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Aujourd'hui, le mot « enfant » est entendu plus largement, il est défini par la
Convention de l'ONU sur les droits de l'enfant comme étant « tout être humain
âgé de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt » (article 1er).
En droit français, l'article 488 alinéa 1er du code civil pose un âge
charnière : « La majorité est fixée à 18 ans accomplis ; à cet âge, on est
capable de tous les actes de la vie civile ».
La plupart des droits de l'enfant sont des applications particulières des Droits
de l'Homme. Les règles de protection et d'éducation de l'enfant doivent lui
permettre de grandir en sécurité et sereinement.
Les droits de l'enfant évoluent en même temps que lui. Ainsi, les droits d'un
nourrisson ne sont pas les mêmes que les droits d'un enfant de huit ans qui
eux-mêmes diffèrent des droits d'un adolescent proche de la majorité.
- et les droits de l'enfant, qui recouvrent les droits qui doivent leur être
reconnus par la société.
L'intérêt de l'enfant est toujours qualifié comme tel par les adultes. Cela
amène à confronter les droits de l'enfant à l'intérêt pensé par les adultes.
L'enfant est trop jeune et inexpérimenté et la vision qu'il a de son intérêt n'est
donc pas incontestable. Ce sont les parents qui sont chargés de faire
respecter l'intérêt de l'enfant. Or, l'intérêt de l'enfant peut être en contradiction
avec l'intérêt des parents, c'est pourquoi on permet à la parole de l'enfant de
s'exprimer à travers d'autres personnes que ses parents (avocat de l'enfant,
Défenseur des enfants et parfois l'enfant lui-même).
Ici sera étudiée la question des droits de l'enfant au regard du droit français, et
plus particulièrement sur le volet civil des droits de l'enfant.
Avant d'entrer plus avant dans l'étude des droits de l'enfant, il convient de
s'interroger en premier lieu sur le statut juridique de l'enfant.
En tant que personne, l'enfant est titulaire d'un certain nombre de droits
subjectifs dont il peut exiger le respect.
Tout enfant qui naît en France est obligatoirement déclaré à la mairie dans les
trois jours de sa naissance. Lors de l'établissement de l'acte de naissance, un
nom est donné à l'enfant.
Mais l'intérêt de l'enfant ici n'est pas toujours compatible avec l'intérêt de ses
parents.
C'est pourquoi la Convention de l'ONU ne confère à l'enfant le droit de
connaître ses parents seulement « dans la mesure du possible » (article 7
alinéa 1er).
L'enfant mineur ne peut exercer seul les droits qui lui sont reconnus, ils seront
mis en oeuvre par le représentant légal de l'enfant, en principe ses parents,
agissant en son nom.
1) Le sort des actes passés par un mineur
En principe, l'acte passé par un incapable est frappé de nullité. Il s'agit ici
d'une nullité dite relative car seul le mineur ou son représentant légal peut
demander l'annulation de l'acte en justice (mais la nullité n'est pas
automatique puisque l'enfant, devenu majeur, peut ratifier l'acte en
l'exécutant). La nullité prononcée est rétroactive, l'acte est censé n'avoir
jamais existé.
Il existe des catégories d'actes car tous les actes passés par les mineurs ne
sont pas nécessairement nuls. Ainsi ceux que le représentant légal du mineur
n'aurait pas pu faire sans autorisation, lorsqu'ils sont passés par le mineur
seul sont nuls. Ensuite, il y a des actes que la loi ou l'usage autorise le mineur
à accomplir seul (article 389-3 du code civil). Enfin, il y a les actes
« rescindables pour lésion », annulés lorsqu'ils sont préjudiciables au mineur
(articles 1304 et suivants du code civil).
Les décisions des juridictions pour mineurs peuvent faire l'objet des mêmes
voies de recours qu'en droit commun : l'opposition, l'appel, le pourvoi en
cassation.
Les jugements du juge des enfants et du tribunal pour enfants sont ainsi
susceptibles d'opposition et d'appel.
Lorsque la décision prise a pour objet une mesure éducative, le juge peut
ordonner l'exécution provisoire de sa décision.