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Pour garantir un développement durable et universel, il est nécessaire de faire évoluer les règles en

matière de commerce mondial. Depuis plus de 40 ans, les organisations œuvrant pour le commerce
équitable tentent de bâtir ses fondations.

Le commerce équitable est donc un système d’échange à l’objectif clair : assurer une rémunération
juste aux producteurs de pays défavorisés afin qu’ils améliorent leur qualité de vie et puissent
développer leur activité sur le long terme. En d’autres termes, le commerce équitable a pour but de
réduire les inégalités et d’aider au développement des pays pauvres.

La définition du commerce équitable


Le commerce équitable représente un système d’échanges dont la vocation est de parvenir à une
égalité entre pays pauvres et pays riches en matière de commerce.

Pour qu’il fonctionne, le commerce équitable demande le respect de certaines règles :

 Des échanges entièrement transparents.


 Un prix juste proposé aux producteurs.
 Une production qui doit être en accord avec les règles relatives à l’environnement (ce sont
donc souvent des produits biologiques ou écologiques).
 Des conditions de travail qui doivent respecter l’homme, ses droits et sa dignité.

Les avantages :
- la garantie que le producteur perçoit un revenu juste et stable. Un achat équitable est un achat
militant. - la possibilité de connaître la provenance et les conditions de production d'un produit (café,
chocolat, fruits, jus…)

Les limites du commerce équitable


Depuis presque 50 ans, le commerce équitable n’a cessé d’évoluer. Néanmoins, il existe encore
certains points qui entravent à son développement et sur lesquels, des améliorations devraient être
effectuées.

Les inconvénients de la « discrimination positive »

Le principal but du commerce équitable est de mettre tous les producteurs mondiaux sur le même
pied d’égalité. Pourtant, ce modèle économique instaure un système préférentiel qui privilégie les
producteurs du Sud. Certes, ce système va les protéger tout au long des échanges mais il va aussi les
empêcher d’intégrer à part entière dans les échanges économiques au niveau international.
Autrement dit, le commerce équitable enferme les producteurs du Sud dans une sorte de bulle alors
qu’il devrait plutôt apporter un « coup de pouce » afin de les aider à intégrer les circuits normaux.
La multiplication des « labels »

Pour les consommateurs, un label est une garantie de la qualité d’un produit donné. Le produit
obtient cette certification seulement s’il respecte le cahier des charges imposé par le commerce
équitable. Seulement, l’utilisation de ce terme est actuellement devenue abusive. En effet, équitables
ou non, il y a différents types de labels qui ont vu le jour et pour tous types de produits. Les
consommateurs sont ainsi confus et se montrent de plus en plus méfiants.

Le problème du prix

Au sein du commerce équitable, la question du prix est un élément central et primordial. Il n’est
jamais facile de définir quel est le « juste-prix » à imposer. D’une part, si le prix est trop élevé, les
acheteurs ne seront pas intéressés. De l’autre, s’il est trop bas, les producteurs n’auront pas de
bénéfices. En outre, on peut dire que le commerce équitable favorise, en quelque sorte, la
concurrence déloyale puisque les produits non étiquetés affichent des prix beaucoup moins chers.

Les conséquences sur l’environnement

Parmi les principales préoccupations du commerce équitable : la diminution de l’émission de gaz à


effet de serre. Or, les pays du Nord sont obligés d’utiliser beaucoup de pétrole pour assurer le
transport des marchandises en provenance des pays du Sud, par voie maritime. Arrivées sur les ports
européens, elles seront ensuite transportées vers les points de vente par voire routière. Néanmoins,
les acteurs du commerce équitable ont assuré que le transport maritime ne représente que 3% des
émissions de gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie des produits.

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