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Objectif : Pour accomplir ses missions, l’Administration dispose de prérogatives de puissance publique. Au
premier rang d’entre elles se trouve le pouvoir de prendre des actes administratifs exécutoires. Ces
derniers s’imposent aux administrés et modifient l’ordonnancement juridique. Il convient donc de
s’intéresser au contenu de cette notion avant d’étudier son régime juridique.
D’une manière générale, tout chef de service peut « prendre les mesures
nécessaires au bon fonctionnement de l’Administration placée sous son
autorité » (Conseil d'Etat, 1936, Jamart).
L’acte doit par ailleurs être signé par son auteur ou, le cas échéant, par
le bénéficiaire de la délégation de signature.
La publicité de l’acte
Sur le plan contentieux, la publicité marque le point de départ du délai
de recours pour saisir le juge aux fins d’annulation :
• publication ou affichage pour les règlements ;
• notification pour les décisions individuelles (recommandé avec accusé
de réception).
Il faut noter que la non-rétroactivité des actes administratifs est
un principe général du droit (Conseil d'Etat, 1948, Société du Journal
l’Aurore). Cette règle signifie qu’un acte, qu’il soit réglementaire ou
individuel, ne peut pas produire d’effets pour le passé, c’est-à-dire
avant sa publication ou sa notification.
L’Administration peut édicter des mesures unilatérales qui ne modifient pas l’état du droit (mesure d’ordre
intérieur, circulaire ou directive). Les autorités investies d’un pouvoir normatif prennent des décisions
« individuelles » ou « réglementaires ».
L’élaboration de l’acte exécutoire est soumise à une procédure complexe. Certaines formalités sont
substantielles et leur respect conditionne la validité de l’acte. Celui-ci produit des effets juridiques lorsqu’il
est publié ou notifié. Confrontée à des refus d’exécution spontanés, l’Administration peut, sous certaines
conditions strictes, exécuter elle-même sa décision en se substituant au récalcitrant.
L’abrogation met fin pour l’avenir à l’acte administratif. Le retrait comporte des effets rétroactifs.