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AFRIQUE
UEA
Dispensé
POUR Drpar TSHIMBILA KABANGU
Prof DrNSHOGONYERU
FARIJI JUSTIN
2022-2023
2011-2012
B U K A V U
Techniques chirurgicales / UOB 1
OBJECTIFS
Remarque :
Pour la chirurgie spéciale telle que la chirurgie neurologique, cardiaque ou
thoracique, il faut une salle plus grande.
e). L’équipement :
- les lavabos : ils doivent se trouver entre ou tout près de deux salles
d’opération ;
- les éviers placés à une hauteur d’appui sont munis des robinets réglables par
le genou, le pied ou le coude.
- les armoires doivent avoir assez d’espace pour contenir l’équipement stérile et
non stérile, les fluides parentéraux, les anesthésiques, les instruments,
l’équipement qui n’est pas utilisé chaque jour, l’équipement pour faire le
nettoyage, les linges à laver et les ordures.
j). L’éclairage
Les interventions se font sous un éclairage artificiel ne projetant pas d’ombre
et ne causant pas de reflets. Cet éclairage ne donne pas une chaleur intense et doit
s’accommoder à toute position avantageuse. Il faut toujours prévoir une source de
lumière supplémentaire en cas de pannes d’électricité.
Notons que tout matériel de chauffage doit être gardé dans la salle de travail
pour éviter tout risque d’explosion à cause de l’emploi de gaz anesthésiques dans la
salle d’opération
2. La part du malade : il faut pendre l’identité complète du malade y compris son état
de santé et l’amener au centre en passant par un service de réception où tout
l’équipement de l’hôpital ou de la maison de la chambre doit rester pour ne pas
contaminer le centre.
Dès la réception, le malade est amené sur brancard. Le brancard qui ramène le
malade en salle doit être soigneusement nettoyé avant de regagner le centre ou la
salle d’opération.
L’éclairage et la ventilation
La lumière ne doit pas avoir de reflet. Les fenêtres doivent avoir comme
dimension 3m/1.5m et être couvertes d’une toile moustiquaire en mailles.
Il faut éviter le courant d’air et le matériel stérile entre par la porte
opposée à celle de la sortie du matériel non stérile.
Le chirurgien et son équipe entrent par une porte, celle de l’entrée du matériel
stérile et sortent par une autre, celle de la sortie du matériel non stérile. Il faut
toujours prévoir une sortie de secours à la salle d’opération.
II.1 HISTORIQUE
Du point de vue historique, la première source de stérilisation connue
est le feu sous forme de chaleur. En effet, on peut stériliser n’importe quel objet à
une température de 100°C et pendant une heure de durée.
Un certain nombre de notions utiles sont à connaître :
1. la sepsie : c’est l’état d’un organisme infecté ou contaminé par des pathogènes.
Une blessure infectée est une blessure septique.
2. la sepsie chirurgicale : elle est limitée aux infections provenant d’une salle
d’opération et se rapportant à l’intervention chirurgicale
3. l’asepsie : c’est tout état d’être sans infection. Elle est aussi une méthode
préventive pour empêcher l’introduction des pathogènes. Ainsi l’asepsie en
salle d’opération s’obtient en utilisant les méthodes de désinfection et de
stérilisation.
De toute façon, l’asepsie est le procédé qui évite la contamination par les
microorganismes. Ainsi le chirurgien, ni ses assistants ne touchent jamais un
objet non stérile pendant l’intervention. Les autres membres de l’équipe ne
touchent pas les objets stériles avant la fin de l’intervention. Une intervention
est terminée quand le pansement est posé.
Remarque : Aucun désinfectant n’est assez fort pour tuer les spores
résistantes.
1. la chaleur sèche
Matériel Durée
* la verrerie 60 minutes
* les instruments tranchants 120 minutes
* Les aiguilles 120 minutes
* les huiles 120 minutes (limiter la quantité à une
couche de 7mm)
* la vaseline 120 minutes (même quantité que les
huiles)
* la gaze de vaseline 150 minutes (limiter la quantité à 20
bandes, pas plus de 120gr de vaseline)
* les poudres 120 minutes (limiter la quantité à 30gr
par paquet).
ᄎ Le flambage :
On fait passer l’objet à désinfecter s’il est inaltérable à l’action du feu à
180°C à la flamme provenant de l’alcool à brûler versé sur l’objet ou provenant d’un
bec Bunsen. C’est une stérilisation utilisée en urgence pour un objet que l’on veut
récupérer en per opératoire par exemple.
ᄎ Le fer à repasser
La température doit être entre 200 et 300°C, il faut repasser les deux faces
d’un linge en ayant pris soin de porter un masque et un bonnet. Si le linge est lourd,
il faut revenir une ou deux fois, et ces linges ne sont touchés qu’avec les pinces et
seront mis dans un tambour stérile lui-même.
ᄎ L’eau bouillante : les objets à désinfecter sont plongés dans l’eau froide qui
sera portée à l’ébullition à 100°C pendant 30 minutes. Ce procédé n’est pas
suffisant pour détruire les spores et certains virus tel le virus de l’hépatite. On
augmente l’efficacité bactéricide de l’eau bouillante en y ajoutant du carbonate de
sodium en solution à 2% ou en ajoutant de l’oxyde de Na en solution à 0.1%, c’est
pratiquement la soude caustique. Un tel traitement détruit les spores en 15 minutes
et diminue l’action corrosive de l’eau bouillante sur les instruments métalliques. On
compte la durée à partir du début de l’ébullition et il faut maintenir la même
température pendant 30 minutes. Il faut régler la chaleur pour maintenir une
ébullition modérée. Ce qui évite d’épuiser l’eau avant 30 minutes.
ᄎ L’autoclave ordinaire est le moyen le plus efficace pour détruire toutes les
formes des microbes et leurs spores. La chaleur détruit les microorganismes par la
dénaturation ou peut être par la coagulation des protéines microbiennes.
La vapeur pénètre les matières poreuses plus rapidement que la chaleur
sèche.
Un autoclave est un appareil en métal, une armoire dont la fermeture
hermétique est obtenue par la pression intérieure de la vapeur d’eau qui permet de
soumettre à de très hautes températures les objets qu’on y renferme. La vapeur
saturée ne peut ni abaisser sa température sans abaisser sa pression, ni augmenter
sa température sans augmenter sa pression.
2. la désinfection
C’est un procédé chimique ou physique détruisant les germes pathogènes et
utilisant les moyens suivants :
1. Les rayons ultra-violets : c’est une méthode de désinfection. Ils sont
produits par la lampe de quartz à vapeur de mercure. Les rayons U-V tuent les
microbes dans l’air.
L’application la plus courante est le rideau UV à travers les portes ou au-
dessus de la table à instruments stériles. L’air de toute la salle est partiellement
désinfecté car la circulation normale l’apporte au contact du rideau ultra-violet.
Glutaraldéhyde cidex : désinfectant chimique liquide utilisé pour nettoyage des
instruments à lentilles (endo et cystoscopes flexibles). Il est hautement toxique,
irritant et allergisant. Son emploi doit être soigneux et demande de l’expérience.
2. Le lavage : on utilise un bain à l’aide de l’eau et du savon qui est un
produit détergent. Ce lavage diminue le nombre des microorganismes/mm2.
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Techniques chirurgicales / UOB 13
3. le brossage : l’usage d’une brosse à poils semi-rigides améliore les
résultats du lavage car les poils de la brosse pénètrent dans les sinuosités
cutanées. Cela diminue davantage le nombre des microbes.
Les brosses de la salle d’opération doivent être conservées dans un
désinfectant pour éviter la prolifération des germes pathogènes.
Les poils de ces brosses sont en nylon ou en un produit semblable, ou encore
il s’agit des poils du sanglier.
La manche de ces brosses est en bois ou en bakélite (matière plastique
obtenue en traitant le formol par le phénol).
Il est conseillé de soumettre ces brosses à une stérilisation par ébullition d’eau
bouillante une fois par semaine et les conserver dans un désinfectant.
Chaque chirurgien doit avoir sa brosse pour certaines maladies transmissibles
(le SIDA par exemple) ;
4. H2O2 : l’eau oxygénée agit par libération d’une molécule d’oxygène
instable. Elle est généralement peu efficace car bactéricide en présence des
germes anaérobies, indispensable dans le traitement de la gangrène.
5. L’Ether : c’est un produit volatil utilisé pour dégraisser la peau, les mains.
Il prépare une surface à l’action d’autres produits ; passer les mains dans l’alcool
iodé après l’éther par exemple ;
6. Les ultrasons : les vibrations sonores à une certaine longueur d’onde
déterminée décrochent les microbes en suspension.
Ce procédé est généralement efficace mais non indiqué pour le matériel en
plastique et en caoutchouc ;
7. Un certain nombre des produits chimiques : ils doivent arriver au contact
du germe en ayant une concentration suffisante après un temps suffisamment long
pour assurer la destruction de ce germe.
ᄎ L’alcool éthylique
C’est surtout l’alcool dénaturé, efficace contre la plupart des germes sauf
contre les sporulés.
Usage :
la stérilisation de la peau, par exemple le champ opératoire ;
la stérilisation des mains du médecin et de ses aides après le brossage
le séchage de la peau par évaporation ;
la conservation des instruments et du matériel stérilisés, les fils de suture
par exemple ;
le maintien stérile des pinces réservées à la prise des instruments stériles.
Il s’agit des pinces porte-objet, vulgairement appelées pinces intermédiaires
la désinfection des pourtours d’une plaie.
Notons qu’il faut ajouter du nitrite à 2% pour combattre la rouille.
Durée de conservation des instruments stériles : 7-10 jours, sinon on réalise
un bouillon de culture.
Caractéristiques du formol
Le formol est très piquant, désagréable. Il ne faut pas dépasser trois
semaines de conservation du matériel dans le formol car il y a possibilité de
cristallisation dans la lumière des sondes. Donc, il faut écraser la sonde entre le
pouce et l’index pour écraser toute concrétion calcaire ; laver la sonde, la sécher et
enfin la ramener au formol.
La conservation des instruments dans des lieux secs est indispensable pour
prévenir toute corrosion. Le formol est aussi utilisé pour embaumer les cadavres
constituant ainsi une source financière de certains médecins alors que
l’embaumement est l’apanage du médecin hygiéniste disposant du matériel
adéquat.
ᄎ L’oxyde d’éthylène
Il est utilisé sous forme gazeuse et doit être conservé dans une
bonbonne pour son transport. Il est assez puissant et très toxique. Il diffuse
aisément dans l’atmosphère. Il assure la stérilisation des gants et des matelas.
Si on le chauffe pendant 60 minutes, il atteint 40 à 50°C et améliore sa
capacité de diffusion même dans les cristaux, les objets purulents.
Il faudra emballer les sondes et les gants dans du plastique et les stériliser à
l’oxyde d’éthylène.
Pour son usage, il existe un appareil semblable à l’autoclave et que l’on relie à
la bombonne pour son utilisation.
ᄎ Les savons
Les savons stérilisent par action mécanique ou par frottement. Ils le sont
plus si on leur ajoute un acide ; par exemple les divers savons antiseptiques
auxquels on a ajouté l’acide phéniqué, ils sont alors détergents.
ᄎ Les colorants
On utilise du mercurochrome à l’eau ou alcoolisé à 0.5-2%. Il a un mauvais
goût et tache les linges. Il est utilisé pour le tannage des plaies et du champ
opératoire. Il faut éviter le mercurochrome alcoolisé sur les muqueuses, autour des
orifices naturels, sur le périnée et sur la peau du nouveau-né.
1) la préparation psychologique :
Une intervention chirurgicale est toujours précédée d’une réaction émotive
apparente ou non.
Le chirurgien donne des explications nécessaires concernant l’intervention.
L’infirmier vérifie si le malade a bien compris les explications et les instructions
sur les examens médicaux divers qu’il doit subir, sur le régime alimentaire qu’il doit
suivre éventuellement.
L’infirmier facilite les rapports entre la famille du malade et le médecin, car la
famille doit être au courant de tout ce qui se réalise ou se programme.
2) La préparation physique :
Le médecin visite soigneusement le malade afin d’établir des demandes
d’analyses et des différentes explorations en laboratoire, en radiologie, en
cardiologie, en endoscopie, etc. dont les détails correspondent à l’intervention
envisagée.
a) le laboratoire :
1. le sang
Il faut faire un hémogramme complet, l’hémoglobine devant être supérieure
ou égale à 10gr%. Elle ne représente pas une fonction vitale en soi, mais une
charge.
L’hématocrite qui doit être de 45% chez le sujet masculin et de 42% chez le
sujet féminin. Elle représente une masse de globules rouges qui est une masse utile
pour la respiration. C’est un examen plus fidèle et il est le rapport entre le volume
b) L’imagerie médicale :
Une scopie cardio-pulmonaire, un cliché cardio-pulmonaire en incidence
face, une échographie si elle est indispensable. Certaines explorations sont faites à
la demande chirurgicale.
c) La cardiologie :
L’ECG est indispensable et obligatoire, dans nos pays ou dans nos milieux,
elle est réservée surtout aux sujets âgés par manque d’équipement s’il n’y a pas
d’indication clinique.
d) L’endoscopie :
Il faut contrôler les voies respiratoires et l’œsophage au besoin contrôler la
vessie et l’urètre. Notons que d’autres explorations seront faites en fonction
de l’affection et du traitement chirurgical à appliquer ; en l’occurrence les
traumatismes crâniens, les traumatismes ostéo-articulaires, une occlusion
intestinale aigue, etc.
1er modèle
Le premier champ recouvre les membres inférieurs, le 2ème champ recouvre la
partie supérieure du corps de l’ombilic jusqu’à la base du cou, le 3ème complète le
second et le 4ème est un champ fondu au milieu et dont la fente correspond à la taille
de l’incision, ce dernier couvre tous les autres.
2ème modèle
Le premier champ couvre les membres inférieurs, le deuxième, la partie
supérieure du corps comme dans le premier modèle.
Le troisième et le quatrième se posent latéralement, reliant les deux champs
supérieur et inférieur pour délimiter la région opératoire. Il semble être meilleur.
Notons que les autres dispositions de champs seront étudiées lors du stage.
Il en est de même de différentes positions que l’on donne au malade pour une
intervention déterminée.
NB : l’infirmier en salle d’hospitalisation doit retirer les bijoux, la montre, les épingles
à cheveux, les prothèses.
Il place les petits objets dans une boite étiquetée et réservée à cet usage. Il
étiquette et met à part les grandes prothèses, par exemple une jambe artificielle. On
enlève aussi le maquillage et le vernis d’ongles. Si le malade porte une alliance : un
anneau nuptial par exemple qui est difficile à enlever, ou que le malade ne désire
pas enlever il faut l’attacher au doigt avec du sparadrap ou au poignet à l’aide d’une
ficelle pour éviter de la perdre.
Une liste de contrôle est attachée au dossier du malade ; elle contient tous
les procédés exigés par chaque hôpital pour chaque malade avant son entrée à la
salle d’opération.
Pavillon :
Nom + Post-nom :
- enlevés
Bijoux
- attachés
Cheveux préparés
Pour certaines interventions, il faut faire uriner le malade avant son départ
pour la salle d’opération et une sonde vésicale ballonnée doit être mise en place.
Il faut que le malade arrive à la salle d’opération habillé en une tenue propre
et repassée.
Le transport du malade au bloc opératoire se fera sur brancard préparé au
bloc tout en considérant le confort et la sécurité du malade. Il faut surveiller les
perfusions intraveineuses pour éviter qu’un mouvement insolite ne déplace une
aiguille dans une veine. Il faut également éviter de bousculer les tubes, les drains ou
les sondes. Et savoir qu’une fracture a besoin d’une immobilisation pendant le
transport. Il faut garder la sangle de brancard maintenir la ceinture du patient et les
supports latéraux du brancard dans une position qui empêche le malade de tomber.
1. LES GENERALITES
Le chirurgien et ses aides peuvent être dangereux par leurs mains ; par les
germes de leurs cheveux et de leurs barbes, par l’expulsion accidentelle des
gouttelettes salivaires ou pestillons, voire des mucosités bucco-nasales ou
pulmonaires.
Il est absolument nécessaire qu’il protège le malade contre tous ces moyens
d’infection.
Le chirurgien devra toujours se préoccuper de la propreté au sens chirurgical du
mot, de ses mains et de ses vêtements. C’est dans ce but qu’il évitera de pratiquer
sans gants et sans vêtements spéciaux des autopsies, des exercices de médecine
opératoire, des pansements sales ou non, des explorations aseptique ou non ;
l’usage de gants en caoutchouc pour ces différentes pratiques a rendu ces règles
moins impérieuses. Néanmoins ; le chirurgien aura constamment le souci de
l’asepsie de ses mains, il aura soin de ne pratiquer les pansements septiques
qu’après avoir terminé les interventions chirurgicales, en commençant toujours par
celle qui demande l’asepsie la plus rigoureuse. Il se servira autant que possible des
pinces pour faire ses pansements. Il habituera le personnel qui l’assiste à cette
impérieuse discipline et saura le persuader de ce principe fondamental ; qu’il est
plus facile de prévenir l’infection que de la combattre. C’est ainsi que le bavardage
inutile doit être évité et en salle d’opération un chirurgien qui tousse ou qui est
enrhumé ne doit pas opérer. Ce dernier principe n’est respecté en cas d’urgence et
surtout si l’hôpital dispose d’un seul chirurgien.
2. LES PROCEDES
A/ La tenue du chirurgien
Après une douche corporelle savonneuse et abondante prise à domicile
mais de préférence au centre, le chirurgien et ses aides portent chacun un pantalon
et une chemise propre et bien repassé, un bonnet et un masque pour terminer par
la mise des bottes en tissus, en sabot, en caoutchouc ou en cuir.
Date…………………
Remarques :……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………
Ils comprennent :
1/ Le pansement
Une fois la dernière suture mise en place, le chirurgien ou l’infirmier avec les
mains toujours stériles et gantées nettoie le pourtour de l’incision avec un
antiseptique pour terminer au niveau de l’incision. Le chirurgien ou l’infirmier dans
les conditions stériles met le pansement stérile en place qu’il fixe par des bandes
adhésives ou bandes de sparadraps plus longs que le tissu ou éponges de
pansements appliqués doucement sans faux plis, ce qui soutient la plaie.
Un certain nombre de modèles de pansement peuvent être présentés :
La méthode (a) scelle avec des bandes adhésives les bords du pansement,
ce qui empêche le patient de passer les ongles ou les doigts sous le pansement
pour se tâter ou se gratter. De cette façon l’air ambiant n’entre pas en contact avec
la plaie opératoire. Le pansement n’est touché qu’au jour de l’ablation des fils. S’il
devient sale ou si l’infection se déclare il faut alors le changer.
2/ Le traitement médical
Les gaz doivent passer entre 24 et 72 heures et la première selle au 4ème jour
normalement ; sinon on a recourt aux moyens médicamenteux et mécanique pour
rétablir le transit. Dès le passage des gaz une diète liquide faite de l’eau et du thé
sucré est commencée passant progressivement par la bouillie de soja des bouillons
de viande et de poisson avec de la pomme de terre ou de la patate douce, du pain
3/ La physiothérapie
Elle comprend :
a) le changement de posture au lit. Sauf contre-indication, on passe
alternativement du décubitus dorsal par exemple au décubitus latéral
droit ou gauche 6 heures après l’intervention chirurgicale.
Elles doivent être écrites claires et précises ; elles doivent être signées.
Il faut éviter les communications orales car elles frisent l’irresponsabilité et tendent à
cacher une faute professionnelle. Il en est de même de l’usage de téléphone dans la
mesure du possible.
2° La dépression ventilatoire :
Elle peut survenir dans les minutes qui suivent l’intervention ou dans la soirée d’une
intervention faite le matin.
a) Dans le premier cas, elle est due à l’élimination insuffisante des produits
anesthésiques ou des curarisants.
b) Dans le second cas, elle due à l’administration excessive ou inopportune des
calmants dont la plus part surtout les morphinomimétiques et la morphine sont des
dépresseurs ventilatoires.
Il peut s’agir aussi d’un insuffisant respiratoire chronique chez lequel une
cicatrice abdominale haute bien plus que thoracique apporte une restriction
supplémentaire à l’amputation fonctionnelle pré-existante entraînant ainsi une
diminution de l’amplitude et surtout l’inefficacité de la toux.
Clinique : le tableau d’une hypoxie aiguë avec dyspnée intense ou une apnée ; une
discrète cyanose, un arrêt immédiat du cœur par réflexe en deux ou trois
minutes lié à l’hypoxie.
Attitude : D’urgence il faut assurer une aspiration et un nettoyage pharyngé, une
ventilation artificielle, un massage cardiaque externe et le plus tôt possible une
intubation et une aspiration trachéo-bronchique. Si le traitement est efficace et si le
contenu inhalé n’est pas alimentaire (HCl), on peut assister au syndrome suivant.
5° Syndrome de MENDELSON
C’est une broncho-alvéolite chimique gravissime, due à l’inhalation de HCl
d’origine gastrique ; 1 ou 2 ml suffisent.
Clinique : le tableau évolue en 2 temps sauf en cas d’inondation massive avec une
phase initiale asphyxique.
a) La phase inflammatoire avec tachypnée, cyanose, tachycardie, râles
polymorphes disséminés dominant surtout à droite.
La radiographie montre des opacités limitées en « nébuleuse »
b) La phase toxique aiguë avec expectoration séreuse ou séro-sanglante ; où la
détresse respiratoire s’accompagne plus ou moins rapidement de défaillance
circulatoire.
Attitude :
Le traitement associe :
1) les anti-inflammatoires tels les CORTICOIDES en IV à dose massive, jusqu’à
plusieurs grammes ;
2) la maîtrise ventilatoire : une intubation trachéale, une aspiration des mucosités
avec la mesure du pH lors de la 1ère aspiration et une ventilation artificielle dès
les premiers signes de la détresse respiratoire ;
3) la kinésithérapie respiratoire ;
4) l’antibiothérapie à large spectre, à élimination bronchique et sans attendre car il
y a presque toujours une infection surajoutée. Il vaut mieux noter que les
antibiotiques à large spectre sont d’un usage abusif en ville et frisent l’ignorance
du praticien ;
1° Les vomissements
Ils peuvent survenir dès la fin de l’intervention, dans les heures qui suivent ou
encore plus tardivement.
Attitude : le repos, le calme, l’utilisation d’anti-nauséeux ou des médications plus
puissantes : la CHLORPROMAZINE (Largactil), le Métoclopramide (Primpéran) qui
est un modificateur du comportement du tube digestif, l’Halopéridol qui est un
neuroleptique utilisé dans les psychoses aiguës et chroniques, mais aussi comme
anti-émétiques ; la mise en place d’une sonde naso-gastrique d’aspiration soulage
l’estomac distendu.
La persistance des vomissements doit faire évoquer d’autres causes
chirurgicales ou métaboliques.
4° Les diarrhées
On peut les ranger en deux catégories :
a) la diarrhée de reprise de transit ou d’alimentation orale et la diarrhée
d’alimentation par sonde.
b) la diarrhée signant une entérocolite aiguë due à l’isolement et à l’exaltation des
souches virulentes par les antibiotiques en particulier le chloramphénicol et les
tétracyclines administrées dans un but général surtout pour la préparation du tube
digestif à une intervention avec résection.
La prévention est plus aisée que le traitement.
On administre alors des germes de concurrence, les ultra-levures, les
biolactyl , etc.
Certains praticiens administrent les antibiotiques en association avec la vitamine B
complexe ou les levures.
5° Le hoquet
L’irritation du phrénique est due le plus souvent à un épanchement, à une
collection purulente genre abcès sous-phrénique, à une dilatation gastrique mais
aussi à la présence d’un drain, d’une mèche à son voisinage.
Attitude : Avant l’intervention chirurgicale ; on mettra en marche l’aspiration
gastrique ou gastro-duodénale mais l’ablation d’une sonde déjà mise en place peut
aussi faire cesser le hoquet. Les changements posturaux, la déglutition de petites
gorgées de boissons glacées ou chaudes.
La compression ou l‘infiltration du phrénique au niveau du cou, l’administration des
médicaments comme l’ATROPINE, le DIPARCOL, le PRIMPERAN, le LARGACTIL,
les tranquillisants genre DIAZEPAM , etc.
7° La parotidite
Elle peut être :
a) Précoce et banale : aisément traitée par l’administration des antibiotiques en
tablettes par exemple la THYROTHRICINE ou autre ; et parfois par la
NEOSTIGMINE.
b) Tardive : grave, extensive, survenant à la période ultime de grands dénutris
infectés. Il faut une antibiothérapie par voie parentérale à dose massive.
1° L’arrêt cardiaque
Les conditions varient beaucoup selon que l’on se trouve en salle d’opération
ou en dehors de la salle d’opération.
En salle d’opération
Le diagnostic est facilement précoce, puisque le malade est constamment
surveillé par l’équipe chirurgicale. Fréquemment, c’est le chirurgien qui reconnaît les
premiers signes au niveau du champ opératoire : la plaie opératoire devient
brusquement exsangue, les vaisseaux visibles ne battent plus. Il est toujours
possible de palper un gros vaisseau : l’aorte abdominale, l’artère fémorale ou la
carotide que l’on perçoit mou et immobile. C’est encore plus facile en chirurgie
thoracique.
L’anesthésiste constate une cyanose ou une pâleur des téguments. Le pouls
n’est plus perçu, une mydriase apparaît rapidement. Les signes respiratoires
n’existent que lorsque le malade respire spontanément.
Malgré la vigilance de l’équipe opératoire, le constat clinique reste relativement
tardif, d’où la surveillance continue de l’ECG améliorée par des systèmes d’alarme.
Cependant, il faut savoir que dans certains cas ; une grande tachycardie,
certaines bradycardies, les signes électriques sont en retard sur les signes
hémodynamiques. Un cœur inefficace n’assurant qu’un débit minimum peut
conserver un certain temps ; un ECG subnormal.
- Le traitement médicamenteux :
≈ la corticothérapie : elle améliore les troubles de l’hémostase primaire
quelque soit leur origine. On administre ainsi la PREDNISONE à la dose
d’1mg/kg/jour.
≈ les drogues anti-fibrinolytiques genre Acide -amino-caproïque ou
CAPRAMOL ou HEMOCAPROL ; l’inhibiteur pancréatique genre UNIPROL ;
l’inhibiteur parotidien genre zymophren ne sont indiqués que si l’on a la certitude
d’une activité fibrinolytique anormale.
Le traitement chirurgical : il s’agit d’une intervention pour ligaturer un
vaisseau qui saigne.
1° La rétention d’urine
Chez le malade somnolent sous calmant ou comateux, le besoin intense
d’uriner s’associant à une douleur hypogastrique s’estompe ; une masse prostatique
peut être en cause, il en est de même d’une masse génitale chez le sujet féminin.
Attitude : un sondage urinaire aseptique qui peut être à demeure ou une masse
prostatique existe.
Attitude : il faut vider et drainer l’hématome, assurer l’hémostase par ligature d’un
vaisseau qui saigne ou un pansement compressif s’il s’agit d’un saignement en
nappe, administrer un antibiotique à large spectre en fonction des germes habituels
de la région concernée en attendant le résultat de l’hémoculture ou de l’écouvillon
de la plaie avec antibiogramme tout en assurant les soins locaux qui doivent être
réglés selon l’importance ou l’abondance des secrétions.
2° Injection du sang :
Le sang ne doit être injecté qu’à un sujet préalablement groupé, c’est la
transfusion isogroupe. Il faut toujours vérifier l’identité du groupe notamment le
système ABO entre le receveur et le sang contenu dans le flacon avant chaque
transfusion, c’est l’épreuve de compatibilité pré-transfusionnelle.
Une recherche d’agglutinines irrégulières doit être effectuée avant toute
transfusion, à fortiori si le sujet a déjà été transfusé.
En cas de transfusion rapide et/ou abondante le sang doit être réchauffé
avant d’être injecté.
L’injection IM d’1 g de GLUCONATE de calcium pour toutes les 2 unités de sang
évite les accidents d’hypercitratémie dans le cas des transfusions abondantes.
Toute réaction insolite au cours d’une transfusion doit faire cesser celle-ci
immédiatement.
Les indications du sang total et des dérivés du sang sont connus.
3° Accidents de transfusion
a) Accidents hémolytiques par incompatibilité :
Ils reposent sur :
- l’incompatibilité dans le système ABO ;
- la transfusion à des sujets A du sang provenant des donneurs
universels dangereux contenant des agglutinines anti-A
immunes ;
- la transfusion du sang compatible chez un sujet
A ou B après une transfusion massive de sang O ;
- l’incompatibilité dans le système rhésus et autres groupes : le
receveur possédant des agglutinines irrégulières acquises lors
des transfusions antérieures ou des grossesses hétéro-
spécifiques exceptionnelles congénitales(le système anti-
LEWIS).
b) Accidents infectieux et parasitaire : il s’agit :
- du choc endotoxinique par transfusion du sang souillé
- de l’hépatite d’inoculation
- de la syphilis, du paludisme, du SIDA.
c) Réactions d’intolérance bénigne
- L’intolérance due à la présence des leuco-agglutinines chez le
receveur se traduisant par la fièvre, les frissons, les céphalées.
- La réaction fébrile due aux pyogènes.
- Les accidents allergiques se traduisant par l’urticaire, œdème
de QUINCKE.
d) L’hypercitratémie due aux transfusions massives se traduisant par
l’incoagulabilité sanguine corrigée par l’administration de GLUCONATE de calcium.
Notons :
1. En dehors de l’intervention chirurgicale, la transfusion n’est indiquée que pour un
taux d’hémoglobine <7g% chez l’adulte et à 5g% chez l’enfant à cause des risques
de la contamination par le virus du SIDA. Actuellement et en pratique la transfusion
est dans ce cas indiquée par les signes d’intolérance à l’anémie.
2. La meilleure prévention est de tester le sang de tout donneur par la mise en
évidence des anticorps du virus du SIDA ou d’autres germes, c’est la sécurité
sanguine.
La suture a pour but le rapprochement des lèvres ou berges d’une plaie enfin
de hâter sa cicatrisation. Elle n’est réalisable que dans le cas où l’on peut espérer,
en l’absence de toute infection, une réunion des tissus rapide et sans suppuration.
Le matériel de suture assure également l’hémostase.
Il existe 3 types de suture :
a) la suture primaire : c’est celle qui s‘exécute immédiatement après traumatisme
ou une section chirurgicale ;
b) la suture primitive retardé : lorsque les fils ayant été placés immédiatement
après l’intervention ne sont serrés et les berges rapprochées qu’après une
période d’observation de deux ou trois jours.
c) la suture secondaire : elle consiste à rapprocher les berges de la plaie
longtemps restées ouvertes afin de hâter sa cicatrisation. Une plaie opératoire
infectée nécessite le plus souvent une suture secondaire. La suture secondaire
comprend deux temps : Le 1er revient à l’avivement des lèvres de différents
tissus à réunir, le 2nd temps réalisant la suture proprement dite.
Notons : 1. Lorsque les tissus sont cicatrisés au moment de l’ablation des fils, la
cicatrisation est dite par 1er intention ou per-primum. Elle est dite par 2nde intention
lorsque la cicatrisation est obtenue par bourgeonnement tissulaire avec rétraction
en l’absence de suture ou après un échec de cette intervention, la réunion des
tissus est alors secondaire.
2. Certains auteurs considèrent la cicatrisation après une suture primaire
retardée comme étant le mode de guérison d’une plaie par 3ème intention.
A. Les caractéristiques
A 1. Les fils de ligature de suture
Le fabriquant doit produire des fils qui ont une grande résistance aux tensions
et aux manipulations du chirurgien. Ces fils doivent se trouver dans une enveloppe
ou un bocal dont l’intégrité reste exigée. Cette enveloppe ou bocal ou tube contient
le plus souvent un antiseptique, l’alcool dénaturé, par exemple.
Le type des fils doit être approprié au tissu et à la suture préférée.
Les fils de suture sont des corps étrangers, d’où la précaution de les utiliser
le moins possible en quantité et avec la dimension la plus compatible avec le tissu.
Ce matériel ne doit pas favoriser l’infection. Il doit être non électrolytique, non
carcinogène, non allergique, non capillaire (traînant par dilatation).
Le matériel de suture doit être résorbé avec moins de réaction dans un
maximum de temps. Les fils à utiliser sont déterminés par le chirurgien suivant
l’organe sur lequel il travaille. Le plus souvent le chirurgien est marqué par les
habitudes de son maître.
Les fils utilisés
a) La nature des fils : il existe plusieurs types des fils utilisés en chirurgie selon
les écoles et les habitudes du chirurgien.
En général, les fils se divisent en 2 grandes catégories: les fils résorbables et
les fils non résorbables.
Notons que les fils synthétiques existent aussi le dexon, le vicryl, etc. qui
sont du matériel résorbable.
c) Les pinces hémostatiques : ce sont des pinces sans dents pour ne pas triturer
les tissus mous et les vaisseaux. A côté d’elles, il existe des pinces de KOCHER
avec dents pour saisir les tissus fermes et résistants.
d) Les écarteurs de FARABEUF et/ou à griffes : ils servent à écarter les différents
tissus pour une meilleure exploration du champ opératoire afin de mieux exécuter la
suture ou l’hémostase.
Les points séparés doivent être distants d’1cm. Ils ont comme avantage la
maintenance de la suture même si un point lâche. Le surjet s’exécute rapidement et
de manière solide, mais si une branche se coupe toute la plaie est ouverte.
Les fils sont coupés en profondeur à la hauteur de 5 mm pour les résorbables
et de 3 mm pour les non résorbables. Les fils au niveau de la peau se coupent à 1
cm de hauteur, cela facilite également leur ablation.
Il ne faut pas perdre de vue le taux des protéines totales, le taux d’albumines
et des gammaglobulines dans la guérison des plaies.
- Si les albumines sont <2,5g% ; la cicatrisation est difficile.
- Un cancer avancé, une cirrhose hépatique, une déshydratation, une infection, une
hypoprotidémie, une hypoavitaminose C, ... retardent la cicatrisation.
Une manipulation délicate des tissus après une bonne incision à côté d’une suture
solide à l’aide des aiguilles moins traumatisantes et la réalisation des nœuds non
étranglants accélèrent la cicatrisation.
Une hémostase parfaite évite la perte sanguine inutile et la production
d’hématome. Elle accélère également la cicatrisation.
Cas de déhiscence : il faut aviver les berges des différents tissus et assurer la
suture plan par plan.
S’il est impossible de retrouver les différents plans ou suivant les habitudes
du chirurgien, il faut réaliser une suture en un seul plan au fil non résorbable, la soie
de préférence, en chargeant les tissus en profondeur, évitant ainsi l’espace mort
propice à la collection d’hématome.
A indications
B. Les inconvénients
C. avantages
L’anesthésie locale ne présente pas beaucoup de dangers, elle peut être
associée l’anesthésie générale.
D. matériel et drogues
Pour sa réalisation, il faut disposer ‘une seringue dont la capacité correspond
à l’importance du territoire à anesthésier : une seringue de 2cc, de 5cc, de 10cc…,
des aiguilles à injection.
Les drogues utilisées sont : la NOVOCAINE, la XYLOCAINE, la NUPERCAINE.
La XYLOCAINE peut être adrénalinée ou non.
La forme adrénalinée est contre indiquée au niveau des extrémités ;
notamment les doigts, les orteils et le pénis.
Il ne faut pas l’utiliser chez l’enfant de moins de 30 mois.
Dans un certain nombre de cas, on ajoute un vasoconstricteur pour allonger la
durée de l’anesthésie; et la prémédication doit toujours précéder une anesthésie
locale.
l’anesthésie topique : la peau, les muqueuses (nez, gorge, urèthre), la
conjoctive.
E. technique générale
Nous envisageons successivement la technique de « bouton dermique », de
l’anesthésie rectiligne, de l’infiltration en nappe, de l’infiltration en profondeur, de
l’infiltration plan par plan.
1. Le « bouton dermique »
2. L’anesthésie rectiligne
……………
3. Infiltration en nappe
A partir de deux boutons rectilignes, on réalise une anesthésie circonscrivant
une tumeur pour son ablation ou une masse en général.
Bouton dermique
4. Infiltration en profondeur
Bouton dermique
Aiguille
Muscle
bouton dermique
7. L’anesthésie du doigt
Il faut pour sa réalisation vidanger le doigt et poser un garrot à sa base.
L’infiltration se fait le long des deux bords du doigt sur la ligne d’union face dorsale-
face palmaire. On prendra soin de replacer un deuxième garrot en distal du 1er pour
travailler.
8. L’anesthésie du panaris
Bien que contre-indiquée sur un terrain infectieux et inflammatoire, certains
chirurgiens pratiquent une infiltration d’anesthésique local sur les faces dorsale et
palmaire. Ils assurent un malaxage et réalise une incision-drainage.
En général, nous travaillons sous une légère anesthésie générale.
C’est un type d’anesthésie régionale qui diffère d’anesthésie locale par le fait
que la solution anesthésiante est portée à distance du champ opératoire, au contact
des filets ou des troncs nerveux qui tiennent sous leur dépendance l’innervation
sensitive de la région, le champ opératoire reste ainsi libre et les rapports normaux
des tissus ne sont pas modifiés. Il s’agit d’une anesthésie régionale élargie obtenue
par l’introduction d’une solution analgésiante dans l’espace sous-arachnoïdien,
solution qui agit sur les racines nerveuses dès leur sortie de la moelle.
A. indications
Elle est utilisée dans les interventions portant sur le pelvis et les membres
inférieurs.
B. avantages
C’est une anesthésie qui est peu chère. Son appareillage est simple et n’exige
pas beaucoup de personnel. Elle exerce une action nocive moindre sur les viscères
notamment le foie, les reins, les poumons, les glandes à sécrétion interne par
rapport aux anesthésiques généraux. Elle produit le silence abdominal et facilite les
interventions dans cette cavité surtout l’étage inférieur.
Elle se réalise même sans anesthésiste et devient de ce fait précieuse pour la
pratique de la chirurgie en campagne. Mais actuellement elle est supplantée par
l’anesthésie générale au KETALAR dans tous les milieux.
C. inconvénients
Ils comprennent : le collapsus et la syncope respiratoire pouvant entraîner la
mort, une méningite, une paralysie temporaire ; les céphalées qu’il faut éviter en
laissant le malade en position couchée ; une hypotension due à l’hypovolémie
relative du territoire splanchnique qui doit être corrigée par l’accélération de la
perfusion.
1. Une baisse de la tension artérielle dans les minutes qui suivent l’injection
intra-rachidienne du produit. Elle se manifeste par une sensation de malaise,
des nausées, des sueurs froides et même des vomissements. Cet orage de
début peut être éviter en plaçant le malade immédiatement en décubitus
dorsal avec la tête basse et en rafraîchissant le visage. Si les symptômes
persistent il faut mettre la réanimation en marche.
2. Les accidents peuvent être évité, grâce à une technique bien réglée. Ils sont
d’autant plus fréquents que le patient est plus faible, la dose plus forte, la
piqûre plus haute et l’opérateur moins expert.
E. Incidents post-opératoires
1. La principale est la forte hypotension artérielle que l’on voit chez les grands
traumatisés, les grands infectés, les grands anémique et dénutris
2. Le terrain : les sujets indociles, les aliénés, les sujets féminins nerveux, les
intoxiqués, les jeunes enfants, les vieillards.
3. Les infections de la région lombo-sacrée, les affections médullaires,
tuberculose et la syphilis en activité.
H. Technique
Elle est variable suivant la méthode employée. Il existe en effet deux modes
principaux de rachianesthésie.
1. La rachianesthésie segmentaire type JONESCO qui consiste à injecter le
liquide anesthésique dans un point précis et une hauteur variable du canal
rachidien pour obtenir une anesthésie de la partie du corps sous-jacente à
l’injection.
2. La rachianesthésie par barbotage type FILLIATRE qui consiste à ponctionner
le cul-de-sac dural inférieur, à extraire une certaine quantité de LCR et à le
remplacer par une quantité anesthésique que l’on prend soin de mélanger au
LCR dans la seringue avant d’assurer son injection. Cette méthode amène
une anesthésie complète de toutes les racines médullaires.
Procédé : après avoir repérer les apophyses épineuses et les deux crêtes
iliaque, on introduit l’aiguille entre L2-L3 ou L3-L4 jusqu’à la résistance que l’on
traverse sans brutalité pour entrer dans le canal rachidien. Le retrait du mandrin
laisse s’écouler le LCR, sinon on n’est pas dans le canal rachidien. Le malade
doit être en position assise faisant bomber le dos comme un chat ou en
décubitus latéral. Il faut voir l’aspect du LCR (eau de roche : aspect normal) et en
cas de méningite, on ne donne pas l’anesthésie au risque d’aggraver la situation.
IX. 1. L’incision
Elle a pour but de sectionner les tissus à l’aide d’un instrument tranchant,
exceptionnellement d’un thermocautère (la peau exceptée), et de créer une voie
d’accès qui permet soit une intervention sur les organes profonds soit l’ablation
d’un corps étranger ou d’une tumeur, soit l’ouverture d’une collection.
Instruments
1. Une lame de Bistouri mécanique avec manche.
2. Une paire des ciseaux droits et une paire des ciseaux courbes.
3. Une sonde cannelée.
4. Une sonde boutonnée.
5. Une pince à disséquer anatomique,
6. Une pince à disséquer chirurgicale.
7. Un ou 2 écarteurs de FARABEUF
8. Quelques pinces hémostatiques et les pinces de KOCHER.
9. Un petit écarteur orthostatique à griffes.
Le bistouri se tient comme une plume à écrire. Certains chirurgiens le
tiennent comme un archet de violon. La peau est tendue par la main opposée,
secondaire parfois par l’aide pour assurer l’incision. L’incision cutanée doit être
parallèle aux lignes de LANGER : Ce sont des lignes de tension cutanée qui
semblent correspondre à la direction des fibres élastiques et dont témoigne le sens
des plis cutanés. Toute incision pratiquée parallèlement à ces lignes aura de plus
grandes chances de donner une cicatrice souple et peu visible. Cela favorise donc
une meilleure cicatrisation.
IX.2 L’hémostase
Elle se fait se fait par la ligature des vaisseaux sanguins à l’aide des fils
résorbables pour les conduits de petit calibre ou sous-cutanés, ou non résorbables
pour le tronc vasculaire ou branches de gros calibre.
L’hémostase peut également être assurée à l’aide du thermocautère lorsqu’il
s’agit des vaisseaux de petit calibre. Le thermocautère brûle et peut réaliser des
hémorragies secondaires et des infections par chute des escarres s’il s’agit des
vaisseaux importants.
Lors d’une amputation ou de l’ablation d’une masse importante, l’hémostase
de gros troncs vasculaires se fait au fil non résorbable ; la soie de préférence, en
posant deux nœuds successifs. Certains chirurgiens mettent même trois nœuds.
La suture et le pansement compressif réalisent également l’hémostase en
cas d’urgence, ou d’hémostase en nappe.
X. L E DRAINAGE
X.1 LE BUT
1. Tout drain qui ne ramène plus des secrétions doit être enlevé.
2. Pour les drains rond, tubulaire, efficace, l’ablation doit se faire après 48
heures.
3. Pour les drains lamellaires ; l’imbibition du pansement fournit une indication
pour justifier son maintient ou son ablation.
4. Les mèches de tamponnement pour hémostase s’enlèvent lorsque celle-ci
est obtenue, 2 à 4 jours parfois. La coloration de l’exsudat reste le signe
indicateur. Une mèche de tamponnement utérin s’enlève après 12 heures,
celle de la cavité vaginale après 24 heures.
5. Les mèches de drainage septique sont conservées jusqu'à ce que l’infection
soit limitée par le processus adhérentiel ou jugulée par le drainage lui-même
ou le traitement général ; 6 à 8 jours paraissent un délai raisonnable.
6. Lorsque une mèche coexiste avec une lamelle, il faut d’abord enlever la
mèche.
Le bon drainage est celui qui est efficace. Pour cela, il doit être : direct,
déclive, perméable, pas très long, productif, sans coudure ni zone rétrécie.
Certains facteurs exigent la surveillance du drain car pouvant devenir
inefficace :
1. la viscosité des secrétions supérieure au nombre et au diamètre
d’orifices du drain ;
2. la mauvaise position du drain ;
3. la coudure du drain et le bouchon formé par les secrétions
obstruant la lumière du drain ;
4. les zones de rétrécissement de la lumière du drain.
Cordon en soie
► drains spéciaux :
→ le drain de Redon : il est rigide, en plastique. C’est un drain aspiratif que l’on
connecte à un moteur pour une aspiration continue. Il n’a qu’un seul calibre mais
deux longueurs différentes pour la partie perforée :7 cm et 14 cm ;
→ Le drain de KHER ou drain en T : pour le drainage des voies biliaires. C’est un
drain en caoutchouc dont les petites branches sont introduites dans le cholédoque
et le sphincter d’ODDI et dont la grande branche traverse la paroi abdominale. Il
permet le drainage temporaire de la bile.
► drains souples avec mèches : ce sont les drains de PENROSE avec
mèches, les drains de cellophane avec mèches.
b) les drains lamellaires :
Nous avons l’habitude d’utiliser le drainage sous –eau qui est pratiquement
postural. Le dispositif comprend 1 ou 2 flacons contenant de l’eau stérile ou un
antiseptique au 1/3 et d’où sort un drain effleurant l’eau mettant le flacon au contact
b) Le drainage articulaire
Comme pour tout drainage, il faudra toujours pratiquer une ponction qui est
en même temps diagnostic et thérapeutique, pour l’évacuation d’un épanchement
hématique, purulent ou pyo-hématique . Quand la cavité articulaire est bien remplie
des liquides, l’articulation devient le plus souvent globuleuse.
L’incision suit la ponction et permet la pose d’un drain.
La cavité articulaire doit être abordée avec une asepsie rigoureuse. Si le liquide est
septique, un examen cytologique et bactériologique est obligatoire avec
antibiogramme. La même règle vaut pour la ponction pleurale (règle d’or).
XI.1 L’ABCES
Matériel
- Il faut disposer d’une seringue de 2 ou de 5cc avec une
aiguille pour assurer une ponction diagnostique, surtout pour
les abcès profonds ; un abcès fessier par exemple, un
phlegmon de la cuisse, etc.
- Disposer d’un bistouri mécanique pour assurer l’incision à
l’endroit de la fluctuation ;
- de 2 pinces hémostatiques,
- d’une sonde cannelée et/ou boutonnée et d’une curette,
- d’une paire de ciseaux droits,
- d’un porte-aiguille avec aiguille et fil de suture,
- d’une ou de deux pinces à disséquer,
- d’une paire de gants et
- du drain le mieux indiqué ; le drain lamellaire surtout.
Techniques
Sous Chlorure d’éthyle pour les petits abcès superficiels ou sous anesthésie
générale, on pratique l’incision à l’endroit de la fluctuation pour évacuer la collection
et une contre-indication à l’endroit le plus déclive pour le passage du drain.
L’incision est suivie de l’introduction du doigt pour rompre les cloisons ou
septas délimitant des logettes du pus.
Certains abcès sont immédiatement curetés pour enlever la membrane pyogène
afin d’assurer une suture comme s’il s’agissait d’une plaie fraîche, l’abcès de
Bartholin par exemple. L’antibiothérapie n’est pas nécessaire ; il faut assurer les
soins locaux de qualité et les antibiotiques ne sont indiqués qu’en présence des
signes généraux d’infection.
L’intervention se termine par un pansement dont le rythme est dicté par l’abondance
des secrétions.
Pour l’abcès du sein, 2 situations sont à considérer :
- un abcès circonscrit : il faut une incision radiée de 1-2 cm ;
- des abcès multiples : il faut une incision arciforme dans la
région du plis sous-mammaire.
XI.2 LE PANARIS
Matériel
Le même que celui utilisé par un abcès.
Technique
Elle est fonction du type d’abcédation et l’incision se fait sous anesthésie générale :
1. L’abcédation circonscrite sous-cutanée :
L’incision est bilatérale permettant de glisser un drain lamellaire sous les
lambeaux décollés.
2. l’abcédation circonscrite sous-cutanée avec début d’abcès sous-ungéal :
appliquer le même traitement y compris l’ablation de la partie sus-jacente de
l’ongle.
3. l’abcédation péri et sous-ungéale : l’incision est bilatérale avec l’ablation de
l’ongle.
1. Le matériel
- Une paire des gants,
- une curette,
- une paire des ciseaux droits,
- du fil d’hémostase,
- 2 ou 3 pince hémostatiques,
- des compresses hémostatiques imbibés de vaseline,
- du permanganate de potassium pour les bains de siège qui se
feront toutes les 12 heures ou en général 2 fois/jour,
- des anti-inflammatoires par voie générale,
- de l’huile de paraffine,
- parfois des antibiotiques si indication il y a.
2. La technique
Sous rachianesthésie ou anesthésie générale, nous avons l’habitude d’assurer
une dilatation anale aux doigts gantés pour voir la largeur et la longueur exactes
de la fissure. Cette dilatation assure dans certains cas le seul traitement. Mais
les récidives nous ont amené à cureter ou à réséquer la fissure sur 1cm de
chaque berge après la dilatation anale. C’est le 2ème temps opératoire. Le 3ème
temps est constitué par l’hémostase suivie de la pose des compresses imbibées
de vaseline.
Le traitement post-opératoire comprend les bains de siège au permanganate
de potassium toutes les 12 heures, les anti-inflammatoires genre INDOCIDE en
capsule ou en comprimé à la dose de 75 à 200 mg/24 heures ; parfois les
antibiotiques genre chloramphénicol par exemple s’il y a une indication précise.
Il vaut mieux savoir que certains chirurgiens cautérisent la fissure au Nitrate
d’argent, les soins post-opératoires restent les mêmes.
Il existe plusieurs types de fistule suivant leur trajet par rapport au sphincter
anale et leur traitement est souvent difficile pour certains.
Elles sont les plus fréquentes des suppurations de la région anale : 70% de
cas, et se différencient d’autres suppurations par leur orifice intra-canalaire. Elles
sont liées à l’infection des glandes d’Hermann et Desfosses situées dans les cryptes
de Morgagni et comportent toujours un orifice primaire dans le canal anal au niveau
de la ligne des cryptes. Leurs rapports avec l’appareil musculaire permet de les
classer en trans-sphinctérienne, inter-sphinctérienne ou intra-murale et supra-
sphinctérienne.
Le traitement est toujours chirurgical par la mise à plat du trajet en un temps
si la fistule est basse, en deux temps si la fistule est haute.
Le matériel
Dans notre pratique courante, nous disposons en général :
- d’une paire des gants,
- d’un bistouri mécanique,
- d’une sonde cannelée et boutonnée,
- de 2 pinces hémostatiques,
La technique
Elle diffère suivant le type de fistule.
► La fistule sous-cutanée ne communiquant pas avec le canal anal : nous assurons
le cathétérisme de la fistule d’abord à l’aide de la sonde boutonnée. C’est le 1er
temps opératoire qui constitue en même temps l’exploration diagnostique de la
fistule. Le 2ème temps consiste à remplacer la sonde boutonnée par une sonde
cannelée avec sa gouttière regardant la peau que l’on incise à l’aide du bistouri
mécanique jusqu'au bout de la sonde : c’est la mise à plat du trajet fistuleux ou
fistulotomie.
La mise à plat peut consister en une fistulectomie qui emporte tout le trajet
fistuleux.
Les soins post-opératoires sont faits des bains de siège au permanganate de
potassium toutes les 12heures, des anti-inflammatoires et des antibiotiques s’ils
sont indiqués, le chloramphénicol par voie orale par exemple.
Orifice fistuleux
Canal anal
Fistulotomie
Fil élastique
Les complications
→ L’incontinence aux gaz et aux selles liquides dans les fistules hautes (11 % de
cas).
→ La récidive est rare et ne doit pas dépasser 2% même dans les fistules
complexes.
Notons que les techniques de préservation sphinctérienne existent : la suture
de l’orifice primaire, la technique du lambeau d’avancement qui est greffée d’un taux
de récidive allant de 20 à 40%.
XIII.2 LE MATERIEL
Le chirurgien disposera d’un bistouri mécanique, de 2 ou 3 pinces
hémostatiques, de 2 petits écarteurs de Farabeuf ou d’un petit écarteur
orthostatique à griffes, d’une paire de ciseau courbes et droits, d’une sonde
cannelée, d’une pince chirurgicale à disséquer, d’un porte-aiguille avec aiguille de
suture et fils de suture résorbable et non résorbable.
XIII.3 LA TECHNIQUE
La dénudation peut se faire à plusieurs endroits. Mais le plus souvent nous
la pratiquons au niveau du coup-de-pied (la saphène interne), à la racine de la
cuisse en aval de la crosse de la saphène interne.
On pratique une incision transversale à 2cm au-dessus de la malléole interne
et 1cm en avant ou 3-4cm au-dessous de l’arcade crurale et en dedans.
On écarte le tissu sous-cutané disséqué à l’aide d’une pince hémostatique. Cette
dissection est suivie de la mise de la veine sous tension à l’aide d’une sonde
cannelée dont le dos reste contre la veine, la gouttière regardant la profondeur. Un
fil non résorbable est passé sous les portions distale et proximale de la veine. Le fil
distal règle la tension de la veine dont on incise la paroi antérieure à l’aide du
bistouri mécanique ou des ciseaux courbes sur la sonde cannelée.
Enfin ; on introduit le cathéter qui convient dans la portion proximale de la
veine que l’on solidarise à l’aide du fil non résorbable laissé en place.
L’intervention se termine par la ligature de la portion distale de la veine à
l’aide du fil non résorbable d’attente suivie de la fermeture des téguments en 1 plan
au fil non résorbable. Il faut toujours fixer le cathéter à la manière du drain pour
éviter son arrachement et bien faire le pansement.
LA COMPLICATION
C’est l’infection nécessitant l’ablation et la mise en culture du cathéter.
Elle est encore appelée Posthectomie c’est à dire une résection partielle du
prépuce.
XIV. 2 LE MATERIEL
XIV.3 LA TECHNIQUE
Sans anesthésie, la circoncision à chaud pour les enfants de moins de 6 mois
ou sous Valium + Atropine, ou encore sous anesthésie locale non-adrénalinée
circonférentielle à la base du pénis, nous dilatons le méat prépucial pour la
découverte du gland, c’est le décalottage. Nous réclinons le prépuce jusqu’à
dépasser le sillon balano-prépucial et assurons la toilette destinée à enlever tout le
smegma à l’aide de l’eau stérile et du savon antiseptique au besoin (savon
monganga).
Le 3ème temps opératoire consiste à tirer sur le prépuce en avant avec la main
droite, le pouce et l’index gauches repoussant le gland en arrière tout en écrasant le
prépuce. On pose une pince hémostatique sur le prépuce protégeant la tête du
gland.
A l’aide des ciseaux courbes, on sectionne le prépuce ; et à l’aide de deux
pinces hémostatiques on ouvre l’orifice du fourreau prépucial restant avec sa
muqueuse après avoir contrôlé l’hémorragie.
- une hémorragie
- une infection.
XV.1 LE MATERIEL
XV.2. TECHNIQUE
Le ganglion ou un groupe ganglionnaire est abordé directement. C’est l’abord
direct de la tumeur à l’aide du bistouri mécanique. La dissection se fait autour du
ganglion de proche en proche à l’aide d’une pince hémostatique ou de ciseaux
courbes en assurant progressivement l’hémostase.
Après l’ablation de la tumeur ou ganglion, on contrôle l’hémostase et on assure la
suture en 1 ou 2 plans suivant les besoins.
XVI.1 LE MATERIEL
Il faut disposer d’une pince de Duval ou pince en cœur, d’un bistouri
mécanique, d’une paire de ciseaux droits, du catgut chromé 0 ou du vicryl, d’un
porte aiguille avec une aiguille ronde.
XVI. 2 LA TECHNIQUE
Il existe un certain nombre de techniques dont celle de Whitehead, celle de
Milligan utilisée dans notre département, le décaillotage, la résection sous pince
hémostatique.
a. Technique de WHITEHEAD
Elle est indiquée dans les gros bourrelets hémorroïdaires qui obstruent le
canal anal.
Le chirurgien assure une dilatation progressive de l’anus afin d’éviter le choc
réflexe ano-cardiaque. La dilatation permet de visualiser le bourrelet et de pratiquer
une anuscopie, voire une rectoscopie.
A l’aide du bistouri mécanique, on réalise une incision circulaire cutanéo-
muqueuse le plus haut possible et le plus près possible de la paroi rectale à travers
le canal anal.
L’intervention se termine après section en zone saine par la suture circulaire
de la paroi rectale à la marge anale.
Ne jamais oublier de tester le sphincter c’es à dire, votre index dans le canal
anal, vous demandez au malade de serrer les fesses comme s’il retenait les
matières, le sphincter doit serrer l’index.
Notons que l’inconvénient de cette méthode est l’apparition d’une sténose du
canal anal.
Les soins post-opératoires :
Il faut assurer les bains de siège tièdes au permanganate de potassium 30
minutes par bain et cela toutes les 12 heures jusqu’à la cicatrisation.
Ces bains accélèrent la résorption de l’œdème secondaire. Ne jamais oublier
d’administrer des anti-inflammatoires, des analgésiques, des antibiotiques s’il y a
indication, un laxatif doux genre huile de paraffine.
b. La technique de MILLIGAN
c. le décaillotage
Il s’agit d’une ouverture d’un bourrelet hémorroïdaire thrombosé suivie de
l’expulsion du thrombus et du traitement post-opératoire classique : Anesthésie,
ouverture du bourrelet, évacuation du thrombus.
Il faut noter que les hémorroïdes enflammées relèvent d’abord d’un
traitement médical qui comprend les bains de siège, les antibiotiques, les anti-
inflammatoires, les analgésiques, une diète liquide et semi-liquide, un laxatif doux
genre huile de paraffine.
Le traitement chirurgical intervient après le nettoyage du terrain par le traitement
médical.
XVII.2 LE MATERIEL
Nous utilisons :
- un bistouri mécanique,
- une sonde cannelée,
- 4 pinces hémostatiques,
- deux petits écarteurs de Farabeuf,
- une pince dilatatrice de TROUSSEAU,
- une canule,
- du catgut plain 2/0 ou du vicryl,
- du fil non résorbable,
- la soie 0 de préférence,
- un porte-aiguille avec une aiguille ronde et une aiguille
triangulaire.
La canule la plus utilisée est celle à Bec de KRISHABER d’introduction et de
nettoyage faciles. Le jeu complet comprend 8 canules.
La canule convenable dans chaque cas particulier ayant été choisie, il faut la munir
de son mandrin et fixer dans ces oreilles le ruban qui la fixera solidement autour du
cou.
XVII.3 LA TECHNIQUE
Le patient en décubitus dorsal avec le cou en hyper extension, on peut
placer un coussin ou une bouteille sous la nuque.
La chirurgie dont nous parlons dans ce chapitre concerne les enfants après
l’échec du traitement médical ; par exemple, déparasiter l’enfant, assurer une
alimentation équilibrée avec vitaminothérapie car il s’agit souvent des enfants avec
une carence protéino-calorique et faisant des diarrhées à répétition.
Chez le vieillard, le traitement est complexe et se réalise par une laparotomie
médiane ne permettant la résection du sigmoïde qui, par le séjour prolongé des
matières liées à la constipation due à l’âge finit par peser sur le rectum qui prolabe.
XVIII.1 LE MATERIEL
XVIII.2 LA TECHNIQUE
1. Les traces
2. Les indications
3. La technique :
a) Sur le bord interne du muscle droit : L’incision cutanée se fait à 1cm de la ligne
médiane. On ouvre ensuite la gaine du droit de l’abdomen. On libère son bord
interne à la pince hémostatique, on le récline en dehors sous un écarteur et on
incise le feuillet postérieur adhérant au péritoine à une bonne distance de la ligne
médiane. Cette incision prédispose parait-il, moins à l’éventration que la
laparotomie médiane sus-ombilicale. Elle est souvent utilisée en Amérique, peu
utilisée en France, pas utilisée chez-nous.
b) Sur le bord externe du muscle grand droit : L’utilisation de temps en temps
chez-nous, l’incision cutanée se fait un peu en dedans du bord externe du muscle
grand droit. On incise un peu en dedans le feuillet antérieur de la gaine des droits,
on récline le muscle en dedans et l’aide le maintient par un écarteur.
Les muscles grands droits de l’abdomen sont innervés par les filets de 6
derniers nerfs intercostaux. Or ces filets abordent ces muscles par étage le long de
leur bord externe. La section de ces nerfs entraîne une paralysie et une
dégénérescence du segment musculaire énervé et la tendance à l’éventration dans
les cas où l’incision atteint certaines dimensions. Il faut aussi les éviter dans la
chirurgie des lésions suppurées, de crainte d’ensemencer la gaine du muscle grand
droit.
1° les avantages :
a. la possibilité de vérification simultanée de l’appendice et des annexes ;
b. la possibilité de réaliser la résection du nerf pré sacré ;
c. la possibilité d’associer une cure de hernie ;
d. la solidité de la cicatrice par rapport aux médianes sous ombilicales, les
efforts abdominaux brusques s’exerçant surtout au niveau de l’ombilic ;
e. la rareté d’éventration, post-opératoires ;
f. la rareté des adhérences pariétales, paraît-il ;
g. elle reste esthétique si elle n’est pas élargie.
2° Les inconvénients :
a. la blessure de la vessie si l’intervention se déroule avec une vessie pleine ;
b. la lenteur d’exécution puisque l’hémostase doit être parfaite.
3° les indications :
a) Les interventions sur l’utérus notamment pour les myomes, les
fibromyomes, le cancer du col, les prolapsus génitaux ;
b) Les interventions sur les annexes pour les tumeurs tubaires et ovarienne, la
G.E.U. non rompue ou organisée, la chirurgie de la stérilité notamment la
plastie tubaire ;la résection du nerf pré-sacré constitue une indication majeure.
4° les contre-indications :
1. ablation de toute tumeur dépassant une ligne horizontale passant à 3cm
au-dessous de l’ombilic ;
2. le pyosalpinx et les infections aiguës ;
3. la césarienne à cause du risque d’anoxie fœtale prolongée ;
4. le grossesse extra-utérine rompue.
5° La technique :
L’incision cutanée se trace à 2cm au-dessus du bord supérieur du pubis.
L’aponévrose est incisée à 1cm plus haut que l’incision cutanée de façon que les
deux incisions soient décalées. Après le décollement de la gaine des droits, les
muscles sont séparés et le péritoine est incisé verticalement, ce qui différencie le
Pfannestiel de l’incision de Bardenheuer assez courante aux USA et qui consiste à
sectionner horizontalement les droits.
Définition
C’est un épanchement séreux entre les deux feuillets de la vaginale
testiculaire due à une vaginalite.
XX.1 LE MATERIEL :
La cure d’hydrocèle nécessite :
- un bistouri mécanique,
- six pinces hémostatiques,
- deux pinces de Kocher,
- une paire de ciseaux,
- courbes, un porte-aiguille,
- une paire de ciseaux droits,
- une aiguille ronde et une aiguille tranchante,
- du catgut plain2/0 et3/0 ou du vicryl,
- du fil non résorbable la série 0 de préférence,
- du catgut chromé 0 ou du vicryl,
- un drain lamellaire si possible.
XX.2 LA TECHNIQUE :
Par une incision scrotale, on aborde directement la tumeur en ouvrant ainsi
la peau scrotale et les tuniques superficielles du testicule, notamment la fibreuse,
les fibres crémastériennes, extériorisant la vaginale que l’on incise du côté opposé
au testicule et à l’épididyme. On prend toujours soin de faire bomber la vaginale à
travers l’incision scrotale qui est verticale et l’incision de la vaginale se fait après
l’avoir séparée d’autres tuniques testiculaires. La vaginale incisée et l’épanchement
liquidien vidé, on applique l’une des techniques suivantes :
1. Le retournement
La vaginale est retournée et suturée en surjet derrière l’épididyme réalisant
la situation anatomique semblable à une vue de profil pour le testicule et
l’épididyme. La suture se fait au catgut chromé 0, mais actuellement le Vicryl est
utilisé à la place du fil catgut. L’intervention se termine par la pause d’un drain
lamellaire intra-scrotal si indiqué et la suture de la paroi scrotale en un plan au fil
non résorbable ou en deux plans pour certains.
2. La résection-retournement
Elle est réalisée de la même façon que la précédente. Mais le retournement
se fait après la résection d’une partie de la vaginale afin de diminuer sa surface. Le
but est de diminuer la surface sécrétante de la vaginale.
3. La technique de LORD
*La ponction : Elle consiste à vider le liquide à l’aide d’un trocart .C’est un
traitement palliatif et la récidive est de règle.
Comment la faire ?
Bien faire saillir la poche par pression de la main gauche, puis enfoncer le
trocart d’1cm environ dans la partie la plus saillante et opposée au testicule et à
l’épididyme.
La ponction est souvent suivie de l’injection d’une solution irritante qui
déterminera une adhérence cicatricielle de deux feuillets de la séreuse. Les
solutions modificatrices sont par exemple : 20cc de Novocaïne à 1/200 à laisser
5minutes, bien malaxer, puis aspirer. Ensuite une ou deux ampoules de Sclérena
hydrocèles qui est un chlorohydro-lactate double de quinine et d’urée. Il faut noter
que nous ne procédons jamais à la ponction ; une fois le diagnostic d’hydrocèle
posé, nous préparons le malade pour une intervention chirurgicale. Il indispensable
de savoir que l’hydrocèle peut également être abordée par voie inguinale, surtout si
elle est accompagnée d’une hernie, c’est l’hydrocèle communiquant chez l’enfant.
Elles peuvent arriver après une cure d’hydrocèle : une hémorragie due à une
hémostase imparfaite, un hématome secondaire, une infection, un étonnement
testiculaire se traduisant par un gonflement douloureux du testicule suite aux
manipulations intempestives.
Ainsi, le traitement post-opératoire comprendra :
la suspension du scrotum, les antibiotiques à cause de la vaginalite, les anti-
inflammatoires et les analgésiques.
Si l’intervention est réalisée sous anesthésie rachidienne, le malade s’alimentera
normalement, sauf en cas de l’abord inguinal où il faut éviter les repas copieux ou
pouvant induire une constipation.
L’ablation d’un fil sur deux se fait au 7ème jour, le reste des fils est enlevé au
9ème jour et le patient sort de l’hôpital s’il n’y a pas de complications. Certains
chirurgiens enlèvent tous les fils au 7ème jour.
Définition :
C’est une issue spontanée, temporaire ou permanente, d’une partie ou de la
totalité d’un ou des plusieurs viscères hors des limites de la cavité les contenant, au
travers d’une zone de faiblesse anatomiquement prévisible et parfois favorisé par
une prédisposition congénitale ou acquise.
I. LE MATERIEL
2. La hernie directe
Plus rare, dans la fossette inguinale moyenne, en dedans de
l’artère épigastrique, entre celle-ci et le cordon fibreux de l’artère
ombilicale. Le sac est indépendant du cordon.
1. les principes
Ils comprennent obligatoirement :
- l’oblitération haute du sac et la réfection de la paroi musculo-aponévrotique. Ce
sont les deux temps essentiels de l’intervention.
- le sac : on ne se contente pas de l’oblitérer à sa partie haute, on le résèque
également ;
- la paroi : on la reconstitue au moyen de deux plans musculo-aponévrotiques de la
région, notamment l’aponévrose du grand oblique qu’il est indispensable de fendre
pour accéder aux parties hautes du sac et qu’il faut bien restaurer ensuite ; le
tendon conjoint en haut et le bord postérieure de l’arcade crurale en bas suturés l’un
à l’autre, ces deux formations effacent le défaut, le point faible de la paroi
postérieur du canal inguinal. Dans certains cas, cette plastie selon Bassini
nécessite une myoplastie ou une hétéroplastie. Elle ne se pratique pas chez les
petits enfants où la ligature du sac suffit.
2. La technique :
er
1 temps : Incision cutanéo-sous-cutanée
Deux repères osseux, en bas l’épine du pubis et en haut l’épine iliaque antéro-
supérieure. On trace une incision inguinale à 2cm de l’arcade crurale. L’incision part
de l’ »épine du pubis vers l’ l’épine iliaque antéro-supérieure qu’elle n’a pas besoin
d’atteindre. La 2/3 du trajet suffit le plus souvent.
3ème temps : Libération du cordon, pour éviter les lésions des vaisseaux
spermatiques, il vaut mieux libérer le cordon par la manœuvre suivante : l’index
replié en crochet s’insinue derrière le cordon et cheminant au contact de l’épine du
pubis le ramène vers la plaie opératoire où il est placé sur un écarteur de Farabeuf
dont les valves sont tournées vers le haut. Il faut libérer la face profonde du cordon,
les fibres du crémaster jusqu’à l’orifice profond du canal inguinal.
Attention :
*L’arcade crurale doit être pris dans sa totalité avec la pince à disséquer chirurgicale
et attirée vers le haut par une pince de Kocher pour éviter la blessure des vaisseaux
fémoraux.
*Le tendon conjoint est pris largement en mordant si besoin est sur la gaine des
droits; surtout en bas où ces deux éléments se confondent. Les points seront
distants d’un cm le premier point est placé au niveau de l’épine du pubis.
*En bas, il est essentiel de mordre sur le tissu fibreux de l’épine du pubis. Il ne doit
subsister aucun hiatus.
*En haut, il faut récliner le cordon spermatique vers le haut afin de ne laisser qu’un
espace suffisant pour son passage.
6ème temps : La fermeture de la peau au fil non résorbable sans ou avec suture du
tissu graisseux sous cutané au catgut plain 3/0 ou 2/0 ou encore actuellement au
vicryl. Le pansement est assuré sans difficulté. Dans le temps, la crainte d’un
saignement en nappe faisait utiliser le sac de sable anciennement utilisé pour
assurer la compression. Il n’est plus d’usage car l’hémostase parfaite est à
rechercher.
5. Les complications :
Elles sont de deux ordres ;
a) les complication bénignes : l’ecchymose du pénis et du scrotum, l’hématome
de la paroi à évacuer avec un maximum d’asepsie pour éviter l’infection de la
plaie ;
b) les complications majeures :
1° les signes d’une atélectasie pulmonaire surtout si la cure était bilatérale.
Cet accident est l’apanage des fumeurs et il est marqué par une forte
hyperthermie qui alarme. Les antibiotiques à élimination bronchique, les
exercices respiratoires, une évacuation régulière des bronches en viennent
facilement au bout.
2° la phlébite : est une complication beaucoup plus fâcheuse. Elle résulte de
la compression de la veine fémorale par les sutures ;
3° l’infection post-opératoire de la plaie ;
4° la fistule urinaire vésico-cutanée si la blessure a été méconnue.
En matière de technique pour une cure de hernie inguinale, on distingue deux
groupes :
a) les techniques sans prothèse : la technique de BASSINI, de MAC VAY et de
SHOULDICE. En absence de prothèse, la meilleure technique est celle de
SHOULDICE ;
b) les techniques faisant appel à une prothèse genre MARLEX ou
polypropylène de 8 x16 cm de dimension ; la technique de LICHTENSTEIN , de PLUNG
selon RUTKOV ,de STOPPA et RIVES, de POULQUEN, la technique de PLUNG utilise un
bouchon pour fermer le canal inguinal.
Notons que la voie crurale est appelée la voie de LYTLE. La voie inguinale est
utilisée surtout si une prothèse est indiquée.
(i)° L’usage du sérum physiologique tiède ; l’anse étranglée dont la viabilité est
douteuse sera recouverte d’une compresse abdominale que l’on imbibe du sérum
physiologique tiède ; 2 à 5 minutes après, la coloration rose réapparaît et le
péristaltisme reprend si l’anse est viable.
(ii)° L’usage de la Xylocaïne à 1% : L e chirurgien injecte 2 à 3 environ 5cc de
xylocaïne 1% dans les mésentères de l’anse suspecte. 2 – 5 minutes après l’anse
se recolore si elle est viable ; les artérioles mésentériques battent et péristaltisme
reprend.
(iii)° La chiquenaude : Il vaut mieux savoir qu’un coup donné avec le doigt du
milieu plié et raidi contre le pouce est détendue brusquement sur une anse
intestinale stimule cette dernière.
Il vaut mieux savoir qu’une anse gangrenée suppose un contenu septique. Il
peut arriver que les conditions de la salle d’opération ne soient pas réunies au
moment où le malade est admis. On est autorisé de pratiquer le Taxis : cette
N.B : Nous ne pouvons terminer cette étude sur les hernies sans vous informer que
la section du ligament rond chez les sujets féminins sur la dissection du sac
herniaire s’avère difficile mais n’est pas condamnable. Dans le même ordre d’idée,
la ligature-résection du sac herniaire n’est pas suivie de la plastie selon Bassini
chez l’enfant.
23.2. L’ORCHIDOPEXIE:
23.3 L’ORCHIDECTOMIE
24.1 LE MATERIEL :
Seront nécessaires :
- un bistouri,
- 4-6 pinces hémostatiques,
- 2 pinces de Kocher,
- 2 écarteurs de Farabeuf,
- une pince de dural,
- une paire de ciseaux droits,
- un porte aiguille,
- une paire de ciseaux courbes,
- 3 aiguilles dont deux rondes de petite et moyennes dimensions et triangulaires,
de préférence de la soie 2/0 serti,
- du catgut chromé 1/0,
- du catgut plain 2/0 remplacés actuellement par le vicryl,
- de la soie n°0 pour la peau,
- une poche collective des matières,
- de la pommade non irritante,
- la vaseline par exemple pour protéger la peau autour de l’anus ainsi
confectionnée.
- Colostomie transverse
Elle est indiquée dans les maladies HIRSHIPRUNG car elle facilite la mobilisation
du segment proximal de l’intervention définitive.
- L’iléostomie :
Pratiquée dans l’ancien temps le plus souvent en cas d’occlusion. C’est la
dernière anse iléale dilatée qui est recherchée. Elle n’est plus d’usage dans nos
milieux.
La cœcostomie ou la typhlostomie
Elle peut être établie à la fin de l’intervention principale ou être le seul acte
préparant l’intervention définitive. Le chirurgien pratique une incision de Mac
Burney. C’est le premier temps opératoire.
2ème temps : La recherche du cœcum, il le reconnaît par les bosselures, ses
bandelettes ou taenias et par l’absence des franges épiploïques.
3ème temps : La fixation au péritoine pariétal de la base du cône formé par la prise
cœcale à l’aide d’une pince de Duval, au moyen des points séparés, réalisés avec
de la soie 2/0 serti . Ces points doivent être rapprochés. Il faut commencer par des
points cardinaux qui permettent de bien étaler le cœcum en chargeant le plan
séro–musculeux. L’aponévrose est solidarisée avec la peau aux points cardinaux.
4ème temps : Joder légèrement la plaie pour favoriser l’adhérence de séreuse du
cône au muscle.
5ème temps : Ouverture du sommet du cône suivie de la fermeture de la plaie
circonscrivant l’orifice cœcal.
On utilise un thermo canter ou bistouri mécanique. L’intervention se termine par la
pause d’un sac collecteur qui est adhésif après avoir engraissé la peau. Ces
pochettes sont rares dans notre milieu. Nous avons recours au pansement à l’aide
des compresses ouatées. Notons que l’on connaît des pertes hydroéléctolytiques
avec la cœcostomie. Ce qui limite souvent son utilisation.
L’iléostomie :
Elle est pratiquée pour vider le grêle en cas d’occlusion. Elle n’est plus de
pratique courante dans notre milieu car c’est un pis-aller qui reste à la base des
pertes importantes pouvant emporter le malade. On utilise la technique de WITZEL :
25.3 La technique :
Le patient est en décubitus dorsal avec un billot sous les épaules mettant la
tête et le cou en hyperextension et tournés à droite. La région cervicale gauche est
ainsi exposée.
26.2 La technique
L’anse concernée est tenue entre l’index et le pouce. L’exploration digitale
met en évidence le corps étranger. On incise longitudinalement le pli formé entre
deux pinces, une hémostatique du côté de l’aide et une anatomique du côté du
chirurgien sur le bord anté-mésentérique. Cette incision se fait après avoir réalisé
une bourse à la base du cône fermé à l’aide d’une pince de Duval, l’anse ramenée
dehors.
Une fois le corps étranger extrait, on ouvre la bourse, on prend le soin
d’inciser à 2cm en amont du corps étranger. S’il s’agit d’une vidange des matières,
on réalise la même bourse et on ponctionne le sommet du cône au bistouri
mécanique. Par cet orifice, on adapte une canule d’aspiration évacuant les
matières. Toujours bien protéger la cavité abdominale en isolant l’anse à l’aide des
compresses abdominales nettoyées pour assurer sa fermeture.
Notons que l’incision pour évacuation des corps étrangers peut se faire sans
la réalisation de la bourse. On pratique une incision longitudinale qui sera suturée
transversalement surtout pur le corps volumineux.
27.1 Le matériel
27.2 La technique :
Nous utilisons deux techniques pour suturer ces segments du tube digestif :
1°. La suture en un plan : Elle intéresse toutes les tuniques du tube digestif à la fois
et par points séparés.
2°. La suture en deux plans :
-Le 1er plan intéresse la sous muqueuse et la muqueuse ;
-le 2ème est musculo-séreux ;
Il faut noter que nous utilisons toujours les points séparés ; du fil non résorbable ; la
soie 2/0 de préférence sertie.
Il arrive de fois qu’un plan d’enfouissement séro séreux soit nécessaire dans la
suture en un plan. Sur le colon, la suture se fera toujours en deux plans, il en est de
même de l’estomac. Ces anastomoses peuvent être termino-terminales, termino-
latérales ou latéro-latérales. Dans ces deux dernières, les bouts libres doivent être
fermés herméneutiquement.
NB : les catguts ne sont plus utilisés actuellement à cause de la maladie de la vache
folle. Ainsi, les fils synthétiques restent d’usage.
- Lâchage
- Hémorragie viscérale.
Le lâchage est souvent accompagné d’une péritonite chimique, entérale ou
stercorale.
- Infections des plans pariétaux.
28.1 Le matériel
Celui d’une boite de laparotomie y compris les entérostats.
28.2 La technique :
L’ Entérectomie : Elle est une résection d’une portion du grêle. Le
rétablissement de la continuité se fait par une entéro-anastomose : L’anse à
réséquer est attirée hors de l’abdomen par une incision de laparotomie. A
2cm de la lésion et cela de part et d’autres de cette dernière, en zone saine
on place deux entérostats perpendiculairement à l’anse. On prend ra soin
d’exprimer l’intestin entre le pouce et l’index en amont et aval de la lésion. Il
faut protéger la cavité abdominale à l’aide des compresses abdominales. La
résection du mésentère est cunéiforme et précède celle de l’anse en
assurant la ligature de section vasculaire arcade par arcade, vaisseaux par
vaisseaux au fil non résorbable, la soie 2/0 de préférence ; le plus près
possible du bord entéral. A l’aide du bistouri mécanique, on résèque l’anse
intestinale, on réalise une antéro-anastomose à la soie 2/0 serti et le
mésentère est suturé au vicryl, à défaut au catgut chromé 0. Pour éviter la
contamination de la cavité et de la paroi, un lac de tampon déroulé et de part
et d’autres de l’anse lésée. La liberté de la lumière intestinale est testée par
le passage de l’index en doigt de gant à travers l’anastomose. La toilette de
la cavité est suivie de la fermeture de la paroi plan par plan. Il ne faut pas
réaliser une suture digestive sur les tranches non vascularisées ou
enflammées. C’est un milieu favorable à la nécrose et au lâchage.
Les colectomies :
- Les généralités : Du point de vue vasculaire et chirurgical, il n’existe pas trois
colons mais deux seulement.
1. Les indications :
2. Les principes :
Elle enlève 420 derniers cm de l’iléon, le cœcum, le colon ascendant et l’angle
hépatique.
3. La technique :
1er temps : Par une incision para rectale droite, on procède au décollement colo
pariétal sur toute la hauteur de l’ascendant en commençant par le côté à par lésion
(le cœcum pour une lésion haute ; l’angle hépatique pour une lésion basse). Le
décollement doit aller jusqu’à la racine du mésocôlon. La douceur et la minutie
permettent de respecter l’angle duodénal, l’uretère et les vaisseaux coliques.
2ème temps : Décollement colo épiploïque soigneux et la libération du 1/3 droit du
transverse qui doit être réduit à sa paroi et à ses franges.
3ème temps : La ligature des vaisseaux sous le contrôle de la vue, pédicule par
pédicule. Pour éviter tout foncement du méso colon et lui conserver sa hauteur, on
prolonge l’incision méso colique sur le mésentère jusqu’au point choisi à 20 cm de
l’angle iléo cæcal pour la section iléale et la ligature très soigneuse des arcades
mésentérique vaisseau par vaisseau.
4ème temps : La section de l’iléon à 20 cm du cæcum entre deux pinces à
coprostase placées en distance.
5ème temps : l’anastomose iléo colique termino-latérale : la boucle iliaque est
implantée sur la boucle de calibre égale ouverte sur une bandelette du transverse
6ème temps : implantation iléo colique en flanquant le bord mésentérique au milieu
de la lèvre postérieure de la fente colique. Commencer par le surjet total soigneux.
Faire le séro-séreux et suspendre l’iléon au colon par quelques points à la soie pour
éviter la traction sur la boucle.
La suture du mésentère ou mésocôlon ascendant point par points séparés
pour éviter l’engagement ultérieur des anses grêles.
7ème temps : la fermeture du colon à 10 cm de l’anastomose se fait en 2 ou 3 plans
superposés.
8ème temps : assurer la péritonisation et poser un drain pour certains afin de
terminer par la fermeture de la cavité abdominale plan par plan suivie du
pansement.
B. L’HEMICOLECTOMIE GAUCHE
Les lésions du côlon transverse mobile (Fig. 1) comme celles du côlon sigmoïde
(Fig. 2) sont les localisations les plus commodes pour pratiquer la résection
segmentaire.
Il s’agit des patients les plus souvent opérés plus de deux fois pour une
occlusion intestinale. Quatre techniques existent mais deux sont à retenir :
1. la technique de NOBLE :
Il s’agit d’une plicature d’anse intestinale en accordéon mais on connaît des
échecs qui sont les décollements, les fistules, les volvulus ; mais aussi noter que
l’intervention est longue. Il faut placer les anses dans le sens du péristaltisme
1. Matériel
Il faut disposer du matériel de laparotomie. C’est une urgence médico-
chirurgicale.
2. Technique
1er temps : INCISION
Nous utilisons l’incision de MAC BURNEY ou de JALAGUIER (incision para-rectale
externe basse) étalée sur 3 à 5 cm ;
2ème temps : EXPLORATION DE LA FOSSE ILIAQUE DROITE :
Elle met en évidence le coecum que l’on immobilise et que l’on extériorise à travers
la plaie opératoire ;
3ème temps : on procède à la ligature section vasculaire vaisseau par vaisseau,
arcade par arcade du méso appendiculaire en passant une pince hémostatique
d’une zone avasculaire créant ainsi un orifice par où doit passer le fil= soie 2/0 pour
assurer la ligature vasculaire. Il faut éviter la ligature en bloc, le méso
appendiculaire à la base do coecum étant volumineux, la ligature pouvant céder à
cause de l’œdème.
Une fois le méso appendiculaire sélectionné et ligaturé, on écrase entre les
branches d’une pince de KOCHER à partir de sa base vers le bout sur une distance
d’environ 3cm.
Ainsi on crée une ischémie et on exprime son contenu vers le bout pour éviter de
salir la cavité abdominale.
4ème temps : on place une pince de KOCHER à 1cm de la base appendiculaire. La
ligature de l’appendice est réalisée à sa base à l’aide du vicryl ou à défaut du
chromé O, certains mettent de la soie 2/0 à la base.
5ème temps : l’appendice est réséqué à 0,5cm de sa base, entre la pince en distal et
la ligature à la base. Cette résection se fait au bistouri mécanique sur laquelle on a
mis de l’alcool iodé 2%. Le moignon restant est également tamponné à ce même
alcool iodé et enfin dans la séreuse cæcale à l’aide de la soie 2/0 sertie.
Certains chirurgiens ne pratiquent pas l’enfouissement du mignon.
6ème temps : l’intervention se termine par la toilette de la cavité suivie de la
fermeture de la paroi plan par plan.
COMPLICATIONS
Elles comprennent :
1. l’hémopéritoine par lâchage de la ligature vasculaire ;
2. les hémorragies gastro-intestinales dues à la thrombose ou embolie
des vaisseaux gastriques ;
3. l’hémorragie profuse par la plaie opératoire due à l’ulcération de
l’artère iliaque externe suite à une appendicite gangrenée, opérée
tardivement ;
4. les occlusion intestinales post opératoires ;
5. les abcès dits mésentériques ;
6. les abcès résiduels ;
7. les fistules digestives et / ou purulentes ;
8. les péritonites : beaucoup plus troublante est celle baptisée par
ème
PELLERIN du nom de « syndrome du 5 jour » appartenant à
l’histoire et dont le tableau est stéréotypé alors que le malade allait
bien, brusquement la fièvre s’allume, l’abdomen est sensible et
contracturé dans son ensemble, le douglas est sensible. La ré
CAS PARTICULIERS
1. Abcès appendiculaire :
Il faut assurer le drainage, administrer les antibiotiques et anti-inflammatoire.
L’appendicectomie est pratiquée 6 semaines après la cicatrisation et la stérilisation
des lésions, c à d sur un terrain nettoyé.
2. Le plastron appendiculaire :
Il relève du traitement médical fait des antibiotiques, d’anti-inflammatoires,
d’analgésiques et des sédatifs. L’intervention est reportée à 6 semaines après la
stérilisation des lésions.
1er temps : elle est réalisée par une incision médiane, verticale, sus-ombilicale avec
du matériel de laparotomie et pose première de la sonde naso-gastrique ;
2ème temps : l’exploration de la cavité met en évidence l’estomac que l’on amène
dans la plaie opératoire en protégeant la cavité abdominale à l’aide des compresses
abdominales ;
3ème temps : sur sa face antérieure et au niveau de la zone avasculaire, on pratique
une incision de dimension voulue parallèle aux deux courbures de l’estomac ;
4ème temps ; l’exploration de la muqueuse où l’on extrait le corps étranger ;
5ème temps : la fermeture de la paroi gastrique en deux plans : musculo-muqueux et
musculo séreux ;
6ème temps : la toilette de la cavité abdominale suivie de la fermeture de la paroi
plan par plan.
Principe :
La bouche doit être placée le plus haut possible sur l’estomac.
But :
La gastrostomie est utilisée le plus souvent pour l’alimentation dans les
lésions sténosantes et non opérables du pharynx, de l’œsophage et du cardia ; par
exemple le cancer des voies digestives supérieures, le rétrécissement fibreux
cicatriciel, les brûlures nécessitant la mise au repos des organes en amont de
l’estomac, les tumeurs du médiastin comprimant l’œsophage. La gastrostomie peut
être temporaire ou définitive.
Technique
1er temps : une incision verticale sus-ombilicale para médiane gauche à 2cm de la
ligne médiane et longue d’environ 10cm;
2ème temps : l’extériorisation du cône gastrique réalisée le plus haut possible à
l’aide d’une pince de DUVAL et amené dans la partie supérieure da la plaie. Le
cône doit avoir une longueur de 4 à 5cm.
3ème temps : fixation du cône à la paroi. On passe le fil par point non perforant dans
la paroi gastrique. Les deux extrémités du fil traversent le péritoine et les muscles
pariétaux.
Chaque fil noué fixe le cône gastrique. On place ensuite aux deux angles un fil
traversant la peau, les muscles, le péritoine pariétal, la paroi gastrique ; un second
fil doit traverser le même plan du côté opposé. Ils maintiendront l’invagination du
cône une fois la sonde placée. Il ne faut pas les nouer immédiatement.
4ème temps : ouverture de la bouche et invagination : on étale le sommet du cône
avec les pinces hémostatiques et on ouvre d’une petite incision pouvant recevoir à
frottement, une sonde de gastrotomie ou de Nélaton N°18 que l’on doit introduire et
pousser vers la gauche.
L’invagination se produit facilement et on le maintient en nouant les deux fils
d’angle facilement. On peut immédiatement donner le lait par la sonde, de la soupe,
de l’eau, du jus de fruit, etc.
Le procédé que nous venons de décrire est celui de FONTAN. Le procédé de
WITZEL utilisé en cas d’iléostomie est aussi valable dans la gastrostomie mais la
sonde est rabattue en bas sur la paroi gastrique et enfuie sur une longueur de 4
à6cm par des points séparés séro-musculeux ou par un surjet.
Elle consiste à créer une bouche entre l’estomac et une anse grêle qui est
presque toujours la 1ère anse jéjunale, c’est alors une gastro-jéjunostomie. Nous
décrirons la gastrostomie postérieure trans-méso-colique, isopéristaltique à anse
courte et faite dans l’étage sous-méso-colique de l’abdomen.
INDICATIONS
Ayant pour but de conduire directement les aliments de l’estomac vers le
jéjunum, la gastro-jéjunostomie est une dérivation interne des matières.
Elle est indiquée dans :
i. Le rétrécissement ou l’occlusion du pylore intrinsèque ou extrinsèque ;
ii. La mise au repos du segment pyloro-duodénal ;
iii. L’amputation de la région pylorique ;
iv. Le cancer pylorique inopérable ou le 1er temps d’une gastrectomie ultérieure ;
v. L’ulcère pyloro-duodénal, comme un traitement palliatif destiné à permettre
l’alimentation.
TECHNIQUE :
1er temps : une incision verticale médiane sus ombilicale est utilisée
2ème temps : le colon transverse et le grand épiploon sont extériorisés, basculés en
haut et étalés sur le thorax ;
3ème temps : l’incision du mésocôlon se fait au bistouri mécanique dans l’aire
avasculaire gauche. Cette incision est de 6 cm verticale commençant en haut à en
haut à quelques millimètres sous l’arcade bordante
4ème temps : la face postérieure de l’estomac découverte est attirée dans l’étage
sous méso colique, parallèlement à la grande courbure et transversalement à 15mm
du bord, on place deux pinces hémostatiques distantes de 6cm. Celle de droite
étant plus proche de l’antre pylorique. On fixe la lèvre gauche du méso colon à la
face postérieure de l’estomac. L’essentiel est de fixer les courbures gastriques à la
brèche méso colique ;
5ème temps : l’anastomose latéro-latérale : elle se réalise en deux plans après
fixation de la lèvre antérieure du méso colon à la face postérieure de l’estomac.
L’intervention se termine par la toilette de la cavité abdominale et la fermeture de la
paroi plan par plan.
Complications :
Une péritonite chronique s’aggravant par lâchage de la suture.
Indications :
L’ulcère gastro-duodénal simple ou résistant ai traitement médical bien
conduit ou encore compliqué ;
Cancer
Techniques.
Plusieurs techniques existent dont celle de POLYA ou BILLROTH II, celle de
FINSTERER et celle de PEAN ou BILLROTH I qui est une gastrectomie partielle suivie
d’une anastomose gastro-duodénale termino-terminale.
TYPE POLYA :
Il peut s’agir :
1. d’une tendance lipothymique après ingestion d’un bol alimentaire, si
dans la gastro-entéro-anastomose l’anse jéjunale était anté-méso-
colique isopéristaltique ;
36.1 Matériel
Celui de laparotomie.
36.2 Technique
Par une laparotomie médiane verticale sus-ombilicale, on pratique une
incision longitudinale du sphincter pylorique laissant la muqueuse intacte et faisant
hernie. Elle est indiquée dans la sténose hypertrophique du pylore chez les
nourrissons. C’est l’opération de FREDET ou pyloro-myotomie extra muqueuse. Par
contre, la pyloroplastie consiste en une incision longitudinale du pylore suivie de sa
suture transversale augmentant ainsi le calibre de viscères rétrécis. Elle est
indiquée en cas d’ulcère de l’estomac et s’associe à la vagotomie qui peut être ou
tronculaire, sélective ou hypersélective.
Notons que l’on distingue trois types de vagotomie :
La vagotomie tronculaire : c’est la section du pneumogastrique droit et
gauche avant leur entrée dans le plexus coeliaque freinant ainsi la sécrétion
de l’acide gastrique. Elle a pour complication la diarrhée.
La vagotomie sélective : c’est une section limitée aux seules branches
gastriques du pneumogastrique pour éviter la diarrhée, y compris la
vagotomie tronculaire ;
La vagotomie bilatérale hyper s élective ou sélective partielle : il s’agit là
d’une dénervation du corps et du fundus gastriques avec conservation de
l’innervation antrale et pylorique maintenant une vidange spontanée de
l’estomac et permettant ainsi d’éviter une opération de vidange telle une
pyloroplastie ou une gastrectomie qui sont indispensables aux autres types
de vagotomie.
37.1 Indications.
Elles comprennent :
Les ruptures traumatiques de la rate ;
Les ictères hémolytiques ;
Le syndrome de BANTI ;
L’écchynococcose ;
Les tumeurs en général.
37.2 Matériel
Celui d’une laparotomie.
Il vaut mieux savoir que toute rupture de rate qu’il s’agisse des fissures
superficielles radiaires ou d’un arrachement plus ou moins important du pédicule
(hile) donnant tout de suite lieu à une hémorragie interne en cavité péritonéale libre,
réclame impérieusement une intervention chirurgicale immédiate.
37.4 Technique.
Le malade en décubitus dorsal, nous abordons la rate par une incision
médiane sus ombilicale ou une laparotomie para-rectale sus-ombilicale gauche. La
cavité abdominale ouverte, on place une valve dans la partie gauche de la plaie
pour faire récliner par un aide l’auvent costal.
La main gauche du chirurgien tenant l’estomac et exerçant une légère
traction sur lui, la main droite glisse avec les doigts fermés, étendus mais sérés les
unes contres les autres pour qu’ils ne s’empêtrent pas dans l’épiploon jusqu’au fond
de l’hypochondre sous le diaphragme. Elle contourne et empaume la rate qu’elle
ramène dans la plaie opératoire par une traction douce.
La rate reste ainsi maintenue et extériorisée par l’aide.
Vient le temps essentiel de la splénectomie= traitement du pédicule.
Ce dernier peut être long ou court :
Court, il demande de la prudence pour éviter la blessure de la queue du
pancréas voire de l’estomac. Il faut isoler chaque élément du pédicule : l’artère et la
veine à 1 ou 2 cm de la rate et poser 2 ligatures étagées à la soie 2/0. Une autre
ligature à l’opposé de ces 2 premières au ras du côté splénique.
Il peut s’agir :
des complications immédiates :
le choc,
les hémorragies ;
des complications tardives :
. une fistule gastrique : complication tardive rare pouvant apparaître
3 mois après. la perforation siège généralement sur le versant
postérieur de la grosse tubérosité, là où l’estomac et la rate sont
très proches et où la prise des vaisseaux courts peut blesser la paroi
gastrique, entraîner une zone de nécrose et une perforation
secondaire. Le danger à cet endroit est d’ailleurs classique bien que
rare.
des fistules pancréatiques : classiques, elles s’expliquent bien par
les rapports entre la rate et la queue du pancréas qui peut être lésée
lors d’une splénectomie.
De plus, la queue peut subir des phénomènes de nécrose car dans 1/3 des cas, elle
reçoit une grosse branche artérielle récurrente de la splénique ligaturée dans le
hile. Souvent le liquide de drainage présente une augmentation notable de
l’amylase.
Une fistule colique : elle est le résultat d’une splénectomie laborieuse où
la séparation de la rate avec l’angle gauche du colon fut laborieuse ;
Des complications pleuro-pulmonaires : elles peuvent s’observer sous
forme d’hémopéritoine, de pneumothorax ou de l’hémopneumothorax en
cas de voies thoraciques associées et souvent d’atélectasie, de
cogestion pulmonaire, de pneumopathie favorisée par la perturbation
post opératoire du feu de la coupole diaphragmatique gauche. Un cliché
radiographique pulmonaire est indispensable pour suivre des suites
d’une splénectomie ;
Les abcès sous phréniques : ils sont plus fréquents suite au drainage
malaisé après ouverture du mésogastre postérieur dans cette région
favorable à l’accumulation du suintement post opératoire,
Les thromboses vasculaires et la fièvre : elles s’expliquent par une hyper
plaquettose déclenchée par la splénectomie.
L’héparinothérapie est indiquée au moindre soupçon. La fièvre est tenace n’en
finissant plus, le cocktail lytique donne de bons résultats. Il faut vacciner le malade
après splénectomie à l’aide d’un vaccin polyvalent mais ce dernier n’existe pas dans
notre milieu pour protéger les cas de septicémie ;
Les septicémies : sont observées chez l’enfant à l’âge de 5 ans. Elles
restent la cause de mortalité après splénectomie ; d’où la chirurgie
conservatrice de la rate.
38.2 Matériel
Celui de la laparotomie.
38.3 Technique.
A ’aide d’une grande aiguille ronde et du vicryl ou à défaut le catgut chromé un
ou deux, on charge chaque tranche de la p^laie à 2 ou 33cm de ses berges. On
réalise des points séparés en « U ». la suture doit affronter les parties divisées sans
laisser d’espace morts où les caillots peuvent s’accumuler.
38.4 complications.
Les complications post opératoires de la chirurgie du foie sont multiples mais
deux dominent par leur fréquence : l’hémorragie et l’infection.
A. L’hémorragie :
Elle est due à une hémostase insuffisante, à un trouble de la coagulation ou à une
altération de la fonction hépatique due au choc, à la nécrose étendue. Le plus
souvent, cette hémorragie est due à l’infection et à la nécrose hépatique.
B. Over transfusion :
Ce terme désigne ; liées aux transfusions massives c à d dépassant 2000 à
3000CC, injectées dans une courte période ; 2 à3 jours par exemple. Il arrive dans
ces cas une surcharge cardio-pulmonaire, une intoxication citratée se traduisant par
une asystolie ou une fibrillation ventriculaire, une diminution du calcium, etc.
Raison pour laquelle il faut administrer 1g de Gluconate de Calcium pour 1000CC
de sang transfusé. Les troubles de la coagulation dus au sang conservé n’ayant
plus de plaquettes fonctionnelles, le foie handicapé, une nécrose étendue du foie,
etc. Les accidents divers, tel les réactions d’incompatibilité par exemple.
C. L’infection :
Elle est due à une rétention des tissus hépatiques dévitalisés et du sang, à la
fuite biliaire persistante réalisant l’hémobilie qui favorise le développement des
germes anaérobies et augmentent ma perméabilité intestinale à des lésions des
viscères creux associées.
E. Autres complications :
Elles englobent les complications pulmonaires, biliaires, des abcès sous
phréniques, une embolie pulmonaire du tissu hépatique.
39.1 Matériel
La boite de la laparotomie est indispensable.
39.2 Technique :
Les voies d’abord restent les mêmes. L’exploration met en évidence un
abcès le plus souvent rompu de la cavité abdominale.
On assure une toilette de la cavité péritonéale à l’aide du sérum physiologique tiède.
L’intervention se termine par la pose d’un drain sous hépatique et d’un autre
drain dans la loge résiduelle. La paroi est ainsi fermée plan par plan. Il faut toujours
prélever du pus pour l’examen direct et de la bactériologie. La recherche des anti
corps anti amibiens est obligatoire.
Le traitement médical associe le Flagyl à un antibiotique à large spectre.
Le rapport avec les germes habituellement rencontrés est indiqué par
l’antibiogramme, les anti inflammatoires, les analgésiques et les sédatifs sont
indispensables.
XL LA CHOLECYSTOSTOMIE.
40.1 Indication
Elle est réalisée pour le drainage externe de la bile.
40.2 Matériel
Celui de la laparotomie.
40.3 Technique
Par une incision para rectale droite et sus ombilicale ou par une verticale
médiane, on met en évidence la vésicule biliaire. Le chirurgien faufile entre les
pinces une bourse à l’aide de la soie 2/0.
On ponctionne le centre de la bourse et on y introduit un drain tubulaire
dont le bout dépasse l’orifice d’un centimètre ; La protection de la cavité abdominale
à l’aide des compresses abdominales précède le traitement de cette bourse.
Un point au vicryl ou au catgut chromé à défaut, rétrécit la brèche
vésiculaire prenant en même temps la paroi de drain et fixant ce dernier de telle
façon que son bout ne touche pas le cône de la vésicule biliaire. On pousse
légèrement le drain, ce qui invagine la tranche de section vésiculaire et on serre la
bourse en conservant ses chefs de fil. Les deux chefs de fil sont ensuite passés de
chaque côte de la plaie pariétale changeant le péritoine et l’aponévrose. Vers l’angle
inférieur de la peau, deux points non perforant fixent la vésicule au dessus du drain
au péritoine et l’aponévrose.
L’intervention se termine par la fermeture de la paroi plan par plan.
40.4 Complications :
Il peut s’agir d’un lâchage avec cholepéritonite ; les hémorragies
secondaires aux infections.
41.1 Indications :
- Tout obstacle empêchant le vidage de la vessie en l’occurrence le
rétrécissement urétéral, l’adénome prostatique associé à un
rétrécissement urétéral, une tumeur vésicale obstruant le méat
urétéral interne, un adénome prostatique avec un lobe médian
dysectasiant,
- elle est le premier temps d’une adénomectomie par voie trans
vésicale ;
- la rupture de l’urètre ne permettant pas de cathétérisme de ce dernier.
41.2 Matériel
Le matériel comprend :
- les pinces hémostatiques,
- 2 pinces de Kocher,
- 2 écarteurs de Farabeuf,
- 1 porte aiguille,
- 2 aiguilles dont un triangulaire et une ronde,
- du vicryl ou à défaut du catgut chromé 0, 1 ou 2, de la soie 0 ou 1,
- du catgut plein 2/0 ou à défaut du vicryl,
- 2 pinces à disséquer dont une chirurgicale et une anatomique,
- une seringue avec aiguille de ponction.
41.3 Technique.
La cystostomie se réalise par une incision médiane sous ombilicale
commençant au dessus du pubis à 2cm de ce dernier se dirigeant vers l’ombilic et
étalée sur 5cm environ à l’aide du bistouri mécanique.
Le premier temps opératoire est suivi de l’hémostase du tissu sous cutané
et de l’écartement des fibres musculaires dans leur sens après l’ouverture de leur
aponévrose.
La vessie est facilement mise en évidence si un globe vésical existe, si non
on vérifie sa présence par une ponction à l’aide d’une aiguille montée sur une
seringue de 2 ou 5 cc.
La vessie mise en évidence, on passe un fil vicryl ou du chromé 1 dans la
paroi vésicale par points non perforants dans le sens longitudinal du côté de l’aide.
Les deux chefs de fil restent maintenus par un fil. La même manœuvre s’effectue du
côté du chirurgien
L’aide et le chirurgien exercent une légère traction sur les deux fils
soulevant ainsi la paroi antérieure de la vessie que l’on ouvre entre les deux ponts
non perforants.
41.4 Complications.
Elles peuvent comprendre l’infection, l’hémorragie, le blocage de la sonde
urétrale par des dépôts calcaires pouvant nécessiter la reprise de l’intervention.
42.1 Généralités
La césarienne abdominale est la seule pratiquée actuellement et est en
règle segmentaire, transversale basse.
La césarienne corporéale devient exceptionnelle tant que les avantages de la
première sont évidents :
1) le segment inférieur est pauvre en muscle de part l’abondance surtout de
l’épaisse couche plexi forme propre à la portion corporéale ; hystérostomie
est ainsi moins hémorragique.
2) la disposition du péritoine viscéral pré segmentaire assure un parfait
isolement entre la ligne de suture et la grande cavité péritonéale, la séreuse
à ce même niveau n’adhère pas à la paroi utérine : on décolle facilement et
les lambeaux décollés et incisés sont aisément suturés pour former une
couverture de protection étanche. Il en va tout autrement sur le corps où le
péritoine est fortement adhérant aux muscles utérins sous-jacent, difficile à
42.2 Indication
Il peut s’agir :
1. d’une dystocie mécanique par une DFP (disproportion foeto-pelvienne)
2. d’une dystocie dynamique traduite par des faibles contractions réalisant un
travail prolongé malgré le Théobald ;
3. d’une présentation de l’épaule négligée, par fois de la face ;
4. d’une procidence du cordon ;
5. d’un placenta praevia central ou d’un DPPNI (d’un décollement prématuré du
placenta normalement inséré).
6. d’une souffrance fœtale ;
7. d’une maladie vasculo-rénale gravidique ou d’une éclampsie déclarée ;
l’accouchement par voie naturelle étant impossible.
Notons que cette liste n’est pas limitative car une maladie hémolytique ou un
diabète peuvent être retenus.
42.3 Matériel
Celui d’une laparotomie auquel s’ajoutent les pinces utérines.
42.4 Technique
Cette hystérectomie se réalise par une incision médiane verticale sous
ombilicale. La cavité abdominale ouverte, l’aide récline la vessie vers le bas à l’aide
d’un écarteur abdominal ou d’une valve.
A 2cm de l’insertion vésicale sur le segment inférieur et au milieu, on réalise entre
deux pinces hémostatiques un pli longitudinal du péritoine d’environ 2cm.
On ouvre une boutonnière sur ce pli. Par l’orifice ainsi créé, on introduit les
ciseaux à bout rond fermés que l’on écarte ensuite pour décoller le péritoine du côté
vésical comme du côté corporéal vers la côté de l’aide comme vers le côté du
chirurgien.
On fait sortir les ciseaux après chaque décollement pour inciser le péritoine
transversalement de manière à obtenir une incision arciforme jusqu’à la limite
latérale du segment inférieur.
A l’aide d’un bistouri mécanique, on ouvre une boutonnière transversale et
arciforme au milieu et dans le sens des fibres musculaires. Cette incision doit être
prudente, respectant la muqueuse pour éviter de blesser le fœtus.
Par cette boutonnière, on introduit deux index gauche et droit par les faces
dorsales pour prolonger l’incision arciforme.
Vient ensuite le temps le plus précieux et le plus délicat : une main, paume
au contact de la tête fœtale glisse entre cette derrière et la paroi utérine postérieure.
Cette main repousse la tête vers le haut et la ramène en même temps à travers la
A SAVOIR :
1. L’accouchement par césarienne doit être incluse dans la liste des accouchements
à haut risque. La souffrance fœtale est fréquente. Elle est le plus souvent la cause
de motivation de la césarienne. Peut intervenir également un accident redoutable :
l’aspiration du liquide amniotique par le fœtus. C’est pour toutes ces raisons
que l’intervention ne pourrait être entreprise sans qu’à côté de l’équipe chirurgicale
soit disponible une équipe de premiers soins du nouveau-né :rompue aux
techniques de réanimation respiratoire, circulatoire, métabolique et dotés du
matériel nécessaire.
2. L’hémostase première de la paroi n’est pas à respecter ;
3. l’extraction du fœtus doit avoir lieu dans les 10 premières minutes de
l’intervention ;
43.1 Matériel
Celui d’une laparotomie rompue auquel on peut ajouter les pinces dites
utérines.
43.2 Siège :
Généralement tubaire 90% des cas, la GEU peut être abdominale, tubaire
ovarienne, tubaire, elle peut être interstitielle, isthmique ou ampullaire. Nous nous
occuperons souvent de la grossesse tubaire
Notons qu’en présence d’une GEU diagnostiquée grâce à la constatation de
symptômes de cette affection, il n’est pas indiqué à cause de l’immense, de danger
de l’hémorragie interne de consacrer un temps précieux à faire de nombreuses
explorations paracliniques, néanmoins le taux d’hémoglobine, d’hématocrite si
possible, le groupe sanguin souvent avec le temps de coagulation et de saignement
suffisent souvent. Il faut intervenir tout de suite et de la manière suivante.
43.3 Technique
Premier temps : malade en décubitus dorsal et en léger trendelembourg, on
pratique une incision verticale, médiane sous ombilicale.
Deuxième temps : Dès que le péritoine pariétal est ouvert, il faut mettre rapidement
les écarteurs abdominaux de chaque coté pour mieux ouvrir la plaie. Ne pas perdre
le temps à éponger le sang ni à enlever les caillots qui gênent la visibilité.
Troisième temps : plonger directement la main gauche ou droite dans le petit bassin
et repérer les utérus, palper les annexes pour reconnaître laquelle est anormale,
volumineuse ou molle.
Ici la douceur est minutieuse même rigoureuse car cette masse est friable.
Quatrième temps : saisir l’annexe anormal par-dessous avec les 4 doigts recourbes
par-dessus avec la pouce et l’attirer dans la plaie.
Il s’agit des plaies, il faut un parage chirurgical qui est un ensemble des gestes
salutaires et chronologiques à savoir :
La toilette et l’exploration des plaies,
L’extraction des corps étrangers
Excision des tissus dévitalisés
L’hémostase qui sera suivi de la suture de plaie si possible rendant ainsi une
fracture ouverte en une fracture fermée.
45.1 La gravité
Elle est liée au sepsis potentiel, au grand délabrement des tissus mous, aux
lésions vasculo-nerveuses et osseuses y compris les parenchymes et les viscères
creux.
XLVI : LA TREPANATION
46.1 Indication
Il peut être exploratrice chez un comateux stationnaire ou alors constitue un
mode de traitement curatif dans le processus compressif cérébral tel un hématome
extradural, épidural, sous-dural, une tumeur, un abcès,….
46.2 Matériel
Pour réaliser une trépanation il faut disposer
- d’un bistouri mécanique,
- d’un bistouri électrique si possible,
- d’une paire de ciseaux courbes,
- d’une paire des ciseaux droits,
- 2 écarteurs de FARABEUF,
- d’une rugine,
- d’une curette,
- d’une chignole,
- d’une tige métallique flexible boutonnée à une extrémité,
- d’un conducteur pour la scie de GIGLI,
- d’une spatule,
- des agrafes hémostatiques,
- des olives de petite, moyenne et grande dimensions,
- d’une porte aiguille, d’une aiguille ronde et d’une aiguille tranchante,
- d’une pince à disséquer anatomique,
- d’une pince à disséquer chirurgicale,
- une foreuse mécanique ou électrique pouvant remplacer la chignole et peut être
manuel ou électrique,
- d’une seringue avec une aiguille de ponction.
46.3 Technique
Après avoir rasé la tête, on pratique une incision du cuir chevelu en fer à
cheval du coté suspecté. L’hémostase assurée on incise le périoste près avoir
séparé les fibres musculaires.
Si un muscle est intéressé, la région temporo- pariétale par exemple, on
assure rugination de la table externe du crâne à l’aide d’une rugine avec une
47.1 Matériel
Les matériels doivent être préparés 48 heures avant l’intervention et stérilisés
deux fois. Ce matériel comprend à part les matériels d’incision et de suture :
- les clous centromédullaires,
- les plaques,
- les vices,
- Daviers préhenseurs et coapteurs,
- les plaques vissées et les vis,
- les clous plaques,
- les broches,
- les fils d’acier,
- les marteaux, les aléseuses ou alésoirs,
- une rugine,
- un chasse-clou,
- un tire-clou,
- une pointe carrée,
- une pince gorge,
- une pince compacte,……
Le membre à opérer par exemple est rasé, brossé et enveloppé dans un
champ stérile à la veille de l’intervention.
L’antibiothérapie est commencée à la veille de l’intervention si possible 48 heures
avant ou au moment de l’induction de l’anesthésie posa d’autres.
L’appareil plâtré sert à contenir après réduction d’une fracture, d’une luxation.
Et même l’appareil plâtré est utilisé comme antalgique et reposant l’articulation en
cas d’entorse grave ou maligne.
Le plâtre complète le plus souvent dans nos milieux le traitement d’ostéosynthèse
qui n’est pas à frottement dur ; il est également un traitement orthopédique de la
plupart des lésions congénitales et acquises du squelette.
48.2 Matériel
Il faut disposer
Du matériel humain : au moins une équipe de 3 aides
Du matériel non humain
o 2 seaux pleins d’eau dont un pour tremper le plâtre et un autre pour
se laver les mains, les avant-bras et les bras après le plâtrage ;
o les bandes plâtrées de dimension voulue suivant l’age , le membre et
la corpulence des os
Il existe sur le marché différents types de plâtres qui portent les noms de
firmes qui les fabriquent, par exemple le Gypsona ,le Plastona, le Cellona, le Platrix,
le Biplatrix,…
Le temps de durcissement des plâtres différencient les plâtres, il peut être
long,ou court ;le Gibsona durcit plus vite que le Cellona et ce dernier plus vite que le
Plastona, le bi platrix a une prise plus rapide que le platrix.
Le plâtre se conserve à un endroit sec sans humidité, de préférence dans la
boite de fabrication originale
Il faut préparer techniquement le malade pour accepter le plâtre.
Avant de déballer les bandes d’une boite il faut tester une bande coupant un
morceau que l’on plonge dans l’eau, la bande de bonne qualité se réduit en un
plâtre.
48.3 Technique
Après la réduction d’une fracture ou d’une luxation par exemple, les aides
maintiennent la réduction et le chirurgien moule le plâtre sans trop serrer pour ne
pas étrangler le membre ; C’est pour cette raison que l’on parle de la pose du plâtre.
Si l’aide est compétent le chirurgien maintient lui même la réduction pour être suret
l’aide pose du plâtre.
On place au préalable le jersey et l’ouate au tour des membres tenir la bande
plâtrée entre le pouce et l’index d’une main et l’autre main fixant l’extrémité libre de
la bande afin de ne perdre ni la tige centrale ni l’extrémité elle-même :
48.4 Surveillance
Pendant les premières 48 heures il fau t surveiller :
La douleur
L’œdème des extrémités
Les troubles neurologiques (sensibilité et mobilité)
Les troubles circulatoires (pouls artériel, capillaire, surtout chaleur)
Notez bien : aucun traitement médical n’est indiqué après un plâtre bien fait, sauf
les exigences de la lésion initiale (fracture ouverte d’emblée ou chirurgicale).
48.5 Complications
1. Complications précoces :
- la douleur,
- l’œdème des extrémités,
- cassure du plâtre.
2. Complications éloignées :
- les escarres,
- le syndrome de Volkmann ou rétraction musculaire ischémique de Volkmann ou
encore maladie de Volkmann, voir paralysie ischémique,
- les troubles de consolidation (retard, pseudarthrose, cal vicieux)
- ostéite ou le cal infecté en cas de fracture ouverte d’emblée ou chirurgicalement.
CONCLUSION
texte l’essentiel sur lequel ils peuvent s’appuyer pour la pratique courante de la
chirurgie.
actes.
car c’est lui qui, par ses mots et ses gestes inspire à chaque membre le désir de
Nouvellement affecté dans une formation médicale, le médecin doit être humble et
bonne volonté.
Que tout lecteur intéressé veuille nous excuser pour les lacunes qu’il pourra
constater.