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Le commerce équitable.

1. Définition.

Le commerce équitable est un partenariat commercial, basé sur le dialogue, la


transparence, qui vise plus d’équité dans le commerce international. Le commerce
équitable contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions
commerciales aux producteurs marginalisés, spécialement dans le Sud, et en sécurisant
leurs droits.

2. Objectifs.

Assurer une juste rémunération du travail des producteurs et artisans les plus défavorisés,
leur permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires en matière de santé, d’éducation,
de logement, de production, de protection sociale…
Garantir le respect des droits fondamentaux des personnes (refus de l’exploitation des
enfants, du travail forcé, de l’esclavage…).
Instaurer des relations durables entre partenaires économiques.
Favoriser la préservation de l’environnement.
Proposer aux consommateurs des produits de qualité.
Cette définition et ces objectifs ont été établis par le mouvement international du
commerce équitable, représenté par FINE.

3. Les enjeux d’un commerce.

Ces deux dernières décennies, les échanges commerciaux internationaux se sont multipliés
aux dépens des pays du Sud, creusant les inégalités entre les hommes et menaçant
l’équilibre planétaire.

Le volume du commerce mondial est aujourd’hui 14 fois supérieur à ce qu’il était en 1950.
Dans le même temps, la planète a perdu environ 30% de ses richesses naturelles.

1,3 milliard de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. 20% des individus les
plus pauvres se partagent 1,1% de revenu mondial. Des millions d’ouvriers et de petits
cultivateurs ne jouissent des droits fondamentaux tels que les moyens de nourrir leur
famille, d’envoyer leurs enfants à l’école et d’investir, ne serait-ce que très modestement,
dans un avenir durable. Les avantages du commerce international ne sont en effet pas
évident pour tous. L’accès au marché et l’information sur les prix restent difficilement
accessible aux petits cultivateurs, ce qui les rend toujours plus dépendants des
intermédiaires. Et lorsque l’année est mauvaise, ils sont nombreux à ne pouvoir vivre de
leur travail. Les ouvriers agricoles des plantations sont logés à la même enseigne. Eux non
plus ne bénéficient pas nécessairement des avantages du commerce international. Ils
touchent un salaire dérisoire, travaillent sans sécurité et vivent dans des conditions
difficiles. Souvent, ils sont privés de la liberté d’affiliation à un syndicat, de sorte qu’ils ne
peuvent défendre leurs droits. Ils n’ont donc aucune chance de pouvoir participer aux
décisions qui influencent leur vie sur la plantation.
4. Les chiffres du PNUD.

1,3 milliards de personnes vivent avec moins de 1 dollar par jour. 70% sont des femmes. 1
milliard d’individus ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins élémentaires de
consommation (nourriture, vêtements, logement). Dans les pays en développement, plus
de 1 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et près de 2,4 milliards sont
privés d’une infraction sanitaire correcte. Les 20% les plus riches de la population du globe
se partagent 86% du PIB mondial. Les pays en développement comptent plus de 250
millions d’enfants contraints de travailler.

5. Le commerce équitable, l’origine du mouvement.

Le commerce équitable est aujourd’hui l’objet de beaucoup d’attention compte tenu de


son potentiel de développement dans notre économie mondialisation. Ce n’est pas pour
autant un concept nouveau. Le commerce équitable existe depuis 40 ans. Appelé au départ
« commerce alternatif », il a été progressivement mis en place par des ONG dans les
années 60 en Grande-Bretagne (Oxfam) et aux Pays-Bas sous forme de boutiques
spécialisées. Rapidement, ce concept s’est étendu en Europe et en Amérique du Nord. En
France, il est représenté par Artisans du Monde. Ces boutiques spécialisées,
« alternatives » au commerce traditionnel, proposent des produits alimentaires et
artisanaux provenant des pays du Sud. Elles appuient d’une façon significatives les
organisations de producteurs et d’artisans en leur ouvrant des marchés et en payant les
produits à un prix équitable. Ces boutiques sont également l’occasion d’informer le public
sur la réalité de vie des producteurs du Sud et les enjeux des relations Nord-Sud. Source :
www.maxhavelaarfrance.org.

6. Les associations du commerce équitable.

La plateforme pour le Commerce Equitable.


Créée en 1997, la PFCE est le seul organisme national de représentation des acteurs du
commerce équitable français. Elle réunit des structures de natures différents :
Importateurs (grossistes et détaillant) : Solidar’Monde, Artisal, Artisanat-SEL,Azimuts-
Artisants du Népal, Alter Eco, Boutic Ethic, Commercequitable.com et GuayapI Tropical.
Membre stagiaire : Sira Kura, Ethnik.org, Idéo, Andira, Lilha Distribution, Equiterre et Ethos.
Boutiques : Artisans du Soleil, Ti ar bed, Artisans du Monde (Plus de 140 boutiques), le
réseau Biocoop (membre sympathisant). Association de promotion et de labellisation : Max
Haveaar France et Yamana STEP. Structures de solidarité : Aspal (Association de solidarité
avec les Peuples d’Amérique Latine), Echoppe (ECHanges pour l’Organisation et la
Promotion des Petits Entrepreneurs), CCFD (Comité Catholiques contre la Faim et pour le
développement), ISF (Ingénieurs Sans Frontières), Chrétiens en monde rural, Handicap
International, la Ligue de l’enseignement. Associations de voyage : Croq’Nature, Tourisme
et Développement Solidaires, La route des sens. Membres stagiaire : Djembé. Web :
www.commerceeqquitable.org

CCFD – Comité Catholiques contre la Faim et pour le Développement


Association de solidarité internationale, le CCFD soutient au Sud des organisations actrices
de changement. En France il contribue à la sensibilisation du public sur les thématiques en
lien avec le développement et mène des campagnes pour changer les règles du commerce
international.
Web : www.ccfd.asso.fr

Max Havelaar France


Organisme de labellisation de produits du commerce équitable diffusés notamment en
grande distribution. Max Havelaat, c’est aujourd’hui une gamme de 7 produits équitable
disponible en Europe. Après le café, l’introduction progressive du label Max Havelaar sur le
marché européen concerne le thé, le cacao, le sucre, le miel, le jus d’orange, le riz et un
premier produit frais, la banane.
www.maxhavelaarfrance.org

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