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Procédure pénale
-Pendant la garde, la police judiciaire doit prendre toutes les mesures susceptibles
d’éviter tout danger pour le mineur tel que la privation d’aliments ou la violence.
-La troisième obligation exige l’information des parents, du tuteur, de la personne
ou de l’établissement ayant la charge du mineur des accusations portées contre lui,
et ce, dans le plus court délai.
à L’instruction
1. Pour les délits
-Lorsque le Procureur du Roi estime qu’il est nécessaire de procéder à une
instruction, il renvoie l’affaire au juge des mineurs.
-Dans ce cas, le juge des mineurs procède à l’instruction conformément aux règles
prescrites par le CPP pour cette phase du procès.
-Si le délit n’exige pas l’instruction, le Procureur renvoie l’affaire au juge des
mineurs en vue d’appliquer les mesures nécessaires pour parvenir à la
connaissance de l’affaire et du dossier.
Il peut par ordonnance confier le mineur :
À ses parents, à son tuteur, à son tuteur datif, à la personne qui le prend en
charge ou qui est chargée de sa garde, ou à une personne digne de confiance,
À un centre d’observation
À la section d’accueil d’une institution publique ou privée habilitée à cet effet.
-La garde provisoire, peut être prolongée 3 fois
2-pour les crimes
Lorsque les faits imputés au mineur revêtent un caractère criminel, le Conseiller
chargé des mineurs instruit l’affaire dans les formes de l’instruction prévues par le
code de procédure pénale. Comme dans le cadre de l’instruction en matière
délictuelle, il fait procéder à l’enquête sociale et de personnalité (article 474), peut
ordonner la garde provisoire comme le prévoit l’article 471, placer
exceptionnellement le mineur en détention préventive (article 475) ou prendre une
mesure de rééducation et de protection comme prévu à l’article 481 qu’on verra plus
loin.
à Le jugement
Les contraventions :
-Elles sont jugées par le juge des mineurs près le tribunal de première instance.
-Lorsque les faits sont établis, le juge peut se contenter d’admonester le mineur ou
le condamner au paiement de l’amende prévue par la loi.
-S’il s’agit d’un mineur de douze ans, le juge ne peut que le confier à ses parents ou
à la personne ou l’établissement qui en a la charge.
Les délits :
- Si la peine prévue pour le délit est inférieure ou égale à deux ans, il est jugé par le
juge des mineurs. Les délits plus graves sont jugés par la Chambre des mineurs
près le tribunal de première instance
- Dans les deux cas, les débats ont lieu à huis clos. Le mineur doit comparaître en
personne assisté de son représentant légal et de son conseil. Chaque affaire est
jugée séparément hors de la présence des autres mineurs poursuivis (Dossier par
dossier)
- Si les débats révèlent que l’infraction n’est pas imputable au mineur,
l’acquittement est prononcé.
ﻳﺼﺪر ﺣﻜﻢ ﺑﺎﻟﺒﺮاءﺔ.
- Si l’infraction est imputable au mineur
-Le tribunal l’admoneste et le remet à ses parents ou à la personne ou l’organisme
qui en est la charge.
-Il peut en outre, être placé sous le régime de la liberté surveillée, soit
provisoirement pour une ou plusieurs périodes d’épreuve dont la durée est fixée,
soit définitivement jusqu’à un âge qui ne peut dépasser 18 ans.
- Les décisions rendues par le juge des mineurs et par la chambre des mineurs
près le tribunal de première instance sont susceptibles d’appel. L’appel est porté
devant la chambre correctionnelle d’appel des mineurs de la cour d’appel.
3. Les crimes
-Les crimes sont jugés par la chambre criminelle des mineurs près la cour d’appel.
Les débats ont lieu à huis clos (articles 490 à 493).
-Si les débats révèlent que l’infraction n’est pas imputable au mineur, la chambre
prononce son acquittement.
-Si les débats établissent que les faits sont imputables au mineur, la chambre peut
prononcer contre lui l’une des mesures de rééducation et de protection prévues à
l’article 481.
-Pour les mineurs âgés de plus de douze ans, elle peut assortir ou remplacer ces
mesures par une peine.
-Les décisions de la chambre criminelle sont susceptibles d’appel devant la
chambre criminelle d’appel (article 494).
La liberté surveillée :
-Elle consiste à laisser le mineur dans son milieu naturel tout en le soumettant à
une surveillance de l’autorité judiciaire.
L’inscription au casier judiciaire
-L’article 505 du CPP prescrit que les décisions émanant des juridictions pour
mineurs sont inscrites sur un registre spécial non public tenu par le greffe.
à Il doit contient la nature de fait (la même chose pour le mandat d’amener)
-si le mandat ne contient pas les lois applicable, le mandat est nul la même chose
quand le mandat n’était pas dupliqué une copie donner aux personnes concernéesà
ces cas sont considérés vice de forme, et le juge d’instruction peut prononcer un
nouveau mandat.
4-Le mandat d'arrêt : (mandat de recherche selon la loi française)
Le mandat d'arrêt est l'ordre donné à la force publique de rechercher l'inculpé et de
le conduire à l'établissement pénitentiaire indiqué sur le mandat où il sera reçu et
détenu. (Avant 21h et après 6h)
-Ce type de mandat peut être national et internationale
- Le mandat d'arrêt est notifié et exécuté dans les formes pour le mandat d’amener
(article 146) l'inculpé saisi en vertu d'un mandat d'arrêt est conduit sans délai dans
l'établissement pénitentiaire indiqué sur le mandat.
-Le surveillant, chef de cet établissement, délivre à l'agent chargé de l'exécution la
reconnaissance de la remise de l'inculpé.
-Dans les quarante-huit heures de l'incarcération de l'inculpé, il est procédé à son
interrogatoire.
PV qui est doté d’une force probatoire ( )ﻻ ﯾﻤﻜﻦ اﻟﻄﻌﻦ ﻓﯿﮫqui ne peuvent être
écartés que par le biais d’une action en faux (falsification)
PV qui constitue un moyen de preuve ordinaire : facile de prouver le
contraire. (PV des contraventions et les délits)
PV établi seulement a titre informatif : ne s’impose pas au juge, il peut
l’écarter sans justifier. Et s’il a se basé sur ce PV, il doit justifier.
9. L'enquête en cas de flagrance
Les conditions :
La composante temporelle
La composante sensorielle.
-Pour qualifier une infraction de flagrante, un bref laps de temps doit séparer la
commission de l'infraction et sa constatation par la police judiciaire.
- Le législateur n'a pas pris le soin de quantifier ce laps de temps. La jurisprudence
est très empirique mais, généralement, le laps de temps qui sépare l'instant de
commission de l'infraction et l'instant de sa constatation par la police judiciaire
lorsque l'infraction vient de se commettre est au maximum de 24 heures. Il sera
porté à 48 heures dans le cas où l'infraction est constatée "dans un temps très
voisin de l'action".
Actes de l’enquête de flagrance :
Une fois ouverte, l’enquête peut, sous condition de continuité (au moins un acte par
jour), être poursuivie pendant une durée raisonnable.
a) Constat d’une infraction
Un OPJ ou un APJ ont également le pouvoir de constater toutes infractions prévues
par le Code pénal ou une loi spéciale, assurant ainsi l’ouverture d’une enquête de
flagrance. Usant de la technologie moderne, la loi a aménagé un constat « au moyen
de caméras installées sur les lieux d’infraction » ou drones équipés de caméras.
b) Contrôle d’identité de police judiciaire
Ce contrôle consiste dans le fait, pour un OPJ ou un APJ, de demander justification
de son identité, par tous moyens, à toute personne désignée par un indice faisant
présumer qu’elle est auteur d’une infraction. L’OPJ peut encore exécuter un
contrôle d’identité, éventuellement associé à des fouilles, requis par le procureur.
c) Arrestation de l’auteur présumé
Ce pouvoir d’arrêter l’auteur d’un crime ou d’un délit flagrant est conféré aux OPJ et
APJ, ainsi qu’à tout citoyen.
d) Audition
Un OPJ procéder, par procès-verbal et dans les formes légales, à l’audition d’une
victime ou, éventuellement sous anonymat, d’un témoin. L’OPJ a, selon les mêmes
modalités, le pouvoir d’entendre un suspect. Défini comme l’audition simultanée de
plusieurs personnes aux fins de confronter leurs positions, cet acte peut être
exécuté par les mêmes agents et dans les mêmes formes que l’audition.
Ils doivent, d’une part, prendre toute plainte par procès-verbal, en remettant au
plaignant un récépissé ou une copie de sa déclaration, d’autre part, l’informer de ses
droits.
e) Transport sur les lieux
Compte tenu de l’urgence, l’OPJ a l’obligation de se transporter sur les lieux « sans
délai » aux fins de constatations et de préservation d’indices.
f) Constatations
Au pouvoir du seul OPJ, les « constatations » consistent dans l’ensemble des
opérations qui, postérieures au constat de l’infraction, tendent au recueil et à la
saisie des indices, à l’aide des moyens de la police technique et scientifique (PTS).
g) Opérations nécessaires aux comparaisons et identifications
L’OPJ peut procéder, sur tout témoin ou tout mis en cause, à des prélèvements
externes nécessaires à la réalisation de comparaison avec les traces et indices
prélevés.
L’OPJ peut aussi effectuer des opérations de « signalisation » consistant
principalement dans la prise d’empreintes digitales ou palmaires et de
photographies.
L'OPJ peut procéder, sur la personne soupçonnée de l’une des infractions
énumérées par la loi, à un prélèvement biologique destiné à permettre « l'analyse
d'identification » de son empreinte génétique.
h) Convocation de témoins
Un OPJ peut, d’une part, sur les lieux de commission de l’infraction, interdire à tout
témoin de s’éloigner jusqu’à la clôture des opérations et les contraindre à
comparaître, d’autre part, obliger tout autre témoin à comparaître par la force
publique avec autorisation du procureur de le contraindre à comparaître.
i) Réquisitions
L’OPJ ou, sous le contrôle de celui-ci, l’APJ peut requérir une personne qualifiée
aux fins d’examen technique ou scientifique. Un OPJ ou, sous le contrôle de celui-ci,
un APJ a le pouvoir d’ordonner une autopsie judiciaire et les prélèvements
nécessaires. L’OPJ ou, sous le contrôle de celui-ci, l’APJ peut requérir « de toute
personne, tout établissement ou organisme privé ou public ou toute administration
publique » qu’ils lui remettent des documents, notamment sous forme numérique.
j) Vérification d’identité
Rétention après contrôle d’identité – Prévue après refus ou impossibilité de se
soumettre à un contrôle d’identité, la vérification d’identité, effectuée par un OPJ,
entraîne rétention de la personne concernée, pendant le temps nécessaire dans la
limite de 4 h, et octroi corrélatif de garanties.
k) Garde à vue
L’enquête de flagrance est l’enquête mise en œuvre dans les cas de flagrance. Elle
se retreint aux crimes et aux délits passibles d’une peine d’emprisonnement. Ainsi
les contraventions et les délits passibles d’une simple peine d’amande ne peuvent
donner lieu à l’ouverture d’une enquête de flagrance.
10. La chambre correctionnelle de la cour d'appel.
Cette chambre connaît des appels formés contre les jugements rendus par les
tribunaux de 1ère instance en matière de délits et de contraventions. Elle est
composée de trois conseillers dont un président et deux assesseurs désignés par
l’assemblée plénière de la cour d’appel à l’ouverture de chaque année judiciaire.
De même qu’elle connaît des appels formés contre les décisions des juges
d’instruction. Elle est principalement chargée de procédée au contrôle des actes
d’instruction et des ordonnances judiciaires rendues par le juge d’instruction.
La procédure devant la chambre d’accusation est une procédure inquisitoire. Elle se
caractérise par sa rapidité, son caractère écrit et son aspect secret. La violation du
secret de la procédure constitue une infraction.
11. Les ordonnances du juge d'instruction.
Il peut ordonnée la mise sous contrôle judiciaire et la détention provisoire ou
préventive.
Les ordonnances à la fin d’instruction :
L’ordonnance de non-lieu
Cette ordonnance est rendue par le juge d’instruction s’il estime que la saisine d’une
juridiction de jugement n’est pas justifiée. Le fondement de cette ordonnance peut
être constitué de raisons de fait ou de droit. Des causes sont dites droit quand les
faits reprochés ne sont susceptible d’aucune qualification pénale.
L’ordonnance de non-lieu fondé sur des éléments de faits n’implique qu’une clôture
provisoire de l’affaire. En cas d’apparition de faits nouveaux au courant du délai de
prescription, les poursuites peuvent être reprises et l’instruction rouverte.
L’ordonnance de non-lieu est un acte juridictionnel, qui peut être frappée d’appel
devant la chambre correctionnelle. Cette chambre doit prononcer dans un délai de
15 jours.
L’ordonnance de renvoi
Si le juge d’instruction estime que les charges sont suffisantes, il ordonne le renvoi
de l’affaire devant la juridiction répressive compétente. Le dossier est transmis au
ministère public qui le communique au tribunal chargé de l’affaire.
+ordonnance coercitive (les mandats)
12. Le contrôle judiciaire.
Le contrôle judiciaire est une mesure de restriction des libertés, notamment de la
liberté de déplacement. Une personne placée sous contrôle judiciaire est soumise à
une série d’interdictions et d’obligations.
L’article 161 du Code de procédure pénale décrit toutes les mesures qui peuvent être
prises dans le cadre d’un contrôle judiciaire :
• Interdiction de sortir des limites territoriales fixées par le juge.
• Interdiction de se rendre dans certains lieux.
• Interdiction de s’absenter de son domicile ou de la résidence fixée par le juge, sauf
pour des motifs ou dans des conditions précisés par le juge.
• Obligation d’informer le juge des déplacements en dehors de la zone territoriale.
• Obligation de se présenter à intervalle régulier auprès de certains services,
autorités ou associations (commissariat de police ou gendarmerie par exemple).
• Interdiction de conduire certains véhicules, ou de conduire tous types de véhicules.
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Le contrôle judiciaire est une mesure de restriction des libertés, notamment de la
liberté de déplacement. Une personne placée sous contrôle judiciaire est soumise à
une série d’interdictions et d’obligations.