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Malah Oumaima

Procédure pénale

1. Traitement des mineurs en procès pénale.


Deux catégories des mineurs existe : les mineurs âgés moins de 18ans et les
mineurs âgés moins de 12ans, ces deux catégories ne sont jamais placées aux
institutions carcérales.

àAu niveau de la phase préliminaire


-Le mineur doit être déposé dans un lieu aménagé, sécurisé, pour une durée ne
dépassant pas celle de la garde à vue. Par un officier de police judiciaire est en
charge des mineurs.

-Pendant la garde, la police judiciaire doit prendre toutes les mesures susceptibles
d’éviter tout danger pour le mineur tel que la privation d’aliments ou la violence.
-La troisième obligation exige l’information des parents, du tuteur, de la personne
ou de l’établissement ayant la charge du mineur des accusations portées contre lui,
et ce, dans le plus court délai.

- Le mineur doit obligatoirement se faire assister d’un avocat et aussi la présence


de son tuteur (représentant légal)
-La procédure doit être secrète au cours de l’enquête préliminaire, l’enquête
préliminaire se fait en respectant le principe du secret professionnel.

à La poursuite par le parquet


- Le recours à la conciliation, en cas d’actes sans gravité commis par le mineur
(après accord de son tuteur et de la victime) pour éviter qu’il soit présenté à la
justice, avec la possibilité de mettre fin à l’instruction du procès si la partie
plaignante renonce à la poursuite.
- Le ministère public saisit le juge ou le conseiller chargés des mineurs. Si le
mineur a des coauteurs ou complices majeurs, la disjonction des poursuites est
obligatoire et le ministère public constitue pour le mineur un dossier spécial.
- Si le ministère public estime qu’une poursuite pénale serait contraire à l’intérêt de
l’enfant, la victime pourra demander réparation devant les juridictions civiles.

à L’instruction
1. Pour les délits
-Lorsque le Procureur du Roi estime qu’il est nécessaire de procéder à une
instruction, il renvoie l’affaire au juge des mineurs.
-Dans ce cas, le juge des mineurs procède à l’instruction conformément aux règles
prescrites par le CPP pour cette phase du procès.
-Si le délit n’exige pas l’instruction, le Procureur renvoie l’affaire au juge des
mineurs en vue d’appliquer les mesures nécessaires pour parvenir à la
connaissance de l’affaire et du dossier.
Il peut par ordonnance confier le mineur :

 À ses parents, à son tuteur, à son tuteur datif, à la personne qui le prend en
charge ou qui est chargée de sa garde, ou à une personne digne de confiance,
 À un centre d’observation
 À la section d’accueil d’une institution publique ou privée habilitée à cet effet.
-La garde provisoire, peut être prolongée 3 fois
2-pour les crimes
Lorsque les faits imputés au mineur revêtent un caractère criminel, le Conseiller
chargé des mineurs instruit l’affaire dans les formes de l’instruction prévues par le
code de procédure pénale. Comme dans le cadre de l’instruction en matière
délictuelle, il fait procéder à l’enquête sociale et de personnalité (article 474), peut
ordonner la garde provisoire comme le prévoit l’article 471, placer
exceptionnellement le mineur en détention préventive (article 475) ou prendre une
mesure de rééducation et de protection comme prévu à l’article 481 qu’on verra plus
loin.

à Le jugement
Les contraventions :
-Elles sont jugées par le juge des mineurs près le tribunal de première instance.
-Lorsque les faits sont établis, le juge peut se contenter d’admonester le mineur ou
le condamner au paiement de l’amende prévue par la loi.
-S’il s’agit d’un mineur de douze ans, le juge ne peut que le confier à ses parents ou
à la personne ou l’établissement qui en a la charge.
Les délits :
- Si la peine prévue pour le délit est inférieure ou égale à deux ans, il est jugé par le
juge des mineurs. Les délits plus graves sont jugés par la Chambre des mineurs
près le tribunal de première instance
- Dans les deux cas, les débats ont lieu à huis clos. Le mineur doit comparaître en
personne assisté de son représentant légal et de son conseil. Chaque affaire est
jugée séparément hors de la présence des autres mineurs poursuivis (Dossier par
dossier)
- Si les débats révèlent que l’infraction n’est pas imputable au mineur,
l’acquittement est prononcé.
‫ ﻳﺼﺪر ﺣﻜﻢ ﺑﺎﻟﺒﺮاءﺔ‬.
- Si l’infraction est imputable au mineur
-Le tribunal l’admoneste et le remet à ses parents ou à la personne ou l’organisme
qui en est la charge.
-Il peut en outre, être placé sous le régime de la liberté surveillée, soit
provisoirement pour une ou plusieurs périodes d’épreuve dont la durée est fixée,
soit définitivement jusqu’à un âge qui ne peut dépasser 18 ans.

- Les décisions rendues par le juge des mineurs et par la chambre des mineurs
près le tribunal de première instance sont susceptibles d’appel. L’appel est porté
devant la chambre correctionnelle d’appel des mineurs de la cour d’appel.
3. Les crimes
-Les crimes sont jugés par la chambre criminelle des mineurs près la cour d’appel.
Les débats ont lieu à huis clos (articles 490 à 493).
-Si les débats révèlent que l’infraction n’est pas imputable au mineur, la chambre
prononce son acquittement.
-Si les débats établissent que les faits sont imputables au mineur, la chambre peut
prononcer contre lui l’une des mesures de rééducation et de protection prévues à
l’article 481.
-Pour les mineurs âgés de plus de douze ans, elle peut assortir ou remplacer ces
mesures par une peine.
-Les décisions de la chambre criminelle sont susceptibles d’appel devant la
chambre criminelle d’appel (article 494).

La liberté surveillée :
-Elle consiste à laisser le mineur dans son milieu naturel tout en le soumettant à
une surveillance de l’autorité judiciaire.
L’inscription au casier judiciaire
-L’article 505 du CPP prescrit que les décisions émanant des juridictions pour
mineurs sont inscrites sur un registre spécial non public tenu par le greffe.

2. Les commissions rogatoires :


En procédure pénale, une commission rogatoire est l'acte par lequel un juge
d'instruction délègue ses pouvoirs à un autre magistrat ou un officier de police
judiciaire, pour qu'il exécute à sa place un ou des acte(s) d'instruction.
Les conditions à respecter par le juge
• La délégation de pouvoirs par commission rogatoire doit obligatoirement être
formalisée dans un écrit signé par le juge. Elle doit par ailleurs être datée et
revêtue du sceau du juge.
• Le document écrit doit préciser les noms des personnes mises en examen,
ceux des parties civiles et des éventuels témoins assistés. Il doit également
mentionner l’identité et la fonction de la personne qui reçoit la délégation
(juge, officié de police judiciaire…).
• Enfin, la commission rogatoire précise le délai au cours duquel l’acte délégué
doit être réalisé.
- Cette enquête est toujours menée par un O.P.J. Mais à la différence des deux
enquêtes précédentes : préliminaire et de flagrance, l’enquête sur commission
rogatoire, une instruction préparatoire est ouverte par un juge d’instruction qui ne
peut tout faire lui-même parce que parfois, il est éloigné de l’infraction, donc il va
par commission rogatoire ordonner à un O.P.J. ou un autre juge d’instruction, qui est
plus prêt de l’action d’effectuer telle ou telle démarche pour recueillir tel ou tel
élément de preuve. Il ne s’agit pas d’une délégation générale, le juge d’instruction
ne peut déléguer, d’une manière générale, toute son enquête, il reste à la tête de
celle-ci, mais il peut demander à la police d’accomplir certains actes parce qu’il est
trop éloigné géographiquement, parce qu’il n’a pas le temps, il a d’autres
investigations à mener de son côté. Il est à noter que l’enquête sur commission
rogatoire n’est pas contrôlé par le procureur du Roi, mais par le juge d’instruction
puisqu’une information est ouverte.

3. Le principe de la présomption d'innocence. On va citer le respect d'horaire,


droit informé... Le juge d'instruction, la durée légale de GAV, preuve. Attention
à cette question.
-Dans sa définition commune, la présomption d’innocence signifie qu’un individu
même suspecté de la commission d’une infraction, ne peut être considéré comme
coupable avant d’en avoir été jugé tel par un tribunal.
-Juridiquement, la présomption d’innocence est un principe fondamental qui fait
reposer sur l’accusation, en l’occurrence le procureur du Roi, la charge de
rapporter la preuve de la culpabilité d’un prévenu.
-La personne présumée innocente, doit rester en liberté
-Le respect de la dignité, est un principe conventionnel et constitutionnel.
-Les droits de défense :
• Le droit d’être informée des charges retenues contre elle (art.61-1, art.63-1,
art.113-4, art.116 CPP)
• Le droit d’être assistée d’un défenseur
• Le droit à l’assistance d’un interprète tout au long de la procédure lorsque la
personne ne comprend pas la langue française, et le droit à la traduction des
pièces essentielles à l’exercice de sa défense.
• Le droit de se taire.

4. les mandats du juge d'instruction


Concernant les mandats décidés par le juge d'instruction, on relève:

1-Le mandat de comparution :‫اﻻﻣﺮ ﺑﺎﻟﺤﻀﻮر‬


-Le mandat de comparution (représentation) a pour objet de mettre l'inculpé en
demeure de se présenter devant le juge à la date et à l'heure indiquées par ce
mandat.
-Il est notifié à celui qui en est l'objet par un agent du bureau des notifications et
exécutions ou par un officier ou agent de police judiciaire, ou par un agent de la
force publique; copie du mandat est remise à l'inculpé au moment de la notification.
-L'inculpé qui ayant fait l'objet d'un mandat de comparution se présente devant de
juge d'instruction doit être immédiatement interrogé par ce dernier.
-Le juge d’instruction peut se faire assister par un interprète lorsque l’inculpé parle
une langue ou un dialecte qu’il ne comprend pas, il peut faire appel comme
interprète à toute personne pouvant conférer avec l’inculpé s’il est sourd ou muet.
-L’avocat de l’inculpé a le droit d’assister à l’interrogatoire.
-cette mandat n’a pas l’objet de mettre en garde à vue le coupable.
-il peut viser d’autres personne qui ont une relation avec l’affaire (ex : témoins…)
2-Le mandat d'amener
-Le mandat d'amener est l'ordre donné par le juge à la force publique de conduire
immédiatement l'inculpé devant lui.
-Il peut être une suite de mandat de comparution
-il est involontaireà Il est notifié et exécuté par un officier ou agent de la police
judiciaire ou par un agent de la force publique.
-il est immédiatement, certes, le juge peut donner un délai précis.
- Le mandat d'amener peut, en cas d'urgence, être diffusé par tous moyens.
- L'original du mandat doit, dans les délais les plus rapides, être transmis à l'agent
chargé d'en assurer l'exécution.
-l’inculpe doit être interrogé par le juge d’instruction qui se trouve dans la même
ville.
- L'inculpé qui refuse d'obéir au mandat d'amener ou qui, après avoir déclaré qu'il
est prêt à obéir, tente de s'évader doit être contraint par la force.
3-Le mandat de dépôt :
-Le mandat de dépôt est l'ordre donné par le juge au surveillant, chef de la maison
d'arrêt, de recevoir et de détenir l'inculpé.
-peut être après le mandat d’amener
-c’est une ordonnance qui doit être motivée

à Il doit contient la nature de fait (la même chose pour le mandat d’amener)
-si le mandat ne contient pas les lois applicable, le mandat est nul la même chose
quand le mandat n’était pas dupliqué une copie donner aux personnes concernéesà
ces cas sont considérés vice de forme, et le juge d’instruction peut prononcer un
nouveau mandat.
4-Le mandat d'arrêt : (mandat de recherche selon la loi française)
Le mandat d'arrêt est l'ordre donné à la force publique de rechercher l'inculpé et de
le conduire à l'établissement pénitentiaire indiqué sur le mandat où il sera reçu et
détenu. (Avant 21h et après 6h)
-Ce type de mandat peut être national et internationale
- Le mandat d'arrêt est notifié et exécuté dans les formes pour le mandat d’amener
(article 146) l'inculpé saisi en vertu d'un mandat d'arrêt est conduit sans délai dans
l'établissement pénitentiaire indiqué sur le mandat.
-Le surveillant, chef de cet établissement, délivre à l'agent chargé de l'exécution la
reconnaissance de la remise de l'inculpé.
-Dans les quarante-huit heures de l'incarcération de l'inculpé, il est procédé à son
interrogatoire.

5. La différence entre l'opposition et l'appel.


Les voies de recours ordinaires, ont pour but, de faire procéder à un nouvel examen
de l’affaire.
Elles sont ouvertes, de plein droit aux justiciables. Ces voies de recours sont :
L’opposition :
La procédure d’opposition est une voie de recours qui est ouverte contre les
décisions rendues par défaut ‫اﻟﺼﺎدرة ﻏﯿﺎﺑﺎ‬.
Cette voie de recours suppose, que la première décision a été prise, en l’absence du
prévenu ‫اﻟﻤﺪﻋﻰ ﻋﻠﯿﮫ‬, dans ce cas l’affaire est soumise à la même juridiction, que celle
qui s’est déjà prononcée.
Procédure
-Seuls peuvent faire opposition le prévenu, la partie civile victime de l’infraction et
la personne civilement responsable du fait du prévenu (art. 394, C.P.P). L’opposition
est portée à la connaissance du ministère public. Lorsque c’est le prévenu qui a fait
cette signification, le ministère public en avise la partie civile par lettre
recommandée avec demande d’avis de réception.
-L’opposition doit être faite dans les dix jours qui suivent la signification du
jugement.
-En ce qui concerne les oppositions émanant de la partie civile ou du civilement
responsable, le délai est toujours de 10 jours à partir de la signification, même si
elle n’a pas été faite à personne.
L’effet
- L’opposition anéantit la décision qui en est frappée (art. 394, C.P.P), celle-ci ne
peut plus être exécutée ; cependant le mandat d’arrêt intervenu au cours de la
procédure antérieure, y compris celui éventuellement décerné par la juridiction de
jugement, conserve ses effets.
- Si l’opposant fait à nouveau défaut, les effets de son opposition sont annulés et la
première de décision reprend toute sa valeur (art. 394, C.P.P). C’est ce que l’on
appelle l’itératif défaut. Cependant, il n’en est ainsi qu’à la condition que l’intéressé
ait été personnellement avisé de la date de l’audience où son opposition sera jugée.
L’appel.
L’appel est une voie de recours dite de réformation qui consiste à soumettre un
litige déjà jugé à un nouvel examen par une juridiction supérieure. Le deuxième
examen permet de réduire au minimum le risque d’erreur judiciaire.
L’exercice de l’appel :
L'appel peut être intenté en matière de contravention, par le prévenu ou son conseil,
le civilement responsable, le Ministère public et la partie civile uniquement pour ses
droits civils.
En matière correctionnelle, l'appel peut être exercé par le prévenu, le civilement
responsable, la partie civile, le Ministère public ou par les administrations habilitées
par la loi à le faire.
En matière criminelle, c'est l'accusé, le Ministère public, le civilement responsable
et la partie civile qui peuvent interjeter l'appel.
-L'appel formé contre les jugements des tribunaux de première instance est portée
devant la chambre des appels correctionnels près la cour d'appel.
-L'appel se fait au moyen d'une déclaration au greffe du tribunal ayant rendu le
jugement critiqué ou au greffe de la cour d'appel. Si le condamné est incarcéré, il
interjette appel par déclaration au greffe de l'établissement où il est détenu.
Les délais de l'appel
-Le délai normal de l'appel est de dix jours qui commence à courir à compter de la
date du prononcé du jugement contradictoire ou que l'intéressé était informé de la
date du délibéré ou de la date de sa notification lorsqu'il est rendu par défaut ou
réputé contradictoire. Cependant, lorsque l'une des parties au procès, à l'exception
du procureur général du Roi, interjette appel, les autres disposent d'un délai
supplémentaire de cinq jours pour présenter un appel incident. Le procureur
général du Roi dispose d'un délai de deux mois à partir du prononcé du jugement.
-En matière de demande de mise en liberté, le délai est de vingt-quatre heures qui
surent Les effets de l'appel
L’effet de l’appel
-L'appel a un effet suspensif et un autre dévolutif. L'effet suspensif signifie que
l'appel empêche l'exécution de la décision juridictionnelle à l'exception de l'appel
formé par le procureur général du roi.
-L'effet dévolutif signifie que les juges d'appel sont tenus du devoir de statuer à
nouveau, en fait et en droit, sur l'objet du différend qui fait l'objet du jugement rendu
en première instance. Cependant, ceux-là ne peuvent statuer sur des faits non
rapportés aux juges du premier degré vent le prononcé du jugement.

5. La différence entre l'infiltration et la livraison surveillée.


L’infiltration
Cette technique consiste pour un OPJ ou un agent de police judiciaire spécialement
habilité, à surveiller des personnes suspectées de commettre un crime ou un délit
en se faisant passer auprès de ces personnes pour un de leurs coauteurs,
complices, ou receleurs
• L’infiltration a une forme d’espionnage
• Utilisée dans le trafic des stupéfiants
• La personne infiltrée doit être parmi la PJ
• Sous l’autorisation du PGR.
La livraison surveillée
• La livraison surveillée est une technique d'enquête qui permet de laisser
passer certains envois de drogues illicites ou d'autres substances placées
sous contrôle par le territoire d'un ou plusieurs Etats. L'objectif est
d'identifier un aussi grand nombre que possible de personnes qui participent
à une transaction et de faciliter l'arrestation des «chevilles ouvrières» du
trafic, et non pas seulement celle des vendeurs des rues. Bien souvent, la
livraison surveillée est une opération difficile, parce que les services de
police des pays destinataires ne sont généralement informés d'un envoi
illégal de drogues que lorsqu'il est déjà en cours ou a atteint le territoire
national. Ils peuvent ne posséder que peu de détails sur l'itinéraire prévu, et
celui-ci peut changer à l'improviste.
• La méthode de livraison surveillée est particulièrement efficace dans les cas
suivants: contrebande par mer, fret non accompagné, envois postaux et
bagage non accompagné.

à Sous l’autorité du PGR, les officiers de la police judiciaire dressent un ou des


procès-verbaux relatant les mesures prises, lesquels sont communiqués au
ministère public ayant délivré l’autorisation. Les officiers et les agents de la police
judiciaire sont tenus de garder secrètes les mesures prévues
-L’exécution d’une opération de livraison surveillée à l’intérieur du Royaume du
Maroc peut être demandée par un Etat étranger aux autorités marocaines
compétentes. Le procureur général du Roi près la cour d’appel ne peut autoriser la
livraison surveillée, qu’après accord du ministre de la justice.
-Toutefois, les demandes de la livraison surveillée ne peuvent être exécutées, si
leur exécution est susceptible de porter atteinte à la souveraineté du Royaume du
Maroc, à sa sécurité, à son ordre public ou à ses autres intérêts fondamentaux.
- A cet effet, le procureur général du Roi peut se mettre d’accord avec les autorités
de l’Etat étranger sur la date et les modalités de l’intervention.
-Le procureur général du Roi peut également confier aux services de la police
judiciaire compétente de coordonner avec leurs homologues étrangers la date et
les modalités de l’intervention.
7. l'assistance judiciaire.
L’assistance judiciaire est un système mis à la disposition des justiciables
nécessiteux. Elle permet à ceux qui en obtiennent le bénéfice d’être exonérés du
paiement de la taxe judiciaire ainsi que la désignation d’un avocat d’office.
Si l’intéressé n’a pas les moyens de payé les honoraires il suffit de faire une
attestation, pour bénéficier de la gratuité de la justice et de l’assistance judiciaire.
8. La force probatoire du PV.
Le juge est par principe, libre d'attacher la force qu'il souhaite à un PV.
Le procès-verbal est un mode de preuve parmi d'autres, le système Marocain
reposant sur un principe de liberté de la preuve. En vertu de ce principe, non
seulement les modes de preuve sont libres (preuve littérale, témoignage, aveu...)
mais aussi la valeur que le juge attachera à la preuve qui lui est fournie. Cette
liberté du juge à l'égard de la preuve constitue le principe de l'intime conviction du
juge. Le juge est, par principe, libre d'attacher la force qu'il souhaite à un procès-
verbal ou à un rapport. Cependant, le juge est parfois contraint de prendre en
compte des procès-verbaux et des rapports sans pouvoir en apprécier librement la
valeur. En effet, certains procès-verbaux font foi jusqu'à preuve contraire.

àLe principe de l'intime conviction du juge. ‫اﻟﻘﻨﺎﻋﺔ اﻟﺪاﺧﻠﯿﺔ ﻟﻠﻘﺎﺿﻲ‬


Les types de PV :

 PV qui est doté d’une force probatoire (‫ )ﻻ ﯾﻤﻜﻦ اﻟﻄﻌﻦ ﻓﯿﮫ‬qui ne peuvent être
écartés que par le biais d’une action en faux (falsification)
 PV qui constitue un moyen de preuve ordinaire : facile de prouver le
contraire. (PV des contraventions et les délits)
 PV établi seulement a titre informatif : ne s’impose pas au juge, il peut
l’écarter sans justifier. Et s’il a se basé sur ce PV, il doit justifier.
9. L'enquête en cas de flagrance
Les conditions :

 Lorsque l'auteur a été arrêté en cours ou juste après la commission du fait


délictueux.
 Lorsqu'il est encore poursuivi par la clameur publique.
 lorsqu'il a été arrêté dans un délai très court en état de possession d'armes
ou d'objets faisant présumer sa participation au fait délictueux.
 L’actualité et la gravité.
-Seuls les crimes et les délits passibles d'une peine d'emprisonnement peuvent
donner lieu à l'ouverture d'une enquête de flagrance.
L’infraction flagrante doit répondre aux deux composantes :

 La composante temporelle
 La composante sensorielle.
-Pour qualifier une infraction de flagrante, un bref laps de temps doit séparer la
commission de l'infraction et sa constatation par la police judiciaire.
- Le législateur n'a pas pris le soin de quantifier ce laps de temps. La jurisprudence
est très empirique mais, généralement, le laps de temps qui sépare l'instant de
commission de l'infraction et l'instant de sa constatation par la police judiciaire
lorsque l'infraction vient de se commettre est au maximum de 24 heures. Il sera
porté à 48 heures dans le cas où l'infraction est constatée "dans un temps très
voisin de l'action".
Actes de l’enquête de flagrance :
Une fois ouverte, l’enquête peut, sous condition de continuité (au moins un acte par
jour), être poursuivie pendant une durée raisonnable.
a) Constat d’une infraction
Un OPJ ou un APJ ont également le pouvoir de constater toutes infractions prévues
par le Code pénal ou une loi spéciale, assurant ainsi l’ouverture d’une enquête de
flagrance. Usant de la technologie moderne, la loi a aménagé un constat « au moyen
de caméras installées sur les lieux d’infraction » ou drones équipés de caméras.
b) Contrôle d’identité de police judiciaire
Ce contrôle consiste dans le fait, pour un OPJ ou un APJ, de demander justification
de son identité, par tous moyens, à toute personne désignée par un indice faisant
présumer qu’elle est auteur d’une infraction. L’OPJ peut encore exécuter un
contrôle d’identité, éventuellement associé à des fouilles, requis par le procureur.
c) Arrestation de l’auteur présumé
Ce pouvoir d’arrêter l’auteur d’un crime ou d’un délit flagrant est conféré aux OPJ et
APJ, ainsi qu’à tout citoyen.
d) Audition
Un OPJ procéder, par procès-verbal et dans les formes légales, à l’audition d’une
victime ou, éventuellement sous anonymat, d’un témoin. L’OPJ a, selon les mêmes
modalités, le pouvoir d’entendre un suspect. Défini comme l’audition simultanée de
plusieurs personnes aux fins de confronter leurs positions, cet acte peut être
exécuté par les mêmes agents et dans les mêmes formes que l’audition.
Ils doivent, d’une part, prendre toute plainte par procès-verbal, en remettant au
plaignant un récépissé ou une copie de sa déclaration, d’autre part, l’informer de ses
droits.
e) Transport sur les lieux
Compte tenu de l’urgence, l’OPJ a l’obligation de se transporter sur les lieux « sans
délai » aux fins de constatations et de préservation d’indices.
f) Constatations
Au pouvoir du seul OPJ, les « constatations » consistent dans l’ensemble des
opérations qui, postérieures au constat de l’infraction, tendent au recueil et à la
saisie des indices, à l’aide des moyens de la police technique et scientifique (PTS).
g) Opérations nécessaires aux comparaisons et identifications
L’OPJ peut procéder, sur tout témoin ou tout mis en cause, à des prélèvements
externes nécessaires à la réalisation de comparaison avec les traces et indices
prélevés.
L’OPJ peut aussi effectuer des opérations de « signalisation » consistant
principalement dans la prise d’empreintes digitales ou palmaires et de
photographies.
L'OPJ peut procéder, sur la personne soupçonnée de l’une des infractions
énumérées par la loi, à un prélèvement biologique destiné à permettre « l'analyse
d'identification » de son empreinte génétique.
h) Convocation de témoins
Un OPJ peut, d’une part, sur les lieux de commission de l’infraction, interdire à tout
témoin de s’éloigner jusqu’à la clôture des opérations et les contraindre à
comparaître, d’autre part, obliger tout autre témoin à comparaître par la force
publique avec autorisation du procureur de le contraindre à comparaître.
i) Réquisitions
L’OPJ ou, sous le contrôle de celui-ci, l’APJ peut requérir une personne qualifiée
aux fins d’examen technique ou scientifique. Un OPJ ou, sous le contrôle de celui-ci,
un APJ a le pouvoir d’ordonner une autopsie judiciaire et les prélèvements
nécessaires. L’OPJ ou, sous le contrôle de celui-ci, l’APJ peut requérir « de toute
personne, tout établissement ou organisme privé ou public ou toute administration
publique » qu’ils lui remettent des documents, notamment sous forme numérique.
j) Vérification d’identité
Rétention après contrôle d’identité – Prévue après refus ou impossibilité de se
soumettre à un contrôle d’identité, la vérification d’identité, effectuée par un OPJ,
entraîne rétention de la personne concernée, pendant le temps nécessaire dans la
limite de 4 h, et octroi corrélatif de garanties.
k) Garde à vue
L’enquête de flagrance est l’enquête mise en œuvre dans les cas de flagrance. Elle
se retreint aux crimes et aux délits passibles d’une peine d’emprisonnement. Ainsi
les contraventions et les délits passibles d’une simple peine d’amande ne peuvent
donner lieu à l’ouverture d’une enquête de flagrance.
10. La chambre correctionnelle de la cour d'appel.
Cette chambre connaît des appels formés contre les jugements rendus par les
tribunaux de 1ère instance en matière de délits et de contraventions. Elle est
composée de trois conseillers dont un président et deux assesseurs désignés par
l’assemblée plénière de la cour d’appel à l’ouverture de chaque année judiciaire.
De même qu’elle connaît des appels formés contre les décisions des juges
d’instruction. Elle est principalement chargée de procédée au contrôle des actes
d’instruction et des ordonnances judiciaires rendues par le juge d’instruction.
La procédure devant la chambre d’accusation est une procédure inquisitoire. Elle se
caractérise par sa rapidité, son caractère écrit et son aspect secret. La violation du
secret de la procédure constitue une infraction.
11. Les ordonnances du juge d'instruction.
Il peut ordonnée la mise sous contrôle judiciaire et la détention provisoire ou
préventive.
Les ordonnances à la fin d’instruction :
L’ordonnance de non-lieu
Cette ordonnance est rendue par le juge d’instruction s’il estime que la saisine d’une
juridiction de jugement n’est pas justifiée. Le fondement de cette ordonnance peut
être constitué de raisons de fait ou de droit. Des causes sont dites droit quand les
faits reprochés ne sont susceptible d’aucune qualification pénale.
L’ordonnance de non-lieu fondé sur des éléments de faits n’implique qu’une clôture
provisoire de l’affaire. En cas d’apparition de faits nouveaux au courant du délai de
prescription, les poursuites peuvent être reprises et l’instruction rouverte.
L’ordonnance de non-lieu est un acte juridictionnel, qui peut être frappée d’appel
devant la chambre correctionnelle. Cette chambre doit prononcer dans un délai de
15 jours.
L’ordonnance de renvoi
Si le juge d’instruction estime que les charges sont suffisantes, il ordonne le renvoi
de l’affaire devant la juridiction répressive compétente. Le dossier est transmis au
ministère public qui le communique au tribunal chargé de l’affaire.
+ordonnance coercitive (les mandats)
12. Le contrôle judiciaire.
Le contrôle judiciaire est une mesure de restriction des libertés, notamment de la
liberté de déplacement. Une personne placée sous contrôle judiciaire est soumise à
une série d’interdictions et d’obligations.
L’article 161 du Code de procédure pénale décrit toutes les mesures qui peuvent être
prises dans le cadre d’un contrôle judiciaire :
• Interdiction de sortir des limites territoriales fixées par le juge.
• Interdiction de se rendre dans certains lieux.
• Interdiction de s’absenter de son domicile ou de la résidence fixée par le juge, sauf
pour des motifs ou dans des conditions précisés par le juge.
• Obligation d’informer le juge des déplacements en dehors de la zone territoriale.
• Obligation de se présenter à intervalle régulier auprès de certains services,
autorités ou associations (commissariat de police ou gendarmerie par exemple).
• Interdiction de conduire certains véhicules, ou de conduire tous types de véhicules.
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Le contrôle judiciaire est une mesure de restriction des libertés, notamment de la
liberté de déplacement. Une personne placée sous contrôle judiciaire est soumise à
une série d’interdictions et d’obligations.

à Le juge peut décider de suspendre temporairement le contrôle judiciaire.

13. Les effets du rôle du juge d'instruction sur le jugement.


L’envoie et le non envoie
14-principe de présomption d’innocence dans la phase de déroulement jusqu'à le
jugement
La réponse de la QST 3
15-le début et la fin de mission de juge d’instructions.
Dès le début de la phase d’instruction jusqu’à les ordonnance de l’envoie ou le non
envoie (à la fin d’instruction)

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