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DROIT

ADMNISTRATIF

LES ACTES ET LES


CONTRATS ADMNISTRATIFS

Professeur Mohammed HAJJI

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Les actes et les contrats
administratifs

Le droit administratif, est le droit de l’administration. Il est constitue par


l’ensemble des règles que définissent les droits et les obligations de
l’administration.

Il régit essentiellement les rapports entre les personnes publiques et les


administres, mais aussi, les personnes privées chargées d’une mission de
service public, (fédération sportives…….)

Pour réaliser leur mission, ces personnes sont dotées de prérogatives de


puissance publique pour imposer leur volonté aux administres mais, parfois
l’adminiswtration pour recouvrir a la technique du contrat, qui suppose un
échange de volonté et l’accord des parties.

Chapitre 1 : les actes administratifs unilatéralaux

Les personnes publiques ont à leur disposition des moyens pour accomplir leur
mission et en particulier les moyens juridiques. Ces moyens permettent à
l’administration de garantir le service d’intérêt général.

L’illustration des ces moyens, est l’acte unilatéral qui manifeste le volonte
exclusive de l’administration. Mais celle-ci, ne peut prendre une décision que si
elle est habilité par une règle de compétence et a la conditione de respecter
certains formes. La décision entre en vigueur des l’instant ou elle a été portée
a la connaissance de ceux qu’elle est destinée a régir.

Section1 : L’élaboration de l’acte unilatéral.

L’action de l’administration est soumise au droit administratif, elle est constituée


par une finalité unique l’intérêt général.

C’est pourquoi, l’intérêt général exige que soit organisé le fonctionnement de


l’administration sur la base de la répartition des taches entre les différentes
autorités administratives.

L’élaboration des actes unilatéraux répond donc à des conditions de régularité


relative a la compétence de leurs auteurs, aux formes de l’acte, a leur contenu
et a des règles de fond.

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Paragraphe1 : la compétence des autorités administratives.

Il ya de l’intérêt de la bonne administration qui implique une répartition des


compétences des taches mais aussi de l’intérêt des administres qui doivent
avoir la possibilité de savoir a quelle autorité il leur faut s’adresser aussi,
l’élaboration des actes administratifs unilatéraux répond a des conditions de
régularité relative a la compétence de leurs auteurs, aux formes des actes, a
leur contenu et des règles de fond.

A- La nature de la compétence

La compétence en droit public, est un pouvoir d’action juridique attribue aux


autorités administrative par une règle de droit, qui varie selon les différentes
autorités.

Les règles de compétence les plus importantes sont fixes par la constitution,
s’agissant la compétence des autorités gouvernementales et du principe de
base de la compétence des collectivités territoriales.

1- Les règles de compétence.

L’attribution d’une compétence a une autorité administrative a pour effet de


s’investir d’un pouvoir légal dune fonction quelle doit exercer personnellement.

Mais, elle ne peut l’exercer, si elle n’est pas régulièrement habilite à agir.
L’autorité compétente ne peut donc pas disposer de sa propre compétence, car
celle-ci, est d’ordre public. L’incompétence est un vice très grave, c’est un
moyen d’ordre public, le juge est tenu de la soulever d’office à tout moment de
la procédure même si les plaideurs ne l’ont pas faits.

a- La compétence matérielle.

Chaque autorité administrative est habilite à agir dans un domaine déterminé.


Les règles de compétence matérielle déterminé le domaine dans lequel une
autorité administrative peut légalement intervenir. Aucune autorité ne peut
empiéter sur les prérogatives des autres autorités administratives ces autorités
sont tenues de respecter les règles de repartition de compétence.

De plus une autorité ne peut empiéter sur la compétence d’une autorité


supérieure et une autorité supérieure ne peut empiéter sur la compétence dune
autorité inferieure (sauf si la loi prévoit un pouvoir de substitution).

La détermination du domaine d’intervention de l’autorité administrative a un


double but :

- C’est une limite à l’action de l’administration.

- C’est une protection contre les interventions d’autorités différentes.


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Cette protection joue également ce l’égard du pouvoir supérieure ou inferieur.

b- La compétence territoriale.

Les règles de compétence territoriale déterminent le territoire sur lequel peut


s’exercer les compétences de chaque autorité.

Les autorités administratives exercent donc leur compétence dans un cadre


territorial déterminé

Il existe des autorités qui peuvent prendre des décisions sur tout le territoire
national (les autorités gouvernementales) .D’autres n’ont de compétence que
dans une circonscription plus limitée (chef de service extérieur) un gouverneur
ne peut intervenir qu’a l’échelle de sa circonscription.

c- La compétence temporelle

Les règles de cette compétence se rapportent a la période pendant laquelle


une autorité peut exercer ses attributions, une autorité administrative ne peut
intervenir que pendant le temps ou elle est en fonction.

B- L’assouplissement des règles de compétence

La compétence attribue a une autorité administrative doit être exercée par


celle-ci. Le principe doit céder durant la nécessite pratique qui conduit à
permettre a certaines autorités de se décharger dune partie de leur
compétence dont l’accomplissement leur incombe. Aussi, une autorité peut
déléguer sa compétence à un délégataire à la condition d’y être expressément
autorité par une diapositive législative ou réglementaire explicite.

La délégation est une exception au principe de l’exercice personnel de la


compétence, elle doit être prévue par un texte au moins égal a celui qui a
attribue la compétence.

La délégation peut se présenter sous deux formes

1- La délégation de pouvoir.

La délégation de pouvoir, est impersonnelles, elle est consentie dune autorité


a une autre, c’est un procède qui consiste à transférer la compétence dune
autorité a une autre.

Aussi, en vertu de l’article 90 de la constitution le chef du gouvernement peur


déléguée certains de ses pouvoirs aux Ministres.
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L’autorité délégante se dessaisit elle-même et devient incompétente. La


délégation de pouvoirs à une valeur permanente tout qu’elle n’a pas été
modifiée ou retirée.

Il faut dire qu’une autorité n’a jamais le droit de se décharger entièrement de


ses compétences sur une délégataire.

2- La délégation de signature.

La délégation de signature est personnelle est consentie d’une personne


(délégant) a une autre personne (délégataire) désignée momentanément .au
délégataire le seul pouvoir de la signature. Elle permette l’autorité délégataire
de signer pour le compte du délégant. Les actes qui ont fait l’objet de la
délégation. Celle-ci conserve le droit de signer elle même les décisions malgré
la délégation, le délégataire apparait donc comme le représentant du
délégataire et signe au nom et pour le compte du délégant en faisant procéder
sa signature par la mention par la délégation

Aussi, la délégation étant effectuée de personne a personne tombe des


l’instant ou survient le remplacement soit du délégant soit du délégatoire.

La délégation de signature est limitée dans le temps. L’autorité peut déléguée


sa signature pour tous les actes a l’exception des décrets et des actes
réglementaires.

C- Les règles de forme de l’acte unilatéral.

Il s’agit d’un ensemble de règles de forme dont le respect conditionne la validité


des actes ces règles ont été pour la plupart édictées par les lois et les
règlements propres a chaque catégorie d’actes et elles sont souvent par la
jurisprudence, l’acte unilatéral doit respecter certains règles de forme, et des
règles de fond.

1)°- les règles de forme

Normalement l’acte est écrit, exceptionnellement il peut être verbal ; ordre


données…

On peut s’interroger l’initiative des actes et de leur contenu.

a- L’initiative de l’acte unilatéral

L’initiative de la prise de décision appartient généralement au signataire de


l’acte

A ce sujet, toute personne à le droit d’obtenir les renseignements, sur l’agent


charge de traiter l’affaire qui la concerne ;(le nom, la qualité…) a fin de
l’authentifier.
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Souvent les textes ou les juges imposent à l’auteur de l’acte l’obligation de faire
figurer le motif de celui-ci.

La motivation est sans doute une exigence rationnelle, mais aussi, garantie
contre l’arbitraire. C’est pourquoi, le juge l’exige des que l’administration prend
une décision de sanction.

Mais, la loi 03-01 du 31 juillet 2002, a rendu obligatoire la motivation de tracte


une série de décision individuelle. A défaut de cette motivation, ces décisions
sont considérées comme illégales.

b- la forme de l’acte administratif unilatéral.

La décision administrative fait généralement l’objet d’un acte écrit : c’est la


décision expresse explicite.

Toutefois la décision explicite peut être simplement gestuelle (policier fais


signe aux automobilistes de circuler).

Elle peut aussi exceptionnellement entre verbale

Ainsi, lorsqu’un texte m’impose une forme déterminée, une décision


administrative peut être prise par acte appelé décision, une note de service
une simple lettre, un télégramme ou un fax et pourvu soient respecter les
règles de compétence et de procédure.

Il existe aussi, des décisions tacites ou implicites, une décision tacites ou


implicite, lorsque l’administration garde le silence sur une demande pendant
un délai de deux mois. Cette absence de réponse vaut une décision implicite
de rejet de silence vaut dire absence de décision explicite.

La décision implicite d’acceptation peut être a la demande de l’intéresse faire


l’objet dune attestation délivrée par l’autorité administrative.

c- Les réglés relatives au contenu administratifs.

1° : la date et la signature des actes

Les décisions écrites doivent être signée et datées par leurs auteurs(ou
délégataires).

Outre la signature elles doivent comporter la mention en caractère lisible, de


prénom, nom et la qualité de l’auteur.

Un acte non signe n’a aucune valeur juridique est considère comme inexistant.

En effet, la signature est essentielle, elle permet de vérifier la compétence de


l’auteur de la décision.
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La date dune décision est celle du jour de la signature et non celle de son
entrée en vigueur.

La date d’une décision est importante, c’est elle qui retenue pour l’appréciation
de la légalité de la décision, aussi que pour les règles du retrait.

Pourtant l’absence de la date explicite n’entraine pas l’illégalité de l’acte, de


plus de charge de la preuve de l’inexactitude d’une date, appartient au
requérant.

La mention du lieu ou a été signe une décision n’est pas une condition de
légalité d’un acte administratif

2° : les mentions de l’acte administratif unilatéral.

La procédure administrative non contentieuse exige que tout acte administratif


fasse apparaitre des mentions qui permettent son fondement : les visas et les
motifs.

Les visas font référence aux textes dont les décisions fait application et qu’a la
procédure suivie.

Toutefois l’omission ou une erreur dans les visas n’affectent nullement la


légalité de l’acte.

La motivation s’impose sauf urgence absolue à la plupart des décisions


notamment lorsqu’une décision explicite a un caractère défavorable ou
contient une dérogation a une règles générale ou restreint l’exercice dune
liberté publique.

La motivation doit être écrite, l’administration doit exposer les raisons de son
choix en énonçant les considérations de fait et de droit qui fondent sa décision,
de façon a permettre ou destinataire de présenter une contestation. En
connaissance de cause.

3° : les règles de fond

La procédure administrative non contentieuse impose deux règles du fond, en


plus du fait que l’administration doit éviter de commettre des illégalités et
notamment des détournements de pouvoir.

La règle de l’impartialité

Une affaire ne peut être examiné par un agent public y ayant lui-même un
intérêt personnel

La règle de l’effectivité, l’administration doit procéder à un examen particulier


et suffisant de toute affaire dont elle est saisie, elle ne peut statuer par voie
général.

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Le juge peut sanctionner le non respect des règles de procédure par
l’annulation des actes vicies sue la demande des administres intéresses.

Toutefois le vice d’incompétence est toujours sanctionne le juge fait une


distinction entre les formalités qu’il estime substantielles et les autres.

Section 3 : l’exécution de l’acte administratif unilatéral.

Les décisions administratives sont exécutoires en ce sens qu’elles bénéficient


dune présomption de légalité. Elles sont obligatoires et opposables ; c’est le
principe de préalable, qui est une règle fondamentale du droit public.

Si, la décision fait grief, l’administre peut la faire tomber en introduisant un


recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif.

Mais, les décisions ne sont exécutoires que lorsqu’elles sont entrées en


vigueur par leur insertion dans l’ordonnancement juridique en raison de la
nécessite de l’accomplissement de certaines formalités.

Paragraphe 1 : l’entrée en vigueur de l’acte administratif

Les décisions administratives ne sont opposables aux administres qu’après


l’accomplissement de certains formalités de publicité Toutefois l’existence d’un
acte n’est pas subordonnée a sa publication ou modification et le juge estime
que les droits nés d’un acte sont opposables pour leur titulaire des sa signature
l’entrée en vigueur d’un acte administratif unilatéral est régie par deux
principes :

L’acte doit faire l’objet d’une publicité et ne doit pas avoir une portée
rétroactive.

A- La publicité de l’acte

La publicité a pour but de porter une information a la connaissance des


intéresses c’est une exigence logique et de justice

On ne peut exercer un droit ou satisfaire a une obligation que si l’on a eu


connaissance les juges ont toujours considère que la publicité des actes
juridiques est une condition nécessaire pour qu’ils soient opposables.

Les modalités de publicité varient pour les actes : Les actes réglementaires et
les actes individuels Il est prévu que les actes réglementaires ne sont
opposables qu’après avoir fait l’objet d’une publication au journal officiel,
affichage ou criée.

Il y a obligation pour l’administration de publier dans un délai raisonnable, les


règlements qu’elle édicté. Pour ce qui est des actes individuels, ils doivent être
notifiés, portés à la connaissance personnelle de leur destinataire.
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Les actes individuels crées des droits ou imposent des obligations aux
administrés. La notification s’effectue par voix administratives ou par lettre.

B- La non rétroactivité des actes administratifs

Le principe de non rétroactivité trouve son fondement dans la constitution (art


6). La jurisprudence à fait de ce principe, un principe général de droit. Il
correspond à une nécessité fondamentale de droit, qui implique que les
individus, puissent à tout moment connaître leurs droits et leurs obligations. U
ne telle possibilité pouvait disparaître, si l’autorité administrative pouvait
modifier pour le passé des règles applicable aux administrés.

Les actes qui prévoient une application antérieure à la date de leur opposabilité
sont entachés d’illégalité. L’expression la plus caractéristique de ce principe
est celle des actes à portée rétroactive qui ont pour but l’exécution des
jugements de l’annulation rendus sur recours pour excès de pouvoir
reconstitutions de la carrière d’un agent public dont la révocation à été annulée
que soient prises des décisions ayant effet dans le passé.

La régularité d’une décision rétroactive, des lors que celle-ci, soit favorable à
l’administré le principe de non rétroactive a pour finalité la protection des
administrés et ne doit pas pouvoir être invoqué des lors que cela est de nature
à lui porter préjudice.

Paragraphe 2 : la force exécutoire des décisions


administratives

Les décisions administratives sont immédiatement intégrées dans l’ordre


juridiques, elles produisent un effet immédiat et sont présumées régulières,
c’est le privilège du préalable.

Dans cette situation, la décision administrative soumise à l’effet immédiat de


l’acte doit démontrer son irrégularité.

En effet, les différentes juridictions marquées par un caractère inquisitoire


tendent à facilité la tache du demandeur.

Cependant tous les actes administratifs unilatéraux ne sont revêtus d’une telle
force juridique :

Les avis, les circulaires, les ordres internes….

Ces actes soumis au pouvoir hiérarchique (l’irrecevabilité du RPEP).

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A- Le caractère exécutoire de l’acte unilatéral

Le caractère exécutoire de l’acte unilatéral est une manifestation du privilège


dont dispose l’administration. Elle signifie que l’ordre de l’administration et son
exécution au besoin par la force.

1- La notion de l’exécution de l’acte unilatéral

Dans l’exécution des décisions administratives il existe deux catégories


d’actes. D’une part, les actes impératifs et ceux qui sont seulement permissifs
ou facultatifs.

L’administration impose des obligations, mais elle reconnait aussi des droits et
accorde des autorisations. Dans le premier cas, l’exécution de l’acte et
obligatoire pour son destinataire dans les autres cas il est laissé à sa
discrétion.

D’autre part, si l’exécution de certains actes implique une opération matérielle,


il en est des cas pour les quels l’exécution se confond avec leur force
juridique : les sanctions disciplinaires le problème de d’exécution de l’acte n’est
pas liée au seul cas ou l’exécution matérielle soit indispensable.

Les mesures d’exécution dépendent de l’autorité administrative elle-même.


Celle-ci, doit exécuter d’office ses propres décisions.

Mais en cas du mauvais vouloir de sa part, il n’existe aucun moyen de l’y


contraindre, puisque c’est elle qui détient le monopole de la force publique.

L’administration peut recourir au juge pour faire reconnaitre l’illégalité du refus


de l’administration d’exécutée ses propres décessions.

Mais, le problème de l’exécution de l’acte administratif se confond avec celui


du respect de l’administration des décisions de justice c’est là une question
fondamentale, puisque de ce respect dépend l’existence même du principe de
légalité.

Les mesures d’exécution dépendent des administrés c’est dans cette


hypothèse que l’on voit apparaitre la nécessité de l’exécution forcée lorsque
le destinataire de l’acte refuse de l’exécuter.

2-L’exécution forcée

Il s’agit du deuxième privilège de l’administration, celle-ci peut l’obliger par les


contraintes, L’administré récalcitrant à exécuter les prescriptions contenues
dans un acte administratif.
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L’exécution forcée est un privilège exorbitant parce que l’administration n’a pas
l’obligation de s’adresser au juge pour faire constater l’existence des ses droits,
ni pour les faire respecter.

Dans les rapports entre l’administration et l’administré le recours à la contrainte


est exceptionnel dans cette perspective générale, qu’on doit replacer le
privilège de l’exécution forcée.

L’exécution forcée n’est justifiée que si l’administration ne dispose d’aucune


voie de droit pour parvenirr à faire respecter ses décisions.

Lorsque l’exécution forcée est possible, elle doit être utilisée dans certaines
conditions pour être légitime.

a. La possibilité de l’exécution forcée

L’exécution forcée n’est légitime que si elle est prévue par le législateur.

Ainsi la charte communale donne au président le pouvoir de faire exécuter


d’office au frais et dépens des intéressés dans les conditions fixées le décret
en vigueur, toutes les mesures ayant pour objet d’assurer la sûreté ou la
commandité des pressages, la salubrité et l’hygiène publique.

C’est le cas notamment de la démolition. Aux frais des propriétaires des


constructions édifiées sans autorisations sur le domaine public.

L’exécution est possible d’une manière générale lorsque l’administration ne


dispose d’aucun procédé de droit pour obtenir l’exécution de ses décisions.

Les moyens de droits peuvent être constitués par le recours au juge pour faire
expulser l’occupant d’un logement.

Car .28 Aout 1980. Mounir Omar/ commandant de la place


d’armes RMD N°31985.
L’exécution forcée est enfin justifiée en cas d’urgence. Il s’agit alors d’une
application particulière de la théorie de circonstances exceptionnelles.

b. Les conditions de l’exécution forcée

La condition parfaitement logique réside dans la certitude du refus d’exécuter


qui apparaitra à la suite de la mise en demeure de l’administré préalablement
à exécuter par la force.

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L’autorité administrative n’est fondée a recourir à la contrainte que dans la
mesure où la décision d’ont elle s’emploie à obtenir l’exécution trouve son
fondement dans la loi.

L’exécution forcée doit avoir par but de procurer de la décision considérée


chaque fois que l’administration procède à l’exécution forcée de ces décision,
elle doit respecter ces divers limites : l’utilisation abusive de ce privilège.

L’expose à des sanctions, sa responsabilité pourra être engagée et si


l’exécution forcée constitue une voix de fait : le juge mettra un terme à la
situation illégale.

3- La disposition de l’acte unilatéral

Toute décision administrative entrée en vigueur crée des droits acquis, que nul
ne peut s’opposer à leur maintien ou à leur modification.

Toute fois certaines décisions ne créent pas des droits qu’a leur effets et non à
leur maintien (autorisation d’occupation du domaine public).

L’administration peut abroger un acte qui ne produit aucun effet dans l’avenir
soit retirer un acte avec effet rétroactif.

A. Les conditions d’abrogation de l’acte administratif

L’abrogation d’un acte a des effets pour l’avenir. Elle peut provenir du fait que
l’acte est assorti d’un terme extinctif comme un délai ou une atteinte d’âge ou
une date.

1- L’abrogation d’un acte réglementaire

L’administration compétente peut prononcer l’abrogation de tout acte


réglementaire (sauf loi contraire) ou sa modification.

L’administration n’a pas l’obligation de motiver sa décision d’abroger un


règlement illégal : un changement de circonstances de droit ou de circonstance
de fait a la demande d’un administré qui a un intérêt ou une injonction du juge
de demander l’abrogation peut être formulée sans délai.

On estime qu’il ya changement de circonstances lorsque le règlement n’est plus


compatible avec la nouvelle situation.

2- L’abrogation de l’acte non réglementaire

L’administration peut à tout moment abroger un acte non réglementaire non


créateurs de droits et pour tout motif.

Si, l’acte est créateur de droit acquis l’abrogation n’est possible que sous
certaines conditions l’abrogation ne peut intervenir que pour illégalité et doit
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être motivée : elle ne peut intervenir que si le délai de recours n’est pas
exprimé.

B- Les conditions de retrait d’un acte administratif

Le retrait d’un acte a un effet rétroactif. En effet, avec la disparition de l’acte


ses effets futurs et passées sont censés n’avoir jamais existé.

Cette disparition peut être d’abord le résultat d’une annulation de l’acte par le
juge administratif ou de sa subordination à une condition résolutoire.

1- Le retrait d’une décision non créatrice de droits

La décision non créatrice de droits, qu’elle soit réglementaire ou non


réglementaire peut être retirée à toute époque et pour tout motifs (illégalité –
opportunité).

Il n’ya aucune obligation de retirer un règlement illégal (l’obligation ne


s’applique pas pour l’abrogation).

2- Le retrait d’une décision créatrice de droits acquis définitifs

Si, la décision créatrice des droits acquis, la décision individuelle régulière ne


peut être retirée pour motif d’opportunité (sauf autorisation législatif à moins
que le retrait soit demandé par l’intéressée espère obtenir une décision plus
favorable) à condition que le retrait ne porte pas atteinte aux droits des tiers.
Mais aucune obligation ne pèse alors sur l’administration.

Chapitre II : Les contrats administratifs


Le recours au procède contractuel présente au intérêt juridique tout particulier
et une très grande importance économique pour les collectivités publiques.

Pour remplir sa mission l’administration fait appel à la voie contractuelle, qui


repose sur l’accord de volonté des contractants.

Elle peut passer des contrats sous le régime du droit privé (achats, vente…).
Mais, elle peut se placer sous un régime juridique spécifique en passant des
contrats administratif qui obéissent au régime général de droit public et dont le
contentieux appartient à la juridiction administrative.

Section 1 : La détermination de la nature juridique du


contrat

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Dans les contrats passés par l’administration il est portante distinguer les
contrats administratifs et les privé pour chacune de ces deux catégories, le droit
applicables est différent.

Pour les contrats administratifs, ils sont soumis à un régime juridique qui
consacre la supériorité de la volonté de l’administration. Ce régime exorbitant
présente un caractère essentiel pour le fonctionnement des services publics.

Pour les contrats privés, ils sont largement régis par le droit comme contenue
dans le DOC.

Paragraphe 1 : Les critères d’identification du contrat


administratif

A coté des contrats par détermination de la loi (contrats de marchés publics), il


existe des contrats dont le caractère administratif est donné par le juge.

Lorsqu’il est appelé à examiner le caractère administratif ou privé d’un contrat


il utilise des critères jurisprudentiels, qui sont un critère organique et un critère
matériel.

A- Le critère organique

Les contrats passées entre deux personnes morales de droits public sont
présumés être des contrats administratifs sauf s’ils ne font maître entre elles
que des rapports de droits privé (contrat d’achat, vente). A moins que le contrat
comporte des éléments exorbitants, qui justifient sa réintégration dans la
catégorie des contrats administratifs.

Les contrats passées entre deux personnes privées sont en principe des
contrats de droits privé même s’ils ont un but d’intérêt général même s’ils
contiennent des clauses exorbitantes ( TP concession).

Mais, il y a de nombreux cas ou la jurisprudence reconnait que des personnes


privés peuvent gérer des services publics (ordres professionnels).

Les actes des organismes professionnels sont de droit privés sauf ceux qui son
accomplis dans le cadre d’une mission de service public avec des prérogatives
de puissance publique.

Mais, les contrats de ces organismes de droit privé reste en principe des
contrats de droit privé. Dans l’objet du contrat le juge tente de déterminer s’il
présente un caractère essentiel pour le service public pour conclure à sa nature
administrative : s’il fait participer directement le cocontractant au
fonctionnement du service.
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En effet, le contrat peut être qualifiée d’administratif s’il porte directement sur
des travaux appartenant par nature à l’Etat (construction d’autoroute, Tunel).

B- Le critère matériel

La jurisprudence a retenue deux sortes de critères matériels, mais un seul suffit


à qualifier le contrat d’administratif.

1- Critère matériel relatif à l’objet du contrat

La personne privée doit être chargée d’assurer l’exécution même d’un service
public de la concession de service public. Aussi, la personne publique
concédante de service public, confie par contrat à une personne privée, le
concessionnaire la charge de faire fonctionner un service public en se
rémunérant sur l’usager cependant, il y a des situations ou le contrat peut être
lui-même une modalité d’exécution de service public : c’est le cas notamment
du contrat passé par les eaux et forêts avec un particulier pour le reboisement
d’un terrain.

2- Le critère matériel relatif aux clauses du contrat

Le contrat est administratif si le les contractants ont manifeste l’intension du se


soustraire au droit privé, en utilisant des clauses exorbitantes du droit commun
ces clauses dérogent aux règles de droits privé. Celle- ci, font apparaitre au
régime de puissance publique, qui imposent un contrôle de la personne
publique sur l’activité du contractant (cahiers de charges).

Mais, l’existence de telles clauses ne modifient en rien la nature privée des


contrats liant les services publics industriels et commerciaux avec leurs
usagers (contrat de fourniture).

Paragraphe 2 : Les règles d’exécution des contrats


administratif

Les clauses des contrats administratifs ont un caractère obligatoire pour


l’administration et pour son cocontractant. Toutes modifications de ces clauses
ne peuvent être apportées qu’après accord des parties.

Les règles concernant l’exécution des contrats administratifs s’imposent aux


parties. Elles sont d’origines jurisprudentielles et incorporées dans des
stipulations contractuelles.

A- Les obligations contractuelles

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Les obligations contractuelles imposent aux parties :

1- L’exécution du contrat par le cocontractant

Les obligations contractuelles s’imposent au cocontractant, qui ne peut se faire


remplacer par un sous-traitant que dans des situations exceptionnelles
(marchés publics).

De même qu’il ne peut céder son contrat qu’avec l’approbation de


l’administration. Dans les contrats de délégation (concession), le délégatoire
doit assurer la continuité du service public et respecter le principe d’égalité des
usagers devant le service public en appliquant les tarifs imposés.

Le contractant doit exécuter intégralement les diverses délégations mises à sa


charge par le contrat : exécuter certaine tâches.

2- L’exécution du contrat par l’administration

L’administration doit elle aussi respecter les clauses du contrat en remettant au


cocontractant tous les ouvrages, fourniture et documents prévus par le contrat.

Elle doit lui accorder des facilités pour accomplir sa tâche, lui donner tous les
renseignements utiles d’ordre juridique. De même qu’elle doit respecter les
obligations financières prévues et notamment le paiement du prix convenu, les
avances et les acomptes stipules dans le contrat.

De plus, le cocontractant a droit à la réparation des préjudices subis en raison


du manquement de l’administration à ses obligations.

Section 2 : Les prérogatives de l’administration

L’administration profite de certaines prorogations de puissance publique,


généralement non prévues dans le contrat.

Paragraphe 1 : La diversité des pouvoirs de


l’administration

L’étendue des pouvoirs de l’administration peut se vérifier à plusieurs niveaux.

A- Le pouvoir de direction

L’administration exerce sur l’exécution du contrat au contrôle rigoureux. Ce


contrôle est souvent prévu dans le contrat. Mais, il existe même dans le silence
de la convention. En effet, les représentants des ordres de service qui sont
obligatoires.

Le contrôle de l’administration s’impose dans l’intérêt général qui préside


l’exécution du contrat. Il permet Egalement d’assurer le déroulement normal,
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des phases d’exécuter du contrat, ce qui oblige le concentrant a mobilisé une


perte importante de son potentiel économiques.

Mais, si des difficultés surgissent en cours d’exécution du contrat une


collaboration étroite est nécessaire entre parties.

B- le pouvoir de modification.

En cours d’exécution du contrat, l’administration peut modifier unilatéralement


les obligations de son cocontractant, en adaptant le service public a une
situation nouvelle. Elle tient compte de l’évolution des besoins du service public
a fin de satisfaire l’intérêt général.

Toutefois, l’administration ne peut modifier unilatéralement les contrats qui ont


un contenu purement réglementaire (contrat d’abonnement téléphonique) sans
avoir au préalable modifié le règlement étant le contrat constitue l’application.

L’autre part, administration ne peut modifier les clauses financières, restreindre


L’objet du contrat. Mais, toutes les autres clauses pendant être modifier y
compris le tarif de la concession

En effet, le pouvoir de modification du contrat est d’ordre public et


l’administration ne saurait y renoncer.

C- le pouvoir de sanction

L’administration dépose du pouvoir de sanctionner le cocontractant a fin de


protéger l’intérêt général, même si le contrat ne le prévoit par sous intervention
du juge.

1° / Les sanctions pécuniaires

Elle peut prononcer les sanctions pécuniaires prévues au contrat, qui jouent de
façon automatique ou sont calcules en fonction des dommages subis (pénalités
en cas de retard dans l’exécution du contrat).

2° / les sanctions coercitives

L’administration peut aussi, prononcer des sanctions coercitives de la durée


provisoire pour assurer en cas de défaillance ou carence du cocontractant la
continuité du service public (prononcer la mise séquestre de la concession).

L’administration peut se charger elle-même de l’exécution du contrat, eu la


confiant a un tiers aux risques financiers du cocontractant défaillant.

3° / les sanctions résolutoires

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L’administration peut aussi mettre fin au contrat et prononcer des sanctions
résolutoires en cas de faute grave du contractant. Ce pouvoir de sanction
résolutoire ne peut être écarte par une stipulation contractuelle.

Les sanctions coercitives et résolutions ne peuvent être prononcées qu’après


miser en demeure en respectant les droits de la défense et sous contrôle du
juge.

4°/ le pouvoir de résiliation

L’administration peut prononcer en dehors de toute faute du contractant, la


résiliation du contrat dans l’intérêt de service, même si cela n’est pas prévu au
contrat, si elle est justifiée par des nécessites du service ou les impératifs des
finances publiques.

En cas de résiliation dans intérêt du service, le cocontractant percevra une


indemnité qui couvrira la perte subie, si c’est un événement indépendant de la
volonte de l’administration qui a motive la résiliation, mais dans le cas contraire
l’indemnité couvrira aussi, le manque a gagner. Lorsque l’administration a
commis des fautes dans l’exercice de ses prérogatives, le cocontractant a droit
a la repartions des préjudices subis.

La responsabilité contractuelle devient une responsabilité délictuelle.

Paragraphe 3 : les droits des cocontractantes


Souvent le contrat prévoit que pour faciliter l’exécution du contrat, le
cocontractant bénéfice de certaines prérogatives.

Perception d’une taxe sur les usagers du service

Monopole de droit : occupation du domaine public.

Avantages financé : avances ou acomptes sur les prix.

Le cocontractant a droit d’exiger de l’administration, l’exécution intégrale et de


bonne foi du contrat. Il peut demander au juge de faire respecter par
l’administration des obligations contractuelles.

La théorie de sujétions imprévues

Le contractant qu’en matière de TP rencontre des difficultés imprévisibles qui


rendent sa tache impossible

La compliquent ou augmentent sensiblement le cout, pour être indemniser pour


la totalité du préjudice subie (s’il établit la preuve des sujétions imprévus ainsi
que le cout)

La théorie du fait du prince


[Tapez un texte]

Si l’administration contrainte prend une mesure spéciale d’ordre réglementaire


ou individuelle extrême au contrat mais qui a pour conséquence indirecte de
modifier un élément essentielle ou indirecte sur l’exécution des contrats (exp :
une mesure de police et rompt l’équation financiers des contrats),

La théorie des fêtes de prince donne au cocontractant le droit de percevoir une


indemnité qui rétablira l’équilibre financé du contrat.

La théorie de l’imprévision

En raison de circonstance extérieur à la partie imprévisible au moment de la


conclusion du contrat (événement extérieur), changeant de donnes
économiques faites d’une autorité administrative autre que L’administration
contractante - les prestations à charge du contractant deviennent plus
onéreuses au point de bouleverser l’équilibre financier du contrat et mettre en
péril son exécution.

De ce fait, une indemnité extra – contractuelle est accordée au cocontractant


mais qui ne couvre pas la totalité du déficit qu’il a subi. A cet égard, le
cocontractant ne peut se prévaloir de l’imprévision pour interrompre ses
prestations.

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