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Plaidoyer : le droit à l’éducation des enfants

Le 20 novembre 2017, à l’occasion  de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant et du 28ème


anniversaire de la CIDE (Convention Internationale des Droits des Enfants), l’un des membres de la
CIDE, Anne Chaumé, prononce un discours pour défendre les droits à l’éducation des enfants,
particulièrement en Afrique de l’Ouest.
  Mes chers camarades, je me présente devant vous aujourd’hui pour une cause qui me tient à cœur, qui
m’attriste et me révolte chaque fois que j’y pense. Cette tristesse, cette indignation m’amènent à vous
parler de cette situation intolérable : le non-respect du droit des enfants à l’éducation.

Mes camarades, aujourd’hui cent millions d’enfants dans le monde ne sont pas scolarisés et plus de 759
millions d’adultes sont analphabètes et n’ont pas les connaissances nécessaires pour améliorer leurs
conditions de vie et celles de leurs enfants.

En effet en Afrique de l’Ouest, près de 25000 enfants sont encore forcés de vivre dans des conditions
dangereuses. Il s’agit d’activités illicites et susceptibles de nuire à la sécurité, à la santé et à la moralité
des enfants... Les enfants qui sont dans cette situation sont partout, mais invisibles: dans des plantations,
derrière les murs et certains de ces enfants sont utilisés comme esclaves. Cette situation extrêmement
grave est souvent due à la pauvreté. Elle reflète la misère de certaines familles qui sont obligées de faire
travailler leurs propres enfants dans des conditions pénibles pour subvenir aux besoins de toute la
famille. Aller à l’école, apprendre à lire et à écrire est un droit dont tous les enfants doivent bénéficier
sans discrimination.

Dans certains pays comme la Côte d’Ivoire, beaucoup de jeunes âgés de 15 à 24 ans n’ont pas achevé
leur scolarité primaire, particulièrement les filles. Or l’instruction permet aux femmes de connaître les
bonnes pratiques d’hygiène, de protection contre certaines maladies (sida, paludisme, malaria…), de
bien administrer les médicaments, de faire appel à des sages-femmes pour le suivi de leur grossesse.
Prenons ensemble un instant pour nous imaginer à la place d’un enfant privé de sa liberté de choisir son
avenir, imaginons-nous à la place d’un enfant dont les parents sont analphabètes, un enfant de 7-8 ans
qui doit travailler chaque jour souvent l’estomac vide, en mettant en danger sa santé et sa vie, sans
jamais pouvoir apprendre à lire ni écrire. Un enfant qui travaille ne pourra pas suivre une scolarité
normale et sera voué à devenir un adulte analphabète n’ayant aucune possibilité d’évoluer dans sa vie
professionnelle et sociale. L’éducation, est-ce un luxe ou un droit universel?
Un philosophe qui s’appelle Kant a dit : « L’homme ne peut devenir homme que par l’éducation. » Cette
citation signifie qu’on ne naît pas homme mais qu’on doit le devenir grâce à une éducation c’est-à-dire
un apprentissage, une formation, ce qui fait la différence entre nous et l’animal qui dès sa naissance et
grâce à l’instinct possède déjà héréditairement tout ce dont il a besoin. L’homme doit acquérir par la
culture ce qui fera de lui un homme. C’est la thèse de Kant d’après laquelle l’humanité de l’homme lui
vient de son éducation.

Si aujourd’hui nous sommes ici à écrire et à prononcer des discours, c’est grâce à l’école. Nous devons
en profiter pour construire notre vie et aider les autres à se construire.
Mes camarades, ces malheureux enfants qui travaillent dans les champs, dans les mines, jour après jour
sans espoir de changement ont besoin d’apprendre un métier pour se protéger des mauvaises conditions
de travail et de vie. Regardons les choses en face : si nous étions dans cette situation, nous aimerions
tous avoir de l’aide. Ces enfants n’ont pas choisi leur vie, c’est le hasard qui les a fait naître dans ces
conditions. Tout le monde a droit à une éducation.

L’enfant est une personne à part entière et il a des droits fondamentaux: sociaux, économiques, civils,
culturels, politiques et ces droits doivent être appliqués, respectés et défendus.

Mes camarades, je sais de quoi je parle car j’ai été témoin de ces situations et je me rends compte de la
chance que j’ai aujourd’hui d’être devant vous et je souhaite que chacun de nous profite de cette chance
pour améliorer la vie de tous. »
Aminata DICKO, 1ES3 / www.globalpartnership.org
Smartphone ou tablette font aujourd’hui bien souvent fonction de tétine. THOMAS LOUAPRE / DIVERGENCE

Une exposition massive aux écrans chez les tout-petits induirait-elle des troubles de type autistique ?
L’hypothèse, formulée par des professionnels de terrain, fait le buzz sur les réseaux sociaux et suscite des
réactions contrastées dans la communauté médicale.

C’est une évidence, les écrans prennent de plus en plus de place dans la vie familiale. Smartphones ou tablettes
font aujourd’hui bien souvent fonction de tétine, permettant d’occuper voire de calmer les bébés. Des modèles
spécifiques de tablettes sont même en vente pour les moins de 4 ans. Sans compter les expositions indirectes, à
tout âge : télévision allumée en permanence, parents moins présents pour l’enfant, car focalisés sur leur propre
écran.

Dans une tribune publiée dans Le Monde (cahier « Science & Médecine » du 31 mai), une dizaine de soignants,
médecins de la protection maternelle et infantile (PMI), pédiatres, psychologues ou encore orthophonistes,
alertaient sur «  les graves effets d’une exposition massive et précoce des bébés et des jeunes enfants à tous
types d’écrans  ».

Lire la tribune : Article réservé à nos abonnés « La surexposition des jeunes enfants aux écrans est un enjeu
majeur de santé publique »

Dès mars, l’une des signataires de ce texte, le docteur Anne-Lise Ducanda, médecin de PMI dans l’Essonne, avait
posté une vidéo sur YouTube où elle faisait le lien entre des troubles du spectre autistique et l’exposition
numérique.

« Six heures à douze heures par jour »

«  Les enfants en grande difficulté sont très souvent exposés massivement aux écrans, de six  heures à
douze  heures par jour  », soulignait Anne-Lise Ducanda, tout en décrivant des améliorations spectaculaires avec
un sevrage des écrans. Elle soulignait aussi les risques de diagnostic erroné d’autisme posé sur ces enfants.
Après cette vidéo, vue près de 100 000 fois, et la tribune, les réactions ont afflué, de la part de parents, de
professionnels…
 
La survie, la nutrition et l’éducation des enfants se sont considérablement améliorées au cours de ces
dernières décennies. Toutefois les progrès mesurés à l’aune des indicateurs de la santé et du bien-être de
l’enfant marquent actuellement le pas pour l’ensemble des objectifs de développement durable (ODD).
Aucun pays n’offre aujourd’hui les conditions nécessaires pour aider chaque enfant à grandir et lui
assurer un avenir en bonne santé.

Les enfants (âgés de 0 à 18 ans) sont aujourd’hui confrontés à une multitude de nouvelles menaces liées
au changement climatique, à la pollution, à un marketing nocif, à des modes de vie malsains, à une
mauvaise alimentation, aux traumatismes et à la violence, aux conflits, aux migrations et aux inégalités.
Leur avenir même est incertain, et des mesures urgentes sont nécessaires pour contrer ces menaces.

Si l’on veut protéger les enfants et leur assurer un avenir, il faut :

 placer l’enfant au centre de toutes les politiques liées aux objectifs de développement durable ;
 réduire de toute urgence les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre la crise
climatique ;
 prendre des mesures multisectorielles, coordonnées aux plus hauts niveaux de gouvernement ;
 augmenter les financements destinés aux enfants et leur accorder la priorité dans les politiques ;
 associer les enfants et les jeunes à la construction de leur avenir ;
 promulguer de nouvelles réglementations nationales et internationales visant à limiter les
pratiques commerciales préjudiciables, notamment un protocole facultatif à la Convention
relative aux droits de l’enfant des Nations Unies ;
 améliorer la communication de données sur la santé et le bien-être de l’enfant.

Investir dans la santé, l’éducation et le bien-être des enfants se révèle hautement bénéfique pour la
société. Ainsi, de nombreuses interventions produisent un retour sur investissement d’environ dix fois la
somme investie, voire vingt pour certaines. Dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche
inférieure, les investissements dans la santé offrent un rendement vingt fois supérieur à la somme
investie et, dans les pays à faible revenu, neuf fois supérieur. L’amélioration de la santé et du bien-être
pendant l’enfance profite à l’individu tout au long de sa vie, ainsi qu’aux générations futures.

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets
Cimenter et protéger les droits d'environ 1,5 milliard de personnes dans le monde conformément à la
Convention relative aux droits des personnes handicapées est un « impératif moral »,

… Signer et ratifier la Convention ne suffit pas. Sa mise en œuvre est essentielle.  Les sociétés doivent
être organisées de manière à ce que toutes les personnes, y compris les personnes handicapées, puissent
exercer librement leurs droits ».

Nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer ou de marginaliser les contributions de 1,5 milliard de
personnes

Les personnes handicapées sont encore souvent confrontées à une discrimination ouverte, à des
stéréotypes et à un manque de respect pour leurs droits humains fondamentaux - les femmes et les filles
étant touchées de manière disproportionnée.

En outre, les femmes et les filles handicapées se heurtent à de multiples obstacles pour accéder à
l'éducation, aux services de santé et aux emplois.

Il a conclu en notant qu'un examen approfondi porterait sur tous les aspects de la façon dont
l'Organisation aborde le handicap, ainsi que sur un nouveau plan d'action des Nations Unies « pour nous
aider à viser plus haut et tenir nos promesses ».

S’exprimant par l'intermédiaire d'un interprète, Colin Allen, Président de l'International Disability
Alliance, a souligné la force de travailler ensemble pour parvenir à un changement véritable et
significatif.

« Pour les personnes présentes dans cette salle, et pour plus d'un milliard de personnes que nous
représentons », a déclaré M. Allen, « nous sommes en train de construire une plate-forme forte et solide
qui nous fera avancer ».

Catalina Devandas Aguilar, Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les droits des personnes
handicapées, a noté que même si des progrès ont été réalisés, ils n’atteignent pas tout le monde de la
même manière.

« Il y a une forte demande pour des interventions publiques de meilleure qualité », a-t-elle déclaré. « Ce
n'est qu'en travaillant ensemble que nous atteindrons notre objectif commun de ne laisser personne de
côté ».

https://news.un.org/fr/story/2018/06/1016532

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