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EXPOSE
Groupe N°1
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pas à cette situation. Ce pendant qu’elle est la particularité de la
juridiction des mineurs ?
Dans la suite de notre analyse nous traiterons dans une première partie
(I) de l’organisation des juridictions des mineurs dans une seconde
partie de la compétence des juridictions des mineurs (II).
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I. L’organisation des juridictions des mineurs.
Au cœur de ce système le juge des mineurs et le tribunal de mineurs
occupent une place prédominante. Ils sont chargés ainsi selon les cas
d’engager les poursuites (A) et d’ouvrir une information (B).
A. La poursuite
Comme en droit commun, lorsque des infractions sont commises par un
mineur l’action publique est exercée par le ministère public. L’action
publique est alors déclenchée soit par le procureur de la république du
lieu de la commission de l’infraction soit par celui du lieu d’arrestation
du suspect ou encore par celui de son lieu de résidence. La majorité
pénale étant fixé à dix-huit (18) ans révolus, lorsque l’âge du mineur ne
peut être établi avec certitude l’âge le plus bas résultant des
investigations doit être retenu dans l’intérêt de l’enfant. L’opportunité
des poursuites étant reconnu au procureur de la république, ce dernier
a le choix entre poursuivre ou ne pas poursuivre le mineur suspecté
d’avoir commis une infraction. Dans le dernier cas, avis est donné au
plaignant à qui s’offre l’option de la plainte avec constitution de partie
civile. Lorsqu’il décide de poursuivre, le procureur est obligé d’ouvrir
une information en saisissant le juge des mineurs près le tribunal de
grande instance. Dans les tribunaux d’instance c’est le président du
tribunal qui saisit le juge d’instance qui fait office de juge des mineurs.
Le mineur de moins de treize (13) ans considéré comme étant
pénalement irresponsable peut faire toutefois l’objet d’une mesure de
protection ordonnée par le juge des mineurs. Il ne peut être placé en
garde à vue, mais peut être retenu, à la disposition d’un officier de
police judiciaire avec l’accord écrit du Procureur de la République sans
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être placé en chambre de sûreté, pour une durée n’excédant pas douze
(12) heures. Les poursuites laisseront place à la phase d’instruction.
B. L’ instruction
L’instruction est une tâche réservée au juge d’instruction spécialisé
mineur. Tout d’abord, le mineur est mis en examen si le juge estime
qu’il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblables le
fait que le mineur ait pu participer, soit comme auteur ou bien comme
complice, à la commission des infractions.
Ensuite il le fait comparaitre assister de son avocat ou éventuellement
assisté de ses parents ainsi que d’un gardien de la protection judiciaire
de la jeunesse. A défaut le procureur de la république saisit le juge des
mineurs qui désigne selon les cas un avocat ou un conseil commis
d’office. Il est alors informé, le mineur, de la possibilité qui s’offre à lui
de se taire, ou de faire des déclarations.
Le juge d’instruction effectuera toutes les diligences et investigations
utiles pour parvenir à la manifestation de la vérité, à cet effet il
procédera à une enquête soit par voie officieuse, soit dans les formes
prévues. Il procède à des auditions, des interrogatoires et
confrontations en veillant à respecter les délais de convocations et de
mise en disposition du dossier au conseil du mineur mis en examen. Il
peut effectuer des saisies, des transports sur les lieux, et procéder à des
expertises techniques.
Comme pour les majeurs, il peut déléguer aux services de police par le
biais de commission rogatoire. Enfin, si le mineur ne défère pas à ses
convocations, le juge peut le contraindre au moyen d’un mandat de
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recherche, de comparution d’amener ou d’arrêt. Ce pendant le juge
des mineurs ne peut informer qu’en vertu d’un réquisitoire introductif
du Procureur de la République, du procureur délégué ou du président
du tribunal d’instance une personne dénommée ou contre X.
Le réquisitoire doit viser les qualifications pénales sur la base desquelles
la procédure a été engagé ainsi que des textes de loi qui réprimandent
ces infractions. On dit que le juge des mineurs faisant office de juge
d’instruction est saisi in rem c’est-à-dire des faits c’est la raison pour
laquelle il peut inculper toute personne ayant participé à la commission
des faits même si par ailleurs elle n’a pas été visée au réquisitoire du
procureur de la république.
Ce pendant l’exécution des peines et des mesures relève de la
compétence des juridictions des mineurs (II).
II. La compétence des juridictions des mineurs.
Les juridictions des mineurs sont compétentes pour connaitre des
mesures spéciales de protection des mineurs en danger (A) et de la
répression des infractions commises par les mineurs (B).
A. les mesures spéciales de protection du mineur en danger
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La justice pénale pour enfant a pour fonction prioritaire d’éduquer et
non de sanctionner. Il s’agit en quelque sorte du principe de la
protection dans la répression commandée par l’intérêt supérieur de
l’enfant.
En effet soucieux de protéger les enfants en conflit avec la loi en évitant
leur condamnation à des peines privatives de liberté, le législateur
nigérien a prévu plusieurs sortes de mesures alternatives à
l’emprisonnement d’enfants déclarés coupable d’infraction à la loi
pénale.
D’une part les juridictions pour mineurs peuvent instruire les dossiers
impliquant des mineurs, ayant commis des infractions ; et d’autre part,
protéger les mineurs vulnérables.
Cette même loi précitée détermine les compétences, les attributions et
le fonctionnement des juridictions pour mineurs. Pour ce qui est du
mineur en danger, le même article déclare « Est mineur en danger un
enfant de moins de 18 ans dont la santé, la sécurité, la moralité ou les
conditions de son éducation sont gravement compromises ».
La loi donne deux catégories de compétences au juge des mineurs. Il est
compétent pour instruire et juger des infractions qui sont commis par
les mineurs : lorsqu’un enfant de moins de 18 ans est en danger, le
juge des mineurs est compétent pour prendre des mesures de
protection en sa faveur.
L’article 5 de la même loi prend en charge les décisions intéressant le
mineur victime d’une infraction pénale ou se trouvant dans une
situation de vulnérabilité. C’est le cas notamment lorsque les conditions
de santé, d’éducation et d’épanouissement de l’enfant sont gravement
compromises. Le juge peut être saisi par une déclaration au greffe de sa
juridiction ou par requête écrite du procureur de la république des père
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et mère du tuteur, du subrogé, d’un service étatique de protection de
l’enfant faisant suite à cette sollicitation.
Au Niger, la pratique la plus courante, dans les cabinets des juges des
mineurs, est la remise de l’enfant à ses parents. Sur les 10 juges des
mineurs interrogés au sujet de l’application de placement provisoire, la
plupart ont exprimé leur préférence pour la remise de l’enfant à ses
parents. Ils justifient leur option en précisant, d’une part, que
l’environnement familial est le cadre le plus protecteur de l’enfant et,
d’autre part, que les infrastructures sociales d’accueil sont quasi
inexistantes.
Par contre, la plupart des parents interrogés sur la meilleure mesure à
prendre souhaitent l’application de mesures plus éducatives telles que
le placement de l’enfant dans un centre d’apprentissage où, à la fin de
son placement, il peut bénéficier d’un certificat d’apprentissage qui lui
ouvre d’autres opportunités de réinsertion.
Une autre pratique très développée par les juges pour suppléer
l’absence d’infrastructures étatiques d’accueil est le recours à la mise en
apprentissage dans des structures privées informelles, notamment des
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ateliers de couture, de menuiserie bois, de menuiserie métallique et de
mécanique.
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et, le cas échéant de celle de ses parents, son tuteur ou son
représentant légal en tant que de besoin.
Ainsi le mineur de treize (13) à moins de dix-huit (18) ans ayant agi sans
discernement sera relaxé ou acquitté.
Mais, il peut faire, selon les circonstances, l’objet de mesure de
protections, d’assistance et de rééducation.
Néanmoins s’il est décidé que le mineur de treize (13) à moins de
dix-huit (18) ans a agi avec discernement, les peines seront
prononcées ainsi qu’il suit :
- S’il a encouru la peine de mort ou la peine d’emprisonnement,
à vie, il sera condamné à une peine de dix à trente (30) ans ;
- S’il a encouru une peine criminelle d’emprisonnement de dix
(10) à trente (30) ans, il sera condamné à une peine de deux (2)
à moins de dix (10) ans ;
- S’il encoure une peine correctionnelle ou de simple police il ne
sera condamné qu’à la moitié de la peine à laquelle il aurait pu
être condamné s’il était majeur.
Toutefois, la juridiction compétente pourra également, après avoir
déclaré le mineur coupable :
- Le dispenser de peine, s’il apparait que son reclassement est
acquis, que le dommage est réparé et que le trouble résultant
de l’infraction a cessé ;
- Ajourné le prononcé de la peine pour une durée maximale d’un
(1) an, s’il apparait que son reclassement est envoi d’être
requis, que le dommage est en voie d’être réparé et que le
trouble résultant de l’infraction va cesser ;
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- Donner un avertissement judiciaire sous forme
d’admonestation ou de réprimande ;
- Ordonner une mesure de protection dont le suivi sera assuré
par le juge des mineurs ;
- Le condamner à une peine de travail d’intérêt général.
Les décisions rendues contre les mineurs ne sont pas inscrites au
bulletin n°3 du casier judiciaire.
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Conclusion
A l’instar d’autres pays de la sous-région, le Niger a résolument fait le
choix de révolutionner son système de protection judiciaire en
planifiant plusieurs réformes législatives et politiques pour
institutionnaliser l’application des mesures alternatives à
l’emprisonnement des enfants en conflits avec la loi. Ces reformes
significatives ont permis d’améliorer les conditions de prise en charge
des enfants qui ont commis des infractions à la loi pénale. Toutefois,
malgré les efforts louables d’énormes difficultés persistent dans la mise
en œuvre. On constate de surcroit dans la mise en œuvre de ses
mesures un problème d’harmonisation des pratiques au niveau des
différents pays de la sous-région.
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Bibliographie
Ouvrage
Constitution de la République du Niger du 10 novembre 2010,
préambule, p. 1.
Code de procédure pénal
Article
Article 41 de la loi no 015-2014/AN portant protection de l’enfant
en conflit avec la loi ou en danger.
Article 2 de la loi no 2014-72 du 20 novembre 2014 portant
juridiction des mineurs au Niger.
Article 3 de la loi no 2014-72 du 20 novembre 2014 portant
juridiction des mineurs au Niger.
Article 5 de la Convention internationale relative aux droits de
l’enfant.
Article 18 de la loi no 2014-72 du 20 novembre 2014 portant
juridiction des mineurs au Niger.
Article 28 de la loi no 2014-72 du 20 novembre 2014 portant
juridiction des mineurs au Niger.
Articles 59 à 61 de la loi organique n° 2004-50 fixant l’organisation
et la compétence des juridictions en République du Niger.
Article 45 du code pénal.
Webographie
https://www.studiokalangou.org
https://www.maxicours.com
https://www.forensicpsichiatryinstitute.com
https://www.village-justice.com
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