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: LES GROSSESSES PRECOCES EN MILIEU SCOLAIRE : CAUSES, CONSEQUENCES ET


SOLUTIONS
On estime que 70.000 adolescents meurent chaque année à cause d’une grossesse précoce.
Afin de mieux comprendre ce qui se cache derrière cette réalité, des chercheurs ont fait le
point sur les conséquences des grossesses précoces sur la vie des jeunes filles concernées et
les actions en place pour les réduire.
UNE GROSSESSE PRECOCE, C’EST QUOI ?
La grossesse précoce concerne les filles enceintes dont le jeune âge accroit les risques
d’effets sur la santé et les conséquences sociales négatives. Même si une grossesse précoce
peut souvent entrainer des effets néfastes sur la santé et l’éducation de la mère et de son
enfant, rappelons tout d’abord l’importance de reconnaitre le droit des jeunes filles de
décider d’avoir ou non des enfants.
LES GROSSESSES PRECOCES DANS LE MONDE EN CHIFFRES :

 Les régions du monde les plus concernées par les grossesses précoces sont l’Afrique
subsaharienne et l’Amérique latine
 95% des naissances chez les adolescentes ont lieu au sein de pays en
développement
 70.000 jeunes filles meurent chaque année de causes liées à une grossesse dans les
pays en développement
QUELLES SONT LES CONSEQUENCES LIEES A UNE GROSSESSE PRECOCE ?
 Des risques sur la santé : outre les risques de mortalité maternelle liés à la grossesse
ou l’accouchement, les jeunes mères sont également susceptibles de contracter des
infections sexuellement transmissibles et de développer des effets psychologiques
préjudiciables à leur santé (dépression, stress…).
 Les sanctions sociales : pour beaucoup de jeunes filles, tomber enceinte durant la
scolarité est un risque de s’exposer à des sanctions sociales importantes, qui ont
pour conséquences l’isolement, la perte d’estime de soi et dépression.
 La déscolarisation : dans beaucoup de pays, une grossesse précoce à l’adolescence
entraine très souvent une expulsion de l’école et du foyer familial, entrainant de ce
fait une déscolarisation des jeunes filles concernées, un arrêt des études et une
précarisation de la mère et de son enfant.
COMMENT LUTTER CONTRE LES RISQUES LIES A UNE GROSSESSE PRECOCE ?
Les adolescents s’adonnent très tôt aux activités sexuelles sans savoir l’expériences pour
faire face aux conséquences qui peuvent en découler. Résultats : les grossesses précoces
sont devenues monnaie courante dans le milieu scolaire au point d’inquiéter sérieusement
les acteurs de l’éducation.
Pour toutes ces raisons, il est donc important de mettre en place des actions afin d’éviter à
ces jeunes filles l’ensemble des complications liées à une grossesse précoce. C’est l’idée de
créer entre autre le club E.V.F (Economie à la Vie Familiale) dans le milieu scolaire afin de
lutter contre ce fléau.
Le professeur Mademba Ndoye chargé de programme au groupe pour l’étude et
l’enseignement de la population (Geep) et coordonnateur du réseau national des clubs à
l’éducation à la vie familiale indique que depuis 2014, ils font des études sur les grossesses
précoces en milieu scolaire et constatent que d’année en année, les cas se multiplient.
« Depuis cette année, nous avons mis en place une stratégie zéro grossesse à l’école pour
voir comment lutter contre ce phénomène en mettant en place une stratégie qui concourt à
faire reculer les grossesses précoces à défaut de les éradiquer totalement », affirme-t-il.
C’est dans ce cadre qu’ils ont réuni 10 établissements de Dakar (Fass-Gueule Tapée-
Colobane), des Leaders élèves animateurs (Lea) et des Professeurs relais techniques (Prt)
pour les former sur la réaction à adopter contre les violences en milieu scolaire. « Nous
avons constaté que chaque fois qu’un ou qu’une élève est victime de violence, que cela soit
le harcèlement sexuel, les grossesses précoces, une mutation génitale ou autre,
généralement la famille ou les parents négocient avec l’auteur pour que ce dernier ne soit
pas sanctionné », déplore-t-il.
Le plus gros problème, souligne-t-il, c’est l’élève qui va trainer une grossesse pendant 9
mois, pourrait subir un accouchement risqué et avoir un avenir bouché. « C’est vrai que
l’école a mis en place une organisation qui permet à l’élève victime de grossesse de revenir
après l’accouchement ; mais très souvent, elle ne revient pas, parce que l’accompagnement
psychologique ou familiale pour que cet élève puisse revenir n’est pas là », regrette-t-il.
Mademba Ndoye ajoute qu’ils ont décidé de capaciter les élèves pour qu’elles comprennent
les risques et éviter ces situations. « Pour prévenir les grossesses précoces, il faut que les
enfants soient éduqués d’abord à la maison », affirme-t-il.

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