Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DISSERTATION 1
Pensez-vous que l’égalité femmes/hommes, l’accès des femmes et des hommes aux mêmes chances, droits,
possibilités, tout respectant leurs spécificités à Madagascar puisse se faire ? Si oui, dites pourquoi ?
DISSERTATION 2
Adapter la réhabilitation des marchés
Dans les pays du Sud, les marchés constituent pour les femmes une activité améliorant leurs revenus. Beaucoup y
occupent une place précaire et vendent à temps partiel des produits périssables à faible valeur ajoutée.
Partant de cet extrait et en vous appuyant sur des exemples concrètes, que pensez-vous de la situation actuelle des
femmes entrepreneurs à Madagascar ?
DISSERTATION 3
On estime que chaque année 100 millions de bébés et fœtus filles sont supprimés à cause de la préférence pour le
fils, que 4 millions de femmes sont vendues et achetées pour le mariage forcé, l’esclavage, la prostitution. 130
millions sont victimes de mutilations sexuelles dans 40 pays.
Expliquez et discutez le thème principal du texte. Appuyez votre développement sur des exemples pris dans les
réalités malgaches.
DISSERTATION 4
Déplacements, migrations
Sur les 40 millions de personnes actuellement réfugiées à cause d’un conflit armé et de violations des droits
humains, 80 % sont des femmes et des enfants. Le taux moyen d’émigration des femmes ayant une éducation
supérieure est plus élevé que celui des hommes dans toutes les régions sauf l’Amérique du Nord.
Expliquez et discutez le thème principal du texte ; appuyez votre développement sur des exemples pris dans les
réalités malgaches.
DISSERTATION 5
Sur 192 pays, il y a 7 femmes chefs d’Etats et 8 femmes chefs de gouvernements (juin 2007). On compte
maintenant en moyenne 18, 4 % de femmes parlementaires dans le monde, ce qui constitue une augmentation de
8 % entre 1998 et 2008. Mais à ce rythme, la représentation politique des femmes dans les pays en développement
- et certains pays développés - n’atteindra pas la parité de 40 % à 60 % avant 2045... Plus de 30 pays ont encore
des lois discriminatoires envers les femmes.
Que pensez-vous de cette situation développée dans cet extrait ?
DISSERTATION 6
Les 2/3 des 860 millions d’analphabètes sont des femmes. 115 millions d’enfants ne sont pas scolarisés, dont 62
millions de filles. Progrès : sur 128 pays, 50 % ont atteint la parité à l’école primaire en 2005.
Pensez-vous à l’heure actuelle que Madagascar ne vit pas aussi ce genre de situations ? Appuyez-vous des réalités
malgaches.
DISSERTATION 7
En Afrique, 75 % des 15-24 ans séropositif-ves sont des femmes. 529 000 femmes meurent tous les ans des suites
de grossesses ou d’accouchements. Au niveau mondial, la mortalité maternelle ne diminue qu’au taux de 0,4 %
par an, alors qu’un taux de 5,5 % par an serait nécessaire pour atteindre l’objectif du millénaire n°5. Le nombre
de grossesses non souhaitées est de 80 millions, dont la moitié sera interrompue volontairement.
Sources OMS, ONU, Unicef, HCR, Amnesty international, Croix rouge internationale, Observatoire de la parité.
Dans de nombreux pays d’Afrique, les femmes sont mises sur le banc des accusés.
Qu’en pensez-vous ?
DISSERTATION 8
Cinq obstacles à surmonter pour éviter le déclin des droits de l’homme
Tous les États, à des degrés divers, rechignent à se sentir liés dans leurs politiques par les obligations que leur
donnent la Déclaration des droits de l’homme et les divers textes qui en découlent et par le pouvoir que ceux-ci
donnent aux citoyens. Cela se traduit dans la remise en cause de l’universalité et de l’indissociabilité de ces droits
et dans les délais que les États mettent à reconnaître que les violations des DESC sont justiciables, qu’ils ont des
responsabilités hors du territoire national et que les entreprises doivent respecter ces droits.
Pensez-vous que c’est valable aussi pour le cas de Madagascar ?
DISSERTATION 9
Selon l'UNICEF, il y aurait 60 millions d'enfants des rues (enfants totalement autonomes livrés à eux mêmes) et
d'autre part 90 millions d'enfants de la rue (un lien subsiste avec leur famille même s'ils travaillent toute la journée
dehors). Deux remarques peuvent être faites d'emblée : d'une part ces chiffres sont en constante évolution, d'autre
part 71 à 95 % de ces enfants sont des garçons. Ces enfants travaillent de 6 à 14 heures par jour (manutention,
lavage de voitures, vente de cigarettes, récupération dans les décharges…mais aussi vol, mendicité, trafic en tout
genre et prostitution). Les enfants des rues se trouvent toujours confrontés aux même schémas : petits travaux
pour lesquels ils sont exploités, spirale de la drogue, délinquance, violence, prostitution.
Expliquez et discutez le thème principal du texte ; appuyez votre développement sur des exemples pris dans les
réalités malgaches
DISSERTATION 21
La production alimentaire croît plus vite que la population, mais au prix d’une érosion des ressources naturelles.
La faim et la malnutrition restent massives dans les pays du Sud, en raison notamment de revenus insuffisants en
milieu rural. Au Nord, une nourriture industrielle appauvrie et déséquilibrée entraîne différentes maladies. Une
agriculture et une alimentation durables supposent à la fois des politiques agricoles, agroalimentaires et
commerciales équitables, des techniques agro écologiques, une territorialisation des activités. En quarante ans, la
production agricole a été multipliée par 2,6, fournissant en moyenne 2700 calories/jour par habitant contre 2450
cal/j pour 2,5 milliards de personnes en 1950.
Pourtant 13 % de la population mondiale ne mange toujours pas à sa faim, essentiellement en milieu paysan et
rural : petits agriculteurs, ruraux sans terre, éleveurs, nomades, petits pêcheurs... Un nombre important d’entre
eux sont des femmes. Les raisons de cette situation : manque de politiques agricoles pour soutenir les petits
producteurs, inégalités d’accès aux moyens et aux ressources (terres, semences, formations, crédit…),
concurrence déloyale des agricultures industrielles tournées vers les marchés mondiaux et souvent
subventionnées.
Parallèlement, le capital naturel nécessaire à la production alimentaire diminue : érosion et salinisation des sols,
désertification, pollutions par les pesticides et les engrais chimiques, baisse des nappes phréatiques. Or la
population mondiale, qui tend à se concentrer dans les villes, aura besoin de 55 % de nourriture en plus en 2030.
Répondre à cette demande nécessitera un recours plus important à l’irrigation, qui assure déjà 40 % de la
production agricole, utilisant les trois-quarts de la ressource mondiale en eau douce. D’après la FAO, la
productivité agricole devra augmenter de 56 % d’ici 2030.
Pensez-vous que les nouvelles vagues des entrepreneurs ruraux vont nous permettre aussi de produire
suffisamment pour notre pays ?
DISSERTATION 22
La nature, ce n'est pas seulement le lieu de travail des ruraux, ou pour les citadins, ce beau décor de paysages, de
verdure qu'ils rêvent de leur fenêtre. Ce sont des biens indispensables, terre, air, lumière et eau, ce sont des
ressources énergétiques et minérales que notre civilisation consomme à une vitesse inquiétante. Aujourd’hui, cette
nature qu’on déclare aimer est sérieusement menacée. Or, Si la nature est menacée l'homme l'est aussi, car elle vit
avec nous, comme nous vivons d'elle.
L’environnement est devenu industriel et urbain. Ensuite, la raison de production, de fabrication, a transformé la
nature en une gigantesque « poubelle.» De plus, le développement technologique a commencé par effacer ce
respect des milieux naturels, si bien que nous avons oublié que notre existence dépend de ces richesses terrestres,
marines et aquatiques. Aujourd’hui, la multiplication irréfléchie de nos consommations et de nos déchets nous
rappelle à l'ordre. A l'échelle de notre village, de notre pays, comme à celle de notre planète, le problème de
l'environnement est posé.
Il est certain que c’est une affaire des responsables, mais aussi et particulièrement celle de chacun et de tous, car
la protection de l’environnement doit être une préoccupation quotidienne et permanente.
Nous sommes tous responsables.
Expliquez et discutez le thème principal du texte. Appuyez votre développement sur des exemples pris dans les
réalités malgaches
DISSERTATION 23
On parle beaucoup en ce moment de l’environnement et de notre devoir de protéger la nature. Les motifs qui vont
dans ce sens sont multiples.
D'abord, en défendant la nature, l’homme défend l’homme : il satisfait l’instinct de conservation de l’espèce. Nul
doute que les innombrables agressions dont il se rend coupable envers le milieu naturel ne sont pas sans avoir des
conséquences funestes pour sa santé et pour l’intégrité de son patrimoine héréditaire. En effet, la pollution
radioactive occasionnée par les explosions des bombes nucléaires, a causé des ravages chez tous les habitants de
la planète, surtout les plus jeunes, qui portent dans leur squelette des atomes de métal radioactif. De plus, par
l’emploi abusif des insecticides, le lait de toutes les mères contient une certaine dose du nocif DDT. Protéger la
nature, c’est donc en premier lieu accomplir une tache d’hygiène planétaire.
En outre, les biologistes, soucieux de la nature pour elle-même, n’admettent pas que tant d’espèces vivantes
s’effacent de la faune et de la flore terrestres, et qu'en conséquences s’appauvrisse peu à peu, par la faute de
l’homme, le somptueux et fascinant musée que la planète offrait à nos curiosités.
Enfin, les amoureux de la nature, entendent la conserver car ils y voient un décor vivant et vivifiant, un lien
maintenu avec la plénitude originelle, un refuge de paix et de vérité. Puisque nous vivons dans un monde envahi
par la pierraille et la ferraille, ils prennent le parti de l’arbre contre le béton, et ne se résignent pas à voir le
printemps devenir silencieux.
Finalement, la sauvegarde de l’environnement reste une cause primordiale. C'est pourquoi, il faudrait encourager
les associations qui œuvrent dans ce domaine et sensibiliser les jeunes à aimer et à protéger la nature.
Etes-vous du même avis que l’auteur de cet extrait ? Dites pourquoi ?
DISSERTATION 24
Avec les guerres, les nouvelles maladies, les armes de destruction massive, les menaces climatiques qui pèsent sur
l’avenir de la planète, la confiance que les hommes mettaient dans le progrès depuis le 18e siècle, n’a cessé de
décliner. Faut-il donc condamner le progrès ? Nous sommes enclins à le faire. De fait, qu’est-ce qui peut nous
conduire, à l’heure actuelle, à accorder des circonstances atténuantes au progrès ?
D'abord, nous sommes tellement habitués à nos biens de consommation, à notre confort, à la rapidité des
déplacements et des communications que nous ne supporterions plus qu’on nous prive de tous ces bienfaits du
progrès et qu’au contraire nous en demandons toujours plus.
Ensuite, il est dans la nature de l’être humain, depuis l’âge de pierre jusqu'à nos jours, de développer la
technologie pour découvrir mieux la terre et même l’univers, et d’approfondir ses connaissances, pour améliorer
sa vie.
Par conséquent, le mal vient du fait que les hommes n’ont pas su gérer le progrès. Plutôt que de le maudire, il
faudrait réfléchir à des solutions. En effet, le devenir de notre planète doit nous inquiéter tous et nous pousser à
nous mobiliser pour essayer de la sauver des conséquences du réchauffement climatique.
Pour cela, il faudrait que toutes les nations s’engagent à réduire les effets négatifs des nouvelles technologies sur
notre planète et ses habitants.
Par ailleurs, il faudrait éduquer les nouvelles générations et leur montrer que chacun à son niveau peut œuvrer
pour un progrès maîtrisé. Trier les déchets, économiser l’eau et le chauffage, utiliser les transports en commun
chaque fois que c’est possible… Cela peut être le prélude à un changement de comportement.
En conclusion, nous sommes conscients que l’état de notre planète nous concerne tous, car il en va de l’avenir des
futures générations. La réflexion est donc nécessaire.
Faut-il condamner le progrès technique ? Appuyer votre position par des exemples concrets ?
DISSERTATION 25
L’augmentation des déchets domestiques ou industriels rejetés par l’Homme modifie les milieux et les rend
parfois impropres à la vie. La diversité des espèces animales et végétales est menacée de disparition. La loi
réglemente le rejet des déchets nocifs pour l’environnement (le sol, l’air, l’eau, la faune et la flore). Certaines
régions sont donc restées inexploitées par l’Homme depuis suffisamment longtemps pour retrouver un équilibre
naturel. Les hommes se concentrent dans des villes dont l'air est de plus en plus pollué et ils perdent le contact
avec la nature. De nombreuses personnes ou associations considèrent que les animaux ont des droits au même
titre que les hommes. Certaines estiment qu'il faut soulager la souffrance des animaux lorsque cela est nécessaire,
mais sans remettre en cause leur exploitation par l'homme, d'autres vont jusqu'à prôner la libération totale des
animaux (aucune expérimentation, aucun élevage, condamnation des zoos, des sports ou spectacles utilisant des
animaux, régime alimentaire strictement végétarien, etc.).
8000 espèces d’animaux sont menacées de disparition. Parmi les causes de cette catastrophe, nous pouvons citer
la chasse intensive, la sécheresse, la destruction des forêts, la pollution de l’air et des eaux. D’abord, Les animaux
constituent une véritable merveille de la nature .Ils participent à l’équilibre de la nature. Ensuite ils sont l’une des
sources de notre alimentation. Enfin, ils nous aident à réaliser certaines taches dures. Donc, L’homme s’appauvrit
et se prive de la vue de ces animaux étonnants et somptueux. Nous devons préserver cette richesse en respectant
le milieu de vie des animaux ; il est nécessaire de prendre soins d’eux, de choisir les moments de chasse, de créer
des associations qui défendent les droits de ces êtres vivants.
Expliquez et développer la thématique proposée dans cet extrait.
DISSERTATION 26
Heureusement qu’il y a le téléphone portable, ce moyen de communication, cette merveilleuse invention qui rend
énormément de services, notamment dans le cas d’une urgence, d’un accident…
En effet, comment ferions-nous pour avertir et alerter les secours ? Seulement et malheureusement, il y en qui
l’utilisent indifféremment, inconsciemment et surtout bruyamment comme un jouet et n’importe où. Ce qui
provoque des dérangements et des situations désagréables.
Généralement, ces situations s’observent dans les lieux publics tels que les écoles, les hôpitaux, les bibliothèques,
malgré les interdictions. Il est certain qu’il n’est pas interdit d’utiliser cet appareil publiquement, seulement, on
devrait le faire attentivement et intelligemment de telle façon à ne pas déranger les autres.
Pensez-vous qu’il est temps de mettre en avant des nouvelles règles régissant l’utilisation de ce téléphone portable
? Appuyez votre position par des exemples concrets.
DISSERTATION 27
La ville rend parfois la vie facile et agréable. C’est un espace conçu pour permettre de satisfaire les besoins d’un
maximum de personnes. D’une part, la proximité des services est un avantage dans le domaine de la santé avec la
présence d’établissements de soins (hôpitaux, clinique) et tous les spécialistes qui y sont rattachés. D’autre part,
pour l’éducation, tous les niveaux, de la maternité à l’université, y sont représentés, ce qui évite aux élèves d’être
séparés de leurs familles. Par ailleurs, dans les transports, publics, l’avantage est aussi indéniable quand il faut se
déplacer dans la ville ou vers d’autres agglomérations. En outre, les citadins ont un grand choix d’activités de
loisirs, culturel ou sportif. Prenons le seul exemple des cinémas qui projettent une grande variété de films pour
tous les goûts. Enfin, l’un des plus gros avantages de la ville est de concentrer les emplois et d’éviter à ceux qui y
habitent d’avoir à faire de trop longs déplacements. Donc, la ville est un mode de vie à adopter absolument.
Qu’en pensez-vous ?
DISSERTATION 28
Une éducation aux modalités diversifiées
Compte tenu de sa spécificité, l’environnement pour un développement durable doit reposer sur des démarches
pédagogiques diversifiées privilégiant des situations concrètes qui développeront chez les élèves la sensibilité,
l’initiative, la créativité, le sens des responsabilités et de l’action. Les sorties scolaires sous toutes leurs formes (y
compris les classes de mer, de neige, les classes vertes...) constituent dans cette optique un cadre particulièrement
favorable. En fonction des ressources locales, les enseignants mettront en place des partenariats propres à enrichir
les démarches pédagogiques. La pratique des partenariats a été largement développée dans le cadre des actions
culturelles et éducatives (notamment les ateliers de culture scientifique et technique). Il conviendra donc de s’en
inspirer. Depuis 1993, date du deuxième protocole d’accord entre les ministères en charge de l’éducation et de
l’environnement, la collaboration interministérielle se décline localement, avec des services déconcentrés des
ministères concernés, des collectivités territoriales et locales, des institutions internationales, de grands
organismes et les réseaux du secteur associatif. Les initiatives prennent les formes les plus diverses : éducation à
l’environnement, politique culturelle, charte territoriale ou européenne, création de pôles de ressources
spécifiques ou mise en place de formations avec des centres ou des instituts spécialisés.
Un certain nombre d’actions éducatives conduites depuis plusieurs années en concertation avec d’autres
ministères (agriculture, environnement, culture, justice) ou avec des collectivités, peuvent entrer dans les
orientations présentées ici. Reposant sur l’engagement des enseignants et des élèves, elles gagneront à être
inscrites au projet d’école ou d’établissement, en liaison directe avec la réflexion menée sur les enseignements.
Les ressources et partenariats, dans leur diversité, doivent contribuer à servir les objectifs d’une éducation à
l’environnement pour un développement durable, tels qu’ils sont fixés par le ministère de l’éducation nationale.
Au niveau national, diverses instances comme le Centre national de documentation pédagogique, participeront
activement à cette démarche. Au niveau régional, dans le cadre de démarches partenariales contractuelles, seront
développés des relais pour le recueil et la diffusion des ressources.
Pour le cas de Madagascar, pouvons-nous penser que la situation décrite dans l’extrait est valable aussi pour nous
? Développer votre opinion.
DISSERTATION 29
L’éducation à l’environnement pour un développement durable est généralisée dès la rentrée 2004. La prérentrée
offrira l’opportunité de travailler, dans les écoles et les établissements scolaires, à une mise en œuvre concertée et
cohérente de cette démarche.
Dans ce cadre, les équipes pédagogiques sont appelées à définir de manière collégiale des temps forts et des
points d’ancrage dans chaque discipline pour construire une progression coordonnée. Dans le premier degré, le
projet d’école définit, au niveau de chaque cycle, une programmation annuelle des thèmes à aborder et des
projets. Au collège et au lycée, l’environnement pour un développement durable participe au projet
d’établissement : sensibilisation à l’éco responsabilité, élaboration de projets conjoints avec d’autres écoles ou
établissements scolaires en France ou à l’étranger, construction de partenariats. L’investissement des personnels
non enseignants renforcera la dimension éducative, favorisera la transmission intergénérationnelle et encouragera
des comportements exemplaires hors de la classe.
Un document d’accompagnement pédagogique élaboré par l’inspection générale et la direction de l’enseignement
scolaire apportera des éléments méthodologiques et présentera les points d’ancrage dans les programmes. La
généralisation de l’environnement pour un développement durable sera également accompagnée par des actions
de formation, tant dans le cadre du programme national de pilotage que dans celui des plans académiques de
formation.
Les recteurs sont invités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la mise en œuvre de l’éducation
à l’environnement pour un développement durable.
Ailleurs que chez nous, on parle déjà d’éco responsabilité. Qu’en pensez-vous ?
DISSERTATION 30
La déclaration souligne que des études approfondies sont nécessaires pour faire en sorte que la production et
l’utilisation des biocarburants soient durables, conformément aux trois piliers du développement durable, et
tiennent compte de la nécessité de parvenir à la sécurité alimentaire mondiale et de la maintenir. Il s’agit de
"stimuler un dialogue international cohérent, efficace, fondé sur les résultats et ce, dans le contexte de la sécurité
alimentaire et des besoins en matière de développement durable."
Que pensez-vous des nouvelles sources d’énergie ? Madagascar pourrait-il les développer ?
DISSERTATION 10
Le terme de "développement durable" est très souvent utilisé ; c’est même un terme à la mode que l’on trouve de-
ci, de-là, dans des publicités, des journaux, des textes officiels, des discours politiques. Mais malheureusement, il
fait parfois (souvent !) l’objet d’une confusion simpliste : le développement durable serait, en somme, un
développement qui préserverait l’environnement. C’est plus complexe que cela.
Le Développement durable est un concept élaboré au cours des années 1980. Son objectif est « de répondre aux
besoins du présent, sans compromettre la capacité pour les générations futures de satisfaire les leurs »
(BRUNDTLAND Gro Harlem, Notre avenir à tous, Rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et
le développement, 1988, p.51) .Il s’agit de viser « une double solidarité : horizontale, à l’égard des plus démunis
du moment, et verticale, entre les générations » (MARECHAL, Alternatives Economiques, n°191, Avril 2001,
p.80.). Dans cette optique, on fait reposer le développement durable sur 4 piliers majeurs : sur le plan
environnemental, atteindre l’objectif d’un développement durable, c’est savoir respecter les principales conditions
suivantes : l’utilisation, la gestion durables des ressources naturelles (air, eau, sol, vie) et des savoirs humains ; le
maintien des grands équilibres naturels (climat, diversité biologique, océans, forêts…) ; la maîtrise de l’énergie et
l’économie des ressources non renouvelables (pétrole, gaz, charbon, minerais…). Sur le plan économique, le
développement durable dépend en particulier : d’un développement économique respectueux des milieux naturels
d’où proviennent les ressources de base (agriculture et pêche), d’un changement profond dans les relations
économiques internationales afin de promouvoir un commerce équitable et un tourisme solidaire et d’exiger que
les entreprises prennent en compte les conditions du développement durable, de l’annulation de la dette des pays
pauvres et d’une augmentation des investissements afin qu’ils ne soient plus contraints à opter pour des profits à
court terme en contradiction avec leur développement durable et celui de la planète, d’une réflexion sur une
décroissance soutenable dans les pays développés.
Les facteurs sociaux du développement durable sont l’accès à l’éducation, l’habitat, l’alimentation, les soins…
afin de : satisfaire les besoins essentiels des populations, combattre l’exclusion sous toutes ses formes (sociale,
professionnelle…), stabiliser la croissance démographique, maîtriser la croissance urbaine et les flux migratoires.
C’est au niveau local que peuvent se mettre en place les structures sociales indispensables à un développement
humain harmonieux, au Nord et au Sud.
Le respect de l’environnement, un développement économique respectueux et la mise en place d’une justice
sociale ne peuvent être atteints qu’avec la participation de tous les citoyens. Le Développement Durable exige la
démocratie et la participation effective à cette démocratie : c’est ce qu’on appelle la démocratie participative.
Ces quatre piliers doivent être en interaction constante : Développement social et économique, Environnement et
Citoyenneté doivent être considérés comme indissociables, à toutes les échelles de l’organisation des sociétés
humaines et des milieux qui sont les leurs ; le Développement Durable est affaire locale, nationale, internationale
; il ne se réalisera que si l’on mène de front les combats et les solidarités : pour la gestion durable des ressources,
pour la disparition des déséquilibres sociaux et économiques, pour la démocratie.
Qu’en pensez-vous ?
DISSERTATION 11
L’éducation à l’environnement pour un développement durable doit être une composante importante de la
formation initiale des élèves, dès leur plus jeune âge et tout au long de leur scolarité, pour leur permettre
d’acquérir des connaissances et des méthodes nécessaires pour se situer dans leur environnement et y agir de
manière responsable.
La prise de conscience des questions environnementales, économiques, socioculturelles doit, sans catastrophisme
mais avec lucidité, les aider à mieux percevoir l’interdépendance des sociétés humaines avec l’ensemble du
système planétaire et la nécessité pour tous d’adopter des comportements propices à la gestion durable de celui-ci
ainsi qu’au développement d’une solidarité mondiale. Selon le souhait du Président de la République, la Charte de
l’environnement intégrée à la Constitution française aux côtés des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et des
droits économiques et sociaux de 1946 implique la responsabilité de tous ; c’est pourquoi “l’éducation et la
formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et des devoirs” définis par la Charte (art.
8).
Education, environnement, développement durable, des thématiques qui sont encore d’actualité à Madagascar.
Etes-vous du même avis que l’auteur de cet extrait ? Justifier votre position.
DISSERTATION 12
L’environnement peut être défini comme “l’ensemble, à un moment donné, des aspects physiques, chimiques,
biologiques et des facteurs sociaux et économiques susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à
terme, sur les êtres vivants et les activités humaines” (circulaire n° 77-300 du 29 août 1977). D’une façon plus
générale, l’environnement est constitué de “l’ensemble des éléments qui, dans la complexité de leurs relations,
constitue le cadre, le milieu, les conditions de vie pour l’homme” (Pierre George, géographe). Conformément à la
stratégie nationale, l’étude de l’environnement doit donc se placer dans la perspective du développement durable,
défini comme “un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs” (selon les termes du rapport Brudtland de 1987, “Notre avenir à tous”).
Expliquez et discutez le thème principal du texte. Apportez des exemples concrets pris dans les réalités malgaches
DISSERTATION 13
Le concept de développement durable revêt une dimension éducative particulièrement riche, en ce qu’il conduit à
prendre en compte : les différentes échelles de temps et d’espace ; la complexité du domaine dont les multiples
composantes, interagissant entre elles, appellent une approche systémique ; les différents axes d’analyse
scientifique qui fondent un développement durable (composantes environnementales, économiques, sociales,
culturelles) ;la complexité des questions et des réponses envisagées, ce qui implique une approche critique et met
en valeur l’importance des choix et la responsabilité de chacun dans ces choix. L’éducation à l’environnement
pour un développement durable intègre pleinement, par le regard porté aux territoires, les valeurs associées à un
développement solidaire. Cette nouvelle dimension pédagogique doit permettre de mieux identifier et d’organiser
une éducation cohérente et progressive à l’environnement pour un développement durable au bénéfice de tous les
élèves, sur l’ensemble de leur parcours de l’école primaire au lycée.
Qu’en pensez-vous ?
DISSERTATION 14
Une éducation aux modalités diversifiées
Compte tenu de sa spécificité, l’environnement pour un développement durable doit reposer sur des démarches
pédagogiques diversifiées privilégiant des situations concrètes qui développeront chez les élèves la sensibilité,
l’initiative, la créativité, le sens des responsabilités et de l’action. Les sorties scolaires sous toutes leurs formes (y
compris les classes de mer, de neige, les classes vertes...) constituent dans cette optique un cadre particulièrement
favorable. En fonction des ressources locales, les enseignants mettront en place des partenariats propres à enrichir
les démarches pédagogiques. La pratique des partenariats a été largement développée dans le cadre des actions
culturelles et éducatives (notamment les ateliers de culture scientifique et technique). Il conviendra donc de s’en
inspirer. Depuis 1993, date du deuxième protocole d’accord entre les ministères en charge de l’éducation et de
l’environnement, la collaboration interministérielle se décline localement, avec des services déconcentrés des
ministères concernés, des collectivités territoriales et locales, des institutions internationales, de grands
organismes et les réseaux du secteur associatif. Les initiatives prennent les formes les plus diverses : éducation à
l’environnement, politique culturelle, charte territoriale ou européenne, création de pôles de ressources
spécifiques ou mise en place de formations avec des centres ou des instituts spécialisés.
Expliquez, discutez les affirmations proposées dans cet extrait. Appuyez votre développement sur des exemples
pris dans les réalités malgaches.
DISSERTATION 15
Un certain nombre d’actions éducatives conduites depuis plusieurs années en concertation avec d’autres
ministères (agriculture, environnement, culture, justice) ou avec des collectivités, peuvent entrer dans les
orientations présentées ici. Reposant sur l’engagement des enseignants et des élèves, elles gagneront à être
inscrites au projet d’école ou d’établissement, en liaison directe avec la réflexion menée sur les enseignements.
Les ressources et partenariats, dans leur diversité, doivent contribuer à servir les objectifs d’une éducation à
l’environnement pour un développement durable, tels qu’ils sont fixés par le ministère de l’éducation nationale.
Au niveau national, diverses instances comme le Centre national de documentation pédagogique, participeront
activement à cette démarche. Au niveau régional, dans le cadre de démarches partenariales contractuelles, seront
développés des relais pour le recueil et la diffusion des ressources relatives dans les pays du Sud.
A travers un développement bien structuré, apportez votre avis concernant la thématique développée.
DISSERTATION 16
DISSERTATION 17
Egalité et approche de genre
L’approche de "genre" étudie les rôles, statuts, stéréotypes attribués à chaque sexe. Ces rapports sociaux entre
femmes et hommes varient selon les sociétés et les époques, mais ils restent en grande majorité fondés sur des
inégalités au détriment des femmes dans tous les domaines et notamment en matière de pouvoir politique et
économique. Le "genre" ou "sexe social" est à la fois un concept sociologique, un objectif en matière de respect
des droits humains et une méthodologie pour des actions plus efficaces, ainsi pour promouvoir un mode
développement durable.
L’approche genre trouverait-il sa place dans les pays du Sud ? Justifiez votre réponse
DISSERTATION 18
Le concept de « genre »
L’approche de "genre", c’est-à-dire l’analyse et la prise en compte, dans tous les domaines, des rapports sociaux
entre femmes et hommes, est essentielle pour atteindre les objectifs d’égalité conformes aux droits humains et
pour améliorer l’efficacité des stratégie visant au développement durable.
Les rapports sociaux entre hommes et femmes sont à la base de l’organisation des sociétés humaines.
Contrairement aux différences biologiques, qui sont innées, la répartition des rôles, des fonctions, des pouvoirs,
etc. sont des constructions sociales, politiques, symboliques et culturelles. Les rôles socialement construits qui en
découlent sont généralement basés sur des positionnements différenciés et inégalitaires.
Ainsi, presque partout dans le monde, les femmes ont un accès plus limité à l’espace public, aux responsabilités, à
l’éducation. Leurs salaires sont moindres et elles occupent majoritairement des postes à moindre responsabilité,
avec un éventail de professions moins large que celui des hommes. Dans la plupart des pays, la division du travail
reste sexuée : gestion des ressources naturelles, agriculture, alimentation, soins aux enfants et à la famille, postes
de secrétariat, d’infirmières pour les femmes, de techniciens et ingénieurs pour les hommes…
L’action publique, comme les actions de développement ou de solidarité mises en œuvre par des acteurs de la
société civile, doivent tenir compte de ces « rapports de genre », qui évoluent dans le temps et l’espace, varient
d’une culture à l’autre, entre groupes sociaux au sein d’une même culture, se combinant à la classe, à l’âge, au
statut politique... Des facteurs internes et externes les transforment en permanence : nouvelles technologies,
politiques économiques, marché du travail, conflits armés, crises alimentaires, déséquilibres démographiques…
Transposé de l’anglais « gender », le « genre », terme qui est maintenant largement utilisé par les acteurs
francophones, les ONG et les milieux de la recherche, se réfère à la prise en compte de ces rôles socialement
construits. L’approche du genre est à la fois : un concept sociologique analysant ces rapports sociaux et leur
caractère inégalitaire ; un objectif politique de mise en œuvre des droits fondamentaux ; une méthodologie
proposant des outils pratiques pour agir plus efficacement.
Ce terme trouverait-il un terrain d’entente dans nos normes socioculturelles préétablies depuis des années ?
Développer votre réponse par des exemples concrets.
DISSERTATION 19
Selon les statistiques sortis récemment 80% des populations malgaches habitent en milieu rural. Pensez-vous qu’à
l’heure actuelle de la mondialisation, ces paysans auraient-ils une place dans le développement du pays ?
DISSERTATION 20
Le nouveau document d’orientation stratégique genre du ministère du Développement, adopté en juillet 2013,
définit le genre comme suit : « On ne naît pas femme, on le devient ». (Simone de Beauvoir, « Le deuxième sexe
» 1949) "L’approche genre part du constat que les inégalités entre les femmes et les hommes sont construites par
les sociétés. Ces inégalités résultent des rôles masculins et féminins assignés sur la base de différences
biologiques. L’approche genre remet en cause les processus de hiérarchisation des individus en fonction de leur
sexe et les discriminations qui en découlent.
L’approche genre a pour objectif final l’égalité des droits entre les femmes et les hommes ainsi qu’un partage
équitable des ressources et des responsabilités entre les femmes et les hommes. En tant que méthodologie, elle
produit une analyse comparée des situations des femmes et des hommes et favorise une meilleure prise en compte
des inégalités dans tous les secteurs du développement.
L’approche genre défend l’universalité des droits et l’égal accès à la justice. L’approche genre et développement
vise l’autonomisation des femmes. C’est un processus d’acquisition « de pouvoirs » au niveau individuel et
collectif. Il désigne la capacité d’agir de façon autonome, la capacité à faire des choix et à prendre des décisions
pour sa vie et sa société.
A terme, elle est un des facteurs qui engendre une aide au développement juste, équitable et durable".
A l’heure actuelle, pourrions-nous parler encore de développement juste, équitable et durable à Madagascar ?
FRANCAIS
1. L’année 2014, la déclaration de l’ONU classe Madagascar parmi les pays les plus corrompus.
Qu’en pensez-vous ?
2. Après le Bangladesh (1er) et l’Inde (2ème), Madagascar arrive à la 3ème place en ce qui concerne les menaces
des impacts néfastes du changement climatique pour les 30 prochaines années dixit le Groupe International
Gouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC, 2011).
Qu’en pensez-vous sur cette affirmation ? Justifiez votre réponse.
3. Deux ans passés, une demande d’irrigation d’eau venait d’un pays étranger est adressée à l’Etat Malagasy.
Certaines personnes veulent donner un accord à cette requête vu notre déficit monétaire, d’autres non vu
notre taux élevé de déforestation qui entraine la diminution en niveau ou la perte des sources d’eau.
Donnez et argumentez votre réponse.
4. Les Ntaolo Malagasy ont utilisé beaucoup le terme TABOU ou FADY pour éduquer leurs enfants.
Ex1 : Il est tabou de frapper (botter) les murs à pieds sinon la grand-mère va mourir.
Sur ce, l’objectif est de garder les murs à l’état propres.
Ex2 : Il est tabou de travailler le mardi et le jeudi, car ce sont des mauvais jours. L’objectif ici est d’avoir
plus de temps de repos.
A nos jours, vue la civilisation, la course vers la mondialisation, est-il est bon pour les Malgaches de garder
toutes les instructions ancestrales ?
5. Le premier principe d’Hippocrate, père de la Médecine disant : « d’abord ne pas nuire, avant d’aider ou de
soigner ».
6. Il fallait d’abord purifier notre cœur et intelligence pour mieux se comporter dans la société malagasy.
7. Quels sont les liens entre corruption et développement ?
8. Quels liens peuvent exister entre corruption et développement ?
9. Que pensez-vous du mariage précoce des jeunes de nos jours ?
10. Un enfant pauvre doit-il travailler pour subvenir à ses besoins ?
11. L’Enfant d’un pauvre doit-il travailler pour aider sa famille ?
FRANCAIS
Le Programme de Doha et le commerce
La déclaration "encourage la communauté internationale à poursuivre ses efforts en matière de libéralisation des
échanges internationaux de produits agricoles en réduisant les obstacles au commerce, et les politiques qui sont à
l’origine de distorsions des marchés".
On parle tout le temps à Madagascar de mondialisation, de libéralisation des échanges, de vérité de prix, …
Pensez-vous que nous pourrions faire face à tous les problèmes posés par ces nouveaux variables ?
DISSERTATION 2
Les défis du changement climatique
La déclaration souligne la nécessité de traiter la question fondamentale de savoir comment accroître la capacité de
récupération des actuels systèmes de production vivrière face aux défis du changement climatique.
Que pensez-vous faire pour faire face à ces aléas des changements climatiques ?
DISSERTATION 3
La paix, condition du développement durable… et vice versa
Réactualisé juin 2013
« La guerre exerce une action intrinsèquement destructrice sur le développement durable » (principe 24 de Rio).
2013 : enfin un traité sur le commerce international des armes classiques ou conventionnelles ! Le traité sur le
commerce international des armes a été ouvert à signatures des Etats le 3 juin 2013 au siège de l’ONU à New
York. Il a été signé par plus de 60 Etats, dont la France. Il doit ensuite être ratifié par 50 Etats pour pouvoir entrer
en vigueur, ce qui pourrait prendre au moins un an. Le traité n’a pas été signé par les Etats-Unis, la Russie, la
Chine... Le traité sur le commerce international des armes dites classiques ou conventionnelles était en discussion
depuis sept ans. Il a tardé à aboutir, du fait de l’obstruction de certains pays (ainsi les Etats-Unis, la Chine, l’Inde,
l’Egypte, l’Indonésie lors des négociations de juillet 2012).
Les Nations unies ont adopté ce traité le 2 avril 2013 (Résolution A/67/L.58) ; il constitue un premier cadre
international contraignant. Le texte, qui n’a pas pu être adopté par consensus lors de la Conférence finale de
négociations du 18 au 28 mars 2013, a été ensuite voté par l’Assemblée générale par une large majorité : 155 voix
pour, trois contre (Syrie, Corée du Nord, Iran), vingt deux absentions (pays exportateurs - comme Russie, Chine -
ou importateurs - Inde qui est le principal acheteur actuellement, Indonésie, Egypte) et 13 Etats n’ayant pas voté.
Une partie des abstentionnistes considère le traité trop à l’avantage des pays exportateurs et n’intégrant pas
l’interdiction absolue de transférer des armes vers des acteurs non étatiques.
Selon le traité, chaque pays devra désormais évaluer, avant toute transaction, si les armes vendues risquent d’être
utilisées pour contourner un embargo international, commettre un génocide ou des « violations graves » des droits
humains, ou être détournées au profit de terroristes ou de criminels. Ce traité couvre une gamme importante
d’armement, pour un marché estimé à 80 à 100 milliards de dollars par an.
Que pensez-vous de cette situation décrite dans cet extrait ? Développez votre réponse.
DISSERTATION 4
Les dépenses d’armement étaient de 1630 milliards de dollars en 2010 - soit 2,6 % du Produit national brut
mondial représentant de l’ordre de 236 dollars par habitant (42,8 % de ces chiffres pour les seuls Etats-Unis,
premier budget militaire mondial). La période 1998-2010 a été marquée par une augmentation continue et forte
des dépenses, avec une moyenne de 4,5 % par an entre 2001 et 2009. Par contre en 2011, elles se sont
"stabilisées" à 1740 milliards de dollars (1320 milliards d’euros), en raison de la crise économique.
De son côté, l’Aide publique au développement pour les pays pauvres ne se monte qu’à environ 120 milliards de
dollars et, de plus, tend à inclure des budgets liés à la sécurité. Il suffirait pourtant d’un cinquième environ des
dépenses d’armements pour résoudre la majeure partie des problèmes de pauvreté dans le monde.
Les armes exportées par les pays membres du conseil sécurité des Nations unies contribuent à alimenter les
conflits régionaux, la répression des régimes totalitaires sur leur population et les actions terroristes. Les armes
légères de petit calibre (ALPC) (révolver, fusil, lance-grenade, missile portatif) causent 500 000 victimes par an.
Douze milliards de balles sont produites chaque année, ce qui fait près de deux balles par habitant... Chaque
minute dans le monde une personne est tuée dans le cadre d’un conflit armé. L’Afrique est très touchée la
dissémination des armes et cela a un fort impact sur le mal développement.
Les risques de guerres civiles ou interétatiques ont baissé au cours des 25 dernières années, les morts de civiles
ont diminué des trois-quarts par rapport aux années 80. Mais les modes de conflits et de violences se sont
modifiés : actuellement, plus de 1,5 milliards de personnes vivent "dans un Etat fragile ou touché par un conflit
ou dans un Etat affichant un taux de violence criminelle très élevé". (Banque mondiale, Rapport sur le
développement 2011). Sur les huit millions d’armes à feu produites chaque année, on estime qu’environ un
million sont "perdues ou volées" (Oxfam).
Le commerce des armes alimente également la corruption et les pots de vins : la moitié des transactions liées à la
corruption dans le monde, selon le département américain du commerce, soit 20 milliards de dollars...
Pensez-vous que Madagascar est devenu une plaque tournante de ce commerce des armes ? Appuyez votre
réponse par des exemples concrets.
DISSERTATION 5
Un mode de développement basé sur l’exploitation de ressources non renouvelables, où 20 % de la population
concentre 80 % des richesses, entraîne inévitablement une grande instabilité et une violence larvée. Au moment
où le pic de production de pétrole est atteint, l’énergie devient l’axe géopolitique majeur, de même que l’accès à
l’eau potable et la compétition entre les agro carburants et la production alimentaire. Les conflits autour de
l’accaparement des terres en sont une illustration.
L’exploitation des ressources naturelles a joué un rôle dans un quart des 50 derniers conflits, tuant plus de 50
millions de personnes dans les années 90. Ainsi, en République démocratique du Congo, la guerre est alimentée
par l’exploitation des minerais et pierres précieuses par les belligérants, dont certains concédaient des mines à des
entreprises étrangères et des institutions financières. Ce processus contribue à mettre en péril la biodiversité, les
structures économiques et a entraîne de nombreuses violations des droits humains, dont le travail forcé de femmes
et d’enfants. L’ONU observe que les conflits impliquant des ressources naturelles ont deux fois plus de chances
de se reproduire.
Par ailleurs, différents trafics d’animaux ou de produits issus des animaux en provenance d’Afrique et destinés
aux consommateurs européens et asiatiques notamment, alimentent les achats d’armements. Ainsi l’ivoire qui
transite via l’Afrique de l’Ouest ou centrale sert à l’achat d’armes pour les conflits régionaux (Darfour au Soudan,
République centrafricaine...)
Les guerres « modernes » hypothèquent le capital naturel et humain à long terme : pollutions (uranium appauvri,
substances chimiques...), atteintes à la santé, érosion, dispersion de mines anti personnelles (65 millions dans les
sols de 56 pays, qui tuent ou mutilent jusqu’à 20 000 personnes chaque année), destruction des écosystèmes et de
la faune sauvage…
Face à la catastrophe écologique et humaine de la guerre du Vietnam dans les années 70 (près de 18 % des
surfaces forestières auraient été aspergés de produits toxiques par les Etats-Unis, et les conséquences sur
l’environnement et la santé se font encore sentir trente ans après), une convention internationale avait été adoptée
en 1976 portant sur "l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins
militaires ou toutes autres fins hostiles". Mais cette convention est imprécise dans sa définition de ces techniques
et celles des "dommages"" [1]. En 1992 elle est modifiée pour inclure l’utilisation d’herbicides. 48 Etats en sont
actuellement signataires. Documentation sur cette convention
En ce qui concerne les mines anti personnelles, une Convention sur "l’Interdiction de l’emploi, du stockage, de la
production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction" a été signée a Ottawa en 1997 et mise
en œuvre deux ans plus tard. Elle a été signée par 159 pays (2011), mais pas par les Etats-Unis, la Russie et la
Chine. Par ailleurs une Convention sur les armes à sous-munitions interdit l’usage, la production, le stockage et le
transfert des bombes à sous-munitions et obligeant les Etats à dépolluer les zones contaminées dans les dix ans de
l’adhésion, à détruire les stocks de cette arme dans les huit ans ainsi qu’à fournir une assistance significative aux
survivants, à leurs familles et à leurs communautés, a été ouverte à signature en 2008 et est légalement
contraignante pour les Etats parties depuis août 2010.
Que pensez-vous de ces triptyques « Conflits, armes et environnement » ? Appuyez votre réponse par des réalités
malgaches.
DISSERTATION 6
Rapports du Programme des nations pour l’environnement (PNUE)
Un rapport "Environnement, ressources naturelles et opérations de maintien de la paix" est paru en mai 2012. Le
PNUE estime que depuis 1948 25 % des opérations de maintien de la paix (soit 17 opérations) ont eu lieu dans
des zones où les ressources naturelles ont joué un rôle important. Depuis 2005, tous les accords de paix conclus
incluent des dispositions sur les ressources naturelles (contre seulement 54 % des accords entre 1989 et 2004)
Dix guerres civiles, au Cambodge, en Côte d’Ivoire, au Libéria, au Congo (RDC) auraient été financées par les
revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles : pétrole, diamants, minéraux... Par ailleurs, d’après le
PNUE "les ressources naturelles peuvent offrir des possibilités d’emploi d’urgence et la mise en place de moyens
de subsistance durables pour les anciens combattants" : 50 % à 80 % des anciens combattants se réinsèrent dans
l’agriculture vivrière. "Les ressources naturelles peuvent fournir une arène pour le dialogue et la confiance entre
des communautés divisées, ainsi qu’une plate-forme pour la coopération entre les communautés et les niveaux
émergents de gouvernements locaux et le gouvernement national. Toutefois, si les décisions dans l’allocation, la
propriété et l’accès aux ressources naturelles sont mal gérées, elles créent de nouvelles sources de tensions et de
conflits".
Le rapport "Environnement, ressources naturelles et conflits" de février 2009 soulignait l’importance de la prise
en compte de l’environnement et des ressources naturelles dans les plans de prévention des conflits ou de
réhabilitation post-conflits. En effet "les ressources naturelles peuvent contribuer à une reprise du conflit, et au
financement d’une insurrection prolongée. Pas moins de 18 conflits violents ont été alimentés par l’exploitation
des ressources naturelles depuis 1990, tandis qu’au moins 40% de tous les conflits à l’intérieur d’un territoire, au
cours des 60 dernières années, ont eu un lien avec les ressources naturelles." Le rapport estime "probable que les
conflits liés aux ressources naturelles s’intensifient dans les décennies à venir. De nouveaux conflits pourraient
également être générés par les conséquences possibles du changement climatique pour l’accès à l’eau et la
sécurité alimentaire, par exemple."
Expliquez et discutez le thème principal du texte ; appuyez votre développement sur des exemples pris dans les
réalités malgaches
DISSERTATION 7
DISSERTATION 8
Selon l'UNICEF, il y aurait 60 millions d'enfants des rues (enfants totalement autonomes livrés à eux mêmes) et
d'autre part 90 millions d'enfants de la rue (un lien subsiste avec leur famille même s'ils travaillent toute la journée
dehors). Deux remarques peuvent être faites d'emblée : d'une part ces chiffres sont en constante évolution, d'autre
part 71 à 95 % de ces enfants sont des garçons. Ces enfants travaillent de 6 à 14 heures par jour (manutention,
lavage de voitures, vente de cigarettes, récupération dans les décharges…mais aussi vol, mendicité, trafic en tout
genre et prostitution). Les enfants des rues se trouvent toujours confrontés aux même schémas : petits travaux
pour lesquels ils sont exploités, spirale de la drogue, délinquance, violence, prostitution.
La création de centres d'accueil qui permettent aux enfants de se poser, de se réassurer. Cela doit leur permettre
de retrouver le goût du jeu et de l'école, d'avoir le temps de renouer avec leur famille. Encourager et développer
les solutions gouvernementales particulièrement en matière de prévention, de développement social et
d'éducation. Les Etats ne doivent ne pas fuir leurs responsabilités en matière d'exclusion sociale particulièrement
quant elle touche des enfants. De plus une solidarité impliquant l'ensemble des populations locales est nécessaire
Travail des enfants, analphabétismes, enfants de rue. Que pensez-vous faire pour remédier à ces grands maux de
la société actuelle à Madagascar ?
DISSERTATION 9
(…) On ne cesse de parler des situations alarmantes des pays africains victimes du virus de l’EBOLA. Des pas
restent encore à faire dans ces pays pour que santé rime totalement avec développement local et mondialisation.
Quelles actions pourrions-nous faire en tant que citoyen pour aider l’état à pallier à cette problématique citée dans
l’extrait ? Appuyez vous des exemples concrets tirés de vos expériences personnelles ou des fruits de vos
observations.
DISSERTATION 10
Le problème de l’eau reste encore d’actualité à Madagascar. Que pensez-vous faire à votre niveau pour résoudre
en partie ce problème ?
1. Dans la dernière décennie, la pluie constitue un des problèmes majeurs des agriculteurs Malagasy.
Comme la forêt est responsable de la formation des pluies, commentez la relation qui existe entre la forêt
et la production végétale et donne des solutions aux cultivateurs s’ils veulent produire plus.
2. Un proverbe malagasy dit que « Raha noana ny kibo, mivezivezy ny fanahy ». La famine constitue donc un
facteur majeur de blocage de développement et favorise par la suite l’insécurité.
Commentez
3. Est-ce qu’il y a des barrières limitant la capacité des femmes d’entrée en compétition avec les hommes
envers les places les plus hauts responsables de l’Etat.
Discutez.
4. Avant, lors de la coupe de gâteau de mariage, l’homme a dit que « C’est moi qui dirige notre foyer » et la
femme qui le suit a dit que « C’est moi qui décide ».
Actuellement ces deux paroles vont changer a un seul langage disant que « Nous deux dirigent et décident
de notre foyer ».
Discutez ce changement de parole.
5. Il y a un proverb de la region cotière Malagasy disant que “Kadidy tsy miasa harana” c’est-à-dire ceux qui ne
veulent pas dépenser ne font pas l’exhumation.
Discutez.
6. Le MEN a comme activité en cours actuellement de retourner à l’Ecole les enfants de moins de 15 ans.
Que pensez-vous comme avantages et désavantages de cette politique. Illustrez vos raisons avec des
exemples concrets et donnez des suggestions.
7. Des enfants quittent leurs parents face à la torture qu’ils ont eue à la maison.
Comment peut-on faire pour résoudre ce problème ?
8. L’année 2014, lors de la cérémonie de la journée mondiale du Min Fop, le PRM dénonce la présence des
Fonctionnaires fantômes dans l’administration.
D’après vous, quels sont les facteurs favorisant cette situation ? Quelle solution envisagez-vous ?
MALAGASY
1. Ny firenena tsy manana ny tantarany dia azo heverina ho toy ny tany tsy misy fototra, tsy miorina.
Miombon-kevitra amin’izany ve Ianao?
Tohano amin’ny ohatra mazava ny valin-teninao.
2. Voatonina matetika ny tafika rehefa misy zava-tsarotra miseho eto amin’ny firenena.
Hoy ny Malagasy milaza izany: “ny tafika no tandroka aron’ny vozona “.
Hazavao izany fiheverana izany.
3. Hoy ny mpandinika iray hoe: “manan-karena i Madagasikara nefa malaza tsy ihinanana toy ny vilian-
tsahona”.
Hazavao.
4. Arakan y fomba fahitanao azy:” moa ve ny miaramila manana ny toerany tahaka ny malagasy rehetra ihany eo
amin’ny fiaraha-monina?”
5. Hoy ny mpandinika iray hoe: “Teny mora tononina nefa manana ny lanjany ny teny hoe fahafahana”.
Hazavao
10. Azo fehezina amin’ireto singa telo ireto ny fototry ny fiainana = TANY – RANO – RIVOTRA
Porofoy ny fahamarinan’izany ary hazavao fa ny fanimbana ny tontolo hiainana dia maharava izany fototra
izany. Tohano amin’ny tranga misy eto Madagasikara ny fanazavana arosonao.
11. “Fanjakana tan-dalana”. Ainga vao entin’ny mpitondra hanazavana amin’ny vahoaka ny maha mari-pototra ny
fitondrana.
Inona ny anjara toeran’ny lalana eo amin’ny fiainam-pirenena?
Araka ny hevitrao, azo ampiarahina araka ny rariny sy ny hitsiny ve izany lalana izany? Tohano amin’ny
tranga misy eto Madagasikara ny valin-teninao.
13. Manana anjara asany sy ny toerany eo amin’ny maha izy azy ny firenena iray ny tantarany.
Moa ve apetraka ho vakoka fotsiny ny fisian’izy ireny sa azo ampiasana ho fanoitra hanaovana fingana ho
amin’ny fampandrosoana? Tohano amin’ny ohatra mazava ny valin-teninao.
TESTE PSYCO
3 - La trempe
A : Consiste à rajouter de l'eau au milieu réactionnel
B : Consiste à vaporiser le milieu réactionnel
C : Désigne le refroidissement brutal du milieu réactionnel
8 - Un spectrophotomètre mesure :
A : L'absorption d'une solution
B : La longueur d'onde d'une solution
C : L'absorbance d'une solution
9 - Le suivi temporel d'une transformation à l'aide d'un spectrophotomètre est :
A : Une méthode chimique
B : Une méthode physique
C : Une méthode biologique
La vitesse de la réaction étudiée à la date t peut s'écrire : . D'après la courbe, on peut dire
que la vitesse initiale de la réaction :
A : Est inférieure à la vitesse de la réaction à la date t = 2,0 min
B : Est supérieure à la vitesse de la réaction à la date t = 2,0 min
C : Est égale à la vitesse de la réaction à la date t = 2,0 min
17 - On donne ci-dessus la courbe d'évolution de la concentration C d'un produit de
réaction en fonction du temps t.
D'après la courbe, on peut dire que le temps de demi réaction t ½ :
A : Est égal à 1 h 12 min
B : Est égal à 35 min
C : Est égal à 20 min
20 - La trempe
A : Consiste à rajouter de l'eau au milieu réactionnel
B : Consiste à vaporiser le milieu réactionnel
C : Désigne le refroidissement brutal du milieu réactionnel
25 - Un spectrophotomètre mesure :
A : L'absorption d'une solution
B : La longueur d'onde d'une solution
C : L'absorbance d'une solution
La vitesse de la réaction étudiée à la date t peut s'écrire : . D'après la courbe, on peut dire
que la vitesse initiale de la réaction :
A : Est inférieure à la vitesse de la réaction à la date t = 2,0 min
B : Est supérieure à la vitesse de la réaction à la date t = 2,0 min
C : Est égale à la vitesse de la réaction à la date t = 2,0 min
34 - On donne ci-dessus la courbe d'évolution de la concentration C d'un produit de
réaction en fonction du temps t.
D'après la courbe, on peut dire que le temps de demi réaction t ½ :
A : Est égal à 1 h 12 min
B : Est égal à 35 min
C : Est égal à 20 min
37 - La relation :
pH = - log [H3O+]
est équivalente à :
A : [H3O+] = 10–pH mol / L
B : [H3O+] = 10pH mol / L
C : [H3O+] = e–pH mol / L
39 - Le pH-mètre est :
A : Un voltmètre électronique
B : Constitué d'une sonde reliée à un voltmètre électronique
C : Un appareil qui mesure la concentration en ions oxonium d'une solution
40- Pour effectuer une mesure de pH avec un pH-mètre, il faut avant tout :
A : Plonger la sonde dans la solution, mettre le commutateur sur la position pH et effectuer la lecture
B : Étalonner le pH-mètre
C : Une solution acide
45 - Un acide est :
A : Toujours une molécule
B : Toujours un ion
C : Une molécule ou un ion
48 - L'eau est une espèce amphotère, on parle d'ampholyte. Elle peut se comporter :
A : En tant qu'acide seulement
B : En tant que base seulement
C : En tant qu'acide ou en tant que base
50 - Dans une fiole jaugée de volume V = 500,0 mL, partiellement remplie d'eau distillée, on
verse avec précaution mapp = 3,00 g d'acide éthanoïque. On mélange puis on complète avec de
l'eau distillée jusqu'au trait de jauge et on mélange.
Donnée : masse molaire de l'acide éthanoïque : M = 60,05 g / mol
La valeur de l'avancement maximal xmax de la réaction entre l'acide éthanoïque est l'eau vaut :
A : xmax ≈ 5,00 x 10 –2 mol
B : xmax = 3,00 g
C : xmax ≈ 5,00 x 10 –2 mol / L
51- Le pH de la solution précédente vaut 2,90. L'avancement final xf de la réaction entre l'acide
éthanoïque est l'eau vaut :
A : xf ≈ xmax
B : xf ≈ 1,3 x 10–2 mol
C : xf ≈ 6,3 x 10–4 mol
52- L'avancement d'une réaction est toujours :
A : 0 ≤ x< 1
B : 0 ≤ x<xmax
C : 0 ≤ x ≤ xf
54- Une solution d'acide éthanoïque de concentration C = 5,0 x 10–4 mol / L a un pH = 4,5.
L'avancement final de la réaction de l'acide éthanoïque sur l'eau :
A : Est égal à l'avancement maximal
B : Est supérieur à l'avancement maximal
C : Est inférieur à l'avancement maximal
58- La relation :
pH = - log [H3O+]
est équivalente à :
A : [H3O+] = 10–pH mol / L
B : [H3O+] = 10pH mol / L
C : [H3O+] = e–pH mol / L
60 - Le pH-mètre est :
A : Un voltmètre électronique
B : Constitué d'une sonde reliée à un voltmètre électronique
C : Un appareil qui mesure la concentration en ions oxonium d'une solution
66 - Un acide est :
A : Toujours une molécule
B : Toujours un ion
C : Une molécule ou un ion
69- L'eau est une espèce amphotère, on parle d'ampholyte. Elle peut se comporter :
A : En tant qu'acide seulement
B : En tant que base seulement
C : En tant qu'acide ou en tant que base
70 - Une réaction acido-basique est caractérisée par :
A : Un transfert d'électron de l'acide d'un couple acide / base vers la base d'un autre couple acide / base
B : Un transfert de proton de la base d'un couple acide / base vers l'acide d'un autre couple acide / base
C : Un transfert de proton de l'acide d'un couple acide / base vers la base d'un autre couple acide / base
71 - Dans une fiole jaugée de volume V = 500,0 mL, partiellement remplie d'eau distillée, on
verse avec précaution mapp = 3,00 g d'acide éthanoïque. On mélange puis on complète avec de
l'eau distillée jusqu'au trait de jauge et on mélange.
Donnée : masse molaire de l'acide éthanoïque : M = 60,05 g / mol
La valeur de l'avancement maximal xmax de la réaction entre l'acide éthanoïque est l'eau vaut :
A : xmax ≈ 5,00 x 10 –2 mol
B : xmax = 3,00 g
C : xmax ≈ 5,00 x 10 –2 mol / L
72- Le pH de la solution précédente vaut 2,90. L'avancement final xf de la réaction entre l'acide
éthanoïque est l'eau vaut :
A : xf ≈ xmax
B : xf ≈ 1,3 x 10–2 mol
C : xf ≈ 6,3 x 10–4 mol
80- Quand pour une réaction xf< xmax, le quotient de réaction à l'état final :
A : Est une constante appelée constante d'équilibre notée K.
B : Dépend de la température du milieu réactionnel
C : Dépend du taux d'avancement final de la réaction
81- Pour une transformation donnée, à une température donnée, le taux d'avancement final τ
de la réaction :
A : Ne dépend que la constante d'équilibre de la réaction
B : Ne dépend que de l'état initial du système
C : Dépend de la constante d'équilibre et de l'état initial du système
On donne Qr,eq = K
La constante K ne dépend que de la température
K (25 ° C) = 1,58 x 10 –5 et K (100 ° C) = 12,98 x 10 –5
Le chlorure de plomb est :
A : Plus soluble à 25 ° C qu'à 100 ° C
B : Moins soluble à 25 ° C qu'à 100 ° C
C : On ne peut pas conclure
88- À même concentration initiale, c'est l'acide qui possède la plus grande constante
d'équilibre K
A : Dont le taux d'avancement final est le plus grand
B : Dont le taux d'avancement final est le plus petit
C : Qui est le moins dissocié
92 - Le quotient de réaction :
A : Est lié au sens d'écriture de l'équation de la réaction
B : Est indépendant du sens d'écriture de l'équation de la réaction
94 - Quand pour une réaction xf< xmax, le quotient de réaction à l'état final :
A : Est une constante appelée constante d'équilibre notée K.
B : Dépend de la température du milieu réactionnel
C : Dépend du taux d'avancement final de la réaction
95 - Pour une transformation donnée, à une température donnée, le taux d'avancement final τ
de la réaction :
A : Ne dépend que la constante d'équilibre de la réaction
B : Ne dépend que de l'état initial du système
C : Dépend de la constante d'équilibre et de l'état initial du système
97 - Si on ajoute des ions hydroxyde à une solution aqueuse d'ion benzoate, la constante
d'équilibre K de la réaction entre l'ion benzoate et l'eau :
A : K augmente
B : K est inchangé
C : K diminue
On donne Qr,eq = K
La constante K ne dépend que de la température
K (25 ° C) = 1,58 x 10 –5 et K (100 ° C) = 12,98 x 10 –5
Le chlorure de plomb est :
A : Plus soluble à 25 ° C qu'à 100 ° C
B : Moins soluble à 25 ° C qu'à 100 ° C
C : On ne peut pas conclure
102 - À même concentration initiale, c'est l'acide qui possède la plus grande constante
d'équilibre K :
A : Dont le taux d'avancement final est le plus grand
B : Dont le taux d'avancement final est le plus petit
C : Qui est le moins dissocié
106 - On affirme que seulement 2 molécules d'eau sur 556 millions participent à la formation des
ions H3O+ et HO– . Le taux d'avancement final τ de la réaction d'autoprotolyse de l'eau vaut :
A:τ≈1
B : τ ≈ 3,6 x 10– 9
C : τ ≈ 3,6 x 10– 7
107 - La constante d'équilibre associée à l'équation d'autoprotolyse de l'eau, notée Ke est appelé
produit ionique de l'eau.
On donne :
À 25 ° C, pKe = 14
À 60 ° C, pKe = 13
A : La constante Ke est valable pour toutes les solutions aqueuses
B : La constante Ke augmente avec la température
C : La constante Ke diminue avec la température
108 - Au produit ionique de l'eau, on associe une autre grandeur nommée pKe. Cette grandeur
est définie par la relation :
A : Ke = – log (pKe)
B : Ke = 10–pKe
C : Ke = – pKe
112- On donne :
À 25 ° C, pKe = 14
À 60 ° C, pKe = 13
À 60 °C, une solution de pH = 7,0 est :
A : Acide
B : Basique
C : Neutre
117 - Une solution de soude de formule { Na+ (aq) + HO– (aq) }a une concentration en ions
hydroxyde de 1,0 x 10 – 5 mol / L. Son pH, à 25 ° C, vaut :
A : pH ≈ 5,0
B : pH ≈ 9,0
C : pH ≈ 7,0
2- L'autoprotolyse de l'eau :
A : Est une réaction très limitée
B : Est une réaction totale
C : Est une réaction acido-basique
118 - On affirme que seulement 2 molécules d'eau sur 556 millions participent à la formation des
ions H3O+ et HO– . Le taux d'avancement final τ de la réaction d'autoprotolyse de l'eau vaut :
A:τ≈1
B : τ ≈ 3,6 x 10– 9
C : τ ≈ 3,6 x 10– 7
119- La constante d'équilibre associée à l'équation d'autoprotolyse de l'eau, notée Ke est appelé
produit ionique de l'eau.
On donne :
À 25 ° C, pKe = 14
À 60 ° C, pKe = 13
A : La constante Ke est valable pour toutes les solutions aqueuses
B : La constante Ke augmente avec la température
C : La constante Ke diminue avec la température
120 - Au produit ionique de l'eau, on associe une autre grandeur nommée pKe. Cette grandeur
est définie par la relation :
A : Ke = – log (pKe)
B : Ke = 10–pKe
C : Ke = – pKe
124 - On donne :
À 25 ° C, pKe = 14
À 60 ° C, pKe = 13
À 60 °C, une solution de pH = 7,0 est :
A : Acide
B : Basique
C : Neutre
129 - Une solution de soude de formule { Na+ (aq) + HO– (aq) }a une concentration en ions hydroxyde de
1,0 x 10 – 5 mol / L. Son pH, à 25 ° C, vaut :
A : pH ≈ 5,0
B : pH ≈ 9,0
C : pH ≈ 7,0
130 - Pour réaliser un montage afin d'effectuer le dosage pH-métrique, il faut utiliser :
A : Une pipette graduée
B : Une éprouvette graduée
C : Une burette graduée
134- Lorsque l'on dose une solution d'acide chlorhydrique par de la soude, à l'équivalence le :
A : pH> 7
B : pH = 7
C : pH< 7
135 - À l'équivalence du dosage d'un acide par la soude, la dérivée de la courbe pH = f (VB)
donnant l'évolution du pH en fonction du volume de soude versé est :
A : À son maximum
B : À son minimum
C : nulle
141 - La courbe ci-dessous représente l'évolution du pH en fonction du volume de soude versé lors du
dosage acido-basique.
On dispose de trois indicateurs colorés dont on donne les caractéristiques ci-dessuus.
142 - On a dosé 10,0 mL d'une solution SA d'acide, de concentration inconnue, par 15,0 mL
d'une solution de SB de soude de concentration CB = 0,20 mol / L. La concentration de la solution
dosée est :
A : CA ≈ 0,13 mol / L
B : CA ≈ 0,30 mol / L
C : CA ≈ 0,3 mol / L
143- La réaction entre un acide et une base servant de support à un dosage est :
A : Toujours totale
B : Toujours limitée
C: Parfois totale, parfois limitée, cela dépend de l'acide et de la base
144 - À l'équivalence, le taux d'avancement final de la réaction acide base support du dosage est
A : Inférieur à 1
B : Égal à 1
C : Supérieur à 1
145 - On réalise le dosage de l'acide éthanoïque par une solution aqueuse de soude.
À l'équivalence, le pH du point d'équivalence est :
A : Inférieur à 7
B : Supérieur à 7
C : Égal à 7
146 - On réalise, le dosage d'une solution d'ammoniac NH3 (aq) par de l'acide chlorhydrique.
À l'équivalence :
A : On est en présence d'une solution aqueuse de chlorure d'ammonium
B : Le pH du mélange réactionnel est inférieur à 7
C : Le pH du mélange réactionnel est supérieur à 7
147 - On veut doser 10,0 mL d'une solution SA d'acide, de concentration inconnue, par une solution SB de
soude de concentration CB = 0,20 mol / L.
Pour prélever les 10,0 mL de la solution SA d'acide, on utilise :
A : Une pipette graduée
B : Une éprouvette graduée
C : une pipette jaugée
148- Pour réaliser un montage afin d'effectuer le dosage pH-métrique, il faut utiliser :
A : Une pipette graduée
B : Une éprouvette graduée
C : Une burette graduée
152 - Lorsque l'on dose une solution d'acide chlorhydrique par de la soude, à l'équivalence le :
A : pH> 7
B : pH = 7
C : pH< 7
153- À l'équivalence du dosage d'un acide par la soude, la dérivée de la courbe pH = f (VB)
donnant l'évolution du pH en fonction du volume de soude versé est :
A : À son maximum
B : À son minimum
C : nulle
159 - La courbe ci-dessous représente l'évolution du pH en fonction du volume de soude versé lors
du dosage acido-basique.
160 - On a dosé 10,0 mL d'une solution SA d'acide, de concentration inconnue, par 15,0 mL
d'une solution de SB de soude de concentration CB = 0,20 mol / L. La concentration de la solution
dosée est :
A : CA ≈ 0,13 mol / L
B : CA ≈ 0,30 mol / L
C : CA ≈ 0,3 mol / L
162- À l'équivalence, le taux d'avancement final de la réaction acide base support du dosage est :
A : Inférieur à 1
B : Égal à 1
C : Supérieur à 1
163 - On réalise le dosage de l'acide éthanoïque par une solution aqueuse de soude.
À l'équivalence, le pH du point d'équivalence est :
A : Inférieur à 7
B : Supérieur à 7
C : Égal à 7
164- On réalise, le dosage d'une solution d'ammoniac NH3 (aq) par de l'acide chlorhydrique.
À l'équivalence :
A : On est en présence d'une solution aqueuse de chlorure d'ammonium
B : Le pH du mélange réactionnel est inférieur à 7
C : Le pH du mélange réactionnel est supérieur à 7
165- On veut doser 10,0 mL d'une solution SA d'acide, de concentration inconnue, par une
solution SB de soude de concentration CB = 0,20 mol / L.
Pour prélever les 10,0 mL de la solution SA d'acide, on utilise :
A : Une pipette graduée
B : Une éprouvette graduée
C : une pipette jaugée
A : Formation de la rouille.
B : Précipitation du chlorure d'argent AgCl (s)
C : Formation des stalactites dans les grottes.
171 - Un catalyseur :
A : Accélère une réaction.
B : Figure dans l'équation de la réaction.
C : Diminue le temps de demi-réaction.
172 - Les ions fer III Fe3+ (aq) et le platine Pt (s) catalysent la réaction d'équation :
173 - L'amylase est une enzyme, présente dans la salive, qui accélère l'hydrolyse des sucres lents.
A : L'amylase est un catalyseur.
B : Il est nécessaire de connaître sa formule pour écrire l'équation de cette hydrolyse.
C : L'hydrolyse des sucres lents est impossible sans amylase.
175 - Le temps de demi-réaction t1/2 et la durée d'une réaction tf sont généralement tels que :
A : tf ≥ 2 t1/2
B : tf = 2 t1/2
C : tf< 2 t1/2
176 - Soit xmax l'avancement maximal d'un système ; pour t = t1/2, l'avancement noté x1/2 est tel que
:
A : x1/2 = 2 xmax
B : xmax> 2 x1/2
184 - Un catalyseur :
A : Accélère une réaction.
B : Figure dans l'équation de la réaction.
C : Diminue le temps de demi-réaction.
185 - Les ions fer III Fe3+ (aq) et le platine Pt (s) catalysent la réaction d'équation :
186 - L'amylase est une enzyme, présente dans la salive, qui accélère l'hydrolyse des sucres lents.
A : L'amylase est un catalyseur.
B : Il est nécessaire de connaître sa formule pour écrire l'équation de cette hydrolyse.
C : L'hydrolyse des sucres lents est impossible sans amylase.
188 - Le temps de demi-réaction t1/2 et la durée d'une réaction tf sont généralement tels que :
A : tf ≥ 2 t1/2
B : tf = 2 t1/2
C : tf< 2 t1/2
189 - Soit xmax l'avancement maximal d'un système ; pour t = t1/2, l'avancement noté x1/2 est tel que
:
A : x1/2 = 2 xmax
B: xmax> 2 x1/2
196- Si le passage d'un stéréoisomère à l'autre n'implique pas de rupture d'une liaison, les deux
molécules sont des :
A : Énantiomères.
B : Diastéréoisomères.
C : Stéréoisomères de conformation.
A : Correctement dessinée.
B : Mal dessinée car les angles ne sont pas respectés.
C : Mal dessinée, car les liaisons en avant et en arrière du plan sont inversées.
A : Alkylation.
B : Reformage.
C : Craquage.
203 - La molécule d'éthanoate de méthyle, dont le modèle moléculaire est donné ci-dessous, est :
A : Un alcool.
B : Un ester.
C : Une cétone
A : Est un ester.
B : Possède un seul atome d'oxygène.
C : Possède quatre atomes de carbone.
206 - Les molécules dont les formules topologiques sont données ci-dessous :
207 - Les molécules dont les formules topologiques sont données ci-dessous :
A : De substitution.
B : D'addition.
C : D'élimination.
A : De substitution.
B : D'addition.
C : D'élimination.
213- Données :
A : Chargée.
B : Polarisée.
C : Non polarisée.
218 - Le graphe ci-dessous a été obtenu lors d'un dosage par conductimétrie. Ce graphe :
A : σ = 5,0 . C
B : C = 5,0 . σ
C : σ = 0,20 . C
222- Une réaction support de dosage par titrage direct doit être :
A : Lente et totale.
B : Rapide et totale.
C : Rapide et limitée.
226- Lors d'un titrage colorimétrique d'une solution de diiode, on ajoute un peu de thiodène à cette
solution pour repérer l'équivalence. Le thiodène :
A : De chauffage à reflux.
B : D'hydrodistillation.
C : De distillation
230- La recristallisation :
Données :
A : De l'eau.
B : Un ester
C : Un amide
A : Réactif.
B : Produit.
C : Catalyseur.
237 - Sachant que la masse volumique de l'alcool est 0,81 kg . L–1 et celle de l'acide 1,05 kg . L–1 , le réactif
limitant est :
A : L'alcool.
B : L'acide.
C : L'ester.
A : 10 %
B : 64 %
C : 76 %
239 - Le produit obtenu est liquide. Par conséquent, il ne pourra pas être caractérisé par :
A : Sa masse volumique.
C : Sa température de fusion.
A : Une distillation.
C : Une recristallisation.
A : [H3O+]= 10– pH
B : pH = log [H3O+]
C : pH = – log [H3O+]
242 - Une solution d'acide méthanoïque a un pH égal à 2,6. La concentration [H3O+] dans la solution est :
245 - L'aniline C6H5NH2 est la base du couple C6H5NH3+ / C6H5NH2 de pKA = 4,6.
A : pH = log C
B : pH = pKe + log C
C : pH = – log C
C : À pour équation :
248 - Le pH d'une solution contenant un acide faible AH et de sa base conjuguée A–, et tel que [AH] = 2 [A–], est
:
249 - Si le pH d'une solution contenant un couple acide faible / base faible est inférieur à 7,0, alors :
250 - L'espèce prédominante du couple NH4+ / NH3 (pKA = 9,2), dans une solution où [H3O+] = 2,5 x 10–4 mol .
L–1, est :
A : NH4+
B : NH3
A : L'économie.
B : L'environnement.
C : Le social.
A : Des déchets.
C : De l'énergie.
261 - Dans le cadre d'un développement durable, une gestion raisonnée des déchets, c'est :
A : Le méthane.
B : Le dioxyde de carbone.
C : Le dioxygène.
263 - Valoriser le dioxyde de carbone, c'est développer, par exemple, des procédés de :
1.
3.
7.
8.
A) parmi les élèves inscrits en Allemand, il y en a au moins 11 qui sont aussi inscrits en Anglais.
B) parmi les élèves inscrits en Allemand, il y en a au moins 12 qui sont aussi inscrits en Anglais.
C) parmi les élèves inscrits en Allemand, il y en a au moins 13 qui sont aussi inscrits en Anglais.
A) Pour toute partie X de E telle que F ∩ X = ø, le nombre d’éléments de X est inferieur ou égal à
3.
B)Pour toute partie X de E telle que F ∩ X = ø, le nombre d’éléments de X est inferieur ou égal à
4.
C)Pour toute partie X de E telle que F ∩ X = ø, le nombre d’éléments de X est inferieur ou égal à
5.
11.
A) Il y a exactement 2 chemins minimaux de O à P
A) Si z = i alors z2+1=2
B) Si z = i alors z2+1=1
13.
A) Pour prouver que P1 est faux, il suffit de trouver une boule rouge pleine.
B) Pour prouver que P1 est faux, il suffit de trouver 2 boules rouge pleine.
C)Pour prouver que P1 est faux, il suffit de trouver 3 boules rouge pleine.
B)
C)
18.
19.
20.
A) ∆ est orthogonale au plan d’équation x=0
B)∆ est orthogonale au plan d’équation x+2y+5z – 10 < 0
C)∆ est orthogonale au plan d’équation x+2y+5z – 10 = 0
21.
22.
23.
24.
26.
C) (-1; - sin2 Ɵ; 0)
27.
C) (1; -1)
28.
29.
30.
A) Si m = 1 et p =2 alors Δ ϵ P = Δ
B) Si m = 1 et p =2 alors Δ ∩ P = Δ
C) Si m = 1 et p =2 alors Δ ∩ P = ø
31.
A) Si m = 1 et p ≠ 2 alors Δ ∩ P = P
B) Si m = 1 et p ≠ 2 alors Δ ∩ P = ø
C) Si m = 1 et p ≠ 2 alors Δ ∩ P = {Ω}
32.
2
⃗⃗⃗⃗ = a
⃗⃗⃗⃗⃗ . PS
A) PQ 2
B) ⃗⃗⃗⃗⃗
PQ . ⃗⃗⃗⃗
PS = 0
C) PQ ⃗⃗⃗⃗ =𝑎2
⃗⃗⃗⃗⃗ . PS
3
33.
34.
A) I> 4
B)
C)I< 0
35.
0
A) I ≤ ln3 ∫2 𝑥 2
2
B) I ≤ ln3 ∫0 𝑥 2
C) I<ln1
36.
8 1 2 𝑥3
A) I= ln3 - ∫0 dx
3 3 𝑥+1
8 1 0 𝑥3
B) I= ln3 - ∫2 d
3 3 𝑥+1
8 1 2 𝑥3
C)I= ln3 + ∫0 dx
3 3 𝑥+1
37.
8 1 2 1
A) I = ln3 – ∫0 (𝑥 2 − 𝑥 + 1 − 𝑥+1)dx
3 3
8 1 2 1
B)I = ln3 – ∫0 (𝑥 2 + 𝑥 + 1 + 𝑥+1)dx
3 3
8 1 2 1
C) I = ln3 – ∫0 (𝑥 2 − 𝑥 + 1 + 𝑥+1)dx
3 3
38
A) I = 3ln 3 - 1
8
B) I= 3ln3 - 9
8
C)I= 3ln3 + 9
39.
A) 2ln 3
1
B) 2 ln3
1
C) - ln3
2
40.
𝜋
3
A) ∫ 𝑡𝑎𝑛𝜃 𝑑𝜃
𝜋
6
𝜋
3
B) ∫ 𝑡𝑎𝑛𝜃 = 𝑑𝑥
𝜋
6
𝜋
6
C)∫ 𝑡𝑎𝑛𝜃 = 𝑑𝑥
𝜋
3
41.
C) f(x + 2) + f(x - 2) ≠ 0
42.
C) f’(x) = f’(x + 2)
43.
2
A) ∫0 𝑓′(𝑥) 𝑑𝑥 = 0
2
B) ∫0 𝑓′(𝑥) 𝑑𝑥 ≠ 0
2
C)∫0 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 ≠ 0
44.
1
A) ∫0 𝑔(𝑥) 𝑑𝑥 = 10
1
B) ∫0 𝑔(𝑥) 𝑑𝑥 = 1
0
C) ∫1 𝑔(𝑥) 𝑑𝑥 = 1
45
B)
C) f est négative
46.
47.
A) ) Pour tout x de IR.
𝑥
f(𝑥) = 1 - (𝑥 2 + 1) sin 𝑥 − 2 ∫0 t cos 𝑡𝑑𝑡
48.
49.
50.
52 .
π2 +1
A) I = ∫1 2x ex dx
2π 2
B) I = ∫0 ex dx
0 2 +1
C) I = ∫−2π ex dx
53 .
A) J = 0
0
B) J = ∫−2π esinx dx
cos 2π
C) J = ∫1 cos x ex dx
54 .
A) J > I
B) I + J = cos π
C) J ≤I
55
A) I=0
B) I=1
C) I = 1 – ln3
56.
A) I1 = ln3
B) I1 = 2ln3
1
C) I1 = 2 ln3
57.
1
A ) I2 = 1 + ln3
2
B) I2 = ln3
1
C )I2 = 1 − ln3
2
58 .
1
A) I = 2 ln3
1
B) I = 2 ln
C)) I = ln3
59.
2π
A) I = ln|tan |
3
4π
B) I = ln|tan |
3
5π
C)I = ln|tan |
3
60.
π
dx
A) I = π4 ∫
sin 2x
6
π
dx
B) I = 2 ∫π4 sin 2x
6
π
dx
D) I = ∫π4 cos 2x
6
61 .
1
A) ∫0 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 𝐼(𝑓)
0
B) ∫1 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 𝐼(𝑓)
1
C)∫0 𝑓′(𝑥)𝑑𝑥 = 𝐼(𝑓)
62.
A) In =(√𝑛 - 1) √𝐿𝑛16
B) In =(√𝑛 + 1) √𝐿𝑛16
C) In =(2√𝑛 - 1) √𝐿𝑛2
63.
A) I4= √𝐿𝑛8
B) In <0
C) In ≤In+1
64 .
1 1
C)In + 1 - In = √𝐿𝑛16 ( - )
√𝑛+ 1 √𝑛
65.
In
A) 0 ≤ √𝑛 ≤ 1
In
B) 0 ≤ √𝑛 ≤ 2√𝑙𝑛2
C) 0 ≤ 𝐼n − √𝑛 ≤ 2√𝐿𝑛2
66.
A) I1 = - I2
B) I1<I2
C) I1 = I2
67.
𝜋 𝜋 1 sin 𝑥
A) Pour tout x ϵ [6 , 3 ], 2 ≤ ≤1
cos 𝑥
𝜋 𝜋 1 cos 𝑥
B) Pour tout x ϵ [6 , 3 ], 2 ≤ ≤ √3
sin 𝑥
𝜋 𝜋 1 sin 𝑥
C) Pour tout x ϵ [6 , 3 ], 2 ≤ ≤ √3
cos 𝑥
68.
√3 √3
A) ≤ 𝐼2 ≤
18 6
𝜋 𝜋
B) 6√3 ≤ 𝐼2 ≤ √3
6
C)I2 < I1
69.
A) I1≤ I2
1
B) I1 = 2 ln3
𝐿𝑛 3
C)I2 < 2
70.
A) 𝑆𝜋𝛱 f(x) du> 0
2
𝜋
B) 𝑆𝜋2 f(x) du < 0
π
C) ∫0 f(x) dx ≥ 0
71.
A) I+J=K
B) I-J=K
C)I=K
72.
𝑛
A) K=en+1-2∫0 en
B)
C) K=0
73.
𝑒 𝑥 +1
A) K= 5
𝑒𝑥
B) K= 5 +1
𝑒 𝜋 −1
C)K= 5
74.
3(𝑒 𝜋 −1)
A) I = 5
𝑒 𝑛 +1
B) I = 5
(1−𝑒 𝑥 )
C) I = 5
75.
A) f est dérivable en 2
B) lim f(−u) = 5
u→−2
C) f(2)=5
76.
A) lim 𝑓(𝑥) = 2
𝑥→5
B) lim 𝑓(2 − 𝑡) = 3
𝑡→1
C)lim 𝑓(2 + 𝑦) = 5
𝑦→0
77.
A)
B) f’ (2)= 5
1
C)lim 𝑓 (2 + 𝑡 ) = 5
𝑡→0
78.
A) lim 𝑓(𝑥) = +∞
𝑥→+∞
B) lim1 𝑓(𝑥) = 5
𝑥→
2
C) lim 𝑓(𝑥) = +∞
𝑥→−∞
79.
A) lim 𝑓(𝑥) = 1
𝑥→0
𝑓(𝑥)
B) lim = 1 x>0
𝑥→0 𝑥
𝑓(𝑥)
C) lim =1
𝑥→+∞ 𝑥
80.
𝑓(𝑥)
A) lim =1 x<0
𝑥→0 𝑥
𝑓(𝑥)
B) lim =1
𝑥→2 𝑥
𝑓(𝑥)
C)lim =1
𝑥→3 𝑥
81
A) f(0)= 1
B) f(2-x) +f(x) = 1
1
C) C , admet la droite d’équation y = pour asymptote
2
82.
A) il existe au moins une valeur de a telle que Ca;b admet une asymptote
horizontale
A) C) Il existe au moins une valeur de a non nulle telle que Ca;b admette une
asymptote oblique
B) Il existe au moins une valeur de a non nulle telle que Ca;b admette une
asymptote horizontale
C) Il existe au moins une valeur de a non nulle telle que Ca;b admette une asymptote verticale
84.
A) g(0)= f(0)
85.
𝑓(𝑥)
A) lim ⦗𝑓(𝑥) + 𝑥⦘ = 1 alors lim = +∞
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥
86.
A) f(1) =1
𝑓(𝑥)
B) lim ⦗𝑓(𝑥) − 𝑥⦘ = 1 alors lim =1
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥
𝑓(𝑥)
C) si lim ⦗𝑓(𝑥) + 𝑥⦘ = 1 alors lim =1
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥
87.
A) f(2)= 2
𝑓(𝑥)
B) lim = 1 alors lim 𝑓(𝑥) = +∞
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞
C)lim 𝑓(𝑥) = 1
𝑥→0
88.
1
A) lim 𝑓(𝑥) = 2
𝑥→−∞
𝑓(𝑥) 1
B) lim = −2
𝑥→−∞ 𝑥
C) f(0)=0
89.
A) lim f(x) = 0
x→−∞
B) lim f(x) = +∞
x→−∞
C) = lim f(x) = −∞
x→−∞
90.
A) lim 𝑓(𝑥) = 8
𝑥→0
B) lim 𝑓(𝑥) = +∞
𝑥→+∞
𝑓(𝑥)
C) lim = −2
𝑥→+∞ 𝑥
91.
𝑓(𝑥) 1
A) lim = −2
𝑥→0 𝑥
𝑓(𝑥)− 1 1
B) lim = −2
𝑥→+0 𝑥
92.
A)ln (4+√2)
B)ln (4√2)
C)(ln2)2
93.
A)𝑒 𝑛 – 2e +e
B)𝑒 𝑛 – 2e
C) n – 2e
94.
4
A) ln(√2)
5
B)2 ln2
C) (ln4) (ln√2)
95.
A)
B)
1 1
C)2+√3 + 2−√3
96.
97.
1
A)2e
B)√e
C) 2
98.
A) x<1
B)x<1 - e
C) x>e
99.
1
A)]−∞ ; ]
ln(0,3)
1
B)[ln(0,3) ; +∞ [
1
C)]0 ; [
ln(0,3)
100 .
2x−2−x 1
101. A)lim | |=2
x→2 2x−4
2x−2−x
B)lim | |=1
x→2 2x−4
2x−2−x
C) lim | |=0
x→2 2x−4
102.
103 .
A) Il existe au moins une valeur de a non nulle telle que Ca;b admette une
asymptote oblique
B) Il existe au moins une valeur de a non nulle telle que Ca;b admette une
asymptote horizontale
C) Il existe au moins une valeur de a non nulle telle que Ca;b admette une
asymptote verticale
104.
f(x)
A) lim1 g(g) = -1
x→−
2
f(x)
B) lim1 g(g) = 0
x→−
2
f(x)
C) lim1 g(g) = 1
x→−
2
105.
106.
f(x)
A) lim ≠lim(x + 1)
x→−1 g(g) x→1
f(x)
B) lim g(x)=lim(x + 1)
x→1 x→1
f(x)
C) lim +lim(x + 1) = 0
x→−1 g(x) x→1
107.
f(x)
A) lim [g(g) + 1] = 0
x→−∞
f(x)
B) lim [g(g) + 1] = -1
x→−∞
f(x)
C) lim [ + 1] = 1
x→−∞ g(g)
108.
109
f(x)
A) Si lim [f(x) − x] = 0 alors lim =0
x→+∞ x→+∞ x
f(x)
B) Si lim [f(x) − x] = 0 alors lim = −1
x→+∞ x→+∞ x
f(x)
C) Si lim [f(x) − x] = 0 alors lim =1
x→+∞ x→+∞ x
110.
f(x)
A) si lim = 1 alors lim f(x) = +∞
x→+∞ x x→+∞
f(x)
B) si lim = 1 alors lim f(x) = −∞
x→+∞ x x→+∞
f(x)
C) si lim = 1 alors lim f(x) = 0
x→+∞ x x→+∞
111.
A) lim f(x) = 1
x→+∞
1
B) lim f(x) = 2
x→+∞
C) lim f(x) = 0
x→+∞
112.
A) lim f(x) = +∞
x→+∞
B) lim f(x) = −∞
x→+∞
C) lim f(x) = 0
x→+∞
113.
f(x)
A) lim = -2
x→−∞ x
f(x)
B) lim =2
x→−∞ x
1
C) f(0) = 2
114.
f(x)−1 1
A) lim = -2
x→0 x
f(0)−f(x) 1
B) lim = -2
x→0 0−x
1
C) f’(0) = 2
2
B) x2 +2
x
C) x2
+1
2
116.
A) y=- x +1
B) y = 2x -3
C) y = -x +3
117.
A) f(x) = ln(3x – 1)
B) f(x) = 3ln(3x – 1)
1
C) f(x) = 3ln(3x – 1)
118.
ln x
A) F(x) = ln(x+1)
B) f(x) = x+e+lnx
x
C) f(x) = (x+1)
119 .
1
A) x→lnx
B) x→ xlnx –x+3
1
C) x→ ln(x) –2
120 .
A) lim f(x) = - ∞
x→−3
B) lim f(x) = +∞
x→−3
C) lim f(x) = 0
x→−3
121.
A) lim f(x) = +∞
x→−3
B) lim f(x) = - ∞
x→−3
C) lim f(x) = 1
x→−3
122.
A) f(5)= 2
C) f(5) = 0
12 3.
C) f(3) = 4
125 .
B) lim f(x) = 1
x→−2
C) f(x) = - ln 5
126 .
127.
1 1
A) pour tout x ∈∆, f’(x)=3+5x - x
5 3
B) pour tout x ∈∆, f’(x)=3+5x + x
5 3
C)pour tout x ∈∆, f’(x)=3+5x - x
128.
2 3
A) pour tout x ∈∆, f’(x)=− x + x(3+5x)
2 3
B) pour tout x ∈∆, f’(x)=x + x(3+5x)
2 3
C) pour tout x ∈∆, f’(x)=x - x(3+5x)
129.
ln(t+1)
A) lim =1
t→+∞ t2
1 a b
B) il existe deux reels a et b tells que: t(t+1) = t + t+1
1 1 1
C)t(t+1) = t + t+1
130.
1
A) f(− 2) = 4
1 2 dt
B) = -2 ln3 + ln2 + ∫1 t(t+1)
1
C) f(− 2) = 0
131 .
1 1 2 dt
A) J = 2 ln2 + 3 ln2 + ∫1 t+12
1 1 2 dt
B) J = 2 ln2 - 3 ln2 + ∫1 t+12
1 1 1
C) J = ln2 + 3 ln2 - 4
2
132.
1 1 1
A) 2ln2 -3 ln3 + 6
3ln2−6ln3+6
B) J = 2
1
C) J = ln4 – ln9 - 6
133.
A) In = (√n − 1)√ln 16
134.
A)In ≥ In+1
B)In = In+1
C) In ≤ In+1
135.
1
A)In+1 − In =
√nln2
1
B)In+1 − In ≥
√nln2
1
C)In+1 − In ≤
√nln2
136.
I
A) 0 ≥ nn≥ 2 √ln2
√
I
B) 0 ≤ nn≤2 √ln2
√
I
C) 0 > nn> 2 √ln2
√
137.
138.
139.
A) lim f(x) = 1
x→+∞
B) lim f(x) = 0
x→+∞
140.
1 sin2x
A) Pour tout x ∈ IR∗ , f’(x) = x {1+ sin2 x − f(x)}
1
B)Pour tout x ∈ IR∗ , f’(x) = x {sin x − f(x)}
1
C) Pour tout x ∈ IR∗ , f’(x) = x {sin x + f(x)}
141.
142.
143.
1
A) p(x=4 ;y=1)=
126
1
B)p(x=1 ;y=4)=
126
1
C) p(x=4 ;y=1)=
4
144.
20
A) P (X=2;Y = 4 ) = 63
2
B) P (X=2;Y = 4 ) = 63
43
C) P (X=2;Y = 4 ) = 63
145.
51
A) P(max(X ; Y) = 2 ) = 126
5
B) P(max(X ; Y) = 2 ) = 126
127
C) P(max(X ; Y) = 2 ) = 126
146.
17
A) P(max(X ; Y) = 5 ) = 18
1
B) P(max(X ; Y) = 5 ) = 18
5
C) P(max(X ; Y) = 5 ) = 18
147.
1
A) P (234) = 53
1
B) P (234) = 5 . 4. 3
1
C) P (234) = 35
148.
149.
A) La probabilité de l’événement « Ro n’est pas sur X » sachant que
1
« BI est sur Y » est 2
B) La probabilité de l’événement « Ro n’est pas sur X » sachant que
1
« BI est sur Y » est 2
C) La probabilité de l’événement « Ro n’est pas sur X » sachant
1
que « BI est sur Y » est 3
150.
1
A) La probabilité de l’événement 〈Br est sur Z〉 est 2
1
B) La probabilité de l’événement 〈Br est sur Z〉 est 3
151.
3 3
A) P(X = 0) = (5)
3
B) P(X = 0) = (5)5
3 3
C) P(X = 0) = (5)
152.
11
A) E(X)= 2
=
B) E(X)= 0
C) E(X)= 2
153.
A) P(X = 0)<P(X = 2)
B) P(X = 0)≥P(X = 2)
C) P(X = 0)≥2
154.
A) L’esperance de X est de 2
B) L’esperance de X est de 4
C) L’esperance de X est de 1
155.
156.
157.
A) ρ est dépendant de x
B) ρ est indépendant de x
3
C) ρ est plus grand que 2
158)
1
A) Si x=1 alors ρ=
4
1
B) Si x=1 alors ρ=
40
1
C) Si x=1 alors ρ=
400
159.
1
A) Si x=6 alors ρ=
24
1
B) Si x=6 alors ρ=
26
1
C) Si x=6 alors ρ=
4
160.
1
A) Si (Un ) est une suite géométrique de raison - alors (Un ) est
2
converge.
B) Si (Un ) est une suite arithmétique de raison 4 alors (Un ) est
décroissante
1
C) Si (Un ) est une suite géométrique de raison alors (Un ) est
2
diverge
161.
163.
164
1 n
A) (− 2)
1
B) (cos )
n+1
3n
C)
4n+1
165.
sin n
A) ( )
ln(n+2)
n
B)
en
1
C)
n
166.
n+2
A) ( )
en
Ln n
B)
n
en
C) ( )
n+1
167.
168.
A) lim Un =+∞
x→+∞
B) Un est convergent
C) Un est divergent
169.
170.
A) lim Un =−∞
x→+∞
A) U1+ 28<0
(U1 +U4 )
B) U1 +U2 +U3 += 2
5
172.
A) U1 + U2 = - 56
C) lim Un = 0
n→+∞
173.
1
A)Pour tout entier n ≥ 1 an = (n−1)!
n
B) Pour tout entier n ≥ 1 an = (n+1)!
n
C) Pour tout entier n ≥ 1 an = (n−1)!
174.
1 1
A)Pour tout entire n≥ 2 an =(n−2)! + (n−1)!
1 1
B) Pour tout entire n≥ 2 an =(n+2)! + (n+1)!
1 1
C) Pour tout entire n≥ 2 an =(n+2)! + (n)
175)
A) pour tout entire n ≥ 2 an - an+1 < 0
176.
C) U1 = √5
177.
B) U4 >U6
178.
1
A) Sn = (3n+1 − 9)
2
1
B)Sn = 2 (3n − 9)
1
C)Sn = 2 (3n+1 + 9)
179.
A) Tn =2n −8
B)
C)Tn =3. 2n −8
180.
B)Sn ≤Tn
S
C) Tn est un nombre rationnel
n
181.
Sn + Tn - P = ∑n−1
j=2 (2
j+1
+ 3j+1 )
182.
183.
A) Df = [0 ; 1]
184.
C) f(1)∄[0; 1]
185.
A)Un = f(Un )
B) Un est croissante
C) Un est décroissante
186.
A) si Un a une limite l, alors l3
B) l= 1
187.
5
A) Si U0 = 4 alors (Un ) est croissante
5
B) Si U0 = 4 alors (Un ) est décroissante
188.
3
C) Si U0 = alors Un est bornée
2
189.
190.
B) il existe au moins une valeur de U0 telle que (Un ) est majorée par 0
191.
A) Un est négative
B) ) Un converge n>0
C) Un diverge
192.
A) Un diverge
C) Un est positive
193.
C)Uo ≠ 0
194.
A)I1 = ln (e + 1)
B)I1 = ln2
e+1
C) I1 = ln( 2
)
195.
1
A) Pour tout n ∈ IN∗ , In+1 + In = n (en − 1)
1
B) Pour tout n ∈ IN∗ , In+1 - In = (en − 1)
n
196.
e
A) lim In = e+1
n → +∞
1
B) lim In = e+1
n → +∞
C) lim In = +∞
n → +∞
198.
A) I1 = e2 - 1
199.
e2 +1
A) I0 = 2
C) Pour tout n ∈ IN , In ≥0
200.
e2 (n+1)
A) Pour tout n∈ IN ,In+1 = 2 + 2
In
e2 (n−1)
B) Pour tout n∈ IN ,In+1 = - In
2 2
e2 (n−1)
C) Pour tout n∈ IN ,In+1 = 2 + 2
In
201.
e2
A) Pour tout n ∈ IN , In <n+1
e2
B) Pour tout n ∈ IN , In >n+1
e2
C) Pour tout n ∈ IN , In ≤n+1
202.
203.
204.
205.
206.
207.
208.
1
A) pour tout n ∈ IN, Un = 3 -
2n
1
B) pour tout n ∈ IN, Un = 3 + 2n−1
1
C) pour tout n ∈ IN, Un = 3 −2n−1
209.
√2
C)U2 = 2
210.
A) U4 =4
B) V2 = 2
C)
211.
C) V2 = ln4
212.
Un ln2
A) lim =
n→+∞ Vn 2
Un
B) lim =1
n→+∞ Vn
Un
C) lim =0
n→+∞ Vn
213.
A) lim Un =1
n→+∞
B) lim Un =0
n→+∞
214.
Un
A) pour tout IN; pour tout IN; 2
≤Un ≤ Vn
B) lim Un =Ln2
n→∞
215.
216.
A) v3 =3 Ln2
B)
218.
A) lim In =0
n→+∞
B) lim In =1
n→+∞
C) lim In =+∞
n→+∞
219.
Un+1 1
A) =
Un n+1
Un+1 n+1
B) Un
= 10
Un+1 10
C) =
Un n+1
220.
221.
A) U est monotone
B) U est divergent
C) U est convergent
222.
A) (Un ) est une suite géométrique
223.
A) lim Un =+∞
n→+∞
B) lim Un =1
n→+∞
C) lim Un =0
n→+∞
a) sin x esin x
b) cos x esin x
c) −cos x esin x
x+1
225. Si f(x) = x−1 alors f est :
a) Continue sur IR
b) Continue sur IR - {1}
c) Dérivable sur IR
a) F’’(x) = -xex
b) F’’(x) = -ex
c) F’’(x) = -xex
a) f(ln2) = 4
b) f(ln2) = -4
c) f(ln2) = 2
a) +3 – 4i
b) -3 +4i
c) -3 – 4i
a) 1
b) -i
c) i
a) Continue sur I
b) Strictement monotone sur I
c) Constante sur I
11π
231.sin 6
est égale à
1
a) 2
√3
b) - 2
√3
C)
2
√3 4 0
232. ( 2 − 7) est égale
a) 2√3 - 1
b) 1 + √3
c) 1
a) -2i
b) 2i
c) i
2
234. (1 − i√3) est égale à
a) 2 – 4i√3
b) 4 + 2i √3
c) 4 - 2i √3
a) F’’(x) = 4 cos 2x
b) F’’(x)= -4sin 2x
c) F’’(x)= -4 cos 2x
a) 10201
b) 10210
c) 10301
a) 157
b) 172
c) 127
a) z 3 + 1 = 0
b) z 3 − 1 = 0
c) z 4 − 1 = 0
a) 0
b) -∞
c) 1
a) -∞
b) 0
c) +∞
a) 1
b) +∞
c) 0
a) 4 +2√3
b) 2√3 − 4
c) −2√3 + 4
ex
245. Si est f définie par ex +1 sur IR alors on a :
1
a) F’(x)= (ex +1)2
ex
b) F’(x)= - (ex +1)2
ex
c) F’(x)= (ex +1)2
a) π4
5π
b) 4
3π
c) 4
a) P (1+i)= 1+3i
b) P (1+i)=-2 + 2i
c) P (1+i)=2i
a) P (1)= 1 +2i
b) P (1)= 0
c) P (1)=3i +11
a) 4
b) -4
c) -2i
13!
251. (13−2)!2!
est égale à
a) 156
b) 87
c) 78
3𝜋 2 3𝜋 2
252. [sin (− 17 ) ] + [cos (− 17
) ] est égale à
a) 0
b) 1
c) -1
161𝜋
253.sin ( 4
) est égale à
√2
a) - 2
√2
b)
3
√2
c)
2
71𝜋
254. cos ( ) est égale à
3
1
a) 2
√3
b) 2
√3
c) − 2
Un+1
255. Si (Un) est une suite définie par U0 =1 et la relation de récurrence Un+1= 3
pour tout n≥0 alors on a :
331
a) U99 =
34
19
b) U99 =
317
c) U99 = 1
a) convergente
b) divergente
c) positive
1 100
257. [2 (1 − 2)] est égale à
a) 200
b) 100
c) 1
𝜋
258. 1+ tan ( 4 ) est égale à
a) 2
b) 4
c) 8
1
259. La fonction primitive t→ t qui s’annule en 1 est définie sue ]0, +∞[
a) x→ ex
b) x→ Lnx
c) x→ sinx
260. Si F’(x)= ex (x − 2) alors la courbe (C)de f admet le point I comme point d′ inflexion:
a) I(0, 0)
b) I(−2, 0)
c) I(0, −2)
5
261. Cn−1 est égale à 6 pour:
a) n= 5
b) n= 7
c) n= 8
xi 1 2 3 4
yi 3 5 7 8
5 23
a) G( ; )
2 4
5 23
b) G(2 ; 2
)
5 23
c) G(2 ; 8
)
e−x −1
263. lim x
est égale à :
x→0
a) 1
b) -1
1
c) 2
(−x+1)
264. lim ln x
est égale à :
x→0
a) 0
b) 1
c) -1
e−x –x−1
265. lim x
est égale à :
x→0
a) 1
b) -1
c) 0
e2x −1
266. lim est égale à :
x→0 x
a) 1
1
b) -
2
1
c) 2
268. Soit (Vn ) une suite numérique définie par ln(3. 5n ) pour tout n ∈ IN
269. Soit (Un ) une suite numérique définie par e3n+2 ; pour tout n ∈ IN
2
270. Soit (Un ) une suite numérique définie par (Un ) = ln(3n )pour tout n ∈ IN
a) lim (Un ) = +∞
n→+∞
b) lim (Un ) = 0
n→+∞
c) lim (Un ) = -∞
n→+∞
271. Soit f une fonction définie par f (x)=8(e−x − e−2x ) sur IR alors on a ;
272. Soit (Un ) une suite arithmétique telle que U2 = 5 et U10 = 21. 𝐿𝑎 𝑟𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑟 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑠𝑡:
a) 4
b) 3
c) 2
273.Soit (Un ) une suite géométrique à termes positive croissante telle que U2 = 4 et U4 = 16 ; on alors :
a) lim (Un ) = +∞
n→+∞
b) lim (Un ) = -∞
n→+∞
c) lim (Un ) = 0
n→+∞
274. On a :
a) le point A
b) le point B
c) le point I milieu du segment [AB]
276. l’expression complexe de S qui est une homothétie de centre A (1 ; 0) et rapport Z est :
a) -2 + i
b) -2-i
c) 2-i
x−1
279.Si la fonction f est définie par f(x)=1+ pour tout x<0 alors on a :
ln(−x)
9
a) F(-8) = 1 + 3ln2
9
b) F(-8) = 1 - 3ln2
9
c) F(-8) = -1 + 3ln2
280.Pour tout n ∈ IN∗, on a :
281. Il y a 12 secteur sur une roue ; 3 rouge ,4 blanc, 4 verts et un noire. Setra tourne la roue. La probabilité pour
que l’index point sur le secteur rouge ou blanc est égale à :
3
a)
12
4
b) 12
7
c) 12
282. Soit (C) : x 2 + y 2 -4x + 4y +5 =0. La coordonnée du point I centre de (C) est :
a) I (2 ;-2)
b) I (-2 ; 2)
c) I (-2 ;-2)
On lance 5fois de suite ce dé ; la probabilité d’obtenir au moins une fois le numéro 0 est égale à :
1
a)
243
242
b)
243
244
c) 243
f(x)
285. Si lim f(x) = −∞ et lim = 0 alors la courbe (C) de f
x→+∞ x→+∞ x
a) I (0 ; 2)
b) I (2 ; 0)
c) I (0 ; 0)
a) A= n2 + 2n +1
b) A= n2 + 2n +2
c) A= 2n2 + n +1 dans
288. Dans le système de numération de base n, on considère le C =133032 . Dans le base 10, on a :
a) C= n2 + 3n4 + 3n2 + 3n +2
b) C= n2 + n4 + 3n2 + 3n +2
c) C= n2 + 3n + 2n2 + 3n +2
a) 54x + 37y= 1
b) 37x + 54y= 1
c) 34x + 57y=1
a) B, C et C’ sont alignés
b) B, C et O sont alignés
c) ⃗⃗⃗⃗⃗
BC est orthogonal à ⃗⃗⃗⃗⃗
BC
1 e
291. Si on a n+1≤In ≤ n+1 pour tout n ∈IN, alors on a :
x2 x3
292. Si la fonction g définie sur [0; +∞[ par g(x)= Ln(x+1) – x + − alors :
2 3
a) lim g(x) = 0
x→+∞
b) lim g(x) = −∞
x→+∞
c) lim g(x) = +∞
x→+∞
a) F est dérivable en x0
b) F est une fonction constante
c) F est continu en x0
294. Si ⃗⃗⃗⃗⃗
AB + ⃗⃗⃗⃗⃗
BC = ⃗O alors on a :
a) A divise [BC]
b) B milieu du segment [AC]
c) C milieu du segment [BA]
297. Soit l’équation (E): 11 x -7y= 9. Une solution particulière de (E) est
a) (5 ; 4)
b) (4 ; 5)
c) (5 ; 5)
1 n
298. Le plus petit entier n0vérifiant ( ) ≤10−1 est:
2
a) n0= 3
b) n0= 2
c) n0= 4
a) 0
b) 1
c) 2
a) une rotation
c) une droite
1 n
302. Si pour tout n ϵ IN, |Un − 1| ≤ (2) alors la suite:
b) lim Un = 1
n→+∞
C) lim Un = 0
n→+∞
a) 2n>en
e n
b) lim ( ) = 1
n→+∞ 2
c) 2n ≤en
a) 0
b) -3
c) 3
C2
5 x C1
3
306. On a : C38
est égale à
5
a) 28
15
b) 28
27
c)
28
A2
5 x A1
3
307. On a: A38
est égale à
5
a)
28
15
b)
28
13
c)
28
52 𝑥 31
308. On a: est égale à
83
25
a)
512
125
b)
512
5
c)
512
312. Soit l’équation : (2x-1)2 = (x+3)2 . Le nombre a est une solution de cette équation :
A) a= -7 B)a= -3 C)a=7
313. Laquelle des inéquations suivantes admet le couple (1,-2) pour solution ?
A) 2(x-1)>3(y+2) +1
B) 2(x-1) <3(y+2)-2
C) 2(y+2) ≥3 (y-1)-1
C) A, B et C sont alignes
316. La somme des 10 premiers multiples de 2 non nuls est égale à :
A) 4 ; B) 3 ; C) 2
319. La probabilité de B sachant que A est réalisé est PA(B) est égale à :
320. On suppose que a est un réel strictement positif et différent de 1.La fonction f
définie par f(x)= axest strictement décroissante sur IR si :
𝑥3 𝑥2
f(x)= 3 - 2 -2𝑥 + 4 𝑒𝑠𝑡 ∶
X→+∞
326. le coefficient directeur de la droite qui passe par A et B est donne par :
𝑦𝐵 + 𝑦𝐴 𝑦𝐵−𝑦𝐴 𝑦𝐵
A) a= B) a= C) a=
𝑥𝐵 +𝑥 𝑥𝐵−𝑥𝐴 𝑥𝐵− 𝑥𝐴
𝐴
3
327. On considère la fonction f définie pour tout réel x par f(x)=1+4−𝑥 , on a pour tout réel x : A) 0<x<1
B) 3<x<0 C) 0<x<3
A)-8 B) 8 C) 013) On suppose que a est un réel strictement positif et différent de 1.La fonction f
définie par f(x)= ax est strictement décroissante sur IR si :
A) 113) On suppose que a est un réel strictement positif et différent de 1.La fonction f
définie par f(x)= axest strictement décroissante sur IR si :
𝑥3 𝑥2
f(x)= - -2𝑥 + 4 𝑒𝑠𝑡 ∶
3 2
A) croissante sur I B) décroissante sur I C) constante sur I
X→+∞
335. le coefficient directeur de la droite qui passe par A et B est donne par :
𝑦𝐵 + 𝑦𝐴 𝑦𝐵−𝑦𝐴 𝑦𝐵
A) a= B) a= C) a=
𝑥𝐵 +𝑥 𝑥𝐵−𝑥𝐴 𝑥𝐵− 𝑥𝐴
𝐴
3
336. On considère la fonction f définie pour tout réel x par f(x)=1+4−𝑥 , on a pour tout réel x : A) 0<x<1
A) 15 B)1/1,5 C) 16
341. le coefficient directeur de la droite qui passe par A et B est donne par :
342. On considère la fonction f définie pour tout réel x par f(x)=3/〖1+4〗^(-x) , on a pour tout réel x :
a) convection seulement
b) convection et conduction
c) l'intermédiaire du champ magnétique terrestre
d) fusion du manteau et remontée de roches du noyau
a) de gabbros et granites
b) de roches sédimentaires et de granites
c) de péridotites
d) de roches voisines du gabbro
3 Les différences d'altitude entre continents et océans sont dues au fait que :
a) la croûte continentale est moins dense et plus épaisse que la croûte océanique
b) la croûte continentale est plus dense et plus épaisse que la croûte océanique
c) la croûte continentale est moins dense et plus fine que la croûte océanique
d) la croûte continentale est plus dense et plus fine que la croûte océanique
4 Les chaînes de montagnes présentent parfois des ophiolites, ce sont les traces :
9 La croûte continentale :
10 Bien que le concept d'espèce soit délicat à définir, on peut néanmoins considérer qu'il s'agit :
11 Le genre Homo :
14 Le pollen :
16 Le fruit :
17 La technique d'hybridation :
a) permet d'obtenir des variétés nouvelles qui cumulent les caractéristiques des 2 parents
b) consiste à croiser toujours 2 individus d'espèce différente
c) consiste à croiser 2 individus afin d'obtenir des homozygotes
d) est la seule technique permettant de modifier le patrimoine génétique d'une plante
18 L'inflammation :
20 La vaccination :
23 L'immunité adaptative :
25 La mémoire immunitaire :
26 Le réflexe myotatique :
31. Voici des caractéristiques pouvant être attribuées à des cellules. Quelles sont celles qui sont
retrouvées dans des cellules procaryotes bactériennes ?
34. Le VIH
a) est un rétrovirus.
b) se multiplie dans toutes les cellules.
c) possède la transcriptase inverse.
d) est un parasite obligatoire intracellulaire.
e) est responsable d’une immunodéficience.
36. Un Eucaryote
37. Un virus
38. Le réticulum endoplasmique rugueux est ainsi appelé parce qu’il possède sur sa face externe
a) des liposomes.
b) des lysosomes.
c) des ribosomes
d) des peroxysomes.
a) eucaryote.
b) sans ribosomes.
c) équipée d’une molécule d’ADN monocaténaire.
d) renfermant des plasmides.
42. Un lysosome
a) fournit de l’énergie.
b) consomme de l’énergie.
c) nécessite l’apport d’eau.
d) nécessite l’apport d’oxygène.
a) le chloroplaste.
b) l’appareil de Golgi.
c) la mitochondrie.
d) le diplosome.
a) Des ribosomes
b) Un appareil de Golgi
c) Un réticulum endoplasmique
d) Un noyau
e) Des lysosomes
a) Des chloroplastes
b) Un noyau
c) Une paroi
53 .Parmi les propriétés suivantes, cochez celles qui vous semblent correspondre à celles de
lamembrane plasmique (protéines et lipides):
b)non fluide
56.Parmi les différentes organelles suivantes, cochez celles qui sont délimitées par des doubles
membranes :
a) Réticulum endoplasmique
b) Noyau
c) Appareil de Golgi
a) Seules les molécules lipophiles peuvent traverser la membrane plasmique sans intervention des
protéines
b) La liaison préalable à un récepteur membranaire est indispensable à l’entrée d’une molécule dans
une cellule
a) La distribution des divers ions de part et d’autre de la membrane plasmique est un processus
spontané.
b) Sont sélectifs
61.L’ATPase Na+/K+:
a) Sur les faces latérales, des desmosomes en relation avec le cytosquelette d’actine.
intermédiaires.
a) Les cadhérines
b) Les hémi-desmosomes
c) Les gelsolines
a) la survie cellulaire
71.La claudine
voisines
c) Forme toujours un environnement cellulaire ayant une texture lâche dans laquelle peuvent se
déplacer les cellules
a) de glycosaminoglycanes
b) de protéoglycanes
c) d’acides nucléiques
75 .La matrice extracellulaire d'un tissu épithélial :
76.Les glycosaminoglycanes :
a) Le collagène est une molécule fibreuse riche en un acide aminé particulier l’hydroxyproline.
78.Le collagène
79.L'acide hyaluronique :
a) Est composé de cellules jointives et d'une matrice extracellulaire (appelée lame basale).
81.Le cytosquelette
82.L'actine
86.La tubuline
cytoplasmiques.
b) Dans les cellules nerveuses, les microfilaments parcourent l'axone du corps cellulaire aux
terminaisons synaptiques et sont à la base du transport axonal.
récepteurs, etc.) sont acheminées grâce au transport antérograde (ou centrifuge) assuré par la
kinésine.
c) Similairement au rôle joué dans le transport intracellulaire par les microfilaments et les
microtubules chez les Eucaryotes, les filaments intermédiaires assurent chez les Procaryotes le
déplacements des vésicules d'un compartiment membranaire interne à un autre.
97.La mitochondrie :
d) La phosphorylation oxydante est le processus par lequel les électrons issus du NADH sont cédés à
l’ATP.
98. La mitochondrie :
99. La mitochondrie :
a) De nombreuses crêtes.
c) Ne génère pas de potentiel membranaire car leur charge est compensée par le passage des
électrons.
103.L'ATP (1):
a) Est un sucre
b) Est un nucléotide
104.L'ATP (2):
b) Est un nucléotide.
a) Contient de porines qui la rend extrêmement perméable pour des molécules chargées
a) Produisant de l'ATP
b) Produisant du glycogène
c) Produisant du lactate
111.Autre que leur rôle de production d’ATP, les mitochondries sont aussi impliquées dans:
a) La synthèse de stéroïdes.
a) Les ARNr précurseurs sont synthétisés à partir de nombreuses unités de transcription séparées par
des séquences intercalaires
114.Une séquence nucléotidique est traduite quand elle est sous forme :
a) D’ADN
b) D’ARNr
C) D’ARNm
b) servent à la traduction
118.La traduction
c) Réalise l’assemblage des acides aminés dans le sens N-terminal -> C-terminal
120.ARN :
c) Elle ne peut être traduite que par les ribosomes associés au réticulum endoplasmique.
123.Lors de la traduction
d) Le réticulum lisse et le réticulum rugueux ne communiquent pas entre eux en dehors d'un échange
de vésicules spécialisées.
b) Il est constitué de cavités dans lesquelles les acides aminés sont assemblés les uns aux autres.
a) Se présente généralement sous forme tubulaire pour ce qui concerne le réticulum lisse.
131.Laquelle des organelles suivantes est indiquée par les flèches sur cette vue observée en
microscopie
électronique :
a) Le chloroplaste
b) Le péroxysome
c) L'appareil de Golgi
e) La face trans donne naissance au réseau trans-golgien servant uniquement à la formation des
lysosomes.
c) Est une structure dite polarisée non présente dans les cellules végétales.
a) L'appareil de Golgi est présent dans toutes les cellules procaryotes et eucaryotes.
c) Le réseau trans-golgien assure le transport vésiculaire entre l'appareil de Golgi et l'ensemble des
organites.
c) Les glycoprotéines en transit dans l'appareil de Golgi sont plus matures au niveau de la face cisqu'au
niveau de la face trans.
b) Dans les cellules nerveuses, les microfilaments parcourent l'axone du corps cellulaire aux
c) Les filaments intermédiaires assurent chez les Procaryotes le déplacement des vésicules d'un
141.Concernant l'exocytose
a) Les hormones, les enzymes et les déchets cellulaires peuvent être exocytés directement dans le
milieu extracellulaire sans être emballés au préalable dans des vésicules de transport.
b) Chez les cellules animales, les composés exocytés ont pour unique destinée celle de constituer la
matrice extracellulaire en emplissant les espaces libres entre les cellules.
C) On distingue deux voies d'exocytose, la voie constitutive qui fonctionne dans toutes les cellules, et la
voie régulée qui fonctionne dans les cellules spécialisées en réponse à un stimulus.
c) Les vésicules de transition, issues du réticulum endoplasmique rugueux ont la capacité de fusionner
directement avec la membrane plasmique.
b) Les vésicules de transport impliquées dans les phénomènes d'exocytose sont guidées par les
microtubules du cytosquelette.
c) Les mécanismes moléculaires assurant le mouvement vésiculaire utilisent des protéines motrices et
l'hydrolyse de l'ATP.
.a) La kinésine, la dynéine et la myosine sont des moteurs moléculaires capables de se lier aux
microtubules.
b) Les vésicules se déplacent toujours à sens unique entre deux compartiments membranaires
intracellulaires.
c) Les vésicules possèdent des protéines de surface impliquées dans la reconnaissance de leur site de
fusion.
a) Les protéines destinées aux mitochondries, aux chloroplastes, aux peroxysomes et au noyau
possèdent toutes des séquences-signal spécifiques mises en place lors de la protéosynthèse sur le
réticulum endoplasmique rugueux.
b) Chez les cellules végétales, les hydrolases acides enfermées dans les vésicules lysosomales
seront déversées au sein de la ou des vacuoles pour dégrader les métabolites et les
macromolécules stockés.
c) Les protéines chaperons assurent le dépliage et le repliement des chaînes polypeptidiques lors du
transport de ces dernières à travers la membrane mitochondriale.
a) Toutes les protéines sont synthétisées dans le réticulum endoplasmique pour être triées ensuite
dans l'appareil de Golgi.
147.Concernant la sécrétion
a) Toutes les protéines sécrétées sont transportées et libérées à l'extérieur de la cellule de façon
continue et sans aucun mécanisme de régulation.
c) Comme dans le cas de l'endocytose, toutes les vésicules émises par l'appareil de Golgi sont
recouvertes d'un feutrage de clathrine.
148.La sécrétion
a) La sécrétion dite contrôlée permet l'exocytose de molécules telles que les hormones et les
b) Les vésicules impliquées dans les sécrétions constitutive et contrôlée sont recouvertes d'un
manteau particulier constitué de clathrine.
c) Les vésicules de sécrétion contrôlée fusionnent avec la membrane plasmique dans des régions bien
déterminées.
149.La sécrétion
b) Les vésicules tapissées de clathrine transportent des produits triés par l’intermédiaire d’un
récepteur tels que le complexe AP1.
b) Tous les saccules golgiens (cis, médian, trans) peuvent former des vésicules transportant des
hydrolases lysosomales.
151.Les lysosones(1):
a) les lysosomes sont des organites présents dans toutes les cellules eurcaryotes et procaryotes.
c) les protons sortent des lysosomes pour maintenir la lumière lysosomiale à bas pH.
154.L'endocytose (1) :
a) La pénétration de matériaux extracellulaires peut s'effectuer au moins de deux façons selon la taille
des vésicules et la spécificité des composés transportés : l'endocytose (ingestion de liquide et de
petites molécules) et la phagocytose (ingestion de grosses particules).
c) Le matériel saisi par endocytose est directement amené et déversé par fusion membranaire au
niveau du réticulum endoplasmique afin d'y être dégradé.
155.L'endocytose (2)
a) Les vésicules d'endocytose ne possèdent pas de manteau de clathrine et se distinguent ainsi des
vésicules d'exocytose.
b) Les vésicules qui se forment par endocytose fusionnent avec les lysosomes primaires, lesquels
contenant une grande variété d'enzymes hydrolytiques capables de décomposer les macromolécules
en leurs constituants élémentaires.
c) La phagocytose est le mécanisme par lequel le cholestérol contenu dans les lipoprotéines de faible
densité (LDL) est absorbé par certaines cellules rénales.
156.L'endocytose (3)
a) L'endocytose est nécessaire pour réduire l'expansion de la membrane plasmique après des périodes
de sécrétion.
c) Le matériel saisi par endocytose est généralement acheminé vers un réseau de vésicules
157.L'endocytose (4)
a) l'exocytose est réalisée par fusion membranaire, l'endocytose est initiée par l’invagination de la
membrane plasmique.
c) les substances sécrétées en réponse à un signal extracellulaire sont stockées dans des vésicules de
sécrétion recouvertes d'actine.
a) Au cours de leur synthèse dans le cytosol, les protéines destinées à la matrice mitochondriale se
lient à des protéines chaperonnes qui les empêchent de s'agréger.
c) La translocation des protéines destinées à la matrice mitochondriale est réalisée par formation
d'une vésicule à partir de la membrane externe de la mitochondrie (mécanisme similaire à celui de
l'endocytose).
163.Les péroxysomes sont des organites :
b) Sa densité exceptionnelle
c) Sa localisation péri-nucléaire
b) Est non-sélectif
a) Est saturable
c) irréversible
b) L'activité protéine kinase conduit toujours à des phosphorylations sur des sérines ou des thréonines
c) Les GTPases hétérotrimériques sont impliquées dans la production du second messager AMPc
171.Chez les organismes pluricellulaires, la transduction d’un signal extracellulaire peuvent être
assurées par l’intermédiaire de :
b) Récepteurs membranaires
d) Tubuline
172.La transduction d’un signal extracellulaire mettant en jeu l’adénylyl cyclase se déroule en faisant
intervenir plusieurs étapes :
conformation du récepteur
d) 2,4,6,3,1,5
e) 2,4,5,3,6,1
173.Les récepteurs
c) le potentiel d'action musculaire permet le re-largage du calcium contenu dans les mitochondries du
myocyte.
b) L’expression d’ADN-polymérase
Un peu d'histoire…
Parmi ces prix Nobel de physiologie ou de médecine, lesquels ont-ils décrits la structure de l'ADN?
a) Camillo Golgi
b) Francis Crick
c) Jacques Monod
180.La transcription
181.La transcription
c) Est l’activité de copier le brin non codant de l’ADN en ARN par une polymérase
182.L’ADN
c) Se traduit en protéines
183.La « boîte TATA »
nucléotidique
185.Pendant la réplication
186.L’information génétique dans les cellules eucaryotes peut être transmise par :
a) La transduction
b) La traduction
c) La dépolymérisation
187.Dans des cellules pancréatiques de souris cultivées en présence d’adénine tritiée puis traitées ou
non par différents enzymes, les autoradiographies montrent des grains d’argent :
c) Sur l’ARN et l’ADN après un traitement des cellules par une ligase.
188.Parmi les enzymes suivantes, quelles sont celles intervenant dans la duplication de l’ADN ?
a) Ligase
b) ARN polymérase
c) Transcriptase inverse
a) Est conservatrice
191.Pendant la réplication
192.Un chromosome
195.Le nucléosome :
c) Dégrade l’ADN
Le cycle cellulaire
a) La fusion entre cellules en phase G1 et S provoque une duplication d’ADN dans les noyaux en G1
c) La protéine p53 est fortement concentrée dans les cellules normales (par rapport aux cellules
199.Chez les Eucaryotes, le complexe cyclineB/Cdk1, qui assure la progression du cycle cellulaire
durant le phase G2 et la mitose:
kinétochoriens
c) La cytodierèse.
202.Les chromosomes :
b) Ont une structure qui varie pendant le cycle cellulaire chez les Eucaryotes
Le chloroplaste
204.Concernant le chloroplaste :
c) Les organismes hétérotrophes sont capables de fabriquer leur propre matière organique
205.Les chlorophylles des plantes :
b) Sont ancrées dans les membranes internes des chloroplastes, faisant saillie dans le stroma
207.Les chloroplastes
a) Les chloroplastes des végétaux supérieurs présentent trois compartiments limités par des
membranes.
a) Les mitochondries sont présentes dans les cellules animales mais pas dans les cellules végétales
b) Les chloroplastes sont présents dans les cellules végétales mais pas dans les cellules animales
c) Les ARN polycistroniques sont présent ni dans les cellules animales ni dans les cellules
végétale
209. Un potentiel d'action est :
218 L'étape la plus courte de la division réductionnelle de la méiose est: (retenir une seule
réponse)-- La première télophase
b) La première métaphase
c) La première prophase
d) La première anaphase
e) Toutes les étapes sont proches sur le temps
219. L'étapes (ou étapes) de la division réductionnelle de la méiose où s'effectue l'appariement des
chromosomes homologues pour former des paires de chromosomes (Tétrades)
a) La première anaphase
b) La première métaphase
c) La première télophase
d) Toutes les étapes sont proches sur le temps
e) La première prophase
221 . Au moment de la puberté, on peut observer l'apparition de caractères sexuels secondaires comme :
224. La fécondation :
228. La fécondation :
230. Le fœtus :
232. Le spermatozoïde :
A)-est un liquide,
C)-est un organe,
235. La fécondation :
A)-favorise la nidation,
B)-bloque l'ovulation,
A)-un utérus,
B)-deux testicules,
C)-un vagin,
D)-deux ovaires.
238. La fécondation :
241. Le placenta :
D)-empêche le passage des drogues et de l’alcool du sang de la mère vers celui du fœtus.
A)-à la puberté,
B)-à la retraite,
C)-à la ménopause,
A)-s’il y a eu fécondation,
B)-s’il y a nidation,
C)-s’il y a eu éjaculation,
A)-dans le pénis,
C)-dans l'ovaire,
D)-dans la prostate.
A)-le corps se transforme pour devenir celui d'un adulte capable de se reproduire,
D)-possède un noyau.
251. A la puberté :
D)-les garçons subissent des transformations plus tôt que les filles.
252. Le sperme :
D)-dès la naissance.
254. Le nombre d'ovules émis par une femme en une année est :
A)-de plusieurs milliers,
B)-d'environ 12,
A)-dans l'utérus,
B)-dans le vagin,
258. La fécondation :
259. L'embryon :
260. Le placenta :
D)-l'expulsion du placenta.
262. Certaines méthodes contraceptives ne sont délivrées que sur ordonnance et nécessitent donc une
consultation médicale, c'est le cas pour :
B)-le stérilet,
D)-empêche l'éjaculation.
A)-empêche l'ovulation,
C)-peut être prise une seule fois avant un rapport sexuel, afin d'éviter une grossesse,
263. Le stérilet :
A)-évite l'ovulation,
B)-peut éviter une grossesse en cas de rapport sexuel non ou mal protégé,
C)-est encore appelée pilule du lendemain,
A)-est externe,
B)-a lieu dans l’une des 2 trompes,
C)-s'appelle la nidation,
D)-s'appelle la fécondation.
268. Le préservatif :
A)-apparaissent à la puberté,
B)-correspondent à la libération d'un ovule,
C)-ont lieu tous les 28 jours environ,
D)-cessent durant la grossesse.
270. Le sperme :
A)-plusieurs millions,
B)-un par ovaire,
C)-environ douze,
D)-égal au nombre de cycles d’une année.
274. La fécondation :
B : Des positons
C : Des électrons
8) Si un noyau lourd absorbe un neutron puis se fractionne en noyaux plus légers en libérant
des neutrons, on a une réaction nucléaire :
A : De fusion
B : De fission
C : D'explosion
9) Un passager est assis dans un train se déplaçant à vitesse constante sur une voie rectiligne :
10) La valeur de la vitesse d'un point matériel de masse m = 100 g est v = 36 km / h. La valeur
de la quantité de mouvement est égale à cet instant à :
A : 3,6 kg .m .s–1
B : 1,0 x 103 kg .m .s–1
C : 1,0 kg .m .s–1
12) Pour que la troisième loi de Newton ou loi des actions réciproques s'applique à deux corps
A et B en interaction, il faut que :
A : Les deux corps soient en contact.
B : Les deux corps aient la même masse.
C : Il n'y a pas de condition.
B : A pour valeur
C : A pour valeur
15) Dans le cas d'un mouvement circulaire uniforme, la résultante des forces qui s'exercent sur
le système est :
A : Nulle.
B : Constante.
C : Centripète.
A : Est nul.
B : Est perpendiculaire à la trajectoire.
C : A pour valeur a3 = 200 m / s2.
20) On charge un condensateur, à courant constant, avec une intensité I = 50,0 mA pendant
une durée Δt = 3,0 min. La charge Q du condensateur est alors :
A : Q ≈ 150 C
B : Q ≈ 9,0 x 103 C
C : Q ≈ 9,0 C
21) Pour pouvoir écrire les lois physiques relatives aux différents dipôles :
A : Il faut nécessairement orienter le circuit ou la branche de circuit dans lequel les dipôles se
trouvent
B : Il n'est pas nécessaire d'orienter le circuit ou la branche de circuit dans lequel les dipôles se
trouvent
C : Il suffit d'utiliser l'additivité des tensions
22) La loi d'Ohm, aux bornes du conducteur ohmique représenté sur le schéma ci-dessous, est
donnée par la relation :
A : uAB = – R . i
B : uAB = R . I
C : uAB = R . i
26) Lors de la charge d'un condensateur par un échelon de tension, l'intensité i du courant
dans le circuit :
A : Est constante au cours du temps
B : Est maximale à l'instant initial, puis diminue pour s'annuler lorsque le condensateur est chargé
C : Est minimale à l'instant initial, puis augmente, passe par un maximum, puis diminue pour
s'annuler lorsque le condensateur est chargé
29) La courbe ci-dessous représente les variations de la tension aux bornes d'un condensateur
en fonction du temps lors de sa charge. La constante de temps du circuit RC vaut :
A : τ ≈ 100 ms
B : τ ≈ 24 ms
C : τ ≈ 12 ms
30) Tigibus lance un bouton de masse m verticalement, vers le haut, à partir d'une hauteur h.
La valeur de la vitesse initiale est v0. On étudie le mouvement du bouton dans le repère
contenu dans le plan de la trajectoire.
L'intensité de la pesanteur est notée g.
Schéma de la situation à l'instant t :
Un référentiel pertinent pour étudier le mouvement du bouton est :
A : Le référentiel héliocentrique.
B : Le référentiel géocentrique.
C : Un référentiel terrestre.
31) Dans l'hypothèse d'une chute libre, le bouton est uniquement soumis :
A : À son poids et aux forces de frottements de l'air.
B : À son poids
C : Aux forces de frottements de l'air.
36) Le référentiel le plus adapté à l'étude du mouvement de la Lune autour de la Terre est :
A : Le référentiel héliocentrique.
B : Le référentiel géocentrique.
C : Le référentiel terrestre.
38) D'après la loi des aires, le segment de droite reliant les centres de gravité de la Lune et de la
Terre :
A : Balaie des aires égales pendant des durées égales.
B : A une trajectoire elliptique.
C : A une longueur constante
45) On place une bobine (L, r) dans le circuit représenté ci-dessous et on bascule l'interrupteur
sur la position 1 au temps t = 0 s.
À l'établissement du courant dans le circuit :
A : L'intensité du courant augmente linéairement dans le circuit
B : L'intensité du courant passe de la valeur 0 à la valeur limite I instantanément
C : L'intensité du courant augmente progressivement pour atteindre une valeur limite I.
46) Grâce aux branchements réalisés sur le circuit ci-dessus, on visualise les variations de
l'intensité du courant, ceci à une constante près :
A : Sur aucune des voies
B : À la voie 1
C : À la voie 2
48) L'intensité du courant i dans le circuit atteint 63 % de sa valeur finale au bout de la durée :
A:τ
B:3τ
C:5τ
49) L'intensité du courant i dans le circuit atteint 99 % de sa valeur finale au bout de la durée :
A:τ
B:3τ
C:5τ
50) On réalise un circuit RL en plaçant en série une bobine idéale d'inductance L = 100 mH et un
conducteur ohmique de résistance R = 20,0 Ω. Le dipôle RL, ainsi réalisé, a pour constante de
temps :
A : τ ≈ 5,00 ms
B : τ ≈ 2,00 x 10 2 s
C : τ ≈ 5,00 x 10 – 3 s
A : La durée nécessaire pour que l'intensité du courant dans le circuit atteigne 63 % de sa valeur
maximale
B : La durée nécessaire pour que l'intensité du courant dans le circuit atteigne 99 % de sa valeur
maximale
C : La durée nécessaire pour que l'intensité du courant dans le circuit atteigne 37 % de sa valeur
maximale
56) Une force qui s'exerce sur un point matériel est conservative si :
A : Elle garde une valeur constante quelle que soit sa direction.
B : Son travail ne dépend pas du chemin suivi par le point matériel pendant le déplacement.
C : Elle permet au corps sur lequel elle s'exerce de garder une vitesse constante.
57) On a représenté ci-dessous les évolutions au cours du temps des énergies d'un pendule de
masse m = 100 g, écarté de sa position d'équilibre et lâché sans vitesse initiale à la date t = 0 s.
Les énergies du pendule sont représentées de la façon suivante :
A : Em en VERTet EC en ROUGE
B : Epp en ROUGE et EC en BLEU
C : Em en ROUGEet EC en VERT
61 ) Lorsque l'énergie mécanique d'un point matériel ne se conserve pas, la variation d'énergie
mécanique de ce point est égale à la somme des travaux :
A : Des forces conservatives et non conservatives appliquées à ce point.
B : Des forces conservatives appliquées à ce point.
C : Des forces non conservatives appliquées à ce point.
62) Un pendule peut servir à construire une horloge si l'amplitude de ses oscillations :
A : Diminue au cours du temps.
B : Augmente au cours du temps.
C : Reste constante au cours du temps.
64) Lors des oscillations libres d'un pendule, l'énergie mécanique du pendule :
A : S'exprime par Em = Epp + EC uniquement s'il n'y a pas de frottements.
B : Reste constante en l'absence de frottements.
C : Reste toujours constante que les oscillations soient amorties ou pas.
66) L'invariance dans le vide de la valeur de la lumière dans un référentiel galiléen est un postulat
de :
A : Galilée.
B : Newton.
C : Einstein.
67) En relativité restreinte, l'horloge qui mesure le temps propre séparant deux évènements doit
être :
A : Éloignée des lieux des évènements.
B : Proche des lieux des évènements.
C : En mouvement par rapport au lieu où se déroulent ces deux évènements.
69) Les durées mesurée ΔT ' et propre ΔT0 sont reliées par la relation ΔT ' = γ . ΔT0.
A : γ s'exprime en m . s–1.
B : γ s'exprime en s–1.
C : γ est sans unité.
70) Deux personnes munies de chronomètres, fixes dans deux référentiels galiléens, observent les
deux mêmes évènements.
Les durées séparant ces deux évènements sont sensiblement différentes si :
A : Ces deux personnes sont en mouvement l'une par rapport à l'autre à une vitesse de valeur élevée.
B : Ces deux personnes sont en mouvement l'une par rapport à l'autre à une vitesse de faible valeur.
C : Ces deux personnes ne sont pas en mouvement l'une par rapport à l'autre.
71 ) On imagine qu'une personne A munie d'un chronomètre se déplace à 225 000 km . s–1 par
rapport à une personne B.
La personne B est également munie d'un chronomètre et les référentiels liés à A et B sont
galiléens.
A mesure la durée propre séparant deux évènements.
On donne : c = 3,00 x 108m . s–1
A : La durée mesurée par la personne B entre les deux évènements est environ 2 fois plus grande que
celle mesurée par la personne A.
B : La durée mesurée par la personne B entre les deux évènements est environ 1,5 fois plus grande que
celle mesurée par la personne A.
C : La durée mesurée par la personne B entre les deux évènements est sensiblement égale à celle
mesurée par la personne A.
73) Le caractère relatif du temps est-il à prendre en compte par un observateur fixe dans un
référentiel terrestre lorsqu'il mesure la période de battement des ailes d'une mouche volant à 10
km . h–1 ?
A : Oui.
B : Non.
C : On ne peut pas savoir sans connaître la période propre des battements.
74) Une fusée se dirige avec une vitesse v vers une source lumineuse immobile dans un référentiel
galiléen. Par rapport au référentiel de la fusée, la vitesse de propagation de la lumière dans le vide
est :
A : supérieure à c.
B : égale à c.
C : inférieure à c.
75) D'après les postulats de la relativité restreinte, si on décrit le mouvement d'un électron soumis
à un champ électromagnétique dans deux référentiels galiléens différents :
A : Les trajectoires son décrites de façons identiques.
B : Les vitesses sont, à chaque instant, identiques.
C : Les mêmes lois de l'électromagnétisme sont respectées.
76) Une fusée se dirige avec une vitesse v vers une station spatiale immobile dans un référentiel
galiléen. Pour un occupant de la station, par comparaison avec une horloge de la station, une
horloge embarquée dans la fusée :
A : Prend de l'avance.
B : Prend du retard.
C : Indique le même temps.
77) Les muons sont des particules instables qui se désintègrent en moyenne au bout d'une durée
propre τ. Dans un laboratoire, la durée d'existence mesurée pour des muons animés d'une vitesse
proche de c est en moyenne :
A : Grande devant τ.
B : Égale à τ.
C : Petite devant τ.
83) Deux échantillons d'un kilogramme de fer solide sont à des températures différentes.
A : Le plus froid possède davantage d'énergie que le plus chaud.
B : Les deux ont la même énergie interne.
C : Le plus chaud possède davantage d'énergie que le plus froid.
5 - Les trois modes de transfert thermique entre un système et l'extérieur sont :
A : La conductivité, la convection et le rayonnement.
B : La conduction, la convection et le rayonnement.
C : La conduction, la convection et le travail.
86 ) Le flux thermique à travers une paroi de résistance thermique Rth s'exprime par :
A : Plus l'écart de température est grand, plus le flux thermique est grand.
B : Plus l'écart de température est grand, plus le flux thermique est petit.
C : Le flux thermique est deux fois plus grand si T1 est doublée pour un même T2.
87) Au cours du fonctionnement d'un moteur de voiture, le mélange gazeux d'air et d'essence
reçoit par transfert thermique 36,1 kJ et cède un travail de 19,4 kJ à l'extérieur. Ces deux
transferts d'énergie sont les seuls à prendre en compte.
Pour ce mélange gazeux d'air et d'essence :
A : W = – 16,7 kJ
B : W = – 19,4 kJ
C : Q = – 36,1 kJ
91)Un des paramètres à prendre en compte pour comprendre les choix énergétiques est :
A : L'augmentation des ressources énergétiques mondiales.
B : La baisse des ressources énergétiques fossiles.
C : L'augmentation de l'émission de gaz à effet de serre.
101) Une masse m, soumise au champ de pesanteur terrestre de vaaleur g = 9,81 N / kg peut se
déplacer sans frottement d'un point A à un autre point quelconque C en suivant deux trajets
différents :
Trajet 1 : le trajet vertical AB puis le trajet horizontal BC (BC = a)
Trajet 2 : le trajet suivant le segment AC de longueur b.
On désigne par W1 et W2 le travail du poids dans chacun des deux cas. Faire un schéma et
indiquer laquelle des expressions proposées est correcte :
A : W1 = W2
B : W1 = m . g . b
C : W2 = m .g .a
D : W1>W2
E : Ne se prononce pas
103) Dans un référentiel d'origine O, un mobile M est en mouvement sous l'action d'une force.
Parmi les grandeurs ci-dessous, relative au mobile, quelle est celle qui ne dépend pas du
référentiel dans lequel on étudie le mouvement.
A : la masse
B : le vecteur position
C : l'accélération
D : L'énergie cinétique
E : la vitesse
104) Dans le référentiel d'étude, les normes de la vitesse et de l'accélération d'un point matériel
sont constantes au cours du temps et non nulles.
Quelles est la nature du mouvement ?
A : rectiligne uniforme
B : circulaire uniforme
C : rectiligne uniformément varié
D : circulaire non uniforme
E : curviligne varié
105) Vous êtes assis dans une voiture de chemin de fer, dans le sens de la marche. Les fenêtres
sont fermées et le train roule à vitesse constante sur une voie horizontale.
Vous jetez une boule en l'air, verticalement, puis votre main s'immobilise.
Où la boule retombe-t-elle ?
A : en avant de votre main
B : sur votre main
C : en arrière de votre main
D : ailleurs
E : ne se prononce pas
106) Dans un référentiel géocentrique supposé galiléen, un satellite terrstre décrit une orbite
circulaire de rayon R.
A : la norme de sa vitesse est constante
B : son accélération est nulle
C : sa période de révolution est proportionnelle au rayon
D : si le satellite est géostationnaire, sa vitesse est nulle
E : on pourrait placer un satellite de même vitesse sur la même trajectoire
108 ) Quand un corps tombe en chute libre dans un champ de pesanteur uniforme :
A : il est soumis à une force constante.
B : son accélération est d'autant plus grande que sa masse est grande
C : sa vitesse augmente proportionnellement à sa distance de chute
D : sa variation d'énergie potentielle sur une distance de chute donnée est indépendante de sa masse
E : son accélération au bout d'un temps de chute donnée est indépendante de sa vitesse initiale
A : 1,0 mF
B : 2,0 mF
C : 5,0 mF
D : 10 mF
E : 20 mF
110) Sur le schéma ci-dessous, le condensateur de capacité C = 100 μ F vient d'être chargé par
une pile de f.e.m E = 4,7 V et de résistance R = 2,0 Ω
112) Une bobine de résistance r = 20 Ω et d'inductance L = 0,10 H est traversée par un courant
constant d'intensité I = 0,10 A.
La tension aux bornes de la bobine vaut :
A : 20 V
B : 2,0 V
C : 20 mV
D : 1,0 V
E : 0,20 V
114)
À l'instant t = 0 s, on bascule l'interrupteur k en position 1.
La durée de l'établissement du courant dans le circuit :
A : dépend uniquement de la valeur de la résistance totale du circuit : R = r + R'
B : dépend uniquement de la valeur de l'inductance L de la bobine
C : augmente lorsque la valeur de l'inductance L de la bobine augmente
D : diminue lorsque la valeur de la résistance R' augmente
E : dépend du produit L.R
115) La valeur de la constante de temps d'un circuit (R, L), est donnée par l'expression :
A : R.L
B:R/L
C:L/R
D : 2 L.R
E : (L + R) /2
C : a pour expression :
D : a pour expression : 2 π L.C
E : a pour expression :
123) Convertir :
1 degré =
A : 10 rad
B : 2 π rad
C : (180 / π) rad
D : (π / 180) rad
124) Convertir :
1µm=
A : 10-12 m
B : 10-9 m
C : 10-6 m
D : 104 m
125) Convertir :
1m/s=
A : 0,01 km / h
B : 9,81 km / h
C : 3,6 km / h
D = 1 km / h
126)
sin α =
A:b/c
B:a/c
C:a/b
D:b/a
127)
tan α =
A:b/c
B:a/c
C:a/b
D:b/a
128) Donner l'expression qui permet de calculer la surface totale d'un parallélépipède :
A : a .b . c
B:a+b+c
C:2(a+b+c)
D:2(a.b+b.c+c.a)
MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE
……………….. CONCOURS DE RECRUTEMENT EOA AU TITRE DE LA
SECRETARIAT GENERAL
XXXVIII° PROMOTION DE L’ACADEMIE MILITAIRE
………………..
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES D’ANTSIRABE
………………..
SERVICE DE LA FORMATION ET DES STAGES
……………….. SESSION DU 22 AU26 SEPTEMBRE 2014
LE CHAOS RUSSE
Ce n’est pas le seul enjeu. La fin de l’URSS, on l’a dit, avait clos en un sens le XXe siècle, ou du
moins cette période historique née de la guerre de 1914-1918 Et de ses bouleversements politiques,
sociaux, économiques et militaires. Le devenir de l’ancienne sphère de domination soviétique est crucial
pour, le futur de l’Europe ; celui de l’ex-Union soviétique l’est pour le monde entier. A ce titre, la figure
que nous présente le siècle prochain, tel qu’il se dessin e alors dans les mutations du postcommunisme,
est singulièrement grimaçante. Ce qui de joue à Moscou dépasse donc de loin les problèmes des
Russes. La crise engendrée par la désintégration de l’ancienne Yougoslavie-une autre création de la
période 1914-1918-en dépit de ses tragédies et de ses horreurs, pourrait bien se révéler une plaisanterie
si la Russie explose, ou plus exactement implose. Non que le pire soit sûr.
Les peuples ont parfois des réactions qui démentent pronostics et calculs. Mais devant nous se dresse la
figure du chaos. Mieux vaut la regarder en face.
A dessein, j’ai évoqué Moscou. Ce n’est pas simplement parce que c’est une ville que j’aime, même si
elle n’a ni la distinction aristocratique ni l’élégance culturelle de Saint-Pétersbourg. C’est une ville de
pouvoir, celui du gouvernement comme celui des malfrats, celui des banques et celui du complexe du
gaz et pétrole qui se fait bâtir en marbre importé de somptueux locaux. Mais Moscou n’est pas la
Russie, tout comme la prolifération des petits commerçants dans les kiosques n’est pas le marché. Pour
comprendre ce qui se passe, et espérer deviner ce qui adviendra, il faut aller au-delà des apparences.
a. Moscou l’occidentale face à la province soviétique ?
Il est bon de ne pas rester confiné dans le périmètre qui va de la rue de Tver au quartier de
kouznetski Most en passant par la Staraïa Plochtchad, c’est-à-dire le territoire où l’on trouve le
gouvernement et le parlement, la banque centrale et les sièges des principales sociétés, pour ne rien dire
des hôtels et restaurants où se pressent la communauté étrangère, les nouveaux riches et les prostituées.
D’ailleurs, Moscou c’est bien plus que cela, c’est une agglomération de plus de 9 millions d’habitants
où viennent s’accumuler les trois quarts de la richesse nationale. Sur les 2568 banques que la Russie
comptait au 1er juillet 1995,981 étaient enregistrées dans la capitale ; elles assuraient 16% du crédit total
et la moitié du volume du crédit interbancaire national. Moscou n’est pas une petite affaire ; elle est
connectée par tous les moyens modernes aux grands centres financiers internationaux, elle bruisse le
jour de contrats énormes, la nuit des enjeux dans les différents casinos. On y parle l’anglais et on y
pense dans les termes des marchés des capitaux. On peut y croire des collègues de Londres, Hambourg,
Washington ou Stanford au hasard d’un restaurant. C’est aussi la ville de ceux qui de disent libéraux et
démocrates, le dernier endroit ou l’ancien Premier ministre Egor Gaïdar, l’homme de la thérapie de
choc, et ses amis peuvent se faire élire.Il suffit pourtant de prendre le train ou l’avine pour changer de
monde. Sand même aller très loin, dans des villes comme Tver, l’ex-Kalinine, ou Tambov, l’atmosphère
change du tout au tout. Les statues de Lénine se dressent fièrement aux carrefours, garçonnets et fillettes
déambulent dans les uniformes des pionniers, et quand on demande au maire, pourtant inscrit au parti de
libéraux, s’il y a des troubles sociaux dans sa ville, il vous répond que non, car « le Komsomol (la
jeunesse communiste) a bien fait son travail ».
Déjà, on parle plus des cours des actions, des contrats à terme, mais de la difficulté de faire
vivre les usines, de l’argent que l’Etat doit à tout le monde, des impôts que l’on ne paie pas, du troc et
des arrangements qu’il faut passer pour survivre au jour le jour. On y trouve des militaires qui louent
leurs véhicules aux fermes contre de la nourriture, des fermes qui fonctionnent comme autrefois, avec
des assemblées de kolkhoze où le rapport d’activité est voté en début de séance, avant toute discussion.
Quand on va encore plus loin, vers l’Oural et la Sibérie, le ton change encore plus. Moscou devient la
putain des Américains, la ville des vendus et des combinards. On commerce avec la chine, en troc pour
l’essentiel, et on regarde l’étranger avec suspicion. Les notables locaux, ceux qui ont commencé leur
carrière du temps de Brejnev, sont toujours là, mais ils sont réellement élus cette fois. Ainsi, dans la
ville d’Omsk, c’est une alliance entre l’ancien Premier ministre soviétique NIKOLAI Ryjkov et le
national communiste Oleg Babourine qui a emporté les sièges locaux aux législatives de décembre
1995. Plus on avance vers l’est et plus le langage se soviétise, même si des changements sont notables
par ailleurs. Les entreprises sont bien privatisées. Quant à savoir comment elles fonctionnent, c’est une
autre histoire. Les salaires ne sont pas payés, mais on ne meurt pas de faim ; l’entreprise continue de
fournir le nécessaire à ses employés, dans le cadre d’une économie non monétaire.Moscou la démocrate
contre la province communiste ? C’est encore un cliché. Car, si des comportements hérités du passé
survivent loin de la capitale, si d’autres attitudes, certes différentes, mais qui n’ont rien à voir avec
celles d’une économie de marché, se développent, c’est aussi à cause de Moscou. Et la capitale ne nous
offre son visage actuel que parce que la province a pu s’adapter par des pratiques de plus en plus
éloignées du marché. Il n’y a pas un processus où le marché prendrait naissance dans certaines villes,
pour diffuser progressivement dans le reste du pays, mais une situation où des logiques locales de
marché ne peuvent survivre que grâce à d’autres logiques locales qui tournent le dos à un marché.
b. Mafias et corruption
A qui part en Russie, ses amis recommandent de prendre garde. La mafia, le crime rôdent
partout. Bien sûr, il suffit de lire les journaux, la situation sur ce plan n’est guère brillante. Au printemps
1995, on pouvait découvrir dans un journal le dessin suivant : dans un train un passager lit par-dessus
l’épaule d’un autre et lui demande : « Hitchcock ? Non, répond l’autre, c’est simplement le rapport
annuel du ministère de l’Intérieur. »La mortalité des banquiers et des financiers est élevée, on ne le niera
pas. Celle des journalistes s’aggrave ; quant aux hommes d’affaires, certains ont fait des surprises
désagréables après des soirées un peu trop lestes et arrosées. Pour autant, on peut circuler à Moscou
avec moins de risques que dans certaines villes américaines.L’image du crime et de la mafia que l’on
donne de la Russie n’est pas innocente. Elle permet tout d’abord d’esquiver un débat important, celui du
comportement de l’élite politique actuelle, et en particulier celui du politicien libéral que les
gouvernements occidentaux ont soutenus et que la presse a encensés. Qu’il s’agisse de leur refus des
règles démocratiques, de leur participation à des affaires pour le moins douteuses, le bilan est lourd. Il
n’est, hélas, pas étonnant. Cette tendance était déjà présente dès la fin de 1991, et on avait pu la noter
dans un précédent ouvrage. Cela ne rend que plus hypocrites les émois que provoquent dans certaines
chancelleries les succès électoraux des communistes. Nul n’ignore, ni même ne nie, que la privatisation
telle qu’elle a été conduite par Anatoli Tchoubaïs a amplement justifié la formule de Proudhon :« La
propriété c’est le vol. »
Pourtant, quand Tchoubaïs fut contraint de remettre sa démission en janvier 1996, cela provoqua
un communiqué du département d’Etat américain bien plus indigné que lors de l’assaut sur Grozny, la
capitale de la Tchétchénie, et des milliers de morts qui en résultèrent au printemps 1995.Cette image du
crime oblitère un second pan de la réalité russe actuelle. Derrière les mafias, certaines réelles, d’autres
mythiques, il y a une anthropologie du pouvoir, une forme de légitimation de l’autorité, qui n’ont pu se
développer qu’en raison de la destruction des cadres et institutions qui protégeaient la population. Le
problème des mafias n’est pas, ou pas seulement, d’ordre criminel. Il renvoie d’abord et avant tout à la
construction d’un certain ordre politique.
Il est indiscutable que l’économie comme la société russe se trouvent toujours dans une période
transitoire. Même si certaines tendances commencent à se cristalliser sous la forme d’institutions ou de
règles, on reste encore dans un cadre nécessairement mouvant. Le modèle définitif n’est pas encore
constitué et le futur reste largement ouvert. Ce jugement est d’une extrême importance, car il implique
que les mesures prises en 1995 ou à prendre en 1996 sont encore susceptibles d’engendrer des
changements de trajectoire qui, pour ne pas devoir être radicaux, peuvent encore être significatifs.
Oublier la transition ?
Pour autant, et ce point est important, la notion de « transition », elle, devient insatisfaisante. IL
y a à cela au moins trois raisons. Tout d’abord, le modèle soviétique ne pouvait être qualifié de
socialiste ; ce point a été développé dans de nombreux travaux et il est partagé par un certain nombre
d’économistes français et russes. On peut discuter à l’infini pour savoir si le système soviétique était
intermédiaire entre particulière du capitalisme. Sur ce point, l’auteur de ces lignes a quelques idées qu’il
a défendues auparavant. Ce qui importe cependant à ce stade du raisonnement, c’est de comprendre que
le système soviétique ne correspondait pas à un modèle pur, et qu’il possédait de nombreux traits
communs avec les économies que nous connaissons à l’ouest et au sud.
Il existe ensuite un très large accord, chez de nombreux économistes, pour considérer qu’il
n’existe pas non plus de modèle « pur »de capitalisme. Le marché, et ce mot peut avoir de très
nombreuses significations, renvoie toujours à des réalités économiques et sociales très différentes dans
l’espace comme dans le temps .Utiliser ainsi le terme d’économie de marché peut recouvrir une
euphémisation et deux confusions. L’euphémisation consiste à employer volontairement d’autres
termes que celui de « capitalisme » comme s’il s’agissait de ne pas réveiller un démon endormi. Quant
aux confusions, elles découlent soit de l’idée que le marché est la seule forme de coordination des
activités dans nos sociétés, soit de l’illusion qu’il n’existe qu’un seul type de marché qui, à défaut d’être
la forme unique réellement existante, devrait néanmoins constituer la référence de base. Les économies
capitalistes sont toutes des systèmes où l’on retrouve sous des configurations diverses des marchés,
quant à eux, obéissent à des logiques différentes suivant la nature des règles et des produits qui s’y
confrontent. Ajoutons encore que la notion de marché ne recoupe pas nécessairement la même
métaphore suivant les économistes. Pour certains, il s’agit d’un mécanisme censé aboutir à un équilibre
entre les offres et les demandes, et pour d’autres il est un processus de confrontation et de socialisation
de connaissances éparses dans la société.
En bonne logique, il vaudrait donc mieux écrire comme le faisait Maurice Allais .« économies
de marchés »quand il est fait références à des systèmes réels, et « économie de marché »quand, au
contraire, on se réfère à un modèle idéal tel ,qu’il fonctionne dans un certain discours économique
dominant. On n’abusera pas ici de ces distinctions, et le contexte permettra au lecteur dans les pages qui
suivent de distinguer quand on renvoie à une des représentations existantes.
Cela met en lumière, et c’est une troisième raison, la nécessité de distinguer le capitaliste tel
qu’elles fonctionnent, ne serait-ce que pour appréhender la diversité des formes dans le monde
contemporain. Dans ces conditions, on comprend que l’on ne saurait définir de manière préalable un
vecteur de changement, qui pourrait et devrait être suivi du point de départ au point d’arrivée. Voilà qui
conduit à préférer la notion de changement systématique. Ou de transformations radicales. A celle de
« transition », même si, par facilité, l’on gardera ce dernier terme.
B. L’économie, pas l’économisme
Un diagnostic capital quant à la situation actuelle est celui de l’enchâssement de l’économique
dans le social, qui se traduit par l’impossibilité de tenir un discours économique pur sur ce qui se passe
en Russie. Non qu’il ne faille utiliser le raisonnement économique. Il a ses espaces de pertinence, en
particulier en permettant de voir comment elles peuvent être dépassées. Par ailleurs, il se fait que
l’économie, en tant de discipline des sciences sociales, est à la fois la formation de base de l’auteur, et
certainement le référentiel le plus invoqué en ce qui concerne les transformations du post-soviétisme.
Cependant, le raisonnement économique ne peut prétendre englober la totalité de la réalité. De plus
l’économie en tant que discipline est en crise et se transforme sous nos yeux en un discours,
l’économisme. IL faut en tenir compte, ne serait-ce que parce que l’on a précédent réduire les
changements actuels en Russie à des mutations économiques. Pour comprendre cette crise, il faut se
souvenir que la notion de contingence est centrale ; c’est elle qui, en définitive, fait le partage entre les
approches idéalistes et les démarcher scientifiques. Les chercheurs oscillent naturellement entre la
tentation de dégager des « lois » et leur remise en cause radicale. En économie, ce problème a été
exacerbé par les prétentions hégémoniques du courant dominant, qui s’appuie sur une très forte
tradition mécaniciste.
On trouve déjà chez Adam Smith une place importante accordée à des métaphores directement
importées de la physique newtonienne. Elles ont eu pour conséquences de léguer à l’économie un attrait
non dissimulé pour les notions d’atomicité des agents et de réversibilité des processus. Dans le monde
économique qui découle de telles notions, les seules limites à un fonctionnement purement mécanique
de la société procèdent de l’existence de « frictions » : les fameuses imperfections dont les économistes
actuels sont si friands.
On va ainsi multiplier les études doctes et érudites sur les marchés imparfaits, l’information
imparfaite, les ajustements imparfaits et autres combinatoires possibles entre les termes du vocabulaire
économique et le mot « imparfait ».Certaines de ces études ne manquent pas d’intérêt, et ont même
ouvert des voies de recherche fondamentales. Elles permettent aux économistes qui veulent bien en faire
l’effort de se dégager du monde enchanté dans lequel vit et prospère la pensée dominante. Il n’en reste
pas moins que ce courant dominant fonctionne autour d’une fantasmagorie complète. Il n’existe pas
plus de marchés parfais que d’information parfaite ou d’ajustement parfait. Cette fantasmagorie se
complète d’une conception réductionniste et objectiviste du monde et des acteurs, d’où sont exclues les
idées, les connaissances, les croyances et les passions, ainsi que l’indiquait justement George
Shackle.Ce phénomène a été aggravé par l’importance prise par la formalisation mathématique en
économie. Si l’on conçoit la notion de loi sur le modèle de la loi mathématique travers fort courant chez
les économistes, mais aussi dans une pensée marxiste largement imprégnée de soviétisme.que l’on se
souvienne des inénarrables « lois du développement ».formulées par Staline. Cette fantasmagorie n’aura
pas de fin. En revanche, si l’on conçoit la loi sur le modèle des lois de la physique, on peut introduire
naturellement n’est donc pas de savoir si l’on peut ramener les sociétés à un modèle unique ou si elles
possèdent toutes une identité irréductible, mais de déterminer les clauses de contingence qui valident ou
non certaine relations.
Prenons l’exemple de l’inflation et des politiques monétaires.la théorie économique dominante
affirment que l’inflation est toujours un phénomène monétaire, en ceci qu’une création arbitraire de
monnaie se traduit par une hausse générale des prix sans affecter les autres variables.Cette affirmation
est juste sous la réserve que nul obstacle ne s’oppose aux transactions des agents , qu’ils sont
homogènes et qu’ils disposent simultanément de l’information s’il existe des obstacles qui interdisent
certaines transactions, ou qui font que celle-ci ne se déroulent pas à la même vitesse, ou si l’information
n’est pas disponible en même temps pour tous les agents, ou si les agents ne sont pas homogènes, alors
cette affirmation cesse d’être valide.
Le débat qui consiste à opposer une vision purement non monétaire de l’inflation à une vision
purement non monétaire de cette dernière peut ainsi être considéré comme un bon exemple de théologie
moderne, l’équivalent d’une discussion sur le sexe des anges. Le seul débat qui importe est celui sur la
présence ou non des clauses de contingence, car non seulement il permet de comprendre ce qui se passe
réellement, mais de plus il ouvre la voie à de nouvelles investigations. L’étude des facteurs qui
empêchent la réalisation parfaite des transactions et la diffusion simultanée de l’information débouche
sur celle des institutions économiques et sociales, des pratiques d’échanges, des formes d’organisation.
On pénètre de cette manière dans l’épaisseur des économies réelles en combinant le respect de leur
individualité et la recherche de relations générales. Telle sera notre démarche pour comprendre les
multiples facettes de la crise économique russe, sans prétendre y réduire la totalité du chaos en Russie.
Comprendre
AMBOHIMANGA
PIECE N°1 : Ambohimanga
Ambohimanga.Son nom ne trompe pas si l’on se réfère à la beauté du site et du village. On parle
de l’un des derniers vestiges de la culture et de l’organisation traditionnelle malgache .la commune est
toute l’année le carrefour de touristes amoureux d’histoire, des pèlerins et de chercheurs. Et pourtant
derrière toute cette dynamique, la vie est loin d’être bleus et ensoleillée pour les quelque 20 000
habitants qui habitent la cité. Aperçu. Difficile de connaître les véritables origines de la formation de la
cité d’Ambohimanga. Les recherches archéologiques dans la région d’Ambohimanga menées par le
Pr.Rafolo Andrianaivoarivony, attestent une occupation humaine de la région depuis le XIème et le
XIIème siècle.Mahazaza, qui se trouve au Sud-ouest de la colline, a été occupé à partir j du XVème
siècle.D’aussi loin qu’on se souvient, Ambohimanga s’appelait Tsimahadilo. Selon la légende, le
prince Andriamborona originaire d’Ambohimandrohitra de l’Imamo fut le fondateur de la cité.il
s’installa à Mahazaza à l’extrême sud de la colline avec toute sa famille et appeler la cité
Ambohitrakanga ou la cité des pintades.Ambohitrakanga fut ensuite cédé à Andriamasinavalona, le
souverain de l’Imerina, qui donna le nom d’Ambohimanga (la colline bleue ou la belle colline). Le
premier roi d’Ambohimanga fut Andriatsimitoviaminandriana le fils d’Andriamasinavalona qui reçut
Ambohimanga en héritage. Son fils Andriambelomasina lui succéda. On raconte qu’il a mené plusieurs
travaux dans la cité. Il y a construit notamment le rova de Mahandry considéré aujourd’hui comme le
vrai rova d’Ambohimanga. Le trône fut ensuite cédé à son fils Andrianjafinanafary qui a mis en place le
rova Nanjakana au Nord-est de Mahandry. Son neveu Imboasalama, ou Andrianampoinimerina, fut son
successeur et y a régné pendant sept ans avant de déménager à Antananarivo.
Les traditions orales rapportent encore aujourd’hui la perfection de l’organisation de la cité sous
le règne du monarque Andrianampoinimerina : les groupes et clans sociaux étaient répartis par quartier,
les travaux communautaires garantissaient la propreté de la ville, la forêt où l’on puisait les matériaux de
construction et les plantes médicinales bénéficiait d’une protection, un plan d’urbanisme était mis en
place, les « fady » relatifs à l’introduction de viande de porc et d’alcool étaient respectés. Il était même
interdit aux Européen d’y entrer. Ces tabous ont sûrement constitué pendant des années un rampart
contre la mondialisation. Ainsi, la colline bleue » est l’une des rares cités de l’île à avoir pu conserver
au mieux sa topographie ancienne, ce qui lui vaut le statut de « conservatoire culturel », un ticket
gagnant pour décrocher le titre de patrimoine culturel mondial de l’Unesco.
Derrière son histoire et ses palais, Ambohimanga est aujourd’hui une communale rurale de
quelque 20 000 habitants. »L’élevage et l’agriculture représentent les principaux moyens de subsistance
de la population explique Fifimalala Ravoninjatovo son Maire. L’élevage aviaire y fait vivre une
centaine de personnes.La filière est soutenue par des organismes, à l’instar du Psdr .Par ailleurs, la
riziculture occupe la majorité des surfaces cultivées. L’agriculture est pourtant aujourd’hui confrontée à
l’exigüité des terres et à la rareté des précipitations. Afin de subvenir à ses besoins alimentaires, la
commune est obligée d’importer des produits de la capitale ou de Talatan’ny Volonondry, une
commune rurale plus au nord.Cette situation est en grande partie à l’origine de l’important taux de
chômage »déplore le Premier magistrat de la ville. Comme un cercle vicieux, les problèmes relatifs au
marché de l’emploi résultent de la rareté de l’industrie dans la région.
Dans le courant du 18 ème siècle, Ambohimanga était connu pour être la résidence des idoles
Rafantaka et Manjakatsiroa. La première était une corne de zébu. Elle refermait un lambamena pourpre
incrusté de perles, de fer, de perles de verre et était enduite d’huile de ricin. Rafantaka avait le pouvoir
de protéger contre les balles et la grêle. Le deuxième était l’idole d’Andrianampoinimerina.Dans les
croyances ancestrales, cette bourse d’étoffe rouge remplie de sable qui représentait Manjakatsiroa offrait
la protection au roi. Dans la religion traditionnelle, les « sampy » étaient honorés comme des princes et
avaient leurs résidences particulières.Rafantaka était gardé à Bevato, le palais qui se trouvait autrefois à
la place du Fidasiana actuel. Manjakatsiroa était conservé à Mahandriono, la maison
d’Andrianampoinimerina avant que le monarque ne le déplace à Manjakamiadana .Consultés à chaque
grand événement du royaume, ces sampy étaient farouchement gardés par des « mpitahirin’andriana.
Seuls ces derniers avaient également le pouvoir de déchiffrer les signes que les amulettes émettaient.
Sous Ranavalona II, le christianisme avaient été décrété religion d’état, sans toutefois signer la
disparition officielle des sampy. Depuis 1895, date de l’invasion de la grande île par les colons jusqu’à
aujourd’hui, certains gardien tentent de faire revivre le culte de ces idoles.
Aujourd’hui, Ambohimanga compte encore 4 Doany : Mahazaza, Mangabe,Ambatondradama et
Ankazomalaza. Ce dernier se trouve au pied de la colline Mangabe et est un haut lieu de pèlerinage en
Imerina. S’y trouvent les temples dédié à Andrianampoinimerina et au prince Sakalava Andriamisara.
Depuis Andrianampoinimerina jusqu’à nos jour, un bouclier de prescription de « fady »
Interdiction d’y introduire de la viande de porc, des oignons, des hérissons, du mais, etc) continue de
protéger la cité.Le mois de décembre, ils sont plusieurs pèlerins, nationaux comme étrangers,
notamment des Réunionnais, à rendre hommage à l’ancêtre par le biais d’offrandes. »Dans le temps, on
offrait un bœuf en offrande mais l’animal se faisant cher aujourd’hui, les pèlerins y font de sacrifice
d’oies blanches » conclut un riverain.
3. LE SECTEUR ARTISANALE
C’est justement pour rectifier le tir que le programme Prospérer a commencé à appuyer la filière
en 2008. Le premier pas dans la développement de l’artisanat a consisté à la formation de groupement.
« Nous sommes 25 dans l’association Mampiray. Certains sont des spécialistes en broderie et en
vannerie, d’autres maîtrisent l’art de la sculpture sur dois. Nous avons bénéficié du programme.
En collaboration avec la commune, un « marché des artisans » a été mis en place pour améliorer
la visibilité des produits locaux. Les box sont mis à la disposition des associations artisans qui y
exposent et qui vendent leurs produits.
A seulement quelques mois de l’ouverture du marché des artisanats, il est encore trop tôt pour évaluer
l’efficacité de l’approche.A première vue, les locaux semblent se décourager : « Les recettes s’enregistre
au compte-gouttes » se plaint une vendeuse. »Et pourtant ce ne sont pas les touristes qui manquent ».A
ce stade, l’on peut encore mettre cette situation sur le compte de la précocité du commerce. Il faut aussi
reconnaître que la concurrence est rude. Certains commerçants d’articles artisanaux bénéficient d’une
meilleure visibilité en étant placés dans le périmètre du site culturel. Par ailleurs, le marché commence à
se faire grignoter.
Plus qu’un frein au développement, la concurrence, comme l’ouverture du marché, devrait être
considérée par les artisans locaux comme un tremplin pour améliorer leur savoir-faire et surtout faire
émerger le secteur artisanal.
PIECE N°2 : CULTURE ET NATURE : LES ATOUTS D’UN TOURISME EN PLEIN ESSOR
Dix ans plus tôt, avec ses maisons traditionnelles et son écrin vert, Ambohimanga n’était qu’une
petite bourgade campagnarde.
Arsène Rakotomahanina est l’un des premiers opérateurs à y avoir investi. « A l’origine, nous
n’avions prévu de construire qu’une villa basse, puis notre architecte nous a proposé une maison plus
grande. Nous avons alors décidé d’en faire un hôtel .le Relais du Rova a ouvert ses portes à partir de
2001 raconte-t-il.Ce choix n’est pas fortuit.
Après avoir sillonné le pays à guider les touristes, notre interlocuteur avait remarqué le manque à gagner
suite à l’insuffisance d’infrastructures à Ambohimanga et dans ses environs. A-peine s’il avait un seul
restaurant à l’époque » se souvient Arsène Rakotomahanina.Certes, les premières années n’ont pas été
faciles, surtout qu’un an après l’ouverture de son hôtel, le pays avait été sujet à une crise politique et
économique. Mais les potentialités touristiques de la région sont énormes. Les meilleures recettes ont
été réalisées entre 2007 et 2009, avant que la nouvelle crise affecte le secteur touristique. « Les activités
reprennent peu à peu confie-t-il, optimiste, il envisage même d’étendre les infrastructures existantes.
Aujourd’hui, les nouvelles constructions ont presque fini de transformer le paysage. Un bon
nombre d’entre elle serait destiné à devenir des maisons d’hôtes. En dépit de l’existence de plusieurs
défit à relever le secteur est en plein décollage et compte devenir le principal levier de développent de
la commune, voir de l’Avaradrano.
L’un des premier frein au développement du secteur, réside dans l’insuffisance » d’attractions
touristiques.« La visite complète du site dure au maximum une heure. Habituellement, les visiteurs
arrivent le matin, rare sont ceux qui restent déjeuner, et encore moins ceux qui prévoient d’y passer une
nuit » déplorent les hôteliers et les restaurateurs.C’est justement pour palier ces problèmes que certain
opérateur ont investi dans la création d’un parc de biodiversité, notamment à Soavinandriamanitra, ou
encore dans la mise en place des infrastructures des loisirs. »Dans sa conception Vohitra paradisa veut
être un village de vacance offrant plusieurs activité, piscine, circuit Vtt, randonnées, etc.
Nous ciblons, non seulement les touristes de séminaire, mais espérant surtout offrir au touriste
un autre moyen de découvrir Ambohimanga explique Vola Rakotovao, la première responsable des
lieux. L’office Culturel su site d’Ambohimanga n’est pas en reste dans la recherche de diversification
des offres touristique. La visité de la forêt primaire sera prochainement ouverte au Publique. La colline
Bleu deviendra un site mixte, à la fois culturel et naturel.
FANNY RAKOTOMAMONJY,
R.O.I N°344, Dec 2012
MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE
……………….. CONCOURS DE RECRUTEMENT EOA AU TITRE DE LA
SECRETARIAT GENERAL
XXXVIII° PROMOTION DE L’ACADEMIE MILITAIRE
………………..
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES D’ANTSIRABE
………………..
SERVICE DE LA FORMATION ET DES STAGES
……………….. SESSION DU 22 AU26 SEPTEMBRE 2014
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Pièce N°1 : LE CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LE MONDE
La dernière réunion de la Commission du développement durable (CDD 15) a examiné les liens
qui existent entre le changement climatique, l’énergie, la pollution atmosphérique et le développement
industriel. Le changement climatique suscite les plus grandes préoccupations de la part du Secrétaire
général des Nations Unies et des gouvernements du monde entier. En complément de l’analyse des
aspects environnementaux et des conséquences du changement climatique pour le développement, les
Commissions régionales de l’ONU ont élaboré des approches pour faire face à ses conséquences
économiques et sociales.
Les projets liés à l’utilisation des terres, au changement d’affectation des terres et aux activités
forestières dans le cadre du Mécanisme pour un développement propre (MDP), y compris le potentiel de
mobilisation des ressources pour éviter les activités de déboisement et leur synergie potentielle avec la
réduction de la pauvreté, suscitent en particulier l’intérêt de l’Afrique et de l’Amérique latine. En
Amérique latine, les autorités municipales (comme celles de Mexico) examinent le potentiel des projets
programmatiques du MDP au niveau urbain, comprenant les transports urbains, l’énergie et la gestion
des déchets. Le potentiel de capture et de stockage du carbone crée une opportunité pour le
développement de technologies dans les pays producteurs de pétrole. Les économies asiatiques à forte
croissance posent un défi pour la réalisation de l’objectif de la « croissance verte », c’est-à-dire la
dissociation de la croissance économique de la consommation croissante de l’énergie, de la pollution
excessive, de la production des déchets et de la consommation des ressources, qui excèdent la capacité
de charge écologique déjà soumise à de fortes contraintes dans plusieurs pays de la région. Les
Commissions examinent la diversité des opportunités disponibles dans les différentes régions.
1. AFRIQUE
Du point de vue de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), les principaux défis en
matière de lutte contre le changement climatique en Afrique sont le manque d’accès aux technologies, la
dépendance vis-à-vis de l’agriculture pluviale et les niveaux de pauvreté élevés dans la région.
L’Afrique présente donc un niveau de vulnérabilité élevé et manque de capacités pour atténuer les effets
du changement climatique et s’y adapter. Les pays africains ont besoin d’un meilleur accès au
financement et aux autres aides disponibles par le biais des mécanismes du Protocole de Kyoto et des
accords de Marrakech sur le financement afin d’améliorer les capacités techniques et institutionnelles,
de soutenir et d’accélérer le développement et la mise en œuvre des Programmes d’action nationaux
d’adaptation. La région doit également continuer à renforcer les capacités humaines, scientifiques et
institutionnelles ainsi que la coopération internationale afin d’élaborer des stratégies d’adaptation aux
niveaux national et local où les vulnérabilités sont les plus importantes. Il faudrait également organiser
davantage de forums sur le climat afin d’améliorer la coopération internationale, les systèmes d’alerte
rapide et le partage des informations.
L’Afrique a souligné la nécessité pour tous les pays de souscrire à leurs obligations en vertu de la
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et du Protocole de
Kyoto. La région a mis l’accent sur certaines priorités comme le renforcement de la recherche sur les
politiques liées au climat afin de promouvoir la constitution de réseaux de connaissances et diffuser les
informations sur le développement des politiques et des programmes visant à relever les défis du
changement climatique identifiés par la CCNUCC. Ces mesures devraient être associées au
renforcement de la cohérence des politiques et de l’intégration des mesures d’atténuation et d’adaptation
dans les politiques et les programmes de développement, notamment les stratégies de réduction de la
pauvreté.
2. EUROPE
Selon la Commission économique pour l’Europe (CEE), un grand nombre de pays prévoient
de prendre des mesures importantes pour contrôler les émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de
prévenir le réchauffement du climat et les risques associés comme la fréquence des phénomènes
météorologiques extrêmes. La CEE estime cependant que ces mesures sont insuffisantes et que les plans
de mise en œuvre ne sont pas suffisamment détaillés. Il existe un potentiel important d’économies
d’énergie et d’amélioration de l’efficacité énergétique dans la région, qui sont des impératifs
économiques et environnementaux, comme cela a été souligné lors de la CDD 15. Il faut investir
davantage pour augmenter l’efficacité énergétique. Il est clair que de nombreux obstacles doivent être
levés pour pouvoir exploiter le potentiel de l’efficacité énergétique, en particulier en Europe de l’Est,
dans le Caucase et en Asie centrale. C’est pourquoi la CEE est particulièrement active dans cette région,
concentrant ses efforts sur l’éducation et la sensibilisation, encourageant le renforcement des capacités,
favorisant le changement des comportements, préconisant la réforme des politiques et de la
réglementation, encourageant l’échange d’émissions et l’établissement de fonds d’investissement ou de
mécanismes de financement du secteur privé et public.
Les pays de la CEE sont de plus en plus conscients de la nécessité de développer des mesures
intégrées pour s’attaquer aux impacts de la pollution atmosphérique, au changement climatique et à la
consommation durable de l’énergie. La pollution et les émissions de GES sont souvent générées par les
mêmes sources, c’est-à-dire la combustion des combustibles fossiles et certains polluants eux-mêmes
des GES. Les travaux menés dans le cadre de la Convention de la CEE sur la pollution atmosphérique
transfrontière à longue distance ont montré qu’il était possible de faire des économies d’énergie
importantes si des stratégies de réduction étaient intégrées. Nous pouvons trouver des solutions pour
réduire les émissions à moindre coût au moyen de techniques d’aval ou de changements structurels. Les
résultats ont cependant montré que les mesures ne réduisaient pas toutes la pollution atmosphérique et
les GES. Par exemple, le bois est une source d’énergie renouvelable, mais sa combustion est souvent
une source de pollution. Il faut déployer des efforts scientifiques et techniques supplémentaires dans ce
domaine et veiller à ce que les politiques gouvernementales prennent davantage en compte les bénéfices
de l’intégration. Les pays de la CEE commencent à appréhender la pollution atmosphérique et le
changement climatique de manière plus globale. La pollution atmosphérique est de plus en plus
reconnue comme un problème mondial qui nécessite le renforcement de la collaboration entre les
régions. Le partage des informations et des connaissances sera essentiel pour le succès futur et pourrait
contribuer considérablement à réduire les émissions de GES et la pollution atmosphérique dans le
monde entier.
Il est très important pour la région de débattre des types de projets qui peuvent être qualifiés dans
le cadre du MDP et diffuser les informations mises à jour à ce sujet. Les pays des Caraïbes,
potentiellement les plus vulnérables, ont exprimé leurs préoccupations concernant l’assistance après une
catastrophe, notamment l’efficacité des assurances. Les pays andins souhaiteraient développer une
stratégie environnementale sous-régionale, dont les principes incluraient le lien entre les scénarios
climatiques, les scénarios sociaux et une évaluation économique prospective à la fois de la vulnérabilité
et de la prévention .D’autres pays ont noté les avantages des programmes intégrés pour promouvoir la
synergie entre l’efficacité énergétique, la production propre et le changement climatique et entre cet
élément et les accords internationaux. Beaucoup sont d’avis qu’une organisation régionale chargée de
l’accréditation ayant une meilleure connaissance de la région pour certifier les projets de MDP à
moindre coût serait un atout. Il serait également avantageux de développer des positions coordonnées
sur le financement, étant donné l’augmentation probable de la demande de fonds internationaux pour
augmenter la capacité à lutter contre les effets du changement climatique, ainsi que pour améliorer le
transfert continu des technologies et réglementer les conditions d’éligibilité aux projets de réduction
d’émissions.
4. ASIE ET PACIFIQUE
Pour la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), l’action liée
au climat, dans le contexte de la hausse du prix du pétrole, est de plus en plus compatible avec les
objectifs du développement économique de la région, comme la sécurité de l’énergie et la compétitivité
industrielle. Un large éventail de mesures à la fois d’atténuation des changements climatiques et
d’adaptation à leurs effets sont nécessaires pour répondre aux défis du changement climatique. Ces
mesures comprennent l’amélioration de l’efficacité énergétique, l’adoption des énergies de substitution,
le développement des technologies de capture et de stockage du carbone, les modifications des modes
de consommation et de production non durables et la gestion des régions et des pratiques côtières. Il est
important d’intégrer dès maintenant les politiques sur le changement climatique dans les projets
nationaux de développement afin d’atténuer les effets néfastes de la hausse des températures. En outre,
les mesures d’adaptation dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, des forêts, des établissements
humains, de l’industrie et des écosystèmes marins doivent être renforcées pour atténuer les effets
néfastes sur les ressources en eau et les zones côtières.Les expériences documentées dans la région
montrent que les technologies à haute efficacité énergétique offrent des opportunités « gagnant-gagnant
» pour réduire les coûts de production, améliorer la sécurité énergétique et réduire la pollution
atmosphérique et les émissions de GES. Un large éventail de mesures peu coûteuses s’est avéré efficace
pour améliorer l’efficacité énergétique. Ces mesures comprennent le retrait des subventions à
l’électricité et l’introduction de surtaxes pendant les heures de pointe et une réglementation sur
l’efficacité énergétique pour les activités industrielles et urbaines. La région participe activement aux
activités du MDP. En décembre 2006, 218 projets MDP étaient en cours, ce qui représentait 71 % des
projets de réduction d’émissions mondiales réalisés dans le cadre de la CCNUCC. La région soutient
également l’idée d’un MDP unilatéral qui donne aux pays en développement la souplesse nécessaire
pour lancer des projets et assumer les risques concomitants.
5. ASIE OCCIDENTALE
Pour la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), même si les
impacts du changement climatique sur la région arabe n’ont pas encore été examinés, ils sont
probablement importants. Les pays arabes doivent mettre en œuvre les mesures d’adaptation pour
réduire les effets du changement climatique sur la plupart des secteurs socio-économiques vulnérables.
L’une des limitations les plus importantes du processus d’évaluation a été le manque des capacités
nécessaires pour évaluer la vulnérabilité et l’adaptation, afin de donner des résultats fiables et de les
incorporer dans les processus de planification du développement. Cette limitation vient principalement
de la collecte et de la surveillance inefficaces des données, de l’accès limité aux données existantes et de
l’absence des capacités nécessaires pour analyser, ajuster et exploiter les données. La région arabe fait
partie des parties non visées à l’Annexe I et, à ce titre, bénéficiera du MDP. Plusieurs activités du MDP
sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables sont mises en œuvre au niveau national. La
région présente un potentiel important pour les projets de capture et de stockage du carbone à l’aide de
technologies d’extraction d’hydrocarbures plus efficaces. Une fois que cette technologie permettant la
réduction des émissions la plus importante est adoptée comme méthodologie du MDP, certains pays
arabes deviendront un marché intéressant pour l’échange des émissions.
La CEPALC a identifié les politiques et les stratégies régionales destinées à aider les pays arabes
à évaluer les impacts environnementaux et économiques du changement climatique et à mettre en œuvre
les mesures d’adaptation nécessaires, notamment la mise en place des capacités institutionnelles. Il est
également important de soutenir la collaboration régionale dans la lutte contre le changement climatique
en coordination avec les efforts internationaux. Réduire l’impact des politiques et des mesures adoptées
par les pays industriels pour concrétiser les engagements pris dans le cadre de la CCNUCC et du
Protocole de Kyoto et compenser les nations arabes pour les pertes subies en conséquence de ces
mesures sont des questions essentielles pour la région qui continuent de faire l’objet de controverses
dans les débats multilatéraux.
La plupart des Commissions régionales conviennent de la nécessité de faciliter les dialogues
régionaux afin de promouvoir la sensibilisation du public et le développement des politiques et de
répondre au défi du changement climatique en tenant compte des priorités du développement,
notamment de garantir les sources d’investissement adéquates pour répondre aux besoins
d’investissement dans l’infrastructure, pour le bénéfice d’un avenir énergétique durable à faible intensité
de carbone. Les autres domaines d’opportunités où les Commissions régionales peuvent apporter des
contributions importantes aux pays membres dans un avenir immédiat comprennent le renforcement des
plates-formes régionales pour promouvoir des stratégies innovantes d’adaptation au changement
climatique, la réduction des risques de catastrophes dus aux phénomènes météorologiques extrêmes, des
plans de préparation à la sécheresse, l’amélioration de la gestion des terres, la préparation de
communications et de stratégies nationales d’adaptation et d’atténuation et le renforcement des capacités
afin d’appuyer les projets du Fond pour l’environnement mondial et du MDP. Dans tous ces domaines
d’activités, la Commission peut créer une synergie avec d’autres forums multilatéraux et régionaux,
notamment la CCNUCC et ses organes techniques.
Afrique
À l’échéance 2020, entre 75 à 250 millions de personnes seront exposées à une augmentation du
stress hydrique liée aux changements climatiques.
Selon les projections, la production agricole, y compris l’accès à la nourriture, dans de nombreux
pays et régions africaines seront sévèrement compromises par les changements et la variabilité
climatiques. Ceci aurait un effet négatif supplémentaire sur la sécurité alimentaire et aggraverait
la malnutrition dans le continent.
Dans certains pays, les rendements des productions non irriguées pourraient être réduits de plus
de 50 % en 2020.
Vers la fin du XXIe siècle, la hausse projetée du niveau de la mer touchera d’importantes régions
côtières de faible altitude et très peuplées.
Asie
Selon les projections, les ressources d’eau douce disponible en Asie centrale, du Sud, de l’Est, et
du Sud-ouest, particulièrement dans les grands bassins, diminueront à cause des changements
climatiques, ce qui pourrait affecter plus d’un milliard de personnes dans les années 2050.
Les régions côtières, particulièrement les grands deltas très peuplés dans le sud, l’est et le sud-est
de l’Asie, vont courir un plus grand risque à cause des inondations accrues dues à la mer et à
l’écoulement des fleuves.
Selon les projections, les changements climatiques vont entraver le développement durable de la
plupart des régions en développement d’Asie, en se combinant avec les pressions exercées par
l’urbanisation, l’industrialisation et le développement économique.
Australie et Nouvelle-Zélande
Les projections montrent une perte de la biodiversité pour 2020 dans certains sites
écologiquement riches comprenant la grande barrière de corail et les Tropiques humides de
Queensland.
Selon les projections pour 2030, la production agricole et forestière va décroître sur une grande
partie du sud et de l’est de l’Australie, et sur l’est de la Nouvelle-Zélande, due à l’augmentation
de la sécheresse et des incendies.
Europe
Europe du Sud, les changements climatiques devraient aggraver les conditions dans une région
déjà vulnérable à la variabilité climatique, réduire la disponibilité en eau, le potentiel
hydroélectrique, le tourisme estival et la productivité des cultures.
Les régions montagneuses seront confrontées au recul des glaciers, à une réduction de la
couverture neigeuse et du tourisme hivernal et des extinctions d’espèces étendues.
En Europe centrale et orientale, les projections montrent une diminution des précipitations en
été, avec une augmentation du stress hydrique.
Amérique latine
Il y a un risque de perte significative de biodiversité dans beaucoup de régions de l’Amérique
latine tropicale.
Dans les régions sèches, les changements climatiques devraient entraîner la salinisation et la
désertification de surfaces agricoles.
Les projections montrent que la hausse du niveau de la mer augmentera le risque d’inondation
dans les régions de faible élévation.
Amérique du Nord
Dans les montagnes de l’ouest, le réchauffement devrait, d’après les projections, provoquer une
diminution du manteau neigeux, une augmentation des inondations hivernales et une diminution
du débit de nombreux cours d’eau durant l’été.
Les villes qui connaissent actuellement des vagues de chaleur devraient faire face à un
accroissement du nombre, de l’intensité et de la durée des vagues de chaleur.
Les communautés et les habitats côtiers subiront des pressions croissantes en raison de
l’interaction des changements climatiques avec le développement et la pollution.
Régions polaires
En Arctique, les conséquences supplémentaires comprennent la réduction de l’étendue de la
glace marine et du pergélisol, une augmentation de l’érosion des côtes et une augmentation de la
profondeur de la fonte saisonnière du pergélisol.
Dans les deux régions polaires, des habitats et des écosystèmes spécifiques seront vulnérables,
d’après les projections, en raison de la réduction des barrières climatiques à l’invasion d’espèces.
Petites îles
Les petites îles, localisées dans les Tropiques ou aux plus hautes latitudes, ont des
caractéristiques qui les rendent particulièrement vulnérables aux effets des changements
climatiques, de la hausse du niveau de la mer et des phénomènes météorologiques extrêmes.
Au milieu du XXIe siècle, les changements climatiques réduiront des ressources en eau dans
beaucoup de petites îles, comme dans les Caraïbes et le Pacifique.
La détérioration des conditions côtières par l’érosion des plages et le blanchissement du corail affectera
les ressources locales.
Sur un continent où la pitié est souvent un luxe inabordable, voilà un happy end. En revanche, un
haut fonctionnaire du Nigéria, dont la presse locale n’a pas même jugé nécessaire de rapporter le nom, a
connu une fin moins heureuse. Porte-parole adjoint du ministère de l’information d’Edo, l’un des trente-
six Etats de la fédération nigériane, il a été impayé pendant deux ans. Après avoir vainement réclamé ses
arriérés de traitement, il s’est rendu à Abuja, la capitale fédérale, pour y faire valoir ses droits. Nul ne
voulant s’occuper de son cas, il s’est installé au ministère de l’information où il vivait de la charité des
passants. Son sit-in de protestation a duré neuf mois. Puis, le lundi 19 mai 2003, les fonctionnaires du
ministère qui reprenaient leur travail après le week-end l’ont trouvé mort dans leur bureau. « Il était
malade », a expliqué l’un d’eux, se souvenant aussi que son collègue de province, mué en meuble
humain, avait demandé l’équivalent de 13 euros pour se faire soigner. Une vie en Afrique, ça vaut
combien ?
Dans son édition du 9 mai 2003, l’hebdomadaire catholique Pèlerin Magazine a publié un
sondage, « L’Afrique vue par les Français », réalisé en collaboration avec Radio France internationale
(RFI). De l’enquête de la Sofres auprès d’un échantillon national représentatif de la population française
âgée de plus de dix-huit ans, il ressort une image négative. Les adjectifs couramment associés à
l’Afrique sont : « pauvre » (76%), « instable » (52%), « corrompue » (39%) et « violente » (32%). Parmi
les priorités pour le continent, l’éducation et la formation (63%), puis une « réelle politique de lutte
contre le sida » (50%) figurent loin devant l’option « favoriser les régimes démocratiques » (34%).
Visiblement désabusés, les Français n’en sont pas moins prêts, pour 25% d’entre eux (36% parmi les
catholiques pratiquants), à « donner du temps dans des associations » au profit de l’Afrique, ou à
« parrainer un ou plusieurs enfants africains » (19%), même s’ils sont seulement 15% à vouloir encore
« donner de l’argent » et 29% à carrément baisser les bras, estimant qu’il n’y a « rien » à faire. Comme
« principaux atouts » du continent, les personnes interrogées citent « ses matières premières » (42%),
« la jeunesse de sa population » (41%) et « son potentiel touristique » (31%). Quoi de plus banal ? C’est
le bon sens qui s’exprime. Or, en présentant le sondage, Pèlerin Magazine reproche aux Français
d’ignorer « l’autre Afrique, celle des exclus de l’économie mondiale et de la société planétaire, [qui] est
en effet bien vivante, sinon bien portante », affirmant péremptoirement : « Envers et contre tout,
l’Afrique est le continent de la vie et de l’espoir. » Pour sa part, rendant compte – sous le titre : « Afro-
pessimisme hexagonal » - de cette enquête d’opinion, Jeune Afrique estime que « le scepticisme des
Français quant à la possibilité de voir émerger « une nouvelle élite intellectuelle et économique » (12%)
démontre une méconnaissance de la réalité africaine contemporaine ».
Ce n’est pas le point de vue qui sera développé dans ce livre. Pour le dire brutalement : depuis
l’indépendance, l’Afrique travaille à sa recolonisation. Du moins, si c’était le but, elle ne s’y prendrait
pas autrement. Seulement, même en cela, le continent échoue. Plus personne n’est preneur. Il ne s’agit
pas de polémiquer ni d’accabler l’Afrique qui n’en a vraiment pas besoin. En revanche, il est temps de
mettre fin à une double hypocrisie : celle des Occidentaux qui, par culpabilité historique ou veule
désintérêt, ne disent pas la vérité aux Africains qu’ils savent pourtant condamnés, à moins qu’ils ne
cessent leur œuvre collective d’autodestruction ; celle des Africains, bien conscients de leurs limites,
mais qui, juchés sur leur « dignité d’homme noir » et, en cela, aussi racistes que l’ont été certains
colons, rejettent toute critique radicale pour ne pas perdre la pension alimentaire qu’ils tirent de la
couple de l’Occident. Peut être, dans le passé, le pharisaïsme des uns et des autres ne tuait-il personne.
Mais, aujourd’hui, il est mortel. Le « temps du malheur » dont parle Achille Mbembé, l’un des rares
intellectuels du continent à appeler le désastre par son nom, est « un temps au cours duquel le pouvoir et
l’existence se conçoivent et s’exercent dans la texture de ‘animalité ». nous y sommes : des Africains se
massacrent en masse, voire – qu’on nous pardonne ! – se « bouffent » entre eux.
Les 3.3 millions de morts au Congo-Kinshasa viennent après quelque 800 000 suppliciés à la
machette, lors du génocide au Rwanda en 1994 ; après 200 000 Hutu qui ont trouvé la mort, entre
octobre 1996 et mai 1997, dans la jungle de l’ex-Zaïre ; après 300 000 victimes d’un « génocide
rampant » au Burundi depuis 1993 ; après 300 000 victimes de la faim et des violences en Somalie, pays
sans Etat depuis 1991 ; et à la suite d’autant de morts, au moins, durant une décennie de saturnales au
Liberia, de même qu’en Sierra Leone… cette comptabilité mortuaire, sur les seules dix dernières années,
est loin d’être exhaustive. Combien de morts au Soudan, où la – seconde – guerre civile dure depuis plus
de vingt ans ? Combien en Angola qui, jusqu’à la mort de Jonas Savimbi en février 2002, n’a
pratiquement pas connu la paix depuis son indépendance en 1975 ? Combien de victimes en Casamance,
au Congo-Brazzaville, où des centaines de milliers de personnes apeurées ont vécu de longs mois dans
la forêt en se nourrissant de racines et de baies sauvages ? et combien de tués, depuis septembre 2002,
en Côte d’Ivoire ? Au regard de ce bilan, qui est aussi un réquisitoire contre l’inaltérable bonne
conscience occidentale (« ni ingérence ni indifférence »), peut-on continuer de (se) mentir ? a-t-on le
droit de s’interroger sur « les capacités institutionnelles de l’Etat postcolonial », alors qu’il n’y a guère
un aéroport en Afrique qui soit convenablement administré, plus de services postaux qui fonctionnent,
que la distribution d’eau et d’électricité a dû être confiée, presque partout, à des groupes étrangers,
toujours les mêmes, ces nouvelles « compagnies concessionnaires » ? Enfin, sur un continent qui n’a
inventé ni la roue ni la charrue, qui ignorait la traction animale et tarde toujours à pratiquer la culture
irriguée, même dans les bassins fluviaux, les coopérants doivent-ils se mordre les lèvres quand, en
discutant avec leurs « homologues » africains, ils ont eu le malheur d’évoquer le « retard » de
l’Afrique ? À l’inverse, là où le téléphone marche seulement par miracle ou au prix d’une
communication satellitaire, est-il sensé de penser que « l’Internet permettra à l’Afrique de faire
l’économie d’une étape et de passer tout de suite à l’ère postindustrielle, l’âge global » ?
APPROCHE GENRE
1. Le concept “genre”
“L’approche genre” suppose de considérer les différentes opportunités offertes aux hommes et
aux femmes, les rôles qui leur sont assignés socialement et les relations qui existent entre eux. Il s’agit
de composantes fondamentales qui influent sur le processus de développement de la société et sur
l’aboutissement des politiques, des programmes et des projets des organismes internationaux et
nationaux. Le genre est intimement lié à tous les aspects de la vie économique et sociale, quotidienne et
privée des individus et à ceux de la société qui a assigné à chacun (hommes et femmes) des rôles
spécifiques. Les spécialistes des sciences sociales et ceux du développement utilisent deux termes
distincts pour marquer, entre hommes et femmes, les différences déterminées biologiquement et celles
construites socialement: il s’agit dans le premier cas du mot “sexe”, dans le second cas du vocable
“genre”. Même si les deux termes sont liés aux différences entre les hommes et les femmes, les notions
de “sexe” et de “genre” ont des connotations distinctes.
Le sexe marque les caractéristiques biologiques (permanentes et immuables) des hommes et des
femmes, communes à toutes les sociétés et à toutes les cultures. Le genre, par contre, se réfère aux
caractéristiques qui se sont forgées tout au long de l’histoire des relations sociales. Les différences de
genre sont socialement édifiées et inculquées sur la base de la perception que les diverses sociétés ont
des différences physiques et des présupposés de goûts, tendances et capacités des hommes et des
femmes. Les différences relatives au sexe sont immuables. Par contre, l’histoire et l’analyse comparative
des sociétés ont largement confirmé que les disparités liées au genre varient selon les cultures et selon
les périodes en fonction de l’évolution de la société.
Les relations de genre sont alors définies comme les mécanismes, particuliers à chaque culture,
qui déterminent les fonctions et les responsabilités assignées aux uns et aux autres. Par effet, elles
déterminent l’accès aux ressources matérielles (terre, crédit, formation, etc.) et immatérielles telles que
le pouvoir. Les implications dans la vie quotidienne sont multiples: répartition du travail domestique et
extra-domestique et des responsabilités familiales, niveau d’éducation et opportunités de promotion
professionnelle, insertion dans les instances du pouvoir et capacité de négociation et de décision, etc.
2. Conférences internationales et ‘genre’
Cela fait plusieurs années que les gouvernements et les organisations de développement
accordent une priorité importante à la problématique de genre lorsqu’ils arrêtent conjointement leurs
orientations stratégiques et conçoivent les politiques. En effet, les dernières conférences internationales
ont toutes inscrit à l’ordre du jour le principe de la parité entre hommes et femmes en ce qui concerne
l’accès et l’allocation des ressources et les opportunités de promotion économique et sociale. Elles se
sont entendues sur la relation fondamentale qui existe entre développement durable et égalité de genre.
La Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED), à Rio, en 1992, a
explicitement abordé les aspects de genre dans la plate-forme du Sommet de la terre: “Action 21”.
De même, à la Conférence mondiale sur les droits de l’Homme, à Vienne, en 1993, les droits des
femmes ont été mis en exergue. Il a été réaffirmé que les droits fondamentaux des femmes et des filles
font partie de façon inaliénable, intégrale et indissociable des droits humains universels.
La pauvreté se caractérise par la précarité des revenus, voire même l’absence de revenus,
associée à un accès très restreint aux ressources productives indispensables pour garantir des conditions
de vie durables. Elle est synonyme de faim, de malnutrition, de mauvaise santé, de mortalité et de
morbidité élevée, d’instruction insuffisante, d’habitat précaire et malsain.
Les études ont démontré que la pauvreté se féminise: au cours de la décennie 1970-1980, le
nombre de femmes qui vivaient au-dessous du seuil de pauvreté a augmenté davantage que celui des
hommes. En 1988, il était estimé que 60% des pauvres étaient des femmes. En plus des discriminations
sexistes dans le secteur de l’emploi, d’autres facteurs sont à l’origine de ce phénomène: restructuration
économique mise en œuvre dans les pays en développement, réductions budgétaires effectuées par les
gouvernements et autres mesures liées à l’adoption des modèles économiques néolibéraux. Les femmes
ont subi, beaucoup plus cruellement que les hommes, la réduction des postes de travail de la fonction
publique et des services et avantages sociaux. La désintégration des systèmes d’assistance a accru la
charge de travail des femmes. Les soins aux enfants, aux anciens, aux malades et aux handicapés,
assurés auparavant en partie par les services sociaux, ont alors échu totalement aux femmes. Elles
doivent, non seulement parer à cette défaillance, mais gérer leurs faibles ressources. Cette féminisation
de la pauvreté est encore plus tangible pour les femmes chefs de famille. Dans un ménage dirigé par un
homme, les apports se complètent: l’homme participe au bien-être de la famille par des revenus et la
femme, tout en fournissant des biens et services à la famille, peut s’adonner à une activité rémunératrice.
La pauvreté est plus aiguë dans les zones rurales où la disponibilité des services et les
opportunités de travail sont plus restreintes qu’en milieu urbain. Elle est plus probable chez les femmes
que chez les hommes étant donné le moindre accès de celles-ci aux ressources et aux facteurs de
production et leur plus grand isolement. Le crédit, la terre, l’héritage, l’instruction, la formation,
l’information, la vulgarisation, la technologie, les intrants agricoles sont plus aléatoires pour elles, sans
compter leur pouvoir inégalitaire de décision sur leur propre production et celle du ménage. Les
incitations gouvernementales à la production favorisent le plus souvent les cultures de rente alors que les
femmes sont davantage engagées dans les cultures vivrières.
En outre, la vulnérabilité des femmes prend certaines de ses racines au sein même de la famille:
par exemple, pour l’inscription des enfants à l’école, dans les ménages pauvres, les parents préféreront
investir sur les garçons et garderont les filles à la maison où elles assureront une partie du travail
domestique et de production.
Dans toutes les sociétés, les femmes assument la majeure partie du travail domestique et sont les
principales responsables de l’éducation des enfants et des soins aux personnes âgées et aux malades. La
vie des femmes est énormément marquée par la reproduction qui a une influence directe et évidente sur
leur état de santé et sur les opportunités d’accès à l’instruction, à l’emploi, aux revenus. Dans les
sociétés où les femmes se marient très jeunes, et beaucoup plus précocement que les hommes, la
subordination au mari sera plus forte et conditionnera les possibilités d’instruction, de travail, etc.
L’émigration masculine croissante due au chômage et l’instabilité des relations conjugales ont
accru le nombre de ménages dirigés par des femmes. La série de recensements de 1990 révèle qu’en
Amérique latine 21% des ménages sont dirigés par une femme. La proportion atteint 35% aux Caraïbes.
C’est le taux le plus élevé de toutes les régions du monde. En général, les différences entre familles
dirigées par une femme et celles par un homme se font sentir à tous niveaux: composition, envergure
des affaires familiales et mode de gestion, nutrition, éducation des enfants et disponibilité des revenus.
Une femme seule a une responsabilité double car, d’une part, elle s’engage économiquement pour
obtenir des revenus et, d’autre part, elle assume son rôle de femme au foyer. Autre phénomène, les
femmes vivent plus longtemps que les hommes. Par conséquent, le nombre de veuves est plus important
que celui des veufs. Un homme divorcé, séparé ou veuf se remarie ou se réinstalle en ménage plus
aisément et plus fréquemment que ne le font les femmes restées seules.
Généralement, on enregistre comme chef de famille celui qui donne le nom à la famille. Les
stéréotypes font qu’un homme majeur est automatiquement considéré comme chef de famille, même si
les responsabilités économiques et autres sont à la charge de la femme. Ainsi, la majorité des ménages
dirigés par une femme sont monoparentales car, il est démontré que seulement 1,4% des femmes chefs
de famille avaient un conjoint.
Les femmes et les hommes ont des demandes de santé distinctes, à cause des différences
biologiques, mais aussi à cause de leur mode de vie lié aux rôles spécifiques que la société leur a
assignés. La santé masculine est plus fragilisée par les maladies professionnelles, les accidents du travail
et de la route et le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie, etc. L’incidence du cancer, des maladies et
lésions cardio-vasculaires, principales causes de la mortalité, est plus élevée chez les hommes. Le style
de vie (comportements culturels et sociaux) et les caractéristiques biologiques en sont les principales
causes. Les risques de maladies encourus par les femmes sont souvent liés à la reproduction. Leur santé
est plus fragile au cours des grossesses: risques d’anémie, de malnutrition, d’hépatite, de malaria, de
diabète, etc.
Toutefois, les femmes ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes. Dans les pays
européens, nord-américains et quelques pays d’Amérique latine, la différence oscille entre 5 et 12 ans.
Les hypothèses expliquant ce phénomène sont nombreuses: causes génético-biologiques,
environnementales, sociales, etc. Toutefois, aucun consensus ne s’est encore établi définitivement14.
Dans certains pays asiatiques, l’espérance de vie des femmes ne suit pas ce schéma: les règles
religieuses et les normes culturelles imposent aux femmes certaines interdictions pour les soins
médicaux et la fréquentation des services de santé.
Parallèlement, le manque de ressources, les contraintes sociales et les coutumes induisent des
disparités entre filles et garçons en termes de nutrition, de morbidité et de mortalité. Dans certains pays,
la valeur accordée aux enfants de sexe masculin est supérieure à celle des enfants de sexe féminin. Les
parents recourront alors plus facilement aux services sanitaires pour les garçons et leur fourniront une
nourriture plus abondante et de meilleure qualité.
Dans certaines sociétés, la répartition des aliments au sein du ménage peut être également
inéquitable entre adultes (les femmes servent d’abord la famille et ne mangent que ce qu’il reste). Elles
peuvent aussi avoir une alimentation déséquilibrée, avec les séquelles que cela implique, spécialement
lors des périodes de grossesse et d’allaitement. Dans la mesure où les femmes sont les plus pauvres des
pauvres, en particulier lorsqu’elles sont chefs de ménage, elles souffrent souvent de dénutrition d’autant
qu’elles se privent pour assurer à leurs enfants un minimum alimentaire.
Sachant que la plus grande partie de la production vivrière est aux mains des femmes, il serait
judicieux d’augmenter la productivité de leurs cultures par un accès facilité au crédit, à la technologie et
aux services agricoles. Le niveau nutritionnel de tous en bénéficierait largement.
Des services nationaux et des ONG de planification familiale et de santé publique se sont ouverts aux
questions de protection maternelle et infantile, permettant ainsi à certains groupes exclus de la santé de
bénéficier d’un minimum de soins.
e. Dans le domaine de l’éducation
Dans ce texte le vocable éducation doit être entendu dans le sens instruction scolaire. Cette
précision paraît nécessaire car l’éducation recouvre des domaines qui vont bien au-delà de la scolarité et
de l’instruction proprement dite.
Le marché du travail, de plus en plus concurrentiel, exige, chaque jour davantage, un niveau
d’instruction de plus en plus élevé. Les personnes sans bagage éducatif se retrouvent incontestablement
dans une position de désavantage. Par ailleurs, il est reconnu que dans un processus de changement,
l’instruction permet de passer de l’exclusion (marginalisation) à une insertion active. Pourtant, dans
beaucoup de sociétés subsistent encore des barrières et des préjugés qui restreignent l’accès des femmes
à l’instruction.
Les femmes analphabètes sont plus nombreuses que les hommes et plus le taux d’alphabétisation
d’un pays est faible, plus les disparités sont en défaveur des femmes. L’UNESCO estime que dans les
pays en développement, 41% des femmes sont analphabètes contre 20% d’hommes.
Dans les zones rurales de certains pays, le taux d’analphabétisme des femmes, âgées de 15 à 24
ans, est deux à trois fois supérieur à celui des zones urbaines16. Les filles abandonnent plus tôt l’école,
particulièrement en milieu rural où leur aide est requise pour les tâches domestiques et productives.
L’absence de services scolaires, comme le transport de proximité, creuse cet écart en ayant un effet
direct sur le taux de fréquentation scolaire des filles. Lorsque la distance à parcourir pour se rendre à
l’école est longue, les parents craignent que leurs filles soient enlevées en chemin. Cette attitude est plus
de mise dans les sociétés où les us et coutumes réglementent les déplacements des femmes.
Au niveau des études supérieures, dans certaines régions, le nombre de filles augmente et est
parfois même supérieur (cas des Caraïbes et en Asie occidentale) à celui des garçons. Mais, de réelles
différences existent quant à la nature des études embrassées. Les préjugés, les réticences des familles,
les habitudes sociales donnent la part belle aux garçons dans les domaines scientifiques et techniques.
Les filles, celles qui peuvent accéder à l’éducation supérieure, sont quant à elles incitées à opter pour
des carrières dites féminines, qui ont le plus souvent peu de débouchés et mal rétribuées. Les processus
éducationnels portent en eux une logique de ségrégation des femmes par rapport à l’emploi.
Dans beaucoup de pays, la vie de la population rurale dépend totalement des ressources
naturelles. La dégradation du milieu touche surtout les personnes les plus vulnérables et celles vivant en
étroite dépendance avec l’environnement. Par conséquent, il est important de comprendre les disparités
liées au genre dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, de la responsabilité de la
dégradation de l’environnement et de la participation aux prises de décision relatives à cette question.
L’inégalité entre hommes et femmes persiste dans la vie publique et dans les instances
décisionnelles. Les femmes sont toujours sous-représentées dans les gouvernements, les assemblées
législatives et dans beaucoup d’autres secteurs cruciaux influant sur l’opinion publique tels que l’art, la
culture, les médias, la religion. Dans seulement 16 pays, les femmes occupent plus de 15% des charges
ministérielles et dans 59 autres, elles ne sont titulaires d’aucun poste ministériel. Pratiquement dans tous
les pays, les femmes ont acquis le droit de vote. Pourtant, leur nombre dans les parlements est toujours
très faible: en 1994, dans le monde entier, les femmes parlementaires ne représentaient que 10% des
députés.
Les inégalités dans la vie publique trouvent leur premier ancrage dans la vie quotidienne
familiale: la distribution inégalitaire des responsabilités et de la division sexuelle du travail qui
circonscrit fortement l’espace des femmes et entrave leur participation à la vie publique. A cela
s’ajoutent les images stéréotypées et l’a priori social et culturel qui constituent pour elles un obstacle à
leur entrée dans des hautes fonctions liées au pouvoir politique et économique.
Aussi les femmes occupent rarement des fonctions de direction dans les grandes entreprises: il
est toujours exceptionnel de trouver une femme à la tête de l’une d’entre elles ou à un haut poste de
responsabilité. Les charges ministérielles du budget et des finances ainsi que les postes de direction des
banques centrales sont le plus souvent aux mains des hommes et seul un faible pourcentage des postes
de gestion ou d’administration est accordé aux femmes.
MARIAGE PRECOCE
Le mariage précoce, et plus particulièrement celui des filles, doit cesser, estime le Fonds des
Nation unies pour l'enfance et la jeunesse (Unicef) dans un rapport intitulé « Mariage précoce :
conjointe enfant ». Le rapport explique pourquoi la pratique des mariages précoces se poursuit et
comment elle est sans doute en augmentation parmi les populations extrêmement pauvres du globe.
L'Unicef dénonce les effets dévastateurs de tels mariages qui s'appuient encore sur de vieilles traditions.
Dans tous les cas, ces pratiques sont autant de violations d'une série de textes, de déclarations et de
conventions des Nations unies protégeant les droits de l'homme – et, plus particulièrement, les droits
reconnus la Convention des droits de l'enfant. De tels mariages, note l'étude, ont de "profonds effets sur
le plan physique, intellectuel, psychologique et émotionnel, et mettent fin aux possibilités d'éducation et
de croissance individuelle".
Dans certains pays, la moitié des filles est déjà mariée à l'âge de 18 ans et "des millions d'enfants
et de jeunes gens, de filles en particulier, subissent des retombées négatives" de tels mariages.
"Contraindre les enfants, en particulier les filles, à se marier en bas âge peut être dommageable
physiquement et sur le plan émotionnel", dit Carol Bellamy, directrice exécutive de l'Unicef. "Cette
pratique viole les droits à la liberté personnelle et à la croissance. Jusqu'à présent, il n'y a jamais eu
d'effort fait afin d'étudier le mariage d'enfants comme représentant en soi une violation des droits
humains eux-mêmes".
En analysant le mariage d'enfants comme une violation de leurs droits fondamentaux, l'Unicef
cherche à créer une situation propice au changement. "Il s'agit là d'une autre étape d'un mouvement
croissant, qui cherche à briser le silence désespéré de millions d'enfants, en particulier des filles, qui
ont été abandonnées à un sort marqué souvent par la misère et la souffrance".
TEXTE I-Les mariages précoces dans le monde
Les mariages d'enfants ont lieu dans le monde entier, mais sont une pratique courante dans
certaines parties d'Afrique et d'Asie du Sud. En1993, au Rajasthan (Inde), note l'Unicef, 56% des
femmes étaient mariées avant l'âge de 15 ans et 17% avant l'âge de 10 ans. Pire encore, dans ce même
Etat de l'Union indienne des enfants de 2 à 3 ans sont offerts en mariage par leurs parents. "Un moyen
éprouvé, selon le rapport, d'organiser la transmission de la propriété et de la richesse au sein des
familles".
Le rapport de l'Unicef donne quelques chiffres : les pourcentages des filles âgées entre 15 et 19
ans et qui sont déjà mariées sont, respectivement de : 74% en République Démocratique du Congo; 70%
au Niger; 54% en Afghanistan; 51% au Bangladesh; 30% au Honduras, et 28% en Iraq.
Au Niger, 44% des femmes entre 20 et 24 ans se sont mariées avant l'âge de 15 ans, note l'étude qui
explique ce phénomène par deux raisons principales: "renforcer les liens dans ou entre les
communautés, et protéger les filles contre les grossesses hors mariage".
D'une manière générale, le mariage précoce est plus répandu en Afrique centrale et occidentale
(40% à 49% des filles mariées avant 19 ans) qu'en Afrique orientale (27%) du Nord ou du Sud (20%),
relève l'étude. Un grand nombre d'entre elles deviennent deuxième ou troisième épouse des ménages
polygames et courent le risque élevé de devenir des esclaves sexuelles.
Dans les pays industrialisés, les femmes se marient rarement avant 18 ans (4% aux Etats-Unis et
1% en Allemagne), à l'exception de certains pays d'Europe de l'Est à l'économie fragile (Albanie ou
Macédoine), ou dans les communautés tsiganes. L'Unicef voudrait affiner ce constat pour convaincre les
Etats de mettre un terme à ces pratiques, considérées "comme un obstacle majeur à l'accomplissement
des droits humains".
Coutume très répandue, le mariage précoce menace les droits des filles et des garçons. Le rapport
analyse les raisons de ces mariages précoces dont le facteur principal reste la pauvreté, la protection des
fillettes de tout harcèlement sexuel, mais aussi leurs conséquences comme la marginalisation sociale
et/ou le semi-esclavage, sexuel ou non, des jeunes filles. Il étudie les implications nombreuses du
mariage d'enfants, de la limitation de leur liberté personnelle, à l'impact sur la santé et l'éducation. Pour
les garçons comme pour les filles, un mariage précoce a de profondes conséquences physiques,
intellectuelles, psychologiques et émotives; il coupe à la racine les occasions offertes par l'étude et les
chances de croissance personnelle. En outre, chez les filles, le mariage précoce est "presque toujours
synonyme de grossesse - qui est la cause des hauts taux de mortalité maternelle - et d'accouchement
prématurés ainsi que d'une existence d'asservissement domestique et sexuel sur laquelle elles n'ont nul
pouvoir". Les adolescentes sont également plus sujettes que les femmes d'âge mur aux maladies
transmises sexuellement, le HIV/SIDA inclus. Le préjugé ayant cours dans plusieurs pays selon lequel
le fait de coucher avec une jeune fille vierge guérit du HIV/SIDA, fait augmenter dangereusement cette
situation de vulnérabilité.
La pauvreté est l'un des principales assises du mariage d'enfants. Au Bangladesh, des parents
confrontés à la pauvreté se laissent convaincre de se séparer de leurs filles par des promesses de
mariages, ou encore de faux mariages, qui servent en fait à attirer les filles pour les contraindre à se
prostituer à l'étranger. Des informations en provenance d'Iraq indiquent que le phénomène du mariage
précoce y est en augmentation, croissance qui est en proportion directe avec celle de la pauvreté.
Des données venant d'Egypte indiquent que 29 pour cent des épouses adolescentes ont été
battues par leurs maris (ou mari et autres) et, de ces adolescentes, 41 pour cent avaient été battues durant
la grossesse. Une étude en Jordanie publiée en 2000 montre que 26 pour cent des cas rapportés de
violence domestique sont commis contre des épouses de moins de 18 ans.
La violence domestique fait en sorte que, poussées par le désespoir, quelques filles optent pour la
fugue. "Celles qui le font, confie le rapport, et celles qui choisissent leur conjoint malgré l'avis contraire
des parents, peuvent être punies voire même tuées par leurs familles. Ces filles encourent le risque d'être
"tuées par honneur", comme on le voit au Bangladesh, en Egypte, en Jordanie, au Liban, au Pakistan, en
Turquie et ailleurs".
Afin de prévenir le mariage d'enfants, un large éventail d'organisations et d'individus, allant des
chefs de communauté aux organismes internationaux, ont décidé d'agir. Un premier pas est d'informer
les parents et les jeunes parents des conséquences négatives d'un mariage précoce afin qu'ils puissent le
prévenir.
L'éducation est la clé de ce processus. Convaincre les parents de garder leur fille à l'école est un
élément essentiel du développement complet des filles - et du report du mariage. Le Sri Lanka et l'Etat
indien du Kerala en sont des exemples éloquents. Chez ces deux pays, l'âge du premier mariage est
élevé. Les deux ont également accordé la priorité à l'éducation des filles. Le rapport souligne que "la
façon dont les hommes et les femmes perçoivent leurs rôles et leur capacité a changé et a conduit à un
soutient plus grand des droits des femmes, en regard à celui que l'on constate dans plusieurs autres pays
de (l'Asie du Sud)".
Pour les filles qui sont déjà mariées, des services doivent être développés afin de les conseiller
sur les questions importantes, qui vont de l'abus à la reproduction. Des filles âgées de 15 à 19 ans
donnent naissance à 15 millions de nouveau-nés par an. Plusieurs d'entre elles accouchent sans avoir eu
recours à une clinique prénatale ou recevoir l'aide d'une sage-femme professionnelle, ce qui peut avoir
de lourdes conséquences sur la santé de la mère et de l'enfant.
L'action de l'Unicef pour combattre le problème du mariage précoce s'inscrit dans une approche
plus large contre la discrimination des sexes, laquelle sapent les droits des femmes et de l'enfant. Le
Programme global d'éducation des filles de l'Unicef œuvre dans plus de 60 pays afin d'assurer que les
filles aient un accès égal à l'éducation, ce qui représente la clé du report du mariage et du développement
général des filles. En plus d'aider les campagnes de promotion et de communication dans différents
pays, l'Unicef a aussi soutenu le développement de deux projets qui eurent du succès dans des régions
où le taux de mariage des enfants est élevé : en Asie du Sud et en Afrique Subsaharienne.
En Asie du Sud, le projet Meena, ainsi nommé d'après l'héroïne d'un ensemble multimédia, sert
de catalyseur pour discuter de la discrimination des sexes dans l'enfance. Les questions abordent la
préférence pour le fils, le traitement injuste des filles dans la famille, leur accès plus difficile aux
services de santé et d'éducation, de même que les pratiques traditionnelles dommageables telles que la
dot, le harcèlement sexuel et le mariage précoce.
Se fondant sur le succès de Meena, le Projet de communication adolescente Sara fut développé
dans 10 pays d'Afrique de l'est et de l'ouest. L'importance de demeurer à l'école est l'un des principaux
messages de cette série radiophonique. Parmi les autres questions abordées, on compte le HIV/SIDA, les
charges de travail domestique, les mutilations sexuelles féminines et le mariage précoce.
TEXTE II : Le mariage d'enfant
C'est en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud que la pratique du mariage précoce des filles
est la plus répandue. Cependant, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans certaines parties de
l'Asie, le mariage à la puberté ou peu de temps après est courant chez certaines catégories de population.
Par ailleurs, dans certaines régions d'Afrique occidentale et orientale et d'Asie du Sud, il n'est pas rare
que les filles se marient bien avant leur puberté.
Il est difficile de connaître le nombre exact des mariages précoces car il y en a tellement qui ne sont ni
officiels ni enregistrés. Ceci étant dit, les statistiques sont disponibles pour une centaine de pays et
montre que :
Dans les pays en développement, plus de 60 millions de femmes entre 20 et 24 ans étaient
mariée ou en concubinage avant 18 ans. plus de 31 millions d'entre elles vivent en Asie du Sud
(selon les estimations de l'UNICEF basées sur MICS, DHS et autres enquêtes nationales, 1987-
2006).
Dans les pays comme le Bangladesh, la République Centrafricaine, le Tchad, la Guinée, le Mali,
et le Niger plus de 60 pour cent des femmes sont mariées ou en concubinage avant leurs dix-
huitièmes anniversaires (MICS, DHS et autres enquêtes nationales, 1987-2006).
Les filles vivant dans la tranche des 20 % les plus pauvres se marieront à un âge plus jeune que
celles vivant dans la tranche des 20 % les plus riches. Au Pérou 45 % des femmes ont été
mariées avant 18 ans parmi la tranche des 20 % les plus pauvres, alors que 5 % ont été mariées
avant 18 ans dans la tranche des 20 % les plus riches (selon les estimations de l'UNICEF basées
sur DHS 2000).
Les femmes bénéficiant d'une éducation primaire sont moins nombreuses à s'être mariées par
rapport aux enfants qui n'ont reçu aucune éducation. Au Zimbabwe, 48 % des femmes qui ont
suivi l'école primaire ont été mariés avant 18 ans, alors que 87 % d'entre elles n'ont pas été à
l'école (selon les estimations de l'UNICEF basées sur DHS 1999).
Les parents décident de marier leurs filles de bonne heure pour un certain nombre de raisons. Les
familles pauvres peuvent considérer une fille jeune comme un fardeau économique et son mariage
comme un indispensable moyen de survie pour la famille. Elles peuvent penser que le mariage d'enfant
protège leur fille contre les dangers de la violence sexuelle ou, d'une façon plus générale, la confie aux
bons soins d'un protecteur de sexe masculin. Le mariage d'enfant peut aussi être considéré comme un
moyen d'éviter aux filles d'être rendues enceintes en dehors du mariage.
Le mariage d'enfant peut également être inspiré par la discrimination fondée sur le sexe. On peut
marier les filles de bonne heure pour s'assurer de leur docilité au sein de la famille de leur mari et de
maximiser le nombre de leurs grossesses.
Le mariage précoce peut avoir des conséquences tout à fait préjudiciables pour ces enfants,
parmi lesquelles :
- Refus d'accès à l'éducation : une fois mariées, ces filles ne vont généralement pas à l'école ;
- Problèmes de santé : il s'agit notamment des grossesses prématurées, qui élèvent les taux de
mortalité maternelle et infantile ;
- Par ailleurs, les adolescentes sont plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles,
y compris le VIH/SIDA ;
- Maltraitance : elle est fréquente dans les mariages d'enfants. En outre, il arrive souvent que les
enfants qui refusent de se marier ou qui choisissent leur futur conjoint contre la volonté de
leurs parents soient punis, voire deviennent les victimes de « crimes d'honneur » commis par
leur famille.
Alors que certaines jeunes filles sont contraintes à ces unions, d’autres sont trop jeunes pour
prendre une décision en connaissance de cause.
Dans certaines régions du monde, les mariages de fillettes ne sont pas inhabituels. Les mariages
suivants de près la puberté sont courants chez les populations au mode de vie traditionnel.
Les parents décident de marier leurs très jeunes filles pour un certain nombre de raisons :
- Certaines familles pauvres considèrent une fille jeune comme un fardeau économique et son mariage
comme un indispensable moyen de survie pour la famille ;
- Ces familles peuvent penser que le mariage de leur fille-enfant la protège contre les dangers de la
violence sexuelle. Elles la confient ainsi aux bons soins d'un protecteur de sexe masculin ;
- Le mariage précoce peut aussi être envisagé comme un moyen d'éviter aux filles de tomber enceintes
en dehors du mariage ;
- Le mariage précoce est également considéré comme une stratégie économique pour la famille ;
- Le mariage d'enfants peut également être inspiré par une certaine discrimination sexuelle. On marie
les filles de bonne heure pour s'assurer de leur docilité au sein de la famille de leur mari et maximiser
le nombre de leurs grossesses. Certaines sont contraintes à ces unions, d’autres sont simplement trop
jeunes pour prendre une décision en connaissance de cause. Le consentement est alors donné par une
autre personne au nom de l’enfant. L’enfant n’a pas la possibilité d’exercer un quelconque droit. Pour
cette raison, les mariages précoces peuvent être également appelés mariages forcés. Il est difficile de
connaître le nombre exact de mariages précoces car il y en a beaucoup qui ne sont ni officiels ni
enregistrés. Ceci étant dit, les statistiques sont disponibles pour 70 pays et montrent que :
Le mariage précoce a des conséquences tout à fait préjudiciables pour ces enfants, parmi lesquelles :
• Le refus d'accès à l'éducation : une fois mariées, ces filles ne vont généralement pas à l'école.
• Des problèmes de santé : il s'agit notamment de grossesses prématurées, qui contribuent à des taux
de mortalité maternelle et infantile élevés. Par ailleurs, les adolescentes sont plus vulnérables aux
infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/SIDA.
• La maltraitance : elle est fréquente dans les mariages d'enfants. En outre, il arrive souvent que les
enfants qui refusent de se marier ou qui choisissent leur futur conjoint contre la volonté de leurs parents
soient punis, voire deviennent les victimes de « crimes d'honneur » commis par leur famille. De
nombreuses adolescentes, contraintes à des mariages précoces, sont victimes de violences domestiques
prolongées. De plus, les mariages précoces sont souvent suivis de l’abandon des épouses. Ceci plonge
les jeunes filles dans une extrême pauvreté et accroît le risque de les voir basculer dans la prostitution.
Source: UNICEF
Déc, 2012
MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE
……………….. CONCOURS DE RECRUTEMENT EOA AU TITRE DE LA
SECRETARIAT GENERAL
XXXVIII° PROMOTION DE L’ACADEMIE MILITAIRE
………………..
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES D’ANTSIRABE
………………..
SERVICE DE LA FORMATION ET DES
STAGES SESSION DU 22 AU26 SEPTEMBRE 2014
………………..
Les politiques agricoles mises en œuvre depuis trente ans se sont traduites par une grande
difficulté à s’adapter aux contraintes économiques du monde moderne. Elles se sont caractérisées
notamment par le poids d’un secteur public inefficace et par un système de prélèvement et d’allocation
de ressources financières pénalisant le monde rural et décourageant les producteurs locaux.
De nouvelles stratégies de développement rural s’imposent donc pour les années 90. Avant
d’analyser les composantes de ces stratégies, il est nécessaire d’évaluer l’efficacité des politiques
agricoles qui ont été conduites par les Etats et qui étaient orientées vers la production, la
commercialisation et la modernisation agricoles, et d’examiner les modalités d’insertion dans le marché
mondial de l’agriculture africaine.
1. LES POLITIQUES AGRICOLES ET LES REPONSES DES PRODUCTEURS
La réaction de l’offre agricole aux variations des prix a été probablement l’objet de la littérature
la plus abondante consacrée à l’agriculture dans les économies en développement depuis les travaux
pionniers de M. Nerlove et T.W. Schultz dans les années 50 et 60. De nombreux économistes ont
soutenu l’idée selon laquelle la politique de prix inadéquate menée par les gouvernements africains dans
les années 70 était la cause majeure de faibles performances de l’agriculture. Cette observation repose
sur la thèse traditionnelle selon laquelle l’offre agricole réagit, toujours et dans toutes les circonstances,
favorablement aux hausses des prix de vente.
A l’opposé de cette thèse, il est souvent rappelé que si une réponse positive aux hausses de prix
est constatée dans les économies développées, une telle réaction ne se vérifie pas automatiquement dans
les pays africains, notamment parce que l’agriculteur a un objectif de revenu minimum permanent et,
par conséquent, si le prix s’accroît, la production d’un plus faible montant suffira à fournir le revenu
requis. Il y aurait dans ce cas relation négative entre le prix et l’offre commercialisée.
La vérification empirique de la réaction de l’offre-appréciée sur les quantités produites, sur les
superficies emblavées ou sur les quantités commercialisées-aux prix est en réalité une entreprise
difficile, car il y a une grande variété de productions et donc de prix, et la réponse de l’agriculteur peut
être très différente selon les cas.
- Le cas des cultures vivrières (céréales sèches, riz…) pour lesquelles le prix de vente n’influence que
la commercialisation du surplus de celui des cultures de rente (arachide, coton, café, cacao, thé…) ;
- Les situations où soit les substitutions, soit les complémentarités de production sont possibles ;
- Les réponses aux variations de prix d’achat des intrants et aux variations de prix de vente des
produits ;
- Enfin, la réaction aux changements de prix relatifs d la production de tel ou tel produit de la
réaction de l’offre agricole globale aux changements du niveau général des prix agricoles.
Les estimations reposent sur les prix officiels. En fait, dans les pays à intervention publique, il
est courant que les producteurs ne perçoivent pas les prix officiellement décrétés, mais des prix
inférieurs en raison des problèmes de trésorerie des offices chargés de la collecte des productions. En
revanche, le marché privé peut offrir des prix supérieurs. Dès lors, pour évaluer les élasticités, il faut
connaître et tenir compte de ces écarts. Toutefois, avec la libéralisation des prix qui accompagne les
réformes actuelles, ces situations de double prix deviennent une exception, ce qui fait que la principale
différence à prendre en compte est l’existence ou non de retard de paiement aux producteurs (sont-ils
payés au comptant ou en retard ?).
La question de la substitution entre cultures vivrières et de rente
Les interrogations sur l’influence des prix concernent également la substituabilité entre
productions, par exemple entre le riz et les céréales sèches ou entre les céréales locales et les produits
exportables. A l’évidence, pour qu’il y ait remplacement de production, il faut que la modification du
niveau des prix relatifs soit significative puisque la substitution entraîne un coût. Elle doit être en outre
considérée comme suffisamment durable pour qu’un changement d’organisation dans les systèmes
culturaux vaille la peine d’être engagé.
La question est en fait complexe. En effet, selon les régions et les productions, la substitution est
ou non une réalité. Au Sénégal, elle semble exister sous certaines conditions entre les céréales et
l’arachide. Par contre, au Mali, il y a complémentarité entre coton et maïs puisque l’on observe une
évolution commune des deux produits qui tient à l’efficacité conjointe des engrais et de l’utilisation des
techniques plus performantes. Par ailleurs, on sait que les différentes cultures ne remplissent pas la
même fonction : le riz sert à la fois à la consommation et à la vente en cas de besoin en numéraire,
d’autres produits sont essentiellement destinés à la commercialisation. Paradoxalement, dans certains
cas, une augmentation des prix des produits de rente peut être bénéfique à la sécurité alimentaire. La
combinaison production vivrière/production de rente permet souvent de retarder la commercialisation
des produits vivriers et donc d’optimiser la fonction de stockage et le calendrier de mise sur le marché.
Dans certains cas, plusieurs indices à croire que le véritable déterminant de l’offre agricole n’est
pas le niveau du prix de cession des produits, mais plutôt celui des intrants (semences, engrais,
pesticides). La quantité moyenne d’engrais chimiques utilisés en Afrique était inférieure en 1986 à 8,5
kg par hectare, contre 90 kg en Chine et en Inde et 70 kg en moyenne dans les pays en développement.
La demande est faible parce que les agriculteurs ont l’habitude de n’utiliser que des quantités
limitées de produits organiques, tels les matières végétales décomposées et le fumier, et aussi parce que
les cultures traditionnelles ne réagissent que modérément aux engrais chimiques. Pourtant, la demande
d’engrais augmentera à mesure que les systèmes culturaux changeront et que de nouvelles variétés de
cultures seront adoptées.
Le temps de l’espace fini commence : selon la FAO, la superficie cultivée en Afrique n’a
augmenté que de 0,7% par an au cours des vingt dernières années et les perspectives en disponibilités
foncières sont sombres pour certains pays.
Face à ces contraintes, l’accroissement de l’offre dépend donc surtout de la productivité
marginale des sols. Diverses études ayant trait à l’écart entre les rendements effectifs et les rendements
potentiels pour le riz corroborent cette observation. Elles montrent que les facteurs techniques (contrôle
de l’irrigation, disponibilités en intrants, adoption d nouvelles pratiques culturales) comptent pour plus
de 50% alors que les facteurs strictement économiques ne sont responsables que pour 17% des écarts de
rendement. Plus il y a maîtrise des technologies, plus les élasticités-prix sont élevées.
La modernisation et l’intensification de l’agriculture de l’agriculture constituent, en
conséquence, la seule réponse. On a accordé depuis la révolution verte une importance très grande aux
variétés à hauts rendements (VHR) associées en généra à l’irrigation. La réussite de la révolution verte
en Asie tient surtout à la convergence de facteurs techniques, politiques et économiques favorables. Le
modèle asiatique ne s’est pas avéré transposable tel quel en Afrique, car les conditions physiques et les
conditions sociologiques sont différentes.
Les conditions climatiques, et surtout la pluviosité, sont décisives dans les zones sans maîtrise de
l’eau. On estime que 66% du territoire africain connaît des risques élevés, d’être victime d’accidents
climatiques est la région sahélienne définie au sans large par une bande de 600km de large, comprise
entre les isohyètes 100 mm au nord et 750 mm au sud. A sa limite septentrionale, la saison dure environ
quatre mois et comprend une cinquantaine d’averses, brèves et intenses et couvrant des surfaces de 100
à 200 km2.
En Afrique subsaharienne, 5 millions d’hectares sont irrigués, un peu plus de la moitié par des
méthodes modernes. 70% des surfaces irriguées se trouvent dans trois pays : Madagascar, Nigéria et
Soudan. Le potentiel irrigable est évalué à 20 millions d’hectares.
Nombre de techniques culturales « toutes faites » ont échoué car elles étaient diffusées et
vulgarisées sans toujours être adaptées aux caractéristiques sociales locales.
L’aversion au risque du monde agricole est une thèse étayée par de nombreuses enquêtes et
études sur le comportement des agriculteurs en ce qui concerne leur décision d’achat d’intrants ou de
matériel agricole, en particulier lorsqu’ils sont confrontés à des rendements et à des prix de vente
variables. On compare par exemple souvent la quantité d’engrais affectivement achetée et utilisée avec
celle qui aurait du être utilisée pour maximiser les rendements agricoles pour constater que les paysans
n’accepteront le risque monétaire que contre un supplément de revenu assuré beaucoup plus élevé que le
coût additionnel des engrais. Les attitudes des paysans s’apparentent à celles rencontrées dans les jeux
de hasard : plus l’enjeu est élevé, c’est-à-dire plus la variation positive. Toute porte à croire qu’une multitude de
facteurs interviennent dans la détermination du comportement des producteurs ruraux africains face au marché.
On peut présenter schématiquement et sans souci de classement les principaux facteurs qui influencent l’offre du
producteur. Dans le schéma 4.1., on retrouve dans le deuxième cercle l’élément prix, dans le troisième l’élément
facteurs de production, et dans le dernier l’élément environnement. Les modèles économétriques testent le plus
souvent rationalité du paysan en hypothèse de marchés parfaits. Pourtant, l’analyse micro-économique montre
que si l’on renonce à l’hypothèse deperfection des marchés, la rationalité des agriculteurs africains peut les
conduire à des comportements d’offre très différents, votre paradoxaux. Ainsi, H. N. Barnum et L. Squire ont
montré que le paysan ne maximise pas son profit, mais optimise sa fonction d’utilité entre le travail et le loisir : il
recherche alors un revenu monétaire donné pour sa consommation et celle de sa famille et, si les prix relatifs
s’accroissent en faveur de l’agriculture, il augmente son temps de loisir (ou de non-travail agricole) plutôt que
d’accroître sa production.
STEPHEN SMITH
NECROLOGIE : Pourquoi l’Afrique meurt ?
Calmann-levy, 2010
MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE
……………….. CONCOURS DE RECRUTEMENT EOA AU TITRE DE LA
SECRETARIAT GENERAL XXXVIII° PROMOTION DE L’ACADEMIE MILITAIRE
……………….. D’ANTSIRABE
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
……………….. SESSION DU 22 AU26 SEPTEMBRE 2014
SERVICE DE LA FORMATION ET DES
STAGES
………………..
MATIERE : SYNTHESE DES DOSSIERS
DUREE : 03H
COEFFICIENT : 03
On ne peut se jeter sur son épée chaque fois qu’on est en désaccord avec une politique.
Colin Powell.
Un enfant du Bronx« Je peux être plus utile en restant qu’en partant » : telle est, et a été, la
justification classique des responsables publics en proie à une crise de conscience. Les gens intègres qui
rejoignent la fonction publique le font avec l’idée d’apporter quelque chose de nouveau. Les
responsables publics les plus brillants savent comment influer sur l’action gouvernementale. Ils
s’enorgueillissent à juste titre de leur capacité à fonctionner dans le dédale complexe des institutions
publiques. Lorsqu’ils rencontrent des interrogations et des dilemmes moraux, leur instinct immédiat les
incite en général à rester au sein de l’institution et à s’efforcer d’assumer les problèmes. Pour justifier ce
comportement, il importe de prouver le bien-fondé d’un certain nombre de présupposés éthiques et
empiriques. Mais l’expérience montre que ces présupposés sont souvent ébranlés par le désaccord lui-
même. Ce qui, au début, peut apparaître comme un argument éthique en faveur du maintien en fonction,
peut finir sous la forme d’une justification de la volonté de rester au pouvoir.
Les mémoires et biographies des hommes politiques, les révélations de ceux qui vendent la
mèche et les plaidoyers pro domo des acteurs du Watergate ou de la guerre du Viet-nam sont pleins
d’épisodes divers où l’on voit des individus prendre conscience de leur responsabilité morale face à des
choix politiques ou à des abus de pouvoir inacceptables. Cette prise de conscience galvanise leur
intégrité et ils entrent en dissidence. Reste qu’une fois devenus contestataires, ils se retrouvent
minoritaires par rapport à d’autres décideurs qui, eux, restent fidèles, du moins publiquement, aux
actions discutables engagées. Les intérêts de l’administration, sa dynamique propre, le poids de l’esprit
de groupe, le désir sincère de servir l’action entreprise, l’entrelacs complexes des fidélités personnelles,
tout cela conduit les responsables à défendre les mesures ou les abus de pouvoirs en question aussi bien
dans les débats internes au gouvernement qu’à l’occasion de plaidoyers publics ou d’opérations de
camouflage. Tout le discours de justification, tout le « non-dit » du monde des décideurs pousse à servir
fidèlement la politique en cours. Lawrence O’brien a fourni l’une des explications les plus claires de cet
état de choses le jour où il défendit sa décision de rester membre du cabinet du président Lyndon
Johnson plutôt que de soutenir la candidature non-belliciste de Robert Kennedy. Bien que lui-même
hostile à la guerre du Viet-nam, O’Brien expliqua ainsi son attitude à Robert McNamara : « Je garde
espoir qu’on pourra changer cette politique grâce à des pressions venues de l’intérieur du
gouvernement. »
Quelque temps plus tard, s’adressant directement à Robert Kennedy, il se justifia en ces termes :
Vous savez que je partage vos préoccupations, mais je ne peux ignorer les réalités politiques. Le
seul espoir que j’entrevois est que les hommes qui entourent le président puissent en fin de compte
modifier sa politique, qu’il devienne sensible aux oppositions qui se manifestent - pas seulement à la
vôtre, Bob, mais aussi à celle des gens qui ont travaillé avec lui et lui ont été loyaux. […] Si le président
ne change pas de politique, je me trouverai, moi aussi, un jour ou l’autre, face à une décision difficile,
mais, pour l’heure, je lui reste fidèle.
Les propos d’O’Brien illustrent les présupposés moraux et empiriques qui sous-tendent ces
moments si déterminants pour l’intégrité. Si j’analyse ici ces présupposés, c’est pour éclairer les forces
et les faiblesses de ce type courant de justification. Trop souvent, on se contente d’explications morales
données après coup, et ce parce que la démarche même du « maintien dans le poste » après un désaccord
est déjà engagée et parce que le fait de se battre pour changer les choses peut ébranler les présupposés
qui font du maintien dans le poste et de la volonté de bien agir une revendication éthique valable. Elever
la voix et agir dans le sens du bien présuppose à la fois que les engagements et l’efficacité de l’intéressé
restent intacts. Le contestataire doit faire beaucoup de choses : il doit présenter sa position aux décideurs
concernés ; il doit infléchir l’opinion des dirigeants et modifier la politique mise en œuvre, ou bien
mettre un terme aux mauvaises actions déjà entamées. Si l’action entreprise ne peut être modifiée, il
peut du moins espérer en atténuer les conséquences. Ainsi que Thomas More le rappelle à Raphael
Hythloday dans son Utopie, « ce qu’on ne peut bonifier, il faut tout faire pour ne pas l’empirer ». Il n’en
reste pas moins, et c’est un paradoxe, que la démarche du désaccord moral érode souvent et les
engagements personnels et l’efficacité de celui qui conteste. Cela signifie que, dans bien des cas,
l’intéressé ne saura influer sur le cours des choses dans le sens du bien et qu’il risque même de finir lui-
même plus profondément englué dans des actions qu’il exècre.
Pour changer quelque chose aux conséquences morales d’une politique dans un contexte où
décideurs et supérieurs sont voués aux mauvaises actions, il faut avoir, par rapport à soi-même, de
solides présupposés éthiques. Un responsable public qui livre un combat interne contre telle politique ou
tel méfait doit avoir la conviction qu’il porte en lui suffisamment d’options et d’aptitudes morales, et
suffisamment d’intégrité, pour tenir le coup et défendre ses idées. Il risque de se retrouver seul dans ce
combat, comme cela est arrivé à Bill Moyers, la dernière « colombe » proche de Lyndon Johnson durant
la guerre du Viet-nam. Ou bien il peut tenter soit de former un réseau de contestation avec certains
collègues moins courageux ou moins en vue, soit de canaliser la contestation à partir du bas de la
hiérarchie, rôle assumé par Moyers dans son opposition aux bombardements du Viet-nam et à l’escalade
qui s’annonçait dans la région.
Même si rester à son poste présuppose, chez la personne concernée, une grande force et une
grande intégrité morales, il arrive que des responsables soient brisés à cause de leur opposition. Lorsque
Hubert Humphrey, alors vice-président de Lyndon Johnson, entreprit de critiquer ouvertement
l’escalade au Viet-nam, il fut aussitôt, et péremptoirement, exclu des cercles de décision ; malgré les
doutes qui continuèrent à le tarauder, il finit par devenir, à son tour, en public comme en privé, l’avocat
de ladite escalade et des bombardements. Les incitations au « travail d’équipe », le souci d’être promu et
de rester proche du pouvoir, les réseaux d’amitié et de fidélité, tout cela tend à décourager les attitudes
contestataires systématiques. Mais, si le responsable change effectivement d’idées ou craque, alors toute
la logique de son maintien en fonction s’effondre.
Un danger plus subtil guette les engagements les plus solidement ancrés dans l’intégrité de la
personne, à savoir l’aveuglement sur soi-même. Face aux scrupules et au phénomène de dissonance
cognitive qui se manifestent chaque fois qu’il doit agir à contre-courant de ses convictions intimes,
l’individu est tenté « de ne jamais évoquer clairement tel ou tel aspect de son engagement envers la
société », même lorsque cela semble « normalement s’imposer ». Les tensions liées à la façon dont ses
engagements ont été pris et sont effectivement tenus entraînent un désarroi personnel encore plus
marqué.
Comme cela se produit souvent avec les tentations du pouvoir, l’auto-aveuglement, qu’il soit
calculé ou inconscient, peut permettre de surmonter l’accumulation des tensions et les scrupules de
conscience. Un individu peut très bien modifier son credo moral afin de justifier ce qu’il considérait
jusque-là comme illicite ; ou il peut simplement découvrir ou ignorer certains aspects de la réalité, ce
qui lui permet de « rectifier » certaines erreurs commises antérieurement dans l’évaluation de
l’information. Une fois embarqué dans des pratiques moralement discutables, il est tenté, afin de réduire
les tensions, soit de vivre avec ses remords, soit de transformer, au choix, sa perception du réel ou ses
convictions morales. L’aveuglement sur soi représente alors « une ligne de conduite qui consiste à rester
flou sur certaines des activités dans lesquelles l’agent est impliqué. […] une fois cette ligne de conduite
adoptée, tout pousse à continuer dans la même voie, car la démarche d’auto-aveuglement est lancée.
Notre attitude globale de sincérité exige cependant qu’on mette cette ligne de conduite particulière en
accord avec toute la gamme de nos engagements ». Même si la plupart des gens s’efforcent de préserver
une image cohérent d’eux-mêmes et sont sujets à l’auto-aveuglement, les plus susceptibles de se
tromper sur eux-mêmes sont ceux que les questions d’intégrité préoccupent le plus. « Moins on est
intègre, moins on a de raisons de s’aveugler sur soi. Plus une personne est intègre et plus elle est
poussée dans l’autre sens, plus elle sera tentée de s’abuser sur son propre compte ».
Dans ce contexte, l’auto-aveuglement signifie que les individus concernés ont la conviction
d’agir comme il faut et d’apporter quelque chose alors qu’en vérité ils ne font que jouir du pouvoir et
contribuer aux mauvaises actions, aux mesures injustes ou aux opérations de camouflage. L’assurance
décontractée de John Dean - expliquant qu’en sa qualité d’avocat du président, il s’employait à
« protéger » ce dernier - lui a tout simplement permis de contribuer tranquillement au lancement et à la
mise en œuvre de l’étouffement du Watergate et de « limiter » les dégâts pendant des mois. Il put ainsi
ignorer, négliger et contourner la loi jusqu’au jour où, sur un coup de tête, il évoqua certaines « entraves
à la justice » en présence du chef de cabinet de Nixon, H. R. Haldeman. Consterné par son propre
discours, il se retira dans son bureau et consulta ses vieux manuels de droit. Après avoir « fait, la sueur
au front, le tour des textes relatifs aux entraves à la justice », il constata qu’ »à l’évidence, nous étions
des brigands, que nous avions jusqu’à présent usé de manière irresponsable du pouvoir présidentiel.
Comment avais-je pu douter de cela ? ». Deux mois plus tard, alors qu’il détruisait les carnets
« Hermès » contenant la liste des agents illégalement recrutés par Howard Hunt, le peu qui restait
encore de son aveuglement vola en éclats : « La destruction de ces carnets ne représentait qu’un petit
élément dans la longue série d’actes délictueux que j’avais commis, mais cela m’apparut comme un
moment hautement symbolique. Cet acte direct, concret et pénible avait également mis en lambeaux ce
qui restait des piètres arguments selon lesquels j’étais un agent et non un participant - un avocat chargé
de défendre des clients coupables, non un conspirateur ».
Avoir de solides convictions éthiques et s’y tenir, être capable de résister aux pressions qui vous
incitent à capituler et savoir éviter tout aveuglement sur soi, telles sont les conditions morales
incontournables pour justifier qu’on reste à son poste. Mais une autre condition importante s’impose :
l’agent concerné ne doit pas, en restant, engendrer plus de mal que de bien. Si nombre de fonctionnaires
sont influents, c’est en raison de leur compétence particulière dans tel ou tel domaine ; aussi la condition
évoquée ci-dessus pose-t-elle des problèmes singuliers dans la mesure où ces fonctionnaires sont
souvent directement impliqués dans la mise en œuvre de politiques qu’ils exècrent. Albert Speer,
ministre des Armements dans le gouvernement d’Adolf Hitler, permit à la Seconde Guerre mondiale de
durer quelque deux ans de plus grâce à son dynamisme et à son sens de l’organisation ; il expliqua
ensuite, mais en vain, que son rôle dans cette affaire avait, dans une certaine mesure, été compensé par
son aptitude à empêcher la politique de la terre brûlée prônée par Hitler vers la fin de la guerre, et par
ses efforts visant, en les plaçant dans des structures de travail forcé, à empêcher que des juifs européens
soient envoyés en camps d’extermination. La condition en question implique à l’évidence une part de
jugement subjectif, mais, s’ils veulent garder intacts leurs options et aptitudes morales, les individus
concernés doivent être capables de dresser des bilans honnêtes et précis, hors de tout aveuglement sur
eux-mêmes. Il leur faut aussi éviter le syndrome du « serviteur dolent » qui, tel le grand inquisiteur de
Dostoïevski, se sent coupable de faire plus de mal que de bien, mais joue les martyrs en silence. Ils ont
le sentiment de faire tout ce qu’ils peuvent et que la souffrance extrême qu’ils vivent compense le mal
qu’ils causent en même temps qu’elle rachète leur culpabilité. Lyndon Johnson, aussi torturé que Lady
Macbeth, s’attardait jusque tard dans la nuit dans les bureaux opérationnels de la guerre du Viet-nam,
intériorisant et justifiant à ses propres yeux les souffrances infligées - et renforçant dans le même temps
sa détermination à continuer.
Un enfant du Bronx« Je peux être plus utile en restant qu’en partant » : telle est, et a été, la
justification classique des responsables publics en proie à une crise de conscience. Les gens intègres qui
rejoignent la fonction publique le font avec l’idée d’apporter quelque chose de nouveau. Les
responsables publics les plus brillants savent comment influer sur l’action gouvernementale. Ils
s’enorgueillissent à juste titre de leur capacité à fonctionner dans le dédale complexe des institutions
publiques. Lorsqu’ils rencontrent des interrogations et des dilemmes moraux, leur instinct immédiat les
incite en général à rester au sein de l’institution et à s’efforcer d’assumer les problèmes. Pour justifier ce
comportement, il importe de prouver le bien-fondé d’un certain nombre de présupposés éthiques et
empiriques. Mais l’expérience montre que ces présupposés sont souvent ébranlés par le désaccord lui-
même. Ce qui, au début, peut apparaître comme un argument éthique en faveur du maintien en fonction,
peut finir sous la forme d’une justification de la volonté de rester au pouvoir.
Les mémoires et biographies des hommes politiques, les révélations de ceux qui vendent la
mèche et les plaidoyers pro domo des acteurs du Watergate ou de la guerre du Vietnam sont pleins
d’épisodes divers où l’on voit des individus prendre conscience de leur responsabilité morale face à des
choix politiques ou à des abus de pouvoir inacceptables. Cette prise de conscience galvanise leur
intégrité et ils entrent en dissidence. Reste qu’une fois devenus contestataires, ils se retrouvent
minoritaires par rapport à d’autres décideurs qui, eux, restent fidèles, du moins publiquement, aux
actions discutables engagées. Les intérêts de l’administration, sa dynamique propre, le poids de l’esprit
de groupe, le désir sincère de servir l’action entreprise, l’entrelacs complexes des fidélités personnelles,
tout cela conduit les responsables à défendre les mesures ou les abus de pouvoirs en question aussi bien
dans les débats internes au gouvernement qu’à l’occasion de plaidoyers publics ou d’opérations de
camouflage. Tout le discours de justification, tout le « non-dit » du monde des décideurs pousse à servir
fidèlement la politique en cours. Lawrence O’brien a fourni l’une des explications les plus claires de cet
état de choses le jour où il défendit sa décision de rester membre du cabinet du président Lyndon
Johnson plutôt que de soutenir la candidature non-belliciste de Robert Kennedy. Bien que lui-même
hostile à la guerre du Vietnam, O’Brien expliqua ainsi son attitude à Robert McNamara : « Je garde
espoir qu’on pourra changer cette politique grâce à des pressions venues de l’intérieur du
gouvernement. »
Quelque temps plus tard, s’adressant directement à Robert Kennedy, il se justifia en ces termes :
Vous savez que je partage vos préoccupations, mais je ne peux ignorer les réalités politiques. Le
seul espoir que j’entrevois est que les hommes qui entourent le président puissent en fin de compte
modifier sa politique, qu’il devienne sensible aux oppositions qui se manifestent - pas seulement à la
vôtre, Bob, mais aussi à celle des gens qui ont travaillé avec lui et lui ont été loyaux. […] Si le président
ne change pas de politique, je me trouverai, moi aussi, un jour ou l’autre, face à une décision difficile,
mais, pour l’heure, je lui reste fidèle.
Les propos d’O’Brien illustrent les présupposés moraux et empiriques qui sous-tendent ces
moments si déterminants pour l’intégrité. Si j’analyse ici ces présupposés, c’est pour éclairer les forces
et les faiblesses de ce type courant de justification. Trop souvent, on se contente d’explications morales
données après coup, et ce parce que la démarche même du « maintien dans le poste » après un désaccord
est déjà engagée et parce que le fait de se battre pour changer les choses peut ébranler les présupposés
qui font du maintien dans le poste et de la volonté de bien agir une revendication éthique valable. Elever
la voix et agir dans le sens du bien présuppose à la fois que les engagements et l’efficacité de l’intéressé
restent intacts. Le contestataire doit faire beaucoup de choses : il doit présenter sa position aux décideurs
concernés ; il doit infléchir l’opinion des dirigeants et modifier la politique mise en œuvre, ou bien
mettre un terme aux mauvaises actions déjà entamées. Si l’action entreprise ne peut être modifiée, il
peut du moins espérer en atténuer les conséquences. Ainsi que Thomas More le rappelle à Raphael
Hythloday dans son Utopie, « ce qu’on ne peut bonifier, il faut tout faire pour ne pas l’empirer ». Il n’en
reste pas moins, et c’est un paradoxe, que la démarche du désaccord moral érode souvent et les
engagements personnels et l’efficacité de celui qui conteste. Cela signifie que, dans bien des cas,
l’intéressé ne saura influer sur le cours des choses dans le sens du bien et qu’il risque même de finir lui-
même plus profondément englué dans des actions qu’il exècre
Ces problèmes d’accès au pouvoir et de désir d’efficacité font que, dans bien des cas, la volonté
d’agir dans le bon sens en restant à son poste se traduit finalement par une perte d’efficacité et par un
surcroît de complicité au regard d’initiatives moralement discutables. Se maintenir dans une attitude de
participation contestataire pousse inexorablement l’individu concerné à s’aveugler sur lui-même. Le
poids cumulés des manquements qu’on s’impose - à savoir la trahison de ses convictions fondamentales
et celle de l’image de soi - invite les gens à changer la perception qu’ils ont du réel ou à modifier leurs
valeurs. Telle a été l’expérience qu’ont vécue et racontée John Dean et Jeb Magruder (tous deux
conseillers du président) dans leur ambitieuse ascension vers le pouvoir à l’époque de Nixon. On
pourrait dire la même chose du président Lyndon Johnson : bien que tourmenté par les coûts et
inconvénients divers de la guerre du Vietnam et taraudé par le doute quant à l’issue du conflit, il durcit
peu à peu ses positions. Plus il était attaqué par les adversaires de la guerre, plus il durcissait ses
convictions ainsi que la façon de traiter les opposants à sa politique.
Au leurre que représente l’auto-aveuglement vient s’ajouter le piège du langage politique et
l’érosion des contacts sociaux et des échanges d’ordre éthique qu’on peut avoir à l’extérieur. Pour
convaincre les autres, force est d’utiliser un langage et des catégories que les opposants comprendront et
dont ils pourront reconnaître la validité. La partagé et officialise souvent des justifications apprises par
cœur. Quand Thomas More, dans son Utopie, reproche vertement à Raphael Hythloday de ne pas
vouloir participer au gouvernement, celui-ci rétorque qu’aucun homme politique ne prêterait l’oreille à
ses harangues utopistes : « [Ils resteraient] sourds, sans l’ombre d’un doute ; […] je ne pense pas, au
demeurant, que des idées comme celles-ci doivent être imposées aux gens, ni qu’on doive émettre des
recommandations dont on est certain qu’elles ne seront jamais écoutées. Quel bien pourrait apporter des
notions aussi neuves, comment pourraient-elles pénétrer l’esprit d’individus déjà acquis aux idées
contraires et habités par elles ? ».
Une fois qu’on a accepté la définition administrative des termes du débat, il devient presque
impossible de modifier une politique de manière significative dès lors qu’on recourt à la logique même
spécialement mise au point pour défendre la politique en question. Robert McNamara fait remarquer que
l’ensemble des grands décideurs faisaient leur le credo selon lequel, une fois engagés au Vietnam, les
Etats-Unis n’avaient d’autre option que de s’y maintenir. Tous pensaient que la crédibilité américaine,
s’agissant de la poursuite de la politique d’endiguement du communisme dans d’autres parties du
monde, dépendait de ce maintien et que, si les Etats-Unis quittaient le Vietnam, le reste de l’Asie du
Sud-est tomberait sous la coupe du communisme chinois. Autrement dit, tout conscient qu’ils étaient de
l’incapacité institutionnelle et politique du Vietnam du Sud à se défendre par lui-même, ils se sentaient
de plus en plus piégés - et embourbés - par la rhétorique officielle. Les données sur lesquelles
s’appuyaient McNamara avaient permis à l’administration de justifier l’escalade et les bombardements
menés au Vietnam, discréditant du même coup les rapports de la CIA, ou venus d’autres sources, qui
contredisaient sa propre estimation de l’efficacité de la guerre. Les « Dossiers du Pentagone » [publics
ultérieurement par la presse] révèlent les immenses difficultés auxquelles il se heurta lorsqu’il tenta, en
1967, de changer le cours de la guerre. Tout contraint qu’il était d’utiliser ses propres données, il
s’appuya aussi sur la CIA, désormais discréditée, pour renforcer son argumentaire et essayer
désespérément de convaincre les membres sceptiques de la Commission des forces armées du Sénat que,
si les bombardements passés avaient été une réussite, la poursuite actuelle de ces bombardements passés
avaient été une réussite, la poursuite actuelle de ces bombardements ne donneraient rien de bon et
qu’une future escalade se révélerait contreproductive. De la même façon, il s’opposa aux demandes des
chefs d’états-majors qui réclamaient une nouvelle escalade encore plus massive et souhaitaient porter le
nombre des soldats engagés à 200 000 hommes. Ces hauts responsables militaires s’appuyaient sur les
justifications de McNamara lui-même : protéger la crédibilité américaine, éviter un effet domino en Asie du Sud-
est et empêcher dans la région une hégémonie de la Chine communiste. Coincé par sa propre logique, McNamara
« l’emporta » en ramenant le nombre des nouvelles recrues à 50 000 et en limitant l’augmentation des sorties
d’avions de combat à 12 000 - maigres victoires pour un homme désormais hostile à la poursuite de la guerre.
Plus leur intégrité est sous pression, plus les responsables publics se retrouvent coupés de leurs amis et
des personnes ou groupes extérieurs indépendants susceptibles d’apporter leur soutien à leurs propres idées
contestatrices. Avoir des amis à l’extérieur ou des contacts avec des opposants potentiels peut facilement vous
fermer les portes du pouvoir et vous décrédibiliser en cas de situation politique tendue. Tout comme McNamara,
de nombreux autres officiels proches de Johnson durent limiter le cercle de leurs amis. Leurs familles se sentirent
obligées d’homogénéiser leurs fréquentations et de renoncer à toute attache sociale ou morale en dehors des
cercles dirigeants. A quoi s’ajoute que, durant la guerre du Vietnam, nombre de responsables virent leur vie
familiale perturbée dans la mesure où certains membres de leur famille devenaient hostiles à la guerre. William
Safire et Henry Kissinger eurent l’un et l’autre à subir une perte de confiance du fait des relations qu’ils
entretenaient avec des personnalités classées « à gauche » par Nixon ; Safire (plumitif attitré du président) fut
plusieurs fois éloigné des cercles du pouvoir et dut restreindre ses contacts avec la presse ; quant à Kissinger, il
estima nécessaire non seulement de limiter certains des contacts qu’il pouvait entretenir, mais également de
réaffirmer sans cesse la fermeté de ses engagements afin de compenser l’existence de ses amis extérieurs.
Le poids des dissonances cognitives et des remords de conscience, ajouté à l’immersion dans le langage
justificateur de l’administration et à l’isolement constant d’avec ses amis et autres connaissances extérieures,
représente un mélange mortel pour l’intégrité publique des responsables. Le résultat final a été on ne peut mieux
exprimer par Albert Speer. Mis à part quelques initiatives marginales destinées à sauver des vies, il reconnut ainsi
sa culpabilité : « Je ne voyais pas, en dehors du système, sur quel terrain moral m’appuyer pour agir ».
Il en va toujours ainsi : si les bons ne gouvernent pas, ce sont les zélateurs et les esprits cupides qui le font
à leur place. La préservation d’institutions libérales et démocratiques requiert des individus compétents et
dévoués, capables de rester intègres dans l’action - et dans les compromis qu’elle impose. Mais, de même que les
tourbillons moraux de la vie politique peuvent engloutir les plus solides d’entre eux, de même l’opacité de cet
univers énigmatique peut troubler l’esprit des meilleurs. Quand un responsable public est confronté à une action
qui contrevient aux normes ou aux objectifs fondamentaux ou qui menace les bases mêmes de l’ordre libéralo-
démocratique, le choix est simple : se taire ou agir. Ceux qui optent pour l’action doivent choisir entre rester ou
partir, et ce choix devient un moment déterminant au regard de leur intégrité. Le fait de rester à son poste
implique souvent autant de courage que celui de partir, surtout lorsque l’individu concerné part sans tapage. Mais,
pour pouvoir justifier qu’on fait une bonne action en restant, encore faut-il avoir une vue claire des présupposés
d’ordre moral et pratique impliqués dans ce maintien en fonction. Un individu ne peut durablement agir dans le
sens du bien que s’il est capable de préserver son intégrité, d’éviter l’aveuglement sur soi ainsi que de se rendre
complice d’un mal encore plus grand, et surtout de rester efficace. Cette forme de contestation est néanmoins
menacée par un paradoxe : s’opposer activement vous coupe très souvent des lieux de pouvoir, ronge
inexorablement votre efficacité, exige souvent une complicité accrue et vous rend insidieusement aveugle sur
vous-même. Bien agir en restant en place ne peut se faire qu’à une condition : rester soi-même un homme de bien.
On ne peut se jeter sur son épée chaque fois qu’on est en désaccord avec une politique.
Colin Powell.
Un enfant du Bronx« Je peux être plus utile en restant qu’en partant » : telle est, et a été, la
justification classique des responsables publics en proie à une crise de conscience. Les gens intègres qui
rejoignent la fonction publique le font avec l’idée d’apporter quelque chose de nouveau. Les
responsables publics les plus brillants savent comment influer sur l’action gouvernementale. Ils
s’enorgueillissent à juste titre de leur capacité à fonctionner dans le dédale complexe des institutions
publiques. Lorsqu’ils rencontrent des interrogations et des dilemmes moraux, leur instinct immédiat les
incite en général à rester au sein de l’institution et à s’efforcer d’assumer les problèmes. Pour justifier ce
comportement, il importe de prouver le bien-fondé d’un certain nombre de présupposés éthiques et
empiriques. Mais l’expérience montre que ces présupposés sont souvent ébranlés par le désaccord lui-
même. Ce qui, au début, peut apparaître comme un argument éthique en faveur du maintien en fonction,
peut finir sous la forme d’une justification de la volonté de rester au pouvoir.
Les mémoires et biographies des hommes politiques, les révélations de ceux qui vendent la
mèche et les plaidoyers pro domo des acteurs du Watergate ou de la guerre du Vietnam sont pleins
d’épisodes divers où l’on voit des individus prendre conscience de leur responsabilité morale face à des
choix politiques ou à des abus de pouvoir inacceptables. Cette prise de conscience galvanise leur
intégrité et ils entrent en dissidence. Reste qu’une fois devenus contestataires, ils se retrouvent
minoritaires par rapport à d’autres décideurs qui, eux, restent fidèles, du moins publiquement, aux
actions discutables engagées. Les intérêts de l’administration, sa dynamique propre, le poids de l’esprit
de groupe, le désir sincère de servir l’action entreprise, l’entrelacs complexes des fidélités personnelles,
tout cela conduit les responsables à défendre les mesures ou les abus de pouvoirs en question aussi bien
dans les débats internes au gouvernement qu’à l’occasion de plaidoyers publics ou d’opérations de
camouflage. Tout le discours de justification, tout le « non-dit » du monde des décideurs pousse à servir
fidèlement la politique en cours. Lawrence O’brien a fourni l’une des explications les plus claires de cet
état de choses le jour où il défendit sa décision de rester membre du cabinet du président Lyndon
Johnson plutôt que de soutenir la candidature non-belliciste de Robert Kennedy. Bien que lui-même
hostile à la guerre du Vietnam, O’Brien expliqua ainsi son attitude à Robert McNamara : « Je garde
espoir qu’on pourra changer cette politique grâce à des pressions venues de l’intérieur du
gouvernement. »
Quelque temps plus tard, s’adressant directement à Robert Kennedy, il se justifia en ces termes :
Vous savez que je partage vos préoccupations, mais je ne peux ignorer les réalités politiques. Le
seul espoir que j’entrevois est que les hommes qui entourent le président puissent en fin de compte
modifier sa politique, qu’il devienne sensible aux oppositions qui se manifestent - pas seulement à la
vôtre, Bob, mais aussi à celle des gens qui ont travaillé avec lui et lui ont été loyaux. […] Si le président
ne change pas de politique, je me trouverai, moi aussi, un jour ou l’autre, face à une décision difficile,
mais, pour l’heure, je lui reste fidèle.
Les propos d’O’Brien illustrent les présupposés moraux et empiriques qui sous-tendent ces
moments si déterminants pour l’intégrité. Si j’analyse ici ces présupposés, c’est pour éclairer les forces
et les faiblesses de ce type courant de justification. Trop souvent, on se contente d’explications morales
données après coup, et ce parce que la démarche même du « maintien dans le poste » après un désaccord
est déjà engagée et parce que le fait de se battre pour changer les choses peut ébranler les présupposés
qui font du maintien dans le poste et de la volonté de bien agir une revendication éthique valable. Elever
la voix et agir dans le sens du bien présuppose à la fois que les engagements et l’efficacité de l’intéressé
restent intacts. Le contestataire doit faire beaucoup de choses : il doit présenter sa position aux décideurs
concernés ; il doit infléchir l’opinion des dirigeants et modifier la politique mise en œuvre, ou bien
mettre un terme aux mauvaises actions déjà entamées. Si l’action entreprise ne peut être modifiée, il
peut du moins espérer en atténuer les conséquences. Ainsi que Thomas More le rappelle à Raphael
Hythloday dans son Utopie, « ce qu’on ne peut bonifier, il faut tout faire pour ne pas l’empirer ». Il n’en
reste pas moins, et c’est un paradoxe, que la démarche du désaccord moral érode souvent et les
engagements personnels et l’efficacité de celui qui conteste. Cela signifie que, dans bien des cas,
l’intéressé ne saura influer sur le cours des choses dans le sens du bien et qu’il risque même de finir lui-
même plus profondément englué dans des actions qu’il exècre.
Les responsables préservent leurs entrées auprès des dirigeants et des groupes de décideurs grâce
à un mélange unique de compétence reconnue, de fiabilité et de loyalisme. Ils doivent également
protéger cette proximité face à une concurrence qui ne se dément jamais, celle d’autres fonctionnaires de
talent en quête d’influence et de pouvoir dans un monde toujours pressé et dont les portes se referment
vite. George Reedy a dépeint cet univers dans la description qu’il a faite de la Maison-Blanche : « Les
assistants de la Maison-Blanche ont dans la vie un seul et unique objectif : avoir accès au président et
perpétuer ce privilège. […] Il n’y a guère de règles fixes et le jeu consiste à disposer ses pions selon un
schéma alternatif qui autorise une certaine souplesse tout en cherchant à interdire la même souplesse aux
adversaires ».
Les individus en poste au sein des institutions sont généralement écoutés, car on se dit qu’ils sont
non seulement compétents, mais également loyaux envers les dirigeants ou le groupe qu’ils servent et
solidaires de leurs valeurs comme de leurs objectifs. Ceux qui ont une compétence exceptionnelle ou
constituent un soutien politique utile peuvent d’entrée de jeu avoir accès au pouvoir sans que leur
fiabilité soit pour autant avérée. On peut, à cet égard, citer la remarque circonspecte de Richard Nixon
au sujet d’Henry Kissinger, remarque faite au début de son mandat : « Je n’ai pas confiance en [lui],
mais je peux l’utiliser ». Après cet accueil de mauvais augure, Kissinger gagna le respect et la confiance
de Nixon, à la fois en démontrant qu’il était loyal et partageait les options du président, et en
discréditant ses principaux concurrents. Beaucoup d’autres acteurs d’envergure n’ont pas été aussi
chanceux. William Rogers, secrétaire d’Etat du même Nixon, fut en effet chassé de son poste. Quant au
vice-président Lyndon Johnson, il se retrouva quasiment privé de toute influence au sein du
gouvernement Kennedy, et ce malgré une compétence reconnue, malgré la base politique indispensable
qu’il représentait et en dépit de la fonction officielle qui était la sienne. Aucune de ces deux
personnalités ne put jamais franchir cette ligne insaisissable au-delà de laquelle la confiance s’installe et
les portes s’ouvrent.
Un dangereux paradoxe existe, à savoir que toute contestation morale bloque l’accès au cercle du
pouvoir et sape donc l’efficacité sur quoi repose tout ce qui justifie la présence dans le poste. La course
au pouvoir et aux bonnes grâces des dirigeants veulent met trop souvent la loyauté personnelle au
premier plan. Les dirigeants veulent des individus à qui ils peuvent se fier, non seulement en raison de
leur compétence, mais aussi à cause du souci qu’ils ont du bien-être et des projets de leur patron dans un
monde où la trahison est chose commune. A quoi s’ajoute que tout cadre - ou tout délégué spécial
recruté pour des raisons politiques - devient partie intégrante d’une agence administrative et est
redevable de l’essentiel de son pouvoir et de sa fonction à celui qui les a nommés. Cet état de chose crée
un ensemble particulier d’obligations qui pousse l’individu concerné à favoriser les buts de
l’administration et de son chef et ç servir de rempart à ce dernier.
Pour bénéficier d’un avancement politique, il est souvent nécessaire de se trouver un protecteur
et d’apporter la preuve qu’on sera sérieux et loyal envers lui. Et le protecteur de proposer en retour la
promotion de ce collaborateur « sérieux ». Tout individu qui veut accéder au cercle du pouvoir doit en
permanence démontrer sa compétence et sa loyauté envers tel dirigeant ou tel groupe de décideurs et il
est sans cesse poussé à épouser, ou du moins à approuver, les désirs et besoins de ceux qui le
chapeautent - protecteur, leader politique ou équipe dirigeante. Le caractère collectif d’un grand nombre
de décisions ne fait qu’aggraver cette tendance au conformisme. Les équipes imposent souvent des
épreuves d’admission aux nouveaux collègues afin de tester leur attachement aux objectifs poursuivis
par le groupe. La plupart d’entre elles possèdent des règles officieuses propres à encourager le
consensus au sein du groupe et à restreindre tout commentaire ou toute action susceptibles de menacer
ou d’offenser les autres membres de l’équipe.
Toutes les administrations ou presque finissent par éliminer les agents qui « rechignent » ou ont
du mal à « s’intégrer ». Même l’administration Kennedy, pourtant réputée pour son esprit d’ouverture,
écarta Chester Bowles et Adlai Stevenson des centres importants de décision en matière de politique
étrangère, et ce malgré leur expérience, la haute fonction qu’ils occupaient et l’atout électoral qu’ils
représentaient : simplement, ils étaient trop « mous » aux yeux des autres.
Ce type de pression est de nature à décourager toute velléité de contestation au sein des instances
gouvernementales. L’accès aux centres de décision est un écheveau si complexe et sensible que tout
désaccord ouvertement exprimé risque d’être pris pour un manque de loyauté ou pour de la faiblesse, et
de se traduire par une exclusion du pouvoir. Lorsque les enjeux sont élevés et qu’un halo d’ambiguïté
morale flotte autour de la politique envisagée, les menaces d’ostracisme viennent s’ajouter aux pressions
affectives ouvertement exprimées pour étouffer dans l’œuf les contestations les plus efficaces. L’agent
tombe alors dans ce que James Thomson appelle le « piège de l’efficacité » : « La tendance à se taire ou
à manifester son acquiescement en présence de grands personnages - l’idée étant de durer en vue
d’autres combats, de céder sur le problème en question afin de mieux rebondir sur d’autres - cette
tendance est plus forte que tout ».
Le fait d’évoquer certains problèmes délicats de conscience et de peser ainsi sur la conscience
des autres peut progressive de l’imprudent - processus que n’hésiteront pas à accélérer les ambitieux
prêts à se servir des scrupules moraux exprimés par leur collègue comme d’un tremplin pour leur propre
avancement au sein des cercles du pouvoir. Pour continuer d’avoir accès à ces cercles, le mieux est donc
de se taire. Comme le général Earle Wheeler le rappela un jour à un conseiller récalcitrant avant un
déjeuner de travail avec le président Johnson, « inutile que tu y ailles si c’est pour pisser dans l’assiette
du président ».
On œuvre rarement dans le sens du bien lorsqu’on se tait en présence d’une mauvaise action,
mais, à la longue, exprimer ouvertement ses désaccords moraux peut vous isoler du pouvoir et saper
votre influence. Robert McNamara ministre de la Défense du président Johnson, commença à émettre
des doutes grandissants au sujet de la guerre du Viet-nam, d’abord en privé avec le président ou certains
de ses amis, ensuite lors de réunions publiques, critiquant les nouvelles escalades du conflit et
préconisant une pause dans les bombardements pour tenter d’ouvrir des négociations. Alors qu’il était
capable de malmener et de dominer la plupart des gens de son entourage, Lyndon Johnson s’était pris
d’une affection et d’un respect durables pour McNamara et s’accommodait en toute confiance de sa
« franche loyauté » (l’expression était de McNamara). Johnson lui-même était d’ailleurs profondément
troublé par cette guerre et son insoluble pour suite : aussi permettait-il à des hommes comme McNamara
ou George Ball de manifester sincèrement leur désaccord. Mais, au bout de trois ans, les désillusions de
McNamara n’avaient fait que croître et embellir. Il menait désormais un combat d’arrière-garde contre
chaque nouvelle escalade dans le conflit. Ses plus grandes victoires consistaient à limiter l’intensité des
escalades et l’ampleur des cibles visées, mais il ne put en aucune façon inciter le gouvernement à ouvrir
des négociations sérieuses. En mai 1967, il se retrouva de plus en plus en désaccord avec la plupart des
autres conseillers ainsi qu’avec les chefs d’états-majors interarmées. Cet isolement finit par déboucher
pour lui sur la perte de son influence et le coupa des cercles de décision : Johnson le nomma alors à la
tête de la Banque mondiale. McNamara lui-même ne savait pas au juste « s’il avait démissionné ou avait
été viré ». De la même façon, le ministre de la justice John Mitchell, pourtant le plus ancien conseiller
de Richard Nixon et le plus écouté, vit les portes se fermer devant lui lorsqu’il se mit à regimber devant
le déferlement de certaines suggestions provocantes et illégales émanant de l’état-major de la Maison-
Blanche. Plus Mitchell ignorait ou refrénait le zèle excessif des hommes de la Maison-Blanche, plus H.
R. Haldeman et John Ehrlichman l’éloignaient du président, l’excluant même de la campagne de
réélection et de tout ce qui touchait à la politique intérieure.
Tous les contestataires ne connaissent pas cette lente ou subite mise à l’écart. Certains peuvent
exprimer un désaccord au sujet de telle ou telle politique, mais continuer à agir efficacement dans
d’autres domaines d’action qui leur tiennent particulièrement à cœur. George Ball, sous-secrétaire d’Etat
aux Affaires étrangères dans le gouvernement Johnson, devint l’un des ministres les plus critiques à
l’égard de la guerre du Vietnam, mais il demeura à son poste car son aire de compétence était l’Europe.
De même, McNamara estimait que l’action qu’il menait dans un certain nombre d’autres secteurs
justifiait qu’il reste en fonction : il laissa même entendre que le poids de ces multiples responsabilités
l’empêchait, lui et l’administration dans son ensemble, de prêter au Vietnam toute l’attention nécessaire.
De fait, la multiplication des responsabilités, surtout dans des domaines différents, joue, du point de vue
moral, un rôle très important.
Il peut cependant arriver qu’un individu continue d’avoir accès aux cercles du pouvoir, mais
n’exerce plus aucune influence sur les questions importantes. Plus insidieusement, et alors que sa
contestation est vaine, rester au contact du pouvoir peut se traduire pour lui par un surcroît de pression
morale. L’accès aux cercles du pouvoir peut avoir des configurations variables, mais il se traduit
généralement par une institutionnalisation de la contestation qui ôte à celle-ci toute efficacité. Dans
l’une des variantes, l’individu concerné devient « expert en contestation » et est à ce titre autorisé à
mettre en cause une série prédéfinie de questions. Ces « experts » réussissent parfois à changer quelque
chose, mais le plus souvent ils échouent. Chose plus importante encore, ils n’ont pas le droit de s’égarer
hors du champ de contestation défini comme acceptable. William Safire a bien décrit le fonctionnement
de ce système.
Certain membres de l’équipe Nixon, dont la loyauté s’était affirmée au fil des ans, furent
désignés comme iconoclastes et encouragés à avoir, hors du groupe, leurs propres hypothèses dans
certains domaines. Ils étaient en outre censés présenter leurs critiques lors des réunions de travail, afin
que le diable ne soit pas privé d’avocat. […] mais l’autocensure ne manqua pas de se manifester,
notamment dans les secteurs extérieurs aux « domaines réservés » des iconoclastes de service : il
m’arriva un jour de proposer, au sujet du Vietnam, que plus aucune recrue du contingent ne soit envoyée
au feu ; on me coupa ipso facto la parole, et je fus moins enclins par la suite à refaire la même chose.
Dans une autre variante, d’ailleurs plus fréquente, certains individus sont étiquetés, voir
acceptés, en qualité de « moralistes maison » ou comme « conscience » des dirigeants en place. James
Thomson a appelé ce processus « la domestication des contestataires ». Ceux-ci ont le sentiment de
s’être acquittés de leur soi-disant devoir de conscience ; quant aux autres dirigeants, ils peuvent se
féliciter, ayant écouté tous les sons de cloche, d’avoir fait preuve d’ouverture d’esprit et d’équité. Bill
Moyers, qui fut l’un des derniers opposants à la guerre du Vietnam dans le cercle intime des conseillers
du président Johnson, a sans doute connu cette pénible expérience. Alors qu’il s’employait activement à
mettre en place un réseau de contestataires éclairés, il ressentit une frustration grandissante devant
l’incapacité où il était à faire vraiment changer d’avis qui que ce fût. Johnson avait coutume de
l’accueillir en lançant : « Ah, voilà notre Monsieur Halte aux bombardements ». D’autres dirigeants
s’entouraient, eux, de leur « colombe préférée », dont la vaine contestation avait pour effet d’apaiser et
la conscience de l’un et celle de l’autre. La colombe obtenant peu de résultats, le contestataire était
autorisé à garder sa place au sein du gouvernement. Ce type de contestation, comme dans le cas de
Safire, est tout à fait prévisible et ne présente aucune menace, il s’agit d’une sorte de jeu de rôles. On
peut donc s’y préparer et faire comme si la chose n’existait pas.
Face à ce genre de dynamique, l’un des moyens de retrouver quelque influence consiste à se
ménager une « porte de sortie » en étant prêt à démissionner ou en menaçant de le faire. Ceux qui
refusent cette possibilité de départ portent inévitablement un coup sévère à leur efficacité. Quand un
individu est déjà marginalisé par rapport à un problème particulier, l’un des ultimes moyens dont il
dispose pour continuer d’influer sur les débats consiste à faire comprendre qu’il peut démissionner. Si le
contestataire exclut de partir, son entourage aura moins de raisons encore de le prendre au sérieux.
L’individu peut aussi décider que, même s’il n’est plus en mesure d’influer sur la politique en cours, du
moins peut-il agir à la façon de Deep Throat (Gorge profonde, l’informateur secret du Washington Post
à l’époque du Watergate) et divulguer des informations importante à des personnalités ou à des groupes
situés à l’extérieur. A supposer que l’intéressé puisse éviter de jouer un rôle central dans ce type illicite
d’activité, l’option en question offre des avantages non négligeables, du moins tant que l’individu
continue d’avoir accès à l’information et peu efficacement organiser les fuites sans se faire prendre.
Hélas, plus les fuites en question revêtent une importance cruciale, plus elles entraînent, en général, une
intense activité de contre-espionnage au sein des sphères gouvernementales, aggravant de ce fait tous les
dangers associés à la manie du secret. Finalement, l’accès au pouvoir de ce genre de taupe est
extraordinairement limité. Dès lors qu’on le soupçonne d’être à l’origine des fuites, l’individu risque de
voir se fermer toutes les portes et peut même être utilisé comme « désinformateur » vis-à-vis de
l’extérieur, cela venant s’ajouter aux multiples difficultés qu’il rencontre pour garder le contact une fois
soupçonné de déloyauté.
Dans la plus insidieuse des variantes, l’individu se heurte au terrible paradoxe qui consiste à
contribuer de plus en plus à la politique même qu’il combat. Rares sont les responsables qui ont à payer
le prix payé au XVIème siècle par le Florentin Francesco Guicciardini qui exécuta amis et alliés et dut
défendre publiquement le tyran qu’il détestait. Il « prouva » ainsi à quel point il était redevenu loyal
après avoir vacillé dans son soutien aux Médicis. Reste que, pour beaucoup de responsables, le coût
moral d’un accès frondeur au cercle du pouvoir est très élevé. Dès lors qu’ils sont soupçonnés de
manifester envers telle ou telle politique un loyalisme tiède et des scrupules d’ordre moral, on exige
d’eux, s’ils ne veulent pas voir les portes de refermer, qu’ils apportent en permanence la preuve de leur
loyauté. John Dean, par exemple, avait été de ceux qui avaient bloqué le projet de Charles Colson visant
à incendier le Brookings Institute ; du coup, on lui préféra quelqu’un d’autre pour diriger la fameuse
« équipe de plombiers ». Accusé de se comporter comme une « petite vieille » craintive, Dean devint
par la suite un chaud partisan de la « manière forte » et du recours à l’appareil d’Etat pour mieux
harceler l’opposition.
Qu’on choisisse de limiter sa contestation à des conversations privées ou qu’on préfère se battre
au sein du gouvernement, il faut, dans les deux cas, prendre des mesures de protection si l’on veut
continuer d’avoir accès aux cercles du pouvoir. Ces mesures exigent presque inévitablement qu’on se
montre davantage complice de la politique ou des méfaits qu’on dénonce. Cette complicité est encore
plus grande pour certains responsables, par exemple McNamara, dont l’accès au pouvoir est dû à leur
grande compétence. Plus celle-ci est élevée, plus leur contribution à des entreprises douteuses apparaît
disproportionnée.
Sans doute, la fierté des Africains en prend-elle un coup. En effet, il eût été préférable que la
force d’interposition de la CEDEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) jouât le rôle dévolu
aux troupes françaises. Mais, à l’évidence, les délais trop longs pour son déploiement effectif n’étaient
pas adaptés à l’urgence de la situation. La France a donc paré au plus pressé. Toute tergiversation se fût
avérée fatale. Donc acte.
« L’activisme » français dans l’affaire ivoirienne est-il la promesse d’un resserrement des liens
avec le « pré carré » ? Il semble bien que oui. Autre question : allons-nous assister à une réactivation des
fameux réseaux purs et durs qui ont donné leur cachet sulfureux à la « Françafrique » ? Ce serait
assurément se tromper d’époque. La tentation peut être grande pour la droite de tomber dans ce travers
comme si la politique des réseaux lui était consubstantielle.
C’est à un président socialiste, François Mitterrand, que l’on doit le discours de la Baule en
1990. Il a transformé dans un sens positif le paysage politique de l’Afrique francophone en donnant une
impulsion décisive à la marche vers la démocratie et le multipartisme, dans la droite ligne des
conséquences de la chute du Mur de Berlin. Certes, il s’est avéré que l’acclimatation de la démocratie a
connu des succès éclatants comme des échecs spectaculaires. Il n’empêche : un processus s’est mis en
branle, irréversible.
D’aucuns peuvent traîner les pieds, ruser ou tricher carrément, mais tout retour en arrière est interdit. A
cet égard, c’est un symbole fort que l’Union africaine ait décidé de ne plus admettre en soin sein les
gouvernements issus de coups d’Etat ou non légitimés par le suffrage universel. Aujourd’hui que la
droite française exerce un pouvoir sans état d’âme sa politique africaine. Mais, elle doit tenir compte de
« l’air du temps ».
Toute connivence avec des pouvoirs aux pratiques antidémocratiques flagrantes sera condamnée
par une immense majorité de l’opinion africaine. Qu’en raison de l’Histoire, de la culture et des intérêts,
des relations privilégiées s’instaurent entre la France et sas anciennes colonies, cela n’est pas pour
choquer. Mais, que sous ce prétexte, certains dirigeants tombent dans la facilité, se placent sous l’aile
protectrice de Paris, refusent, en somme, l’émancipation, ce n’est pas responsable.
En d’autres termes, il faut empêcher que le Togo et la Guinée-Conakry – pour s’en tenir à ces
deux cas brûlants – ne sombrent, à un moment où à un autre, à leur tour. C’est maintenant qu’il faut
exercer les pressions nécessaires pour le respect des règles du jeu démocratique, de légalité républicaine
et la définition d’un modus vivendi. Dire à qui de droit, sans fioritures, les vérités qui fâchent.
L’immigration africaine en France est aussi un enjeu, qu’il ne faut pas sous-estimer, de la coopération.
Les Etats africains sont, à juste titre, sensible à toute dégradation de la situation de leurs ressortissants
dans l’Hexagone. Ils déplorent les conditions draconiennes, souvent vexatoires et humiliantes, dans
lesquelles les visas d’entrée en France sont accordés, avec une parcimonie et un manque de
discernement révoltants. Du coup, un nombre de plus en plus important d’étudiants et de chercheurs
africains francophones s’oriente vers des cieux plus cléments, aux Etats-Unis et au Canada, pour
poursuivre leurs études.
Sur un autre plan, il me semble que la coopération doit prendre en compte et inscrire son action dans le
puissant mouvement en faveur des groupements régionaux et de l’intégration économique sur le
continent. On se rend compte que l’éclatement programmé, à la veille des indépendances, des
Fédérations de l’AOF (Afrique occidentale française) et de l’AEF (Afrique équatoriale française)
procédait d’une politique à courte vue. Ces dernières avaient l’avantage de présenter une cohérence
géographique, humaine, culturelle et économique. Si nos pays avaient accédé à l’indépendance dans le
cadre de ces Fédérations, peut-être que la face de l’Afrique francophone en eût été changée.
Prisme désinformateur
A interpréter rapidement et à lire en diagonale les informations grand public sur les événements
récents de Côte d’Ivoire, ce seraient des côtiers xénophobes qui se battraient contre des sahéliens
tolérants, des sudistes cultivateurs contre des nordistes éleveurs ou des musulmans contre des chrétiens.
Il n’aura fallu qu’un mois après le déclenchement de la rébellion pour que le spectre du génocide
rwandais s’étale à la première page d’un grand quotidien. Décidément on n’échappe pas à cette vision
de l’Afrique contemporaine qui ne peut être comprise qu’au travers du prisme de l’ethnie ou de la
religion. Comment en est-on arrivé là ?
L’histoire de l’Europe, plus particulièrement celle de la France et l’histoire de l’Afrique sont
liées. Ce n’est pas la peine de faire un dessin, pensons à la traite négrière, à la colonisation et aux
pratiques issues de la décolonisation pendant la guerre froide. Nos représentations collectives du réel
sont largement le fruit de notre histoire. De cette histoire commune entre nos deux continents, nous
pouvons schématiquement repérer deux types de discours dominants sur l’Afrique et les Africains. Pour
les uns le continent africain reste en friche, il faut le mettre en valeur et l’éduquer, pour ne pas dire
l’exploiter et le civiliser. Pour les autres, nous sommes en bonne partie responsables des maux actuels
de l’Afrique.
Sur ces tendances lourdes qui structurent toujours nos analyses s’ajoutent deux spécificités
françaises : son histoire des sciences sociales et son histoire coloniale. La première est marquée par
l’ethnologie universitaire qui, jusque dans las années 60, a découvert en Afrique un vaste réservoir de
traditions et de cultures exotiques qu’il fallait recenser et étudier. L’Africain devenait alors un objet
d’étude savante, le membre inséparable d’une communauté qui déterminait ses comportements, avant
d’être un sujet, un individu doté de raison autonome. Cette vision ethnologique continue d’être le prisme
au travers duquel beaucoup de commentaires qui se veulent experts trouvent leur source d’inspiration.
On y échappe difficilement. La seconde spécificité française est liée aux caractéristiques
psychologiques, pourrait-on dire, des colonisateurs qui étaient des militaires, des commerçants, des
administrateurs, des religieux, mais aussi pour beaucoup d’entre eux des aventuriers qui trouvent en
Afrique une réponse à leur marginalité. Certes, la plupart étaient mus par le goût de l’argent et de la
conquête, mais beaucoup croyaient en leur mission et étaient mus par une sorte de quête personnelle
d’engagement. Ces derniers partaient alors plus facilement dans les grands espaces sahéliens et les
déserts, laissant aux brutes coloniales la côte atlantique et les comptoirs fluviaux. Les œuvres littéraires
de ces écrivains missionnaires, soldats, savants, alimentent encore, mais de plus en plus marginalement,
l’imaginaire de la jeunesse.
En définitive, nos système de représentation sur les Africains fonctionnent sur quatre modes : le
dominateur, disons racistes, le culpabilisant caritatif, l’idéaliste tiers-mondiste et le culturaliste
relativiste. L’Africain est tour à tour, en fonction de l’actualité : un sauvage sanguinaire, un vieux sage
qui, sous son arbre, attend que sa bibliothèque brûle, un musicien qui a le rythme dans le sang, une
brave femme pleine de bonne volonté qui ne demande qu’à apprendre, une victime apeurée, une fille
excisée, un sidéen décharné, un fier pasteur, un despote ou un héros révolutionnaire. On pourrait
compléter cette liste de clichés par celui de la virilité flamboyante de l’Afrique, clichés déjà relevés par
Frantz Fanon qu’il considérait du même tonneau que ceux liés ç la cupidité du juif. Tout cela a pour
résultat une sorte d’essence de l’Africain dont le comportement est collectif avant d’être personnel,
ethnique avant d’être citoyen. Le plus consternant est que ces figures de rhétoriques essentialistes sont
de plus en plus intégrées et cautionnées par les élites africaines elles-mêmes. L’ivoirité ou les cancrelats
de la radio Mille Collines au Rwanda relèvent de cette instrumentalisation des représentations
collectives par trop de pouvoirs africains. En rajoutant une petite couche à ce constat désabusé, on peut
légitimement se demander si l’approche caritative des ONG qui a prévalu jusqu’à peu en Afrique, est le
résultat ou une des causes du chaos africain, sans oublier l’aveuglement des bataillons d’experts des
institutions internationales qui ont construit des années durant, comme dans un vaste bac à sable, tous
les châteaux de sable du développement.
Tout se passe comme si on s’interdisait, à propos de l’Afrique, le recours aux outils d’analyse
politique que l’on utilise ailleurs. Il est évident, pour en revenir à la Côte d’Ivoire, que le clivage
communautaire existe et qu’il passe au même endroit que les clivages économique, religieux,
écologique, politique et agricole selon une ligne de fracture est-ouest qui divise le pays en deux entités.
Mais comment gérerions-nous en France le fait qu’un gouvernement constitutionnel et légalement élu
soit obligé de composer avec des mutins armés à l’étranger, le fait que les services régaliens de l’Etat
(police, armée, justice, impôts) privatisent et informatisent quotidiennement le service public pour leur
propre compte ? Vivrions-nous bien que les divisions politiques internes d’une puissance étrangère se
calquent sur nos propres partis politiques, qu’un ancien Premier ministre soit interdit de participation au
scrutin présidentiel ? Pourrions-nous accepter, sans crise majeure, une situation où 30% de la population
active est étrangère ? Comprendrions-nous sans débat qu’un ministre des Finances affiché socialiste soit
un économiste universitaire ultralibéral ? Non, probablement, les Ivoiriens et les Africains pas plus. Il ne
s’agit pas de justifier les horreurs commises mais de se dire que les causes du mal dont souffre la Côte
d’ivoire sont à analyser politiquement avec toute la profondeur historique nécessaire.
Interrogé lors du dernier sommet franco-africain de Yaoundé sur l’utilité d’une telle grande
messe, Laurent Gbagbo avait répondu : « Je vais y réfléchir. » Deux ans plus tard le président ivoirien a
tranché. Et son absence hier dans l’hémicycle du Palais des Congrès de Paris était sans conteste
l’événement le plus commenté de la cérémonie d’ouverture. Prenant garde de ne pas citer le nom de cet
invité qui lui a fait faux bond, Jacques Chirac a exhorté les représentants des ivoiriens de « faire revivre
une société apaisée ». « Leur responsabilité est immense car le risque de fracture demeure. J’appelle
chacun au respect des engagements pris. » Plus direct, le secrétaire général des Nations unies, Kofi
Annan, a demandé « au président Gbagbo » de faire un « premier pas concret ver la paix ».
Dépêché par le chef de l’Etat ivoirien, Seydou Diarra brille par sa discrétion. Mercredi soir, à
l’issue d’un entretien bilatéral à l’Elysée avec Jacques Chirac, le président togolais Gnassingbe
Eyadéma avait laissé entendre que les consultations engagées par le « premier ministre de consensus »
désigné dans la foulée de Marcoussis, étaient proches d’aboutir. Seydou Diarra dispose d’une liste de
noms. Reste à résoudre la quadrature du cercle, autrement dit savoir de quelle manière la promesse d’un
octroi des portefeuilles de la Défense et de l’intérieur aux rebelles sera tenue. De leur côté, les dirigeants
de la rébellion ivoirienne ont annoncé qu’ils étaient en partance pour Paris, où ils sont attendus
aujourd’hui. « Nous avons été invités par le premier ministre, Seydou Diarra, pour l’aider à composer le
gouvernement de réconciliation dans les plus brefs délais parce que la population est lasse de cette
guerre », a déclaré Sidiki Konaté depuis Bouaké.
Robert Mugabe, l’autre vedette, opte aussi pour un profil bas. Le proscrit de la communauté
internationale a été accueilli froidement par Jacques Chirac. La poignée de main entre les deux hommes
a été brève, le président français gardant la main gauche dans le dos, avant de montrer à son homologue
zimbabwéen le chemin de la salle de réunion.
Son entrée en scène contrastait avec la chaleur observée lors de l’arrière des « amis africains ».
cette venue à Paris, en dépit de sanctions européennes pour atteintes graves aux droits de l’homme,
continue à susciter de vives critiques, notamment à Londres. Les Britanniques ne comprennent pas
pourquoi la France déroule le tapis rouge à l’initiateur d’une politique d’expropriation des fermiers
blancs qui plonge le Zimbabwe dans une grave crise alimentaire. Son installation en compagnie de sa
suite dans un palace est dénoncée, le menu de ses repas passé au crible. Des manifestants brandissant
des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Mugable meurtrier », ont également protesté mercredi dans
les rues de Paris contre sa participation au sommet.
Le président zimbabwéen est sous le coup d’une interdiction de l’Union européenne pesant
depuis un an sur ses déplacements et ceux de 71 autres personnes, responsables ou proches dont certains
sont présents dans la capitale française. Le banni devrait s’entretenir avec Jacques Chirac en marge des
débats.
Le président français a-t-il pensé à Robert Mugabe lorsqu’il a dénoncé la « surenchère de la violence »
au détriment du « dialogue ». Ou plus vraisemblablement à Laurent Gbagbo et à ses présumés escadrons
de la mort ? D’autres chefs d’Etat mis en cause par les associations de droit de l’homme tel le
Centrafricain Ange Patassé auraient pu se sentir visés. « D’où qu’elle vienne la violence doit être
dénoncée, a-t-il affirmé. Leurs auteurs ont désormais à craindre d’être sanctionnés par la Cour pénale
internationale qui étend sa protection à tous les citoyens du monde. Il est fini le temps de l’impunité, le
temps où l’on justifiait la force. Doit venir maintenant celui où l’on fortifie la justice ».
Conseiller de Laurent Gbagbo, Toussaint Alain a en tout cas considéré que son président était
dans la ligne de mire. Il a jugé « indigne » de brandir la menace de la nouvelle justice internationale.
« Je ne pense pas que la Cour pénale internationale ait été créée pour renverser des gouvernements, il
faut laisser agir la justice et, si les Nations unies le souhaitent, qu’elles envoient une mission ou des
enquêteurs en Côte d’ivoire », a-t-il commenté.
Plus généralement, Jacques Chirac est apparu comme à l’accoutumée en défenseur viscéral de la
cause de l’Afrique. Prônant le partenariat, il a lancé : « Le temps est désormais aux responsabilités
partagées ». « L’Afrique est au cœur des priorités de la France », a-t-il précisé. « Vous et nous ne
pouvons pas légitimer le recours à la violence, laissé s’installer des zones grises ou de non-droit, laisser
des provinces entières en déshérence. Comment ne pas réagir à la grave famine qui menace aujourd’hui
40millions d’Africains ? »
Au cours de leurs travaux, les chefs de l’Etat ont abordé hier les questions de paix et de sécurité
sur un continent qui est le théâtre d’une quinzaine de conflits. Par ailleurs, les participants au sommet
ont adopté un texte commun sur l’Irak, affirmant qu’ »il y a une alternative à la guerre » et se
prononçant pour la poursuite des inspections.
L’EAU
La peur de la pénurie d’eau a dominé, hier, les débats à Johannesburg. Derrière les paroles, les
actes font pourtant défaut. Et les industries regrettent que l’on mette davantage l’accent sur la fourniture
d’eau que sur les questions d’hygiène.
Le constat est accablant : quelque 1,1 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à
l’eau potable, 2,4 milliards ne disposent pas d’installations sanitaires décentes, plus de la moitié des
eaux usées du monde ne sont pas traitées et la contamination de l’eau est la première cause de mortalité
au monde. Pour bien faire, il faudrait investir environ 180 milliards de dollars par an dans les systèmes
d’eau, contre 80 milliards actuellement. Mais si l’on ne parle que du seul accès à l’eau potable, il
suffirait de porter les investissements de 16 à 23 milliards de dollars par an pour réduire de moitié, en
2015, le nombre des habitants qui n’ont pas accès à l’eau, conformément aux objectifs fixés par le
sommet du millénaire et le plan d’action de Johannesburg.
Chacun admet qu’il faut engager une gestion prudente des écosystèmes pour protéger l’eau et
mettre en place une gestion intégrée par bassins. Surtout, de moins en moins de représentants
gouvernementaux s’opposent au secteur privé. En séance plénière hier, si chacun a souligné la difficulté
de faire payer l’eau aux plus démunis, très peu de ministres se sont élevés contre les partenariats avec le
secteur privé dans l’eau, contrairement aux syndicats et à certaines associations environnementales,
toujours soupçonneuses à l’égard de compagnies comme Suez ou Vivendi. Malgré tout, l’élan attendu
n’est toujours pas au rendez-vous. Hier, les représentants officiels des Etats-Unis et de l’Australie
refusaient toujours d’entériner un paragraphe pour « réduire de moitié, d’ici à 2015, la proportion
d’individus n’ayant pas accès à des moyens d’assainissement décents ». « Sous prétexte qu’on a oublié
de mentionner dans les objectifs du sommet du millénaire la question de l’assainissement pour ne parler
que de l’eau potable, certains pays en font un enjeu de négociations », s’indigne un industriel. « L’une
des principales erreurs commises jusqu’à présent a été de mettre l’accent sur la fourniture d’eau, en
oubliant les nécessaires questions d’hygiène, alors que les diarrhées tuent chaque jour 6000 enfants dans
le monde », a insisté, d son côté, Gourisankar Ghosh, directeur du Water Supply and Sanitation
Collaborative Council.
ANNE BAUER
De notre envoyer spéciale à Johannesburg
Les Echos : 29 Août 2002
PIECE N°2 : L’ACCES A L’EAU COUTERA 180 MILLIARDS DE DOLLARS L’AN
Diviser par deux le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable et n’étant pas
raccordées à un système de traitement des eaux usées est le but que se sont fixé les membres des Nations
unies dans le cadre des engagements du millénaire. Chargé de proposer des mesures financières
concrètes pour permettre la réalisation de cet objectif d’ici à 2015, Michel Camdessus, ancien président
du FMI, et le groupe de 20 sages qu’il a réuni ont commencé par matérialiser le travail nécessaire. Sept
jours sur sept, la communauté internationale va devoir raccorder à l’eau potable 200.000 personnes par
jour et offrir un assainissement décent à 400.000 individus d’ici à 2015. Le montant des investissements
consacrés chaque année à l’eau devra passer de 80 milliards à 180 milliards de dollars.
Une fois posés ces chiffres, le rapport qui sera présenté dans le cadre du forum mondial de l’eau
à Kyoto le 23 mars, puis examiner à Evian à l’occasion du G8 en juin, suggère une série
d’aménagements techniques financiers. « Nous ne demandons pas la création d’un fonds mondial qui
prendrait des années à se mettre en place, mais un changement copernicien dans l’attitude des
gouvernements, des entreprises et des institutions financières internationales », clame Michel
Camdessus. Les autorités sont priées de se doter d’une politique de l’eau, les collectivités locales
doivent trouver un équilibre entre la volonté de faire financier les infrastructures par le prix du mètre
cube et le principe de réalité selon lequel les pauvres doivent être aidés à payer leurs factures. Des
solutions existent : instituer un prix plus faible pour les premiers mètres cubes, mais aussi créer des
péréquations entre les quartiers riches et pauvres.
Au chapitre des institutions financières internationales, l’idée est tout d’abord de permettre à la
Banque mondiale, mais aussi aux banques régionales de développement, de financier directement des
grandes villes et les collectivités locales, sans exiger de garanties des Etats. On estime en effet que 80%
de l’effort à faire se situe dans environ 300 grandes villes des pays en développement.
Le rapport suggère ensuite de se pencher de plus près sur la couverture de risque de change des
entreprises qui acceptent de travailler dans les pays en voie de développement. En cas de dévaluation
exceptionnelle, elles accorderaient une sorte de crédit relais aux municipalités afin qu’elles puissent
compenser les pertes des firmes ou prendre en charge partiellement les augmentations de prix publics de
l’eau nécessaires pour permettre aux entreprises de couvrir leurs remboursements pendant une certaine
durée. Au moment de la signature du contrat, la société souscrirait donc une sorte d’assurance-risque de
change.
Pour les 20% des fonds nécessaires afin d’amener l’eau potable dans les campagnes, il faut
accepter l’idée que ces financements doivent se faire sous forme de dons. Non pas aux Etats, mais de
manière décentralisée aux organisations non gouvernementales et aux responsables locaux, dont les
initiatives sont quantifiables et vérifiables. Il est même suggéré de permettre aux consommateurs des
pays développés de participer sous forme de prélèvement minime sur leur facture afin d’aider des
projets exemplaires.
Des fonds décentralisés pourraient également être crées pour favoriser l’initiative locale et
notamment les systèmes de microcrédits.
JULIE CHAUVEAU
Les Echos : 6 mars 2003
PIECE N°3 : Riccardo Petrella, professeur d’économie : « Créer un impôt pour un budget
mondial
de l’eau »
Riccardo Petrella est professeur d’économie à l’université de Louvain (Belgique) et conseiller à
la Commission européenne. Il est l’auteur du Manifeste de l’eau lancé en 1998 et l’un des fondateurs de
l’ACME, l’Association pour un contrat mondial de l’eau.
L’idée d’un impôt de solidarité sur l’eau, prélevé sur la facture des consommateurs des pays
riches, commence à faire son chemin, notamment au Forum mondial de Kyoto. Qu’en pensez-
vous ?
Un prélèvement de centimes d’euro sur des mètres cubes d’eau pour financier des projets de coopération
permet en effet de financier des forages de puits, des stations d’épuration ou des recherches technologiques. Ce
genre d’initiatives se multiplie en France (1 million d’euros par an collectés en Ile de France), en Grande-
Bretagne ou en Italie (900 000euros par an en Toscane). S’il ne faut pas les sous-estimer, ce n’est pas, non plus, la
panacée. Ces initiatives ne remettent pas en cause, par exemple, la sur-utilisation de l’eau dans l’agriculture qui, à
elle seule, pompe 70% de l’eau mondiale.
Il faut établir un système fiscal mondial au service de l’ensemble de biens publics qui doivent être
considérés comme mondiaux : santé, éducation, eau… un budget mondial de l’eau pourrait ainsi être alimenté via
la collecte d’impôts régionaux. Pourquoi ne pas imaginer une taxe sur la vente des eaux minérales en Europe ? Ou
encore la production d’énergie électrique à partir centrales hydrauliques ? Ou un impôt des Etats ? Ce serait la
contribution de l’Europe au service mondial de biens communs, à commencer, bien sûr, par les pays du Sud. Tout
est question de volonté politique. Or aujourd’hui la priorité reste de favoriser une approche de délégation de
service public aux seules multinationales privées, comme Suez ou Vivendi Environnement.
Parce qu’ils partent du présupposé que seuls les marchés financiers sont capables d’aboutir aux meilleurs
modes de financement. Eux qui vont permettre de trouver 100 milliards de dollars annuels supplémentaires aux
80 milliards existants ! Or ce montant est largement surestimé parce qu’il inclut, entre autres, la rentabilité
nécessaire pour les multinationales. En revanche, l’ACME évalue à 30 milliards les besoins, uniquement financés
par le public, avec pour seule priorité l’intérêt général…
En attendant un hypothétique impôt global, les investissements privés ne sont-ils pas incontournables ?
On sort justement de cette croyance. La décennie 90 a été une période de rêve pour les entreprises de
l’eau, notamment française et allemande. Elles ont raflé les contrats de privatisation de plus de cent grandes
villes. On leur reproche, par exemple, de ne pas avoir réalisé les investissements promis, d’augmenter les prix à la
moindre baisse de leur profit… Notamment en Algérie, en Afrique du Sud, au Ghana, au Nigeria, en Argentine,
en Bolivie, et même aux Etats-Unis, à Atlanta. En 2004, des milliers de contrats de l’eau vont être rediscutés en
France. Les usagers risquent fort de se mobiliser pour que l’eau redevienne un bien géré par des services publics.
Ce mouvement ne cesse de prendre de l’importance en Grande-Bretagne, en Belgique ou en Italie.
Recueilli par VITTORIO DE FILIPPIS et
CHRISTIAN LOSSON
Libération : 18 mars 2003
MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE CONCOURS DE RECRUTEMENT EOA AU TITRE DE LA
……………….. XXXVIII° PROMOTION DE L’ACADEMIE MILITAIRE
SECRETARIAT GENERAL
……………….. D’ANTSIRABE
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES SESSION DU 22 AU26 SEPTEMBRE 2014
………………..
SERVICE DE LA FORMATION ET DES
STAGES
……………….. MATIERE : SYNTHESE DES DOSSIERS
DUREE : 03H
COEFFICIENT : 03
Ainsi, on nous ménage en demandant l’anglais obligatoire mais à côté de la langue française,
celle-ci restant langue de Culture (avec un grand C, soyons civilisés !). on nous raisonne en rappelant le
coût excessif des traductions dans la future Europe élargie, voire en nous faisant miroiter la création par
l’anglais d’un « véritable espace de convivialité » ! Après le gourdin linguistique digne de l’abbé
Grégoire de cet été, la langue d’amour et de liberté est maintenant offerte, c’est beau, c’est grand ;
comme certains lèguent leur corps à la Science, les « anglophoniseurs » font don de l’anglais à l’Europe,
mon ordinateur en est tout ému !
Mais la réalité est plus crue, ce sont des intérêts financiers, économiques et politiques à courte
vue qui guident cette politique, au nom d’apparentes réductions de coûts par l’uniformisation des
produits et des modes de consommation, il ne s’agit pas ici de convivialité mais de trivialité. Quant au
coût de la mise en place de l’anglais comme langue commune dans les Etats de l’Union, il n’est pas
calculé, ce sont les citoyens sommés d’apprendre l’anglais qui le paieront. Ne parlons pas de la
destruction de l’enseignement des autres langues européennes, il est vrai que, déjà pour certains, la
messe est dite. Ainsi le directeur du British Concil aux Pays-Bas, David Aldervide a le 4 octobre précisé
à l’attention des Néerlandais, que « chacun doit être bilingue parce que, dans vingt-cinq ans, le
néerlandais sera une langue morte ».
Ce bilinguisme imposé est la mort programmée de toute langue maternelle face à la nouvelle
langue supérieure et prestigieuse, les études de sociolinguistique menées notamment à l’université de
Montréal le démontrent. A la Fracture sociale s’ajoute ainsi une fracture linguistique.
Devant l’inflation du coût des traductions dans l’Europe élargie, aucune étude, aucune solution n’est
avancée autre que l’adoption de l’anglais. Les « décideurs » médiatiques ou économiques coupent,
tranchent. Une seule solution s’impose : la langue mondiale, celle de l’ « hyper puissance » américaine.
Est-ce l’Europe que l’on veut construire ou l’union de l’Occident américain ?
La liberté des échanges économiques n’est pas synonyme d’anglophonisation, l’entreprise
Renault depuis son alliance avec Nissan l’a compris, pas par philanthropie francophone mais par
efficacité. Renault vient de créer un MBA francophone pour cadres japonais. Louis Schweitzer précise
même : « La mondialisation ne doit pas réduire la diversité des cultures au bénéfice d’une norme
dominante induite par une même langue. L’interaction des cultures constitue un levier de performance et
de progrès. » Louis Schweitzer est crédible, car ses ^propos se traduisent en actes et en crédits (budget
initial du MBA de 13 millions d’euro sur cinq ans).
Mais, pour nos zélateurs de l’anglais, l’argument économique n’est qu’un leurre, une
justification extérieure à leur volonté de passer dans le camp des vainqueurs. L’abandon de sa langue
constitue la transgression la plus forte, la plus visible, du passage dans le camp des maîtres. La béquille
psychologique d’une rationalité économique ou humaniste, justifiant son choix, est toujours utile pour
(se) raconter des histoires quand on ne veut plus participer à un destin collectif.
La conférence générale de l’Unesco, réunie à Paris du 12 au 17 octobre, doit donner son aval à
l’élaboration d’une convention, moyen contraignant de lutter contre l’hégémonie américaine. Dans un
entretien au « Monde », Sheila Copps, ministre du patrimoine canadien, en défend le caractère
supranational.
Quels sont les enjeux de la Conférence générale de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour
l’éducation, la science et la culture) dans le domaine culturel ?
Avec Hollywood, les échanges se font dans un seul sens, des Etats-Unis vers l’extérieur. Avec
une convention de l’Unesco, nous voulons nous rassurer que les droits ne seront pas étouffés. L’idée
n’est pas de permettre uniquement aux pays riches de garder leur petit pré carré. Nous souhaitons aussi
permettre à tous les pays qui ne sont pas encore dotés d’industries culturelles de pouvoir en construire
une, pour que leurs artistes puissent aussi être reconnus commercialement. Pour mettre au point ce
projet et permettre aux Etats de jouer un rôle pour assurer l’épanouissement de la culture, nous ne
commençons pas de zéro : si au début notre combat était très solitaire, beaucoup de choses ont été faites,
notamment avec la France et les nombreux pays qui nous ont rejoints, ainsi que par le biais du Réseau
international sur la politique culturelle (RIPC) [qui regroupe 57 ministres de la culture]. Mais, plus que
tout, ce sont les artistes, déjà organisés dans certains pays dans des comités de vigilance, qui nous
aideront à créer un effet de boule de neige.
C’est une organisation où sont débattues les questions d’éducation, de culture, de technologies,
de sciences… C’est l’endroit idéal pour une convention qui aura le caractère supranational que nous
trouvons aussi dans les démarches beaucoup plus commerciales de l’Organisation mondiale du
commerce (OMC). Nous nous sommes aperçus des lacunes du droit culturel il y a cinq ans, au moment
où les Etats-Unis nous avaient traînés devant la Cour de l’OMC en estimant qu’il ne pouvait pas y avoir
de politique spécifique et de contenu local pour des magazines américains vendus au Canada.
Finalement, l’administration Clinton avait dû signer un traité qui reconnaissait notre droit à la protection
culturelle.
C’est important que les Etats-Unis soient là, comme partenaires politiques dans le
multilatéralisme. Ils peuvent effectivement demander un vote. Dans tous les cas (consensus ou vote), on
a besoin d’une grande majorité pour promouvoir ce processus.
De fait, avec la langue, l’influence américaine est très importante au Canada : nous partageons
avec les Etats-Unis une frontière qui s’étale sur six fuseaux horaires ; près de 90% de la population
canadienne habite à moins de 100 kilomètres de la frontière avec les Etats-Unis. Mais, de plus en plus,
les Canadiens anglophones revendiquent une expression canadienne, qui passe par la mise en place
d’une politique culturelle spécifique en faveur des magazines, des livres, des auteurs…
Nous avons mis au point depuis longtemps une politique en faveur des télévisions publiques, des
crédits d’impôts pour le développement de la télévision, un fonds national pour le câble et le satellite.
C’est surtout dans l’édition que nous menons une politique très active, en contrôlant notamment la
distribution : par exemple, il faut avoir la citoyenneté canadienne pour acheter une maison d’édition, ce
qui explique qu’il existe aujourd’hui 200 sociétés d’édition.
En revanche, dans le cinéma, c’est assez pitoyable : ce sont presque exclusivement les
Américains qui détiennent la distribution et donc les circuits de salles. Si bien que les films anglophones
canadiens ne représentent que 3% de part de marché, et les films francophones canadiens 17%.
Vous organisez en janvier 2004 un forum des industries culturelles à Paris. Qu’en attendez-
vous ?
Nous souhaitons le développement de liens culturels entre pays de la francophonie, pour qu’il devienne
évident que la culture « s’affaire ». Elle ne doit pas être considérée comme une subvention, mais bel et
bien comme un investissement.
« Il faut sauver le français à l’Onu », tel est l’appel que lance, dans le Figaro, M. Perez de Cuellar, ancien
secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, ami de la France et pratiquant notre langue depuis
toujours.
Aujourd’hui, il déplore le recul du français dans le monde. Il en fait reproche aux Français eux-mêmes,
estimant que, trop souvent, nos diplomates cèdent devant la langue anglaise. « Ce sont, dit-il ; les Africains qui
défendent le français ». Nous pouvons nous en réjouir, mais cela ne devrait aucunement nous dispenser des efforts
qu’il faut fournir pour éviter le déclin de notre langue.
Pour cela, dit encore M. Perez de Cuellar, il faudrait commencer par la France en redonnant aux Français
le goût de leur littérature. Il n’y a pas si longtemps, les élèves des lycées et des collèges apprenaient et récitaient
par cœur Molière, racine ou La Fontaine. M. Perez de Cuellar fut de ceux-là. Aujourd’hui, il est consterné par les
évolutions négatives en ce domaine, mais aussi par les dérives courantes de notre langue que l’on peut entendre
dans la rue aussi bien, plutôt aussi mal, qu’à la télévision ou sur les ondes radio. On se demande où nombre de
présentateurs ont appris la diction. On est stupéfait des liaisons surprenantes et pédantes qu’ils infligent à notre
langue. Ils manifestent souvent même leur ignorance, par exemple lorsqu’ils énumèrent des nombres, ne sachant
plus à quel endroit se situe ou ne doit pas se situer le « s » du pluriel.
Perez de Cuellar, lui, nous fait savoir qu’il n’a jamais voulu employer l’expression « OK », même en
anglais ! Belle leçon pour la plupart d’entre nous.
Mais, de plus, à travers le monde, la plupart de nos Alliances françaises ne disposent pas de moyens
suffisants pour séduire, accueillir, retenir des jeunes pour lesquels la France représente encore un grand pays avec
une prestigieuse histoire des écrivains, des philosophes qui ont contribué si intensément à éclairer la pensée.
Il convient de rappeler qu’une langue exprime une certaine manière de comprendre et d’expliquer le
monde, un certain esprit, une psychologie, une façon de raisonner particulières et, souligne l’ancien secrétaire
général de l’Onu, « la diversité culturelle préserve la diversité politique ». C’est peut-être pour cela que le français
se trouve de plus en plus marginalisé dans les organismes internationaux.
Nous sommes bien conscients de l’utilité d’un langage universel. L’anglais, ou du moins ce qu’il est
devenu, en tient lieu, mais ce n’est pas une raison pour laisser périr les autres langues. Certaines d’entre-elles,
d’ailleurs, se défendent bien. L’espagnol, adossé au continent sud-américain, est parti à la conquête, si l’on peut
dire, des Etats-Unis…
Le français, pourtant langue de travail de l’Onu avec l’anglais, est négligé par l’organisation. En effet,
chaque document officiel doit être publié simultanément dans les deux langues. Or, le texte anglais est distribué
instantanément alors que le texte français n’arrive qu’un jour ou plusieurs jours plus tard ! Et voici que, de plus,
en décembre prochain, l’Onu fermera son bureau d’information à Paris. C’est de bien mauvais augure, même si
l’on comprend qu’il faille resserrer les dispositifs pour alléger les dépenses.
En tout cas, il est grand temps de se mobiliser pour préserver le français et pour maintenir sa présence et son
utilisation dans le maximum de pays et d’organisations internationales.
LA PUISSANCE FRANCAISE
Document 1 : La France reste une grande puissance… en Afrique
Au travers de quatre crises en cette année 2013, on peut faire un bilan de ce qui reste d’influence
française dans le monde, à un moment où chacun s’inquiète d’un « déclin » de l’Hexagone. Conclusion :
la France reste une grande puissance en Afrique, mais si elle continue de peser, n’a plus guère les
moyens de ses ambitions au-delà.
Mali, Syrie, Iran, Centrafrique… Ces quatre points chauds d’un monde en pleine transformation
ont mobilisé la diplomatie française au plus haut niveau, et on montré les limites du poids de la France.
Au Mali, la France a montré qu’elle avait encore la capacité de décider seule, et de mener à bien
une action militaire en urgence sur un terrain africain, même s’il a fallu certains coups de pouce
logistiques américains et européens pour accélérer les choses.
En Syrie, la France est montée au créneau la première pour promettre des frappes « punitives » à
Bachar el-Assad après le massacre chimique d’Al Ghouta le 25 août, pour se retrouver seule, et
impuissante, après la défection britannique et le recul américain.
EN Iran, la France a adopté, seule, une ligne dure lors des négociations de Genève sur le dossier
nucléaire, bloquant un premier round de discussions alors que les Américains pensaient avoir un
accord. Mais, moyennant quelques concessions et de longues discussions, la France a levé ses
objections et a permis l’accord ce week-end, là où Israël continue de pester contre une « erreur
historique ».
En République centrafricaine, la France s’apprête à déployer quelques centaines d’hommes
supplémentaires, afin d’aider à stabiliser la situation dans un pays décrit comme étant dans un état
« pré-génocidaire ». la France a une longue histoire d’ingérence et de présence militaire dans ce
pays, et interviendra avec un mandat de l’ONU attendu lundi.
Retour en Afrique
Politiquement et militairement, la France reste dimensionnée pour jouer un rôle important en
Afrique, à laquelle la rattachent des liens historiques et économiques, pas toujours glorieux mais encore
actifs.
Françafrique pas totalement morte, mais François Hollande a bien pris garde, depuis son élection, de
conserver une voie étroite limitant l’ingérence sans pouvoir couper avec l’héritage du « pré carré » (Biya, Bongo,
Eyadema, etc.).
Il y a un an, il refusait d’intervenir militairement en Centrafrique, alors que le président Bozize, lui-même
arrivé au pouvoir par la force, était menacé par les forces rebelles de la Seleka. Les quelques centaines de soldats
français stationnés à Bangui se contentaient de protéger les ressortissants français, mais pas le pouvoir qui fut
immanquablement renversé.
Un an plus tard, Paris s’apprête à intervenir en RCA, mais pas pour sauver le pouvoir mais pour empêcher
le pays de sombrer dans le chaos et le massacre de certaines populations.
La catastrophe humanitaire et sécuritaire a été qualifiée de « pré-génocidaire » par Laurent Fabius, un mot
que les organisations internationales hésitent à reprendre ; mais nul ne doute de l’ampleur du désastre, dans un
pays qui n’a jamais réellement trouvé son équilibre en un demi-siècle d’indépendance, entre l’Empereur Bokassa
et les putschistes minables à répétition, sur fond de diamants, hier comme aujourd’hui.
Membre du Conseil de sécurité, toujours présente dans toutes les grandes manœuvres
diplomatiques planétaires, la France conserve quelques atouts. Et une capacité de nuisance dont Laurent
Fabius a fait usage il y a deux semaines aux négociations sur le nucléaire iranien, en empêchant un
accord qui semblait acquis.
Cela a valu à la France quelques articles flatteurs sur sa diplomatie musclée, et a permis à
François Hollande un voyage réussi, mais sans impact, au pays de Benyamin Netanyahou. Mais un coup
de fil de Barack Obama – avec une invitation officielle à Washington en février – et quelques
concessions plus tard, la France a donné son feu vert à un accord que Netanyahou continue de
considérer comme une « erreur historique ».
La France, il est vrai, avait été tenue à l’écart des négociations secrètes qui se sont déroulées
pendant plusieurs mois à Oman entre Américains et Iraniens, ce qui explique la surprise de la délégation
française lorsque John Kerry a sorti de sa poche un texte que les Français découvraient.
Deux handicaps
La diplomatie française souffre de deux handicaps :
L’affaiblissement économique de la France, ses difficultés budgétaires et son impact sur ses
dépenses militaires et donc sa capacité de projection et d’action sur plusieurs théâtres à la
fois ;
La quasi-disparition de la politique étrangère et de sécurité de l’Europe malgré la présence
sur toutes les photos de Genève de la transparente Catherine Ashton, responsable de la
diplomatie de l’Union.
La France a besoin de l’effet démultiplicateur de l’Europe pour sortir de sa marginalisation
relative sur la scène internationale. Mais celle-ci n’est pas pour demain, dans un climat de crise
économique, financière, sociale et politique persistante sur le continent.
En attendant, il reste l’Afrique où la France peut encore se donner des allures de grande
puissance. Good morning Bangui !
Baverez actualise la liste ; le « rituel vide de sens » du couple franco-allemand, le « mélange d’arrogance
et de légèreté » face à la crise du Pacte de stabilité, la tentative d’intervention auprès des FARC pour libérer
Ingrid Bettencourt où la France « s’est couverte de ridicule en se lançant dans une opération barbouzarde
avortée », enfin et surtout la crise irakienne.
Un bilan convaincant
Le livre de P. Boniface constitue un texte synthétique qui malgré tout fait le tour de cette question
complexe. Les récents développements de l’actualité confirment souvent la justesse de l’analyse de l’auteur en
1998. Son constat est convaincant et nuancé. Il invite les dirigeants français à reconnaître notre rang de puissance
moyenne et à s’en satisfaire pour en tirer un maximum, au lieu de s’enfermer dans le souvenir d’une France
quasi-mythologique, en perpétuel décalage avec la réalité de ses petits moyens, attitude qui ne peut que l’affaiblir
davantage.
Evitant les excès rhétoriques parfois grinçants de Nicolas Baverez, Pascal Boniface tourne résolument le
dos à la thèse « décliniste » avec ces mots : « La perception d’une France en déclin inéluctable, ravalée à un rang
subalterne, voire mineur, dans la gestion des affaires mondiales repose sur une triple erreur d’analyse : erreur sur
un passé lointain qui n’a jamais été une marche triomphale permanente ; erreur sur la façon dont se produit et
s’exerce aujourd’hui la puissance, qui n’a plus rien à voir avec ce qui existait dans le système international du
XIXème ou de la majeure partie du XXème siècle ; erreur enfin sur la véritable hiérarchie du monde
contemporain ».
D’après le livre de 1998 de Pascal Boniface : « La France est-elle encore une grande puissance ? », forum-
scpo.com, 2003
Document 5 : LA FRANCE, UNE GRANDE PUISSANCE ?
La crise mondiale et les événements de 2011 mettent notre pays sous pression. Quel qu’il soit, le
prochain président devra définir une « grande politique » extérieure. Et prouver sa détermination
à l’appliquer
La crise majeure qui frappe le monde occidental, les défis d sécurité que pose un monde arabe en
plein bouleversement et l’émergence de puissances nouvelles relativisent chaque jour un peu plus le
statut de « grande puissance » de la France, malgré son cinquième rang mondial par son économie.
Perclus de rhumatismes administratifs et sociaux, ce vieux pays forgé en mille ans sous différents
régimes possède encore des atouts pour se maintenir au premier rang : la richesse de sa culture et de son
histoire, sa relative rivalité démographique, une langue universelle, sa dissuasion nucléaire, Airbus,
Hermès, Total, le TGV et d’autres belles réussites. Jusqu’à ces derniers temps, la force et
l’indépendance de sa politique étrangère faisaient aussi sa « grandeur ».
Au nom de ses intérêts vitaux et de « valeurs » qui remontent loin dans son histoire, la France a
toujours eu des prétentions planétaires. Le symbole en est son siège de membre permanent du Conseil
de sécurité des Nations unies. Accueillie dans le camp des vainqueurs de 1945, la France est restée dans
le club, malgré la perte de son empire et de son poids, résumé par Valéry Giscard d’Estaing en 1947 :
« 1% du monde… »
Ce fauteuil onusien un peu usé garantit à la France son sur classement en catégorie « grande
puissance ». Si elle tient à ce statut, elle doit le défendre. Par sa voix singulière, une économie puissante,
une diplomatie volontariste, des choix non inféodés, indépendants es blocs, une capacité militaire
autonome et significative, tout ce qu’il fit son renom dans le concert des nations. La politique étrangère
passe d’abord par les hommes chargés de la concevoir et de l’appliquer, par leur détermination à faire
fructifier le patrimoine exceptionnel qui leur est confié par les Français, pour au moins cinq ans.
L’intelligence stratégique et la force d’âme sont au cœur de la diplomatie.
Cela veut dire que les dirigeants ne peuvent plus se contenter d’être de simples gestionnaires de
la sphère publique, des régulateurs interchangeables de la mondialisation, soumis aux diktats des
marchés. Cela ne suffit pas. Légitimés par l’élection, nos dirigeants sont tenus d’engager une réflexion
plus profonde, presque métaphysique, sur leur rôle, sur le destin et les intérêts du pays dont ils ont
charge, avec l’ambition de ressouder la nation et de la faire rayonner. Cette éthique du pouvoir est
porteuse de valeurs, de cohésion, de puissance.
« Politique d’abord ! » Ce précepte est plus vrai que jamais face aux techno-structures nationales
ou mondiales, administratives, financières, corporatistes. De l’usine Lejaby à la fusée Ariane, c’est l’un
des enjeux forts de cette présidentielle. Reste à savoir si cette éthique du pouvoir et cette culture
stratégique s’apprennent dans les amphis de Sciences Po, d’HEC ou de l’Ena…
La France ne peut pas s’en tenir à ses problèmes intérieurs, sans regarder et agir au-delà du parapet. Son
rayonnement et ses intérêts exigent cette veille extérieure, pour éviter les sur prises et anticiper.
En Europe, devenue un dossier de politique intérieure tant la France y est intégrée – avec Angela
Merkel qui va venir participer aux meetings électoraux de Nicolas Sarkozy ! -, l’intérêt de la France est
de restaurer son statut de puissance continentale. La clé en est la Russie, avec laquelle il faut renouer
d’urgence. Ce lien avec Moscou est essentiel : « Une alliance vitale, résume le premier rempart face à un
éventuel expansionnisme chinois et une source de matière premières… Réciproquement, la Russie a
besoin de notre aide pour faire face, ans le futur, à la dynamique chinoise et aux risques communs qui
prennent leur source au Moyen-Orient. »
Au-delà de l’Europe, l’élargissement pose une question essentielle. L’Union est-elle prête à
accueillir de nouveaux membres étrangers à ses racines judéo-chrétiennes, porteurs de valeurs éloignées
des nôtres ? Cela concerne la Turquie, le monde slave, le Maghreb. Les politiques devront définir au
plus vite où sont nos intérêts vitaux dans ce domaine.
Au sud de la Méditerranée, sur l’arc qui court du Maghreb au Sahel et de l’océan Atlantique au
golfe Persique, la France est condamnée à veille et agir. Ce foyer d’incertitudes engage chaque jour
notre indépendance énergétique. La France y joue son rôle de puissance par sa forte présence
diplomatique et militaire. Elle y redouble parfois d’activité, comme en Libye et au Liban, ou face à la
Syrie et à l’Iran.
Intervenir en Afrique noire n’est pas un prurit de nostalgie coloniale : l’extension des « zones
grises » de non-droit, les mouvements migratoires, la prolifération des mafias et des sectes, la poussée
du radicalisme musulman l’exigent. Ces risques peuvent à tout moment se muer en menaces directes.
Dans notre monde globalisé et hyper médiatisé, les problèmes du Zambèze sont devenus ceux de la
Corrèze.
Les pays émergents ou producteurs de matières premières nous observent, comme ceux qui
recherchent une protection ou une alternative au tête-à-tête inégal avec les Etats-Unis ou la Chine. Le
centre de gravité du monde bascule vers l’Asie mais la France y a pris pied, en faisant la démonstration
– douloureuse – de son statut de puissance. En intervenant en Afghanistan, dès octobre 2001, elle a pris
sa part du combat contre le terrorisme djihadiste dont elle était elle aussi une cible. Elle a aussi prouvé la
solidité du lien avec l’Alliance atlantique, élément capital de sa sécurité depuis cinquante ans.
Ce qui a été fait en Afghanistan n’a pas toujours été efficace. Trop de temps et d’hommes ont été
perdus. Mais cette opération complexe et lointaine a aussi démontré les capacités planétaires de la
France, puissance capable d’annoncer une politique et de la mettre en œuvre, tout en traitant les
problèmes de prolifération (militaire et nucléaire), de sécurité informatique, écologique et sanitaire et les
circuits d’armes ou d’argent.
Cette capacité a un prix. Le fardeau peut sembler trop lourd en période de crise. « La Corrèze
d’abord… » La tentation récurrente est de déléguer cette responsabilité à d’autres, mais les sacrifices
budgétaires et les abandons de souveraineté minent insidieusement l’indépendance du pays et toute idée
de « grande politique ».
Les réveils de rêves utopiques sont toujours pénibles, comme l’histoire le montre. Si elle veut
rester libre et souveraine, la France « grande puissance » a besoin d’une solide assurance vie. Aux
nouvelles générations de comprendre le trésor qui leur est légué. Et d’accepter les efforts nécessaires
pour le protéger et le transmettre.
Les progrès réalisés vers l’éducation de base universelle sont un important indicateur indirect des
progrès accomplis dans la lutte contre le travail des enfants. En 2006, environ 75 millions d’enfants,
dont 55 pour cent de filles, n’étaient pas scolarisés. L’OMD 2 consiste à assurer l’éducation primaire
pour tous à l’horizon 2015. Le Rapport 2009 sur les objectifs du Millénaire pour le développement
indique que, si des progrès ont été accomplis – le taux de scolarisation primaire est passé de 83 pour
cent en 2000 à 88 pour cent en 2007 – des efforts supplémentaires doivent être consentis pour parvenir à
scolariser tous les enfants d’ici à 2015. Il Ajoute que les mesures visant à accélérer la réalisation des
OMD doivent comprendre la création d’emplois décents et productifs pour tous.
Depuis 1999, le nombre d’enfants non scolarisés dans l’enseignement primaire a diminué de 33
millions, et le pourcentage de filles non scolarisées est passé de 58 à 54 pour cent. En 2007, cependant,
72 millions d’enfants n’étaient toujours pas scolarisés dans le primaire, et 71 millions supplémentaires
n’étaient pas scolarisés dans le premier cycle du secondaire, à la fin duquel les enfants atteignent l’âge
minimum d’admission à l’emploi. L’UNESCO a averti que, si aucune mesure n’était prise, 56 millions
d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne seraient toujours pas scolarisés en 2015.
Selon le Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous 2009 publié par l’UNESCO, il est
particulièrement préoccupant de constater que les régions où l’on trouve le plus d’enfants non scolarisés,
à savoir l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud et l’Ouest, sont celles qui investissent le moins dans
l’éducation. En Afrique subsaharienne, près de la moitié des pays à bas revenu dépensent moins de 4
pour cent de leur revenu national dans l’éducation. En Asie du Sud, le Bangladesh consacre seulement
2,6 pour cent de son revenu national à l’éducation, et le Pakistan, 2,7 pour cent. L’Inde investit dans
l’éducation un pourcentage de son PNB moins important (environ 3,3 pour cent) que le pourcentage
médian de l’Afrique subsaharienne, alors que les revenus moyens y sont environ un tiers plus élevés que
dans les pays de cette région. Il est encore inquiétant de constater que la part du revenu national affectée
à l’éducation stagne ou décroit dans certains pays clés comme le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan qui
comptent plus de 15 millions d’enfants non scolarisés. La part des ressources nationales que l’Asie du
Sud et de l’Ouest affecte à l’éducation est inférieure à celle des Etats Arabes et des pays de l’Afrique
subsaharienne. Selon l’UNICEF, pendant la décennie 1995-2005, l’Inde a consacré en moyenne 2 pour
cent de ses dépenses nationales à l’éducation et 13 pour cent à la défense. Les chiffres correspondants
sont de 1 et 20 pour cent le Pakistan, de 6 et 3 pour cent pour le Brésil, et de 10 et 8 pour cent pour la
Turquie. Dans la mesure où les allocations budgétaires sont un bon indicateur des priorités politiques,
force est de constater que l’Asie du Sud, zone cible de la campagne mondiale contre le travail des
enfants, ne se mobilise pas suffisamment en faveur de l’éducation universelle et, indirectement, de
l’élimination du travail des enfants.
Par conséquent, les tendances actuelles se confirment, des millions d’enfants – 56 millions au
minimum – ne seront pas scolarisés en 2005. La dure réalité est que le monde n’est pas en bonne voie
pour assurer l’éducation primaire pour tous d’ici à 2015 ni pour atteindre les sept autre OMD. Il ne
semble pas davantage en mesure d’éliminer les pires formes de travail des enfants d’ici à 2016.
La politique, dimension essentielle de la lutte contre le travail des enfants
La solution du problème du travail des enfants réside essentiellement dans une action politique
au niveau des pays en développement. Il importe donc de mobiliser les énergies autour des mesures les
plus susceptibles d’avoir un réel impact sur le travail des enfants et d‘agir notamment contre la pauvreté
et les inégalités. Cependant, la plupart des initiatives lancées à l’échelle internationale pour faire reculer
le travail des enfants, et plus particulièrement les interventions sur projet, semblent occuper une place
très marginale dans le débat politique. Le récent guide de l’IPEC sur l’intégration des questions relatives
au travail des enfants souligne la nécessite d’examiner l’élimination du travail des enfants en la
replaçant dans son contexte. L’exemple classique à cet égard est l’étude de Myron Weiner sur l’Inde,
qui voit dans l’idéologie des élites un obstacle à l’éducation de masse et à l’élimination du travail des
enfants. Il est important d’identifier les principaux acteurs du processus politique qui sont en mesure de
placer le travail des enfants au centre des préoccupations politiques, à savoir les ministères, les
parlementaires, les partenaires sociaux, les acteurs de la société civile et des organismes externes tels
que les institutions des Nations Unies et les banques régionales de développement. Le facteur temps est
décisif. La lutte contre le travail des enfants pour être définie comme l’art du possible dans la mesure où
il s’agit de saisir et d’exploiter au mieux toutes les possibilités politiques. Pour convaincre les
responsables politiques, il faut s’appuyer sur des éléments tangibles et des arguments persuasifs leur
faisant comprendre qu’ils ne peuvent atteindre leurs principaux objectifs nationaux sans s’attaquer au
problème du travail des enfants. Il faut également les inciter à allouer des crédits budgétaires suffisants
aux politiques, programmes et services publics dont les enfants ont besoin.
Pour mettre en œuvre des politiques et des programmes, il faut disposer de capacités suffisantes
aux niveaux local et régional, ce qui n’est pas le cas dans de nombreux pays en développement. Il faut
également que les partenaires sociaux et leurs alliés de la société civile assurent un suivi systématique
des progrès réalisés. Leur participation aux consultations tripartites et aux initiatives nationales ainsi que
leur rôle représentatif dans les entreprises doivent être renforcés pour qu’ils puissent tirer pleinement
parti de leur avantage comparatif. Ainsi, l’élimination du travail des enfants exige des efforts constants.
Elle passe essentiellement par l’action politique.
Un long chemin reste à parcourir avant que soit instauré le climat politique nécessaire pour que
les plus hautes instances décisionnelles et ceux qui établissent les budgets nationaux accordent une place
prioritaire la lutte contre le travail des enfants. La partie II du présent rapport a présenté plusieurs
exemples de pays ayant fait preuve d’une telle volonté politique. S’il est facile de faire preuve d’une
telle volonté politique. S’il est facile de faire des promesses dans les réunions internationales, il est
beaucoup plus difficile de les tenir. Un des messages clés de ce rapport est qu’il faut honorer les
engagements qui ont été pris.
Des mesures stratégiquement recentrées sont nécessaires dans une période difficile
Si l’on veut atteindre les objectifs de 2016, il faut une plus forte adhésion à l’échelon national et
il faut pour cela le soutien des organisations d’employeurs et de travailleurs. Il est nécessaire de combler
les lacunes en matière de connaissances et de courir plus largement aux médias et à d’autres grands
défenseurs de notre cause pour mener des campagnes de sensibilisation plus sélectives. Les efforts de
l’OIT visant à augmenter le nombre des ratifications doivent cibler plus particulièrement l’Asie du Sud.
Dans le cadre d’une approche régionale, davantage d’attention doit être accordée à l’Afrique qui risque
fortement de ne pas atteindre les OMD ni l’objectif 2016. Des efforts supplémentaires doivent être
consentis concernant certaines des pires formes du travail des enfants, à savoir les enfants dans les
conflits, et pour aller au-devant des exclus de la société. Comme nous l’avons vu dans la partie I, des
bases solides ont déjà été jetées. Le BIT rencontre encore des difficultés dans le secteur agricole et il
faut également prendre en compte les retombées Eventuelles de la crise économique et sociale survenue
fin 2008. Cela dit, les défis sont loin d’être insurmontables.
Adhésion nationale et intensification de l’action
Beaucoup trop d’interventions contre le travail des enfants restent des initiatives pilotes
d’envergure qui parviennent difficilement à dépasser le stade expérimental. De trop nombreux projets ne
peuvent être reconduits à une plus grande échelle, et l’aide extérieur ne dote pas les pays de moyens qui
leur permettraient de franchir le cap. L’initiative récente de l’Etat brésilien de Bahia visant à supprimer
totalement le travail des enfants d’ici à 2015 comporte de nouveaux objectifs ambitieux susceptibles
d’inspirer d’autre grands Etas fédéraux. Comme le Brésil l’a encore une fois montré, les programmes de
transferts monétaires conditionnels offrent d’immenses possibilités pour intensifier l’action.
Programmes assortis de délais
Les programmes assortis de délais (PAD) constituent un autre mécanisme permettant de
déployer les activités sur une plus grande échelle. Cette approche a été lancée au moment du premier
rapport global (2002). Elle est née de la réflexion menée dans les années quatre-vingt par le BIT pour
élargir la portée de son action. Les PAD sont des programmes gérés par les pays et appuyés par le BIT
et d’autres partenaires de développement. Ils ont pour objectif de lier le travail des enfants au contexte
plus large du développement national. Le rapport global de 2006 attirait l’attention sur des problèmes
concernant l’efficacité du soutien politique, l’appropriation locale et nationale, les contraintes
budgétaires et la nécessité de concevoir et de mettre en œuvre des projets visant à renforcer le cohérence
et la durabilité des effets. Il suggérait en outre que les PAD soient considérés comme des programmes
relevant du domaine public qui nécessitent l’appui d’autres institutions internationales. Ce rapport
attirait plus particulièrement l’attention sur la nécessité de mettre en place des projets pouvant accueillir
les diverses interventions requises pour atteindre des résultats durables, et notamment sur l’équilibre et
interventions ciblées aux fins de démonstration.
Transferts monétaires conditionnels
De nombreuses évaluations confirment que les transferts monétaires conditionnels (TMC)
donnent des résultats prometteurs dans un certain nombre de domaines tels que la réduction de la
pauvreté, la fréquentation scolaire et les disparités entre les sexes. Le problème essentiel est de savoir
dans quelle mesure ce type d’initiative peut être reproduit. La plupart des TMC ont été mis en œuvre en
Amérique latine et dans les Caraïbes, région où le travail des enfants est moins répandu qu’en Afrique et
en Asie et où les problèmes de ressources et d’offre sont plus facilement surmontables. La pertinence de
l’approche axée sur les TMC au regard du travail des enfants réside précisément dans le fait qu’elle peut
être reproduite dans tous les pays en développement.
La mise en place des programmes de TMC se heurte à certains obstacles. Des ressources
importantes sont nécessaires pour financer les transferts, atteindre un grand nombre de bénéficiaires et
maintenir les programmes suffisamment longtemps pour obtenir des résultats durables. Les besoins en
données peuvent être importants pour le ciblage, le suivi et l’évaluation, et cela peut constituer un
handicap majeur pour les pays les moins développés. La disponibilité et la qualité des services – des
écoles, par exemple – sont des conditions essentielles qui ne sont pas toujours remplies. Les
programmes doivent prévoir des options de sortie appropriées pour éviter la dépendance à long terme
des bénéficiaires.
Du point de vue du travail des enfants, l’approche TMC a pour avantage essentiel de s’attaquer
aux causes profondes du problème, à savoir la pauvreté chronique, la vulnérabilité aux chocs
économiques et les difficultés d’accès à l’éducation. Cette approche est en outre un bon compromis
entre les interventions ciblées qui sont généralement coûteuses et d’envergure limitée et les initiatives à
très grande échelle qui ont besoin de temps pour être efficaces. De plus, elle met davantage l’accent sur
la prévention que sur le traitement. Cet aspect est stratégiquement important car il est indispensable
d’adopter des approches moins directes et plus systématiques pour atteindre l’objectif 2006.
Cependant, l’intégration de considération relative au travail des enfants dans les programmes de
TMC risque de les surcharger et de les détourner de leurs objectifs premiers. La multiplicité des formes
des déterminants du travail des enfants, dont certains ne peuvent être adéquatement traités dans cadre
unique d’un programme de TMC, pose également un problème. Les transferts monétaires conditionnels
risquent d’être moins efficaces contre certaines des pires formes du travail des enfants, comme le travail
forcé, l’exploitation sexuelle à des fins commerciales et l’enrôlement des enfants dans des conflits
armés. Dans ce genre de situation, les enfants peuvent être victimes de violences au sein du foyer
familial, ne pas vivre chez leurs parents ou leurs tuteurs, ou encore disposer de revenu plus attractifs que
ceux mis à disposition par le biais des transferts. En outre, les programmes type TMC sont d’une durée
bien trop limitée au regard du travail de longue haleine que requiert généralement l’action menée contre
le travail des enfants.
Cependant, il y aurait lieu de vérifier le valeur d’une telle approche en intégrant les composantes
du travail des enfants dans les nouveaux programmes de TMC aussitôt qu’ils sont lancés. Ces
composantes seront en effet mieux intégrées si l’on intervient au moment même de la conception des
programmes.
Les transferts monétaires conditionnels devraient être à l’avenir un élément clé des stratégies
d’intégration des questions relatives au travail des enfants. Le BIT pourrait principalement agir à deux
niveaux. Il entreprendrait des recherches visant à mieux connaître la façon dont les transferts contribuent
à la réduction du travail des enfants, et fournirait aux mandants une assistance technique visant à les
aider à intégrer dans les programmes de TMC. Des études supplémentaires et une expérience pratique
sont nécessaires pour définir par exemple quelles formes de travail des enfants se prêtent ou non à des
TMC et la meilleure manière d’intégrer un volet « travail des enfants » dans les divers aspects des
programmes de TMC.
Le programme indonésien de transferts monétaires conditionnels 2007-2015, qui a été lancé dans
le cadre des mesures gouvernementales visant à éradiquer la pauvreté et les pires formes de travail des
enfants, révèle actuellement son potentiel. Ce programme actuellement mis en œuvre à titre
expérimental dans 49 districts de sept provinces et verse à chaque famille une somme de 45 à 90 dollars
E.-U. Calculé en fonction du nombre d’enfants et de leur niveau scolaire. Cette aide n’est accordée que
si les enfants sont scolarisés. Le programme s’inspire de bonnes pratiques récemment définis dans le
pays et à l’étranger. Le BIT s’efforce actuellement d’intégrer les questions relatives au travail des
enfants dans le processus d’évaluation de l’impact de ce programme. Enfin, le Ghana a récemment lancé
un ambitieux programme intitulé « Livehood Empowerment Against Poverty » (LEAP) qui intègre
d’entrée de jeu les questions liées au travail des enfants et qui devrait être étendu à tout le pays.
De plus, les plans du secteur de l’éducation doivent être suffisamment financés. L’établissement de
budgets sociaux est un élément essentiel d’une stratégie garantissant que les plans du secteur de
l’éducation intègrent la lutte contre le travail des enfants. Pour remplir sa mission à cet égard, le BIT
doit participer à l’examen des plans nationaux d’éducation aux côtés de ses partenaires de l’ONU et des
donateurs, et disposer des compétences techniques nécessaires pour l’analyse et la sensibilisation. Cette
tâche sera difficile même si de tels défis ont déjà été relevés.
Beaucoup peut être fait concernant la mise en place de programmes d’éducation transitoires qui
permettent aux enfants d’accéder au système formel d’éducation ou au besoin de suivre des cours de
rattrapage et de préparer leur entrée future dans le monde du travail. C’est en gérant le passage de
l’école à la vie active que l’on contribuera dans une large mesure à régler le problème du travail des
enfants, notamment en ce qui concerne les moins jeunes. La gestion du passage à la vie active est un
élément essentiel de la stratégie de lutte contre le travail des enfants, notamment en ce qui concerne les
groupes d’âge les plus élevés. Les mesures de prévention et de réinsertion mises en œuvre dans le
système éducatif doivent, pour une grande part, privilégier l’orientation professionnelle afin de
garantir l’« employabilité » future des jeunes et doter ces derniers des outils requis pour entrer dans la
vie active. Le BIT a beaucoup travaillé sur cette question dans le cadre d’un projet financé par le
gouvernement suédois sur les enfants et le travail. L’enseignement professionnel et le développement
des compétences constituent donc une autre piste importante qu’il convient d’explorer davantage. Les
travaux du BIT sur la réinsertion économique des enfants touchés par un conflit ouvert également des
perspectives.
Il est essentiel de mettre en place de nouvelles structures et de nouveaux dispositifs – l’équipe
spéciale interinstitutionnelle en est un exemple – mais, il est tout aussi important d’utiliser les
mécanismes existants lorsque l’OIT est amenée à s’exprimer et à intervenir dans le débat sur
l’éducation. Le travail du BIT sur l’amélioration du statut et des conditions de travail des enseignants
doit être mieux intégrer dans l’ensemble des activités relatives au travail des enfants, car le bien-être des
enseignants a une influence déterminante sur la qualité de l’enseignement, laquelle retentit à son tout sur
la scolarisation des enfants et leur maintien sur le système éducatif. Une importante action de
sensibilisation doit être menée pour faire en sorte que suffisamment d’enseignants qualifiés soient
recrutés et épaulés dans l’optique de la mise en place de l’éducation primaire universelle d’ici à 2015.
Les partenaires sociaux sont bien placés pour jouer un rôle de premier plan dans l’élaboration de
la politique dans ce domaine, tout en répondant aux besoins des jeunes travailleurs dans l’économie
informelle. Il faut pour cela s’appuyer sur une analyse des droits et des besoins des jeunes travailleurs,
aussi bien dans l’économie formelle que dans l’économie informelle, et du rôle que les partenaires
sociaux peuvent jouer à cet égard dans le cadre de l’Agenda du travail décent.
Enfin, l’OIT joue un rôle de chef de file en ce qui concerne l’emploi des jeunes dans des
situations post-conflits. L’OIT et le PNUD ont contribué à l’élaboration de la politique de Nations Unies
pour la création d’emplois, de revenus et la réintégration dans les situations post-conflits adoptée en mai
2008. Ce document stratégique place l’emploi au cœur de toutes les stratégies de relèvement et de
réintégration dans les pays qui sortent d’un conflit au accorde une attention particulièrement aux besoins
et aux capacités des jeunes. Cependant, il reconnaît que la création d’emplois pour les jeunes dans un
pays sortant d’un conflit est un enjeu de taille car on compte parmi eux un nombre anormalement élevé
à la fois de victimes et d’auteurs de conflits. Les jeunes ont donc besoin d’une aide sélective et ciblée
s’ils veulent échapper au cercle vicieux de la violence, de la pauvreté, de l’analphabétisme et de
l’exclusion sociale. L’enjeu consiste à leur offrir la possibilité d’exercer une activité rémunérée en tant
que salarié ou dans le cadre d’une activité indépendant à l’issue d’un conflit. La fin d’un conflit est donc
une occasion extraordinaire de promouvoir le travail décent pour les jeunes, et la communauté
internationale se tourne de plus en plus vers le BIT pour qu’il fournisse une assistance technique lors de
la mise en œuvre de la politique dans des pays pilotes.
Cette question doit être maintenant envisagée dans le contexte général de l’élaboration
éventuelle d’une nouvelle norme internationale du travail sur les travailleurs domestiques en 2011. En
mars 2008, le Conseil d’administration du BIT a inscrit à l’ordre du jour de la 99ème session (2010) de la
Conférence internationale du Travail une question normative sur le travail décent pour les travailleurs
domestiques. Pour préparer cette discussion, le Bureau a établi un rapport sur la législation et la
pratique, qui appelle notamment l’attention sur l’action menée par l’IPEC pour sensibiliser les parents et
les tuteurs à la question du travail domestique des enfants, en mentionnant des expériences réalisées en
Afrique de l’Est.
Les enfants victimes des conflits armés
Selon l’UNICEF, un peu plus d’un milliard d’enfants vit dans des pays ou des territoires touchés
par un conflit armé. La communauté internationale doit s’employer davantage à contrer les effets d’un
conflit et accorder plus d’attention aux Etats fragile. Bien que le nombre de conflits diminue, ceux qui
subsistent sont de plus en plus profondément enracinés – la moitié des conflits qui durent depuis plus de
vingt ans sont jugés insolubles. La plupart du temps, un conflit violent engendre une grande pauvreté.
Dans les pays fragiles, 1,4 milliard de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté et 50 pour cent
des enfants ne sont pas scolarisés dans l’enseignement primaire. Trop souvent, la communauté
internationale veut exploiter immédiatement l’occasion offerte par la fin du conflit. Or il faut pour cela
bien comprendre tous les tenants et aboutissants de la situation politique, y compris les questions de
l’exclusion sociale et du chômage des jeunes.
Le fait que le document d’orientation sur l’aide publié par le gouvernement du Royaume-Uni en
2009 accorde la priorité aux pays fragiles attire l’attention sur la gravité de cette question restée dans
l’ombre et permet de donner une plus grade visibilité à l’action menée par l’OIT dans ce domaine.
Dans ce volet relativement nouveau de ses programmes, le BIT cherche à renforcer la capacité
des partenaires et fait porter ses efforts sur la réintégration économique des enfants en âge de travailler
qui ont été associés à des groupes et forces armés. C’est pour le BIT un domaine d’action inédit qui
présente des liens à exploiter avec l’emploi des jeunes et « Focus Africa ». Dans le cadre de deux projets
successifs sur le terrain, l’IPEC a mis au point un modèle d’approche axé sur la préparation à la vie
professionnelle. Bien que d’autres acteurs travaillent dans ce domaine, l’OIT est reconnue jouant un rôle
de premier plan.
Il existe de nombreuses possibilités de développer ce rôle dans l’avenir. Mettre fin au travail des
enfants doit être considéré comme une contribution à la paix et à la sécurité. Il est, par exemple, possible
de contribuer à l’amélioration des volets économiques des programmes de libération et de réinsertion
des enfants en élaborant des outils comme le nouveau module jeunesse des Normes intégrées de
désarmement, démobilisation et réintégration des Nations Unies et le futur vade-mecum du BIT sur la
réintégration économique des enfants en âge de travailler qui ont été associés à des groupes et forces
armés. De plus, un travail de sensibilisation et de mobilisation est nécessaire pour que la question soit
inscrite au programme d’organisations partenaires qui s’occupent d’enfants associés à des groupes et
forces armés.
Il faut s’attaquer de façon plus systématique aux répercussions des situations de conflit et de
post-conflit, y compris les situations d’urgence, sur les pires formes de travail des enfants, à savoir non
seulement le recrutement d’enfants comme soldats, mais aussi exploitation sexuelle à des fins
commerciales, le travail forcé et la traite. Dans cette perspective, le BIT a commandé une étude
approfondie sur le lien de cause à effet entre conflits armés et pires formes de travail des enfants. Cette
étude porte sur la situation en Sierra Leone, en Angola, dans le sud du Soudan et à la frontière du
Sénégal entre la Casamance et la Guinée-Bissau. Elle devra faire l’objet d’un suivi ; des outils
techniques seront élaborés et des actions de sensibilisation seront menées pour faire en sorte que l’ONU
et d’autres organismes à vocation humanitaire inscrivent à leur programme les pires formes de travail
des enfants. C’est là pour l’OIT une autre façon de contribuer à l’initiative « Unis dans l’action ».
Le rapport global de 2002 attirait l’attention sur l’utilisation d’enfants pour des activités illicites,
aspect quelque peu délaissé pour lequel aucune percée décisive n’a été observée au cours des quatre
dernières années, et cela bien que l’on estime à 600 000 le nombre d’enfants utilisés à cette fin, soit
deux fois plus que le nombre d’enfants impliqués dans un conflit armé. En outre, cette forme de travail
des enfants, parmi les pires, est souvent plus fréquente dans les pays développés, ce qui contribue à
compenser l’accent mis sur les pays en développement.
Trois formes d’activités illicites doivent faire l’objet d’une mention spéciale : le trafic de
drogues, la mendicité organisée et le crime organisé. Un certain nombre d’activités ont été organisées
sur la base des enseignements tirés du projet IPEC 2002-2004 intitulé « Evaluer la situation des enfants
dans la production, la vente et le trafic de drogues (Indonésie, Philippines, Thaïlande) ». on peut
notamment citer les exemples suivants : en Afrique du Sud, à partir de 2005, dans le cadre de la
composante « Utilisation d’enfants par des adultes pour commettre des crimes » du projet de l’IPEC
destiné à appuyer le programme national assorti de délais, ainsi que l’initiative sous-régionale pour le
Mékong et le projet régional dans les Balkans. En ce qui concerne le projet de l’IPEC dans les Balkans,
des efforts significatifs ont été faits en Bulgarie pour assurer la cohérence de la législation dépénalisant
les enfants qui, en se livrant à des activités illicites, sont victimes des pires formes de travail des enfants.
Dans de nombreux Etats Membres, il s’agit d’une question politiquement sensible mais les dispositions
de la convention n° 182 ne seront pleinement appliquées que si des mesures sont prises.
L’amélioration de la collecte des données est un élément important de toute stratégie future pour
inscrire cette question à l’ordre du jour des politiques internationales. La marche à suivre pourrait être
d’utiliser la convention n° 182 pour établir un lien entre le système de justice pénal et la lutte contre le
travail des enfants. La nécessité d’assurer le suivi de l’étude des Nations Unies sur la violence et des
travaux de la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question de la violence à
l’encontre des enfants revêt une importance toute particulière.
L’élaboration d’un plan d’action national qui intègre le travail des enfants dû au VIH est encore
une nécessité dans la plupart des pays qui sont touchés, particulièrement en Afrique subsaharienne. Les
liens entre le VIH/sida, le travail des enfants, l’éducation et l’égalité entre hommes et femmes sont
méconnus. La nouvelle norme sur « le VIH/sida et le monde du travail » qui doit être adoptée en 2010
permettra de faire mieux connaître ces liens et d’entreprendre de nouvelles actions de sensibilisation.
Enfin, les interventions sont malheureusement encore effectuées sur une petite échelle par rapport au
problème et il faut donc les intensifier pour qu’elles aient un impact.
Selon les estimations, 214 millions de personnes à travers le monde – soit 3,1 pour cent de la
population mondiale – sont des migrants internationaux. Le nombre de migrants internes est peut-être
même plus élevé : rien qu’en Chine on dénombrait 140 millions de migrants internes en 2005. Les
jeunes représentent une énorme proportion des migrants dans le monde – près du tiers des flux
migratoires en provenance de tous les pays en développement est constitué de personnes de 12 à 24 ans.
Il s’agit d’un sujet controversé car il pose la question de savoir s’il faut empêcher les enfants de
migrer ou leur permettre de le faire dans des conditions plus sûres. Le point de vue dominant est qu’il
faut les empêcher de migrer dans des conditions dangereuses. Il est matériellement possible et
souhaitable d’améliorer la protection des jeunes migrants sans que cela revienne à les encourager à
partir de chez eux ou à émigrer.
Il n’a pas été démontré que les enfants qui migrent avec leur famille sont plus vulnérables au
travail des enfants. Les risques sont liés à la situation de la famille et aux secteurs économiques. Les
enfants migrants se déplacent majoritairement avec leur famille, mais tel n’est pas le cas de beaucoup
d’entre eux. Ceux-ci sont plus vulnérables au travail des enfants. Dans le rapport de mai 2009 du
Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des travailleurs migrants, il est dit que « les Etats
[devraient] tenir compte du fait que les enfants migrants, en particulier les enfants non accompagnés,
courent le plus grand risque d’être soumis aux pires formes du travail des enfants. La plupart des
enfants migrants travaillent dans des secteurs comme l’agriculture, le travail domestique et l’économie
informelle urbaine, sont souvent confrontés à des conditions de travail dangereuses et risquent d’être
victimes de mauvais traitements. Dans les cas où les adultes migrent sans leurs enfants, les envois de
fonds pourraient contribuer à résoudre en partie le problème du travail des enfants. En 2008, on a estimé
à 328 milliards de dollars le montant des fonds envoyés dans les pays en développement. Il a été indiqué
dans des études récentes que les envois de fonds contribuer à scolariser les enfants et à combler le fossé
entre Hommes et femmes. D’autres études sont nécessaires pour déterminer les conditions dans
lesquelles la migration des adultes peut être bénéfique pour les enfants et réduire le travail des enfants.
Ces études doivent tenir compte des disparités entre les sexes compte tenu des risques particuliers
auxquels sont exposées les filles pendant le processus migratoire. En tout état de cause, on ne peut pas
fermer les yeux sur la question des enfants migrants et ceux-ci doivent protégés contre les mauvais
traitements et l’exploitation.
Les enfants handicapés et les autres enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux
Les acteurs de la lutte contre le travail des enfants doivent prêter davantage d’attention aux
besoins des enfants souffrant d’un handicap physique et de ceux qui ont des difficultés d’apprentissage
particulières. L’impossibilité pour les systèmes d’enseignement classiques d’apporter le soutien
nécessaire aux enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux peut être une source d’inconvénients
majeure pour les enfants qui essaient d’avoir accès à l’instruction, sans parler de l’ostracisme dont ils
font toujours l’objet de la part de ceux qui les voient comme différents. Les enfants handicapés sont
parmi ceux qui sont le plus marginalisés et le moins susceptibles d’aller à l’école. La différence entre les
taux de fréquentation scolaire dans l’enseignement primaire des enfants handicapés et des autres varie
de 10 points de pourcentage en Inde à près de 60 en Indonésie. La distance à parcourir pour aller à
l’école et la configuration des locaux scolaires peuvent être des obstacles à la fréquentation des enfants
handicapés physique. Et le manque d’enseignants qualifiés et de personnel auxiliaire peut aussi être un
obstacle pour les enfants ayant des difficultés d’apprentissage particulières. Il faut une volonté politique
des pouvoirs publics efficaces pour surmonter les attitudes négatives et garantir le droit à l’éducation des
enfants qui ont des besoins éducatifs spéciaux. L’éducation pour tous est par définition un but universel.
Les enfants qui ne peuvent pas avoir accès à l’éducation, y compris ceux qui se trouvent dans
cette situation car le système éducatif ne peut pas répondre à leurs besoins particuliers, risquent d’atterrir
sur le marché du travail où leur manque d’instruction peut être un facteur aggravant de leur vulnérabilité
particulière aux pires formes de travail des enfants. L’exercice d’activités dangereuses dans des ateliers,
des mines et des champs peut être à l’origine d’accidents et de maladies professionnelles qui mettent en
péril les enfants. Les cas les plus extrêmes sont ceux d’enfants délibérément rendus infirmes pour qu’ils
aillent mendier dans la rue. D’autres enfants handicapés ne travaillent pas mais sont désœuvrés, sans
éducation de base ni qualifications. Une question essentielle qui est actuellement à l’ordre du jour dans
les Etats Membres et qui, conformément à la convention n° 182, nécessite davantage d’attention et de
ressources est celle du rattrapage scolaire dans le cadre de programmes transitoires qui permettent à ces
enfants d’atteindre au moins le niveau élémentaire et, s’ils le souhaitent, de revenir dans l’enseignement
ordinaire ou de commencer une formation professionnelle.
Si l’on en juge d’après la multiplicité des initiatives qui ont été prises dans le monde entier et qui ont
permis à des millions de travailleurs de l’économie informelle de rallier le mouvement syndical, on ne
peut que reconnaître l’incontestable valeur de l’organisation collective (des travailleurs, mais aussi des
employeurs), tant pour assurer une protection dans le cadre de l’Etat de droit que pour mettre en place
les structures de dialogue social.
S’il est sans doute inutile de réaliser de nouvelles études pour se convaincre de la valeur du
dialogue social dans la lutte contre le travail des enfants (surtout dans des secteurs clés comme
l’agriculture, les industries extractives, mais aussi dans d’autres domaines, et pour d’autres formes du
travail des enfants), il y aurait cependant beaucoup à apprendre sur les raisons concrètes d’une telle
efficacité. Près de deux siècles d’expérience sont là pour confirmer cette valeur, véritable atout pour la
promotion du tripartisme dans le cadre de la réforme des Nations Unies. Il conviendrait, pour renforcer
le mouvement mondial et accroître son impact, de continuer à financer les échanges d’expériences et de
bonnes pratiques (notamment entre pays du Sud) dans divers domaines – élaboration de plans d’action
nationaux placés sont un contrôle tripartite (conformément aux dispositions de la convention n° 182),
prise en compte d’autres domaines d’activités notamment en matière de RSE, initiatives menées au
niveau de la branche, de l’entreprise ou de l communauté.
En 2006, l’IPEC a établi une typologie des modalités d’engagement des partenaires sociaux dans
le domaine du travail des enfants, qui pourrait se révéler très utile pour la mise au point des futures
stratégies.
Nous assistons depuis une dizaine d’années ç une véritable floraison de codes de conduite,
d’initiatives multipartites, d’accords-cadres internationaux, de démarches en faveur d’un commerce
éthique et autres stratégies qui constituent autant de sources d’enseignements du plus grand intérêt. Ces
innovations sont importantes, dans la mesure où elles devraient mettre les entreprises à l’abri de toute
compromission dans l’exploitation de la main-d’œuvre enfantine et leur permettre de prendre les
mesures qui s’imposent si elles décèlent des cas de travail des enfants dans les chaines
d’approvisionnement. De fait, les entreprises ont désormais un rôle important à jouer dans le
mouvement mondial contre le travail des enfants, et leur contribution sera décisive pour la poursuite des
progrès.