Prévenir les grossesses précoces et leurs

conséquences en matière de santé

reproductive chez les adolescents au
Burkina Faso
 INTRODUCTION
« Quand survient une grossesse chez une jeune adolescente, l’entourage
familial, scolaire ou institutionnel reçoit simultanément trois mauvaises
nouvelles : la première : « elle a une vie sexuelle » ; la seconde : « elle est
enceinte » ; enfin la troisième et non des moindres : « …et si jamais elle
l’avait cherché ? » Aujourd’hui, l’adolescente enceinte est d’abord jugée
coupable de n’avoir pas su gérer son « devoir contraceptif ». Elle reste
ensuite moralement fautive d’avoir fait une bêtise, c’est-à-dire de s’être
exposée, de n’avoir pas su résister à la pression ou à l’envie d’aller jusqu’au
bout. » […] Patrick Alvin (2006).
 AMPLEUR 1/2
Près de 16 millions d’adolescentes âgées de 15 à 19 ans accouchent
chaque année dans le monde

Les grossesses chez les adolescentes sont plus fréquentes chez les filles
pauvres, moins instruites et vivant dans les zones rurales

Malgré les progrès réalisés, les grossesses d'adolescentes continuent

d'augmenter dans certaines régions du monde en développement comme
le Burkina Faso
 AMPLEUR 2/2
Au Burkina Faso, sur l’ensemble du territoire, on a enregistré
respectivement 7 050 cas de grossesses pour l’année scolaire 2016-2017,
7 565 cas en 2017-2018 et 7 861 cas en 2018-2019.

Pour l’année scolaire 2020-2021, la région du centre-ouest a enregistré 1

205 cas de grossesses dans 381 établissements publics et privés.
 CONSEQUENCES
La grossesse et l’accouchement chez les adolescentes sont associés à des
risques sanitaires plus importants pour la mère

La grossesse chez les adolescentes est dangereuse pour la santé des
nourrissons

La grossesse chez les adolescentes renforce le cercle vicieux de la pauvreté

et de la mauvaise santé.

En somme: déscolarisation, mortalité maternelle et infantile, fistules

obstétricales, conflits conjugaux, migrations précoces, violences physique,
 QUE FAIRE? 1/3
1. Réduire le nombre de mariages avant l’âge de 18 ans

2. Susciter la compréhension et l’appui à la réduction du nombre de grossesses

avant l’âge de 20 ans

3. Augmenter l’utilisation de la contraception chez les adolescentes qui risquent de

tomber enceintes sans le vouloir

4. Réduire le nombre de rapports sexuels forcés chez les adolescentes

5. Réduire le nombre d’avortements à risque chez les adolescentes

6. Accroître l’utilisation de soins qualifiés durant la grossesse, l’accouchement et la

 QUE FAIRE? 2/3
Pour les jeunes qui sont scolarisés, dispenser une éducation sexuelle
appropriée et adaptée avant 14 ans (l’activité sexuelle augmente
significativement après 14 ans et une majorité devient sexuellement active
avant 20 ans). Quant à ceux qui ne sont pas à l’école, il est impératif de
mettre en place des stratégies visant à leur offrir les mêmes chances de
se protéger, notamment dans les zones rurales.

Accentuer la mobilisation communautaire pour retarder l’âge au mariage

des filles (52% des filles se marient avant 18 ans) ;
 QUE FAIRE? 3/3
■ Poursuivre les campagnes de promotion du préservatif en luttant contre
les idées reçues à son égard et en prenant en compte les rapports de genre
dans la négociation de son utilisation;

■ Renforcer le dispositif de lutte contre les violences sexuelles en direction

de tous les adolescents, filles et garçons, mais avec une attention
particulière pour les filles de 15 à 19 ans, y compris celles mariées ;

 Encourager la recherche dans le domaine

 CLES POUR LE PLAIDOYER POLITIQUE
Vous pouvez dire au gouvernement que :

- les garçons et les filles ont le droit de vivre leur jeunesse, et que par
exemple les mariages précoces sont une violation des droits humains
fondamentaux.

- investir pour les jeunes femmes c'est investir pour le futur : la réduction
des grossesses des adolescentes, contribuera à constituer une force de
travail saine et apte pour la capture du dividende démographique et réduira
notamment la propagation du VIH/SIDA.
 BIBLIOGRAPHIE
o Plan Burkina Projet : « Éliminer les obstacles aux droits à la sante

sexuelle et reproductive des enfants et des jeunes dans es zones

d’intervention de Plan International Burkina » Novembre 2016

o WHO/FWC/MCA/12.02 - © Organisation mondiale de la Santé 2012

Je vous remercie