Population

Indice de
Population totale Taux de Taux de Espérance Mortalité de plus de
Pays
(en milliers) fécondité
natalité mortalité de vie infantile 65 ans (en
(ISF)
milliers)
AFRIQUE 987 005 36,0 13,2 52,9 86,2 4,63 33 893
AMÉRIQUE
LATINE ET 579 409 19,7 6,0 73,4 21,2 2,35 38 355
CARAÏBES
AMÉRIQUE
SEPTENTRIONALE 342 098 13,6 8,1 78,5 6,2 2,00 43 015

EUROPE 731 127 10,3 11,8 74,7 8,3 1,46 117 482
OCÉANIE 34 678 16,6 7,4 75,3 25,6 2,29 3 693
ASIE 4 075 361 18,8 7,4 69,2 42,6 2,33 270 293
MONDE 6 749 678 20,2 8,6 67,3 49,0 2,54 506 732

Source : World Population Prospects. Nations Unies. 2007

Indices et définitions.
Taux de natalité : nombre de naissances (en une année) x1000/Population totale= « x pour 1000 »
Taux de mortalité : nombre de décès (en une année) x 1000/ population totale= « x pour1000.
Taux d’accroissement naturel : taux de natalité- taux de mortalité= xpour100 (toujours)
Mortalité infantile : mortalité des jeunes de 0 à 5ans.
ISF (indice synthétique de fécondité): nombre de femme en âge de procréer (le taux de
fécondité (différent de la définition habituellement utilisée dans le secondaire) : c'est le rapport du nombre
de naissances (vivantes) à l'effectif des femmes en âge de procréer (15-49 ans)
Jeunes : de 0 à 19ans.
Adultes : de 20 à 59 ans
Personnes âgées : a partir de 60 ans et plus

Une natalité en baisse dans les pays développés, pourquoi ?

 Causes socio-économiques : Généralisation des systèmes de retraite. Autrefois les enfants

étaient « voulus » pour assurer les vieux jours, lorsque les parents ne pouvaient plus travailler.
 Diminution de la pression sociale et familiale : il n'y a plus de famille élargie pour influencer,
surtout dans les villes.
 Influence de l'urbanisation et du mode de vie urbain : les appartements sont plus petits, on a
besoin une voiture, qu'on doit souvent changer lorsqu'on a un troisième enfant.
 Société de consommation : les gens sont de plus en plus attachés à leur confort matériel
(continuer à aller en vacances, au ski) ; développement de l'individualisme, de l'importance de la

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 famille comme cocon pour l'épanouissement individuel : avoir beaucoup d'enfants peut être une
gêne pour cet épanouissement)
 Conception moderne de l'éducation.
 Autrefois, l'enfant était un "don du ciel". Aujourd'hui, les enfants sont objets d'un fort investissement
sentimental, les parents ont la volonté de "réussir leurs enfants", de leur donner le maximum, ce
qui n'est guère possible avec une famille nombreuse. De plus en plus l'enfant reste scolarisé
longtemps ce qui augmente le coût de son éducation.
 Développement de l'instruction en général et des femmes en particulier. Leur fécondité décroît
parallèlement car les femmes instruites se servent mieux des moyens de contraception modernes
et car elles s'investissent plus dans leur travail, donc souhaitent moins d'enfants.
 Concernant le mariage : traditionnellement, les femmes européennes se mariaient tard (vers 25
ans) puisque c'était une stratégie collective pour avoir moins d'enfants. Aujourd'hui, elles ont
continué à se marier. Il y a eu depuis 30 ans une baisse du nombre de mariage, les naissances se
font de plus en plus hors mariage. Le célibat est assez important : Irlande 29 % des femmes de 35
ans (/ 2 % des femmes indiennes)
 L'âge de la maternité est tardif, ce qui diminue aussi le nombre d'enfants. Tardif à cause de la
durée des études, de la lenteur de l'entrée dans la vie active et de l'installation des jeunes couples.
En moyenne l'âge au premier enfant en Europe est de 25-26 ans (mais c'est plus jeune aux États-
unis et en Europe balkanique, traditionnellement)
 Affaiblissement de la pratique religieuse, alors que la plupart des religions sont natalistes (surtout
catholicisme et islam)
 Concernant les moyens modernes de contraception : ce ne sont pas vraiment des causes car il
faut une motivation préalable de les utiliser. Ce sont surtout des moyens qui ont accéléré des
mouvements qui avaient déjà commencé sans eux. Par exemple, la fécondité était de 2 en France
en 1930 sans contraceptifs modernes. Puis il y a eu des méthodes connues pour leur inefficacité
(méthode Ogino basés sur les cycles féminins) et surtout la pilule (découverte par l'Américain
Pincus), et diffusée en France à partir de 1962, mais généralisée surtout dans les années 1970.

Exercice : A partir de cette analyse sur, la faible natalité dans les pays développés, expliquer,
pourquoi la natalité reste encore élevée et que la population augmente rapidement dans les pays en
voie de développement.
La connaissance de la structure par âge permet de planifier la construction des équipements sociaux et
économiques d'un pays (hôpitaux ou crèches) (par exemple en Roumanie : l'avortement qui y était devenu
une méthode de contraception a été limité en 1965, les naissances ont doublé en 1966. Puis le droit à
l'avortement a été rétabli et les chiffres des naissances ont de nouveau été divisés par deux. Ça a été la
source de nombreux problèmes de planification d'écoles etc.)
La structure par âge traduit les petits événements de la population comme les événements majeurs tels les
guerres.

II - Les structures par âge

La fiabilité des données est problématique dans les pays en voie de développement où certains ruraux ne
connaissent qu'approximativement leur âge. Concernant la comparaison des données au plan
international : la diversité des critères peut rendre difficiles les comparaisons : jeune c'est moins de 15 ou
moins de 20 ? Vieux c'est plus de 60 ou plus de 65 ? Ces notions sont fortement corrélées au mode de vie :
l'entrée de la vie active se fait plutôt vers 20 ans dans les pays riches, plutôt vers 15 ans dans les pays en
développement : comme ceux-ci sont plus nombreux sur la terre, c'est le critère le plus souvent retenu.
Idem pour l'âge de fin d'activité, plus souvent proche de 65 ans que de 60 ans. Cela dit, même si les
données ne sont pas partout fiables, le contraste entre pays est suffisamment fort pour en tirer des
conclusions signifiantes.

Les pyramides des âges

Le plus utilisé est la pyramide des âges, qui représente aussi la structure par sexe (double
histogramme collé par la base).
En ordonnée : âges (soit par "génération" = année en démographie, soit par tranches de 5 ans voire
moins)

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En abscisse : les gens, représentés soit en effectifs réels soit en % (comme toujours, le % est mieux
pour les comparaisons entre pays)
Les différentes sortes de pyramides
• triangle : forte part des jeunes. Une pyramide s'évasant vers le bas est signe soit de natalité
de plus ne plus forte, soit d'une mortalité infantile élevée / Part des plus âgés faibles
(d'ailleurs les personnes âgées sont plus respectées car rares / chez nous perçues comme une
charge) car mortalité est plus forte, mais surtout car la proportion des jeunes est très forte
• triangle arrondi (ou meule) : les naissances ont commencé à baisser, la mortalité ayant
fortement baissé
• cloche : pays vieilli qui a connu le baby-boom (d'où la forme convexe). La base est étroite
en raison de la faiblesse de la fécondité, en général à partir de 1965 (dans de nombreux
pays), 1975 en France.
Analyse de la pyramide des âges de la France (source INED)

(On ne voit plus les morts masculins de la 1guerre mondiale = hommes ayant 20 ans en 1914 donc
nés vers 1895)
• déficit des naissances de la première guerre mondiale
• classes creuses arrivant à l'âge d'avoir des enfants (passage des classes creuses à l'âge de la
fécondité)
• Déficit de la deuxième guerre mondiale
• baby boom, particulièrement fort en France, contrastant avec la période précédente

3
 • Baisse de la natalité (baby crash, d'ou papy boom à venir), passage en dessous de 2 enfants
par femme
• Différence dans l'espérance de vie entre hommes et femmes et plus grand nombre de
garçons qui naissent

III- La structure par sexe

Les indices : on utilise essentiellement le rapport du nombre d'hommes pour 100 femmes, qualifié
de rapport de masculinité (et non pas taux de masculinité, qui mesure le rapport des hommes pour
100 habitants). Le rapport de masculinité à la naissance est de 105 garçons pour 100 filles : il naît
plus de garçons dans tous les pays et à toutes les latitudes. Puis, les hommes connaissent une
surmortalité à tous les âges, qui s'accentue à l'âge de la vieillesse. Du coup, "mécaniquement", les
pays (ou les régions, ou les quartiers) jeunes sont plus masculins, tandis que les pays et quartiers
vieux sont plus féminins. Dans les pays en voie de développement, légère prédominance des
hommes. Asie comme Mélanésie (109), Asie du sud (107), Chine (104, Moyen Orient (103),
Amérique centrale (101). Le lien entre niveau de développement et taux de masculinité est
essentiellement dû à la structure par âge : les pays en voie de développement sont des pays jeunes,
donc surreprésentation masculine de la naissance est encore visible. On constate une surmortalité
féminine, due au manque de soins dans les pays où les garçons ont nettement plus de valeur
(subcontinent indien), et surtout où le nombre d'enfants est limité (Chine) ; de plus, les infections
dues à l'accouchement sont encore relativement fréquentes. Dans les campagnes africaines, les
femmes sont soumises à un travail dur (moudre le grain, corvée du bois, de l'eau, des champs).
Dans les pays développés, il y a toujours plus de femmes que d'hommes. Le rapport de
masculinité est de : Japon 97 %, Amérique du nord 96 %, Europe 94 %. Ce déséquilibre est
essentiellement dû à la plus grande longévité des femmes dans les pays vieillissants, qui se traduit
encore plus fortement dans les différents quartiers des villes. La surmortalité des hommes est
essentiellement due à des comportements nuisibles pour la santé comme l'alcoolisme qui explique
la surmortalité en Pologne, en Finlande, en Russie. Dans certains pays, on peut constater l'effet des
guerres qui entraînent des pertes nettement plus lourdes chez les hommes : c'est ainsi le cas pour
l'Allemagne (taux de masculinité de 91) et surtout pour la Russie (taux de 88, le plus faible dans le
monde). Ce déséquilibre s'explique par la deuxième guerre mondiale (20 millions de morts) et les
pertes de la période stalinienne.

N.B : Ce support est à prendre comme complément de cours. Il

ne saurait remplacer le cours du prof.

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