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Enseignant : INP-HB de Yamoussoukro Niveau : Première année –


Prof. MANDA CPGE-ESMG-ESI-ESCAE

Année académique : Résumé de texte, S.O.G., Gram-ling Nom de l’étudiant :


2023 – 2024 Exercices,

Texte n°1 : Quelle est la thèse de l’auteur du texte suivant ?

Je ne conçois aucune manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval, c’est d’aller à
pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on
veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche, on examine tout ce qui nous
flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois
touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux.
Partout où je me plais, j’y reste. A l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni
des chevaux, ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes
commodes ; je passe partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu’un homme peut
voir ; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut
jouir…

J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et


s’arrache à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue. Qui
est-ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières aux
climats des lieux qu’il traverse et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de
goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher
sans l’écorner, des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des fossiles ?

Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager !sans
compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaie. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient
dans de bonnes voitures bien douces rêveuses, tristes, grondantes, ou souffrantes et les piétons
toujours gais, légers et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gite !
combien un repas grossier paraît savoureux ! avec quel plaisir on se repose à table ! quel bon
sommeil on fait dans un mauvais lit ! quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de
poste, mais quand on veut voyager, il faut aller à pied.

Jean-Jacques ROUSSEAU, Emile ou De l’éducation (1762).

Texte n°2 : L’ÉDUCATION SEXUELLE

Dans toutes les parties du monde, d’importantes modifications se sont produites dans les
interdits sexuels. La nudité a perdu son caractère de tabou ! Pis, l’éducation sexuelle, elle
aussi, est souvent considérée comme un processus intime, parfois dépravant, qui ne peut se
dérouler dans un cercle élargi et en particulier en présence de personnes étrangères. Ceci a
même amené les parents, dans quelques pays, à demander l’exclusion de certains sujets des
programmes scolaires. De la même manière, il a été constaté que même les parents avertis ne
s’occupent pas de l’éducation de leurs enfants, pensant quant à eux, qu’elle devrait se faire
précisément à partir du moment où l’enfant a une activité sexuelle. Or cela est en
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contradiction avec la nécessité d’aborder cette question dès le plus jeune âge. On doit s’en
convaincre, les moyens de communication et d’information de masse (presse écrite, radio,
télévision, cinéma) qui font quotidiennement étalage du sexe, exercent sur les adolescents une
influence plus forte que les adultes. En effet, le peu de solidarité, du sens moral des enfants
les rendent vulnérables aux dangers des films et d’autres font une évaluation morale
incorrecte du comportement des héros et des héroïnes et ils utilisent ceux-ci comme des
modèles. Il importe dès lors que les parents, médecins et enseignants conjuguent leurs efforts
afin de contribuer à former chez l’adolescent, une personnalité capable de comprendre
l’objectif de l’éducation sexuelle.
Docteur D.N ISSAER, Notre santé, n°14,1987.

QUESTIONS
1. Dégagez, sous forme de plan, les idées contenues dans ce texte.
2. Quelle est la thèse de l’auteur ?
3. Résumez ce texte de 258 mots au tiers de son volume initial avec une marge de tolérance de
plus ou moins 10%.

Texte n°3 : VAINCRE LA FAIM

Malgré l’abondance de vivres dans le monde, plus de huit cents millions de personnes
continuent de se coucher le ventre creux. Des milliers d’enfants meurent chaque jour des
conséquences directes ou indirectes de la faim et de la sous-alimentation chronique. Alors que
les richesses accumulées dans le monde permettent tous les espoirs, la même question se
pose : en finira-t-on avec la faim ?

Certes, des points ont été marqués dans la lutte contre ce fléau. Au cours du XXe siècle, la
production vivrière a augmenté à un rythme plus soutenu que celui de la population mondiale,
qui a plus que doublé. Cependant, l’inégal accès à la nourriture et aux moyens de production
continue de priver des millions d’êtres humains du droit le plus fondamental : celui de manger
à sa faim. Et, il reste beaucoup à faire pour assurer à tous une alimentation saine et nutritive.
En novembre 1996, les responsables de cent quatre-vingt six pays, dont cent douze chefs
d’État et de gouvernement, avaient posé un premier jalon lors du sommet mondial de
l’alimentation. Ils s’étaient fixé un objectif à la fois ambitieux et modeste : ramener le nombre
de personnes souffrant de malnutrition de huit cents millions à quatre cents millions d’ici à
2015. Mais, pour atteindre cet objectif, il aurait fallu que ce nombre régresse de vingt-deux
millions chaque année. Or cette diminution n’a pas dépassé six millions par an.

Malgré les résolutions et l’impacte médiatique du sommet de 1996, le problème de la faim,


cette tâche sur la conscience de l’humanité, persiste et même s’aggrave dans certaines régions.
Les chiffres sont éloquents : le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde est
estimé à sept cent soixante-dix-sept millions dans les pays en développement, à vingt-sept
millions dans les pays en transition et à onze millions dans les pays développés.

Facteur aggravant : le sida se propage à grande vitesse dans les zones rurales des pays en
développement. L’épidémie met en péril la sécurité alimentaire et compromet les capacités
de production. Les chiffres sont terrifiants : la pandémie a déjà emporté quelque sept millions
de travailleurs agricoles depuis 1985 dans les vingt-cinq pays les plus gravement touchés
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d’Afrique et seize autres millions pourraient mourir d’ici à 2020. Certains pays pourraient
ainsi perdre jusqu’au quart de leur main-d’œuvre agricole.

Le combat contre la faim dans le monde n’est pas seulement un impératif d’ordre moral, il
bénéficie à l’économie et contribue à la stabilité et à la sécurité de toutes les sociétés. En effet,
la faim constitue souvent non pas le résultat, mais la source de conflits et de troubles civils,
elle influe directement sur les migrations urbaines et sur l’émigration. Une personne qui a
faim est capable du pire.

La communauté internationale doit donc percevoir l’éradication de la malnutrition comme


partie intégrante des impératifs de la solidarité mondiale. Elle doit prendre toutes les
dispositions nécessaires pour remplir ses obligations à cet égard. Les nations industrialisées
doivent, en conséquence, accroître leurs financements, faciliter le transfert de technologies
appropriées, alléger la dette, ouvrir les marchés, éviter le dumping des biens excédentaires et
garantir des termes de l’échange équitables. Les pays en développement doivent, quant à eux,
allouer une part suffisante de leur budget à leurs paysans pauvres, mettre en œuvre des
politiques favorisant la production agricole, et notamment la maîtrise de l’eau, stimuler les
investissements privés locaux et améliorer l’accès à la terre, aux intrants, aux connaissances,
aux marchés et au crédit, en particulier pour les femmes.

Il n’existe pas de panacée dans la lutte contre la faim et la sous-alimentation. Les solutions
ne sont pas simples. Cependant, on peut obtenir des résultats si les États et la communauté
internationale traduisent leurs engagements en actions concrètes. Le combat sera difficile
mais, avec le soutien de l’opinion publique ainsi que des personnes de bonne foi et de bonne
volonté dans le monde, le droit humain le plus élémentaire, celui de manger à sa faim, peut, et
doit, devenir une réalité.

Jacques DIOUF, in Le Monde diplomatique, juin 2002, p. 23.

QUESTIONS

I – Résumé (08 pts)

Résumez le texte proposé en 150 mots avec une marge de tolérance de ± 10%. Indiquez, à
la fin de votre résumé, le nombre de mots utilisés.

II – Vocabulaire (02 pts)

Expliquez les expressions suivantes selon le contexte :

- facteur aggravant ;
- sécurité alimentaire.

III – Dissertation (10 pts)


Dans un développement composé et à l’aide d’exemples précis, montrez que « Le combat
contre la faim dans le monde n’est pas seulement un impératif d’ordre moral, il bénéficie à
l’économie et contribue à la stabilité et à la sécurité de toutes les sociétés.
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Texte n°4 :

Récemment, je me suis permis de mettre en doute l’utilité des ordinateurs dans les classes
du primaire et du secondaire. Eh bien, je me suis fait drôlement gronder. Bon, j’ai reçu un
parquet de lettres me traitant de coincé du disque dur, de handicapé profond du « Rom »,
allant jusqu’à se demander s’il ne faudrait pas envisager ma stérilisation.
Une auditrice de Bruxelles m’écrit même cette belle histoire : « Des petits miracles ont
déjà eu lieu. Comme par exemple l’expérience de ce militant des droits de l’homme en visite
en Corée qui a assisté, depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel, à l’arrestation de l’opposant
avec qui avait rendez-vous. Il a immédiatement diffusé l’info sur le net, et grâce à un réseau
organisé, des messages de protestation ont afflué sur le bureau d’un ministre, avant même
l’arrivée de l’opposant dans les bureaux de la police. Le type a été remâché ». C’est
formidable mais ça n’a rien à voir avec l’enseignement des matières fondamentales… je n’ai
jamais nié qu’un moyen de communication pût servir à communiquer. De même qu’il arrive
parfois que les journaux nous informent, que la télé nous distraie intelligemment, et que la
radio nous tienne compagnie avec talent… Depuis des années, je me sers d’un ordinateur et je
ne nie pas qu’il me rende de grands services comme outil de classement et recherche.
Mais je maintiens que l’achat massif d’ordinateurs pour équiper les écoles et les lycées
n’est une bonne affaire que pour les marchands d’ordinateurs, qu’il y a bien d’autres urgences
et que l’ordinateur n’est qu’un petit accessoire guère plus pertinent qu’un taille-crayon
électronique ou qu’un double-décimètre à vapeur. Si les fabricants de ce matériel
informatique n’étaient pas, accessoirement, parmi les gens les plus riches de la planète, les
dirigeants politiques seraient peut-être moins prompts à devenir leurs représentants de
commerce. Je veux dire par là que si le fabricant du double-décimètre à vapeur était l’homme
de tous les pays riches du monde, il y aurait de fortes chances pour que les ministres de
l’Education nationale de tous les pays nous serinent en chœur : « le double-décimètre à vapeur
est une formidable chance pour notre jeunesse ».
Ce qui est important, dans une salle de classe, tient en deux mots : le professeur, les élèves.
Entre l’élève et le prof, il va se passer quelque chose : indifférence, hostilité, affection,
passion… Outre le savoir transmis, il s’agit là de l’apprentissage d’une sociabilité supposée
enrichissante, d’une indispensable sortie de l’univers familial vers l’univers tout court. Les
philosophes grecs d’avant Platon se méfiaient de l’écrit au point que nous connaissons leur
pensée que par les fragments rapportés par leurs successeurs. Ils tenaient ce que
l’enseignement passe par cette présence du maître et de l’élève.
Ils avaient peur que le savoir transmis uniquement par l’écrit soit figé, privé de vie, et que
le doute, instinctivement exprimé dans le dialogue, soit absent d’un enseignement uniquement
livresque, réduisant le savoir à un corpus de connaissances indiscutables. Les sentiments qui
accompagnent la transmission du savoir marqueront pour la vie l’intérêt que l’on portera à
telle ou telle matière. Qui d’entre nous n’a pas eu au moins un professeur qui nous a fait
entrevoir le plaisir qu’il y aurait à devenir savant dans sa discipline ? Or, l’expérience de ces
affinités est sans doute ce qu’il y a de plus important dans la vie. Ce sont elles qui nous
permettent de nous diriger par la suite vers ce qui nous rend heureux, plutôt que vers ce qui
nous rend malheureux. Avancer l’un vers l’autre – la femme vers l’homme, l’ami vers l’ami,
l’élèves vers le professeur, l’adversaire vers l’adversaire en vue d’une paix possible – en
surmontant les obstacles de nos différences, c’est l’apprentissage même de la vie.
S’apprivoiser au savoir commence par s’apprivoiser à l’autre et au savoir qu’il détient. Or,
pour emprunter le langage de la psychanalyse, les conditions pour le transfert s’effectue,
aucune machine ne peut ni ne pourra sérieusement les réunir.
Nombre de 670 mots
Philippe VAL, Socrate ou Bill Gates, fin du siècle en solde, le cherche-midi, 1999
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Questions
1. Quelle est la thèse soutenue par l’auteur ?
2. Expliquez en contexte l’expression : « seraient peut-être moins prompts à devenir leurs
représentants de commerce. »
3. Résumez ce texte au 1/4 de volume initial. Une marge de plus ou moins 10% est tolérée.

Texte n°5 : LA FUITE DES CERVEAUX

En ce début du 21e siècle, le monde a fait un bond prodigieux dans le développement de la


science et technologie. Ce bouleversement n’est pas prêt de s’arrêter. Cependant, l’Afrique
continue d’afficher un important retard dans tous les domaines notamment dans les secteurs
clés du développement tels que l’éducation, la santé, l’environnement, le transport, le
logement…L’Afrique est en crise et ne dispose pas des hommes clés en quantité suffisante
pour penser son développement et travailler aux chantiers prioritaires : construction de routes
et de ponts, exploitation des richesses du sous-sol, préservation des paysages, formation,
sécurité, éducation, autosuffisance alimentaire…

On pourrait se poser la question suivante : Comment un continent si riche en est-il arrivé


là ? Il nous paraît intéressant d’axer notre réflexion sur l’importance que peut avoir les
ressources humaines dans le processus de développement et singulièrement en Afrique. En
Afrique, la famille compte sur chacun de ses enfants, l’Etat contribue à cette prise en charge
qui est de plus en plus onéreuse pour des pays en crise depuis plus de 30 ans.

En Afrique, ces investissements ont encore malheureusement un rendement trop faible en


raison des contingences négatives comme la grande mortalité infantile, les guerres et toutes
sortes d’instabilité sociopolitique, la famine et le Sida. Pour ceux des enfants africains qui
arrivent à échapper à toutes ces difficultés et à parvenir à obtenir un diplôme, c’est une grande
victoire et surtout une grande responsabilité. Car ceux qui peuvent se prendre en charge
doivent également prendre en charge tous les autres membres de leur famille et/ou de leur
communauté. Et, c’est là que se trouve l’un des nœuds gordiens du problème de la fuite des
cerveaux africains. Car, chacun de nous est un maillon essentiel de la chaîne des générations
qui fait de ce continent ce qu’il est.

Les institutions étatiques africaines, notamment les administrations publiques n’arrivent


pas toujours à organiser la mise à disposition des ressources humaines africaines pour servir
au progrès et au développement. Les témoignages en ce sens sont légions. Entre cet
immobilisme des institutions étatiques et le désir de chaque africain d’obtenir une
amélioration conséquente et progressive (de sa situation personnelle, familiale et
professionnelle), il y a un fossé qui ne cesse de se creuser. Cette situation crée un malaise,
sinon un mal être ou un mal vivre, qui ouvre la voie au projet de départ vers des horizons
estimés plus cléments.

Il peut s’agir d’un mouvement à l’intérieur du même Etat ou au niveau de la sous-région,


parfois combiné à une reconversion professionnelle. Ainsi, il n’est pas rare de voir des
enseignants reconvertis aux métiers du monde rural, dans des pays africains où les écoles
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nationales manquent cruellement d’enseignants. Mais, le plus souvent, et l’information


récente en témoigne, on voit naître et se concrétiser des projets de partir de l’Afrique. Souvent
au péril de sa vie. Lorsqu’un tel projet se réalise, dans l’ombre se dessinent deux intervenants
antagonistes. Le pays de départ et le pays d’arrivée. Tandis que l’attitude du premier n’a guère
évolué depuis le début de ce phénomène, le second a profondément modifié son attitude.

En effet, pendant très longtemps, entre les années 1950 et 1970, les pays d’accueil
affichaient une attitude passive parce que le phénomène en question leur était totalement
profitable. Avec la détérioration de l’environnement économique mondial, les pays hôtes ont
changé leur attitude à partir des années 1980. Et ce, malgré l’aggravation de la crise
socioéconomique en Afrique. De la passivité complice, ils sont passés à une attitude active,
voire offensive. Ils ont alors procédé à des études pour mieux comprendre l’importance de ce
flux migratoire afin de mieux en tirer parti. C’est ainsi qu’ils ont mis en place diverses
procédures, qu’il s’agisse de tombola ou de vraie politique gouvernementale de type
immigration choisie dans le but de piéger les ressortissants des pays sous-développés qui
veulent franchir leurs frontières.

Dans son rapport de 1992 sur le développement humain, le PNUD faisait ce constat
éloquent : le Ghana avait perdu 60% de ses médecins formés dans la décennie 80, le Soudan
17% de ses médecins et chirurgiens-dentistes, 20% de ses professeurs d’université, 30% de
ses ingénieurs et 45% de ses géomètres experts. Pour compenser cette perte de personnel
qualifié, l’Afrique est obligée de recruter chaque année plus de 100.000 expatriés non
africains pour un coût de plus de 4 milliards de dollars. Ce montant est directement prélevé
sur l’aide au développement accordé à l’Afrique et vient s’ajouter aux 50% de cette même
aide déjà prévus pour le remboursement des créances antérieures, aggravant ainsi
l’endettement de l’Afrique et ouvrant la porte à une nouvelle vague de départs.

Devant ce phénomène qui prend chaque jour des proportions inquiétantes et compromet
l’avenir de tout un continent, chaque pays africain doit prendre la mesure du retard accumulé
dans son développement, et mettre en place des structures socioéconomiques modernes pour
la formation du personnel nécessaire au fonctionnement de l’Etat et de ses collectivités, pour
la gestion et la planification des ressources et la définition des priorités dans tous les secteurs
de la vie nationale. La première richesse du continent africain n’est ni l’or, ni le coton, ni le
maïs, ni le diamant, ni le coltran, ni le pétrole…c’est l’homme africain ! C’est pour lui, avec
lui et par lui que viendra le développement. Tout autre schéma est illusoire.

Seule satisfaction sur ce tableau, les Africains d’Afrique et de la diaspora commencent à se


concerter. A la fin février 2008 s’est tenue au Mali la huitième édition du Forum de Bamako
sur le thème : « L’Afrique un nouveau pôle géostratégique : les enjeux ». Avec le processus
de démocratisation en cours partout en Afrique, les Etats vont se heurter au désir croissant des
peuples à une amélioration rapide de leurs conditions de vie et de travail. On peut alors
espérer qu’ils prendront rapidement la mesure de leurs responsabilités au plan national,
régional et international pour devenir des acteurs efficaces de cette lutte contre la fuite des
cerveaux.

Nathan MUSENGESHI, AFRIQUE Compétences, Mai – Juillet 2008, n°001.


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QUESTIONS

I – VOCABULAIRE (02 pts)

Expliquez les expressions suivantes selon le contexte :


- immobilisme des institutions étatiques ;
- passivité complice.

II – RÉSUMÉ (08 pts)

Résumez le texte proposé en 150 mots avec une marge de tolérance de ± 10%. Vous
indiquerez à la fin du résumé le nombre de mots utilisés.

III – DISSERTATION (10pts)

« C’est pour lui (l’homme africain), avec lui et par lui que viendra le développement. Tout
autre schéma est illusoire. »

LE SUJET D’ORDRE GÉNÉRAL (S.O.G.)

Sujet de type 1

1. « En protégeant son milieu, l’homme se protège lui-même. » Qu’en pensez-vous ?

2. « La vie des oisifs est la seule qui coûte cher. » Appréciez cette pensée.

3. « J’ai chéri l’idéal de démocratie et d’une société libre dans laquelle les individus
pourraient vivre en harmonie avec égalité de chances », avait déclaré Nelson Mandela lors de
son procès en 1984. Pouvons-nous partager le rêve de Nelson Mandela ?

Sujet de type°2

Quelles sont les caractéristiques de l’agriculture ivoirienne ?

Sujet de type°3

Paul Valérie a écrit : « La tradition et le progrès sont les grands ennemis du genre humain ».
Discutez ce paradoxe.

Sujet de type 4

1. La drogue
2. La démocratie ivoirienne
3. Le harcèlement sexuel
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Sujet de type 5
1. Démocratie et développement
2. Guerre et développement

GRAMMAIRE ET LINGUISTIQUE

Exercice1 : Indiquez, entre parenthèses, à quel niveau de langue appartiennent chacune


de ces phrases.

Dès que nous fûmes désaltérés, nous partîmes.


Les tours du château fort dominent la vallée de la Grosne.
Je vous prie de croire en l’expression de mes meilleurs sentiments.
Le médecin est venu soigner le grand-père de Blandine.
Y zont changé le programme au dernier moment, sans rien dire.

Exercice 2 : Transcrivez l’enregistrement suivant (niveau relâché) aux niveaux familier,


médian puis soutenu de la langue orale. Justifiez les transformations.

« - Qu’est-ce que t’as foutu, hier ?


-Eh bè… Comme y pleuvait, on s’emmerdait. Alors, on est allés au ciné, avec mon copain
Patrick… Seulement, manque de pot… Tu parles d’un film à la con !... Pas d’action… Pfu…
Une histoire débile… C’était long, crois-moi… Et… d’ailleurs, on s’est même taillés avant la
fin !
- Comment ça s’appelle, ton film ?
- Ah ! ça… Eh bè… Je suis pas foutu de te le dire… Tu vois un peu si ça m’a marqué : je me
rappelle même plus du titre ! »

Exercice 3 : Rétablir la ponctuation dans les phrases suivantes.


Une visite inattendue j’entrais dans la pièce on me fit asseoir sur la table des livres et des
cahiers étaient empilés le maître de la maison instituteur venait sans doute d’achever ses
corrections je suis content de vous revoir me dit il apparaissant tout joyeux dans
l’encadrement de la porte soyez le bienvenu ici.

Exercice 4 : Des deux phrases suivantes, laquelle correspond au sens de il est mort de
mort naturelle ?
(A) Il est mort naturellement.
(B) Il est mort, naturellement.

Exercice 5 : Dans l’une des deux phrases suivantes, il manque en tout deux virgules.
Mettez-les à la bonne place.

Vous êtes vous le premier responsable.


Vous êtes-vous rendu compte de votre responsabilité ?
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Exercice 6 : Chacune des deux phrases suivantes se décompose en deux parties notées (1)
et (2). A quelle partie se rapporte le point d’interrogation ? Encadrez la bonne réponse.
1. La venue de mon amie était-elle certaine (1), comme je me l’étais imaginé (2) ?
Le point porte sur (1) – sur (2).
2. Savez-vous (1) comment je me suis imaginé sa venue (2) ?
Le point porte sur (1) – sur (2).

Exercice 7 : Vous direz s’il manque ou non des guillemets aux expressions en italique.

1. J’ai conduit mon chien Médor chez le vétérinaire.


2. C’est une page extraite du livre de Malraux intitulé La Condition humaine.
3. Antigone, demande tout humble :
Il y a longtemps que vous êtes garde ?
(Réplique extraite d’Antigone de Jean Anouilh.)
4. Un air embaumé est un poème écrit par Aragon en hommage à Apollinaire et tiré de son
ouvrage Le Mouvement perpétuel.
5. Je vous invite à déjeuner au restaurant qu’on nomme Au rendez-vous des chasseurs.

Exercice 8 : Vous mettrez le « quelque » qui convient dans les pointillés


1. Il est resté……….jours à l’hôpital après son accident.
2. Ma grand-mère m’a donné ………..trois cent euros.
3.…………..siècles nous séparent de la Révolution française.
4.…………..fortunés qu’aient été ses ancêtres, il n’en est pas moins pauvre.
5.………….soient ses habitudes, elles me conviennent.
6…………..soit sa fatigue, il est toujours d’humeur égale.
7. Ils ont acheté………..fruits.

Exercice 9 : Vous écrirez « quelquefois » ou « quelques fois ».


1. Il fallait frapper…….à la porte pour que grand-mère, devenue sourde, nous ouvre…….
2…, quand il était las, il s’arrêtait pour écouter le vent souffler dans ses arbres.
3. Mes parents m’ont déjà raconté …………cette histoire.
4. Quand il eut vérifié ………..que la porte était bien fermée, il partit rassuré.

Exercice 10 : Réécrivez les phrases suivantes et faites la concordance des temps verbaux.
Personne ne me demanda qui je suis, d’où je viens (F.R. DE CHATEAU-BRIAND). Pourquoi
donc avez-vous souffert qu’elle déjeune avec nous ? (H. DE BALZAC). Je ne me rappelais
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plus si j’aime Brahams (F. SAGAN). Je ne sais si je me fais bien comprendre. Mon frère me
disait que des pyromanes ont incendié le marché de Bouaké. Akissi demanda à sa mère où elle
a acheté la robe. Ne pouvant recommencer ses visites avant quelques jours, il se demanda quel
jour il le pourra (A DE MUSSET). Voulez-vous que je vais avec vous ? (H DE
BORDEAUX). Je ne doute point que les yeux de ma mère ne m’ont cherché à son dernier
instant (D. DIDEROT). Si j’avais de l’argent, je t’en donne. Si vous réservez vos places, vous
n’ (avoir) pas besoin d’arriver en avance.

Exercice 11 : Copiez les phrases en écrivant les verbes en gras au présent de l’indicatif
ou au présent du subjonctif, selon le sens.
Surpris par le déclenchement de l’alarme, le voleur (s’enfuir).
Le gibier échappera aux chasseurs pour peu qu’il (s’enfuir).
On admet que ce billet à prix réduit (exclure) tout échange.
Il est possible que l’arbitre (exclure) le joueur indiscipliné.
Tu es certain que ton petit cousin (croire) encore au Père Noël.
Je regrette vraiment que Jean-Bernard ne me (croire) pas.

Exercice 12 : Mettez la proposition principale au passé composé et modifiez la suite de la


phrase comme il convient
On me fait savoir que le rendez-vous est annulé, que les participants ont pris d’autres
engagements et qu’une nouvelle date sera fixée ultérieurement.

Exercice 13 : Transposez les phrases suivantes du discours direct au discours indirect.


Mettez au temps qui convient le verbe de la subordonnée.
1. Le témoin affirma : « Je n’ai rien vu. »
2. L’assistante demandait au client : « Viendrez-vous en voiture ou par le train ? »
3. Le ministre dira : « Je n’ai jamais tenu de tels propos. »
4. L’athlète a confié aux journalistes : « Je me sentais capable de tout remporter ! »
5. L’actrice confirme : « Je n’ai jamais su jouer la comédie. »

Exercice 14 : Accordez, s’il y a lieu, les participes passés conjugués avec avoir ; justifiez
cette orthographe.
On dirait que cette œuvre qu’ils ont (payé) de leurs deniers, ils l’ont (créé) [R. ROLLAND]. –
Vous lui prêtez des sentiments de sollicitude qu’il ne m’a guère (prodigué) jusqu’à présent
(M. AYME). – Les conférences dont je vous ai (parlé) ci-dessus se terminaient assez souvent
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par des promenades (Cal DE RETZ). – Choses de mon enfance, quelle impression vous
m’avez (laissé)… [A. DAUDET].- Aux ouvriers avaient (succédé) les ouvrières (E. ZOLA). –
Décembre, cantonnier nocturne, avait (brûlé) les herbes folles (M. PAGNOL). – Aller chez un
simple particulier ! C’était une chose que ni son père ni lui n’avaient jamais (fait)
[STENDHAL]. – Ils ont (quitté) leurs chapeaux. Jaume a (posé) sa pipe sur le buffet (J.
GIONO). – Oh ! par les lourds soleils de juillet, les bonnes haltes que j’ai (fait) au bord de ce
chemin (A. DAUDET). –Quel vent a donc (passé), qui vous a (changé) ainsi tous les deux ?
(J. VALLES).

Exercice 15 : Accordez les participes passés des phrases suivantes.


D’éducation intellectuelle, elle n’en avait (recevoir) aucune ; d’ailleurs, personne autour
d’elle ne l’avait même (juger) nécessaire (J. DE GOBINEAU). – Les Martiens qu’il m’a
(sembler) voir n’étaient que des motocyclistes. – Quelle joie que cette découverte, après les
patientes recherches qu’elle lui avait (coûter). – Que j’en ai (connaître) de ces boutiques ! Que
j’en ai (tourner) de ces boutons de portes vitrées (A. DAUDET). – Après les échauffourées
qu’il y a (avoir), on a recherché les meneurs. – Parmi les choses innombrables qui pendent au
plafond, j’en ai (admirer) une surtout, le soir de mon arrivée (V. HUGO). – Des cent francs
que lui avaient (coûter) ses emplettes, il aurait pu faire meilleur usage. – Pardonnez-moi ce
tour : hier et avant-hier, sans le savoir et involontairement, vous m’en avez (jouer) qui sont
assez jolis (S. MALLARME). – Il y a d’innombrables étoiles ; je n’en ai jamais autant (voir)
que ce soir (M. MAETERLLINCK). – Je l’ai (sentir) aussi, cette soif vague de quelque chose
(F.-R. DE CHATEAUBRIAND).

Exercice 16 : Copiez ces phrases en écrivant les verbes en gras au passé composé.

P1. Les allées de la galerie marchande, je les (parcourir) de long en large.


P2. Assetou (s’évanouir) quand le camion (renverser) elle.
P3. Les erreurs que tu (savoir) trouver, tu les (corriger) immédiatement.
P4. Mélissa (recueillir) les confidences de son amie Ingrid.
P5. Ses cartes de visite, M. Koulibaly les (faire) imprimer avant les fêtes.
P6. Les enfants (se laver) avant d’aller à l’école.
P7. Eto Fils et Didier Drogba (se parler) hier sur les antennes de la télévision.
P8. Revenus du cimetière, les fidèles (se laver) les pieds avant la prière.
P9. Plusieurs présidents (se succéder) depuis l’avènement du multipartisme.
P10. Les étudiantes de l’École préparatoire (se préparer) une bonne soupe à l’occasion de la
fête des Écoles.
P11. Les efforts que il (falloir) pour le tirer de ce faux pas étaient énormes.
P12. Le tchep que nos mamans (se préparer) pendant l’anniversaire était le plus prisé.
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P13. Les comédiennes que Sidiki Vacaba (laisser) jouer sont formidables.
P14. Elle (repartir) satisfaire.
P15. Je (trouver) la porte ouvrir.
P16. Combien de femmes Don Juan (séduire) ?
P17. N’est-ce pas la femme que je (voir) monter dans la voiture ?
P18. Les musiciennes que je (entendre) chanter sont remarquables.
P19. N’est-ce pas la femme que je (voir) emmener dans une ambulance ?
P20. Les chansons que je (entendre) chanter sont mélodieuses.
P21. Imaginez les sommes que cet article (coûter).
P22. Les quatre heures que la séance (durer) ont été enrichissantes.
P23. Les dangers que l’enfant (courir) en empruntant seul cette voie.

Exercice 17 : Remplacez le verbe entre parenthèses par le participe passé correctement


orthographié
1. Vous nous avez (proposer) vos nouveaux modèles, nous les avons (utiliser) et nous avons
(apprécier) leurs qualités.
2. Le temps passe…Ses enfants, il ne les a pas (voir) grandir.
3. Ce sont les deux objectifs qu’ils avaient (espérer) atteindre.
4. Ils se sont (rendre) compte de leur erreur et ils s’en sont (vouloir).
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