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Santé sexuelle et

reproductive des
adolescents et des
jeunes

1
PLAN

INTRODUCTION
I. DEFINITIONS DES CONCEPTS
II. PRINCIPAUX PROBLEMES DE LA SSRAJ
CONCLUSION

2
INTRODUCTION 1/2

Vie sexuelle en général et celles des jeunes en particulier


préoccupation mondiale.

Au Burkina, situations préoccupantes : grossesses non


désirées des jeunes filles, avortements clandestins,
infanticides, abandons d’enfants, expansion de la
prostitution juvénile, mutilations génitales féminines
propagation des IST et du VIH/SIDA.
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INTRODUCTION 2/2

Parents, Educateurs, Agents de santé et toutes personnes


ayant de l’influence sur les jeunes devront faire un effort
pour mieux comprendre et mieux préparer les jeunes à
leur vie d’adulte.

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DEFINITION DES CONCEPTS
DEFINITION 1/3
Adolescence
Elle est une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte qui se
caractérise par d’importants changements physiques, psychologiques
et sociaux. Elle couvre la période allant de 10 à 19 ans (OMS).
Jeunes
Ils représentent les individus de la tranche d'âge allant de 10 à 24 ans
(OMS).
Puberté
Elle est l’ensemble des transformations de l’adolescence aboutissant à
l’acquisition des caractères sexuels et de la fonction de reproduction.
Le début de la puberté marque une étape importante du chemin à
parcourir jusqu’à l’âge adulte. En général, la puberté commence entre 8
– 13 ans chez les filles et entre 9 – 14 ans chez les garçons.
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DEFINITION 2/3
Sexualité
Elle est l’ensemble de processus biologique et psychologique qui
concourent au développement physique, à la stimulation au rapport
sexuel, à la reproduction et au contrôle de la fécondité. La sexualité
dure toute la vie de l’être humain alors que la vie génitale a une durée
plus limitée.
Activité génitale (sexuelle)
Elle commence dès la puberté et se termine avec la ménopause pour
les femmes et l’andropause pour les hommes.
Ménopause
C’est une étape physiologique de la vie de la femme caractérisée par
l’arrêt définitif des cycles menstruels.

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DEFINITION 3/3
Andropause
C’est un ensemble de troubles de fonctionnements sexuels
chez l’homme après 50 ans.
Santé sexuelle
Elle désigne l’absence de maladie et de traumatisme associés à
une activité sexuelle ainsi qu’un état d’épanouissement sexuel.
Santé de la reproduction
C’est un état de bien-être général tant physique, mental que
social de la personne humaine pour tout ce qui concerne
l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et qui se
traduit également par l’absence de maladie et d’infirmité.
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Description des caractéristiques du développement
morphologique, physiologique et psychologique chez les
adolescents/jeunes
II. Description des caractéristiques du développement morphologique,
physiologique chez les adolescents/jeunes
Chez le garçon, la puberté commence entre 9 et 15 ans, en
moyenne à 12 ans. Le premier signe est l’augmentation du
volume des testicules.
On observe ensuite un développement de la pilosité pubienne
à disposition losangique, puis l’augmentation de la taille du
pénis.
Les premières éjaculations ont lieu à partir d’environ 14 ans et
se manifestent au début sous la forme de « pollutions
nocturnes » involontaires, durant le sommeil. Les
spermatozoïdes ne sont réellement produits qu’un à deux ans
après, le sperme étant pas ou peu fécondant au début.
Les caractères sexuels secondaires, outre la pilosité
pubienne, commencent à se manifester entre 14 et 17 ans :
développement du tissu musculaire, élargissement des
épaules par rapport au bassin, répartition et aspect de la
pilosité de type masculin, mue de la voix…
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II. Description des caractéristiques du développement
morphologique, physiologique chez les adolescents/jeunes
Le début de la puberté se fait en moyenne à 11 ans chez
la fille, mais peut se produire entre 8 ans et demi et 14
ans.
Hormis les signes biologiques et radiologiques, le premier
signe visible est le développement des seins. Puis
apparaissent, dans l’ordre, la pilosité pubienne à
disposition triangulaire, la pilosité axillaire et le
développement des organes génitaux externes.
Les premières règles (menstruation) se produisent en
moyenne à 13 ans. Au cours des deux premières années,
le cycle est souvent irrégulier. Vers 15 ans se manifestent
les autres caractères sexuels secondaires (non génitaux),
complétant l’apparition de la pilosité et des seins :
développement du tissu adipeux sous-cutané,
élargissement du bassin par rapport aux épaules…
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III. Description des caractéristiques du développement psychologique
chez les adolescents/jeunes 1/2
Alors que les changements physiques sont visibles au cours de la puberté
chez l’adolescent(e), son esprit (cerveau) change aussi mais d’une manière
plus discrète.
Cela se manifeste à travers les étapes suivantes:
 établissement du niveau intellectuel définitif (la pensée formelle est le

 raisonnement hypothético-déductif qui permet la conceptualisation)


 mais manque d’expérience ;
 conflit entre passé et avenir : tout est en train de se faire ;
 âge des oppositions et des contradictions : s’affranchir de la famille,
 être libre, opposition aux parents et aux adultes.
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Description des caractéristiques du développement
psychologique chez les adolescents/jeunes 2/2
sorte de répugnance à l’égard de la vie des aînés (sexuelle par
exemple) ;

• existence de problématiques de dépendance et d’autonomisation


(psychique) avec parfois des difficultés à se séparer, et pour
l’adolescent(e) la quête d’une autonomie, toujours plus grande, tout en
évitant le risque (voir le danger) de se retrouver seul(e).

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Principaux problèmes de la SSRAJ
Principaux problèmes de la SSRAJ

1. Rapports sexuels précoces


Au Burkina Faso, l’âge médian aux premiers rapports sexuels des
jeunes de 20-24 ans se situe entre 17,2 ans chez les filles contre 19,7
chez les garçons.
Près de la moitié des filles et un peu plus d’un quart des garçons de
15-19 ans ont déjà eu des rapports sexuels. À 20 ans, la quasi-totalité
des filles ont eu leurs premiers rapports sexuels : 92% contre 52%
pour les garçons.
Programme d’orientation sur la santé des adolescents destiné aux prestataires de soins de
santé (OMS).

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Principaux problèmes de la SSRAJ
• l’absence de communication entre parents, enfants, adolescent(e)s et
jeunes ;
• la crise d’adolescence ;
• le relâchement des mœurs ;
• le commerce ambulant pratiqué par les jeunes filles ;
• les messages confus envoyés par les Nouvelles Technologies de
l’Information et de la Communication (NTIC) ;
• le viol et la violence sexuelle ;
• la pédophilie ;
• le tourisme sexuel ;
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Principaux problèmes de la SSRAJ
• le manque d’encadrement ;
• la pauvreté ;
• le manque de loisirs.
Les adolescent(e)s doivent éviter les rapports sexuels précoces
car :
• les organes génitaux ne sont pas encore matures ;
• les adolescent(e)s ne sont pas suffisamment préparé(e)s sur le
plan psychologique et économique pour s’occuper d’un enfant ;
• les adolescent(e)s ont plus de risque d’être infecté(e)s par les
IST, le VIH et le SIDA à cause de la fragilité de leurs muqueuses.
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Principaux problèmes de la SSRAJ

Les conséquences des rapports sexuels précoces sont entre


autres :

• les grossesses non désirées et précoces ;

• les avortements clandestins provoqués ;

• les IST, le VIH, le SIDA et leurs corollaires.

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PRINCIPAUX PROBLÈMES DE LA SSRAJ
2. Mariage d’enfant
Le « mariage d’enfant » ou « mariage précoce » est, selon l’UNICEF, « un
mariage incluant un enfant ou un adolescent, fille ou garçon, âgé de moins
de 18 ans ».
Au Burkina, l’âge médian au premier mariage est de 16-18 ans pour les
femmes et de 17-20 ans pour les hommes. Près de la moitié (48%) des
jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans se sont mariées avant l’âge de 18
ans.
quelques facteurs favorisant le mariage d’enfant sont le plus souvent :

 les rapts ;

 la non scolarisation des filles ;


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PRINCIPAUX PROBLÈMES DE LA SSRAJ
 l’arrêt prématuré de la scolarité des filles ;
 la pauvreté ;
 les grossesses précoces.
Les conséquences du mariage précoce sont multiples et variées. On peut
citer :
 les complications liées à la grossesse précoce (fistule obstétricale, ruptures
utérines, accouchements dystociques…) ;
 le ralentissement du progrès socio-économique ;
 la diminution des possibilités d’un avenir professionnel des jeunes filles ;
 les troubles psychosociaux (folie, suicide,…) ;
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3. Mutilations Génitales Féminines
Principaux problèmes de la SSRAJ
3.1. Définition

Les mutilations génitales féminines (MGF) englobent toutes les interventions


incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la
femme et/ou la lésion des organes génitaux féminins pour des raisons
culturelles ou toute autre raison autre que thérapeutique.

3.2. Ampleur

 Près de 140 millions de femmes et de filles à travers le monde sont victimes


des MGF ;

 Environ 2 millions de filles sont excisées chaque année dans le monde ; 22


Principaux problèmes de la SSRAJ

 Plus de 90 millions de filles de moins de 9 ans vivant en


Afrique subissent les conséquences des MGF ;

 Les MGF sont pratiquées dans 29 pays d’Afrique et


dans une moindre mesure dans quelques pays d’Asie
(Yémen, Iraq, Indonésie, Malaisie).

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Principaux problèmes de la SSRAJ
3.3 Typologie des MGF
On distingue quatre (04) types de MGF :
Type 1 : la clitoridectomie
Elle implique une ablation partielle ou totale du clitoris.
Type 2 : l'excision

Elle désigne l'ablation partielle ou totale du clitoris et des petites


lèvres (petits replis cutanés internes), avec ou sans excision des
grandes lèvres (grands replis cutanés externes).

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Principaux problèmes de la SSRAJ
Type 3 : l'infibulation

Elle consiste à exciser les petites lèvres et les grandes lèvres et


à coudre les tissus restants, en laissant un joint sur le vagin,
avec une ouverture pouvant aller de l'épaisseur de la tête d'une
allumette jusqu'à la largeur de deux doigts (3 cm), afin de
permettre le passage de l'urine et des menstrues.

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Principaux problèmes de la SSRAJ
Type 4 : les MGF non classées
Il s’agit de toutes les autres interventions néfastes pratiquées sur
les organes génitaux féminins à des fins non thérapeutiques, telles
que la ponction, le percement, l’incision, la scarification et la
cautérisation.

NB : Les types 1 et 2 (ablation partielle ou totale des organes


génitaux externes de la femme) sont les plus couramment
pratiqués au Burkina Faso. Les cas d’infibulation ne sont pas
rencontrés.
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Principaux problèmes de la SSRAJ
3.4. Fondements de la pratique des MGF

Les fondements qui justifient la pratique de l’excision au Burkina Faso sont de trois
ordres :

 la coutume ou la tradition ( garantir la chasteté avant le mariage, réduire l'activité sexuelle


de la femme, enlever les obstacles aux rapports sexuels que constituent les grandes lèvres,
éviter le contact du clitoris avec le nouveau-né au cours de l’accouchement car cela
pourrait le rendre aveugle, fou, malformé et même causer sa mort...) ;

 les considérations d’ordre religieux dû à la méconnaissance des textes religieux ou les


interprétations divergentes/erronées de ces textes (l’excision purifie et est nécessaire à une
bonne pratique religieuse, l’excision est préconisée par le Coran ...);

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Principaux problèmes de la SSRAJ
 les considérations socioculturelles (être acceptée à titre
de membre à part entière de groupes sociaux, tribus,
accorder aux femmes le droit à la prise de parole lors
des rencontres communautaires

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Principaux problèmes de la SSRAJ
3.5. Conséquences
Les mutilations génitales féminines, quelle que soient leurs formes,
entraînent des complications et des séquelles de différentes natures
et qui apparaissent à différents moments du cycle de vie des victimes.
Les conséquences sont d’ordre physique, sexuelle, psychologique et
sociale.

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V. Principaux problèmes de la SSRAJ
Conséquences physiques : douleurs, hémorragies, les lésions des organes
de voisinage, la rétention d’urine...

Conséquences sanitaires: infections, l’exposition au VIH et aux hépatites B


et C, stérilité, les fistules vésico-vaginales ou recto-vaginales...

Conséquences sexuelles: une frigidité ou absence totale de plaisir pendant


les rapports sexuels, la dyspareunie...

Conséquences psychologiques: l’anxiété, la dépression, la panique...

Conséquences sociales: problèmes conjugaux, divorces...


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Piercing Génital Féminin
Grossesses précoces et grossesses non
désirées
Principaux problèmes de la SSRAJ
1. Définition

Une grossesse non désirée est une grossesse non intentionnelle, non souhaitée, non
voulue par un ou les deux partenaires pour des multiples raisons (scolarité, crainte de la
réaction des parents, inceste, non désir d’enfant, peur de la responsabilité parentale…).

Une grossesse précoce est celle qui survient à une période où l’organisme n’est pas
mature (l’adolescence).

2. Ampleur

Chez les adolescentes non mariées, 32 à 93 % des grossesses sont non


désirées/inopportunes. Chez les adolescentes mariées, jusqu'à 61 % des dernières
naissances sont non désirées/inopportunes.
The Challenge Initiative 34
Principaux problèmes de la SSRAJ
3. Facteurs favorisant les grossesses précoces et les
grossesses non désirées

Les causes sont entre autres :


• la méconnaissance du fonctionnement des organes génitaux ;
• la méconnaissance et le non accès aux méthodes de contraception ;
• le manque d’encadrement ;
• l’absence d’éducation sexuelle au niveau familial ;
• l’absence ou l’insuffisance de communication entre parents, enfants,
adolescent(e)s et jeunes ;
The Challenge Initiative 35
Principaux problèmes de la SSRAJ
• l’influence des média ;
• l’influence des pairs (mauvaise compagnie) ;
• la crise d’adolescence ;
• la dépravation des mœurs ;
• le commerce ambulant pratiqué par les jeunes filles ;
le viol ;
• le manque de loisirs ;
• la pauvreté ;
• le faible niveau d’instruction ;
• la séparation des parents ou les problèmes parentaux.

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Principaux problèmes de la SSRAJ
4. Conséquences des grossesses précoces et non désirées

Les conséquences sont entre autres :


• les avortements provoqués clandestins et ses conséquences (hémorragies,
infections, décès) ;
• l’abandon et la maltraitance des enfants ;
• le bannissement ou le renvoi de la fille ;
• les infanticides ;
• la déperdition scolaire ;
• la prostitution ;
• la tentative de suicide, voire le suicide.
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Méthodes de contraception
Principaux problèmes de la SSRAJ
Il est indispensable d’informer les jeunes filles sur les différentes méthodes contraceptives.
Chaque femme se posera au moins une fois la question à un moment de sa vie, quelle
contraception prendre afin de ne pas tomber enceinte.
- Définition
La contraception est l’ensemble des moyens qui permettent d’éviter qu’un rapport sexuel
entraine une grossesse. La planification familiale se définit comme « la possibilité pour les
individus et les couples de choisir librement le nombre de leurs enfants, et le moment de les
avoir» (OMS, 2012).
- Types de méthodes contraceptives
Les méthodes contraceptives peuvent être classées en 04 catégories :
les contraceptifs hormonaux : les pilules, les implants, les injectables et le Dispositif Intra Utérin
à progestatif ;
les méthodes de barrières mécanique et chimique : le préservatif féminin, le préservatif
masculin, les spermicides et le Dispositif Intra Utérin à cuivre ;
The Challenge Initiative 40
Principaux problèmes de la SSRAJ
 les méthodes naturelles : l’abstinence, le collier, MAMA, le
calendrier, la température, la glaire cervicale, etc. ;

 les méthodes chirurgicales définitives : la vasectomie et la ligature


des trompes.

NB : En dehors des préservatifs, les autres méthodes ne protègent


pas contre les IST et le VIH/SIDA.

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Principaux problèmes de la SSRAJ
- Mode d'action des différents moyens de contraception
De manière générale, les méthodes contraceptives agissent :
 en bloquant l‘ovulation, c'est le cas de la pilule (contraception
orale), de l'anneau vaginal, du timbre contraceptif ;
 en empêchant la fécondation (rencontre entre spermatozoïdes et
ovule), c'est le cas des préservatifs, des spermicides, du
diaphragme ; c'est également le cas de la stérilisation ;
 en empêchant l'implantation d'un œuf, c'est le cas du dispositif
intra-utérin ou stérilet.
Les méthodes de contraception sont réversibles et temporaires à
l'exception près, la méthode de stérilisation chirurgicale
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Méthodes contraceptives, Mode d’utilisation,
Avantages; Effets secondaires; Limites
Méthodes Mode d’utilisation Avantages Effets secondaires Limites

- Efficace à 98-
99% Donne des nausées et des Ne protège pas
Se prend par voie orale
Pilule - Diminue les vomissements au début contre les
tous les jours
douleurs du chez certaines femmes IST/VIH/SIDA
bas ventre

Ne protège pas
- Efficace à 98- - Saignements irréguliers
contre les
Injectables Piqûre intramusculaire 99% - Aménorrhée (absence de IST/VIH/SIDA
règle)

6 capsules sous la peau - Ne protège pas


Norplant contre les
du bras - Efficace à
- Saignements irréguliers IST/VIH/SIDA
99,7%
- Aménorrhée - Nécessite la
2 capsules
Jadelle présence d’un
sous la peau du bras personnel qualifié
Méthodes contraceptives, Mode d’utilisation,
Avantages; Effets secondaires; Limites
Méthodes Mode d’utilisation Avantages Effets secondaires Limites
DIU Inséré dans l’utérus - Efficace à Augmentation du Ne protège pas
95,5% flux et de la durée contre les
- Longue durée des règles IST/VIH/SIDA
(10 ans)

CCV - Ligature des - Très efficace à Douleur au - Irréversible


trompes chez la 99,9% scrotum, - Ne protège pas
femme - Facile à tuméfaction et contre les
- Section des pratiquer meurtrissures IST/VIH/SIDA
canaux déférents possibles
chez l’homme

Condom Se met sur le pénis Double Allergie au latex Un condom est


en érection avant protection contre nécessaire pour
les rapports la grossesse et chaque rapport
sexuels les sexuel
IST/VIH/SIDA
Méthodes contraceptives, Mode d’utilisation,
Avantages; Effets secondaires; Limites
Effets
Méthodes Mode d’utilisation Avantages Limites
secondaires

Se place dans le Protège contre Irritation ou


À chaque rapport, il faut
vagin 10 à 15 mn certaines sensation de
spermicide placer un comprimé et
avant les rapports infections chaleur chez
attendre 10 à 15 mn
sexuels génitales certaines femmes

Observation des - Risque de grossesse non


Méthodes signes et symptômes Pas d’effets désirée
Gratuite
naturelles naturels au cours du secondaires - Ne protège pas contre les
cycle menstruel IST/VIH/SIDA
- Pas d’effets
Allaitement maternel - Pratique difficile chez
secondaires
intensif et absence de certaines femmes
- Gratuite
règles dans les 6 Pas d’effets - Efficace pendant 6 mois
MAMA - Efficace à 98%
premiers mois qui secondaires ou jusqu’au retour du cycle
suivent dans les 6
- Ne protège pas contre les
l’accouchement premiers mois
IST/VIH/SIDA
d’utilisation
Efficacité contre les grossesses et les IST/VIH des
différentes méthodes
Efficacité contre Protection contre les
Méthode Commentaires
la grossesse IST/VIH
Méthode la plus efficace et la plus
Abstinence Très efficace Oui
recommandée chez les adolescents et jeunes

Ne garantit une double protection que dans le


Préservatif Oui
Efficace cadre d'une utilisation correcte et régulière.

Condom Oui, malgré des Ne garantit une double protection que dans le
féminin Efficace données limitées cadre d'une utilisation correcte et régulière.

Peut assurer une


protection contre la
taux d’échec très élevé. en association avec
Spermicide2 Efficace gonorrhée et la
le condom il assure la double protection
chlamydiose, aucune
protection contre le VIH
Ne prévient que la grossesse dans le cadre
Contraceptifs
d'une utilisation correcte et régulière. En cas
oraux
Non de risque d'IST/VIH, préférer les préservatifs
combinés(CO efficace
ou utiliser des préservatifs en association
C)
avec cette méthode.
Efficacité contre les grossesses et les IST/VIH des
différentes méthodes
Efficacité contre Protection contre
Méthode Commentaires
la grossesse les IST/VIH

Pilules
progestatives Efficace Non N’interfère pas avec l’allaitement
pures(PPP)

contraceptifs En cas de risque d'IST/VIH, préférer les


injectables ou Efficace Non préservatifs ou utiliser des préservatifs en
implants association avec cette méthode.

L'utilisation d'un DIU chez les femmes


exposées aux IST/VIH est généralement
déconseillée, car accroît le risque de MIP
Dispositif intra- (sauf en l'absence de méthodes plus
utérin(DIU) en Efficace Non appropriées). Si une femme qui utilise un DIU
cuivre s'expose à un risque d'IST/VIH, il est conseillé
de préférer les préservatifs ou d'utiliser des
préservatifs en association avec cette
méthode.
Efficacité contre les grossesses et les IST/VIH des
différentes méthodes

Efficacité contre la Protection contre


Méthode Commentaires
grossesse les IST/VIH

Ne prévient que la grossesse dans le


cadre d'une utilisation correcte et
Méthodes naturelles de régulière. En cas de risque d'IST/VIH, il
Plutôt efficace Non
planification familiale est recommandé de préférer les
préservatifs ou d'utiliser des préservatifs
en association avec cette méthode.
Ne prévient que la grossesse dans le
Méthode de l'allaitement
cadre d'une utilisation correcte et
maternel et de
régulière. En cas de risque d'IST/VIH, il
l'aménorrhée (MAMA) Efficace Non
est recommandé de préférer les
au cours des six mois
préservatifs ou d'utiliser des préservatifs
suivant l'accouchement
en association avec cette méthode.
Stérilisation masculine et
Efficace Non
féminine
Principaux problèmes de la SSRAJ
- Obstacles à l'utilisation des contraceptifs chez les adolescentes
Les raisons de la non utilisation de la contraception par les adolescents sont multiples et
variées. On peut citer :
 le caractère inattendu et non planifié de l'activité sexuelle ;
 le manque d'information et de connaissance sur les contraceptifs et les endroits où se
les procurer ;
 la gêne et la crainte du non-respect de la confidentialité ;
 la peur des procédures médicales ;
 la peur chez les filles d'être jugées et de se heurter à l'opposition des prestataires ;
 l’incapacité de payer les services et le transport ;
 la peur d'une réaction violente de la part du partenaire ou des parents ;
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Avortement à risque chez les
adolescentes
Principaux problèmes de la SSRAJ
1. Définition
L’avortement est l’interruption de la grossesse d’une manière ou d’une autre. Il
peut être spontané ou provoqué (clandestin ou thérapeutique).
2. Ampleur de l’avortement provoqué clandestin
Selon l’Annuaire statistique du Ministère de la santé, 1960 cas d’avortements
clandestins ont été enregistrés en 2015. Ces données sont nettement en
dessous de la réalité compte tenu du caractère illégal de la pratique.
Selon GUTTMACHER Institute de 2014, chaque année au Burkina Faso :
 1/3 des grossesses ne sont pas désirées ;
 1/3 des grossesses non désirées se terminent par un avortement provoqué.

The Challenge Initiative 51


Principaux problèmes de la SSRAJ
3. Raisons des avortements chez les adolescents
Les facteurs qui contribuent aux avortements clandestins sont entre autres :
• la non reconnaissance de la grossesse ;
• le rejet et la pression familiale ;
• l’inceste ou le viol ;
• la pression sociale ;
• la honte ;
• la méconnaissance des conséquences de l’avortement clandestin ;
• le fait de ne pas se sentir prêt(e) à avoir un enfant ;
• la pauvreté ;
• la non-légalisation de l’avortement.

The Challenge Initiative 52


Principaux problèmes de la SSRAJ
4. Conséquences de l'avortement à risque chez les
adolescentes
Les conséquences sont entre autres :
• l’infection ;
• la stérilité (à long terme) ;
• le traumatisme des organes génitaux (utérus, vagin) ;
• le traumatisme psychologique (honte, stigmatisation sociale,
dévalorisation de soi…) ;
• la mort à la suite d’une hémorragie.

The Challenge Initiative 53


Principaux problèmes de la SSRAJ
 Le Code de la santé publique, après avoir précisé en son
article 88 que l’avortement provoqué ou interruption
volontaire de grossesse est interdit, affirme que :
« l’avortement thérapeutique est autorisé au Burkina
Faso ».
 Le code pénal punit l’avortement de peines
d’emprisonnement et d’amende (articles 513-10, 513-11,
513-12, 513-15) mais l’admet dans certaines conditions.
 La loi portant santé de la reproduction (article 21) affirme
que l’IVG ne saurait être considérée comme une méthode
contraceptive mais l’autorise dans certains cas.

The Challenge Initiative 54


Principaux problèmes de la SSRAJ
Conditions d’autorisation de l’avortement
L’article 21 de la loi sur la santé de la reproduction autorise l’IVG dans
les cas suivants et sur prescription d’un médecin:
• lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé
de la femme enceinte ;
• à la demande de la femme lorsque la grossesse est la conséquence
d’un viol ou d’une relation incestueuse;
• (lorsqu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint
d’une affection d’une particulière gravitée au moment du diagnostic;
The Challenge Initiative 55
Principaux problèmes de la SSRAJ
l’article 513-13 du code pénal dispose que l’IVG peut être pratiquée
à toute époque si un médecin, atteste après examen que le maintien
de la grossesse met en péril la santé de la femme ou qu’il existe une
forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une maladie ou
d’une infirmité d’une particulière gravité reconnue comme incurable au
moment du diagnostic.
Article 513-14 du code pénal : en cas de viol ou d’inceste établis, si
la matérialité de la détresse est établie par le Ministère Public, la
femme enceinte peut demander à un médecin dans les quatorze
premières semaines, l’interruption de la grossesse ».
Délai autorisé pour avorter : 14 semaines avec accord du procureur

The Challenge Initiative 56


Histoire 1

Adolesce
nte de 14
ans

57
CONCLUSION

Le BF a fait des progrès en matière de SSR

 Insuffisance de cette amélioration pour atteindre les objectifs


des différents engagements auxquels le pays a souscrit

 Nécessité d’une synergie d’action et d’une implication plus large


et soutenue pour un meilleur avenir des femmes et des enfants,
mais aussi des hommes.

58
Qui veut aller loin ménage sa monture !

59
Merci

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