces montagnes, on trouve
quelques plaines et plateaux tels que la Plaine pannonienne, la plaine de Pô). Les
points culminants de l’Europe sont le Mont Elbrouz (5641m) et le Mont Blanc
(4807m).
Conclusion
L’espace européen présente des atouts physiques favorables à l’humanisation et à la
mise en valeur. C’est un espace de rencontre de différentes cultures. Ses nombreux atouts
naturels et humains ont permis à l’Europe de dominer le reste du monde pendant longtemps.
C’est pour perpétuer cette suprématie européenne que s’inscrit la création de l’UE.
Introduction
Le projet de création d’une union européenne date du XIXème siècle. Mais l’union ne s’est
construite qu’au lendemain de la seconde guerre sur la volonté d’assurer la paix, la stabilité
politique, de favoriser la croissance économique et d’assurer une forme d’indépendance
vis-à-vis des USA. Après le traité de Paris de 1951 qui a créé la CECA, celui de Rome de 1951
marque la naissance de la Communauté Economique Européenne. En plus de soixante (60)
ans, cette zone de libre-échange s’est transformée en union économique, monétaire et
évolue vers une intégration politique. Toutefois, malgré ses nombreuses réalisations, l’UE est
confrontée à de nombreux défis dont celui de la consolidation après le vote du brexit par les
britanniques en 2016.
Les négociations d’adhésion avec de nombreux pays des Balkans sont en cours.
Toutefois, pour le cas de la Turquie, les négociations sont gelées depuis 2006 pour des
raisons géographiques, politiques (non-respect des droits de l’homme et de minorités, non
reconnaissance du génocide arménien, différend avec Chypre et son éventuel poids dans le
parlement), culturelles (religion).
Ces cinquante dernières années, l'élargissement de l'Union européenne a permis de
stimuler la croissance économique et de consolider les forces démocratiques dans des
pays ayant connu la dictature.
2- Les avancées institutionnelles
Après le traité de Rome de 1957, de nombreuses avancées institutionnelles ont permis
l’évolution de l’UE. Les principaux traités sont :
✓ L’acte unique européen : signé en 1986 et entré en vigueur le 1èr juillet 1987. Il a
apporté les adaptations nécessaires à l’achèvement du marché intérieur.
✓ Le traité sur l’Union Européenne (traité de Maastricht) signé en février 1992 et entré
en vigueur le 1er novembre 1993. Avec ce traité, la CEE devient la « Communauté
européenne ». Le traité instaure également l’union monétaire et la coopération en
matière de justice et d’affaires intérieures41.
✓ Le traité constitutionnel signé à Rome le 29 octobre 2004. Il adopte le projet de
constitution européenne qui devait être ratifié avant son entrée en vigueur.
✓ Le traité de Lisbonne (23 juin 2007) initié pour modifier le traité constitutionnel après
son rejet. Il prévoit la création d’une présidence stable du conseil européen pour une
durée de deux ans et demi, d’un haut représentant pour les affaires étrangères.
41 La coopération en matière de justice et d’affaires intérieures suggère une coordination entre les États
membres sur les mécanismes de contrôle aux frontières, dans la lutte contre le banditisme, dans l'octroi du
droit d'asile et la maîtrise des flux migratoires.
42Les boissons, vins et alcools représentent la principale valeur des exportations agricoles, suivis par le
lait et les produits laitiers et les préparations à base de céréales.
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dimension qualité par le respect de l’environnement et des normes sanitaires et de bien-être,
faire face aux maladies telles que la grippe aviaire, la vache folle.
2- La politique monétaire
Pour stabiliser les taux de change et maîtriser l’inflation, le Système Monétaire
Européen (SME) a été mise en place en mars 1979. Mais le SME n’a fonctionné qu’après le
traité de Maastricht qui a créé l’euro. L'Union économique et monétaire repose sur la
coordination des politiques économiques et budgétaires, la conduite d'une politique
monétaire commune et l'emploi d'une monnaie unique.43 L'euro a été introduit le
1er janvier 199944. Les billets et pièces en euro sont entrés en circulation le 1er janvier 2002.
L'euro (€) est actuellement la monnaie officielle de 19 des 28 pays membres de l'UE. Ils
forment la zone euro.
L'adoption d'une monnaie unique offre de nombreux avantages : la fin de la fluctuation
des taux de change et l'élimination des frais de change. Elle facilite les échanges
commerciaux transfrontaliers entre entreprises et se traduit par une économie plus stable,
ce qui génère de la croissance. À l'échelle mondiale, l'euro donne plus de poids à l'Union
européenne, c'est la deuxième monnaie de réserve et de transaction après le dollar
américain.
Malgré ce poids économique considérable, l’efficacité de la politique économique de
l’UE est limitée par l’absence de réelle harmonisation des politiques budgétaires nationales,
par la faiblesse du budget européen : 157,9 milliards d’euros en 2017 et 160 milliards
d’euros en 2018.
3- Le poids commercial
Avec son marché unique de 511,2 millions de consommateurs en 2017, l'Union
européenne est l'une des principales puissances commerciales mondiales. Ses échanges
commerciaux avec le reste du monde représentent environ 15,6 % du volume total des
importations et exportations mondiales. Plus de 64 % du volume total des échanges
commerciaux des pays de l’UE sont réalisés à l’échelle communautaire. En 2017, l’UE est la
deuxième puissance commerciale mondiale avec 15,2% des exportations (2122 milliards de
dollars) et 14,7% des importations (2097 milliards de dollars) mondiales de marchandises.
Elle est la première exportatrice de produits agricoles, de produits
manufacturés et de services (1009 milliards de dollars d’exportations et 800 milliards
de dollars d’importations soit 25,2% des exportations et 20,4% des importations
mondiales) ; le premier pôle touristique mondial avec des pays comme la France,
l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni qui font parties des principales destinations
mondiales.
Ses principaux partenaires commerciaux sont les USA, la Chine, le Japon, la Suisse, la
Russie, la Turquie, le Mexique, les ACP, les pays du Moyen-Orient … Longtemps déficitaire à
cause de sa dépendance énergétique, la balance commerciale de l’UE est devenue
excédentaire.
4- Le poids économique
43 Elle s’accompagne d’un "pacte de stabilité et de croissance", qui impose aux Etats membres de
maintenir leurs niveaux de déficit et de dette publics en deçà de 3% et 60% du PIB.
44 Dans un premier temps uniquement comme monnaie «virtuelle», utilisée pour les paiements scripturaux et à
45Au sein de l’UE, la richesse est inégalement répartie. Les cinq plus grandes économies (Allemagne, R.
Uni, France, Italie et Espagne) représentaient 68% du PIB européen en 2016 ; la zone euro en totalisait
près de 71%.
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Conclusion
L’UE est la forme d’intégration la plus élaborée. Sa construction a suivi un long processus qui
est loin d’être terminé. Elle se positionne comme une concurrente sérieuse à l’hégémonie
des USA. Toutefois, de nombreux défis freinent sa dynamique et menace son intégrité.
Pour y faire face, plusieurs instruments ont ainsi été créés ou renforcés après la crise.
Pour n’en citer que quelques-uns, le Semestre européen permet à l’Union européenne
de mieux contrôler les comptes de chaque Etat, afin d’éviter tout dérapage budgétaire
de l’un d’entre eux qui pourrait mettre les autres en péril. Plusieurs pays du Sud, au
premier rang desquels la Grèce, ayant été fortement touchés par la crise, un
mécanisme européen de stabilité apporte, sous conditions, une aide financière aux
États et banques en difficulté. La Banque centrale européenne a quant à elle racheté
les dettes des Etats en difficulté, une mesure longtemps considérée comme taboue,
en particulier par l'Allemagne. L’Union bancaire, encore inachevée, renforce la
prévention et la gestion des éventuelles faillites bancaires. Enfin, le plan Juncker, tout
comme le projet d’union des marchés de capitaux, visent à relancer l’investissement
en Europe.
Introduction
Avec un PIB global de 2570 milliards de dollars en 2017 soit un PIB par habitant de 39.621
dollars / habitant, la France est la 7ème puissance économique mondiale, troisième
puissance européenne46. Son économie est de plus en plus ouverte compte tenu du rôle
qu’elle joue dans les échanges mondiaux de biens et de services. Membre fondateur de l’UE
et de la zone euro, son économie bénéficie de la mise en place du marché commun
européen. Malgré la vague de privatisation des années 80, l’influence de l’Etat reste forte
dans l’économie. Economie de services avec un net recul des secteurs primaire et
secondaire, la France est aussi confrontée à certaines difficultés.
Conclusion
Puissance régionale et mondiale, la France a une économie dans l’ensemble performante.
Elle occupe cette place grâce naturels et humains importants mais aussi au rôle que joue
l’Etat et de sa place dans l’UE. Cependant, elle montre des signes de faiblesse dans un
contexte de crise et de montée du chômage.
50En 2015, les 10 premiers ports au monde en fonctions du tonnage se situent en Asie de l’Est (Chine et
Singapour)
GEOGRAPHIE Terminale / M. DIATTA /TS1 - LSED /Année scolaire : 2018-2019Page 34
salarié n’hésite pas à faire des heures supplémentaires.
51Le modèle de développement du Japon est d’abord fondé sur l’utilisation d’une main d’œuvre à bas coût et sur
les exportations massives. A mesure que le niveau de vie augmente, on remonte vers les secteurs à haute
technologie nécessitant une main d’œuvre qualifiée et peu de matières premières. Enfin, le rôle d’atelier est
abandonné aux dragons bénéficiant d’une main d’œuvre meilleur marché.
GEOGRAPHIE Terminale / M. DIATTA /TS1 - LSED /Année scolaire : 2018-2019Page 35
d’IDE sortants en 201652 et le yuan devenu depuis 2015 une monnaie de réserve
internationale.
L’expansion de la puissance asiatique s’illustre également par le développement de
grandes métropoles de dimension mondiale comme Tokyo, Shanghai, Singapour,
Hong-Kong, Séoul…
2- Le poids démographique
L’immense poids démographique constitue un réel problème. La croissance rapide et
la jeunesse de la population de certains pays sont de véritables obstacles à la rentabilité des
retombées de la croissance économique. La demande sociale limite les capacités
d’investissement des Etats. Avec ce poids démographique, se posent des problèmes de prise
en charge des besoins sociaux et économiques. Le développement des régions littorales
entraine un exode rural massif.
4- De fortes dépendances
L’Asie-pacifique présente de fortes dépendances dans les secteurs industriel (tels que
l’aéronautique, l’aérospatiale même si la Chine est la 3ème puissance53), financier,
technologique et commercial liée au haut niveau d’extraversion. Les économies sont
fortement dépendantes des prêts, des marchés internationaux et de la fluctuation des cours
des monnaies comme le dollar et l’euro. Cette dépendance expose les pays de
l’Asie-pacifique aux crises économiques. Les exportations sont à la merci des mesures
protectionnistes et soumises aux fluctuations du cours des matières premières. Leur baisse
provoque à son tour une baisse de production, des fermetures d’entreprises, des pertes
d’emplois et un ralentissement de l’activité économique.
La région est aussi dépendante en matières premières et au plan militaire notamment
Conclusion
Moins d’un demi-siècle après les indépendances, l’Asie-pacifique est devenue l’un des
pôles majeurs dans le système-monde. Sous la houlette du Japon (aujourd’hui relayé par la
Chine), la région s’est développée de façon fulgurante passant d’une économie agraire à une
économie industrielle et de services. Mais cette croissance est limitée par de nombreux
facteurs endogènes et exogènes et les tensions qui opposent les pays de la région. C’est une
zone de croissance sans développement car à l’exception du Japon et des dragons, les pays
sont confrontés aux fléaux propres aux pays en développement.
3- Le rôle de l’Etat
L’Etat joue un rôle très actif dans l’organisation économique du Japon. Cette tradition
interventionniste remonte à l’ère Meiji (1868). L’intervention de l’Etat s’effectue par
l’intermédiaire du METI (Ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie). Grâce à cet
organe, l’Eta planifie de façon souple l’économie, définit les objectifs prioritaires, oriente la
politique financière, etc.
La concertation s’effectue aussi entre les dirigeants des entreprises organisés dans le
Keïdanren (syndicat patronal), les milieux d’affaires (Zaïkaï) et le pouvoir politique.
Le japon a une économie tournée essentiellement vers le tertiaire avec une part importante
pour l’industrie. Le primaire ne représente que 3,5% des actifs et 1,1% du PIB du fait de
l’insuffisance des terres cultivables, de la mécanisation. La pêche est une activité importante
de ce secteur.
Le japon est aussi une puissance financière grâce au poids du Yen et de la bourse de Tokyo.
54Politique économique prônée par Shinzo Abe depuis décembre 2012. Reposent sur une politique fiscale
flexible (plan de relance budgétaire, maîtrise des dépenses publiques à moyen terme, une hausse de la TVA
assortie d’un plan de relance, une réforme énergétique, ouverture économique, réforme agricole, création de
zones économiques spéciales, réforme financières, réforme de l’immigration, baisse de l’impôt sur les sociétés)
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1. Les contraintes naturelles
Le pays est confronté à plusieurs contraintes naturelles :
- le manque d’espace : plus de 70% du territoire est constitué de montagnes. Les
plaines intérieures sont très peu étendues. Elles se retrouvent surtout sur le littoral.
Avec l’urbanisation, la réduction des surfaces agricole réduit la production.
- L’insuffisance des ressources naturelles : le sous-sol est pauvre. Les minerais
existants ne peuvent faire l’objet d’une exploitation rentable à l’exception du charbon
et du fer. Avec la fermeture des centrales nucléaire depuis l’accident de Fukushima, le
pays importe massivement les ressources énergétiques.
- La récurrence des catastrophes naturelles : le Japon est fréquemment secoué par
des tremblements de terre. Celui du 11 mars 2011 suivi d’un tsunami a fait plus de
16000 morts. A cela s’ajoutent les volcans, cyclones, vagues de froids … qui font
parfois des ravages.
3. La dépendance extérieure
Les insuffisantes ressources du sol et du sous-sol placent le Japon dans une situation de
dépendance énergétique, minière et alimentaire. Dans le domaine énergétique, plus de 85 %
de l’énergie consommée par le Japon sont importés. Pour les ressources minières, les
importations sont également massives : 100 % de la bauxite, 98 % du fer, 75 % du nickel, etc.
Sur le plan alimentaire, la production agricole ne couvre que 50 % des besoins du pays. Le
Japon est ainsi devenu le premier importateur mondial de produits alimentaires (blé, viande,
sucre, soja, etc.). Seules les productions de riz et de la pêche sont relativement suffisantes
Le marché intérieur est très étroit pour les capacités de production et d’investissement du
Japon. Du fait de l’extraversion de l’économie, le Japon dépend des marchés et des capitaux
extérieurs. Les fluctuations monétaires et celles du prix du pétrole ont un impact
considérable sur son économie.
Conclusion
Troisième puissance économique, le Japon est l’un des pays les plus touchés par la crise
économique du fait de sa forte dépendance et de son extraversion. Le séisme et tsunami de
mars 2011 ont plongé le pays dans une nouvelle récession économique. Puissance
économique, le Japon est aussi un nain politique, militaire et culturel qui entend jouer un rôle
plus important sur la scène internationale à la mesure de son poids économique.
Introduction
Pays le plus peuplé du monde, la question démographique a toujours constitué une
préoccupation en Chine. Elle a été au cœur de toutes les politiques de développement
menées dans le pays depuis l’arrivée des communistes au pouvoir en 1949. La forte
croissance de la population et les politiques démographiques mises en place pour y
répondre ont entrainé de nombreux problèmes démographiques qui font partie des défis
actuels pour les autorités chinoises.
55La population vivant sous le seuil de pauvreté est estimée en 2015 à 3,3% de la population.
56 Le lamaïsme est une variété du culte bouddhique qui s’était développée au Tibet au contact de bön, ancienne
religion autochtone.
GEOGRAPHIE Terminale / M. DIATTA /TS1 - LSED /Année scolaire : 2018-2019Page 41
Les minorités forment des communautés qui s’intègrent difficilement à la société
chinoise.
Introduction
D’un modèle communiste adopté à partir de 1949, la Chine s’est progressivement ouverte à
l’économie de marché. Grâce aux réformes initiées depuis 1978, le pays a connu le
développement économique le plus rapide au monde. Il s’est hissé au 2éme rang mondial sur
le plan économique depuis 2010. Son modèle de développement ne cesse d’inspirer des
pays en développement. L’« Empire du Milieu » œuvre également pour développement social.
57Les zones économiques spéciales (ZES) sont des zones bénéficiant d’une règlementation économique
spécifique, différente du reste du pays, dans le but d’attirer des entreprises et investisseurs étrangers.
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1- La persistance de la misère
Le développement social ne s’est pas encore généralisé. Le chômage demeure encore
important. La misère concerne essentiellement les paysans. Malgré les innombrables efforts
de développement, la pauvreté demeure persistante. Même si les chiffres officiels disent le
contraire : officiellement le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est de
3,3% en 2016 et le taux de chômage de 4,1% en 2017. Le PIB/habitant reste encore faible
avec environ 8932 $ / habitant en 2017.
3- L’hydrographie
L’Amérique latine dispose d’un réseau hydrographique très dense. On distingue des fleuves
tels que l’Orénoque (2 650 km), l’Amazone (6 400 km) et ses nombreux affluents (le
Madeira, le Rio Negro, etc.), le Sao Francisco (2 900 km), le Paraná (3 940 km) et le
Paraguay (2 550 km).
L’Amazone, dont la plus grande partie se trouve au Brésil, est le fleuve le plus important du
monde par l'étendue de son bassin (7 millions de km2), par le nombre d'affluents (plus de
100) et par son débit (120 000 m3/seconde).
Les fleuves offrent de grandes potentialités hydroélectriques et de larges possibilités
d’irrigation et de navigation.
A partir de 1960 et jusqu'à 1974, le Brésil a connu une forte croissance économique
avec des taux compris entre 5 et 10 % par an (miracle Brésilien).
Le pays a une économie extravertie, fondée sur de fortes exportations agricoles et une
industrie ouverte sur le monde.
Les trois (3) acteurs du décollage de l'économie sont l'Etat, le privé national, les
multinationales.
• L'Etat contrôle le 1/3 de la production et des banques. Sa place est prédominante
dans les domaines de l’énergie, des mines, des transports.
• Les entreprises nationales sont présentes dans les secteurs du bâtiment, du
commerce, des industries légères.
• Les multinationales contrôlent 90 % de la construction automobile (prédominance des
firmes américaines et Allemandes) et de l'industrie pharmaceutique, 70 % de la
construction électrique et l'électronique une grande partie de la production pétrolière,
agricole et agro-alimentaire (Neslè)
58En 2016, le Brésil est le premier exportateur mondial de café, de sucre, de volaille ; le deuxième exportateur de
soja.
GEOGRAPHIE Terminale / M. DIATTA /TS1 - LSED /Année scolaire : 2018-2019Page 48
8ème producteur sidérurgique avec 1,9% ; 10ème producteur de pétrole avec 136,7 millions de
tonnes (3,1%) ; 3ème producteur d’électricité hydraulique (384,3 Térawatt.heure) ; 4ème
producteur d’énergies renouvelables (19 millions tep) en 2016. Le pays envisage de devenir
à terme auto-suffisant en énergie.
Les matières premières agricoles et minérales, les hydrocarbures ont contribué à hauteur
de 60 % des exportations du pays en 201659.
64 La récession peut aussi expliquée par les dépenses colossales engagées par l’Etat pour l’organisation des jeux
olympiques et du mondial de football.
65 Partie de l’activité économique qui n’est pas déclarée officiellement. Il s’agit en particulier des activités
66
Grand domaine privé d'exploitation agricole extensive et archaïque ;
L’essentiel des terres appartient à une poignée de grands propriétaires qui n’hésitent pas à
utiliser la violence contre les ligues paysannes (le "Mouvement des sans-terres") qui
réclament une réforme agraire. Le président LULA a préféré encourager les fronts pionniers
en Amazonie pour résoudre ces problèmes.
Du 17° siècle à nos jours, le Brésil est marqué par une série de cycles dont les produits ont,
l'un après l'autre, alimenté les exportations (sucre, café, cacao…).
Dès l'entre-deux guerres, le gouvernement a encouragé les industries de substitution des
importations, ce qui a donné naissance à des industries destinées au marché extérieur.
Ensuite, le Brésil a orienté sa production agricole, et industrielle vers l'exportation.
Introduction
Le Brésil était, il y a quelques décennies, un pays dépendant et pauvre. Aujourd’hui, il est la 2e
puissance du Tiers Monde derrière la Chine et figure au 11e rang mondial pour son PIB.
Grâce à son poids démographique et politique et à une forte croissance économique qui a
favorisé l’industrie et les exportations de produits agroalimentaires, le Brésil apparaît de plus
en plus comme un pays puissant et émergent, une puissance régionale à l’échelle du
continent sud-américain. Mais les fortes inégalités sociales, la dépendance et les difficultés
financières témoignent encore des faiblesses du Brésil.
➢ Conclusion
Le Brésil est, à coup sûr, une solide puissance intermédiaire et apparaît même en situation
de devenir une grande puissance. Mais le Brésil demeure une terre de contrastes,
d’injustices sociales et de déséquilibres régionaux. En réalité donc, le Brésil est un pays
contradictoire, un « géant aux pieds d’argiles » pour certains ou « un mendiant assis sur une
mine d’or ».
Document .8.
• Introduction
Regroupant 53 pays, le continent africain est situé de part et d’autre de l’Equateur. Il est délimité
à l’est par l’océan Indien et la mer Rouge, au nord par la mer Méditerranée, à l’ouest par l’océan
Atlantique ; la pointe sud du continent marque la séparation entre les océans Indien et
Atlantique. L’Afrique est séparée de l’Asie par le canal de Suez et de l’Europe par le détroit de
Gibraltar. Le continent africain couvre une superficie d’environ 30 millions de km2 et comptait
(en 2004) une population d’environ 855 millions d’habitants (13,5 % de la population mondiale).
L’Afrique est à la traîne. Son poids dans l’économie mondiale est insignifiant. La traite négrière
atlantique et la colonisation européenne ont complètement désorganisé sa vie sociale et
économique. L’Afrique est aujourd’hui confrontée à de nombreux problèmes (chaos politiques
multiples, guerres nombreuses et meurtrières, agriculture extravertie, industrialisation
embryonnaire, endettement très lourd, pauvreté, pandémies, chocs de la mondialisation). Ces
lourds handicaps empêchent le décollage du continent. Ainsi, l’Afrique doit faire à de nombreux
défis et non des moindres.
• 4. Le fardeau de la dette
La régression économique a conduit à l’endettement. Le poids de la dette de l’Afrique est lourd.
Cette dette n’a pas toujours servi à l’investissement productif. Le service de la dette a englouti
l’essentiel des maigres recettes d’exportation. Quant à l’aide, elle est considérablement réduite.
Dans la décennie 1990-2000, l’aide publique au développement (APD) octroyée par les pays de
l’OCDE a chuté de 29 %. L’aide reçue par l’Afrique, elle, est passée de 32 $/hab à 19 $/hab
pendant la même période. La situation est rendue plus difficile par le choc de la mondialisation.
• 5. Les problèmes contextuels : l’Afrique et la mondialisation
Avec une certaine ouverture sur l’économie de marché mondiale, l’économie africaine a pris du
plomb dans l’aile. Elle traîne un handicap de plus de 350 milliards de dollars en l’an 2000, soit
près de 230 000 milliards de francs CFA, ce qui est l’équivalent du produit intérieur brut (PIB)
du continent africain, et qui s’accroît de 12 % par an. Son équipement industriel demeure le plus
archaïque et ne participe que pour moins de 1 % de la production mondiale, au moment où ses
transactions commerciales font seulement 2 % des échanges mondiaux alors qu’elle n’attire
que 1,2 % des flux d’investissements mondiaux. Parmi les méfaits de la mondialisation pour
l’Afrique, on peut citer un chapelet de maux endémiques tels les famines, maladies, trafics
d’armes et de munitions, commerce de la drogue, etc. La plupart des pays africains sont exclus
des bénéfices de la mondialisation.
• II. Les problèmes politiques et sociaux
• 1. Les problèmes politiques
Le premier problème est la « balkanisation » du continent, avec des Etats souvent très petits et
aux frontières artificielles. Au sortir des indépendances, la plupart des pays d’Afrique
connaissent des régimes politiques dictatoriaux. Ce manque de tradition démocratique est
souvent à l’origine d’une grande instabilité (coups d’Etat à répétition, guerres civiles et
interétatiques réelles ou larvées, etc.). Cette instabilité entraîne des déplacements massifs de
populations (les réfugiés). Au début des années 1990, les fortes aspirations démocratiques ont
donné naissance à un grand mouvement de contestation qui prit souvent la forme de rébellions
entretenues pour la plupart des cas par les grandes puissances. Dans cette situation, les
activités économiques sont ralenties et les ressources du sous-sol sont utilisées pour
l’armement. C’est le cas dans plusieurs pays : Sierra Leone, Soudan, RD Congo, Liberia, etc.
• Conclusion
L’Afrique semble croule sous les problèmes : pauvreté, dépendance, guerres, massacres, coups
d’état, crises politiques et sociales, dictatures, maladies, exodes... Les défis que l’Afrique doit
relever sont nombreux. Et pourtant, la comme ailleurs, des femmes et des hommes luttent pour
leurs droits et leur dignité, des associations à caractère civique se multiplient, des expériences
démocratiques se prolongent, les sociétés de plus en plus urbanisées bougent, se transforment
et se projettent avec confiance vers l’avenir.
Introduction
Avec une superficie de 30 310 000 km2 et une population de 1 250.000.000 habitants en 2017,
l’Afrique est constituée de 54 pays en développement. C’est le continent le plus pauvre, avec un
PIB de 2253,62 milliards de dollars soit un PIB moyen / habitant de 5795 $/habitant en 2017.
Elle fait face à de nombreux problèmes de développement. Cependant, de nombreuses
initiatives sont mises en place pour relancer le processus de développement du continent
africain.
L’Afrique n’a représenté que 2,4% des exportations et 3% des importations dans le
commerce international en 2017 (412,752 milliards de dollars d’importations contre 527,16
milliards de dollars d’exportations). Le continent exporte des matières premières agricoles,
minières et énergétiques (à faible valeur ajoutée) et importe des produits manufacturés et
alimentaires. Les échanges entre africains représentent environ 20% de leurs commerces
extérieurs en 2018. Ce faible niveau d’intégration s’explique par la multiplicité des monnaies, les
barrières douanières, la faiblesse des moyens de communication, les économies
concurrentielles.
De plus, la dégradation des termes de l’échange entraîne la dépendance qui
s’accompagne d’un endettement considérable.
2- Les problèmes sociaux
Sur le plan social, l’Afrique a les niveaux de développement les plus faibles de la planète.
Elle occupe les derniers rangs dans le classement mondial de l’Indice de Développement
Humain (l’IDH de 0,537 pour l’Afrique subsaharienne en 2017).
Au plan démographique, elle a le taux d’accroissement très élevé (2,6% en 2017). Avec cette
forte croissance, le poids démographique devient un frein à la croissance. Les problèmes de
scolarisation, de prise en charge sanitaire, de famine, de malnutrition, de chômage,
67Les envois de fonds représentent 69 milliards de dollars en 2017 et l’aide publique au développement à l’Afrique
45 milliards.
GEOGRAPHIE Terminale / M. DIATTA /TS1 - LSED /Année scolaire : 2018-2019Page 63
d’environnement68 etc. se posent avec acuité.
L’explosion urbaine renforce les problèmes d’infrastructures, de réseaux de transports, de
fourniture d’eau potable, électricité, etc.
52% des actifs travaillent dans le primaire mais une part importante de la population souffre
de malnutrition et de sous-alimentation avec l’apparition de la famine dans la corne de l’Afrique
et au nord du Kenya.
3- Les problèmes politiques
Le morcellement territorial de l’Afrique dont les frontières sont héritées de la colonisation a
divisé les peuples et les richesses naturelles. L’Etat ne correspond pas toujours à une nation69,
d’où sa remise en cause par des courants irrédentistes (mouvement de revendication
territoriale) et séparatistes. Les Etats africains sont souvent confrontés à des trucages
d’élections, des coups d’Etat, des guerres civiles, des rebellions, la corruption, les mouvements
djihadistes etc. Cette instabilité politique et sociale freine les investissements et le
développement du continent.
Conclusion
Si la croissance a été rapide, l’Afrique demeure un continent présentant tous les aspects du
sous-développement. Le retard criard du continent en général, et de l’Afrique subsaharienne en
particulier en termes de rythme de développement, devient de plus en plus inquiétant dans le
contexte de la mondialisation. Toutefois, des solutions sont mises en œuvre pour pallier les
Introduction
Situé à l’extrémité Ouest du continent africain, le Sénégal s’étend sur 196.722 km2 (entre 12°
et 17° de latitude Nord et 11° et 18° de longitude Ouest) et compte 15.800.000 habitants en
2017. Limité au Nord et au Nord-Est par la Mauritanie, au Sud par la République de Guinée et la
Guinée Bissau, à l’Ouest par l’océan Atlantique et au Sud-Est par le Mali, le Sénégal présente
un relief essentiellement plat, un climat tropical et une population hétérogène.
2- Le climat
Le Sénégal appartient à la zone intertropicale. Son climat tropical (avec une saison sèche70
et une saison pluvieuse) est influencé par la situation géographique du pays et par trois
principales masses d’air :
- L’harmattan ou alizé continental, chaud et sec, en provenance de l’anticyclone
maghrébin (Sahara)
- L’alizé maritime, frais et humide, venant de l’anticyclone des Açores (Nord Océan
Atlantique)
- La mousson, vent très humide et relativement chaud, venant de l’anticyclone de
Sainte-Hélène (Sud Océan Atlantique), responsable des pluies d’Eté (hivernage).
Les températures présentent de grandes différences entre les régions côtières (23,8 °C en
moyenne à Dakar) et l’intérieur (29 °C à Matam). L’amplitude thermique, assez faible sur la
façade maritime, est très forte dans le reste du pays.
Les précipitations, qui tombent durant l’hivernage, diminuent du sud vers le nord : Ziguinchor :
1 500 mm/an, Kaolack : 800 mm, Thiès : 600 mm, Dakar : 500 mm, Saint-Louis : 300 mm.
3- Sols et végétation
70 La saison sèche dure de novembre à mai et la saison chaude et humide de juin à octobre
GEOGRAPHIE Terminale / M. DIATTA /TS1 - LSED /Année scolaire : 2018-2019Page 65
Les sols qui se dégradent de plus en plus sont tributaires de la pluviométrie. On peut distinguer
du Sud au Nord les 3 grands domaines suivants :
- Le domaine sub-guinéen au Sud avec des sols ferralitiques (sols rouges), souvent
argileux, occupés par une végétation importante de forêt et de savane arborée.
- Le domaine soudanien occupe la majeure partie du pays avec des sols ferrugineux
lessivés ou non lessivés (sols Dior). Du Sud au Nord, nous avons une savane boisée ou
arborée, une savane herbeuse ou herbacée et une savane arbustive.
- Le domaine sahélien avec des sols bruns très pauvres au Nord, dominés par la steppe.
On note également les sols hydromorphes71 le long des fleuves et dans la cuvette des Niayes
(végétation de palmiers), les sols halomorphes le long des estuaires qui portent une végétation
de mangrove, les sols calcaires sur la Petite Côte.
4- L’hydrographie
Le réseau hydrographique sénégalais comprend :
- Une façade océanique longue de 700 km
- des fleuves qui se jettent dans l’Atlantique : le Sénégal long de 1 750 km avec un bassin
versant de 350 000 km2 et un débit moyen de 780 m3/s, la Gambie avec 1 150 km et un
bassin versant de 80 000 km2, la Casamance avec 350 km ;
- des bras de mer comme le Sine et le Saloum ;
- des lacs qui ont tendance à se dessécher (lac de Guiers, lac Tanma, lac Rose ou lac
Retba).
L’accès à l’eau est limité aussi par des menaces environnementales telles que
l’envahissement de certaines sources d’alimentation par des plantes73 et algues. Le
développement de la Salvinia molesta constitue une réelle menace pour la biodiversité et
l'agriculture de la région
La péjoration climatique de ces dernières années, combinée à la surexploitation de la
ressource, a engendré à l’ouest du pays la baisse des nappes phréatiques (avec parfois des
prélèvements dépassant les capacités de renouvellement) et des intrusions salines marquées
72 On estime que seuls 4% des ruraux ont accès au réseau de la SDE. 70% de la production d’eau de la SDE est
consommée par la population dakaroise. La SDE privilégie Dakar car elle abrite 75% des activités, la majorité des
salariés capables de payer régulièrement, pour les besoins de rentabilité car les industries qui payent le m3 à 1200f
sont en majorité à Dakar, ce qui permet aux petits ménages de payer le m3 à 200f. Les centres ruraux et les petits
centres urbains incapables de de développer un système de distribution classique sont exclus d’un accès décent à
l’eau potable des services publiques. Pourtant l’eau revient plus chère aux ruraux (ne bassine à 50f) qu’aux
populations de Dakar (le m3 à 189f)
73
Le lac de Guiers est agressé par les nombreux aménagements agricoles sur ses rives Est et Ouest occasionnant
des rejets toxiques, mais aussi la prolifération des plantes aquatiques. Les typhas à perte de vue et les nénuphars
cachent même l’eau et empêchent aux populations riveraines de s’adonner à la pêche et à l’agriculture.
74 Usine de production d’eau potable d’une capacité de 200.000 m3 par jour devant alimenter 85000 ménages dans
les régions de Dakar et Thiès . Elle sera mis en service en 2020.
75 Construit au Mali sur le Bafing, principal affluent du Sénégal
Conclusion
Le Sénégal dispose d’un important potentiel en ressources en eau qui est mal réparti sur le
territoire. La quantité d’eau disponible ne constitue pas un problème en soi, mais la qualité de la
ressource et le coût de sa mobilisation constituent les préoccupations majeures.
Le vrai problème qui se pose est de maîtrise de l’eau, ressource indispensable à toute activité
humaine. Cependant, pour assurer son autosuffisance alimentaire dont le succès dépend de la
maîtrise de l’eau et du développement de l’agriculture irriguée, l'État sénégalais a mené depuis
plusieurs décennies, une politique de maîtrise de l'eau visant à mettre à la disposition des
divers utilisateurs une eau en quantité suffisante et de qualité appropriée selon les usages
………………………………………………………………………………………………………………
Leçon 18: Le Sénégal : les problèmes économiques et les politiques de développement
Introduction
Le Sénégal est confronté à de sérieux problèmes économiques. L’impact de ces difficultés
économiques se traduit par la persistance de la pauvreté et 46,7% de la population vit sous le
seuil de la pauvreté. Mais, à l’instar des pays les moins avancés (PMA), le Sénégal s’est
engagé dès son indépendance dans la voie du progrès économique. C’est dans ce sens que
plusieurs politiques de développement ont été successivement mises en place pour atteindre le
développement.
I- LES PROBLÈMES ÉCONOMIQUES
1- Les problèmes de l’agriculture et de la pêche
Il crée 53,76% des valeurs ajoutées suivi du secondaire (30,82% du PIB) et enfin le primaire
Avec 53,43% de la population active, l’Agriculture reste encore un pilier de l’économie. La
contribution de ce secteur dans le PIB baisse régulièrement, passant de 20% en 1965 à 15,42%
en 2017. Ce recul est dû à plusieurs facteurs :
- Les aléas climatiques : Le Sénégal est frappé depuis plusieurs décennies par la
sécheresse, malgré une reprise de la pluviométrie notée ces dernières années. Les
précipitations sont devenues très déficitaires et la saison des pluies est généralement
écourtée.
- La domination de la culture arachidière : L’agriculture sénégalaise a longtemps souffert
de la monoculture qui a régné en maître absolu, aussi bien pour les surfaces cultivées
que pour les productions et les exportations du pays. Cette situation est d’autant plus
grave que l’arachide est concurrencée sur le marché des oléagineux par le tournesol, le
colza et le soja ;
- Le déficit de la production vivrière : Il entraîne des importations massives de denrées
alimentaires qui débouchent à une balance commerciale déficitaire ;
76 La réalisation de ces forages pose certains problèmes : surexploitation de la nappe, qualité de l’eau avec
l’avancée de la mer dans le sous-sol avec les trous laissés par le pompage,
GEOGRAPHIE Terminale / M. DIATTA /TS1 - LSED /Année scolaire : 2018-2019Page 71
- La dégradation des sols ou la pauvreté des sols liée aux activités humaines ;
- Les difficultés d’accès aux crédits par le biais de la Caisse nationale de Crédit agricole
du Sénégal (CNCAS). Il s’y ajoute le manque d’infrastructures de stockage, la cherté des
facteurs de production (semences, engrais, machines, produits phytosanitaires etc.) ;
- L’utilisation de matériels agricoles rudimentaires.
L’élevage, pratiqué principalement dans le Ferlo et l’Est du pays, souffre du manque d’eau et de
l’insuffisance des pâturages, ce qui pousse le cheptel à la transhumance.
La pêche qui a pendant longtemps constitué le fleuron de l’économie est confrontée aux coûts
élevés des facteurs de production, à la faiblesse de la mécanisation, à la rareté des crédits, à la
surpêche et à la réduction sensible des ressources.
Ainsi, le pays fait face à un problème d’autosuffisance alimentaire et il est obligé d’importer
d’énormes quantités de produits alimentaires. Ces importations pèsent lourdes sur sa balance
commerciale.
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Introduction
Couvrant une superficie de 8512 000km2 et comptant une population de 196 millions habitants
(2013), le Brésil est la 2e puissance du Tiers Monde derrière la Chine et 7éme rang mondial.
Grâce à son poids démographique et à une forte croissance économique, le Brésil apparaît de
plus en plus comme un pays puissant et émergent. Mais le pays présente encore des
caractéristiques du sous-développement.
I/ Les facteurs de la puissance du Brésil
1/ L’importance des ressources naturelles
La population brésilienne est majoritairement pauvre. Plus de 37% des brésiliens vivent dans la
pauvreté (moins de 2 dollars par jour). Dans cette catégorie des pauvres, il y a 20 % de pauvres
absolus. Il s’agit des Indiens d’Amazonie, habitants des favelas (bidonville), habitants du
Sertão (zone semi-aride et peu peuplé du Nordeste).Selon l’UNICEF, plus de 50% des brésiliens
vivent en dessous du seuil de pauvreté, le ¼ dans la misère. La consommation de la drogue, la
prostitution, la criminalité et le travail des enfants sont des phénomènes fréquents chez les
pauvres.
Une fraction importante des ruraux souffrent de faim et de malnutrition tandis que le sort des
enfants de la rue est plus que désolant (plus de 3 millions d’enfants de 5 à 14 ans travaillent
bien que la loi l’interdit en dessous de 16 ans)
Introduction
Couvrant une superficie de 30310000 km2 et comptant une population de 1,101milliards
habitants en 2013, l’Afrique est constituée de 54 pays sous-développés. C’est un continent qui
fait face à de nombreux problèmes de développement.
Cependant, de nombreuses initiatives sont mises en place pour relancer le processus de
développement du continent africain.
I/ Les problèmes de développement de l’Afrique
1/ Les problèmes économiques
Ils concernent les secteurs agricole, industriel et commercial.
L’agriculture emploie environ 60 % de la population active africaine et fournit 35 % du PIB du
continent. Elle est confrontée à de nombreux problèmes : les aléas du climat, la pauvreté des
Introduction
Source de vie et moteur essentiel du développement, l’eau constitue un problème majeur dans
les pays en développement et de surcroît sahéliens comme le Sénégal où l’accès à l’eau
potable n’est pas encore généralisé. Le pays dispose d’énormes ressources hydriques mais,
plusieurs facteurs limitent son exploitation. Néanmoins, l’Etat sénégalais conscient des effets
négatifs du déficit de l’eau sur son développement économique, a entrepris depuis son
indépendance, des tentatives pour pérenniser l’approvisionnement en eau potable des
populations.