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INTRODUCTION

L’éducation est un droit fondamental pour tous les enfants. Cela a été reconnu dans la
Déclaration des droits de l’Homme du 10 décembre 1948, ratifié et accepté par de nombreux
gouvernements à travers le monde dont celui du Burkina Faso. Elle est une œuvre
indispensable à toute société humaine. Elle joue un rôle important dans le développement de
nos sociétés et il serait utopique d’envisager un développement durable sans elle. Elle occupe
une place de choix dans le classement de l’Indice de Développement Humain (IDH) des
différents pays du monde. Son impact sur le plan démographique, socioéconomique,
intellectuel et politique fait d’elle un des meilleurs leviers de la réduction de la pauvreté. De
ce fait, des engagements internationaux ont été pris pour valoriser l’éducation en général et
celle de la jeune fille en particulier dans plusieurs documents comme la Convention des
Droits de l’Enfant (CDE) de 1989, les Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD), les Objectifs du Développement Durable (ODD) et puis le Forum mondial de
l’éducation tenu à Dakar au Sénégal en 2000 où les dirigeants africains ont insisté sur
l’importance de l’éducation. Les participants avaient adopté un plan consistant à éliminer les
disparités entre les sexes aux niveaux des enseignements primaire et secondaire, mais aussi
instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015 en veillant à assurer aux filles un accès équitable
et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite.
Après ce forum, treize (13) agences y compris la Banque mondiale, Fonds des Nations Unies
pour l’Enfance, (UNICEF) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont formé
l’initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles afin d’atteindre cet objectif. Le
processus de l’Éducation Pour Tous (EPT) initié en 2015 à Jomtien en Thaïlande s’est vu
accéléré afin de répondre à la volonté de la communauté internationale pour l’élimination de
cette discrimination.

Au Burkina Faso, l’éducation en général et celle des filles en particulier reste une priorité
nationale, en témoigne son adhésion aux textes et conventions internationaux ci-dessus cités.
C’est pourquoi, il s’est doté de plans sectoriels intitulés : le Programme de Développement
Stratégique de l’Éducation de Base (PDSEB) 2012-2021, plan inscrit dans le Cadre
Stratégique de Lutte contre la pauvreté (CSLP) qui a pour leitmotiv l’amélioration de l’offre
éducative en mettant l’accent sur l’accès et dans le cadre de la Stratégie de Croissance
Accélérée et de Développement Durable (SCADD) qui prévoit l’amélioration de la qualité de
l’éducation. Sur le plan national, des initiatives ont été prises comme dans le Programme
Nationale de Développement Économique et Social (PNDS) qui a été un référentiel de
développement économique et social pour la période de 2016 à 2020. De plus, la Constitution
du 11 juin 1991 du Burkina Faso affirme le droit à l’éducation en son article 18 en disposant
que : « l’éducation, l’instruction, la formation, le travail, la sécurité sociale, le logement, le
sport, les loisirs, la santé, la protection de la maternité et de l’enfance, l’assistance aux
personnes handicapées et aux cas sociaux, la création artistique et scientifique, constituent
des droits sociaux et culturels reconnus… ». Et la Loi n°013-2007/AN du 30 juillet 2007
portant loi d’orientation de l’éducation dispose en son article 3 que : « L’éducation est une
priorité nationale. Toute personne vivant au Burkina Faso a droit à l’éducation, sans
discrimination aucune, notamment celle fondée sur le sexe, l’origine sociale, la race, la
religion, les opinions politiques, la nationalité ou l’état de santé ». Ce droit s’exerce sur la
base de l’équité et de l’égalité entre tous les citoyens. Si l’éducation s’avère donc
incontournable dans le développement socioéconomique du Burkina Faso, celle de la fille est
encore plus importante, car ne dit-on pas que : « Éduquer une fille, c’est éduquer une
nation » ? Ce dicton montre bien l’importance de l’éducation de la fille tant pour elle-même
que pour la société entière. Malgré tous ces efforts déployés, l’éducation de la jeune fille
rencontre toujours des difficultés parmi lesquelles le maintien à l’école. Ce phénomène peut
être dû aux mariages précoces, aux grossesses précoces ou non attendues angoissantes, à la
mauvaise gestion des menstrues, etc. Quant aux menstrues, elles peuvent affectées
négativement son rendement scolaire. Les jeunes filles s’absentent souvent aux cours ou
abandonnent et ne pratiquent pas les activités physiques et sportives pendant la période de
leurs menstruations. Ceci peut influencer négativement leur rendement scolaire. C’est pour
cette raison que de plus en plus, l’importance est accordée à l’impact que peuvent avoir les
menstrues ou les règles sur l’expérience éducative des jeunes filles issues des pays en voie de
développement. En effet, lors de la cérémonie commémorative de la journée mondiale de
l’hygiène menstruelle (JMGHM) célébrée le 26 Mai 2020 à Ouagadougou et placée sous le
thème « il est temps d’agir », Stanislas OUARO, en sa qualité de Ministre de l’Éducation
Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN) à
l’époque, a déclaré que la mauvaise gestion des menstrues serait la cause d’abandons
scolaires des filles. Cette journée était l’occasion pour le MENAPLN et ses partenaires
techniques et financiers de s’engager une fois de plus afin de briser les tabous liés à la gestion
des menstrues.
La puberté est une période très critique dans la vie de la jeune fille en Afrique. La
menstruation constitue un sujet tabou, car les familles ne préparent pas suffisamment les
adolescentes à ce tournant décisif dans leur vie de futures mères. La venue du sang, c’est-à-
dire les règles peuvent durer trois à sept (3 à 7) jours selon les personnes. La perte moyenne
de sang pendant la menstruation est de trente-cinq à quatre-vingt millilitres (35 à 80 ml), sa
couleur vive et parfois son odeur ne peuvent se dissimuler. Donc, il semble difficile pour une
jeune fille de pouvoir le cacher. La situation de la jeune fille scolarisée est encore pire, car
elle vit de nombreux problèmes tels que : l’ignorance ou le manque d’informations sur les
menstruations, l’inadaptation des infrastructures dans les écoles primaires, la pauvreté des
parents qui ne leur permet pas de se procurer des serviettes intimes, les préjugés, la honte, la
peur, les stéréotypes, les humiliations, etc. Cela entraine la stigmatisation et la discrimination
envers les femmes et les filles en situation de menstrues. Bien que les menstruations
régulières soient un phénomène biologique naturel et preuve de fécondité chez les femmes,
les menstrues sont mal comprises par bon nombre de personnes. Le paradoxe dans cette
situation, c’est que l’école aborde peu la question. Certaines filles en règles ne participent pas
aux séances de l’animation sportives ; celles qui y participent ont de mauvaises performances
sportives à cause de l’inconfort qu’elles y vivent. De plus, elles ne disposent pas de kits
hygiéniques de rechange, de tenues de sport adaptées et les infrastructures semblent parfois
inadaptés. Quand les filles sont en menstrues, elles sont mal à l’aise et ne veulent pas se
mouvoir, ne participent pas aux cours et s’excusent toujours pour ne pas faire le sport. Si la
période des menstrues coïncide avec celle des évaluations des épreuves physiques et
sportives, les filles pourraient obtenir de mauvaises notes dues à leurs mauvaises
performances sportives et cela peut induire l’échec au Certificat d’Études primaires (CEP).

Dans ces circonstances, comment les filles au cours moyens doivent-elles s’y prendre pour ne
plus s’absenter au cours et en particulier adhérer à la pratique du sport pendant leurs
menstrues ?

Face à ce problème, il est impérieux de mener une réflexion pour mieux affiner des stratégies
afin de réduire leurs effets négatifs sur la pratique des activités physiques et sportives à
l’école primaire. Ceci étant, nous avons opté de faire des recherches sur le thème suivant :
« Réticence des filles du cours moyen en pratiques sportives en période de menstrues : effets
et faits possibles ».
Notons que l’intérêt et la justification du choix de ce thème se situent sur plusieurs plans.
Nous pouvons en citer entre autres aux plans institutionnel, pédagogique, psychologique et
personnel.

Au plan institutionnel l’éducation des filles contribue à l’atteinte des objectifs de l’Éducation
Pour Tous (EPT). Des engagements importants sont pris par la communauté internationale
pour encourager l’accès, le maintien et la réussite des fille à l’école. Nous pouvons citer entre
autres la déclaration de Jomtien (Thailande, 1990) ; celle de Incheon (Corée du Sud, 2015) et
celle de Dakar (Sénégal, 2000) qui ont proposé des stratégies importantes pour la mise en
pratique effective de l’équité en milieu scolaire.

Le Burkina Faso a ainsi adhéré à ces stratégies internationales à travers sa prise d’initiatives
multiples pour accroitre significativement les indicateurs en lien avec l’éducation des filles en
milieu scolaire. Par exemple au plan international, notre pays a adhéré à de nombreux cadres
d’action en faveur de l’éducation tels que les objectifs de l’EPT dans les Objectifs du
Millénaires pour le Développement (OMD), la Déclaration de Jomtien (1990), le Cadre
d’Action de Dakar (2000). Au plan national, la promotion de l’éducation des filles et celle du
genre constituent un élément important en droite ligne de la vision du gouvernement à travers
le Plan de Développement Économique et Social (PNDES). Ce Plan accorde une place
importante au volet Développement du Capital Humain en son objectif spécifique 2 centré
sur la performance de notre système éducatif. L’on peut aussi relever les mesures incitatives
(bourses, kits, cantine scolaire, contribution pour les frais APE des filles…), l’accroissement
des infrastructures et du personnel et la promotion de la recherche action pour apporter des
réponses adéquates à certaines thématiques fondamentales liées à l’éducation des filles.

C’est ainsi qu’en 2015, l’UNICEF a réalisé au Burkina Faso une étude sur la gestion
hygiénique des menstrues (GHM) dans six (6) écoles en milieu rural. En 2015-2016, le
Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) également en
collaboration avec l’UNICEF a suggéré des réponses à travers une réflexion féconde sur la
GHM, prolongement du projet Eau, Hygiène et Assainissement pour les filles en milieu
scolaire dénommé « Projet wins4girls » dans les régions de l’Est et du Nord où la
scolarisation des filles demeure toujours faible.

Au plan pédagogique, la GHM à l’école primaire est un sujet d’actualité et de préoccupation


pour l’Etat burkinabè. En effet, la politique éducative burkinabè sur ce phénomène, vise à
sensibiliser tous les acteurs de l’éducation et à mener des actions comme l’adaptation des
latrines ainsi que la confection des serviettes hygiéniques. Cela permettrait à ces filles en
menstruation d’être dans de bonnes conditions d’apprentissage.

Notre recherche permettra d’identifier les difficultés ou contraintes liées à la non pratique du
sport des filles au CM en menstruation et d’envisager des actions à mener dans les écoles
primaires afin d’avoir leur meilleure adhésion.

Aussi, le sport étant une des disciplines évaluées à l’examen du CEP, sa bonne pratique
contribuerait à l’amélioration du taux de réussite scolaire des filles.

Au plan psychologique

L’importance de l’éducation dans la sérénité et dans la dignité de l’individu en général et de


la femme ou de la jeune fille en particulier n’est plus à démontrer. Selon Joseph KI ZERBO
(1990, p. 16), « l’éducation est le logicielle de l’ordinateur central qui programme l’avenir
des sociétés ». Bien que des efforts soient entrepris pour réduire les violences surtout verbales
(injures, moqueries), les préjugés et stigmatisations au sein des établissements scolaires,
nombreuses sont ces filles qui sont confrontées à des difficultés financières ou
environnementales liées à leurs hygiènes menstruelles. Les adolescentes subissent des
transformations dues à la puberté. Ainsi, les filles découvrent pour la première fois de la vie
les règles : cette étape est appelée la ménarche. Certaines filles ont eu des difficultés à gérer
leurs menstrues et ont été confrontées à des violences verbales, des préjugés, des
stigmatisations et des moqueries. D’autres filles s’absentent aux cours pendant leurs périodes
menstruelles qui s’avèrent douloureuses pour elles, ce qui réduit leur rendement scolaire. Les
filles en menstruation sont souvent considérées comme « sales » ou « impures ». Ce qui peut
aboutir à des situations d’isolement, de stress, de mobilité réduite et de restriction alimentaire.

Au plan personnel, nous avons été touchée en tant qu’enseignante et surtout en tant
qu’encadreurs pédagogiques en qualité d’Institutrice principale (IP) sur le terrain par ce
problème. Pendant notre cursus scolaire, nous avons été témoin de comportements
malveillants de certains de nos camarades liés à la survenue des menstrues qui ont taché des
tenues des filles (à l’exemple d’une de nos camarades qui a été humiliée par des rires
moqueurs des garçons pendant les épreuves sportives de l’examen blanc). Surtout pendant les
examens scolaires, les filles en menstruation ne sont pas performantes, cela se répercute sur la
note en sport qui peut entrainer leur échec à l’examen du CEP. Certaines victimes sont
obligées d’abandonner les cours et de rentrer à la maison pour leurs toilettes hygiéniques ;
d’autres par contre sont obligées de terminer leurs activités malgré les moqueries de leurs
camarades. En tant qu’enseignante et surtout en tant qu’encadreur pédagogique (IP) sur le
terrain, nous avons toujours accompagné les filles que les menstrues ont surpris à l’école.
Nous leur donnons des conseils et notre pagne pour cacher leur tenue tachée et leur
permettons de rentrer à la maison pour se changer.

Face à ce problème, il est impérieux de mener une réflexion pour mieux affiner des stratégies
afin de réduire leurs effets sur la pratique des activités physiques et sportives à l’école
primaire.

Cette recherche pourrait nous renseigner sur les facteurs explicatifs de la non pratique des
activités physiques et sportives par les filles en menstruation à l’école primaire. Aussi,
l’élaboration de ce mémoire nous permettrait d’acquérir des compétences en tant
qu’Inspecteur de l’Enseignement Primaire et de l’Éducation Non Formelle (IEPENF).

Ceci étant, nous avons opté de faire des recherches sur le thème suivant : « Réticence des
filles du cours moyen en pratiques sportives en période de menstrues dans les écoles
primaires de la CEB de SAABA : effets et faits possibles ». Il s’agira pour nous d’identifier les
raisons qui amènent ces filles à être réticentes à la pratique des activités physiques et
sportives, de proposer des activités physiques adaptées et des précautions à prendre pour
mieux se sentir en pratiquant le sport pendant les menstrues.

Notre travail sera organisé de la manière suivante : dans une première partie théorique, nous
décrirons la problématique, construirons la revue de littérature, définirons des concepts et
énoncerons certaines généralités sur les menstrues. La deuxième partie se rapporte à la
méthodologie, à la présentation et à l’analyse des données collectées ainsi qu’à leur
interprétation.
PREMIÈRE PARTIE : ASPECTS THÉORIQUES
Comme indiqué, la partie théorique comprend trois (03) chapitres : la problématique, la revue
de littérature et le cadre théorique de référence et le cadre conceptuel. Ces différents éléments
circonscrivent l’objet de notre recherche qui est celui en lien avec la réticence des filles du
cours moyen en pratiques sportives en période de menstrues : effets et faits possibles
CHAPITRE I : Problématique

Dans ce chapitre, le constat du problème, l’exposé du problème, les questions de recherche et


les objectifs seront les points à développer.

I.1. CONSTAT DU PROBLÈME


Longtemps considérées comme un sujet tabou et pourtant étant un phénomène naturel et
biologique vécu par les femmes, les menstrues demeurent toujours une question préoccupante
surtout à l’école primaire. Nous constatons que certaines filles au Cours Moyen (CM) ne
participent pas aux séances de l’Animation Sportive (AS) pendant la période de leurs
menstruations. Celles qui y participent ont parfois de mauvaises performances scolaires.
D’autres sont obligées de rentrer se soulager lorsqu’elles sont surprises par leurs menstrues à
l’école. Elles ne disposent pas de kits hygiéniques de rechange. Celles qui souffrent de leurs
menstruations sont mal à l’aise de communiquer cette information et auraient tendance à
donner le motif de « mauvaise santé » pour ne pas pratiquer le sport. L’inconfort physique et
moral jouent sur leurs performances sportives. Au Burkina Faso, les filles ne bénéficient pas
de dispenses ni de congés pendant la période des menstruations. Elles s’excusent seulement
auprès de leur enseignant. Certains acceptent l’excuse par contre d’autres les obligent à
pratiquer le sport sans chercher à comprendre. Si leur période de menstruation coïncide avec
celle de l’évaluation sportive pendant les examens blancs ou l’examen national du CEP, elles
obtiennent de mauvaises notes dues à leurs mauvaises performances. Cela peut entrainer un
échec au CEP.

I.2. EXPOSE DU PROBLÈME


Sur le plan international et national, des efforts sont développés pour promouvoir l’éducation
en général et pour accroitre l’accès, le maintien et la réussite des filles à l’école. Malgré ces
efforts, les filles surtout celles qui sont en période de menstruation sont confrontées à des
défis liés à leurs menstrues. Elles sont obligées d’abandonner ou s’absenter souvent aux cours
pour faire face à ces défis. Pendant la période des menstrues, la liberté des filles est restreinte.
Les filles des classes du CM ne pratiquent pas l’animation sportive (AS) lors des menstrues.
Elles ont peur d’avoir des fuites ou de voir leur tenue de sport tachée. Les menstrues
influencent négativement la pratique du sport. En effet, elles peuvent avoir de mauvaises
performances et par conséquent de mauvaises notes lors des évaluations. Afin de minimiser
les effets des menstrues sur la pratique du sport à l’école primaire, nous nous proposons de
réfléchir sur le thème suivant : « Réticence des filles du cours moyen en pratiques sportives
en période de menstrues : effets et faits possibles ».

I.3. Questions et Objectifs de recherche


Face à ce problème, l’on pourrait se poser les questions suivantes : pourquoi les filles au CM
ne participent pas aux activités physiques et sportives pendant la période de leurs
menstruations ? Quel est l’influence de leurs menstrues sur la pratique du sport ? Quel sport
adapté faut-il pratiquer et quelles précautions faut-il prendre pour mieux se sentir à l’aise
pendant les séances de sport à l’école primaire ?

Tout travail de recherche se fonde sur des questions, des objectifs et des hypothèses de
recherche qui lui confèrent une certaine authenticité.

I.3.1. Questions de recherche


Au regard de ce qui précède, nous nous posons des questions qui vont orienter notre travail
de recherche sur : la réticence des filles du cours moyen à la pratique des activités physiques
et sportives pendant leurs menstrues. Nous avons la question de départ qui se démultiplie
questions secondaires.

I.3.1.1. Question Principale


Pourquoi certaines filles du CM sont-elles réticentes aux pratiques sportives en période des
menstrues dans les écoles primaires de la Circonscription d’Education de Base (CEB) de
Saaba ?

Cette question principale se démultiplie en trois questions secondaires comme suit.


I.3.1.2. Question secondaire n°1
Quelles sont les raisons qui empêchent les pratiques sportives des filles du CM en période de
menstrues dans les écoles primaires de la CEB de Saaba ?

Question secondaire n°2


La réticence des filles au CM à faire le sport influence-t-elle leur performance sportive dans
les écoles de la CEB de Saaba ?

Question secondaire n°3


Comment amener les filles du CM en période de menstrues à participer activement aux
séances de sport dans les écoles primaires de la CEB de Saaba ?
Quels sont les objectifs que nous poursuivons dans le cadre de cette recherche ?
I.3.2. Objectifs de la recherche
Les objectifs permettent d’orienter la recherche selon la contribution que l’on souhaite
apporter au domaine de l’étude. Ils se déclinent en un objectif général qui se démultiplie en
objectifs spécifiques qui vont orienter le travail de mémoire.

I.3.2.1. Objectif principal


L’objectif de cette recherche est d’analyser les causes de la réticence des filles à la pratiques
des activités physiques et sportives dans les écoles primaires de la CEB de Saaba en période
de menstruations.

I.3.2.2. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES


Il s’agira pour nous de façon spécifique de :

➢ Objectif spécifique n°1


Recenser les raisons qui justifient la non pratique de l’AS par les filles en période de
menstruation dans les écoles primaires de la CEB de Saaba,

➢ Objectif spécifique n°2


Démontrer l’influence des menstrues sur les performances sportives des filles du CM dans les
écoles primaires de la CEB de Saaba,

➢ Objectif spécifique n°3


Déterminer les dispositifs à prendre dans les écoles primaires de la CEB de Saaba pour
permettre aux filles du CM de pratiquer l’AS en période de menstruation.

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