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RAPPORT JOUR 1 DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS AMIS
DES ENFANTS (VAE) PAR LE RESEAU WiLDAF-BENIN A L’HOTEL
CALYPSO DE SAVALOU

La journée du lundi 21 Décembre 2020 est consacrée à l’hôtel le CALYPSO de SAVALOU à un atelier
de formation des Enseignants des SVT désignés comme volontaires amis des enfants (VAE) par le réseau
WiLDAF-BENIN sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) des jeunes filles en milieu scolaire et
d’apprentissage. Conformément au chronogramme des activités consensuellement amendé pour se
dérouler du lundi 21 au mercredi 22 décembre 2020 dans le respect du calendrier scolaire en cours, les
travaux de cette journée ont démarré à 09h15 minutes par la cérémonie d’ouverture marquée par le mot de
bienvenue de la coordonnatrice nationale de WiLDAF-BENIN, Madame Françoise SOSSOU Epse
AGBAHOLOU et du représentant du Directeur Départemental des Enseignements Secondaire, Technique
et de la Formation Professionnelle des Collines. La communication de la coordonnatrice est résumée aux
actions du réseau en lien avec l’éducation de droit sexuel et reproductif des enfants à l’école et en

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apprentissage. Elle fait allusion à la propension des grossesses non désirées enregistrées dans nos diverses
écoles en 2017 avec des chiffres alarmants de 2763 cas sur le plan national, dont 427 cas dans le zou et
472 dans les collines. Cette situation est essentiellement liée à la méconnaissance de la loi, la pauvreté, la
déscolarisation, la précocité sexuelle, l’abandon des responsabilités parentales puis aux pesanteurs
religieuses et socioculturelles dans les différentes couches sociales. Ces facteurs inhibiteurs freinent les
efforts des éducateurs et des structures comme WiLDAF. A son tour, le chef service administratif et
financier (C/SAF-col) représentant le Directeur départemental a, à travers son message relevé les mêmes
handicapes de l’éducation à la santé reproductrice et fait une similitude entre les objectifs de WiLDAF-
BENIN qui coincident heureusement avec ceux du Ministère de l’Enseignement secondaire. Il a aussi
prodigué de conseils aux participants avant de procéder au lancement officiel de la formation en
compagnie de son collaborateur du service des enseignements secondaire, technique et de la formation
professionnelle (C/SESFTP-col)  pour repartir répondre à d’autres obligations républicaines. Ils s’en sont
suivis la présentation de WiLDAF-BENIN et du recueil des attentes des participants par le coordonnateur
du projet puis la présentation l’ABPF par la responsable de l’antenne de SAVALOU, Madame
TOSSINOU. Présenté par le coordonnateur Ogoua KOUDERIN, le réseau WiLDAF-BENIN signifie
Women in Law and Developpement in Africa, en un mot Femmes, Droits et Développement en Afrique a
des antennes sur l’étendue du territoire national.

Dans sa brève allocution, la représentante de l’association béninoise pour la promotion de la famille


(ABPF), Madame TOSSINOU Josiane a énuméré les actions de cette structure dont le planning familial,
la prise en charge des cas d’IST; la prise en charge des couples infertiles; le dépistage volontaire du VIH-
SIDA ; le dépistage gratuit des cancers de sein et du col de l’utérus ; le creuset des jeunes volontaires sur
l’éducation de la jeunesse pour la prévention des grossesses précoces et des MST des élèves et apprentis.
Elle a également précisé que l’ABPF dispose de 8 cliniques et de 17 centres sociaux éducatifs répartis sur
l’étendue du territoire national, et a existé par le passé sous la forme de CNDPF (Comité national
dahoméen pour la promotion de la famille) puis elle a procédé à la satisfaction des préoccupations des
participants.

En effet les six modules ci-après caractérisent les travaux de cet atelier de trois jours:

 Module I : généralités des droits humains et droits spécifiques aux femmes et filles

 Module II : VBG et VFF

 Module III : droits des adolescents et femmes en SSR

 Module IV : Mariage forcé § le mariage précoce

 Module V : Harcèlement sexuel

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 Module VI : Techniques de communication et d’animation.

Conjointement conduites par le coordonnateur du projet Monsieur Ogoua KOUDERIN et la


coordonnatrice du réseau Madame Françoise SOSSOU, les activités de cet atelier ont pour objectif
général de contribuer à l’épanouissement des femmes et des filles des départements du Zou et des
Collines, avec pour objectif spécifique l’accroissement de l’autonomisation juridique et fonctionnelle des
femmes et des filles pour une sexualité responsable, aboutissant d’une part à l’appropriation et à la
jouissance d’au moins 60 % de femmes et de filles de leurs droits en matière de santé sexuelle et
reproductive et d’autre part à la réduction d’au moins 20% des taux de prévalence des MST, des
grossesses précoces et cas de mariages précoces et violences basées sur le genre (VBG) dans la zone
d’intervention du réseau. Signalons que les activités de cette première journée ont été marquées par
l’exécution des modules I et II par les formateurs. Par ailleurs, pour mener à bien ses activités et atteindre
les objectifs, le projet GNONNANTCHE en un mot mon épanouissement se base désormais sur les VAE
ayant pour tâches et missions la restitution de la formation à leurs collègues; la création des classes
éducatives et des comités de sensibilisation dans les collèges en vue de réduire le taux de grossesses
précoces et des IST en milieu scolaire et d’amener surtout les enfants à prendre des dispositions pour
éviter les rapports sexuels. Pour réussir cette mission, les VAE sont invités à faire preuve de bonne
conduite sociale, de loyauté, de discrétion et d’intégrité puis connaitre les droits de l’homme, la charte
africaine des droits de l’homme et des peuples, la charte africaine des droits et bien-être des enfants. Ces
droits tirent leur principale source de la déclaration universelle des droits de l’homme à partir de laquelle
sont établis les droits fondamentaux tels que les droits universels, les droits imprescriptibles et les droits
inaliénables du régime juridique des droits humains. D’autres sources comme la convention des droits de
l’enfant, les pactes internationaux…. permettent de distinguer des catégories de droit dont :

 les droits individuels qui consacrent la propriété, le mariage…….

 les droits ou libertés collectives que sont les droits d’association

 les droits sociaux consacrant l’éducation, la santé, la liberté…….

En cas de violation de ces droits, en l’occurrence la pratique du harcèlement sexuel persistant, des viols et
violences de tout genre, des voies de recours non judiciaires tels que le CPS (centre de promotion
sociale), les ONG, la famille, les autorités religieuses, le corps médical et celles des recours judiciaires
comme le tribunal sont à saisir. Dans l’après-midi, il a été mis en œuvre à 14h30 minute une étude de cas
pratique du module I sur les droits humains. Ceci évoque une femme en difficulté de poursuite des études
universitaires et l’exercice d’activité politique. A l’analyse des faits, il ressort que les droits à
l’instruction, à la liberté d’expression, à l’équité genre et celui lié à la liberté d’expression sont bafoués
par l’entourage de cette femme. Les formateurs ont à cet effet invité les participants à dépasser les limites
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préconçues pour accompagner la femme dans son épanouissement, capital pour le développement de la
communauté, considérant l’égalité en droits et en devoirs entre l’homme et la femme. A 16h où le module
II intitulé les VBG et VFF pour dire les violences basées sur le genre et les violences faites aux femmes
est exécuté par le facilitateur Oras OGOU, il est retenu que le genre est une différenciation socioculturelle
imposée à un individu en lien avec son sexe par sa société et qui varie d’un milieu à un autre. De même,
une VBG est une violence physique, sexuelle, psychologique, une menace, une contrainte, une privation
arbitraire de liberté ou une privation économique qu’elle soit publique ou privée. Quant aux VFF, elles
constituent tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin et susceptibles de causer de préjudice
physique, sexuel ou psychologique à la femme ou à la fille. Les injures, l’adultère, les coups et blessures,
l’abandon de famille, la privation de relation sexuelle sont entre autres des exemples de violation faite aux
femmes, condamnés par la loi no 2011-26 du 09 janvier 2012 portant répression des différentes formes de
violence faites aux femmes au Bénin. Plusieurs d’autres formes de violence comme la pédophilie, la
zoophilie…..sont également condamnés par la loi, a rappelé le facilitateur appuyé par la coordonnatrice
qui a de nouveau exhorté les participants à la patience et à l’appropriation des textes et lois de la
communauté afin d’être à l’abri des sanctions. C’est au terme des échanges interactifs très constructifs
que les travaux de ce jour ont pris fin à 17h40 min.

Fait à Savalou le 21 décembre 2020

Pour l’atelier :

Les rapporteurs,

A. Fidèle BEKOU Stam SOSSOU

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