Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PLAN DU COURS
Introduction
I. Développement de l’enfant
II. Alimentation du nourrisson et du jeune enfant
III. Immunisation en pédiatrie
1
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
INTRODUCTION
01. Objectifs
- Général : Etre capable d’assurer l’élevage de l’enfant.
- Spécifiques
décrire la dynamique du développement de l’enfant
évaluer et surveiller le développement de l’enfant
assurer l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant sain
prendre des mesures préventives susceptibles de protéger l’enfant
contre les maladies évitables.
02. Définition des concepts.
a) Pédiatrie : c’est la branche de la médecine qui s’occupe de l’enfant sain et
malade
b) La puériculture est une branche spécialisée de la pédiatrie qui s’occupe de
l’élevage de l’enfant en vue de favoriser son meilleur développement
intégral. Elle se subdivise en quatre sections :
la puériculture préconceptionnelle . Elle s’occupe du bien-être de l’enfant
avant même sa conception. Pour faire venir au monde des enfants sain,
pleins de vitalité, qui deviendront plus tard des hommes utiles et une charge
à la société, il faut suivre certaines règles : donner l’éducation morale à la
jeunesse ; assurer l’éducation sanitaire aux jeunes ; soumettre les candidats
au mariage aux examens prénuptiaux.
La puériculture prénatale. Elle s’occupe de l’enfant durant sa formation dans
le sein maternel ; Elle comprend toute une série des mesures, des conseils,
des prescriptions destinées à lui assurer les meilleures conditions de
développement possible ; Tout se fait indirectement par l’intermédiaire de la
mère. Toute mauvaise influence sur la santé de la mère peut entrainer des
répercussions néfastes le fœtus.
La puériculture périnatale. Elle s’occupe de l’enfant pendant le travail et
l’accouchement.
La puériculture post natale. Elle s’occupe de l’enfant après l’accouchement.
C’est elle qui fera l’objet de ce cours.
2
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Introduction
4
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
5. La puberté
C’est la période de la maturation des fonctions de reproduction ; elle est
contemporaine de la mise en circulation des hormones sexuelles. La puberté
commence à des âges très variables selon les individus. Elle se traduit d’abord par
des modifications considérables de la vitesse de croissance en taille,
essentiellement du tronc. La forme du corps se modifie : élargissement du bassin
chez la fille, des épaules chez le garçon. Le visage, la voix, la répartition du tissu
graisseux, la forme musculaire, les fonctions respiratoires et circulatoires se
modifient rapidement.
Les organes génitaux et les caractères sexuels secondaires subissent une évolution
stéréotypée mais de rythme variable d’un individu à l’autre. Chez la fille, les
premières règles (ménarche) apparaissent 6 à 24 mois après le pic de croissance en
taille et l’ovulation suit de quelques mois.
5
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
6
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Ex : main
Les diverses séquences de développement sont précises
L’ordre des différentes acquisitions est précis mais le rythme varie d’un individu à
l’autre.
A. LE DEVELOPPEMENT PHYSIQUE
1. LA CROISSANCE PONDERALE
7
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Puis on utilise les formules suivantes pour obtenir le poids idéal en Kg:
b) Comment peser l’enfant?
Il faut avoir une balance ; déshabiller l’enfant ; peser à la même heure ; avant le
repas, sur la même balance et par la même personne.
Fréquence des pesées : à la naissance, puis tous les jours jusqu’à 7 jours, puis 1 x /
semaine jusqu’à la 6e semaine et puis 1 fois par/mois jusqu’à 2 ans.
8
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
9
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
2. LA CROISSANCE STATURALE
10
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Vers 11 ans chez la fille, 13 ans chez le garçon, la croissance subit une accélération
pubertaire avec une vitesse moyenne passant à 7,5 cm chez la fille (maximum 9) et
à 8,5 cm chez le garçon (maximum 11). Le gain total est de 20 cm entre 10 et 14
ans chez la fille et 25 cm entre 12 et 16 cm chez le garçon. La différence de taille
finale entre les 2 sexes est 12 à 15 cm : 1,5 cm proviennent de la période périnatale,
6 cm sont attribués à l’intensité de la poussée staturale et 6,5 cm au décalage du
début de la puberté.
La croissance est très similaire dans les deux sexes, mais l’âge de la puberté étant
plus précoce (environ 2 ans) chez la fille, le garçon bénéficie d’une croissance pré
pubertaire plus longue. Ceci explique la différence de taille adulte d’environ 13 cm,
au profit du garçon.
Les segments inférieurs et supérieurs : Le segment inferieur représente les
membres inférieurs (distance pubis-sol). Le segment supérieur constitue le reste :
tête, cou et tronc.
La taille cible génétique correspond à la formule suivante : moyenne de la taille du
père et de la mère + (garçon) ou – (fille) 6,5 cm. Elle permet une estimation de la
taille de l’enfant en fonction de celle de ses parents, et est à pondérer selon le gain
générationnel (environ 2,5 cm).
11
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
3. LA MATURATION OSSEUSE
L’ossification des os du crâne commence par le centre de telle sorte que les angles
restent fibreux pendant longtemps. Les points de jonction des angles comprennent
deux espaces membraneux ou fontanelles : La petite fontanelle, postérieure, entre
les pariétaux et l’occipital. Elle se ferme habituellement avant l’âge de 2 mois. La
grande fontanelle, antérieure, entre les pariétaux et le frontal. Elle se ferme entre
l’âge de 12 et 15 mois.
12
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
La fontanelle est une sorte de fenêtre sur le cerveau ; elle est déprimée en cas de
déshydratation et bombée en cas méningite.
4. LA MATURATION DENTAIRE
Elle est étudiée à partir des âges d’éruption des premières et deuxièmes dentitions.
L’état de nutrition influence peu l’âge d’éruption des dents ; celui-ci dépend de
l’hérédité et des hormones de croissance. C’est davantage la structure des dents qui
peut être modifiée par la nutrition.
Les premières dents définitives sont les dents de 6 ans : premières grosses molaires
qui se placent derrière la rangée des dents de lait.
Entre 6 et 12 ans, les dents de lait commencent à tomber et sont remplacées au fur
et en mesure par des dents définitives. Ainsi sont remplacé à 7 ans : 4 incisives
médianes ; à 8 ans : 4 incisives latérales ; à 9 ans : 4 premières prémolaires ; à 10-
11 ans : 4 secondes prémolaires ; vers 10 ans : 4 canines ; vers 12 ans : 4
deuxièmes (grosses) molaire ; entre 17 et 25 ans : 4 troisièmes (grosses) molaires
ou dents de sagesse.
N.B. il faut tenir compte de la grande variabilité de l’apparition des dents chez les
enfants. Cet indicateur est donc moins fiable que le poids et le taille.
5. LA MATURATION SEXUELLE
La maturation sexuelle est étudiée à partir des caractères sexuels secondaires par
comparaison avec les aspects répertoriés selon les stades de TANNER
- A1, absent
- A2, intermédiaire
- A3, adulte
Pic : 1 an > M1
CHRONOLOGIE DU DEVELOPPEMENT PUBERTAIRE
Garçon
Stades Age moyen Limites normales
Stade G2 111/2 ans 9 – 14 ans
Début poussé de croissance 121/2 ans 101/2 – 16 ans
Stade P2 121/2 ans 10 – 15 ans
Début de croissance Pénis G3 13 ans 11 – 141/2
Début mue voix 131/2 ans 11 – 16
Début pilosité axillaire 14
Début moustache 14
G5P5 151/2 14 – 18 ans
Fille
Stades Age moyen Limites normales
Début poussé de croissance 10 ans ½ 8 – 121/2
M2 11ans 8 – 13 ans
P2 11 ans ½ 8 – 14 ans
Début pilosité axillaire 12 ans
Menarche 13 ans 10 – 161/2
M5P5 (fin puberté) 15 ans 12 – 18 ans
D’autres modifications apparaissent de façon séquentielle :
- chez le garçon :
17
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Pilosité axillaire, variable, souvent vers le stade IV, mais pouvant manquer ;
Pilosité faciale plus tardive, de quelques mois ou années après le stade V ;
Modification de la musculature (épaules > bassin) ;
Gynécomastie transitoire fréquente aux stades III ou IV, dans 30% des cas ;
Spermatogenèse acquise au stade V.
- Chez la fille :
Développement des grandes puis des petites lèvres et du clitoris ;
Pilosité axillaire tardive, aux stades III ou IV ;
Les règles apparaissent 2 ans après le début de la puberté et les cycles
irréguliers, le plus souvent, au cours des deux premières années ; elles sont
anovulatoires dans les 12-18 premiers mois.
Etats pathologiques
Puberté précoce : il s’agit de l’apparition précoce des signes pubertaires : M2 < 8
ans chez la fille ; G2 < 9 ans chez le garçon.
Retard pubertaire : Le retard pubertaire se définit par l’absence de signes de début
pubertaire :
Chez la fille, après l’âge de 131/2 ans (M2) ou l’absence des règles après 15
ans ;
Chez le garçon, après l’âge de 14-15 ans.
Un retard à l’apparition des signes pubertaires est habituel au cours des maladies
chroniques comme les cardiopathies congénitales cyanogènes, thalassémies et
drépanocytose, où hypoxie chronique est le facteur en commun.
18
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Pubarche précoce : Il s’agit dans 90% des cas d’une fille qui présente vers l’âge de
3-5 ans une pilosité pubienne isolée, associée à une accélération de la croissance,
avec un âge osseux en rapport avec l’âge statural.
Attention : La puberté dure entre 2 et 3 ans chez la fille et entre 3 et 5 ans chez le
garçon
6. AUTRES INDICATEURS.
19
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
B. DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR
20
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Cette maturation progressive se révèle par une modification et une amélioration des
performances motrices mais aussi psychosensorielles et affectives. L’examen
neurologique objectif de l’enfant fait partie intégrante de l’évaluation car il apporte
non seulement des renseignements sur une éventuelle pathologie touchant le SNC,
mais est capable d’apprécier, chez le nouveau-né en particulier, le degré de la
maturation cérébrale.
21
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
perturbe non seulement l’organe touché, mais les « données » qu’il reçoit, et
qui sont nécessaires à la structuration de l’appréciation du monde extérieur et
de la vie relationnelle.
22
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
A .DEVELOPPEMENT POSTURAL
Développement psychomoteur 3
MOIS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 13 15 16 18 21 24 0
Sur le ventre, soulève tête épaule x
Sur ventre, s'appuie sur les avant-
bras x
Maintien de la tête x
Station assise avec soutien X
Tenue verticale, supporte une partie
de son poids x
Se soulève jusqu'à la position assise x
Se tient debout avec appui x
Marche une main tenue x
Marche seul x
Court sans tomber, monte et
descend les escaliers. x
23
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
B.PREHENSION
Développement psychomoteur
MOIS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 13 15 16 18 21 24 30
Tend la main vers l’objet x
Saisit cube au contact X
Enlève cube à la vue X
Saisit 2 cubes, un dans chaque main X
Saisit la pastille entre le pouce et
l’index X
Lâche le cube dans la tasse X
Donne les objets facilement x
Fait une tour de 2 cubes X
Tourne les pages d’un livre X
Imite trait vertical et horizontal X
24
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
C.LANGAGE
Développement psychomoteur
MOIS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 13 15 16 18 21 24 30
25
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Cris, grognement X
Différenciation des cris et des
vocalises x
Début du babil X
Premières dissyllabes X
Répète un son entendu X
Jargonné dit 3 mots X
Nomme 1 ou montre 2 images X
Début d’association de 2 mots X
Première phrase, 3 mots dont un
verbe X
Emploie le pronom « je » x
D. SOCIABILITE
Développement psychomoteur
MOIS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 13 15 16 18 21 24 30
26
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
E. VISION
Développement psychomoteur 1 2
MOIS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 13 5 16 18 1 24 30
Fixe du regard X
Suit des yeux X
Poursuite 180° X
Coordination oculo-manuelle X
Orientation au son x
27
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
28
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Acquisitions sensorielles :
vue :
commence à
odorat
- leur odorat est très développé !
- reconnaît l'odeur de leur maman
goût : très développé sur le sucré.
Tactiles : il a des sensations → massage
29
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
I. BESOINS ALIMENTAIRES.
Un besoin nutritionnel se définit comme la quantité minimale d’un nutriment qui doit
être régulièrement absorbée pour assurer une nutrition normale chez un individu en
bonne santé. Le terme sous – entend chez l’enfant plusieurs grands principes de
nutrition : la nécessité d’apporter une alimentation équilibrée, adaptée à la maturité
des fonctions digestives et rénales de l’enfant (en particulier du nouveau-né et du
nourrisson) ; le respect de l’aspect quantitatif et qualitatif ainsi que le but d’un
développement optimal et non maximal.
30
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Une alimentation adéquate doit fournir à l’enfant les calories et les éléments
nécessaires à la croissance et au fonctionnement harmonieux de l’organisme.
A. Besoins énergétiques
32
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Les besoins énergétiques sont d’autant plus grands que l’enfant est jeune et / ou en
croissance rapide (3 premières années, puberté).
En général, les besoins énergétiques de l’enfant se présentent comme suit sur le
plan quantitatif :
Prématuré : 130 Kcal/kg/j
0 - 3 mois : 120 Kcal/kg/j
3 – 12 mois : 110 Kcal/kg/j
1 – 3 ans : 80 – 90 Kcal/kg/j
4 – 6 ans : 70 – 80 Kcal/kg/j
7 – 9 ans : 55 – 70 Kcal/kg/j
10 – 12 ans : 45 – 50 Kcal/kg/j
Puberté : 50 – 55 Kcal/kg/j
33
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
On peut aussi utiliser les formules de Hallyday en fonction du poids de l’enfant pour
calculer la quantité de kilocalories nécessaire:
- Pour les 10 premiers kilogrammes : 100 cal/ kg
- Pour les 10 suivant : 50 cal/ kg
- Pour le reste du poids : 25 cal/ kg
34
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Les calories sont apportées dans l’alimentation par les glucides (4 cal/g), les protides
(4 cal/g), les lipides (9 cal/kg).
De façon schématique et pour simplifier, on doit concevoir les protéines comme des
sources de « matériel de construction tissulaire » et non comme du « carburant »
énergétique.
Avant la diversification, le lait maternel assure une croissance optimale alors que sa
composition est toute différente ; il apporte :
10% des calories protidiques,
35
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Les glucides ont essentiellement un rôle d’apport calorique. Ils ont la propriété
d’apporter des calories sans charge osmotique pour le rein. Le glucose étant
l’aliment énergétique essentiel du cerveau, les besoins en glucides doivent être
couverts en permanence. Or, les réserves glucidiques de l’organisme sont peu
importantes. Par exemple, le fœtus ne commence à mettre du glycogène en réserve
dans le foie qu’à partir du dernier mois de grossesse (36ème semaine) et la
consommation cérébrale épuise celle-ci en quelques heures. La consommation de
glucose chez le jeune nourrisson est de l’ordre de 6 à 8 g/kg/j qui doivent être
apportés par l’alimentation ou par une production endogène (néoglucogenèse).
SUCRE ALIMENTAIRES.
a) Les monosaccharides (les oses simples) :
Glucose (dextrose en anglais) pur ou venant de l’hydrolyse intestinale est le
sucre type mais il ne peut être utilisé à une dose supérieure à 5 %. (fruits,
miel, raisin)
Fructose : il est présent dans le fruit et le miel ou issu de l’hydrolyse du
saccharose.
Galactose (lait). Le galactose entre dans la constitution des cérébrosides,
donc de la substance cérébrale.
36
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
bien toléré mais il est à l’inverse très sucrant et très cariogènes ; son apport
doit rester inférieur à 10 % des AET.
Le maltose =glucose + glucose. (malt et résultat de l’hydrolyse de l’amidon)
POUVOIR SUCRANT
Les sucres ne diffèrent guère par leur pouvoir calorique (3,75 kcal/g de glucose et
4,15 kcal/g d’amidon parce que perte d’une molécule d’eau à chaque liaison
37
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
osidique) mais bien par leur pouvoir sucrant. Si on donne 100 % au saccharose, le
glucose n’atteint que 65 %, le lactose 10 % et l’amidon 0%. Le fructose par contre,
atteint 160 %. Le nouveau-né nourri au sein reçoit uniquement du lactose et il n’est
donc pas habitué au goût sucré.
DIGESTION ET ABSORPTION
L’activité des différentes enzymes assurant la digestion des sucres s’acquiert
progressivement au cours de la vie fœtale. Toutes les disaccharidases intestinales
ont, à la naissance, une activité identique à celle de l’adulte. Dans la majorité de la
population du globe l’activité de la lactase chute à l’âge adulte. Par contre, l’activité
de l’amylase pancréatique ne se développe qu’après la naissance et n’atteint son
maximum qu’à six mois.
Le glucose et le galactose sont absorbés par le même système de transport actif
couplé à celui du Na+ tandis que le fructose est moins rapidement résorbé par un
système de diffusion facilitée.
NB : Les sucres et les fibres alimentaires qui sont mal digérés parviennent au colon
où ils peuvent être attaqués par les enzymes des bactéries avec production d’acides
gras à chaîne courte, de gaz carbonique et d’H2. Ceci peut entraîner des gaz, des
coliques, des crampes et une diarrhée osmotique de fermentation.
38
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Les TG à chaine moyenne (TCM) font exception à cette règle car ils sont
complètement hydrolysés en AG par les lipases gastriques et pancréatique,
facilement solubilisés en l’absence de sels biliaires et directement transportés dans
la veine porte au travers de l’enterocyte sans resynthèse préalable sous forme de
TG. Les TCM sont préférentiellement oxydés.
Les graisses du lait maternel sont mieux absorbées que du lait de vache. Ceci est dû
à la présence dans le lait maternel non pasteurisé d’une lipase stimulée par les sels
39
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
40
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Les protides sont la seule source d’azote de l’organisme. Toutes les protéines
animales contiennent 16 % d’azote. Il n’existe pas de protéines de réserve et en cas
de carence d’apport, la synthèse protéique se fera au dépend de protéines de
structure et en premier lieu de la masse musculaire.
LA MAINTENANCE.
Dans l’organisme, les protéines sont continuellement dégradées (catabolisme) et
resynhtétisées (anabolisme) selon la durée de vie qui peut varier de quelques
minutes (hormones) à plusieurs années (collagènes). Ce turnover protidique est
d’autant plus élevé que l’enfant est jeune. Le prématuré a un turnover protidique de
10 g/kg/j ; le nourrisson dégrade et resynthétise en moyenne 6 g de protéines/kg/j
tandis que chez l’adulte, le turnover protéique n’est que de 3 ou 4 g/kg/j.
L’efficacité du recyclage des acides aminés n’est pas total (90-95 %) ; il existe donc
une perte minimale obligatoire d’azote dans les urines. Chez le nourrisson, la perte
azotée est de l’ordre de 1,4 mg/kcal basale, soit environ 0,5 g de protéines/kg/j. Si
l’on tient compte de l’absorption et de l’utilisation, il faut apporter environ 0,75 g de
protéines/kg/j pour couvrir les besoins en protéines de maintenance. A cette
quantité, il faut ajouter les besoins pour la croissance qui varient selon l’âge.
LA CROISSANCE.
41
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
La valeur des protéines apportées par un aliment varie beaucoup en fonction des
acides aminés qui la composent (AA essentiels) et de sa digestibilité.
Parmi les 20 acides aminés, 8 sont dits essentiels (Isoleucine, Leucine, Lysine,
Méthionine, Phénylalanine, Thréonine, Tryptophane, et Valine) car l’organisme ne
peut en faire la synthèse. On y ajoute chez le jeune nourrisson l’histidine, essentielle
pour la croissance. Deux acides aminés sont dits « semi-essentiels » : la tyrosine et
la cystine, parce que, s’ils sont présents dans l’alimentation, ils réduisent les besoins
en l’acide aminé essentiel dont ils sont issus, respectivement la phénylalanine et la
méthionine. Une douzaine d’autres acides aminés sont dits « non essentiels » parce
qu’ils peuvent être synthétisés à partir de n’importe quel autre acide aminé.
Une protéine a une haute valeur biologique lorsque les acides aminés
indispensables y sont tous représentés et en proportion adéquate. L’acide aminé
dont le taux est le plus bas par rapport au taux de la protéine de référence est dit
facteur limitant.
42
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Thréonine 87 57
Tryptophane 17 12,5
Valine 93 38
Les besoins des nourrissons en AA essentiels et semi-essentiels sont couverts par
les quantités d’AA apportées par 2 g/kg/j de protéines de lait de femme ou de lait de
vache.
43
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Par exemple :
- En mélangeant une protéine de valeur biologique 50 à une protéine de valeur
biologique 60, on peut obtenir un mélange de valeur biologique 80, en
diminuant les facteurs limitant de chaque protéine.
f. limitant : méthionine
- Soja - mais
Facteur limitant
- Soja………………………………….méthionine
- Arachide ……………………………méthionine-lysine
- Blé…………………………………… lysine- thréonine
-
On doit insister sur les besoins en lysine, particulièrement importants dans les
périodes de croissance et sur le déficit en cet acide aminé dans les céréales qui sont
cependant la base de la plupart des farines utilisées dans l’alimentation de l’enfant.
Digestibilit
Protéine é Valeur biologique AA limitant
C. Besoins en eau
Après l’oxygène, l’eau est le second élément essentiel pour le maintien de l’intégrité
de l’organisme.
Dans l’organisme, l’eau est repartie en deux s secteurs : liquide intracellulaire(LIC) et
liquide extracellulaire (LEC), différemment selon l’âge.
L’équilibre hydrique est assuré lorsque les apports compensent les pertes.
45
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Les apports en eau sont constitués de l’eau de boisson, de l’eau contenue dans les
aliments et de l’eau résultant des processus d’oxydation dans l’organisme. L’eau
provenant du métabolisme se présente comme suit : 1g de protide et 1g de glucide=
0,5 ml ; 1 g de lipides= 1 ml).
46
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Dans les urines, « les déchets » sont représentés pat les électrolytes (Na, K,
Cl, Ca, P), des acides organiques et des métabolites azotés (urée, créatinine)
et du glucose en cas de diabète. Ces déchets constituent la charge
osmotique rénale qui varie surtout en fonction de
1. La quantité d’électrolytes et de minéraux dans le régime ;
2. L’apport en protéines, c’est-à-dire la quantité d’urée à excréter.
Dans les conditions normales, les besoins en eau du nourrisson sont couverts
par 1,5 ml d’eau par calorie consommée. Cette quantité relativement importante
est expliquée par le fait que chez le nourrisson, le pouvoir de concentration rénale
est plus faible que chez l’enfant plus âgé.
La couverture de ces besoins est assurée par l’eau ingérée, l’eau de constitution
des aliments et l’eau provenant du métabolisme (1g de protéines et 1g de glucides
= 0,5 ml d’eau, 1g de lipide = 1 ml).
47
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Les besoins en sels minéraux et en oligoéléments sont en général assurés par une
alimentation équilibrée. Les oligoéléments sont indispensables au bon
fonctionnement de l’organisme. Par ordre pondéral, nous citons le fer, le zinc, le
cuivre, le fluor, l’iode et le sélénium auquel s’ajoutent le manganèse, le chrome et le
molybdène.
Teneur moyenne en oligo-éléments par litre dans le lait de femme (LF), le lait de
vache (LV) et les laits adaptés (LA).
Oligo-élém. LF LV LA
Fe mg 0,4 0,2 10
Zn mg 2 4 6
Cu mg 0,4 0,1 0,4
Se µg 10 4O ND°
I µg 30 50 50
° ND : non déterminé.
48
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
D. Besoins en vitamines
0 à 1 an 1 à 10 ans 11 à 14 ans
Vitamines
Les vitamines sont des composés organiques indispensables qui ne peuvent être
synthétisés par l’organisme. En pratique, on distingue les vitamines liposolubles (A,
D, E, K) et les vitamines hydrosolubles (vitamines du groupe B, vitamine C et acide
folique).
Teneur moyenne par litre des vitamines liposolubles dans le lait de femme (LF), le
lait de vache (LV) et les laits adaptés (LA).
Vitamines LF LV LA
A µg 600 400 800
D µg 0,5 0,5 10
E mg 5 O,6 10
K µg 10 100 70
49
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Teneur moyenne en vitamines hydrosolubles par litre dans le lait de femme (LF), le
lait de vache (LV) et les laits adaptés (LA)
VITAMINES LF LV LA
B1 mg 0,2 0,4 0,7
B2 mg 0,4 1,6 1,5
B6 mg 0,2 0,6 0,7
B12 µg 0,3 4 3
Ac.ascorb. mg 40 10 70
Ac. Folique µg 50 50 70
50
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
- le volume gastrique est faible et augmente avec âge (nécessité d’un bol
alimentaire faible chez le nouveau-né)
- La sécrétion du liquide gastrique et de l’acide chlorhydrique est faible à la
naissance et augmente vers le 3 ième mois jusqu’à la puberté. L’acidité est de
plus neutralisée par les substances tempos du lait
- La sécrétion de pepsine est faible chez le nouveau-né mais suffisante pour
assurer une grande partie de la digestion protéique. La lactalbumine, les
glucides, les lipides et les sels passent rapidement et sans modification dans
l’intestin
- L’aérogastrie est toujours importante
3. sécrétion bilio-pancréatique
- La trypsine a un taux pratiquement identique à celui de l’adulte, dès la
naissance. Bien que son activité le soit peu intense, elle permet une utilisation
azotée normale.
- La lipase est présente à la naissance à un taux un peu moindre que celui de
l’adulte- son activité existe dès les premiers jours de vie. Elle est mature vers
l’âge de 12 mois. Chez le prématuré, le taux est très faible.
- Sels biliaires : l’insuffisance de sécrétions dans les premiers jours de la vie
(surtout chez le prématuré) entraîne un défaut de micellisation des
triglycérides ; D’où stéatorrhée (utilisation de triglycérides à chaînes
moyennes.
- L’amylase pancréatique n’apparaît que dans les dernières semaines de vie
fœtale son taux et activité sont pratiquement nuls à la naissance. Elle devient
actifs vers l’âge de 3 mois et mature à 6 mois (d’où utilisation de farine
dextrinée avec hydrolyse partielle, dite du 1 er âge.
4. Fonctions intestinales
o Enzymatique.
- la lactase est toujours présente et active dès la naissance, son taux reste
pendant toute la période d’alimentation
- La glucosidase (maltase-isomaltase) peut être présente dès la naissance.
Son taux est identique à celui de l’adulte vers l’âge de 6 mois
51
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
5. Fonctions coliques
La réabsorption hydro-électrolytique et l’installation d’une flore équilibrée
permettent la transformation de bilirubine en stercobiline, s’établissant
progressivement durant la première année.
La maturation complète est atteinte vers l’âge de 3-4 ans.
6. Les selles varient selon l’alimentation dans leur nombre, leur consistance et
leur couleur. Elles sont jaune d’or et molles dans l’alimentation au sein, de
consistance plus ferme et de couleur mastic dans l’alimentation au lait de
vache, pâteuses et de couleur marron chez un enfant nourri aux farines ?
L’évolution de la maturation des différentes fonctions physiologiques, en particulier
digestives, rénales et neurosensorielles permet d’individualiser schématiquement
trois périodes clés dans l’alimentation du nourrisson et de jeune enfant
Alimentation lactée exclusive : de la naissance à 6 mois. L’équipement
enzymatique du tube digestif permet la digestion des protéines, des lipides et
52
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
des glucides du lait maternel ou des préparations lactées, mais pas encore de
grandes quantités d’amidon. Les limites des capacités rénales (concentration-
dilution des urines) justifient de veiller à la charge osmotique du régime, c’est-
à-dire aux apports en protéines et en sel.
Diversification alimentaire : de 6 mois à 12 mois. C’est une période de
transition, caractérisée par l’introduction progressive d’aliments autres que le
lait.
Alimentation totalement diversifiée : après 12 mois. Après l’âge de 1 an, une
alimentation de type adulte est possible, tout en veillant à la prévention des
principales carences nutritionnelles à cet âge (fer, vitamines D, APGL-LC).
La sécrétion lactée est donc sous la dépendance de la prolactine. Mais son action
spontanée est de courte durée et le rôle mécanique de la tétée ou de la traite,
probablement par un phénomène réflexe, va rapidement devenir le facteur
prépondérant dans l’entretien de la sécrétion lactée.
53
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Il existe dans la composition du lait maternel une variabilité selon le terme, selon
l'âge (colostrum et lait mature) et au cours de la tétée.
La composition du lait de femme est éminemment variable du début à la fin de la
tétée, d’une tétée à l’autre, d’un jour ou d’un mois à un autre.
Au cours de la tétée : le lait devient de plus en plus riche en graisses et pauvre en
lactose au cours de la tétée. Les graisses de fin de tétée accentuent la satiété.
Selon le terme : en cas d'accouchement prématuré, la mère sécrète un lait plus
riche en protéines et en sels minéraux. La couverture des besoins en protéines d'un
prématuré par un lait mature de lactarium peut s'avérer insuffisante
Le lait de transition (dont la teneur en protéines diminue tandis que les graisses et
lactose augmentent) succède au colostrum pendant une période intermédiaire de
quelques jours qui aboutit au lait mature en 2 à 3 semaines.
III.2. Composition biochimique du lait de femme définitif (1 L).
- eau ……………………………….. 900gr
- Protéines ………………………… 12 – 15 gr
- Caséine ………………………….. 40 %
- Protéines du lactosérum…………. 60 %
54
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
βlactalobuline…………………….. 0
lactalbumine ……………………. 3,5 gr
lactotransferrine …………………. 1 à 2 gr
globuline immums ………………… 1 à 2 gr
Rapport caséine/Protéine du lactosérum est de 40/6 = 2/3 = 0,6
- Lipides …………………………………….. 30 à 45 gr
acides linoléique ……………………….. 10 à 12 %
cholestérol ………………………………. 0,3 gr
acides gras saturés ……………………. 45 %
acides gras insaturés ………………… 46 %
acides gras saturés/AGI= 1
- Glucides …………………………………. 65 à 70 gr
lactose …………………………………… 48 à 50gr
oligosaccharides ……………………….. 10 à 20 gr
- Sels minéraux et oligo-élément…………. 2 à 3 gr
Na …………………………………………….. 150 à 300 mg
Ca …………………………………………….. 320 à 330 mg
P ……………………………………………… 150 mg
Rapport Calcium/Phospore………………2
K ……………………………………………... 400 à 500 mg
Cl …………………………………………….. 400 mg
Mg ……………………………………………. 400 mg
Fer …………………………………………… 1 mg
Mn ..................................................... …….3 mg
- vitamines
A .............................................................. ..530 UI
C …………………………………………… ..40 mg
Acide folique ……………………………1,5- 2 ug
PP ………………………………………… 2 mg
B1 …………………………………………. 0,2 mg
B2 ..................................................... …..0,4 mg
D ………………………………………….. 200 à 400 UI
E …………………………………………… 3,5 mg
- Calories…………………………………. 600 à 700 cal
55
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
La concentration en sodium est trois fois inférieure au lait de vache ainsi que pour le
Cl, Mg et Ca. Le bon coefficient d’absorption du calcium compense son faible taux.
La teneur en phosphore est particulièrement basse (15 mg/100 ml) et peut être
insuffisante chez le prématuré.
56
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
57
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
10)C’est un moyen naturel mais très peu efficace qui permet d’espacer les
naissances. La prolactine diminue la sensibilité des ovaires aux
gonadotrophines et a, de ce fait, une certaine activité « contraceptive ».
III.6. TECHIQUE
L’allaitement au sein doit être préparé au cours des derniers mois de la grossesse
par application, sur les mamelons d’alcool glycérine, dans le but de renforces les
téguments et prévenir la formation des crevasses. L’allaitement maternel est un
acte naturel. La mise au sein doit être précoce dès les 30 minutes qui suivent la
naissance.
Le lait maternel est capable de couvrir tous les besoins nutritionnels du nourrisson
jusqu’à l’âge de 5 à 6 mois. Donc la durée optimale de l’allaitement maternel est de
six mois
à 2 l de liquide par jour : Lait, eau, jus de fruits, bière sans alcool, infusion (thé
léger, café léger). En revanche, il faut proscrire les boissons alcoolisées
(alcool, apéritif, vins) aussi que les besoins excitants (café fort, thé fort)
- Hygiène corporelle et vestimentaire
Pendant toute la durée de l’allaitement, la mère doit être prudente vis-à-vis des
médicaments, elle ne peut pendre que des médicaments indispensables et dont le
caractère inoffensif est prouvé.
Voici certains médicaments à proscrire : Streptomycine, kanamicyne, tétracycline,
chloramphénicol, acide nalidixique, métronidazole, bactrim, nitrofuratine, réserpine,
thiazidiques, iode, caféine, morphine et ses dérivés.
IV.ALLAITEMENT ARTIFICIEL
Il consiste à l’élevage d’un nourrisson par un lait autre que lait de femme de plus
souvent on utilise le lait de vache.
Comme le lait de femme, le lait de vache est une solution sucrée, salée, riche en
protéines tenant en émulsion des globules graisseux.
60
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Lipides …………………………………….. 30 à 45 gr
acides linoléique ……………………….. < 1 %
cholestérol ………………………………. 0,1 gr
acides gras saturés ……………………. 74 %
acides gras insaturés ………………… 24 %
AGS/AGI= 74/24 = 3
glucides …………………………………. 45 à 50 gr
lactose seulement ..…………………… 45 à 50gr
oligosaccharides ……………………….. 0 gr
vitamines
A ........................................................ 45 UI/dl
Vit D…………………………………….25 UI/dl
C …………………………………… 10 mg/dl
PP …………………………………….. 2 mg/dl
B1 ………………………………….. 0,4 mg/dl
B2 ........................................ 1,5 - 1.75 mg/dl
B6……………..………………….. 0.510 mg/dl
B12………………………………….. 6.6 mg/dl
K1 ………………………………….. 17 µg/dl
Acide folique……………………...37.7 µg/dl
calories …………………………….. 650 cal
61
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
La stérilisation a pour but de détruire à totalité des germes. Le lait est chauffé
vers 120°C pendant 2 minutes le lait obtenu peut être conservé 2 à 4 jours
dans réfrigérateur à l’abri de l’air.
Pour obtenir un lait stérilisé longue conservation, on lui fait subir l’upérisation qui a
pour but de chauffer le lait à une température voisine de 145 à 150°C pendant 2
secondes. On obtient ainsi le lait « UHT » (à ultra-haute température) que l’on peut
62
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
conserver, une fois entamées, une semaine dans un réfrigérateur à l’abri de l’air ou
plusieurs mois à température ambiante.
o Sucrage à 5 %.
63
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
64
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
65
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
B. Laits concentrés
I. LAIT CONCENTRE SUCRE
e) Concentré au 1/5 du volume initial.
f) Sucré à 40 %
Concentré de moitié. Bonne digestion. En diluant dans une égale quantité d’eau
bouillie refroidie, on reconstitue l’équivalent de lait de vache. Il faut ensuite procéder
au coupage voulu et enfin le sucrer.
66
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
120 – 30 = 90
45 ml
90/2 = 45
45 ml : eau de reconstitution
75 c d’eau + sucre
30 ml : eau de coupage
L. Vache
III. Technique de l’allaitement artificiel
1. Choix du lait voir schéma
2. Préparation du biberon
i) toutes les manipulations nécessaires à la préparation du biberon doivent
se faire avec beaucoup d’hygiène
j) la reconstitution, le coupage et sucrage doivent être correct ainsi que le
calcul de quantité
Sans dépasser 1L/24 heures. La règle d’Appert modifié est valable normalement
jusqu’à 6 mois. Après l’âge de 6 mois il convient de ne pas dépasser 750 ml de lait
par jour chez un nourrisson normal
5 mois 4 repas
Exercice 1. Préparez 1 biberon à un nourrisson de 8 mois dont le PN est de 2500
gr du lait NIDO
a) PI = PN + PG
b) Qté de lait pour 24 heures
c) Qté/Biberon
d) Nombre de mesure poudre de lait sachant que pour 1 mesurette, il
faut 30 mL d’eau de reconstitution.
e) Sucrage à 5 %
Exercice 2 : idem pour un nourrisson de 3 mois PN= 2750
Exemple 3 : Idem avec guigoz bande verte
3. La prise de biberon
Pour donner le biberon à l’enfant, il faut qu’il soit réveillé, surélevé tenu dans les bras
de sa mère, la tête appuyée sur les bras. Il convient de vérifier le débit de la tétine.
En cas de refus d’alimentation, il ne faut jamais chercher à forcer l’enfant. Après la
tétée, l’enfant est maintenu en position verticale jusqu’à ce qu’il ait fait le rot.
V. ALLAITEMENT MIXTE.
69
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
L’introduction des fruits peut se faire dans la 2 e quinzaine du septième mois ; ces
fruits sont donnés soit sous forme de compte des fruits de préparation ménagère,
soit sous forme de fruits cuits finement mixés ou de fruits écrasés bien murs, soit
sous forme de petits pots de fruits homogénéisent. Les fruits sont données comme
dessert à la fin des biberons de midi et su soir. L’enfant prend ce qu’il veut en
quantité.
70
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
A. Notions générales
1. Définition:
L’immunité est un moyen de défense que l’organisme dispose pour se protéger
(ou lutter) contre une maladie (agression extérieure). Cette protection est due à
l’apparition d’anticorps, induite par la présence des substances étrangères (tels
les microbes et virus) appelés antigènes. Les anticorps sont formés de façon
spécifique pour chaque antigène comme une clé qui ne va que sur une seule
serrure
2. Genres d’immunisation.
71
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Inconvénients
Installation tardive : 10 jours voire 6 semaines
1. Etude immunologique
72
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Le message antigénique libéré par les macrophages est immédiatement capté par
les lymphocytes
73
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Seuls les IgG maternelles sont capables de traverser de façon active le placenta
grâce aux propriétés de leur fragment Fc. Cependant ce passage ne devient
important qu’à partir du 6e mois de grossesse, attribué à une brusque augmentation
de la perméabilité placentaire pour l’immunoglobuline G
Par ailleurs, on sait que l’immunité cellulaire est parfaitement apte à se développer
chez le nouveau-né.
74
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Ainsi le système immunitaire d’un nouveau-né normal est complet, du point de vue
qualitatif ; il lui manque seulement l’expérience antigénique.
a. REPONSE PRIMAIRE
Les réactions primaires sont celles observées après la 1 e injection vaccinale
Schématiquement, on distingue 3 périodes :
i) La période de latence qui se situe entre l’injection vaccinale et l’apparition des
anticorps sériques. Cette période varie entre 24h et 2 semaines, en fonction du
développement du système immunitaire du sujet ainsi que de la nature, de la
forme et de la dose de l’antigène utilisé.
ii) La période de croissance : dès la fin de la période de la latence, le taux des
anticorps croît de façon exponentielle. Il atteint son maximum en un temps
variable allant de 4 jours à 4 semaines. Cette période est approximativement de
3 semaines pour l’anatoxine tétanique ou diphtérique et de 2 semaines pour les
vaccins microbiens.
En général, la production d’anticorps IgM précède celle des IgG.
iii) La période de décroissance : après avoir atteint la concentration maximale, le
taux des anticorps décline d’abord rapidement puis lentement.
b. REPONSE SECONDAIRE
La réintroduction de l’antigène après un délai convenable déclenche une réponse de
type caractérisée à la fois par la rapidité d’apparition des anticorps spécifiques et la
quantité importante des anticorps sécrétés qui sont d’emblée de type IgG.
Le taux maximum d’anticorps est atteint en quelques jours. La phase d’augmentation
est exponentielle mais sa croissance est plus rapide, alors que la phase de
décroissance est plus prolongée. On note par ailleurs, une baisse momentanée du
taux des anticorps, suivie d’une réascension si la 2 e injection intervient avant la
disparition des anticorps induits par la 1e injection. Les anticorps présents dans le
sérum à un taux encore élevé masquent les antigènes administrés. Ainsi une 2 ième
75
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
L’efficacité d’un vaccin c’est-à-dire faire apparaître des anticorps protecteurs et/ou
des lymphocytes effecteurs spécifiques pour l’agent infectieux visé dépend de
nombreux facteurs.
76
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
4. ASSOCIATIONS VACCINALES.
Un vaccin idéal peut être défini comme étant un vaccin hautement antigénique,
totalement efficace en une seule injection, n’occasionnant aucune réaction
secondaire et déterminant une immunité post vaccinal solide et durable tout au
long de la vie chez 100% des sujets vaccinés.
77
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Cet aspect du « vaccin idéal » est loin d’être acquis. Pour être efficaces, la
plupart des vaccins, sauf certains vaccins à virus vivant atténué, nécessitent
plusieurs injections et plusieurs rappels pour déterminer une protection durable.
Afin de simplifier le calendrier de vaccination, il est particulièrement intéressant
d’associer les vaccins c’est-à-dire de vacciner en une seule fois le maximum des
sujets contre le maximum de maladies :
1. La vaccination combinée : les vaccins sont mélangés au moment de
l’emploi dans la même seringue et sont inoculés en un seul point de
l’organisme.
2. Les vaccinations simultanées : Les vaccins sont administrés en des points
différents de l’organisme ou par des voies différentes : intradermique,
intermusculaire, sous-cutanée ou par scarification
5. LES VACCINS.
78
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
l’organisme. Ils n’exigent qu’une ou deux doses pour conférer une protection
optimale et durable.
Cependant leur transport et leur conservation sont délicats. Les vaccins vivants
serons de préférence lyophilisés(c à d desséchés) ou gardés à basse température.
79
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
1. Réactions locales
80
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Les réactions locales post vaccinales sont d’observations courantes. Elles sont en
règle bénignes et cèdent généralement au bout de 24 à 48 heures.
La réaction locale est caractérisée par une chaleur immédiate au point d’inoculation,
qui disparaît habituellement au bout de quelques minutes ou peut faire place à une
sensation d’endolorissement persistant pendant quelques heures, voire jusqu’au
lendemain. La réaction locale douloureuse est influencée par le volume du vaccin
injecté.
L’apparition d’un nodule au point d’injection est habituelle, surtout avec les vaccins
adsorbés. Elle s’observe chez 5 à 10 % des vaccinés. De façon très exceptionnelle,
la réaction locale peut devenir inflammatoire et éventuellement évoluer vers
formation d’un abcès, le plus souvent aseptique.
2. Réactions générales
Les réactions générales sont plus fréquentes après vaccination par vaccin bactérien
T.A.B ou vaccin coquelucheux.
3. Incidents cutanés
Les manifestations cutanées, ne sont pas rares. Cette réaction peut s’accompagner
de fièvre et parfois d’éruption à distance. Elle disparaît toujours spontanément en 3 à
6 jours.
Une éruption urticarienne peut être notée chez les sujets avec antécédents
allergiques. Un exanthème est observé entre le 6 e et le 12e jour dans 2 à 5 % des
81
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Les purifications de plus à plus poussées des vaccins ainsi que leur concentration
ont diminué considérablement les risques vaccinaux :
Remarque :
A) Contre-indication à la vaccination
1. Contre la coqueluche : encéphalopathie ainsi que chez ceux ayant eu des
convulsions.
2. par le B.C.G : prématuré, tant que l’enfant n’a pas atteint le poids de 3 kg,
maladies aiguës, dermatoses étendues évolutives, infection HIV symptomatique.
3. Anti-rougeoleuse : leucémies, syndromes malins généralisés, traitement par
corticoïdes, déficit immunitaire important.
83
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
84
PUERICULTURE UEA 2019-2020 Pr Dr ALWORONG’A OPARA
Aucun effet adverse n’est attribué au vaccin inactivé. Le vaccin oral, vivant, est
rendu responsable d’encéphalomyélite chez les sujets immunodéprimé. Chez
l’enfant sain, d’authentiques poliomyélites sont survenues
- Le vaccin oral a été rendu responsable d’encéphalomyélite chez les sujets
immunodéprimé, chez l’enfant sain, d’authentiques poliomyélites sont
survenues
BCG :
Le BCG prévient surtout les tuberculoses évolutives (méningites,……).
Complications locales : réaction importante avec induration douloureuse au
maximum une nécrose ; adénite régionale ; érythème noueux, ostéite à BCG,
« bécegites généralisées » mortelles. Contre-indications : maladies chroniques
évolutives, le prématuré, le nouveau-né dont les proches sont atteints de
tuberculose, de déficit immunitaire.
ROUGEOLE
Chez les enfants de plus d’un an, la séroconversion est de 95%. Avant 9 mois, le
pourcentage d’échecs est de 65,5%. Incidents : réaction fébrile entre le 5e et le 12e
jour ; souvent, une éruption morbilliforme apparaît alors, pendant 24 à 48h.
Accidents neurologiques graves : 1,16 par million de doses distribuées : encéphalite
(Panencéphalite ; Incubation : 3 à 7 ans)
Complication exceptionnelle : purpura thrombopénique, polyradiculonévrite,
pneumopathies interstitielles. CI : Ce sont celles communes aux vaccins vivants : la
grossesse, déficit immunitaire cellulaire, congénitaux et acquis (chimiothérapie,
SIDA), injection récente des gammaglobulines : un délai de 6 semaines est
nécessaire, allergie à l’œuf( ?), infections fébriles en cours.
85