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L’OBÉSITÉ: ALERTE GÉNÉRALE

L’obésité est en train de devenir en fléau qui menace tous les pays du monde. On compte en
effet près d’un milliard de personnes en surpoids à travers la planète, dont 300 000
véritables obèses. La plus grande proportion est localisée en Europe et aux Etats-Unis. En
France, de récentes statistiques indiquent que 41,6% des adultes souffrent de surpoids, et
11,3% sont obèses.

Au premier rang des kilos en trop: les jeunes.


Sur le milliard de personnes en surpoids que
compte le monde, 22 millions sont des enfants
de moins de 5 ans. En France, une étude récente
de la DREES estime que huit élèves sur dix ont
une corpulence satisfaisante. Seuls 16,7% des
ados sont en surpoids, et 3,3% sont obèse. Les
filles sont aussi touchées que les garçons. Si rien
n’est fait au cours des 30 ans à venir, 1/4 des
enfants français de 2020 pourraient être obèses,
rattrapant largement le niveau des Américains.

Cause classique de ces kilos en trop: de mauvaises habitudes alimentaires. On estime


que trois quarts des ados cèdent trop facilement au démon du grignotage. Bonbons, barres de
chocolat, hamburgers, sodas.. des produits trop gras, ou trop sucrés, typiques d’une
alimentation totalement anarchique importée du monde de vie américain. Certains sont très
caloriques (comme les frites, dont une seule assiette est égale à six assiettes de pommes de
terre nature!) d’autres sont également trop gras, comme les barres de chocolat si aimées des
plus jeunes à la recréation. Ceci est d’autant plus dommageable que l’activité physique de
beaucoup d’entre eux est largement insuffisante. Dès l’âge de 3 à 5 ans, les enfants passent
plus de trois quarts de leur temps devant la télé. Une activité sédentaire qui ne favorise pas la
dépense d’énergie nécessaire aux enfants de cet âge. Ici, les parents portent sans doute une
part de responsabilité.

L’obésité déroule également d’un déséquilibre de vie. Quand un enfant grossit


anormalement, c’est qu’il s’adapte moins bien à son environnement, notamment familial, en
vieillissant. Les parents, trop pris par leur vie professionnelle, sont de moins en moins
disponibles. Or, ce temps à consacrer à l’éducation des petits n’est pas compressible. Le
grignotage peut être révélateur des difficultés que traverse l’enfant: il s’enferme dans sa
chambre pour manger tout seul, c’est qu’il est stressé et développe un trouble du
comportement alimentaire. D’autres causes expliquent encore le boom de l’obésité. Certains
enfants ont une prédisposition à grossir plus facilement que d’autres. Ces caractéristiques
sont héréditaires et relevant de la génétique. Mais seul un tiers des cas d’obésité sont
directement imputables à l’hérédité. Le reste est dû à la vie quotidienne, à l’hygiène de vie,
au profil psychologique des uns et des autres qui sont les facteurs sur lesquels nous avons
plus ou moins de contrôle.

L’étude indique ainsi une plus grande obésité chez les ados scolarisés en ZEP. Il se vérifie
également que l’obésité est liée au milieu social et à la catégorie socioprofessionnelle des
parents. Les milieux défavorisés, moins bien informés sur l’alimentation, comptent le plus de
sujets obèses.

Quoi qu’il en soit, l'obésité frappe tout le monde de la même façon et expose, à long terme, à
l’âge adulte, aux même dangers: problèmes articulaires, maladies cardiovasculaires,
diabète… Plus grave, elle augmente de 50% à 80% les risques de mortalité, notamment par le
cancer.

D’autres conséquences moins graves et plus immédiates peuvent découler du surpoids. Les
enfants peuvent être stigmatisés à l’école, ce qui peut entrainer chez eux des comportements
agressifs ou de renfermement. Raison de plus pour les parents de se montrer vigilants et de
les protéger au mieux.

La mère comme le père doivent bien entendu veiller à la bonne hygiène de vie de leurs
enfants en équilibrant alimentation et exercices physiques tout en surveillant régulièrement le
rythme de leur croissance.

Anthony Ray, Féminin Santé, juin 2004.

ZEP: Zone d'éducation prioritaire.

Questions

1. Le sujet principal de ce document est :

a) l’obésité des adultes dans le monde.

b) l’obésité aux Etats-Unis.

c) l’obésité chez les enfants en France.


2. Dans le monde, quelle est la couche de la population la plus touchée par le problème
évoqué?

La couche de la population la plus touchée, ce sont les jeunes.

3. Quelles sont les trois causes de l’obésité? Quelle en est la cause principale?

Ce sont : de mauvaises habitudes alimentaires, un déséquilibre de vie et la génétique. La


cause principale est de mauvaises habitudes alimentaires.

4. Dites si les affirmations suivantes sont varies ou fausses. Justifiez votre réponse.

V F

a) L’obésité augmente le risque de mortalité. X

Justification: Plus grave, elle augmente de 50% à 80% les risques de


mortalité, notamment par le cancer.

b) La plupart des ados grignotent. X

Justification:On estime que trois quarts des ados cèdent trop facilement au
démon du grignotage

c) 25% des petits Français risquent d’être obèses en 2020. X

Justification:Si rien n’est fait au cours des 30 ans à venir, 1/4 des enfants
français de 2020 pourraient être obèses, rattrapant largement le niveau des
Américains.

d) La majorité des cas d’obésité sont dus à l’hérédité. X

Justification:Mais seul un tiers des cas d’obésité sont directement


imputables à l’hérédité

e) Les jeunes passent trop de temps à la télé. X

Justification:Dès l’âge de 3 à 5 ans, les enfants passent plus de trois quarts


de leur temps devant la télé

f) Selon l’enquête faite par DREES, 80% des ados sont trop gros. X

Justification: En France, une étude récente de la DREES estime que huit


élèves sur dix ont une corpulence satisfaisante. Seuls 16,7% des ados sont
en surpoids, et 3,3% sont obèse

g) L’obésité touche davantage les populations des pays défavorisés. X

Justification: Les milieux défavorisés, moins bien informés sur


l’alimentation, comptent le plus de sujets obèses.

5. Pour chacun des items ci-dessous, précisez s’il s’agit d’une cause de l’obésité, d’une
conséquence ou d’un conseil donné pour éviter ce problème.

Cause Conséquence Conseil

Alimentation équilibrée X

Agressivité / renfermement X

Grignotage X

Sport / exercices physiques X

Vigilance des parents X


Télévision / activité sédentaire X

Moquerie à l’école X

6. Trouvez dans le texte le synonyme des mots suivants.

a) danger, menace: risque

b) sans règles, désordonnée, désorganisée: anarchique

c) immobile (adj): sédentaire

d) attentif (adj): vigilant

Document 2: LA COHABITATION À LA MODE FAMILIALE


Il semblait à jamais révolu, ce schéma familial vieux de plusieurs siècles, dans lequel il
n’était pas rare de voir cohabiter sous un même toit deux, trois, voire quatre générations.
L’essor économique de l’après-guerre, puis les divers mouvements de “libération” qui se sont
multipliés durant les années 1970, semblaient l’avoir relégué au rayon des souvenirs. Or le
voici qui revient, partiel, certes, mais virulent. Et s’il épargne les retraités, capables
aujourd’hui de s’assumer parfaitement sur le plan financier, il touche par contre de plein
fouet les jeunes adultes de 18 à 25 ans. Cette tranche d’âge qui, voici quelques années
seulement, en appelait à l’autonomie et à la liberté, ne cesse aujourd’hui de clamer les
louanges du “restons chez nos parents”.

“ Vous habitez chez vos parents ?”

Représentant une part sans cesse croissante de cette population, les étudiants sont ainsi de
plus en plus nombreux à “s’accrocher” aux murs de papa-maman. Si vous êtes dans ce cas, ne
vous inquiétez pas: 40 % des jeunes gens fréquentant les campus n’ont pas encore quitté le
domicile familial.

En 1992, les étudiants ont dépensé en moyenne 5 300 francs par mois pour un célibataire. Un
budget dont les familles assurent une part sans cesse croissante. En 1989, elles supportaient
ainsi 41% des dépenses des étudiants, révélait alors une étude SOFRES sur les prêts
étudiants. Dix ans plus tôt, cette part n’atteignait que 23 %. En 1992, ce sont un peu plus de
60 % des dépenses de leurs enfants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur
que les parents financent! Explication majeure de ce phénomène: une question de budget.

Le logement représente en effet à ce jour le premier poste de dépenses des étudiants ( 16% en
moyenne pour un célibataire, selon une enquête réalisée en octobre 1992 par l’Observatoire
de la vie étudiante) devant les transports ( 15,7%), les loisirs (15,1 %) et l’alimentation.
Alors, lorsque qu’on peut se faire loger, nourrir et blanchir gratuitement, pourquoi s’en priver
?

Mais heureusement pour les parents, ces questions bassement matérielles ne suffisent pas à
expliquer à elles seules le regain d’intérêt des jeunes gens pour le “homme, sweet home” de
leurs géniteurs. En effet, l’enquête de l’observatoire montre que contrairement à une idée
reçue, les jeunes issus de de milieux plus favorisés sont plus nombreux à demeurer chez leurs
parents que ceux d’origine sociale plus modeste, alors même qu’ils disposent de moyens
financiers plus importants. Pour tenter de comprendre ce revirement, une seule solution:
poser directement la question aux intéressés.

Soutien moral

Jacques a 23 ans, suit actuellement des études de médecine, et habite chez ses parents. “ Pour
moi, c’est la solution idéale. Pas de problème de logement – du style loyer à payer, ménage à
assurer, facture d’eau, de gaz, d’électricité…- je n’ai pas non plus à me préoccuper de ce
que je vais manger le soir. À ce niveau, l’indépendance me ferait perdre au change, car ma
mère est un fin cordon bleu. En fait, mes parents assurent toute l’intendance. Et je pense
qu’il s’agit là d’un avantage capital au moment des examens. Délivré de tous les petits
tracas qu’un logement indépendant pourrait susciter, je peux me consacrer complètement à
mes études. ”

Des propos que Jacques rectifie avec un sourire. “le soutien moral que mes parents
m’apportent quotidiennement est aussi important. Après un examen raté. Par exemple, je
pense qu’il est plus agréable de se retrouver en famille, ,de pouvoir en parler à ses proches,
plutôt que de se morfondre seul au fond d’un studio.”

Le temps des petits boulots

Une situation quasiment idyllique, qui s’explique en grande partie par les excellentes relations
qu’entretiennent Jacques et ses parents. Mais tel n’est pas toujours le cas. Nathalie, 21 ans, suit
des études de sciences économiques à Paris. Après 2 ans d’une cohabitation bien souvent
orageuse avec ses parents, en région parisienne, elle vient de s’installer dans un studio qu’elle
partage avec une amie. “ J’ai gagné en temps de transport, mais surtout en tranquillité. Par
contre, je dois faire face aux problèmes financiers, malgré l’aide que me fournissent mes
parents, en fonction de leurs moyens.” Pourtant, Nathalie est boursière, et touche un certain
nombre d’aides. “Heureusement pour moi, j’ai pu trouver un petit job d’appui. Je fais du baby-
sitting pour une association. J’espérais trouver mieux, au moins un emploi plus rémunérateur,
mais dans le contexte de crise actuel, il ne faut plus guère y songer.” Un cas qui ressemble –
mais pour combien de temps encore ! – à beaucoup d’autres. Car avec l’âge, les étudiants
gagnent en autonomie. En effet, les moins jeunes vivent plus rarement chez leurs parents - dont
ils reçoivent moins d’aides - et exercent plus fréquemment une activité professionnelle …de
moins en moins rémunératrice. “Malgré toutes les difficultés que je rencontre, je reste
persuadée que le mode de vie que j’ai choisi reste particulièrement formateur, notamment parce
qu’il me prépare à ma future vie professionnelle”, conclut Nathalie. […]

Fabien Ferton,© MGEN,

N0 155, octobre 2003.

Questions

1. Vrai ou faux ?

Répondez en mettant une croix dans la case correspondante, puis justifiez votre réponse de
façon précise.

V F

a) La pratique de la “cohabitation familiale” est apparue en France dans X


les années de l’après-guerre.
Justification: L’essor économique de l’après-guerre, puis les divers
mouvements de “libération” qui se sont multipliés durant les années
1970, semblaient l’avoir relégué au rayon des souvenirs.

b) Actuellement, cette pratique est moins répandue qu’il y a dix ans.


Justification:………………………………………………………

c) D’après l’auteur du texte, la cause principale de cette pratique est le X


chômage.
Justification:Le logement représente en effet à ce jour le premier poste
de dépenses des étudiants ( 16% en moyenne pour un célibataire, selon
une enquête réalisée en octobre 1992 par l’Observatoire de la vie
étudiante) devant les transports ( 15,7%), les loisirs (15,1 %) et
l’alimentation. Alors, lorsque qu’on peut se faire loger, nourrir et
blanchir gratuitement, pourquoi s’en priver ?

d) Quand Jacques habite chez ses parents, il peut avoir beaucoup d’aides X
de ces derniers et se concentrer alors dans ses études.
Justification:En fait, mes parents assurent toute l’intendance. Et je pense
qu’il s’agit là d’un avantage capital au moment des examens. Délivré de
tous les petits tracas qu’un logement indépendant pourrait susciter, je
peux me consacrer complètement à mes études.

e) Quand un jeune habite un logement indépendant, il peut avoir de X


l’autonomie et des expériences.
Justification: En effet, les moins jeunes vivent plus rarement chez leurs
parents - dont ils reçoivent moins d’aides - et exercent plus fréquemment
une activité professionnelle …de moins en moins rémunératrice

2. Faites le portrait - type des personnes les plus touchées par ce phénomène en remplissant la
fiche ci- dessous (vous pouvez citer des mots ou des groupes de mots du texte).

- Âge : les jeunes adultes de 18 à 25 ans

- Activité : ………………………………………………………………………

- Origine sociale :………………………………………………………………

- Raison principale les poussant à rester dans leur famille: le budget

- D’autres raisons : Soutien moral

3. Le texte évoque aussi un autre type de cohabitation familiale, aujourd’hui beaucoup moins
courant en France. Lequel ?
4. Qui exprime l’opinion suivante ? Répondez en mettant une croix dans la case
correspondante.

Jacques Nathalie Aucun des


deux

a) Être entouré(e), c’est important X


psychologiquement.

b) Les parents ont le devoir de nous aider X


jusqu’à la fin de nos études.

c) Vivre chez ses parents permet de résoudre X


certains problèmes matériels.

d) Je vis chez mes parents parce que je ne X


peux pas faire autrement.

e) Être indépendant(e), c’est se préparer à la X


vie active.

5. Rédigez, avec vos propres mots, un “chapeau” pour cet article. ( 50 mots environ)

Plusieurs générations habite dans la même toit, c’est un phénomène très populaire ces
dernières années. Avec jusqu'à 40 % des jeunes qui vivent encore avec leurs parents, un
nombre incroyable! Nous pouvons croire que ce sera une nouvelle tendance au futur. Mais,
pourquoi quelques jeunes n’aiment-ils pas la liberté, est-ce que c’est une bonne idée?

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