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L’UNICEF révèle que le tiers des filles en Mauritanie sont mariées avant l’âge de
18 ans. Le pourcentage, selon cette étude serait de 33%.
L’étude ajoute que 14% parmi les filles sont mariées par leurs parents avant
l’âge de 15 ans. L’organisation internationale ajoute que le mariage précoce
empêche les filles de disposer de leurs droits en matière d’éducation et de
santé et les expose à la violence, affecte leur santé mentale et physique.
Oumelkhary Mint Sidi Mohamed, 14 ans, a raconté que lorsqu’elle avait huit
ans, son père l’avait emmenée loin d’Adel Beghrou, son village, situé près
de la frontière entre la Mauritanie et le Mali, et l’avait confiée à une tante à
Nouakchott, qui l’avait conduite jusqu’en Arabie saoudite.
« Pour sauver la face, ma famille s’est arrangée avec lui pour qu’il fasse de
moi sa femme et me ramène au pays en Mauritanie », a confié Oumelkhary
à IRIN. « Je me suis retrouvée servante chez lui. Il a commencé à me
battre dès que ma famille est partie. J’ai parlé à mon père de mes
souffrances incessantes pour mettre fin à cette terrible relation ».
Mais même après que sa famille fut intervenue pour l’aider à obtenir le
divorce un an après son mariage, a-t-elle poursuivi, son père a tenté de
nouveau de la vendre en mariage en Arabie saoudite.
Rabie Ould Idomou, un ami de la famille, a expliqué à IRIN qu’il était alors
intervenu et avait adopté Oumelkhary afin de pouvoir devenir son tuteur
légal et veiller à ce qu’elle reste en Mauritanie. « Elle doit se remettre (du
traumatisme de son enfance) en toute justice et en toute tranquillité », a-t-il
estimé.
Source :afrik.com
« J’allais à l’école et ma mère payait mes frais de scolarité [...]. Mais quand ma
mère n’a plus pu payer mes frais de scolarité et me fournir le déjeuner, j’ai
trouvé un homme qui a accepté de subvenir à mes besoins. Au début, l’accord
était qu’il m’aiderait à aller à l’école jusqu’à la fin de mes études, puis nous
nous marierons. Mais ensuite, nous avons commencé une relation et j’ai fini
par tomber enceinte. [...]. J’ai arrêté d’aller à l’école quand je suis tombée
enceinte, car les filles enceintes ne sont pas autorisées à aller à l’école. [...]. Je
ne suis pas heureuse d’avoir dû abandonner mes études pour me marier [...]. Si
j’avais l’occasion de le refaire, je poursuivrais mes études. [...]. Mon rêve est de
devenir couturière - confectionner des vêtements pour les gens [...]. Mon
message aux autres jeunes filles qui pourraient penser à se marier, c’est
qu’elles doivent attendre. Elles devraient se concentrer sur leur éducation.
C’est important et elles ne devraient pas se marier aussi jeunes. » Hajah
Conteh, nom modifié (Sierra Leone), a arrêté l’école après être tombée
enceinte – Source : UNICEF
« Quand j’avais 14 ans, j’ai appris que je devais me marier. Avec un homme
plus âgé, de l’âge de mon père. Je ne voulais pas, mais j’étais obligée ». Aïssa
raconte comment elle a essayé à plusieurs reprises de s’enfuire lors de sa
première année de mariage, mais ses parents la ramenaient chaque fois chez
son mari malgré les maltraitances qu’il lui infligeait : « C’est là que tu vis
maintenant, tu y resteras même si tu dois souffrir. » Aïssa (Niger) – Source :
Plan International Belgique
Selon les données du Fonds des Nations unies pour la population, les
proportions les plus élevées d’enfants en âge de procréer se trouvent en
Afrique subsaharienne, où les taux de natalité chez les adolescentes
atteignent plus de 200 naissances pour 1000 filles âgées de 15 à 19 ans.
Selon l’Unesco Parmi les facteurs favorisant les grossesses chez les adolescentes,
on compte notamment : la perte de moyens de subsistance par les parents, la
pauvreté, l’exploitation et les abus sexuels, les comportements à risque des
adolescents, des structures et un accompagnement insuffisant, ainsi qu’un manque
d’éducation en matière de santé sexuelle et procréative. Souligne le Fonds des
Nations unies pour la population.
Source.afriquefemme.com
« Je m’appelle Rabeya, j’ai 17 ans et je vis avec ma fille de 3 ans, mon mari et ma
belle-famille dans une commune rurale au Bangladesh.
J’ai été mariée à 13 ans. Quand je suis tombée enceinte, je n’ai pas compris tout de
suite ce qui m’arrivait ; je vomissais, je me sentais mal, il m’est même arrivé de
tomber dans les pommes. Ce sont les autres qui m’ont expliqué que j’attendais un
bébé.
Du fait de mon jeune âge, ma grossesse a été très dangereuse pour moi. Malgré
mon ventre qui grossissait, je perdais du poids. J’étais tellement maigre que j’avais
l’air d’une brindille avec un gros ventre. L’accouchement a été très douloureux.
Je suis retombée 2 fois enceinte après avoir eu Kushum, ma première fille. Ces deux
autres grossesses se sont aussi mal passées que la première. Je perdais
énormément de poids, j’étais très fatiguée. Je suis allée au centre de santé du village
d’à côté qui venait d’être construit par Plan International et les médecins m’ont dit
que je souffrais d’une anémie. Sans leur prise en charge, je serais certainement
morte.
Seule Kushum a survécu. Le deuxième bébé est mort dans mon ventre et le
troisième est né avec une maladie grave et est parti avant ses 3 mois.
Après avoir perdu mon troisième bébé, ma tante m’a poussée à aller au centre de
santé et à demander des injections contraceptives. Depuis, je me sens beaucoup
mieux et j’ai repris du poids. Je ne veux pas avoir d'autres enfants, je n'ai plus
d'énergie. Je suis heureuse avec mon seul enfant et, heureusement, mon mari est
d'accord.
Mon mari est un homme très gentil mais, maintenant que je suis mariée et maman, je
ne vais pas pouvoir réaliser mon rêve : devenir enseignante. Aussi, pour Kushum, j’ai
de grandes ambitions : je veux qu'elle sache qu'elle pourra faire ce qu'elle veut et je
me battrai pour cela ! »
Source : Plan international
« Les vacances en Guinée ! Toute joyeuse, pour la première fois, avec ma sœur
aînée, nous allions découvrir : le soleil, la mer et la plage durant les grandes
vacances, de quoi rendre jalouses les copines au retour ! Mais les vacances se
sont transformées en cauchemar. Nous avons été excisées avec nos cousines
chez notre grand-mère. Une femme nous a tenu les jambes, une seconde nous
écrasait la poitrine pour nous empêcher de crier et une troisième tranchait à vif
dans les chairs. Je n’oublierai jamais les cris, en particulier de ma sœur, qui depuis
est handicapée mentale ».
L’histoire de F., née en France et partie à 12 ans en Guinée-
Conakry.
Source :alerte-ecision.org
J'étais toute petite quand j'ai été excisée. Je ne me souviens plus de rien.
J'avais 11 ans quand ma mère me l'a raconté. C'est une tradition qui doit
cesser, parce que ça fait très mal. Si j'ai une fille, je ne veux pas qu'elle soit
excisée. J'espère que mon mari sera du même avis." - Mathi, 14 ans, Mali
Source :planinternational.be
Fatima, 45 ans
« J’ai vécu avec cet homme pendant dix ans. Après trois ans de vie commune, il a
réussi à me faire quitter Paris pour la Bretagne. Tout a basculé : il m’intimait de ne
plus lui parler et de ne plus parler aux enfants. Il me faisait passer pour une folle. Je
me suis retrouvée à l’hôpital, où il a fait croire à tout le monde que je me blessais
toute seule. Nous vivions dans un village et j’ai vu les gens se détourner de moi.
J’ai découvert qu’il me filmait sous la douche avec une caméra. J’ai voulu prendre
cette caméra, une preuve de ce qu’il me faisait subir. Quand il s’en est aperçu, il est
devenu enragé. Il m’a coursée comme un lapin dans le jardin, j’ai fait une chute
d’un mètre de haut, j’ai perdu connaissance. Je suis allée faire constater mes
blessures à l’hôpital, une assistante sociale m’a conseillé de porter plainte pour
violences conjugales. Celle-ci a été classée sans suite. J’ai déposé trois autres
plaintes pour violences qui ont toutes été classées sans suite, et j’ai fait beaucoup de
mains courantes. Il m’a alors enlevé mes enfants pendant 5 mois. Quand je le
croisais, il me répétait qu’il allait me détruire. Il avait monté un énorme dossier
contre moi, il disait que j’avais des troubles psychologiques et qu’il devait protéger
les enfants. La justice a décidé que les enfants restaient avec leur père
provisoirement et m’a demandé de quitter le domicile conjugal. Je ne comprenais
rien, j’étais dans un état d’épuisement psychologique et physique extrême.... J’ai
contacté un nouvel avocat, je lui ai raconté mon histoire et il m’a alors dit une
chose magnifique : "Madame, je vous crois, je vais vous aider". Enfin, quelqu’un
me croyait ! Pendant deux ans, je voyais mes enfants un week-end sur deux et la
moitié des vacances scolaires. Je les ai fait suivre par un psy qui a constaté qu’ils
développaient des troubles de la personnalité. Il a rédigé trois rapports pour le juge,
sans suite. J’ai l’impression que toutes les portes se sont fermées. Le 28 juillet
dernier, on m’a enlevé définitivement mes enfants. Les récupérer, c’est ma raison
de vivre. »
Source :elle.fr
Conclusion