Vous êtes sur la page 1sur 10

Réaliser par : BELLO Fahimath Page 1

SOMMAIRE

INTRODUCTION

Définition

- Le mariage force
- Le mariage précorse

I. Qu’est-ce que le mariage précorse ?


II. Les causes du mariage précorse ?
III. Les conséquences du mariages précoces ?
IV. Que dit la loi béninoise et les traditions béninoises sur le mariage
précorse ?
V. Qu’elles sont les moyens de l’être et les précautions à prendre ?

CONCLUSION

Réaliser par : BELLO Fahimath Page 2


INTRODUCTION

Jésus disait à ses disciples : je cite - « Au commencement du monde, quand Dieu créa l'humanité, il les fit
homme et femme. A cet effet, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux
ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un ».

Pour les chrétiens, et pour l'Église, le mariage s'appuie sur quatre piliers fondamentaux : la liberté de
consentement, l'indissolubilité, la fidélité et l'ouverture au don de la vie.En tant que système de règles, le
mariage se traduit souvent par un contrat. Il s'agit d'un accord passé entre deux individus devant des
témoins, devant leurs familles, la société, une figure religieuse, Dieu.

S’il y a un mal qui sévit actuellement au Bénin et qui détruit l’avenir de nombreuses jeunes filles, c’est
bien le mariage forcé. Cette pratique traditionnelle a traversé des générations entières, faisant au passage
des nombreuses victimes. Les enfants sont mariées de force par leurs parents avant même d’avoir atteint la
puberté, et donc avant leur maturité émotionnelle et physique.

Dans ce présent exposé, nous aurons le privilège de vous présenter un aperçu sur la notion du mariage de
façon générale et de façon spécifique, nous aborderons les notions sur le mariage précoce et forcé. Leur
causes et conséquences.

Définition
Le mariage est une union conjugale contractuelle et/ou rituelle, à durée illimitée, déterminée ou
indéterminée, reconnue et encadrée par une institution juridique ou religieuse qui en détermine les
modalités. Son but est celui de constituer un cadre de vie stable, commun aux parents et aux enfants pour
leur éducation.

Chaque année, plus de 12 millions de filles sont mariées de force avant l’âge de 18 ans. Ces filles voient
alors leur droit à l’enfance,leur droit à l’éducation volé, et leurs perspectives d’évolution limitées. Les
mariages d’enfants maintiennent les jeunes filles dans des conditions de pauvreté et d’impuissance, de
génération en génération. Une situation qui va à l’encontre du principe de base de la déclaration
universelle des droits de l’Homme.

Réaliser par : BELLO Fahimath Page 3


Le mariage forcé et précorse, que retenir de cette notion ?

I. Qu’est-ce que le mariage précorse etforcé ?

A- Le mariage précoce

C’est un mariage qui a lieu avant l'âge de 15 ans. Ils sont


considérés comme des « mariages très précoces ». Ces mariages
ont un effet particulièrement néfaste sur les filles, interrompant
leurs études plus tôt et mettant gravement leur santé en danger.
La fréquence de ces mariages varie d'un pays à l'autre.

B- Le mariage forcé

Il s’agit de l’union officielle de toute personne âgée de moins de 18 ans et d’une autre, mineure ou
majeure, que cette union soit formelle, c’est-à-dire légale, ou informelle, par exemple traditionnelle et
religieuse, avec une notion de contrainte. Dans ce type de mariage, le consentement de l’enfant est
rarement demandé. Les parents se chargent de toutes les formalités et déposent l’enfant dans son nouveau
foyer, en l’unissant en général à une personne plus âgée qu’elle. Malgré l’interdiction formelle du mariage
forcé des enfants par la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant, le phénomène subsiste au
grand désarroi des victimes.

Le mariage forcé est une atteinte aux droits humains fondamentaux, notamment à la liberté et à l’intégrité
physique. Le mariage d’enfants constitue une violation globale des droits humains et a de graves impacts
sur leur santé et leur émancipation économique. Cette pratique traditionnelle néfaste prive les filles de leur
enfance et les expose aux violences, aux viols, aux maladies sexuellement transmissibles telles que le
VIH, aux grossesses précoces non désirées et aux avortements à risque.

La Déclaration universelle des droits de l’Homme définit donc le mariage forcé comme étant l’union de
deux personnes dont l’une n’a pas donné son libre et plein consentement au mariage. Les mariages
d’enfants désignent tout mariage impliquant un enfant de moins de 18 ans.

D’où le mariage précoce et forcé désigne l’ensemble des mariages d’enfants.

Réaliser par : BELLO Fahimath Page 4


II. Les causes du mariage forcé et précorse ?

Dans le monde, 1 fille sur 5 est mariée de force avant ses 18 ans. À travers le monde, 650 millions de
femmes vivent aujourd’hui en ayant été mariées pendant leur enfance.
Ce phénomène s’explique par :

 L’inégalité des sexes – Dans les sociétés pratiquant le mariage d’enfants, les filles et les
femmes ont un statut inférieur à celui de l’homme. Les filles sont mariées jeunes car elles sont
considérées comme un poids pour la famille et que leur bien-être n’est pas une priorité.
 La pauvreté – Dans les pays en développement, une fille est souvent considérée comme un
fardeau. Son mariage permet aux parents d’avoir une bouche en moins à nourrir, de s’enrichir
et de créer des alliances stratégiques avec une autre famille.
 Certaines pratiques traditionnelles – Dans de nombreux pays, l’honneur d’une famille
passe par la virginité féminine. Les parents marient leurs filles bien avant qu’elles ne soient
prêtes à avoir des relations sexuelles afin d’éviter qu’elles ne tombent enceinte et ne puissent
plus être mariées.
 L’absence de certificat de naissance – 230 millions d’enfants n’ont pas été enregistrés à la
naissance dans le monde. Les filles ne possédant aucune identité juridique ne peuvent fournir
de preuve de leur jeune âge, qui prouverait l’illégalité d’un mariage précoce.
 La non application des lois – Même quand le mariage précoce est interdit, beaucoup de
familles l’ignorent et/ou enfreignent la loi. Dans certains pays, cette violation est si répandue
et normalisée que les sanctions sont rares.
 Les situations d’urgence – Les situations précaires (conflits, catastrophes naturelles, crises
humanitaires) augmentent la pression économique qui pèse sur les foyers, entraînant des
familles qui ne l’auraient jamais envisagé à marier leurs filles trop jeunes.

III. Les conséquences du mariages précoces ?

Le mariage précoce et forcé présente de graves conséquences sur la vie d’une fille, mais aussi sur sa
communauté et son pays tout entier :

 Violence et abus sexuels – Les mariages d’enfants entraînent souvent des violences et abus
sexuels de la part du mari et les relations sexuelles sont souvent forcées.

Réaliser par : BELLO Fahimath Page 5


 Risques pour la santé – Il s’agit notamment des risques liés aux grossesses précoces,
première cause de mortalité chez les 15 à 19 ans, mais aussi au VIH car, même si une fille a
eu la chance de recevoir une éducation sexuelle, elle a rarement la capacité de négocier des
relations sexuelles protégées.

 Déscolarisation – Une fois mariée, une fille est considérée comme adulte et est prise en
charge par son mari. Elle n’a donc plus d’intérêt à aller à l’école. Les tâches domestiques et
l’éducation des enfants ne leur en laissent de toute manière pas le temps. Pourtant, l’éducation
des filles est le meilleur instrument de lutte contre la pauvreté. Une fille instruite met au
monde moins d’enfants et, sensibilisée à l’importance de l’éducation, elle veille à ce que ses
enfants aient une éducation de qualité et lutte ainsi à son tour contre le mariage précoce.

 Perpétuation des systèmes patriarcaux et de la pauvreté – Les mariages précoces


empêchent les femmes de sortir de la pauvreté en perpétuant des systèmes patriarcaux
existants. Il s’agit d’une situation injuste et d’un énorme potentiel perdu pour le
développement des individus, des communautés et des pays.

IV. Que dit la loi béninoise et les traditions béninoises sur le mariage précorse ?

Au Bénin, trois filles sur dix sont mariées avant l’âge de 18 ans, ce qui les empêche d’avoir une vie
épanouie. Le mariage forcé compromet l’éducation des enfants et peut entraîner des conséquences lourdes
sur leur santé, car il les expose à des violences sexuelles et psychologiques ainsi qu’au VIH et aux autres
maladies sexuellement transmissibles. C’est une réalité tragique, qu’il faut arriver à bannir du Bénin.

 Que dit la loi sur le sujet ?

S’il fallait s’en tenir à la seule législation en matière de protection de l’enfance, de ce point de vue le
Bénin serait un paradis où tous les enfants du monde aimeraient vivre.

L’interdiction du mariage forcé et précoce au Bénin a été formalisée en 2004 par lapromulgation de la Loi
N°2002-07 du 24 Août 2004 portant Code des Personneset de la Famille, qui introduit également d’autres
changements. Ce nouveau Code fixel'âge légal pour le mariage tant pour les filles comme pour les garçons
à 18 ans [Article123], établit le mariage monogame tout en interdisant la polygamie, et enfin, définit
l'autorité parentale et l'égalité des droits de succession pour les enfants,quel que soit leur sexe.

Réaliser par : BELLO Fahimath Page 6


En son Article 119, le Code des personnes et de la famille adoptée en 2004 stipule que« Chacun des futurs
époux, même mineur, doit consentir personnellement au mariage »et, en son Article 120, que « Le mineur
de moins de dix-huit (18) ans ne peut contracter un mariage sans le consentement de la personne qui
exerce l’autorité parentale à sonégard ».

En 2012, le Bénin a adopté la loi no 2011-26 du 9 janvier 2012 sur la prévention etl’interdiction de la
violence à l’égard des femmes qui interdit le mariage forcé etréglemente diverses violences (violence
conjugale et viol conjugal, harcèlement sexuel,prostitution forcée, crimes d’honneur, mutilations génitales
féminines et autres pratiquesnéfastes).

Des dispositions pénales sont prévues au Chapitre II de la Loi, notamment àl’Article 31 qui prévoit des
peines de prison et des amendes et qui stipule que :

« Toute personne qui se rend coupable ou complice d’un mariage forcé ou arrangée ouconcubinage forcé,
comme défini à l’article 3 de la présente loi est punie d’unemprisonnement de un (01) an à trois (03) ans
et d’une amende de cinq cent mille(500 000) francs [Francs CFA, soit environ 762 Euros] à deux millions
(2 000 000) deFrancs [CFA, soit environ 1524 Euros]. Toutes les personnes qui sont complices dans
laplanification et/ou l’exécution d’un tel mariage ou concubinage sont égalementcoupables14 ».

Plus récemment, le 26 janvier 2015, l’Assemblée nationale a adopté un Code de l’enfantqui interdit de
nombreuses pratiques néfastes telle que celle du mariage forcé ouprécoce15 et qui porte l’intitulé de : Loi
n° 2015-08 du 23 janvier 2015 portant Codede l'enfant en République du Bénin16.

L’article 181 qui porte sur la Pratique de mariage précoce ou de mariage forcé, stipuleque :

« Les pratiques conduisant au mariage précoce ou au mariage forcé des enfantstelles que les mesures
coercitives, la pression psychologique, le chantage affectif et lapression sociale et familiale intense, sont
interdites ».

Le Code de l’enfant promulgué en 2015 prévoit également des pénalités pour différentscrimes et offenses
perpétrés à l’encontre des enfants, dont des peines de prisonsanctionnant les mariages précoces ou forcés.
L’Article 375 stipule ainsi que : « Toutepersonne qui donne en mariage son enfant de moins de dix-huit
(18) ans, hors lesdispenses accordées par le code des personnes et de la famille, est punie
d’unemprisonnement de trois (03) ans à dix (10) ans » .

 Que dit les traditions béninoises sur le mariage précorse ?

Réaliser par : BELLO Fahimath Page 7


Le Bénin fait encore partie des pays africains dans lesquels la tradition continue d’exercer une influence
palpable, qui semble plus porter préjudice à la femme que de la protéger contre la violation de ses droits
les plus élémentaires.Au nombre de ces violations se retrouve le mariage des enfants qui, malgré les
nombreuses sensibilisations, résiste encore au grand malheur des jeunes filles âgées de moins de 18 ans.

Donner sa fille en mariage à l’apparition de ses premières menstrues est une exigence de la tradition
rigoureusement suivie par certaines familles, surtout dans le nord du pays.

La dot y est généralement perçue depuis la conception du bébé dans les entrailles de sa mère ou
progressivement dès la naissance.À peine sorties du berceau, elles sont données en mariage à des hommes
plus vieux qu’elles et qui généralement ont déjà plusieurs épouses.

En dépit de plusieurs tournées de sensibilisation dans le Nord, le Zou et le Centre, on peine toujours à
"comprendre cet entêtement de certaines familles à gâcher l’avenir de leurs filles en leur imposant une vie
de souffrances par le biais du mariage forcé".

V. Qu’elles sont les moyens de l’être et les précautions à prendre ?


 Les moyens de l’être

Au Benin, les sources publiques mentionnent la survivance de certaines formes de mariage forcé
notamment précoce au Bénin, en particulier la polygamie, le mariage par échange, lerapt de la mariée et le
lévirat. Le rapport présenté en 2012 par la République du Béninau Comité pour l'élimination des
discriminations à l'égard des femmes (CEDAW)détaille, en plus de la polygamie, du lévirat et du sororat,
trois principales formes demariages forcés dans le pays :

1. « Le mariage forcé simple: La future épouse n’est pas du tout consultée pour lechoix de son mari
; celui-ci est purement et simplement imposé par le père ou lafamille. Elle n’a pas de
consentement à donner ;
2. Le mariage par échange: C’est une pratique qui a cours dans certaines régionsdu nord Bénin,
notamment à Cobly et environs. Il se fait entre deux familles quis’échangent leurs enfants. La
première donne sa fille en mariage à la seconde quis’engage à donner en retour une fille en
mariage. Ainsi naît une dette dont l’objetest la jeune fille et dont la nécessité de remboursement
pérennise l’institution dumariage par échange ;
3. Le mariage par rapt: La famille du futur époux, en accord avec certains parentsde la jeune fille,
procède à l’enlèvement de cette dernière pour la consommationdu mariage. Cette forme de
mariage sans consentement sévit encore à l’ouest duBénin44 »

Réaliser par : BELLO Fahimath Page 8


 Les précautions à prendre

Pour notre part, il revient à chaque béninois quel que soit son origine, de travailler sans relâche pour que
chaque fille, quel que soit l'endroit où elle est née, puisse recevoir une éducation et choisir son futur en
étant protégée de toute forme de violence.

Trois (3) façons de lutter contre les mariages forcés

1. L'éducation, gage de choix et de liberté.


2. Garantir l'émancipation économique des femmes. La pauvreté etant la première cause des
mariages d'enfants.
3. Et enfin engager les hommes contre les mariages forcés.

CONCLUSION

Au terme de notre recherche, il nous parait essentiel de continuer à communiquer et sensibiliser sur le
phénomène du mariage forcé et précoce, àen parler, afin de le démythifier et sortir des sujets tabous, et
mettre l’accent sur la sensibilisation des parents et des leaders religieux dans les zones touchées par ce
phénomène.

Ensuite, il faut vulgariser les lois, souvent méconnues, et réprimer de manière efficace et exemplaire tous
les contrevenants.

Chère, Madame Le professeur,

Cher Camarade,

Nous voici au terme cette présentation,

Nous n’avons pas la prétention d’avoir aborder tous les contours de cet terme que nous avons parcouru.

Nous restons ouverts a vos observations et vos remarques afin de nous ameliorer.

Merci

Réaliser par : BELLO Fahimath Page 9


Réaliser par : BELLO Fahimath Page 10

Vous aimerez peut-être aussi