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IN MEMORIAM
C’est avec joie mêlée d’amertume qu’une pensée pieuse à ton égard,
notre chère et tendre mère Noëlla ABEDI BANATA, est conservée en guise de
souvenir dans cette page.
II
DEDICACE
REMERCIEMENTS
En préambule à ce travail de fin de cycle, nous souhaitons adresser
nos remerciements les plus sincères aux personnes qui nous ont apporté leur aide
tant intellectuellement que moralement ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué de
près et de loin à l’élaboration de ce modeste travail mais surtout à la réussite de
notre parcours universitaire qui sera sanctionné à ce stade par un diplôme de
graduat en droit. Qu’ils reçoivent au travers ces écrits la soulte, quoique morale,
de leur prestation.
Nous adressons par la même occasion toute notre gratitude à nos amis
et collègues qui ont été d’une importance remarquable car ayant lutté avec nous
tout au long de ce périple. Nous citons : Lisse MUNKIR, Joël KAHUMA,
Jessica ELUBI, Rosela NKANU, Maddie MONGA, Keren MANTETA,
Rosette LADJUS, Exaucée NJIBA. Rachel MBUDI, mention spéciale à un
ami très cher Béni AKOYEKINDI TOLOBAKO et à mon père spirituel Paul
WOZA ainsi que toute la famille Pierre du secours.
1
0. INTRODUCTION
La présente introduction pose la problématique (01), propose
l’hypothèse (02), justifie le choix et dégage l’intérêt du sujet (03), identifie les
méthodes et techniques (04), détermine la délimitation (05) et annonce la
subdivision (06).
01. PROBLÉMATIQUE
De prime abord, il importe de faire observer qu’au sein de chaque
société quoi que régie par des règles, il peut exister des rapports conflictuels
entre humains les obligeant à les trancher devant les cours et tribunaux en
suivant des règles établies. Ce rapport conflictuel peut aussi être une infraction.
- La police judiciaire ;
- Le parquet ;
- Les cours et tribunaux.2
Par ailleurs, un enfant tel que défini par la loi peut aussi, comme un
adulte, faire objet de pulsions sexuelles pouvant le conduire à consommer l’acte
3
J-P. NDUMBA MBUY, Guide pratique des infractions de violences sexuelles à l’usage des officiers de police
judiciaire et officiers du Ministère public, Kinshasa, 2015, p.31
4
Article 171 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant
5
J-P. NDUMBA MBUY, op.cit., p.31.
6
Idem.
7
Article 171 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant
8
Article 2 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant
3
sexuel. La consommation de cet acte peut se faire dans un cadre où l’enfant est
consentant à l’acte ce qui dans un viol normal ferait qu’on ne retienne pas une
infraction.
Cette situation sous étude nous a amené à réfléchir autour de quelques questions
au regard des textes en vigueur et la pratique parmi lesquelles :
02. HYPOTHESE
En effet, la qualification est une démarche tendant à trouver
l’appellation légale ou plus précisément normative ou textuelle correspondant à
l’activité criminelle donnée.9 Cette démarche devient beaucoup plus difficile
dans le contexte de ce travail étant donné que le législateur dans sa philosophie a
voulu protéger un mineur contre toute approche sexuelle d’un majeur sans
préciser quel sort réservé lorsqu’il s’agit d’un mineur contre un autre mineur.
Ainsi la difficulté réside dans le fait que les deux sont mineurs et l’on ne sait pas
en faveur de qui la loi sera appliquée ce qui fait que toute qualification ne serait
que des tentatives étant donné que le droit pénal est d’interprétation stricte et
donc si le législateur ne donne aucune qualification l’on peut s’attarder à
qualifier l’acte comme un fait non infractionnel.
9
S. MAKAYA, Droit pénal spécial, Notes de cours, UPC, Kinshasa, CRJT, 2019-2020, p.8.
4
Toutefois, les juges peuvent, pour éviter tout déni de justice, user de
leur bon sens pour trouver une stricte solution partant des éléments en leur
possession. Dans la pratique les juges se bornent à prononcer des dommages et
intérêts sans pour autant analyser les circonstances des faits comme évoquer ci-
haut.
A. METHODE
Une méthode est un ensemble des démarches rigoureuses,
raisonnées que suit l’esprit afin de mieux observer scientifiquement par le canal
de sens humain, la raison, la sagesse ou par instruction en vue de recouvrir la
vérité vraie des apparences et prédire une loi universelle10.
Méthode Sociologique
10
Le Grand Larousse Illustré, Edition 2011, Paris, Larousse, p.642.
5
C’est une méthode qui consiste à comparer les textes par rapport
aux faits. Voir s’il y’a une bonne application ou pas.
Méthode Exégétique
C’est une méthode qui consiste à l’interprétation des textes des lois
auxquelles nous ferons recours pour mieux procéder dans l’élaboration de notre
travail.
Technique Documentaire
Technique d’Interview
11
Ibidem, p.995.
6
06. SUBDIVISION
Le présent travail est abordé en deux chapitres. La première traite
de l’approche analytique du viol en droit congolais et le second de la juridiction
compétente et régime répressif.
A. La qualité de la victime
Victime humaine.
Telle que prévue par le législateur congolais dans l’article 170 du code
pénal ordinaire, l’infraction de viol ne peut se réaliser que sur une personne
humaine. Il s’agit de l’être humain. L’infraction ne serait donc pas retenue si la
victime était un être moral, ou animal. Au cas où on parvient à prouver qu’il y a
eu rapport sexuel imposé aux animaux, on pourra retenir, si toutes les conditions
et éléments sont réunis, l’infraction de zoophilie12.
La victime du viol doit être une personne vivante, étant donné qu’il
s’agit d’une infraction portant atteinte à la liberté sexuelle. Cette dernière
atteinte ne peut être évoquée qu’au sujet de l’être humain vivant, pouvant
émettre un avis ; ce qui est impossible, lorsqu’il s’agit, bien avant l’action, d’un
cadavre humain.
Il ne doit s’agir enfin que d’une personne humaine autre que l’agent.
Le viol étant une infraction portant atteinte à la liberté de choix en matière
sexuelle, l’imposition d’un acte sexuel à soi-même ne consomme aucune
infraction. Toute personne bénéficie en effet du droit de disposer de son corps et
de se livrer à un quelconque plaisir sexuel. Il s’impose simplement d’éviter
d’enfreindre la loi en portant atteinte aux libertés des autres. C’est ainsi que les
actes de masturbation sexuelles personnelles, dans un lieu privé hermétiquement
fermé, ne consomment en soi aucune infraction. Cependant, si une personne
oblige une femme à s’introduire un objet quelconque notamment dans sa partie
génitale, la faute sera retenue dans le chef de l’auteur de la contrainte.
13
Dans la mesure ou l’agent ignore que la victime est déjà morte.
14
Cour d’Appel de Kananga, Arrêt RPA 1333, 07 Avril 2005, inédit.
9
l’usage de ses sens ou en aurait été privé par quelques artifices 15. Pour les
victimes mineures, il y a défaut absolu du consentement.
La violence physique
15
Article 170, alinéa 1er du code pénal livre II tel que modifié et complété par la loi n°06/018 du 20 juillet 2006.
16
C.S.J, RP 17/CR, 5/04/1978, Bull. 1979, p.57.
17
Article 170, dernier alinéa du code pénal tel que modifié et complété par la loi du 20 juillet 2006.
18
Tribunal de grande instance de Kinshasa/Kalamu, RP 7627, 16 juin 1999, inédit.
10
La contrainte.
Elle est toute circonstance qui ôte à la volonté sa liberté. Elle est
irrésistible et imprévisible. Est un viol par contrainte, le fait d’enfermer la
victime durant trois jours dans une maison hermétiquement fermée à clef pour
l’astreindre aux relations sexuelles25.
La ruse.
19
Kis, 13 septembre 1969, RJC 1970, p.39 ; L’shi 11 octobre 1969, RJC 1970, p.48, in LIKULIA Bolongo, Droit
pénal spécial, sous presse en 2014 ; citant son droit pénal militaire zaïrois, Tl, l’organisation et compétence des
juridictions des forces armées, Paris, LGDJ, 1977, p. 332.
20
Article 14 du code de procédure pénale tel que modifié et complété par la loi n°06/019 du 20 JUILLET 2006.
21
Comp 1ère Inst Cost.19 Décembre 1934, Rév. Jur 1935, p.35, in LIKULIA BOLONGO, op.cit., p.332.
22
Tribunal militaire de garnison d’Ituri, RP n°050/07, Aff. MP c/ Mumbere Masimango, 13 décembre 2007.
23 ère
1 Inst. App Cost, 19 décembre 1934, Rév Jur 1935, p.35.
24
Tribunal militaire de garnison de Butembo, PR n°066/07, Aff. MP c/Dakolabwira, 16 aout 2008, inédit.
25
Tribunal militaire de garnison de Bukavu, RP n°204/07, Aff. MP c/ Vidi Mpanzu, 16 mai 2008, inédit.
11
Légalement, les actes de viol sont prévus aux articles 170,171, et 171
bis du code pénal congolais tel que modifié et complété par la loi n°06 / 018 du
20 juillet 2006 et aux articles 170 et 171 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009
portant protection de l’enfant.
Sans coït, il n’y a pas conjonction sexuelle. Il a été jugé que tombe
sous le coup de la loi du chef de viol, le prévenu qui a commis un acte matériel
caractérisé dans le cas d’espèce par la conjonction sexuelle qui s’entend de
l’intromission du membre viril dans les parties génitales de la femme ou mieux
coït29. Toutefois, il n’est pas nécessaire qu’il y ait éjaculation. L’éjaculation sur
les parties autres que dans le vagin n’est pas constitutive de la pénétration. Il y’a
conjonction sexuelle peu importe qu’il y ait eu atteinte de l’orgasme ou non, que
l’agresseur sexuel ait tiré satisfaction ou pas, qu’il ait causé des lésions
corporelles à la victime ou pas. Le tribunal a reconnu qu’à défaut d’administrer
la preuve de la conjonction sexuelle, à défaut d’expertise médicale, la seule
déclaration de la victime ne saurait suffire pour confirmer l’existence des
rapports sexuels30.
1.2 Conjonction sexuelle perpétrée par une femme
Le législateur prévoit l’hypothèse ou une femme oblige un homme
à introduire son organe dans son vagin. Il en est ainsi d’une femme qui enivre ou
drogue un homme, le caresse et l’entraine à introduire son pénis dans le vagin.
C’est également le cas des femmes qui ont capturé des hommes et les ont
contraints au moyen des armes à des conjonctions sexuelles. Une femme de
19ans qui impose des relations sexuelles à un vieil homme de 93ans sera
poursuivie pour viol.
Une femme peut obliger un enfant à introduire son organe sexuel
dans le sien. Elle le peut par force (violence), par menaces, par ruse, en
contrepartie d’une somme d’argent ou en misant sur la naïveté ou la curiosité du
mineur. Il apert de la loi portant protection de l’enfant que la femme qui oblige
un enfant à exposer son organe sexuel à des attouchements par une partie de son
corps ou par un objet quelconque commet le viol31.
2. L’intromission d’un organe sexuel dans l’anus ou dans la bouche
Il est question ici de l’intromission d’un organe sexuel, d’une autre
partie du corps, d’un objet dans un orifice du corps. La victime du viol peut être
aussi bien de sexe masculin que de sexe féminin.
28
Cour militaire du Sud-Kivu audience foraine d’Uvira, Aff. MP c/Ayale Ndelo, RPA n°094, 24 novembre 2008,
inédit.
29
Tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo, Aff. MP c/Sabwe Tshibanda, RP n°083/08, 29 aout 2008,
inédit.
30
Tribunal de grande instance Kinshasa-Kalamu, RP 7660, 05 juillet 1999, inédit.
31
Article 171 point b in fine de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant.
13
B. L’élément intellectuel
La volonté consciente de consommer des relations sexuelles ou
pénétrations avec une personne non consentante constitue l’élément intellectuel
du viol. Le viol est une infraction intentionnelle. Pour établir l’élément
intentionnel dans le chef de l’auteur celui-ci doit avoir eu l’intention de prendre
32
Tribunal de grande instance de Bukavu, Aff. MP c/Shumbe Otshinga alias Willy, RP 1950, 28 novembre 2008,
inédit.
33
Tribunal de garnison de Bukavu, Aff. MP c/Vidi Phanzu, RP204/07, 06 mai 2008, inédit.
34
Article 170 point c de la loi n°06/018 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le code pénal.
35
Article 171 point c de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant.
14
possession du corps d’une autre personne. Cette prise de possession se fait « par
un organe sexuel ou de l’anus ou du vagin de la victime par un objet ou toute
autre partie du corps » à l’aide de violences ou menaces graves, ou par
contrainte ; par surprise, par pression psychologique, soit à l’occasion d’un
environnement coercitif, soit en abusant d’une personne malade, altérée mentale
ou victime de toute autre cause accidentelle ou privée de ses sens par quelques
artifices.
36
Tribunal de grande instance d’Ituri, RP 14565, Aff. MP c/Udong Cwinya’ay, 30 janvier 2008, inédit.
37
Tribunal de garnison d’Ituri, RP n°062/07, Aff. MP c/Kisangani, 14 mars 2008, inédit.
38
Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, RP 18667 ; 17 juillet 2009, inédit.
39
Cour d’Appel de Kinshasa, 28 mars 1968, MP c/Mb G. et T.J in Révue Juridique du Congo, 1ère partie : droit
écrit, janvier-février, mars-avril 1969, p.35.
40
Tribunal de grande instance de Goma, RP 18.988, 5 aout 2008, inédit.
15
41
Tribunal de grande instance de Kisangani, RP 11.343, 15 novembre 2007, Ministère public et partie civile
contre le prévenu Kirongozi Fataki, inédit.
42
Tribunal militaire de garnison de Bukavu, RP 162/07/RMP 374/BUM/06. En cause Auditeur militaire de
garnison, Ministère public et partie civile Safi et Makonga, 20 juin 2007, inédit.
43
Tribunal de grande instance de Bukavu, RP 12152, Aff. MP c/Ganywamulume, 25 février 2009, inédit.
16
prévenu qui a introduit son doigt majeur de la main droite dans le vagin d’une
enfant âgée de sept ans a commis le viol44.
Le mineur au sens de la loi est la personne qui n’a pas atteint dix-
huit ans d’Age. Le viol des enfants dont les organes sont encore trop étroits du
fait de l’Age en l’occurrence moins de douze ans est devenu monnaie courante 45.
44
Tribunal militaire de garnison de Mbuji-Mayi, RP 053/2006, Aff. MP c/Tshibaka Kalala, 15 décembre 2006,
inédit.
45
Tribunal de grande instance de Bukavu, RP 11810, Aff. MP c/Zigabe Katuruba, 09 juillet 2008, inédit.
46
Tribunal de grande Instance de Kisangani, RP 11.451, 04 juin 2008, Ministère public et partie civile contre le
prévenu Liamba Baitea, inédit.
17
7° Le viol commis sur des personnes captives par leurs gardiens (le cas de la
séquestration des personnes pour les soumettre aux viols : emporter des femmes
ou des hommes en forets loin de leurs familles pour les astreindre aux relations
sexuelles et les relâcher par après).
10° Le viol commis sur une personne vivant avec handicap (l’auteur d’un
viol sur une personne de troisième Age, sur une personne avec handicap
s’expose selon le cas au double du minimum de la peine rattachée à l’infraction
de viol. Il en est de même du viol d’un enfant).
11° Le viol commis à l’aide d’une arme ou de la menace d’une arme (les
hommes en armes qui s’adonnent à des viols verront les peines à leur appliquer
aggravées).
S’il se révèle que les deux mineurs, âgés tous de quinze ans, avaient
consenti à consommer l’acte sexuel, il sera injustifié de ne sanctionner
que l’un des deux (en l’occurrence le garçon comme c’est souvent le cas),
alors même que l’on considère qu’ils seraient tous incapables de donner
un consentement valide ; ce qui parait manifestement contraire à la
volonté exprimée par le législateur congolais qui n’exclut pas la
possibilité de trouver au Congo des enfants capables de discernement48.
47
WANE BAMEME B., Cours de droit pénal spécial, Kinshasa, 2022, p.220.
48
Ibidem, p.221
19
50
Idem.
21
A. Organisation du TPE
L’organisation de cette juridiction dégage des nombreux
particularismes relatifs à sa composition, à sa saisine et à sa procédure. Le
laconisme du législateur est également, une fois de plus, à la base des
nombreuses controverses relatives notamment à son ordre juridictionnel
d’appartenance, à ses animateurs, à son ressort et à son rang, au parquet lui
attaché, voire même, à sa juridiction de suppléance.
B. Composition du TPE
Au visa de l’article149 al.5 de la constitution, le TPE est une
juridiction spécialisée (art.84 LPE) composée d’un président et des juges, tous
magistrats de carrière spécialistes ou ayant un intérêt dans le domaine de
l’enfance (art.88 LPE). Il compte deux chambres, indépendantes dans leur
fonctionnement, dont l’une de première instance et l’autre d’appel. Doté d’au
moins un assistant social (art.92 LPE), il siège à un (au premier degré) ou trois
juge(s) (en appel) avec le concours de l’OMP et l’assistance d’un greffier (art
88,90,91,93 LPE). Le juge pour enfants organise les devoirs de l’instruction et
reste maitre de l’instance, de la procédure et des mesures à prendre contre
l’enfant en conflit avec la loi. En ce qui concerne les modalités d’appel des
décisions du TPE, la loi consacre un particularisme qui constitue même une
exception en droit congolais au regard du principe de second degré de
juridiction. Car, les appels contre les décisions rendues par cette juridiction ne
sont pas formés devant une autre juridiction, de droit commun soit-elle, qui lui
est supérieure, mais devant une autre chambre de la même juridiction. Ce
modèle s’inspire des juridictions pénales internationales52.
§2. Compétences du TPE
La compétence est définie, au sens administratif, comme le pouvoir
reconnu aux proposées de l’Etat pour accomplir des actes valides. Pour une
autorité publique ou une juridiction, c’est l’aptitude légale à accomplir un acte, à
instruire ou connaitre une cause. De ce fait, l’on détermine généralement la
compétence d’une juridiction, selon la nature du contentieux qui lui est dévolue
(compétence matérielle), sa circonscription ou son ressort (compétence
territoriale) et, souvent en matière pénale, la qualité de ses justiciables
51
Plusieurs textes réglementaires ont été pris en vue de mettre en application la partie de la loi instituant le
TPE notamment : le décret n°11/01/2011 fixant les sièges ordinaires et ressorts des tribunaux pour enfants,
l’arrêté ministériel n°001/CAB/MIN/J&DH/2011 du 05/01/2011 portant création des sièges secondaires des
tribunaux pour enfants et fixation de leurs ressorts, l’arrêté ministériel n°002/CAB/MIN/J&DH/2011 du
05/01/2011 portant regroupement des ressorts des tribunaux pour enfants pour l’exécution des mesures de
garde, d’éducation et de préservation.
52
KASONGO LUKOJI G.D., Manuel de droit congolais de protection des mineurs, Kongo Editions, Kinshasa,
p.224.
22
53
Ibidem, p.232.
54
KASONGO LUKOJI G.D., op.cit., p.235.
55
Idem.
23
La victime allègue que c’est bien l’enfant en conflit KOTE CHRIS qui
a abusé d’elle, étant venu la prendre là où elle se reposait après l’école pour
finalement l’emmener dans une des chambres de leur parcelle et abuser d’elle ;
Et parce que l’enfant victime insiste en disant que c’est bel et bien
l’enfant en conflit KOTE CHRIS qui a commis ce forfait et comme le rapport
médical atteste que cette dernière a perdu son hymen ; Pour le tribunal, il y a eu
intromission de l’organe sexuel de l’enfant précité dans celui de la victime
KIANGU PRECIEUSE.
La victime allègue avoir entretenu une seule fois les rapports sexuels
avec l’enfant précité de qui elle est follement amoureuse ;
Interrogé sur les faits lui reprochés, l’enfant précité est passé aux
aveux et sollicite la clémence du tribunal de céant ;
27
§4. Commentaires
En effet, dans cette affaire le juge a agi en toute légalité étant donné
qu’en vertu de la loi le manquement qualifié de viol pouvait bel et bien être
retenu.
CONCLUSION
Parler de la question du viol dans le contexte congolais reste une tâche
complexe au regard des dispositions légales en vigueur et ce en en entrevoyant
particulièrement le viol d’enfant prévu par le législateur.
Par contre, lorsque les deux ont consenti le législateur aurait mieux
fait d’être explicite sur la question car dans certains cas, des viols sont organisés
entre des individus et les médecins chargés d’établir des faix rapports médicaux
en contre partie des sommes d’argent.
Entendu que tout ne peut être dit à ce sujet, une brèche est ouverte à
quiconque de nous compléter et éclaircir certains propos.
BIBLIOGRAPHIE
II. DOCTRINE
A. OUVRAGES
1. LIKULIA BOLONGO(Norbert), Droit pénal militaire ; T1, Organisation
et fonctionnement des juridictions militaires, L.G.D.J., Paris, 1977,272
pages.
2. J.P NDUMBA MBUY, Guide pratique des infractions de violences
sexuelles à l’usage des officiers de police judiciaire et officiers du
Ministère Public, Kinshasa, 2015.
B. COURS
III. JURISPRUDENCE
1. Bulletins des arrêts de la Cour Suprême de Justice, 1976-2004
2. COLIN (J.P), Répertoire Général de la Jurisprudence Congolaise.
3. Des jugements et arrêts des juridictions des ressorts des cours d’appel de
Bukavu, Goma, Kananga, Kindu et Kisangani, Edition critique, Service
de Documentation et d’Etudes du Ministère de la Justice, Kinshasa 2005.
4. DIBUNDA KABUINJI., Répertoire général de jurisprudence de la cour
suprême de justice, Edition connaissance et Pratique du Droit Zaïrois,
Kinshasa,1990.
5. Ruffin LUKOO MUSUBAO., La jurisprudence congolaise en Droit
pénal, Editions On s’en sortira, Kin/RDC 2006.
32
IN MEMORIAM.......................................................................................................................................I
DEDICACE.............................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS..............................................................................................................................III
00. INTRODUCTION........................................................................................................................1
01. PROBLÉMATIQUE.......................................................................................................................1
02. HYPOTHESE.................................................................................................................................3
03. CHOIX ET INTERET DU SUJET.................................................................................................4
1. Intérêt théorique............................................................................................................................4
2. Intérêt pratique..............................................................................................................................4
04. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE...................................................................4
A. METHODE..................................................................................................................................4
B. TECHNIQUE...............................................................................................................................5
05. DELIMITATION DE L’ETUDE...................................................................................................5
06. SUBDIVISION...............................................................................................................................6
33