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PÉNAL FAMILL E AFFAIRES


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Droit marocain des contrats


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mars 12, 2019 Cours droit
Droit marocain 0 LISTE DES COURS

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C ou rs d e Droit des
Contrats Au Maro c
Ce cours transmis par un étudiant marocain est un
cours de droit des contrats marocain. Pour vivre et
s’épanouir , l’entreprise marocain ou la personne
physique a besoin de recourir à un certain nombre LES AUTRES
de mécanismes juridiques dans ses relations avec ART ICLES R ELATIFS
ses divers partenaires économiques (clients , À CE SUJET
fournisseurs , prestataires de service ) . Les
participants dans la vie économique à savoir l es
personnes physi ques et les pers onnes morales de
droit public ( Et at, collectivit és local es ,
ét ablis sements publi cs ) de droit privé
(essentiellement les sociétés ) et les personnes
morales mixtes vont nouer des rapports juridiques
d’affaires , ils seront amenés à prendre des actes
juridiques.
Les actes juridiques sont des actes volontairement
accomplis par l’entreprise en vue de produire des
effets de droit .
Procédure pénale au
Maroc : juridiction,
procès pénal, sources…
Le ministère public au Maroc
Les magistrats du
siège au Maroc
La police
judiciaire au
Maroc
Le juge d’in struction
au Maroc et autres
juridictio ns
d’instruction
Les juridiction de jugement au Maroc
Le procédure pénale au
Maroc : définition, objet…
L’exécution forcée en
droit marocain
La saisie
saisie conservatoire
en droit marocain
La
marocain en droit
Il s obligent l’entreprise qui les a pris : ils sont donc une source volont aire d’obli gation .
La saisie mobilière en droit Marocain
Le contra t constitue l’ acte juridique typi quem ent v olontair e (ac te juridique ou
obliga tion La saisie immobilière en droit marocain
)v olontaire Saisie
et immobilière Maroc : procédure
incidents
La saisie arrêt en
droit marocain
Voies d’exécution
au Maroc
Le contrat ou l’acte
un Procédure civilecontractuel
marocaine est un instrument normal de la vie économique , c’est
instrum ent de m ise en œuvre juridique des rapports économ iques nécessai res à l’existence
de Droit civil marocain
la pers onne hum aine , à l’échange de richesses et de Droit
services . commercial
maroca in Droit
marocain des
affaire s Droit
marocain des
contrats Droit
des sociétés au
Maroc
Ex : acheter une voiture , louer un local ou une Cours de droit de la famille au Maroc
Droit des entreprises en
maison , travailler pour autrui ou faire travailler difficulté au Maroc
autrui pour soi . Cours de Droit pénal
Le droit des contrats constitue une matière juridique au Maroc
très importante à laquelle le législateur s’est Droit pénal des affaires au Maroc
Cours marocain de Droits
intéressé dés le début du protectorat , le code des de l’Homme – libertés
droits et obligations des contrats de promulgué par publiques
dahir de 1913 en constitue d’ailleurs la preuve Cours de Procédure Pénale au Maroc
puisqu’il demeure toujours en vigueur .

Le contrat est donc un acte juridique constatant la


volonté concordante de deux ou plusieurs
personnes en vue de produire des effets juridiques
.

Tous les cours :


In tro : Introduction au droit / Droit privé,Droit public
Affaires : Droit des affaires et de l’entrep rise, Droit
commercial,
Effets de commerce / In strument de paiement,
Entreprises en
difficulté,Droit de la concu rrence, Droit de la
consommatio n, Dro it
des sociétés
Public : Droit public, Finances Publiques, Fonction
publique,
Droit public économique
Pénal :Droit pénal, Droit pénal spécial, Procédure
pénale
Administratif : Droit administratif,Droit administratif
des biens,
Collectivités Territoriales, Contentieux admin istratif,
Gran ds arrêts
du droit administra tif, Institutions administratives
Constitution : Droit Constitutionnel, Contentieux
Consti tutionnel,
Il s’agit donc d’un accord de volonté librem ent consenti , accepté , volont airem ent ass uré
; il Institutions constitutionnelles, Libertés publiques
s’agit d’une convention Éco/ Compta : Comptabilité, Cours d’économie
génératrice d’obligati ons .
Le rapport contract uel i ntervient donc entre pl usieurs partenaires appelés les parties ; ol
Droits étrangers :Droit comparé, Droit améri cain, Droit anglais,
s’agit Droit belge, Droit camerounais, Droit canadien, Droit
sénégalais,
du créancier qui est en droit d’exiger de son l’autre
Droit suisse, Droit Tunisien, Dro it marocain, Droit
partie appelée débiteur une certaine prestation , une iv oirien
créance . Obligations : Droit des obligations, Droit des
contrats ,
Les s ourc es du contrat :
Responsabilité délictuelle, Contrats spéciaux
Immatériel :Propriété industrielle, Propriété
Intell ectuelle, Droit de
Avant le protect orat , l es rel ations contract uelles ét aient régi es par le droit m usulm an
relevant la communication, Dro it d’auteur, Droit info rmatiq ue
du rite malékite , l es autorit és du protectorat s e sont em pres sées de faire adopter par le
Civil : Droit civil, Droit des biens, Droit des personnes, Droit de la
souverain Moulay Youssef le DOC du 12 Août 1913 , ce code t oujours en vigueur qui
famille, Successions et lib éralités, Sûretés, Voie d’exécution /
constitue recouvrement, Régimes matrimonia ux, Procédure civile
la base de toute la réglementation contractuelle . il
Social : Droit du travail, Droit social / santé
s’agit donc d’un code moderne qui a subi l ’influence
Fiscalité : Droit fiscal
des t extes juridiques étrangers , français , allem and et
suisse .
S ouvent , le DOC a reproduit le DOC tuni sien du 15 Décem bre 1906 parceque les
International :Droit international privé, Droit international public
caractéristique du code tunisien est qu’il concilie les différentes législat ions européennes
avec Rural, écologie, etc. .. : Droit de l’écologie, Rural et
le droit musulman et ce dans des conditions tel les que ni les étrangers ni les m usulmans
ne environnement,
sont exposés à y rencontrer rien qui soit incompat ible avec leurs mœurs et leurs habit udes
Urba, construction… :Urbanisme et Construction, Droit des
respectives . tr ansports
Histoire :Histoire des Instituti ons Publi ques, Histoire
des relations
internationales, Histoire du droit , Histoire du droit
pri vé, Histoire
du droit public

Après l’indépendance , le DOC initialement Socio Politique :Science politique, Sociologie, Vie
politique,
applicable aux seuls européens résidants dans le
ressort géographique du protectorat français (zone Phil osophie du droit – Pensée juridique
sud) est étendu à la zone nord et à la ville de In ternational et Euro : Relations internationales,
Tanger , qui étaient régies alors par des textes Droit européen,
particuliers . Instituti ons européennes et internationales
Le DOC deviendra par la suite le code unique des Patrimonial : Assurance, Droit bancaire, Droit
obligations et contrats pour l’ensemble du Maroc . im mobilier
Judiciaire, procédures : Droit judiciaire / droit
«Dans l’état actuel de nos sociétés et de l a division processuel
du travail, l es échanges de biens et de servi ces
indispensables à la vie individuelle et collective se
réalisent par le m oyen de contrats
… ».

En tant qu’i nstrument d’échange ent re les hommes,


le cont rat a connu un développement rapide et
import ant, parallèl ement à la multiplicati on des
biens à échanger.

P ar sa souplesse, par la liberté d’acti on qu’il laisse


aux individus, le cont rat es t apparu aux tenants du
libéral isme comm e un inst rument idéal, comm e le
seul procédé possible d’organisation économique
et sociale.

Aussi, très tôt, le contrat s era intégré largement dans


la cons truction politico-économique et devient de ce
fait l ’instrument du célèbre « Laisser faire-laiss er
passer »

La situat ion économique et sociale de la fin du


XIXèm e siècle a malheureusem ent m ontré les
injusti ces produites par la doctrine du « laisser faire-
laisser pass er » et les excès « d’une libert é sauvage
«. La différence de puissance économique rend
souvent illusoire la négoci ation : le plus faible es t
contraint d’accepter l es conditions qui lui sont
impos ées, qui ne sont pas justes à s on égard. Ainsi
s’est répandue la pratique des contrats d’adhésion
dans lesquels une partie ne fait qu’adhérer à une
convention pratiquement préparée par l’autre.

C e libéralis me total, lié à l’indi vidualism e qui


constitue le fondement de toute relation contractuelle
(l ibert é de contracter ou non, liberté de forme, liberté
du contenu) a fait l’objet de nombreus es cri tiques
qui ont entraîné un déclin sensi ble du principe de
l’autonomie de l a volonté.

Un important mouvem ent légis latif a suivi et dans


les dom aines les plus divers, nous avons ass isté à la
m ultiplicati on des lois i mpératives destinées à
protéger la partie la pl us faible.

C eci a donné naiss ance à des droits particuliers


dérogatoires du droit civil (droit du travail, droit des
as surances, droit bancaire et depuis quelques années
droit du consom mateur). Ces droits rel ativement
récents limit ent considérablem ent l’autonomie de la
volont é.

En effet, face aux inégalités engendrées par la liberté


contractuell e, l’Etat s’est de plus en plus arrogé le
droit d’interveni r pour lim iter ces injust ices. Ains i,
le m ot cher à F ouill é « toute justice es t
contractuell e, qui dit contractuel dit jus te » a ét é
remplacé par la form ule célèbre « ent re le fort et le
faible, c’est la liberté qui opprime et la loi qui
affranchit ».

R appelons que m algré leur importance, les atteint es


ét atiques portées à la li berté contract uelle n’ont
jamais rem is en cause le principe de la liberté
contractuell e et la majorit é des cont rats est restée et
reste gouvernée par l’idée de liberté.
De même, on constat e aujourd’hui un renouveau du
phénom ène cont ractuel avec l’apparition dans la vie
des affaires des formules conventionnelles originales
telles que le fact oring, le franchis ing et de nouveaux
contrats tels que les contrats informatiques, les
contrats via Internet qui sont régi s soit par le droit
existant, soit par les clauses tell es qu’elles sont
édictées par les parties.

INTRODUCTION au droit des contrats marocain


Chapitre I : Importance de la théorie des contrats
CHAPITRE II : CLASSIFIC ATION DES CONTRATS
° Contrat nommé – contrat innomé
° Contrat synallagmatique et contrat unilatéral
° Contrat à titre onéreux – contrat à titre gratu it
° Contrat à exécution in stantanée – contrat à exécution successive
° Contrat formel – contrat consensuel- contrat réel
° Contrat in tuitu personae – contrat ordinaire
CHAPITRE III : LA FORMATION DU CONTRAT :
Sectio n 1 Le consentement :
Parag I : L’écrit mode de preuve :
Parag II : le consentement doit être oit libre et éclairé.
A/ L’erreur (articles 40, 41, 42, 43 et 44, 55 et 56 du DOC).
B/ Le dol : (article 52 et 53 du DOC).
C/ La violence (46 –47-48- 50-51 du doc)
Section 2 : La capacité ju ridique (articles 3 –4-5-6-7-8-9-10-11-12-13 du doc) (nouveau code de la
famille :
livre IV : arts. 206 à 276).
Parag I : La capacité de jouissance
Parag II : La capacité d’exercice à développer
Section 3 : L’o bjet (Articles 2, 57, 58 et 61 du DOC).
Section 4 : La cause
CHAPITRE IV : La nullité du contrat
Section 1 : La nullité relative et la nullité absolue
Section 2 : L’exécution de bonne foi
Chapitre V : L’EXECUTION DU CONTRAT OU LES EFFETS DU CONTRAT
Section 1 : La force obligatoire du contrat
Parag I : Le contrat est la loi des parties
Parag II : Le contrat et le juge
Parag I I : Le contrat et le législateur.
Section 2 : L’effet relatif des contrats
Parag I : Le principe
A/ Les « ayants cause particuliers des contractants ou à titre particulier
B/ Les créanciers chirographaires
C/ Les ayants –cause à titre universel
D/ Les tiers absolus
Parag II : Les exceptions relatives au principe de la relativité au contrat :
A/ Les contrats collectifs (les conventions collectives)
B/ La représentation
C/ La stipulation pour autrui.
Chapitre VI : SANCTION DE L’INEXECUTION DU CONTRAT
Titre II : LES CONTRATS ADMINISTRATIFS
A/ L’e xécution des contrats administratifs
TITRE III : LES CLAUSES USUELLES ou CLAUSES RELATIVES A LA VENTE
A/ La clause de réserve de propriété ;
B/ Les clauses de garanties
Clause étendant la garantie :
Clause restreignant la garantie :
C/ Clause de variation de prix
C/ Clause de non concurrence
D/ Clause pénale
D/Clause résolutoire :
E/ Compétence et arbitrage
F/Clauses de prorogation- reconduction
Les clauses de proro gatio n
Les clauses de reconduction
Principe fondamentale du dro it des contrats ( l’autonomie de la volo nté )
1)-Classification des contrats :
La nullité , sanction des conditions de validité des contrats .
a)– la nullité absolue
b)- la nullité relative ou rescisio n
c)- les effets de la nullité des contrats
2)-Les :
A)– entre les parties
a)-le contrat s’im pose aux parties:
b)-le contrat s’impose au juge .
B)- Les effets du contrat à l’égard des tiers : relativité des contrats :
a)- le prin cip e de la relativité des contrats :
b)- Les exceptions au principe de la relativité des contrats .
EXEMPLE CLASSIQUE D’UN TYPE DE CONTRAT : LE CONTRAT DE VENTE
A)- vente :
B)- de vente :
1)-Les du contrat de vente :
a)les restrictions légales au consentement du vendeur et de l’acheteur:
b)les restrictions conventionnelles :
2)-Les effets du contrat de vente :
a)-le transfert de propriété :
-Les effets à l’égard du ve ndeur:
-Les effets du contrat de vente à l’égard de l’acheteur

II – LES FAITS JURIDIQUES ( définitio n parue au livre 104) : La responsabilité contractuelle actes juridiques)

1)-Obligation de résultat:
2)-Obligation de moyen :
B)-Le dommage subi :
2)-Conditions pour que le préjudice soit réparable
C)-la causalité :
1)-La nécessité d’un lien de causalité :
2)-les causes d’exonération de responsabilité :

C hapitre I : Importance de la théorie des contrats


La not ion de contrat, de pact e, est une notion
fondam entale de la vie en société, s ans laquel le les
rapports humains seraient inconcevables.

On sai t que le « droit naturel » est extrêm ement


incertain, faute de contenu qui s e retrouve en tout
temps et en tous lieux ; s ’il est cependant un concept
qui présente cette universalité et cette perm anence,
qu’aucune s ociété ou groupe humain n’a pu ignorer,
c’est bien celui de la parole donnée « Pacta sunt
servanda » : les accords doivent être respectés.
S ’agis sant des rapports des membres du groupe social
entre eux, cette notion intéresse fondamentalem ent le
droit civil, entendu au sens large des relat ions entre
sujets de droit (ce qui inclut le droit des affaires).
Le droit public y est moins sensi ble, puis qu’il est
dominé par un rapport hiérarchique entre l’état et les
sujets de droit. Mais la force de la technique est telle
que l a pui ssance publique y a recours et que les
contrats adm inis tratifs connaissent un dével oppement
continu.

La théorie des contrat s apparaît donc occuper en droit


privé une place centrale : sur le plan pratique parce
qu’elle est de très loin la s ource la pl us fréquente
d’obligations ; s ur le plan théorique parce que les
notions qu’elle met en œuvre ont ess aimé dans tous
les dom aines y compris ceux où il s’agit
d’institutions et non d’accords privés (droi t de la
famille par exem ple). On peut dire que la t héori e des
contrats est au cœur du droit privé et qu’elle en
innerve toutes les disciplines.

Au Maroc le contrat est réglem enté par le DOC


(Dahir des obligations et contrats), t exte législat if
datant de 1913 et qui a été institué par l es autorités
du protectorat français.

Le DOC comprend deux grandes parties : l’une


relative aux obli gations en général et l’autre relative
aux di fférends contrats dét ermi nés et aux quasi -
contrats qui s’y attachent t els que la vent e, l’échange,
le louage, l e dépôt et le séquest re, le mandat, l e prêt,
l’association, le contrat aléatoire, l a transaction, l e
cautionnem ent, l e nantissement et les différent s
es pèces de créanciers.

M ais l es contrats sont auss i régis par le code de


C ommerce tel qu’il fût modifié par l e DH n°1- 96-8-
83 du 1er Août 1992. Il s’agit particulièrement des
contrats com merciaux : le nantissem ent avec
déposs ession et sans dépossession. Le contrat
d’agence comm ercial e, (Art. 393 du C.C ), l e
courtage, la com missi on et le crédit-bail (Art. 431 à
442), le contrat de transport des personnes et des
choses (Art.443 à 486), contrats bancaires (Art. 487 à
528), la ces sion des créances profes sionnelles (Art.
529 à 536), le nantiss ement des t itres (Art. 537 à 544)

Le DOC comm e le code de commerce apparaît


comm e des codes libéraux m ettant l’accent s ur la
liberté individuelle et sur la volonté humaine.

La théorie classi que repos e sur le pri ncipe de


l’autonomie de l a volonté, en vertu duquel les
personnes sont libres de créer leur propre loi : le
contrat.

C ette théori e prend sa source dans la doct rine


libéral e de la fin XIXe siècle « laisser fai re, laisser
passer »., « Les homm es naissent libres et
demeurent libres et égaux en droits », théorie
rousseauist e du contrat social. Tous les rapports
sociaux reposent sur l es volontés individuelles et
libres d’individus égaux.
S elon ce point de vue, la li berté d’un indi vidu ne peut
êt re lim itée que par s a propre volont é ; le contrat est
supérieur à la loi qui doi t se borner à être supplétive à
la volonté des parties.

De ce pri ncipe, découlent deux conséquences ess entielles :



La 1ère consi ste dans l’affirmat ion du principe de la
liberté cont ractuelle qui implique l a liberté de
conclure ou de modifier un contrat, de choisir son
contractant, de détermi ner les conditions et les effets
du contrat.

En rés umé, la volonté est dite autonome, car ce n’est
pas la loi qui confère aux contrats leur caract ère
obligatoire, mai s seul e la volonté indivi duell e est
créatri ce d’obligations.


La 2ème est relat ive au consensuali sme (l’obligation
naît de la sim ple rencontre des volontés, il n’est pas
nécess aire de dress er un acte constatant l’accord de
volont és. Tout formalisme est
inutile).
Le consens ualism e présent e des dangers notables.
D’abord les part ies peuvent avoir m al apprécié la
portée de leur engagement ou s ’exposer à une fraude
du contract ant (contrat de vente d’i mmeuble, contrat
de mari age). D’aut re part, les tiers peuvent ignorer
des contrats qui ne s eraient pas sans incidence pour
eux (constit ution d’hypothèque….). Enfin, l’intérêt
général peut lui même à avoir à souffrir du
consensualisme : évas ion fiscal e (contrat de
donati on…), violation des règles impératives
(contrat du travail……).

P our remédier à ces inconvénients, le législ ateur


impos e parfois la rédaction d’un acte. Mais cet acte
n’est pas une simpl e form e probante, c’est alors une
condit ion de validité du contrat.
Généralement en mat ière civile, la loi exi ge un acte
authentique (contrat de mariage, donation, constituti on
d’hypothèque…..) alors qu’en matière sociale et
comm ercial e, ell e se content e d’un acte sous-seing
privé (conventions collectives, contrat de travail,
contrat d’édition…)

M algré un dével oppement certain du form alism e, le


consensualisme reste la règle. A défaut de dispositions
législatives expresses, tout cont rat est consensuel.

Le législateur prend en charge l a défense de


l’intérêt général en posant des règles qui
encadrent la volonté individuelle, voire en
impos ant certains contrats.

De nos jours, les cont rats ne valent qu’autant qu’ils


respectent l es dis posi tions légis latives impératives
:

– Att einte à la facul té de contracter ou non : il y


a des contrats obligat oires (contrat
d’assurance…)

Atteinte à l a facul té de choix du contract ant : est
restrei nte la liberté de choi sir son cocontract ant (droit
de préempt ion du propriét aire d’un i mmeuble) – –
Atteinte à l a libre détermination des conditions et
effets du cont rat (nul lité des contrats contraires à
l’ordre public ou aux bonnes mœurs, violation de
l’ordre cons tituti onnel, économ ique, soci al ou moral :
trafic d’i nfluence, contrat d’assass inat, contrat de
vente de s ang humain …et c.).

Le DOC m arocain notam ment son article 19 stipul e : La conventi on n’est parfait e que par
l’accord des part ies sur les élém ents essentiels de
l’obligation, ains i que sur toutes les autres claus es
li cites que les parties considèrent comm e essentiel les
«

La théorie classi que du contrat qui est une conception


volont ariste et individualis te et consensualist e a ét é
él aborée en France au cours des XVII et XVIII si ècles
pour être consacrée par le code civil (1804) et
marocain 1913).

Les exigences de form e qu’on rencontre


n’apparaiss ent que comme des exceptions à ce
principe (la vent e d’immeuble art.489, l’échange d’un
immeuble art. 620 ; le contrat de société ayant pour
objet un immeuble art.987).

C HAPITRE II : CLASSIFICATION DES CONTRATS


La grande divers ité des contrats appelle une m ise en
ordre qui se réal ise au moyen de regroupem ents dans
des ensembles plus ou moi ns homogènes. Le code
ci vil français fait ét at de certaines cl assifications dans
ses art icles 1102 et suivants (contrat s
synallagmatiques et contrats unil atéraux, contrats
comm utatifs et contrats aléatoires, contrats de
bienfaisance et contrats à titre onéreux).

Le DOC se contente de faire allusi ons indirectes à certaines clas sifications.


° Contrat nommé – contrat innomé

Les contrat s nom més correspondent à une opération


définie, dont le régim e est fixé par un texte (contrat
de vente, de louage, de dépôt).

Les contrat s innomés sont ceux qui n’ont pas été


spécialement prévus par le text e législatif mais les
besoins de la vie sociale peuvent suscit er
l’apparition

C ette catégorie recouvre les contrats sui generis,


créés par les parties pour répondre à un besoin
spécifique m ais aussi tous les montages et
opérat ions i ssus de la prati que professionnelle
(contrat d’affacturage).

P our classer les contrats d’après leur cont enu, il


faut tenir compte de l a réciprocité des
engagements, du but poursuivi par les parties .

° Contrat synallagmatique et contrat unilatéral


Le 1er est celui qui fait naître des obligat ions à la
charge des deux parti es qui sont à la fois débitrice
et créancière.

Exemple : Le contrat de vente. Le vendeur doit livrer


la marchandise (il est donc débi teur de la
m archandis e) et, en contreparti e, il est en droit
d’exiger le paiem ent du prix correspondant à l a
m archandis e (il est créanci er du prix).
R éciproquement , l’acheteur doi t payer le prix de la
m archandis e (il est donc débiteur du pri x) et, en
contrepartie, il doit recevoi r l a marchandise (i l est
donc créancier de la marchandise.

La plupart des contrats usuels s ont des

contrats synallagmatiques. Contrat

unilatéral

En revanche, le contrat unilatéral (à ne pas confondre


avec l’acte unilatéral), résulte bien de la volonté des
parties, mai s il n’engendre d’obligations juridiques
qu’à la charge de l’une des parties.
Exemple : Le contrat de prêt. Le créancier (ici le
prêteur) n’a aucune obligation juridique envers le
débiteur. (L’emprunteur). En revanche, celui-ci est
tenu de rembourser le prêt, d’honorer sa dette. Le
contrat de prêt est donc un cont rat unilatéral dont la
m ise en ouvre nécessi te la volonté concordante des
deux parties, mais il ne fait peser d’obl igations
juridiques que sur
l’emprunteur (qui doit rembours er la somme d’argent empruntée).
C ette distinction est importante en ce qu’elle
permet de déterm iner les règles de preuve
applicables (le consentement, le formalisme).

° Contrat à titre onéreux – contrat à titre gratuit


Le contrat à titre onéreux est celui qui ass ujett it
chaque partie à faire ou à donner quelque chose.

– contrat à
titre gratuit

Au contraire, le contrat à titre gratui t ou contrat de


bienfaisance ne procure un avantage qu’à l’une des
parties sans que l’aut re ne reçoi ve de contrepartie.
(La donation, le mandat non salarié).

Là encore l a distinction est utile car les contrats à


titre gratuit , en raison des dangers qu’ils
représ entent, sont soumis à des règles spéciales.
– contrat
commutatif – contrat aléatoire (art icles 1092-1O97)
Le contrat commutati f est un contrat à tit re onéreux
par lequel l es parties s’engagent réciproquement à
fourni r à l ’autre partie une cont repartie déterminée et
équivalente (le contrat de vente et le contrat de
louage.)

Le contrat aléatoire es t un contrat s ynall agmatique


dans lequel les parties ne connai ssent pas la valeur
exacte que revêt la prestation.

C ette prestation ne sera détermi née qu’au jour de


la survenance d’un événem ent qui es t incert ain au
m oment de la conclusion du contrat (jeu,
as surance, rente viagère).

Le pri ncipal intérêt de cet te di stinction apparaît à


propos de la théorie de l a lési on. S eul le contrat
comm utatif est susceptible d’être resci ndé pour
lésion car on esti me que dans les contrats
al éatoi res les parties ont accepté de courir un
ri sque..

° Contrat à exécution instantanée – contrat à exécution successive


Le contrat à exécution inst antanée donne naiss ance à
des obligations qui s’exécutent en une s eule fois, il
cesse de produire effet dès l’exécuti on des
prestations.

Le contrat à exécution successive s ’échelonne dans le t emps


S a spécificité réside dans le fait que son annulation n’a pas d’effet rétroactif.
° Contrat formel – contrat consensuel- contrat réel

Les contrat s form els sont ceux dans la validité est


subordonnés à l’accom plis sement de certaines
formalités.

Les contrats consens uels, au contraire, s ont valabl es du seul fai t de l’échange de vol onté.
Les contrat s réel s sont ceux qui nécessitent pour
leur validité et leur création un accord de volonté et
la remise de la chose (le contrat de prêt).

° Contrat intuitu personae – contrat ordinaire


Leur di fférence tient à l’importance que prend la
personnalit é du contractant- qualités spécifiques,
honnêt eté…dans la décision de conclure le contrat
avec lui plut ôt qu’avec un autre. Si c’es t une
import ance ess entiel le, le contrat, le contrat est
intuitu- personae, c’est-à-dire conclu en considération
de la personne (cas de la donati on, du contrat de
travail, ou encore du prêt).
C HAPITRE III : LA FORMATION DU CONTRAT :
S i la li berté de contracter confère au cont rat une
grande souplesse en limitant le contrôle de l’autorité
publique, il est cependant nécessaire que certaines
condit ions minimales soient
réunies pour que l’accord des volontés prenne place
dans l’ordre juridique étati que. Le contrat a un
caractère obligatoire qui lui donne « force de loi ».

Ainsi quatre conditions essent ielles sont nécessai res


à la validit é du contrat : le cons entem ent, la
capacité, un objet certain et une cause licite.

En effet, l’article 2 du DOC énonce que « les


él éments nécessaires pour la validité des
obligations qui dérivent d’une déclaration de
volont é sont :

-1° La capacité de s’obliger,


-2° Une déclaration valable de vol onté portant sur les éléments es sent iels de l’obligation

-3° Un objet certain pouvant former obj et d’obligation


–4° Une cause licite de s’obliger.

S ection 1 Le consentement :
En pri ncipe le contrat se forme par un s impl e
échange des volontés, c’est la rencontre simultanée
d’une offre et d’une acceptation. ce qui fait dire que
le consensualism e est la règle et le formalisme est
l’exception.

L’offre doit indi quer la volonté de son auteur d’êt re
li é en cas d’accept ation. Si aucun dél ai n’a été fixé,
el le peut être retirée tant qu’elle n’a pas été acceptée,
sous réserve de res pecter un délai raisonnable dont la
durée est souverainement appréciée par les juges du
fonds.


L’acceptati on doit être pure et simpl e. Si tel n’est pas
le cas, elle sera qualifiée de contre- proposit ion. Pour
êt re valable, l’acceptat ion doit être express e.
Toutefois, dérogeant au principe en vertu duquel le
silence ne vaut pas acceptation, la jurisprudence
admet, notamment, que s’i l exist e des relations
d’affai res s uivies entre deux commerçant s , le silence
peut êt re source d’obligations.

De même, l e silence vaut acceptation si l es


parties appartiennent à un mêm e milieu
profes sionnel où il est d’us age que le cont rat se
forme de cette m anière.
M ême dans les cas où le consentement peut
s’exprimer librem ent, on voit mal en pratique
comm ent l’on pourrait se pas ser d’un écrit pour les
contrats d’une certaine importance. Il faut en effet
pouvoir se constituer une preuve de l’étendue des
droits et obligati ons de chacune des parties au cas où
l’une d’entre elles t enterait de revenir sur ce quoi ell e
s’est obligée. Le code des obl igations et contrats
impos e l’écrit pour tout acte dans l a val eur dépass e
250 DH.

Le législateur exige dans de nom breux cas qu’un acte


soit passé par écrit , à peine de nullit é du contrat. Dans
ces hypothèses, l’écri t est requis non plus pour la
preuve mai s pour la validi té du contrat. (Ex. : cont rat
de vent e d’un bien imm obil ier ou de location gérance
ou de nantiss ement d’un fonds de commerce et
cession de brevets)

M ais de plus en plus le formalis me t end à se


développer car s es fonctions se diversifient : il peut
êt re imposé à peine de nul lité du contrat, il peut
avoir pour finali té d’i nstruire les cont ractants de
leurs droits et obligations . Il peut aussi avoir une
fonction probant e.
Le form alisme s e traduit le plus souvent par un écri t
(s ous-s eing privé ou notari é) ou par la remise de la
chose (contrat réel).

P arfois le législat eur im pos e comm e conditions de


validit é et de preuves que des mentions soient
apposées dans l e corps de l’acte. C’est notamment le
cas en matière de cauti onnement
De même, l a loi peut exiger des form es particulières
de rédaction. Ainsi, la clause at tributive de juridi ction
doit-el le apparaître de manière net te dans le contrat.

M ais dans la majorité des cas l’écrit est exigé, non


pour la vali dité du contrat mais pour une question
de preuve. :

P arag I : L’écrit mode de preuve :


le principe est que la preuve des actes juridiques se
fait par écrit. Cette règle est posée par l e DOC , dés
que la valeur excède 250 DH. Si celui-ci n’a pas été
dressé, il ne sera pas possi ble de rapporter la preuve
par présomption ou par témoignage.

S i l’écrit est sous -seing privé et que son origine n’est


pas contestée, il fait foi de s on contenu et de sa date
jusqu’à preuve du contraire. Cette preuve contraire
doit êt re rapportée par écrit .

Toutefois, à l’égard des tiers, la date n’est pas


opposable que si elle est certaine
(enregistrem ent).

S i l’acte sous-seing privé contient une convention


synallagmatique, il ne sera valable que s’il a été fait
en autant d’exemplaires s ignés qu’il y a de parties au
contrat ayant un intérêt distinct.

A défaut de respecter cette règl e, l’écrit sera dépourvu de tout e force probante
Dans t ous les cas où la preuve écrite es t exi gée, elle
peut êt re rempl acée par un mode de preuve qui lie le
juge (l ’aveu judi ciaire, le s erment décisoi re);En
m atière commerciale, pour les act es de com merce
passés entre commerçants, la preuve se fait par tous
m oyens. Si l’act e est mixte, la preuve est libre contre
le com merçant et littérale contre le non-com merçant.

Le consentement du contractant doit être protégé car


le cont rat entraîne des conséquences importantes
pour les contractants.

P arag II : le consentement doit être oit libre et éclairé.


C es exigences relatives à la qualit é du consentement
ont donné lieu à un dis posit if de protection connu
sous le nom de l a « théorie des vices du consentem ent
» qui s ous réserve de quelques am énagements se
retrouve dans l e DOC (arti cles 39 à 56).
L’article 39 du DOC déclare : « Est annulable le
consentement donné par erreur, surpris par dol ou
extorqué par vi olence ». De son coté l’article 54
précise que « l es motifs de rescis ion fondés sur l’état
de maladie et autres cas analogues s ont abandonnés à
l’appréciati on du juge ».

L’erreur, le dol, la violence, la maladie et les cas


analogues peuvent quand elles sont constatées
provoquer l’annulation du contrat.

A / L’erreur (articles 40, 4 1, 42, 43 et 44, 55 et 56 du DOC).


L’erreur consiste dans une faus se représentation de
la réal ité qui a condui t une pers onne à contracter et
qui ne l’aurait pas fai t si elle avait connu la réalité.

Le Droit distingue deux types d’erreur s usceptible d’entraîner la nullité du contrat :

❑ l’erreur
sur la subs tance
❑ l’erreur
sur la pers onne.
La doctrine et la jurisprudence quant à ell es distinguent 3 types d’erreur :

➢ L’erreur
obs tacle qui empêche la rencont re des volontés.

Le contrat repos e sur un quiproquo. L’erreur peut


porter sur la nature du contrat (une personne pensait
conclure un cont rat de location, alors que l’autre
pensait vendre le bien). Ou encore sur son objet (une
personne pensai t acquérir un imm euble al ors que
l’autre vendait des parts s ocial es) C e type d’erreur est
souvent sanct ionné par la nullité absolue du contrat.


L’erreur vice du consentement qui porte sur la
substance, soit sur la personne : L’erreur de la
substance doit porter sur une qualité qui a eu une
influence déterminante sur le consentement (qualité de
l’objet lui-mêm e, soit l ’aptitude de l’objet à réaliser le
but pours uivi).

Il n’est pas néces saire que l’erreur soit commune aux deux parties , l’erreur d’une partie
suffit.
Quant à l’erreur portant sur la personne, il faut que la
considération de la personne ait été dét ermi nante
dans la form ation du contrat (contrat int uitu
personae). . L’erreur doi t porter sur une qualité de la
personne qui a déterm iné le consentem ent.


L’erreur indifférente qui ne remet pas en cause la
validité du contrat , soit parce qu’elle ne porte pas
sur une qualité substantiell e du contrat , soit parce
qu’elle port e sur la valeur ou encore soit parce
qu’elle port e sur les m otifs qui ont amené les parties à
contracter. Exemple : Achat d’une maison parce que
l’on a cru par erreur héri ter une cert aine fortune.

B / Le dol : (article 52 et 53 du DOC).


« Le dol donne ouverture à la rescisi on lorsque les
m anœuvres ou les rét icences sont de telle nature que,
sans ces manœuvres ou ces réticences, l ’autre partie
n’aurait pas cont racté ».

On ent end par dol des manœuvres frauduleuses


(exem ple : déclarations mensongères , rus es t endant à
induire une personne en vue de la déterm iner à
contracter).

Aux termes de l ’article 52 du DOC


« Le dol ne se présum e pas, il doit être prouvé. »

Le dol est en fai t une erreur provoquée. Le


contractant par des manœuvres, provoque une erreur
chez son partenaire qui détermine ce dernier à
contracter.

P our que le dol soit constit ué, il faut :


Une tromperie, ce qui implique une véritable
intention d’indui re le cont ractant en erreur. Il peut
s’agir d’un mens onge mais également d’une simple
réticence ; on parle de réti cence dolosive.
➢ Que cette
trom perie ait provoqué l’erreur. (mêm e une erreur minime)
➢ Que la
trom perie émane d’un contractant.
La victim e doi t intenter une action en null ité relative dans l ’année de l a découverte du dol.
L’auteur du dol peut être condamné à payer des
domm ages-intérêts, car le dol est considéré comme
un délit civil.

C / La violence (46 –47-48-50-51 d u doc)


La violence port e atteinte à la liberté du
consentement. La victime de l a violence est
parfait ement consciente des inconvénient s du contrat
qui lui est i mpos é, mais el le donne s on
consentement pour échapper au danger qui la
menace.

S elon l’article 46 du DOC :


« La violence est la contrainte…moyennant laquell e
on am ène une personne à accom plir un acte qu’ell e
n’a pas consenti ». Dans la majorité des cas, il s’agit
de la violence morale.

P our entraî ner l ’annulation du cont rat, l a violence,


qu’elle soit directe ou indirecte, doit avoi r
déterminer le consent ement. Elle doit être injuste et
illégiti me.La violence, peut émaner soit d’un
contractant, soit d’un tiers.
La nul lité du contrat peut être demandée par la
victim e, dans l’année à com pter du j our où la
violence a cessé.

En France, le législ ateur, plutôt que d’annuler le


contrat pour vices du consentement a m is au point
des techniques à caractère préventif qui s ont fondées
sur l’inform ation et s ur la réfl exion des contract ants.
Il s’agi t de « l’obligation d’information « qui doi t
êt re général e et spéciale.
Le contractant qui détient une information pertinente doit la communiquer à son partenaire.
L’informati on pertinente est toute inform ation
susceptible de m odifi er le comportem ent du
contractant. (Exemple : le professionnel doit m ettre
le consomm ateur en mesure de connaître les
caractéristiques du bien).

En France, le code du cons omm ateur impose aux


profes sionnels d’informer les consommat eurs par
voie de marquage, d’étiquetage et d’affichage ou par
tout autre procédé approprié sur les pri x, les
limitat ions évent uelles de responsabilité
contractuell es et les conditions éventuelles de la
vente.

P arfois le législateur, impose dans les rapports


consommat eur profes sionnel, la rédaction d’un écrit
comportant des mentions informant le consom mat eur
sur l a com posi tion du produit, la date de
consommation …etc

Dans certai ns cas, le législ ateur, a prévu pour certai ns


contractants un délai impératif de « réflexion » qui
permet au destinataire de l ’offre de réfléchir à la
portée de son engagem ent (pos sibilité de rétractati on,
en général, elle est de 7 jours). Le contractant doit
êt re inform é de cette faculté de rétractation par les
termes du contrat.

Section 2 : La capacité juridique


(articles 3 –4-5-6-7-8-9-10-11-12-13 du
doc) (nou veau code de la fam ille :
livre IV : arts. 206 à 276).

Au Maroc, l’incapacité est régie par le nouveau code


de la famille (Loi n°70-03 port ant code de la famille.

La capacité peut être définie comme l’apt itude d’une


personne à acquérir des droits et à les exercer.

Il y a deux sortes de capacités : la capacit é de


jouissance et la capacité d’exercice (art.206
nouveau code de la famille)

P arag I : La capacité de jouissance


C ’est l a facul té qu’a la personne d’acquérir des
droits et d’assumer des obligations tels que fi xés par
la loi. Cette capacité est attachée à la pers onne durant
toute s a vie et ne peut lui être enlevée (art.207 du
n.c. de la famille).
P arag II : La capacité d’exercice à développer
S ection 3 : L’objet (Articles 2, 57, 58 et 61 du DOC).

L’objet peut être défi ni comme ce à quoi le débiteur


es t tenu envers l e créancier exemple : transférer la
propri été d’un bi en, verser un prix, effect uer un
travail, s’absteni r d’accom plir un acte.
P our êt re valable :


L’objet doit être licite. L’article 57 du DOC énonce
que seuls « les choses, les faits et les droits
incorporels qui sont dans le commerce peuvent…
former objet d’obligati on….. »


La prestation doit être possible, la chose doit exister
au jour de la concl usion du contrat. Il est pos sible
que l’objet du contrat soit une chose future, comm e
par exempl e les contrats de vente d’immeuble à
construire.

➢ La chos e
doi t être déterminée ou déterminable.
S ’il s’agit d’un corps certain sa détermination ne pose
pas de problème. En revanche s ’il s’agit d’une chose
de genre, il faut que l ’espèce soit dét ermi née que sa
quotité soit au moins dét erminable. Le contrat peut
êt re annulé pour indétermi nation du prix. Sauf si les
parties conviennent d’une méthode de
détermination du prix.

➢ Le prix
doi t être juste sous peine de voir le cont rat rescindé pour l ésion.
Dans la plupart des cas l’objet de l ’obli gation consiste dans le paiem ent d’une som me
d’argent.
S ection 4 : La cause

Le DOC subordonne la validité du contrat à


l’exist ence d’une cause licite de l’obligat ion.
Quant à l’exis tence de la cause, la notion vari e en
fonction de la nature de l ’acte
.
Dans l es contrats synallagm atiques, la cause de
l’obligation de chaque partie réside dans
l’obligation de l’autre.
L’obligation sans cause ou fondée sur une fausse cause est nulle.
L’article 6 du DOC dispos e « que toute obligation
es t présumée avoir une cause certaine et lici te » et
l’articl e 64 ajoute que » lorsque la cause est
exprim ée, ell e es t présumée vraie
jusqu’à preuve du contraire. »
Il ne s’agit là que de prés ompt ions sim ples qui
peuvent donc tomber devant la preuve contraire. Selon
l’articl e 449 du DOC « Les présompti ons sont des
indices au moyen desquels la loi ou le juge établit
l’existence de certains faits inconnus ».

Il exis te des prés omptions établies par la loi ou


présom ptions légales et des présomptions simples
qui sont rem ises à la prudence du juge. « Nulle
preuve n’es t adm ise contre la présom ption de la l oi
»(voir document contrat public contrat privé)
C HAPITRE IV : La nullité du contrat

S ection 1 : La nullité relative et la nullité absolue


La nul lité d’un acte es t l a sanction de l a violation des
règles édi ctées par la loi quand à, cet acte. Cette
sanction consiste dans la suppression de l ’acte. Mais
selon l ’importance de la règle violée, la sanction sera
plus ou moins brutale, l’anéantiss ement de l’acte
plus ou moins complet.

L’effet fondamental de la nul lité est de faire di sparaître rétroactivement le contrat.

Dans l e cas d’une vente par exemple, l’acquéreur


restituera la chos e et le vendeur restituera le prix.

C e principe comporte d’im port antes exceptions

C ertaines prestat ions ne pouvant être resti tuées, l’annulation ne vaudra que pour l’aveni r
Exemple : Si un contrat de bail est annulé, on ne
peut effacer rétroactivement la durée de jouissance
du local dont le preneur a déjà bénéficié

On distingue la nullité relati ve et la nul lité absolue


– la nul lité
rel ative est une nul lité de protection (incapables, vices du consentement).
S i le contrat annulé transférait l a propriét é d’une
chose, qui a été ensuite transmise à un sous-
acquéreur, ce dernier se trouve en principe dispensé
de la restitut ion sur la base des dispositions
législatives : « En fait de biens meubles , la
posses sion (de bonne foi ) vaut titre (de propriété) »


la null ité absolue dans l’hypothèse des conventions
contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs.
C’est donc une sanction d’une règle d’ordre public.

Lorsqu’un contrat est annulé comme illicite ou


immoral, l’action en restitution peut se heurter à une
fi n de non-recevoi r ti rée de l’adage « nul ne peut se
préval oir de sa propre immoralit é »

S ’agis sant de contrats à durée i ndéterminée : l e


principe est la possibi lité de se dégager
unilatéralem ent (si non, il s’agirai t d’un
engagement perpétuel , ce qui est prohibé).

C ependant, la rupture ne doit pas être abusive ; un certain préavis doi t être respect é.
P our l e contrat de travail à durée i ndéterminée,
l’empl oyeur doit se fonder sur une cause réel le et
sérieus e pour licencier le salarié qui, dans le cas
contraire, percevra des domm ages intérêts

S ection 2 : L’exécution de bonne foi


L’article 231 du DOC stipule que « Tout
engagement doit être exécuté de bonne foi et oblige
non seulem ent à ce qui y est exprimé, mais encore à
toutes les suites que l a loi, l’usage ou l’équité
donnent à l’obligation d’après sa nature »
C ette notion est de plus en plus souvent évoquée par
le juge, dans un meill eur but d’équit é contractuelle.

La bonne foi recouvre plus ieurs noti ons : le


devoir de loyaut é d’une part, le devoir de
coopération d’autre part.
La juri sprudence sanctionne ce manque de loyauté et
plus encore si le débi teur de l’obligation est un
profes sionnel. (Le médecin doi t informer des risques
encourus avant un traitement, l e banquier envers son
client ou une caution.)
De plus le créancier ne doi t rien faire qui rendrait
l’exécution de l’obligation plus coût euse ou plus
difficile pour le débiteur.
Il faut que l e contractant faci lite l’exécution du
contrat et prenne tout es les mes ures édictées par les
usages et la bonne foi pour arriver au but.
Les profes sionnels notamment doi vent conseiller leurs client s sur une situation d’ensemble :
Exemple : un garagis te doit atti rer l’attention d’un
cl ient sur la disproportion des frais à engager pour
réparer une voiture, par rapport à sa valeur vénale.
Le législateur ne prévoit pas la possi bilité de révision
du contrat en cas de changem ent imprévu des
ci rconstances (théorie de l’i mprévision) sauf cas
except ionnels. (

C hapitre V : L’EXECUTION DU CONTRAT OU LES EFFET S DU


CONT RAT
S ection 1 : La force obligatoire du contrat

P arag I : Le contrat est la loi des parties


Le contrat légalem ent form é s’im pos e aux parties et
doit être exécuté de bonne foi, il ne peut être révoqué
unilatéralem ent, ni en principe être modifié même en
cas de changement im prévu des circonstances.
L’article 230 du DOC stipule « Les conventions
légalem ent form ées ti ennent l ieu de loi à ceux qui les
ont et ne peuvent être révoquées que de leur
consentement m utuel ou dans l es cas prévus par la
loi ».

P ar conventions légalem ent formées, il faut entendre


celles qui ne peuvent être frappées de nullité par suite
de l’existence d’un vi ce de volonté (erreur, dol,
violence, lésion), par suite d’un défaut de capacité,
d’une absence d’objet ou d’un objet contraire à l’ordre
public et aux bonnes mœurs.

S i elles sont légalement formées, ell es sont


obligatoires entre parties : celles-ci, ayant librement
contracté et apprécié les conséquences de leur acte,
doivent s’y tenir.

P arag II : Le contrat et le juge


Le contrat s ’impose au juge. Ainsi, quand l es cl auses
du contrat s ont claires et précises , le j uge doit
respecter la volonté des parties . Mais si certaines
cl auses sont mal rédigées et apparaissent à
l’évidence équivoques, confuses ou contradictoi res, ou
qu’elles paraissent au
juge comm e contraires « au but poursuivi » par les
contractants , dans ce cas la clause es t jugée non «
claire et précise » et le juge peut l’interprét er.

P arag III : Le contrat et le législateur .


Quand il s’agit d’une nouvelle loi, législateur, en
principe, respecte la force obligatoire du contrat,
la s tabil ité des situations cont ractuelles est
souhai table.

S eules les loi s d’ordre publ ic écartent la survie de l a loi ancienne dans les contrats.
C ependant le législateur im pose de plus en plus des
règles impérati ves aux cont ractants ; certains
juristes soulignent l’interventionnis me de pl us en
plus accent ué du légis lateur, qui, généralem ent dans
le but de prot éger le plus faible, s ’oppose à
l’autonomie de la volonté

L’action du légi slateur intervient essent iellem ent sur


la durée du contrat, (i l décide la prolongation ou en
permet le raccourciss ement), sur le m ontant des
prestations). Les cont rats concernés sont en
particulier : le contrat de travail, le contrat de bai l, le
contrat de cré


la résolution pour inexécution (pour ce qui est des
contrats synallagmat iques ). Si l’une des parties a
déjà exécuté son obligation, l’exception
d’inexécuti on n’est plus d’aucun s ecours, la
résolut ion du contrat sera alors l a seul e voie pour
reveni r sur l’exécution déjà réalis ée.


la résil iation, dans certai ns contrat s à exécut ion
succes sive à durée dét erminée lorsqu’i ls ont ét é
conclus intuit us personae,. quand il s’agit auss i de
contrats à durée indéterm inée,
– la
sus pension ou l a résili ation pour cas fortuit ou force m ajeur,


la rescision pour lési on (art. 55 et 56 « est réput ée
lésion toute différence au-delà du 1/3 entre l e prix
porté au contrat et la val eur effecti ve de la chos e ». La
lésion ne vi cie la convention que dans certai ns
contrats où à l ’égard de certaines personnes (les
incapables ou le cont rat de vente d’immeuble).
La lés ion peut être définie com me l e préjudice subi
par une part ie au contrat, résult ant d’une
disproportion entre les prestations dès l’origine du
contrat.

« La lésion ne donne pas l ieu à la res cision, à m oins


qu’elle ne soit causée par l e dol de l’autre part ie ou de
celui qui l a représente ou qui a traité pour elle, et sauf
l’exception ci-après » (arti cle 55 du DOC)
« La lésion donne ouverture à la resci sion, lorsque la partie lésée est un mi neur ou un
incapable, alors mêm e qu’il aurait contracté avec
l’assis tance de s on tuteur ou conseil judiciaire dans les
formes déterminées par la loi, et bien qu’il n’y ait pas
dol de l’autre partie. Est réputée
lésion toute différence au-delà du tiers entre le prix
porté au contrat et la valeur effective de la chose ».

en cas de donation avec la possibilit é pour le


bénéfi ciaire d’une donation de demander en justice
la révision des charges ).
M ême situation dans le cas du contrat à exécut ion
succes sive, c’est -à-di re un cont rat qui s’inscrit
dans le temps et qui es t exposé aux aléas du futur.

Nombreux sont en effet, les événem ents imprévus,


extérieurs aux parties qui risquent de modifier les
prévisi ons ini tiales et contrarier l’exécution du
contrat.

C ertains de ces événements vont jus qu’à provoquer


une imposs ibilité d’exécut er. Est alors s ollicitée l a
théorie de l a force majeure pour régl er tant le sort du
contrat que la respons abilité civile contractuelle.

D’autres circons tances ont un effet moins radi cal, elles


rendent l’exécut ion du contrat beaucoup plus difficile,
beaucoup plus onéreuse sans que l’on constate pour
autant une i mpos sibil ité d’exécution.
Qu’advient -il dès lors du contrat ?
Le contract ant défavorisé peut-il obt enir une révision
du contrat ? Voi r une destruction de ce contrat ?

Au Maroc, com me en France, les rédacteurs du code


ci vil et du DOC, n’ont pas pris en compte le
phénom ène de l’im prévision qui n’est aut re qu’une
question d’ordre économ ique et financier qui se
traduit par un dés équil ibre important entre les
prestations réciproques (exemple : cas de
dépréci ation monétaire).
Une célèbre jurisprudence françai se annonce son
hostili té à l a théorie de l’imprévision de la manière
suivante :
« Dans aucun cas, il n’appartient aux tribunaux ,
quelque équitabl e que puis se leur paraître leur
décision, de prendre en considérati on le tem ps et les
ci rconstances pou modifier l es conventions des
parties et substit uer des cl auses nouvelles à celles qui
ont été librem ent acceptées par les parties » (C ass.
C iv. 6 Mars 1876, affaire Canal De Craponne).

P our remédier à cette situation, les contractant s ont


la poss ibilit é de prévoir des clauses d’adapt ation
autom atique dont le meilleur exemple est la cl ause
d’indexation, ou prévoir des clauses de révision et
plus particulièrem ent de renégociation tel le que la
cl ause de hardship comme en matière des contrats
internationaux.

C ette clause qu’on traduit parfois par clause


d’imprévisi on m et à la charge des contractants une
obligation de renégocier tout ou une partie du contrat
afin de maintenir l’équilibre contractuel
initial. Si les parties n’ont prévue aucune stipulation
relative à l’imprévision ; en l’absence de
renégociation spontanée, le cont rat devra être
exécut é mêm e s’il est déséquilibré.
S ection 2 : L’effet relatif des contrats

P arag I : Le principe
Le principe de l’effet relati f du contrat s ignifi e que
le cont rat ne peut engendrer d’obli gation qu’au profit
ou à la charge des parties contractantes ainsi
entendues : celles-ci n’ont pas l e pouvoir de faire
naître par, par le seul effet de leur volonté, une
obligation s ur la tête d’un tiers Sel on les dis positi ons
de l’article 228 du DOC « Les obligations
n’engagent que ceux qui ont été partie à l’act e : el les
ne nui sent point au ti ers et elles ne leur profitent que
dans les cas exprimés par la loi »
Le DOC pose ainsi l e pri ncipe de l a rel ativit é des
contrats, c’est-à-dire que ce qui a été fait entre
certaines personnes ne peut nuire ni profiter à
d’autres. Il faut lire cett e règle avec un certain
nombre de précauti ons car il existe d’im portantes
except ions.
C e pri ncipe connaît quelques exceptions : les tiers
tout à fait étrangers au contrat ou tiers absol us, les
ti ers qui deviennent parties et les ayants-cause (à
titre univers el et à titre particulier).
Le terme ti ers s ’oppose à celui « de parties », de « contract ants ».
On peut définir l es tiers au cont rat en disant : ce
sont tous ceux qui ne sont pas les contractants.
Les tiers peuvent être :

– A/ Les « ayants cause particuliers des contractants ou à titre


particulier
C e sont ceux qui tiennent un bien ou un droit détermi né de l’une des parties contractantes.
C’est le cas d’un acheteur, d’un donataire, d’un
légataire particulier. On appelle « ayant cause
particulier » ou « à tit re particulier » celui qui a
acquis un bien ou droit dét ermi né. (Achet eur,
donataire, un légataire particulier)
Le principe est celui de l’intransmis sibilité. Les
ayants cause à tit re particul ier ne sont concernés ni
par les dettes ni par les créances nées dans des
contrats passés par leur auteur. Exemple ; l’acquéreur
d’un fonds de commerce n’est pas tenu des dettes du
cédant , mêm e relatives à l’exploitation du fonds ;
cependant :
Dans certai ns cas précis, le contrat passé par
l’auteur peut engager l’ayant cause à titre
particulier :

Exemples :
Le contrat de bail : si le propri étaire décède ou vend
l’appartement, le contrat est opposable aux héritiers
ou à l’acheteur.
Le contrat de travail : l’acquéreur d’un fonds de
comm erce ou d’une entreprise est tenu de respecter
tous les contrats de travail passés par son
prédécesseur.
Le contrat d’assurance, si la chose est transférée, l’assurance continue de plein droit.
B / Les créanciers chirographaires sont des
tiers à l’endroit de toutes les conventions passées par
leur débiteur. Cependant, i ls ont un droit de gage
général sur le patrimoine de leur débit eur. Ils restent
néanmoins extrêmem ent intéres sés par toutes
conventions qui sont sus cepti bles d’altérer la
consis tance du patrimoine de leur débiteur (action
oblique, act ion paulienne). Ces deux actions n’ont
pour effet que de perm ettre au créancier
chirographaire, tiers à l’endroit de la convention
passée par s on débiteur, objet de son droit de gage
général de préserver ce patrimoine.
La loi reconnaît au créanci er privilégié l’action
directe qui lui permet de s e saisir du cont rat et
spécialement de la créance conclue par son débiteur
pour obteni r paiement du contractant de celui-ci .
(L’acti on des ouvri ers du bâtiment contre le m aître de
l’ouvrage.

C / Les ayants –cause à titre universel


Les ayant cause à titre uni versel ou universel s ont
les personnes qui recueillant la totali té ou une partie
du patrimoine Selon l’article 229 du DOC :

« Les obligations ont effet , non seulement entre les


parties, mai s aussi entre leurs héritiers ou ayant cause,
à moins que le contrai re ne soit exprimé ou ne résulte
de la nature de l’obligation ou de la loi. Les héritiers
ne sont tenus toutefois que jusqu’à concurrence des
forces héréditai res et proportionnel lement à
l’émol ument de chacun d’eux. Lorsque les héritiers
refusent d’accepter la succession, ils ne peuvent y être
contraints et ils ne sont nullement tenus des dett es
hérédi taires : l es créanci ers ne peuvent, dans ce cas,
que poursuivre leurs droits cont re la succession ».
P our plus de précisions, voir le nouveau code de la
famille Titre IX de la liquidation de la succession :
arts. 373 à 395).

D / Les tiers absolus


M ais on parle aussi de tiers « absolus « ou pénitus
extranei. Ils sont ceux qui n’ont aucun rapport
juridique avec l’un ou l’autre des contractants.
.
Le principe de la relativité du contrat apparaît à
travers les dispositions de l’arti cle 228 cit é plus haut,
il signifie que les contrats n’engagent que les part ies
qui l es ont vol ontai rement acceptées , les tiers c’es t-
à- dire les personnes étrangères à ces rapports
contractuels , ne sont pas, en principe, concernés par
cette situation juridique.

Toutefois, les ti ers ne peuvent ignorer les situations


objecti ves, crées par l e contrat. On dit que le cont rat
es t opposable aux ti ers. (Principe de l’opposabilité du
contrat aux tiers).
Vis à vis des tiers, le contrat est un fait social, les ti ers
doivent le respecter et accepter de tenir compte des
effets qu’il produit entre l es parties. Les tiers sont en
droit de se prévaloir de cette même situation, c’est-
à-dire de l’invoquer à leur profit
C ette oppos abilité est subordonnée des fois à un acte
de publ icité destiné à informer les ti ers de
l’exist ence de cette si tuation juridique objective.
(Exemple en cas de vente d’un fonds de commerce).
De même, l es tiers doivent s’absteni r de tout
comportem ent susceptible de porter atteinte à une
situation juridique objective :
Exemple : l e contrat de travail concl u ent re un
em ployeur et le salari é , le tiers (employeur
concurrent) ne doit pas ent rer en contact avec le
salarié pour tent er de le débaucher et de l e faire
travailler pour son propre compte, s ous peine d’être
exposé à des sanct ions.
Les tiers complètement ét rangers au contrat peuvent
s’appuyer sur ce contrat pour en ti rer les
conséquences juridiques.
Exemple : le conjoint et les enfant s d’un passager
victim e d’un accident de t ransport peuvent invoquer
l’exist ence du contrat de trans port pour engager la
responsabilité du transporteur et demander des
dommages intérêts

P arag II : Les exceptions relatives au principe de la relativité au


contrat :
Des cas peuvent se présent er où le contrat produit des
effets obligatoires à l ’égard des tiers. Il s’agit
es senti ellem ent des contrat s collectifs et de l a
stipulation pour autrui.

A / Les contrats collectifs (les conventions collectives)


Il s’agit d’un contrat pas sé entre d’une part un ou
plusieurs syndicats de salariés et un ou plusieurs
em ployeurs en vue de régl er des problèm es liés au
travail : sal aires, congés et c. Ces accords produis ent
des effets à l’égard des sal ariés comm e s’ils les
avaient pers onnellem ent signés.

B / La représentation
La représentation peut être définie comm e le
m écanisme par l equel une personne (le représ entant)
accom plit un acte juridi que pour l e com pte d’une
autre personne (le représ enté) de s orte que l es droits
et obli gations découl ant de l’act e s e fixent s ur la
personne du représenté. (R eprésent ation légale et
représentati on contractuell e, la décl aration de
comm and et la commission…).

C / La stipulation pour autrui.


C ’est l ’opération par laquelle le stipulant demande
au promettant de s’engager au profit d’un tiers, le
bénéficiaire.

L’article 33 du DOC pos e la règle s uivante ; « Nul ne peut engager autrui, ni stipuler pour
lui
….. ». Mais l’article 34 autorise la stipulation pour autrui :
« Néanmoi ns, on peut sti puler au profit d’un tiers,
m ême indéterm iné, lors….. que telle est la cause
d’une convention à t itre onéreux que l’on fait soi-
m ême ou d’une libéralité qu’on fait au promettant».
Exemple : « l ’Assurance vi e » d’un em prunteur en faveur de l’organisme de crédit ; «
l’Assurance pass agers au profit des personnes que l’on
transporte gratui tement « ; l’As surance individuell e
accidents de travail » que les chefs d’entrepris e
peuvent souscrire a profit de leurs employés pour
compléter les prestations de sécurité sociale.
Ainsi définie, la stipulation pour autrui peut soit
réaliser une donat ion indirecte (assurance vie au
profit de la famille), soit éteindre une dette vis-à-vis
du tiers bénéficiaire (assurance vie au profit d’un
prêteur d’argent.).

C ette notion se t rouve encore à la base de «


l’assurance pour le compte de qui il appartiendra »
(une marchandis e est assurée par son propriétaire au
profit des acquéreurs successifs pour la durée de
transport). Cette notion s e trouve à la base de la
donati on avec charge (le donateur
impos e au donat aire d’assurer au profit d’un ti ers , les
charges de la donation versement d’une somme ,
subvenir aux besoins du tiers bénéficiaire…).

Exemple : À supposer qu’un commerçant assuré sur la


vie soi t mis en liquidation judiciaire, puis décède, le
ti ers bénéficiaire percevra le capital sans avoi r à
redout er l es poursuites des créanciers du défunt. A
m oins que le contrat d’assurance n’apparais se com me
une fraude à
leur égard… mais ce qui restera à démontrer.
D’une manière plus général e, une stipulation pour
autrui peut se greffer sur quantit é de cont rats et on a
m ême vu la juris prudence « découvrir » dans certai ns
cas des stipulations pour autrui tacites. Exemple :
S tipulation du voyageur en faveur de ses héritiers ;
(obligation de sécurité résultant du contrat de
transport).
Assurance vie d’un em prunteur en faveur de
l’organisme de crédit , assurance indi viduelle
accidents de travail que l es chefs d’entreprise
peuvent souscrire au profit de leurs em ployés.
B ilatéral dans sa form ation (assureur/ ass uré), le
contrat de stipul ation pour autrui devient triangulaire
quant à s es effets (stipulant, prom ettant et
bénéfi ciaire). Celui-ci doit être déterminé ou moins
déterminable).
En effet, la stipulation pour autrui produit ses effets :
– Entre l e
sti pulant et le promettant, chacun doit exécuter s es obligations,

Entre l e promett ant et le bénéficiaire. Celui-ci a un «
droit direct « à l’encontre du promettant qui lui est
acquis dès l a stipulati on. Ainsi en m atière
d’assurance vie, le capital sera versé directem ent au
bénéfi ciaire sans trans iter par le patri moine de
l’assuré.

Exemples : A suppos er qu’un commerçant assuré sur


la vie soi t mi s en liquidation judiciaire, pui s décède,
le tiers bénéficiaire percevra le capit al sans avoir à
redout er les poursuites du créancier du défunt, à
m oins que l e contrat d’ass urance n’apparaisse comm e
une fraude à leur égard……mais ce qui restera à
démontrer.
– Entre l e
sti pulant et le bénéficiaire.

La stipulation pour autrui si elle n’est pas


accept ée, reste révocable. Si le bénéficiai re l’a
accept ée, le stipulant ne pourra plus la révoquer.

C hapitre VI : SANCTION DE L’INEXECUTION DU CONTRAT


Il va de soi que Celui qui n’exécute pas les
obligations mis es à sa charge par le contrat engage sa
responsabilité contractuelle.
La mis e en jeu de la responsabi lité contractuel le
du débiteur suppose l a réunion de trois conditions
: Une faute
contractuelle
Un domm age
Un lien de causali té entre la faute et le domm age.
La faute consis te dans une inexécuti on du
contrat qui peut être tot ale ou partielle. Il
appart ient au créancier de rapport er la preuve
de l’inexécut ion.
S i l’obligat ion inexécutée est une obligati on de
m oyen, le créanci er devra rapporter la preuve que le
débiteur a commis une faute.
S i l’obligat ion inexécutée est une obligati on de
résultat,, le créancier devra simplem ent rapporter
la preuve que l e débiteur n’a pas attei nt le résultat
es compté.
Dans t ous l es cas le débiteur peut s’exonérer lorsque
l’inexécution provient de l a force m ajeure. Celle-ci es t
définie par le DOC comm e « ….Tout fait que
l’homm e ne peut prévenir, tel que les phénomènes
naturels (inondations, sécheress es, orages, incendies,
sauterelles), l’invasion ennem ie, l e fai t du prince, et
qui rend i mpossible l’exécution de l’obligation » d’un
cas fortui t ou du fait du créancier.

S i l’impossi bilité n’es t que m omentanée, l’exécution du contrat s era s eulem ent s uspendue
L’inexécuti on n’entraîne pas de plei n droit une
obligation à réparation, il faut que le créancier ait subi
un domm age. Si l’inexécution est totale, le domm age
es t présumé et le créancier devra alors en déterminer
le dommage.
S i l’inexécution n’est que partielle, l e créancier devra
al ors prouver l’existence du dommage. La preuve du
domm age et de son montant peut s e faire par tous
m oyens.
Le dommage peut être matériel, moral ou corporel et
il doit répondre à un certai n nombre de conditions
pour être réparable. :

– Il doit
être certain : un dommage éventuel ne suffit pas.

Il doit être direct , c’es t-à-dire qu’il doit exister un
li en suffisant ent re l’i nexécution et l e dommage.

Il doit être prévisible, c’est-à- dire que l e débiteur ne
doit réparer que le dommage qu’il pouvait prévoir lors
de la conclusion du contrat. Cependant, en cas de dol
du débiteur, celui-ci peut être condamné à réparer les
dommages imprévisibles.

Une fois constat ée l’inexécution, le créancier doit


m ettre le débiteur en demeure d’exécuter ses
obligations. La mi se en demeure produit 2 effets
principaux : elle perm et d’une part de faire courir les
intérêt s moratoires et d’autre part, si l’objet de
l’obligation est un corps certain, de mettre cette
chose au risque du débiteur.

La mis e en demeure s e fai t soit par l ettre


recom mandée, soit par act e d’huissier La mise en
demeure permet de constater officiellement le retard
mis par le débiteur pour honorer ses engagements.
S ans cette m ise en demeure, le débit eur pourra
invoquer , devant le juge, que l’inexécution du contrat
provient du retard dont il a cru bénéficier.
Aux termes de l’art.265 du DOC , « l e débiteur est
considéré être mis en dem eure par la seul e échéance
du terme fixé par le contrat. »

L’inexécuti on du contrat expos e le débiteur défaillant


à l’exécution forcée des prestations. En effet, aux
termes de l’article 259 du DOC , le créancier a le droit
de contraindre le débi teur à honorer s es engagem ents.
L’exécution forcée porte sur l a personne mêm e du
débiteur ou sur ses biens. (La législation marocai ne
prévoit la contrai nte par corps)
Une fois le domm age prouvé et la m ise en dem eure
effectués, la réparation du domm age prendra l e plus
souvent la forme d’une indemnité pécuni aire, quand
la réparation en nature n’est pas toujours pos sible.
( il exi ste des dommages intérêts com pens atoires
destinés à
indem niser le créancier pour l e préjudice subi et des dommages –intérêts morat oires ).
P our échapper totalem ent ou partiell ement au
versem ent des domm ages intérêts, une partie
contractant e peut inclure dans l e contrat qu’elle
impos e ou propose à l’aut re partie contractant e une
cl ause limitant ou excluant la responsabilité du
débiteur, en cas d’inexécution du cont rat.
En vertu du principe de l’autonomi e de la volonté et
de la liberté cont ractuelle, les clauses de non
responsabilité s ont en principe valables. Mais en
raison du danger qu’elles présentent pour le
contractant imprudent, le législateur a intervenu pour
annuler les clauses de non responsabilité total e (en
cas de dol ou de faute lourde du débiteur).
De mêm e ces clauses sont interdites lorsqu’ell es
portent attei nte à l’intégrité du contractant ou à sa
personnalité exemple : le contrat médical.

Il exis te aussi des cl auses limitatives de responsabili té :


La clause de garantie est une cl ause d’accroiss ement
de la res pons abilit é du débit eur. Il s’engage à
répondre des cas fortuits en général ou de certains
fortuit s désignés par l e contrat. La clause
d’irres pons abilit é totale ou partielle. En princi pe sont
valides , en vertu du principe de l’autonomie de la
volont é. M ais cette cl ause prés ente un réel danger
pour la parti e la plus faible, s urtout quand elle est
em ployée dans le cont rat d’adhésion. elle entraînerait
l’irresponsabilité du profes sionnel. Ainsi, elle sera
souvent non valabl e (réputée non écrite) : Par la
jurisprudence en cas de faute intenti onnel le ou en
cas de dom mages à la pers onne (intégrité
corporelle ou droits de la personnalité).
P ar la loi (en matière de contrat maritime ou aérien
de marchandises ou de personnes, en mati ère de
rupture du contrat de travail, en mati ère de non
renouvellem ent des baux commerciaux.
P ar l e code du consommat eur et la loi de 1995 sur les clauses abusives. (en France)
La clause pénale peut être prévue, elle a l’avantage
de fixer d’avance les domm ages-intérêts
compensatoires. Cette claus e fait perdre au juge s on
pouvoir d’appréciation.
P armi les contrats nom més , le contrat
synallagmatique caractéris é par l’int erdépendance et
la réci proci té des obligations des contractant s ; la
partie lés ée, en cas d’i nexécution fautive, pourra
suspendre l ’exécution de s on obligation ((l’exception
d’inexécuti on) ou dem ander la rés oluti on de son
contrat en jus tice (la rés olution pour inexécution).

C ette résolution ne peut intervenir de plei n droit, sauf


si les parties l’avaient inclue dans l e contrat. La
résolut ion doit être demandée en just ice. C ependant
ce recours n’est pas d’ordre publi c ; il est permis d’y
renoncer dans une clause contractuelle. (Arrêt
françai s de la Chambre commerciale du 7 Mai 1984)

La clause résolutoire qui anéantit rét roact ivem ent l e


contrat, c a d, un cont rat résolu est réputé n’avoir
jamais exis té. Il faut revenir à l a situation antérieure à
la conclusion du cont rat, c a d rem ettre les chos es où
el les s e trouvaient au moment de la conclus ion du
contrat.
C ette situation n’est pas t oujours possible lorsqu’on
es t en prés ence d’un cont rat à exécution successive
exemple, le contrat de bail ou le cont rat de travail.

Dans ce cas, il s’agi t de la résiliation d’un contrat


qui signifie anéantiss ement, extincti on des effets du
contrat pour l’avenir.
P ar ai lleurs , la résolution du contrat peut résul ter
d’une inexécution dont la cause est une force majeure
ou un cas fortuit.

L’exception d’i nexécution consiste pour une partie


contractant e, de suspendre provisoirement l’exécution
d’une prestation t ant que l’aut re partie n’a pas
accom pli ses propres engagements.

Le contrat n’est pas anéanti mais tout simplement suspendu. Pour que cett e exception puisse
jouer, il faut que l es parties soient dans le cadre
d’obligations réciproques, corrélati ves et ayant une
comm unaut é d’origine c’est-à-dire l’i nexécution d’un
contrat synallagm atique.

T itre II : LES CONTRATS ADMINISTRATIFS


P our réaliser ses objecti fs de gestion de service
public, l’adm inistration publique est amenée ass ez
fréquemment, à utilis er, en dehors de son pouvoir
d’action unilatérale, des procédés contractuels bas és
sur le principe de l’autonomie de la volonté et l’égalité
des cocontractants. Cependant, la nature spéci fique de
sa mission liée à la réalisat ion de l’intérêt général fait
que la plupart des contrats administ ratifs dérogent à
ces princi pes fondamentaux.
Les cri tères disti nctifs d’un contrat administratif tel s
qu’ils sont dégagés par la jurisprudence sont au
nombre de trois et concernent :

– les part ies


contractantes (néces sité d’une personne morale de droit publ ic

L’objet du contrat (un contrat administrat if doit être
li é directem ent à l’exécuti on d’un service public) et

Les clauses qui y sont cont enues.(Il s ’agit de cl auses
exorbitantes du droit commun, c’est-à- dire
inhabi tuelles en matière de contrats ordinaires,
notam ment la reconnaissance des prérogatives
particulières à l’administration contractante.

Le contrat administratif peut porter sur di vers


domai nes (m archés de travaux publi cs ou de
fournit ures, marchés d’études, contrat d’em prunt
public…etc.).

A / L’exécutio n des contrats administratifs


C ’est au niveau de son exécution que se révèle
l’aspect le plus caract éristi que du contrat
administrat if. En effet , contrairem ent aux contrats de
droit pri vé, marqué par l’égalit é des parti es, la
conclusion du contrat adm inistratif implique pour
l’Adm inistration le droit de disposer d’un ensemble
de prérogatives exorbitantes de droi t comm un qui
lui perm ettent d’intervenir dans l’exécution du
contrat en fonction des besoi ns d’intérêt général .
En contrepartie de ces prérogatives, le cocont ractant
de l’Adminis tration dis pose norm alem ent de larges
garanties financières.

° Les prérogati ves de l’Administration :

➢ Pouvoir
de direction et de contrôle
Quand il s’agit d’un m arché de fournitures,
l’intervention de l’Admini strati on s e prés ente comm e
une simple vérification de la qualité des dites
fournitures ;
P ar contre, quand il s’agit d’un marché de travaux
publics, l’Administration devient en m esure d’agir en
tant que « m aître d’ouvrage ». Elle adress e au
contractant des ordres de s ervice, concernant tous les
as pect s de l’exécution du contrat(organis ation du
travail, respect des délais d’exécution, application de
la réglementation du travail etc.

➢ Pouvoir
de modi ficati on unilatérale
Une telle prérogative se justifie selon la jurisprudence
par deux principes fondamentaux du droit
administrat if à savoir le principe d’adaptation et le
principe de la continuité du servi ce public.
Dès lors, il s’avère que le pouvoir de m odifi cation
unilatérale s’exerce de pl ein droit et peut prendre
plusieurs form es(changement des modalités
d’exécution, réduction ou création de nouvelles
obligations etc.)

➢ Pouvoir
de résiliation unilat érale :
C e pouvoir se justifie par le principe d’adaptat ion du s ervice public. En effet , lors que,
l’admi nistration estim e que le fonctionnement du
service public ne dépend plus des prestations fournies
par l e cocontractant, ell e peut décider
discrét ionnairem ent la résili ation du contrat. (sauf le
cas du cont rat de concession du service public
puisqu’il ne peut faire l’objet que d’une résolution
judiciaire).
Dans cette hypot hèse, le contractant peut dem ander
des dommages i ntérêt s pour le préjudice causé et pour
le gain manqué du fait de l’interruption du contrat ;

➢ Pouvoir
de s anctions :
Le pouvoir de sanct ion perm et à l’Adm inistration
d’infli ger à son cocontractant des sanctions s ans
avoir à recourir à la justice, car l’adminis tration
cherche à garant ir la continuité du service public.
Les s ancti ons dont dispose l’administrat ion sont nombreuses :
Les sanctions pécuniaires (pénalités contractuelles,
domm ages intérêts édictés unil atéralement par
l’administration)
Les sanctions coerciti ves (sont des mesures de
substit ution en cas de défaillance du
cocontractant. Il s’agit de :
La mise en régie
La mis e en régie est une m esure par laquelle
l’admi nistration se substitue ell e –m ême à son
contractant défai llant pour continuer l’exécution du
contrat aux risques et péri ls de ce dernier ; La
réadjudication à la folle enchère
C elle- ci permet à l’Administrat ion d’écarter
temporairem ent son contractant défaillant, en
désignant par l a voi e d’une nouvelle concurrence,
un autre candi dat qui doi t continuer
l’exécution du contrat aux risques et péril du 1er contractant.
Outre l’adjudication, l’Adm inistration peut recourir
au procédé d’appel d’offres ou à celui de l’entente.
La résili ation.
Il s’agit d’une résiliat ion –sanct ion en cas de faute
grave du cocontractant. (En matière de conces sion de
service public, la déchéance du concession ne peut
êt re prononcée que par le juge , à m oins que le
contrat de concession n’en réserve l a faculté à
l’autorité concédant).
L’exclusion des marchés de l’Etat
C ette exclusion peut être t emporaire ou définit ive.
Elle peut êt re décidée par le Ministre concerné,
lorsqu’il est établi à la charge de l’entrepreneur :
❖ Des
infractions réitérées aux conditions de t ravai l
❖ Des actes
frauduleux
❖ Des
manquem ent s graves aux engagements pri s ;
De même, l ’exclusion peut être prononcée en cas
d’inexactitude de la déclaration sur l ’honneur. 2°Les
droits du cocontractant :

S elon la jurisprudence, il existe un ensem ble de droits


qui vis ent à cont rebal ancer les divers es prérogatives
dont dispose l’Administration.
Le droit au règlem ent du prix
Le cocontractant peut se faire régler, par tranches le
prix convenu et, ce concomitamment à l’exécution
partielle du contrat
Il ne peut du rest e réclamer le versem ent d’avances
en rais on de la règle qui stipule « Nul paiem ent
avant s ervice fai t »(sauf cahiers des prescriptions
comm unes) ou cahiers des prescriptions
spéciales).
Le règlement du prix doit, par ailleurs être effectué
comm e le prévoi t le dahir du 9 juin 1948 dans un
délai de 9à jours à compter de l a liquidati on sous
peines de domm ages-intérêts moratoires (1%).
Le droit à l’équili bre financier
Le droit à l ’équi libre financier du contrat se
m atéri alise au niveau de trois théories
jurisprudentielles suivantes :
La théorie du fait du prince ( le cocontractant a droit à
une indemnisation int égral e, c’est –à dire équivalente
au préjudice subi.
L’imprévision
On parle d’imprévision lorsqu’i l survient des
événem ents anormaux et i mprévisibles qui
provoquent un bouleversem ent de l’économie du
contrat (aléa économi que) et mettent le contractant
dans une sit uation rui neus e sans rendre toutefois
l’exécution du contrat totalement impossible ;
Outre l’aléa économi que, on parle de l’al éa
administrat if lorsque les actes pris par la puiss ance
publique aggravent considérabl ement la sit uation
économique du cocontractant.
P our qu’il y ait i mprévision, il faut que se réunissent trois condi tions essentiell es :

❖ L’événem
ent en question doit être totalement indépendant de la volonté du cocontractant

Il doit être de nature anorm ale c’est-à-dire « déjouant
tous les cal culs que les parties ont pu faire au
moment du contrat »

Il doit enfin bouleverser les term es d’exécution du
contrat de manière à provoquer un énorm e défi cit
au cocontractant et m ettre, ains i, les parti es dans
une sit uation ext ra- contractuelle
La principale illustrat ion de la théori e est fournie par
la jurisprudence française dans l’arrêt de pri ncipe du
3à0 m ars 1916(C ie de gaz de Bordeaux) ; le Consei l
d’Etat français a déci dé que la hausse des prix du
charbon occas ionnée par la guerre mondiale constitue
un cas d’im prévision et qu’il es judicieux, par
conséquent d’indemniser les concessionnai res du gaz
qui ris quent la ruine à cause de cet événement
imprévu.
Il est à précis er que le droit comm un ignore la théorie de l’imprévi sion de fait de son
incom patibilité avec le principe de l’autonomie de la
volont é , le droit adm inist ratif opt e pour cett e
solution pour permett re au cocontractant de
poursuivre l’exécution et partant d’assurer la
continuité du service public.
Les effets de l’imprévision :
Deux conséquences ess entielles :
d’un coté, le cocontractant dem eure tenu d’exécut er le contrat ;
d’un autre, l’Adm inistration se trouve dans
l’obligation de compenser parti ellem ent celui-ci
Obligation d’exécution
Le contract ant ne peut se prévaloir de la situat ion
extra-contractuelle pour échapper à ses obligations.
M ais, comm e il se trouve que l e contrat est modifié
par la nouvelle s ituati on, l es parties doivent fixer les
nouvel les conditi ons d’exécution, ou en cas de
désaccord, s’en rem ettre au juge.
Obligation de compensation
En contrepart ie de l ’obligation d’exécution qui demeure à l a charge du contractant,
l’Adm inistration cont ractante s e trouve obligée
d’indemnis er cel ui-ci cont re la perte qu’il a subie.
Toute fois , à l a différence de la théorie du prince ,
cette indemnisation n’est pas int égral e puisqu’il
appart ient au cocontractant d’as sumer une parti e de la
charge extra-contract uelle
S i les parties ne parvi ennent pas à se mett re
d’accord sur le m ontant de l’indemnité, le juge
intervient ;
F in de l’i mprévision
La situation extra-contract uelle ne peut durer
infinim ent. Elle doit prendre fin lorsque l es
ci rconstances qui l’ont générée s’ét abliss ent
définit ivem ent . Dans un tel cas, l es parti es peuvent
conclure un nouveau contrat, s’ils n’ont pas choisi
de recourir au juge pour prononcer la résiliation.
la force majeure et du cas fortuit (articl es 268-269)
L’article 268 du DOC énonce « Il n’y a li eu à aucuns domm ages -intérêts, l orsque le débiteur
justifie que l’inexécution ou le ret ard proviennent
d’une cause qui ne peut lui êt re im putée, tell e que la
force m ajeure, le cas fortui t ou la demeure du
créancier ».
La force majeure est tout fait que l’homm e ne peut
prévenir, tel que les phénomènes naturels (inondations,
sécheresses , orages, incendi es, saut erell es), l’invas ion
ennemie ou le fai t du prince et qui rend imposs ible
l’exécution de l’obligation. C’est donc un événement
ét ranger à l a volonté des parties qui a pour effet non
seulem ent de bouleverser le contrat (com me en mat ière
d’imprévisi on), mais de rendre impossible son
exécut ion.Lorsqu’il survient un cas de force majeure
et à la différence de ce qui se passe en matière
d’imprévisi on, le cocontractant e est dispensé de son
obligation d’exécution. Celui -ci peut demander au juge
la résil iation du contrat.
T ITRE III : LES CLAUSES USUELLES ou CLAUSES RELATIVES A
LA VENTE
A / La clause de réserve de propriété ;

En pri ncipe, l’accord des part ies sur le prix et la


chose emporte trans fert de propriété de la chose
vendue donc transfert des risques.
La cl ause de réserve de propriété pallie ces
inconvénients en permettant au vendeur de
retarder ce transfert jusqu’au paiement du prix.
La clause doit êt re contenue dans un écrit et doit donc
êt re acceptée par l’achet eur au plus tard au moment
de la livraison.
« Le vendeur conservera la propriété des
m archandis es vendues jus qu’à com plet paiem ent du
prix. La remise d’un titre créant une obligat ion de
payer ne constitue pas un paiem ent au sens de la
présente clause.
Les di sposi tions ci-dessus ne font pas obs tacle, au
transfert, à l’acheteur , dès la livraison, des risques de
détérioration ou de perte des bi ens ainsi que des
domm ages qu’il s pourraient occasionner. »

B / Les clauses de garanties


a) )
Clause étendant la garantie :
Les biens vendus sont garantis contre tous vices cachés et apparents pendant une durée de
……..à compter de l a livraison
Le vendeur s’engage à remplacer gratuitement les
pièces reconnues défectueuses les frais de main-
d’œuvre, de démontage, de rem ontage, de transport (à
préciser) seront à la charge du vendeur.
Le vendeur s’engage à remplacer le bien vicié pendant la durée néces saire à sa remise en état
».
b) )
Clause restreignant la garantie :
« La garantie ne couvre que le remplacem ent des
pièces défectueuses. C ette garantie ne pourra jouer
que si l’acheteur avis e le vendeur par lett re
recom mandée avec accusé de récepti on pendant un
délai de … à compter du jour de la livraison …..
c) Clause
excluant la garantie :
« La présente vente est concl ue aux risques et périls
de l’acquéreur. En aucun cas le vendeur ne garantit
les vices cachés de la chose vendue ».
Les clauses limit atives ou excluant l a garantie ne
sont valables qu’entre professionnels de même
spécialité.

C / Clause de variation de prix


a)
C lause d’indexation L’indexati on va perm ettre de
faire varier le prix convenu en foncti on de
l’évolution d’un indice.

P our êt re val able, la stipulation d’indexation doit êt re expres sément prévue par les parties.
Le choix de l’indice doit être précis. Il doit être en
relation avec l’objet du contrat ou l’activi té de l’une
des parties.
Il faut aussi prévoir un indice de substitut ion dans
l’hypothèse où celui chois i au contrat viendrait à
disparaître avant le paiement.

« Par les présent es les part ies conviennent que le prix


fi xé ci -dess us variera en hausse ou en baiss e en
fonction de la variation de l’indice X tel que publié
par …. ;L’indice servant de référence est celui du
…..trimestre de l’année….
La variation sera appli quée tous les …… à la dat e ……
En cas de di sparit ion de l’indice, le cal cul
s’effectuera sur la base de l’indice de remplacem ent
en utilisant le coeffici ent de corrélation nécessaire.
En l’absence d’i ndice de rempl acem ent et à défaut
d’accord des parties sur un nouvel indice, celui-ci
sera déterminé par l e président du tribunal de
comm erce de …… »
b) Clause de
garantie de bais se
C elle- ci va permettre de répercuter sur l’acheteur les
baisses du cours des marchandises sans lui faire
supporter les hausses éventuelles.
Elle peut prendre la forme suivante :
« En cas de baiss e du cours des marchandises
pendant l’exécution du contrat, le vendeur s’engage
à faire bénéficier l’acheteur de cette baiss e et de lui
facturer les marchandises au cours en vigueur au
jour de la livraison
Les hausses éventuelles ne seront pas supportées par l’acheteur »

C / Clause de non concurrence


C es clauses se rencontrent très fréquemm ent ; l es contractants vont prévoir, que pendant
l’exécution du contrat et/ou la période post-
contractuell e, l’un d’entre eux ne pourra exercer une
activité qui concurrencerait celle de l’autre.
La validité des cl auses de non-concurrence s uppose :
° Que l’activit é interdite soit déterminée avec une précision suffisante
° Que l’interdiction soit lim itée dans le temps
° Que l’interdiction soit lim itée dans le temps .
D’une manière générale, l a clause pour êt re valide
ne doi t pas empêcher l’exercice de t oute act ivité
comm ercial e ou mêm e toutes fonctions à l’intérieur
d’une même disci pline.
Elle pourra prendre la form e sui vante dans un contrat de travail.
« Monsieur…….. s’engage pendant une durée de
……. Qui courra à compter de son départ effectif de
la soci été à ne pas exercer sous quelque forme que ce
soit l ’activité de
.. ...... ...... ....... ...... ...... ....... ...... ...... ....... . . .
qu’ila
exercé durant son contrat de travail, qu’il exercera
directement ou indirectem ent pour s on propre
compt e dans le département où l’entreprise a son
si ège s ocial ».
Dans une vente de fonds de comm erce, elle pourra prendre la form e suivante :
« Le vendeur s ’engage à ne pas établir ou à exercer
directement ou indirect ement une act ivité de même
nature que cel le exercée dans le fonds cédé pendant
une de.... ...... ....... ...... ...... ....... ..... . . .ans à compter
de la
vente et dans un rayon de ….kilom ètres à vol d’oiseau du dit fonds »
D / Clause pénale

C ette claus e va perm ettre d’évaluer de manière


forfait aire l ’indemnit é qui sera due par le débit eur
en cas d’inexécution, mai s elle ne doit pas être un
m oyen détourné d’obteni r
l’exécution du contrat.
Le montant de cette indemnité est fixé librement
par les parties . Cependant le juge peut, d’office,
m odérer ou augmenter la peine qui avai t été
convenue si elle est mani festement excessive ou
dérisoire.

« A défaut d’exécuti on par M r –Mm e …….de ses


obligations dans l es délais prévus à la présent e
convention, et après mis e en demeure d’exécuter ses
engagements dans un dél ai de
……jours adressée par lettre recommandée avec
accusé de réception restée sans effet. Mr/Mm e Z
devra vers er à Mr /Mm e X une somm e de
…..dirhams à titre de domm ages et intérêts
forfaitaires »

D /Clause résol utoire :


La condition rés olutoire es t toujours s ous-entendue
dans les contrats synal lagm atiques pour le cas où
l’une des deux parties ne sat isfait point à son
engagement.

« En cas d’inexécution par l’une des parties de l’une


quelconque de s es obligat ions, le contrat sera résolu
de plein droi t , sans aucune form alité judiciaire, sans
avis ni mis e en demeure au profit de l ’autre partie ,
sans préjudice des dommages-i ntérêts qui pourraient
êt re réclam és à l a partie responsable de l’inexécution
»
« En cas d’inexécution par l’une des parti es des
obligations visées aux arti cles ……, le contrat sera, si
bon le semble au créancier des obligations
inexécutées , rés olu de plein droit sans formalité
judiciaire, sans préjudi ce de domm ages -interêts qui
pourraient être réclamés à la partie responsable de
l’inexécution.
La rés olution prendra effet ….jours après mise en
demeure d’exécuter contenant indicati on de la
volonté de faire jouer la clause, restée infructueuse
»

E / Compétence et arbitrage
a) Clauses
attributives de c om pétence territorial e
C es cl auses ont pour but de dés igner par avance la
juridiction qui aura à connaître des litiges relatifs à la
formation, l’exécution ou l’interprét ation du contrat.
Elles sont valabl es entre commerçants. Il s’agira de
recourir : soit aux tribunaux étatiques, soit à la
m édiat ion ou à
l’arbitrage.
C es clauses doi vent êt re m entionnées de m anière très apparente.
Le recours a l ’arbit rage peut résult er soir d’un com prom is, pour résoudre un différend qui
intervi ent pendant l’exécution du contrat, soit d’une
cl ause d’arbitrage qui est prévue dans le contrat, au
moment de sa rédaction.
Le choix de recourir à l’arbitrage se fait soit par un
compromis soit par l’insertion d’une clause
compromissoire dans le contrat
.
b) Le
compromis

c) Les
clause s com promissoire s[/font]
L’arbi trage est un mode de règl ement des litiges par
des personnes privées , appelées arbi tres, choisies par
les parties comme juges de leurs différends. A la
différence du compromis qui suppose un li tige déjà
né, la claus e com prom issoire va perm ettre aux part ies
à un contrat de prévoir que les liti ges qui pourraient
naître de l’exécution dudit cont rat s eront soumis à
l’arbitrage.

« Tous les différends qui pourraient naître du


présent contrat, notam ment concernant sa validité,
son int erprétation, son exécution ou sa résolution,
seront soumis à l’arbitrage.
C hacune des parties désignera un arbitre au
m axim um dans l es ….. jours de la naissance du
différend. C es deux arbitres désigneront le troisi ème
dans un délai de …. . jours à compter de
leur désignation. Si l’une des parties ne procédait pas
à cett e dés ignat ion dans le délai susvisé et après mise
en dem eure par lett re recommandée avec accusé de
récepti on, l’arbitre serait alors désigné par
ordonnance de Monsi eur l e Président du t ribunal de
1ère instance (ou du tribunal de commerce) de
…….statuant en référé.
Il en s era de mêm e si les deux arbitres ainsi désignés
rencontraient des difficultés quant à la nomination
du troisième »

F /Clauses de prorogation-reconduction

La clause de prorogation va permett re le


prolongement du contrat qui sera maintenu dans
toutes ses di spositions . Il s’agit en fait d’un simpl e
report d’échéance.
La clause de reconduction perm et quant à elle le
renouvellem ent du contrat , un nouvel accord se
substit ue à l’ancien, identique dans ses term es à
l’exception de la claus e concernant la durée.
a) ) Les
clauses de proro gation
La clause peut être automatique, en cas de
suspension du contrat ou s i l’exécuti on es t
insuffisante.
« Le présent cont rat es t conclu pour une durée de
….. à compter du jour de sa signature par les deux
parties. Si l ’exécution dudit contrat venait à êt re
suspendu par la survenance d’un évènement
extérieur à la volonté des parties, le présent contrat
sera prorogé pour une durée équivalente à celle de
la suspension »
La claus e peut êt re sem i autom atique, ell e est soumi se à l’accord d’une des parties.
« M …..pourra proroger le prés ent contrat pour une
durée de …..par simple envoi d’une lettre
recom mandée avec accusé de réception , expos ant
cl airem ent sa volonté de proroger le cont rat,
adress ée à M ….dans un délai de …avant l’expirat ion
du présent contrat. »
Enfin, la prorogation vol ontai re est soumis e à l’accord des parties.
« Le présent contrat pourra être prorogé pour une
durée de …..avec l’accord des deux parties . Cet
accord écri t devra intervenir au plus tard trois mois
avant l’expiration du contrat ».

b) ) Les
clauses de reconduction
La claus e la plus utili sée est celle perm ettant la tacite reconduction du contrat :
« A défaut de dénonciation par l’une des part ies, le
contrat se poursui vra par taci te reconduct ion pour l es
périodes de ….an (s) . L’une ou l’autre des parties
pourra faire échec à l a tacit e reconduction par l’envoi
d’une lett re recommandée avec accusé de réception
au moins trois mois avant le terme ».

La reconduction donne nai ssance à un nouveau


contrat. Si l e contrat i nitial était soumis à des
formalités, il sem ble que l e nouvel accord devra lui
aussi être soumis à ces formalit és. La taci te
reconduction tant utilisée n’est donc pas sans
danger.

P rincipe fondam entale du droit des contrats ( l’autonomie de la


volonté )

La théorie de l’autonomie de la volonté , qui a dominé le droit


des contrats tout au long des XVII éme et XVIII éme siècle ,
ti re sa s ubstance de la philosophie libérale et
individuelle .
Le fondement économique : il s’agit de laisser faire , laisser
passer . Cette philosophie libérale s’est traduite sur le plan
politique par une déclaration des droits de l’homme et du
citoyen , issue de la révolution française de 1789 , cette
décl arati on qui énumère les droi ts naturels et
imprescript ibl es de l ’homme , déclare notamment que
les individus sont libres et égaux en droit .
Sur le plan strict ement juridique , cette phi losophie du
libéral isme économique peut être admi rablement illustré
par une ci tati on de KANT « une personne ne peut êt re
soumi se à d’aut res l oi s que cel les qu’elle se donne ell e –
même ». c’est donc la volonté de l’homme qui crée
l’obligati on j uridique : donc la l ibert é cont ractuelle doi t
être pleine et entière , l’Etat ne doit pas intervenir dans les
rapports d’échange ent re les acte urs de la vie économique, dans
les rela tions contractuelles entre personnes privées .

D’après la doctri ne juri dique l ibérale , l e contrat qui fai t la loi


des part ies doit être absolument respecté , l’hom me ne peut
êt re engagé par un contrat que s’il l’a accepté .
On part du postul at que tout ce qui est contractuel est
juste d’une part , parc que le contrat est une expression de
la volont é l ibrement consent ie , déclarée par l es parti es et
d’autre part parc que les co- contractants sont égaux
entre eux .
Cette volonté des parties s’i mpose au juge qui en cas
d’inexécution ou d’interprétation du cont rat , doit
rechercher la volonté des parti es . Invest ies de la liberté
contractuelle , les parties cont ract antes sont libres de donner
au contrat la forme juridique qu’elles veulent ; d’où le
triomphe du consensualisme . principe important pour la
réalisation d’un contrat .

1 )-Classification des co ntrats :

Le nombre de types de contrat est théoriquement illim it é . En


effet pour répondre à des besoins économi ques nouveaux , à
de nouvelles situat ions cont ractuell es non initialement
prévue par le DOC , l e monde des affaires , les prat iques
de l’entrepri se ont secrété de nouveaux contrat s , de
nouveaux support s juridiques des rapports économ iques .
A l’instar des autres codes des obligations et contrats , le code
marocain a suivi la réglementation générale des rapport s
juridiques par un cert ai n nombre de t ypes de contrats qu’on
quali fi e de contrat s nommés ou contrats spéciaux ( contrat
de vente , d’échange , de louage ..).
Les autres cont rat s appel és cont rat s innomés justement
parc qu’ ils ne sont pas prévus par l e DOC , résultent des
usages du monde des affai res , de la prat ique commerci al e .
ex : le leasi ng ou l e contrat se crédit-bail .
Les contrats aussi nombreux soient-ils peuvent êtr e classés
selon un nombre de critères , les classifications les courantes
font appel au contenu des contrats , aux m odes de leur
format ion et aux modalités de leur exécution .

a)-Classification d’après le contenu :


Dans cette classi ficat ion , il faut t eni r compt e du cri tère de
la réciprocité des engagements , ce critère permettra de
distinguer entre les contrats synallagmatiques et les contrats
unilatéraux .
-le contrat synallagmatique fait peser des obligations
réciproques sur les parties contractantes , ce genre de contrat
établit un lien juridique d’interdépendance entre les parties de
telle façon que chacune des parties de telle façon que chacune
des parties se trouvent en même temps créancière et débitrice
envers l’autre partie . Ex : dans un contrat de vente , le
vendeur doit livrer la marchandise (il est donc débiteur de la
marchandise ) et en contreparti e , il est en droit d’exiger l e
pai ement du prix correspondant à l a marchandise (il est donc
débiteur du prix) et doit recevoir la marchandise (il est donc
créancier de la marchandise).
-l e cont rat uni latéral en revanche ( à ne pas confondre avec
l’acte juridique unilatéral ) résulte bien de la volonté de deux
parties , mais il ne fait peser d’obligations juridiques qu’à la
charge de l’une d’entre elles .

Ex : l e contrat de prêt , le créancier (ici le prêt eur ) n’a


aucune obl igation juridi que envers l e débiteur
(l’emprunteur) . En revanche , celui-ci est tenu de rembourser
le prêt , d’honorer sa dette . Le contrat de prêt est donc un
contrat unilat éral dont la mi se en œuvre nécessi te la volonté
concordante des deux parti es , mais il ne fait peser
d’obligation juri di ques que sur l’emprunteur (qui doit
rembourser la somme d’argent em pruntée).
b)-Classification selon le but poursuivi :
Selon cette cla ssification un contrat peut être conclu à titre onéreux ou à titre gratuit .
-dans un contrat à ti tre grat ui t ( appelé aussi contrat de
bienfaisance) une parti e procure à l ’autre un avant age
purement grat ui t , sans rien att endre en contreparti e sans
chercher à en tirer un avantage personnel . Ex : l a donation
qui consti tue un t ransfert de la valeur d’un patrimoi ne d’une
parti e au profit de l’autre partie .
-t andis qu’un cont rat peut être consi dérer à ti tre onéreux
lorsque chacune des parti es cherche à en tirer un avantage
économique qui peut être pécuniairement chiffré , chacune
des parti es ne s’engage qu’en fonction de l’avantage , de la
cont repartie qu’elle compte tirer au cont rat . Ex : dans un
contrat de vente : le vendeur compte faire un bénéfice et
l’acheteur compte acquérir la marchandise .
Les contrats à ti tre onéreux peuvent êt re seul ement sel on le
cas des contrats commut at ifs ou des contrat s al éatoi res .

-i ls sont commut at ifs lorsque l ’avantage recherché par les


parti es peut êt re pécuniairement chiffré avec exactitude . ce
sont des contrat s cert ai ns , sans risque car l es co-contractant s
ne sont exposés à aucun ri sque , à aucune incert itude , à
aucun al éa . l es cont rats de vent e sont généralement des
contrats commutat ifs .
-en revanche , le cont rat aléatoi re expose les co-contractants à
un ri sque , à une incertitude , à un aléa , l’avant age tiré
dépendra d’événements i ncert ains , du hasard .
Ex : le contrat de rent e viagère : dans ce genre de cont rat ,
l’achet eur ne peut acquérir la maison objet du contrat
qu’après le décès du vendeur , moyennant une rent e
(versement pécunier d’une somme d’argent convenu d’un
comm un accord ).

c)-Classification selon leur exécution :


Ainsi le s obligations nées d’un contrat peuvent être exécuté de façon instantanée ou de façon successive .
-Dans un contrat à exécuti on i nstant anée : l es obli gations
nées du contrat sont exécutées im médi at ement dans
l’instant qui suit la conclusion du contrat.
Ex : le cont rat de vente au comptant ; la l ivraison de la chose
vendu et son payement ont li eu en m ême temps et dans un
m ême lieu .
-En revanche , le cont rat à exécuti on successi ve donne
nai ssance à des rapports juri di ques , des rapports qui
s’échelonnent dans le temps , qui ont besoin de temps pour se
réaliser et se concrétiser .
Ex : contrat de vente , contrat de travail .

L a nullité , sanction des conditions de validité des contrats .


La violation des conditions de fond ou de
forme(consentement,capacité,objet,c ause) concernant la validité
du cont rat entraîne l a nul lité de celui-ci .
La nullité est une sanction prononcée par le juge pour priver
l’acte incrim ine de ses effets juridiques . L’acte juridique
frappé par la nullité est effacé comme s’i l n’a j amai s
existé
Il faudrait distinguer la nullité absolue et la nullité rela tive, une
fois prononcé par le juge , aussi bien la nullité absolue et la
nullité relative produisent les mêm es effets juridiques à
savoir la fin de l ’acte juridique incriminée .

a) – la
nullité absolue
Ell e intervi ent pour sanct ionner la non observation , le non
respect des normes juridiques édi ct ées dans un intérêt général
ou la violation des dispositions lé gales relatives à l’ordre public
et aux bonnes mœurs .
Ex : un contrat portant sur un produit dont le commerce est prohibée .
La nullité d’un contrat incriminé peut être demandée par
quiconque auquel le contrat peut porter un préjudice moral ou
m atéri el .
Les parties contractantes , les tiers ou le ministère public
peuvent demander au juge l’annulation de ce genre de
contrats .
Le dél ai de prescripti on d’une nulli té absolue est de 15 ans ,
certains esti ment qu’i l n’y a pas de délai de prescription
d’un contrat port ant att einte à l’ordre publi c .
b )- la nullité relative ou rescision
Ell e peut être invoquée lorsque le contrat viole une
disposit ion légale visant l a prot ecti on d’intérêt purement
privé ou bien le contrat en question est entaché d’un vice de
consentement ou il est conclu par un incapable . le DOC fi xe
à une année le dél ai de prescri pt ion d’un contrat pour fai re
l’obj et d’une demande de nullité relative , cette demande ne
peut etr e introduite que par la personne dont les intérêts sont
protéges par la loi . Ainsi , le mineur (ou son tuteur) , la
victi me d’une erreur , d’un dol ou d’une vi ol ence peuvent
invoquer la nullit é pour i ncapacité ou vice de
consentement .
c )- les effets de la nullité des contrats
L’annulation du contrat prive celui -ci de tous ses effets juridiques .
Un contrat annulé est réputé n’avoir jamais existé ,deux cas peuvent se présenter .
-le cont rat annulé n’a pas encore produit d’effet s juridiques .
Le jugement d’annulationefface le contrat qui ne produi ts pas ses effets j uridiques .
-l e cont rat annulé a déjà produit ses effets j uridiques . Le
contrat annulé cesse d’exister et l’annulation doit produire un
anéantissement rétroacti f des rapport s cont ract uels . Il faut
revenir à l a situation antéri eure au contrat et chaque partie doit
restituer le s prestations fournie s par l’autre partie .
Cet te obli gation de rest itut ion peut se heurter à des
obstacles . Ex : l’annulation d’un contrat de bail , ce contrat
2)-Les effets
ne peut cesser de produire ses effet s juridiques que dans le
fut ur ., dans ce cas il y a exécuti on par équivalent c’es t-à-
dire par le dédomm agem ent de la partie vi ctime .
Un cont rat val ablement conclu crée des obligations
juridiques . Ainsi , un contrat unil atéral crée des
obligations à la charge d’une s eule personne (ex : le
contrat de donation ) . De même , un contrat
synallagmatique crée des obligations à la charge de
deux parties .
A leur tour , ces obligations juridiques créent des effet s
juridiques entre les part ies cont ract antes et parfois, elles
créent des effets juri diques à l ’égard des tiers .
A) – Le s
effets juridique s entre les parties (principe de la force obligatoi re du cont rat) :
Le contrat a une force obligat oi re entre les part ies , il
s’impose aux parti es qui l’on signé et s’impose
égalem ent au juge .

a )-le contrat s’im pose aux parties :


l’article 230 du DOC énonce : « les obligations contractuelles
valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont
faites et ne peuvent êtr e révoquées que de leur consentement
mutuel ou dans les cas prévus par la loi. »
Cet articl e pose clai rement le princi pe de l a force
obligatoi re du cont rat entre l es parties . le contrat est
assimilé à une loi . En outre , les contrats sont en principe
irrévocable sauf dans certains cas .
-La force obligatoire du contrat .
En principe , un contrat valablement formé acquiert une force
juridique ent re l es part ies qui l ’ont conclu .le pri ncipe de l a
force obli gatoi re du contrat est une conséquence direct e de la
théorie de l ’aut onomie de l a volonté .
Chaque partie est en droit d’obliger de l’autre partie à fournir la prestation objet du contrat .
Cette force obligatoire du contrat s’explique par les impératifs de
la stabilité des rapports contractuels et de la sécurité du
comm erce juridique .
-Le contrat constitue la loi des parties .
L’art icle 230 du DOC procède à une égali sation excessive
ent re la loi et le cont rat. En cas d’inexécut ion du contrat , le
créanci er est en droit de saisi r l’autorité publi que (la
justice) qui doit veil ler au respect du contrat de la
m ême façon qu’el le veille au respect de la loi.
Le créancier est en droit d’exiger du débiteur l’exécution de
toutes les obligations contractuelles convenues , tous le
contrat , rien que le contrat .
-L’irrévocabilité du contrat .
D’après l’art 230 du DOC , les cont rats ne peuvent être
révoqués que lorsqu’il y a un consent ement mutuel entre
les parties ( c’est-à-dire elles peuvent faire et défaire le contrat)
ou dans les cas prévus par la loi .
En effet , l ’i rrévocabilité des contrats const it ue un coroll ai re de la force obligatoire du cont rat.
Ce dernier principe serait vidé de sa substance si les parties
contractant es pouvaient à tout moment se libérer de
leurs obligations contractuelles .
Il n’en demeure pas m oi ns que les part ies cont ract antes ont
la possibilit é d’introduire dans le contrat une clause de
rupture unilatéral e du contrat .
Par ailleurs , la l oi autori se , dans certains cas, la rupt ure
uni latérale du contrat c’est-à-di re que les parties peuvent
résilier le contrat à n’importe quel moment .
Ex : le contrat de mandat , les parties à ce contrat qui est un
contrat intuitu personæ , bâti sur la confi ance peuvent le
résilier à n’importe quel moment , lorsque cette confiance fait
défaut .

b )-le contrat s’impose au juge .


Les parties peuvent demander au juge d’interpréter ou de réviser un contrat .
-L’interprétation du cont rat par le j uge :
Des litiges peuvent amener les parties à saisir le juge pour
interpréter le contrat. Le juge n’est pas libre dans ses efforts
d’i nt erprétation . i l est tenu par les termes mêmes du contrat ,
lorsque la volonté des parties est claire (articl e 461 du
DOC).
Le juge au termes employés n’aura pas recours à
l’interprétation du contrat lorsque les clauses du contrat ne sont
pas concili ables avec le but recherché ou l orsqu’il ne sont
pas cl aires ou créent une incertitude ou ém anent de la
volont é des parties .
Le juge est tenu de rechercher qu’ell e a été l a volonté des
parti es au moment de l a conclusi on du contrat (articl e 462) .
Le DOC énumère un certain nombre d’éléments qui sont
succeptibles de faciliter l’effort d’i nterprétation du juge
(article 463 à 473) du DOC .
-La révision du Contrat :
Une partie peut ell e demander au juge de réviser le contrat
du fai t de l’évoluti on des ci rconstances économiques
entre le moment de la conclusion du cont rat et le moment
de son exécut ion ? i l s’agit du problème de l’im prévision
dans le contrat , l e j uge peut il réviser le contrat pour
équil ibrer la prestati on des parties ? .
Le problème de la révision des contrat s concerne les contrat s
concerne les cont rats dont l’exécuti on s’étale sur une longue
période . Bien entendu , les parties cont ractantes à la
survenance d’éléments qui peuvent bouleverser les rapports
contractuels (hausse des prix , fluctuation des cours ,
dépréciation de l a monnaie
…) .
La jurisprudence marocaine ne reconnaît pas au juge le pouvoir
de réviser le contrat de droit privé , le contrat doit êtr e appliqué
et la volonté des parties doit être absolument respectée .
En effet , révi ser un contrat , c’est le modi fier or l e j uge
marocain n’a pas le droit d’int ervenir dans les rapports
contractuels .
Néanmoins , le j uge peut en consi dération de la personne du
débit eur accorder les délais m odérés pour le paiement et
suspendre l’exécution des poursuites , il doit user de ce pouvoir
avec une grande réserve (article 234 du DOC ) .
Les parties contractant es peuvent rem édier au probl ème de
l’imprévision du contrat en y i ntroduisant une clause de
variati on automati que des prix ou des clauses d’indexati on ou
clause d’échell e mobile ( ex : un entrepreneur de bâti ment s
peut int rodui re dans un contrat avec son client s une clause de
variati on des pri x pour répercuter les hausses de prix du ciment
ou des matières premières ).
Par ailleurs , il faut noter que le juge peut être habilité par le
législateur à réviser certains contrats ; exemple : en
appli cation de la légi sl at ion en vigueur sur l e contrat à bail à
usage d’habitati on , le j uge peut réviser ce contrat et
m ajorer le montant du loyer .

B )- Les effets du contrat à l’égard des tiers : relativité des


contrats :
Le DOC pose le principe de la rela tivité des contrats , ce principe connaît quelques exceptions .

a )- le principe de la relativité des contrats :


l’arti cl e 228 du DOC dispose : « l es obl igat ions n’engagent
que ceux qui ont été parties à l’acte , ell es ne nuisent point
aux tiers et elles ne leur profitent que dans les cas exprimés par
la loi . »
en principe les contrats n’engagent que les parties qui les ont
volontairement accepté s , les tiers c’est-à-dire l es personnes
étrangères à ces rapports contractuel s ne sont pas en principe
concernés par cette situation juridique .
mais , il faudrait distinguer entre les véritabl es tiers , t out à
fait ét rangers à la sit uati on contractuelle et les ayants –
cause .
-l es t iers véritabl es quoique absolument étrangers au
contrat , ils ne peuvent pas ignorer les situations juridiques
obj ecti ves , créées par l e contrat . En effet , cet te sit uation
juridique obj ecti ve s’impose à tous . En d’autres termes , le
contrat est opposable aux tiers de l’existence de cette situation
juridique objective .
Ex : nécessi té d’une publ icité pour la vali di té de
l’opposabilité de la vente d’un fonds de commerce ou d’un
immeuble im matriculé .
Les tiers doivent respecter l’existence d’un contrat : ils
doivent s’abstenir de tout comportement susceptibl e de
porter atteinte à une sit uation juridique object ive .
Ex : l e contrat de travail conclu ent re un employeur et le
sal arié ; l e t iers (un employeur concurrent) ne doi t pas entrer
en contact avec le salarié pou tenter de la débaucher et le faire
travailler pour son propre compte sous peine d’être exposer
à des sanctions .
Les tiers peuvent cependant s’appuyer sur la situati on
contractuel le pour en ti rer des conséquences juri di ques .
Ex : l e conjoint et l es enfants d’un passager vi ct im e d’un
accident de transport vont invoquer l’exist ence d’un cont rat
de t ransport pour engager la responsabilit é du transporteur
et en conséquence percevoir les indemnités .
-l es ayants- cause sont des personnes qui t iennent l eur droi ts
d’aut res personnes appelées leurs auteurs Ex : les héritiers
qui perçoivent le patrimoine d’un défunt sont appelés des ayants
cause universels .
En revanche un ayant en cause à titre particulier n’acquie rt qu’un bien déterminé est un ayant cause vendeur
, il n’a de droit que sur le bien vendu .
Quels sont l es effet s du contrat pour les ayant s- cause ?.
L’ayant cause uni versel est celui qui selon le DOC accepte l a
succession et cont inue la personnali té juridique de leur auteur
, c’est-à-dire du défunt , ils reçoit l’intégrali té des droit s et
des obligati ons de ‘auteur décédé
« les obli gations ont effet , non seulement entre les part ies
elles-mêmes mais aussi entre les hérit iers ayant - cause à
moins que le contraire ne soit exprimé ou ne résulte de l a
nature de l’obligation de l a loi . » arti cle 229 .
L’ayant - cause à ti tre parti culier ne sont pas tenus des
obl igations découlant des contrats passés par leur auteurs.
EX : l’acheteur d’une voiture (ayant cause à titre particulier du
vendeur de la voiture) ne saurait être tenu de payer les frais
occasionnés par la réparation de cette même voiture avant
qu’elle ne soit vendue .
Néanmoins , dans cert ai ns cas bien précis , l e contrat passé
par l ’aut eur peut engager l’ayant-cause à ti tre particul ier , Ex
: le cont rat de bail , le propri étaire et l e locat aire d’un
appart ement passe un cont rat de l ocation , l orsque l e
propriétaire décède ou vend l’appart ement passent un contrat
de l ocation , l orsque le propri étai re décède ou vend
l’appartement , le contrat de bail est opposabl e aux
héri tiers ou à l’achet eur, aut re EX : le cont rat de travail ;
l’acquéreur d’un fonds de commerce ou d’une ent reprise
est tenu de res pecter tous les contrats de travail passés
par son prédécess eur .

b )- Les exceptions au principe de la relativité des contrats .


-Les cont rats collectifs : i l s’agi t d’un cont rat passé ent re
d’une part un ou plusieurs syndicats de salariés et d’autr e part
un ou plusieurs employeurs en vue de régler des problèmes liés
au travail : salaire , congé …
Ces accords col lect ifs produisent des effets juri di ques non
pas à l’égard des syndicats mais à l’égard des salariés
comm e s’ils les avaient personnell ement signés .
–La st ipulati on pour autrui : c’est un cont rat au term e duquel
l’une des parties (le promettant ) prom et à l’autre partie (le
stipulant) d’assurer un prestation en faveur d’une tierce
personne , appelée le bénéficiaire . Ex : le contrat d’assurance
sur le vie est le cas le plus fréquent de la stipulation pour autrui
, une personne A passe un cont rat d’assurance sur l e vie avec
un assureur B , au terme duquel B s’engage à verser une
certaine s omm e d’argent au profit des héritiers de A
en cas de décès .
Bilatéral dans sa formation (assureur et assuré ) , le contrat de
stipulation pour autrui est triangulaire quant à ses effets . En
cas de décès , la compagnie d’assurance effect ue directement
au profi t du bénéficiaire la prestation convenue
(versem ent d’un capital décés ) .

E XEMPLE CLASSIQUE D’UN TYPE DE CON TRAT

L E CONTRAT DE VENT E

Le contrat de vent e est une techni que juri di que usuelle ,


indispensabl e à la vie des entreprises , i l est le premier
A)- Modalités
contrat examiné par les auteurs du DOC et fait partie des
contrat s nommés , j ustement parc que l e DOC lui a consacré
le premier titre du 2 éme livre intitulé « la vente ». Le grand
nombre d’article traitant de la vente (articles 478 à 678)
témoignent de l’intérêt que les auteurs du DOC accordent à ce
contrat .
La ve bloc , le prix est fixé d’une maniè re
globale pour une masse indivisible . Ex : la vente d’une
cargaison d’un pétrolier , mais le plus souvent , le vante est
faite à la mesure(ta nt de mètre) , à l a j auge(tant de M3) , au
compt e (tant d’unités), sur dégustation (produi ts
aromatiques : t hé, café…) ou sur s imple descripti on .
La vent e peut également s’opérer sur le base d’échantillon
(lot prélevé sur la m archandise et offert à l’appréciation des
acheteurs ) sur la marque , sur analyse(produits miniers et
chimiques)….
B )- Définition du contrat de vente :
Le cont rat de vente est « un contrat par lequel l ’une des
parti es transmet la propriété d’une chose ou d’un droit à
l’aut re contractant , contre un prix que cel ui-ci s’obl ige à lui
payer. » article 478 du DOC .
Contrat civil et contrat commercia l .
La vent e est com mercial l orsqu’el le est précédée d’un achat
ou d’une transform at ion de l’obj et du cont rat dans le but de
réaliser un profi t , en d’autre termes , la vente est
commerci al e l orsqu’el le est réali sée à tit re professionnel par
des commerçants ou des industriels (article 1 du dahir formant
code de commerce) .
La di stinction entre une vent e civil e et une vente
commerciale est très import ante , l’i nt érêt de cet te
disti nction est capital pour déterm iner notamm ent les règles
de capacité , l es mesures de publi ci té et les preuves de contrat
de vente , ainsi par ex , le dahir formant code de commerce a
prévu des règles spécia les de capacité concernant les mineurs
pour faire des actes de commerce (l’article 5 du code de
commerce) .
De même on sait que d’après l’arti cl e 444 du DOC , la
preuve ne peut se faire par témoin pour un contrat dépassant
250 Dh , mais la preuve test im oniale est valabl e ent re
commerçants dans les affaires où il n’est pas d’us age
d’exiger des preuves écrites .

1 )-Les conditions générales du contrat de vente :


Le législateur a subordonné la validité du contrat de
vente à des conditions de fond et de forme . les
condit ions de fond :
-Le consent ement : c’est l’accord de 2 vol ontés pour produire
des effets j uridiques , l e contrat de vente naît de la volonté
concordant e de l ’acheteur , i l y a donc contrat de vent e au
moment où l (offre fait e par le vendeur est acceptée par
l’achet eur , il s’agit de la t héorie de l’autonomi e de l a
vol ont é et son corollaire qui es t l a liberté contractuelle .
Ce moment de rencontre de ces 2 volontés pose un certain
nom bre de problèmes , en effet , « la vente peut êt re faite à
condition que l’achet eur ou le vendeur aura le droi t de se
départir du contrat dans un délai détermi né ( article 601 du
DOC) , il s’agi t d’une vente sous conditions suspensives en
faveur de l ’une des parties (la vente à option) , la partie qui
s’est réservée le droit d’option pourra avoir 3 attitudes :
-la partie lève l’option dans le délai prévu par le contrat ou la loi , dans ce cas, la vente devient pure et simple
, dés le jour de la conclusion du contrat ( article 608 du DOC) .
-l a parti e laisse passer le délai sans faire connaît re sa décisi on
, el les est présumée de plein droit avoir acceptée (article
608 du DOC ) .
-la partie opte négat ivem ent , le contrat est réputé non avenu (arti cl e 611 du DOC ).
a) les
restrictions légales au consentement du vendeur et de l’acheteur :
Ces restri ctions légal es sont nombreuses , certains
produits sont i nterdits à l a vente et à l’achat (ex :
stupéfiants) ou stri ct ement réglementés (tabacs , alcool s)
ou dont le commerce est assujet ti à des autori sati ons
administrat ives(achat s d’arm es et d’explosifs) ou dont les
pri x sontt axés par l ’administrat ion (farine, s ucre, thé..)
Dans certains cas le légi sl at eur peut suppri mer l e
consent ement du vendeur en l ui imposant l’obligation de
vendre , de même le vendeur peut se faire imposer un
part enaire aut re que cel ui avec lequel il veut contracter ,
c’est ce qu’on appell e le droit de préemption .
b) les
restrictions conventionnelles :
Les parti es peuvent apporter des restrict ions
conventi onnel les au contrat de vent e ex : clause de non
rétablissement dans un rayon donné et pendant une période
bien déterminée d’un commerçant ayant vendu son fonds de
comm erce .
par souci d’uniformiser les contrats passés avec les clients , des
sociétés puissantes peuvent imposer à leur client s des
contrats types ( contrats d’adhésion) .
-la capacité : condition indispensable pour la
validité d’un contrat article 3 du DOC . (voir
développem ent passé).
-l ’objet de la vente : l’obj et est double , du coté du vendeur
l’obj et port e sur la chose vendue , du coté de l’acheteur , il
porte sur l e prix .
D’après l’article 19 du DOC , le contrat n’est parfait que par
l’accord des part ies sur l es élément s essent iel s de
l’obl igation , dans le m ême ordre d’idées , l ’article 488 du
DOC consi dère que la vente est parfait e dés que les co-
contractants se sont mi s d’accord sur l a chose , l e prix et les
aut res cl ause du contrats , il n’y a donc pas de contrat de vente
s’il n’y a pas accord des parties sur la chose et le prix .
La chose doit êtr e licite , être dans le commerce juridique( pas
prohibée) ,elle doit êtr e déterminé , le contrat doit en indiquer
l’espèce , ell e doit exister au moment de la vente mai s une
chose future ou incertaine peut valablement faire l’objet
d’un contrat de vente (future : vente de machine à
fabriquer sur commande , incertaine : vent e d’une
récolte sur pied ) , la chose doit être pos sible .
Le prix doit êtr e déterminé au moment de la conclusion du
contrat soit de gré à gré, soit par le vendeur (ex : vente à pri x
fi xe ) soi t par l ’acheteur (vente aux enchères ).
Les parties peuvent recourir à d’autres critéres pour la fixation
du prix de vente (ex : prix du jour de la bourse d’une
m archandis e déterminée, la moyenne prix .

2 )-Les effets du contrat de vente :


Le contrat de vent e produit 3 effets :

a )-le transfert de propriété :


Ce transfert s’opère au moment de la rencontre des volontés
concordantes du vendeur et de l’acheteur sur la chose objet du
contrat sur le prix et les autres clauses du contrat (article 491 du
DOC ) , ainsi aux termes de l’arti cl e 491 du DOC «
L’acheteur acquiert de pl ei n droit l e transfert de l a propriété
de la chose vendue dés que le contrat est parfait par le
consentement des parti es . »
Ce t ransfert juridique de la propriété intervi ent par le seul
consent ement des part ies , indépendam ment de toute
livrais on ou paiement .
Pour l a vente portant sur une chose de genre (ex : le blé ,
la viande , l’hui le d’olive , café ) le transfert juridique de
propriété s’opére après l’utilisation du procédé habit uel de
l’individual isation de l a chose , objet du contrat c’est- à-dire
après que la chose ait été comptée , mesurée , pesée …

- Les effets à l’égard du vendeur :


Aux termes de l’article 498 du DOC , le vendeur a deux obligations principale s.
-Obligation de délivrance de la chose vendue :
le vendeur dél ivre l a chose lorsqu’il s’en dessaisit au profit
de l ’acheteur et lai sse celui-ci en prendre posses sion sans
em pêchements (article 499 du DOC ).
La délivrance de la chose peut s’effect uer de différentes manières :
Pour les imm eubles : la l ivraison s’effectue par la remi se de t it re de propriété et de clés .
Pour l es val eurs mobilières : elle s’opère par la remise
matéri el le de la chose vendue ou par la remise de clés du
bât iments ou du coffre dans l esquel les ces valeurs ont ét é
déposées .
Pour l es choses qui ne peuvent êt re délivrées au m oment de
la vente (ex : récolt e) : l e seul consent ement des parties
équivaut à la délivrance .
Pour les chose se t rouvant dans un dépôt public ; la livraison
s’effectue par la rem ise du cert ificat de dépôt , du
connaisement (contrat de transport maritime des marchandises
) ou la lettre de voi ture (ti tre de transport par voie
terrest re ).
Pour les droits incorporels (ex le droit de passage) : la livraison
s’opère par la remise des titres constatant le passage ou par
l’usage qu’en fait l’acquéreur avec le consentement du vendeur .
Le li eu de la délivrance de la chose est cel ui où l a chose se
trouvait au moment de la vente , sauf clause contraire , la
chose est quérable non portable c’est- à-dire que l’acheteur doit
venir la chercher .
Par ail leurs lorsque la chose doi t être expédiée , elle voyage
au ri sque du vendeur au moment où la chose parvient à
l’achet eur .
Le moment de la délivrance intervient aussitôt après la
conclusion du contrat de vente sauf clauses contraires ou
dél ai exigé par la nature de la chose vendue (ex : récolte non
parvenue à mat urité) ou par l’usage .
-Obligation de garantie .
Conformément au DOC , l e vendeur est tenu d’offri r de pl ei n droit deux garanties à l ’achet eur .
il s’agit de la jouissance et la possession paisibl e de la chose
vendue (c’est ce qu’on appelle garant ie pour cause
d’éviction ) et la garantie pour les défauts de la chose c’est ce
qu’on appelle garantie des vices cachés
.
1- La
jouissance et la paisible possession de la chose vendue (garantie pour cause d’éviction ).
Le vendeur est tenu de garantir l’acheteur cont re
l’évict ion . Le vendeur doit s’abst enir de tout acte ou
réclamation de nature à inquiéter l’acheteur ou le priver des
avantages qu’il peut t irer de la chose . Ex : le vendeur veut
cultiver un terrain déjà vendu .
L’acheteur qui a subi une éviction peut , sous certaines
conditions se faire rembourser l e prix de la vente ,l es frais du
contrat , le s frais de justice et des dommages et intérêts (article
538 du DOC) .
Les parties peuvent d’un commun accord insérer dans le contrat
de vente une cla use de non garantie , cette clause ne libère pas
pour autant le vendeur de l a rest it ut ion du prix si une
évi ct ion se produit mais cet te clause affranchit le vendeur des
dom mages et intérêts que peut récl amer l’achet eur .
2- Garantie
des défauts cachés de la chose vendue (garantie des vices rédhibitoires ).
Il s’agit de garanti r les défauts cachés d’une certaine gravi té ,
qui existaient au moment de la vente , ces vices doivent
diminuer sensiblement la vale ur de la chose ou la rendre
impropre à l’usage qu’en compte fair e l’acheteur , ex : vente
d’un terrain renfermant des excavations rendant impossible
toute construction .
Par ailleurs , le vendeur engage sous sa responsabilité lorsque la
chose vendue ne correspond pas la qualité convenu .
L’acheteur doit engager rapidem ent la garant ie du vendeur ,
ainsi , pour les choses mobilières autres que les anim aux ,
l’achet eur doit noti fi er i mmédiatement dans les 7 jours qui
sui vent la réception de la chose , les défauts qu’il avait
relevés .
La non notification équivaut généralement à une acceptation .
L’acheteur peut demander la résolution de la vente , le
rest itution du pri x et des frais de l a vente , l a rest itut ion du
pri x et des frais de l a vent e (c’est ce qu’on appelle l ’act ion
rédhi bitoire) , dans certains cas , l’achet eur a droit à des
dom mages intérêts (article 556 du DOC) . l’acheteur peut
demander la réduction du pri x (c’est ce qu’on appelle
l’action estim atoire) .

- Les effets du contrat de vente à l’égard de l’acheteur


L’acheteur est soumis à troi s obl igati ons :
Le paiem ent du prix .
La dat e du paiement du pri x peut être arrêtée d’un commun
accord par l e contrat de vente ou à défaut , l e paiement es t
concomitant avec le livraison .
Le contrat encore une fois peut déterminer le lieu de paiement .
Au cas où l es part ies n’ont pas fixé ce lieu , le pai ement
s’effectue dans le li eux de la l ivraison e la chose . Les
parties contractantes conviennent des modalités de paiement .

-Vente au compt ant : l e paiement peut être fai t au


compt ant , en même temps , l’achet eur reçoi t la
m archandis e et effectue le paiement .

-Vente à crédit : une vent e est censée être fait e à crédi t


lorsque le vendeur accorde un délai de paiement à l’acheteur ,
le terme commence à courir à partir de la conclusion du
contrat ,sauf cla uses contraires .

-vente à tempérament : il s’agit d’une forme particulière de vente


à crédit . Le prix est fractionné en plusieurs échéances
déterminées . Le paiement se fait par des vêtements périodiques .
La vente à crédit et la vente à tempérament n’empêchent pas
le t ransfert de la propri été de la chose vendu au profit
de l’achet eur , ce transfert s’opère au moment même de la
format ion du cont rat car le contrat de vente est parfait par le
simple consentement des parties , abstraction faite du paiement
ou de livraison .
Généralement l e vendeur i nt roduit dans le contrat de
vente à t empérament une cl ause de réserve de proprié té ,
justement pour éviter de perdre la propriété de la chose
vendue, avant le paiement de l’intégralité du prix .

-Location-vente : le leasing , il s’agit d’un contrat de bail


associé d’une promesse de vente , le locatair e verse ses
mensual it és (effectue des versement s périodiques) au
propriétaires jusqu’au jour où l e locataire peut exercer une
option d’achat de la chose louée .
A la fin du contrat , le locataire à la faculté de devenir propriéta ire de la chose louée .

I I – LES FAITS JURIDIQUES ( définition parue au livre 104)


Les c onséquenc es des ac tes et faits juridiques :

Il existe deux sorte s de responsabilité


-une responsabili té civil e contractuelle qui résulte de
l’inexécution d’une obligation contractuel le( conséquence
des actes juridiques)et une responsabilité civile délictuelle qui
résulte à l’occasion d’un délit ou d’un quasi-délit

O n étudie ic i La responsabilité contra ctuelle actes juridiques)

Elle ne peut être engagée que si certa ines conditions sont réunis

A )-La faute du débiteur


C’est une condition nécessaire pour engager la responsabilité
de celui-ci , il faut remarquer qu’il n’ayant pas un régime
unique de fautes en matière de responsabilité contractuelle,
selon le cas , la faute du débiteur doit êt re prouvée par le
créancier ou elle est t out simplement présumée exister . Cett e
préci si on nous amène à distinguer entre l’obligation du
résultat et l’obligation de moyen .

1 )-Obligation de résultat :
Il s’agit d’un obligation cont ractuell e au terme de laquelle
le débit eur doit accompli r une prestation bien précise
dont l e résultat est connu d’avance , au moment de la
conclusion du contrat , Ex : le contrat de transport , en effet ,
au terme de ce contrat , le transporteur s’engage à t ransport er
le passager d’un poi ntà un autre et le transporteur sain et
sauf .
Pour ce genre de contrat , il suffit au transport é d’établir le
fait uni que de l’inexécuti on du contrat sans prouver la
faute du débiteur .
La faute du transporteur est présumée , le créancier , en
locurence le transporté , doit se contenter d’apporter la preuve
que le résultat stipulé par le débiteur n’a pas été réalisé , nul
besoin d’apporter donc la preuve que le débiteur a commis
une faute .
2 )-Obligation de moyen :
En revanche , l’obli gati on de moyen est une obligation en
vertu de l a quelle le débi teur s’engage à faire de son mi eux
pour t enter de réaliser un résul tat espéré , souhaité , ex :l e
contrat médical au terme duquel le médecin s’engage à
mettre son oeuvre tout e sa science , son savoir son
expérience pour essayer de guérir le mal ade ; mais il ne
peut garantir le résultat de son acti on , dans ce cas , l e
créancier doit apporter l a preuve que le débiteur a
comm is une faute : négligence , imprudence .

B )-Le dommage subi :


Il s’agit d’un préjudice , d’une atte inte à des droits
patrimoniaux ou extrapatrimoniaux ( les droits à l’honneur , les
droits à la digni té …), l’inexécution d’un contrat ou son
exécution tardive, défect ueuse , i ncompl ète entraîne la
responsabilité civile du débiteur pour le dommage subi par le
créancier .
1)-La diversité des dommages
Il faut noter que tout préjudice causé à autrui entraîne une
réparation , ces dommages sont répart is en trois catégories .
-Dommage matériel : il s’agi t d’une atteinte à des biens
pat ri moni aux d’une personne , il s’agit donc d’un préjudice
qui peut êt re pécuniairement chiffré puisqu’il s’agit d’un bien
dét ruit ou détéri oré .
-Dommage moral : ce genre de dommage porte att ei nt e aux
droit s de la personnalité d’autrui (att ei nt e à l’honneur d’une
personne ) ou à des sentiments (douleurs , souffrance)
ressent is par la victime ou par ses proches.
-Dommage corporel : un dommage corporel porte atteinte à
l’intégrité physique ou à la santé de la victime ( la m aladi e ,
les bless ures , le décès ).
2 )-Conditions pour que le préjudice soit réparable
Pour que le préjudice soit réparable , un préjudice doit remplir certaines conditions :
–Il doit être direct : c’est-à-dire découler directement de l’inexécution des clauses contractuelles .
-Il doit être certa in : il doit être produit avec certitude ce qui
amène à ne pas réparer les préjudices éventuels, dans certains
cas , le juge français est allé à la l imite du préjudice
éventuel puisqu’i l a admis dans certains cas , la réparation
de la perte d’une chance (sauf si elle est trop hypothétique ) ex
: la fiancée d’un passager victime d’un accident mortel peut
demander réparation pour le préjudi ce subi du fait
qu’elle a perdu une chance de se mari er).
–Il doit être déterm iné : le préj udice doit êt re déterminé pécuniairement (di fficulté d’évaluer le préjudice
moral
, d’où la nécessité de recourir à des experts).
-Il doit être actuel : il s’agit d’un préjudice qui est déjà arrivé ,
qui est déjà produit par opposition au préjudice futur ,
néanmoins , le préjudice futur peut ouvrir droit à une réparation
s’il est certain , inévitable et peut êtr e pécuniairement évalué ex
: le j uge appréci era les dommages futurs causés à un enfant
dont le père a été victi me d’un accident mortel de transport ,
dans ce cas , il s’agit de la prol ongation cert ai ne dans le futur
d’une situation actuelle .

C )-la causalité :
1 )-La nécessité d’un lien de causalité :
La responsabilité cont ract uell e du débiteur ne peut être
engagée que si les créanci ers apportent la preuve qu’i l y’a
lien de causal it é ent re le dommage subi et l e comport em ent
du débit eur , ce lien de causal ité doit être certa in c’est-à-dire
que la victime doit apporter la preuve de l’existence d’une
relation certaine de cause à effet entre le fait
domm ageable et le préjudice s ubi .
De même ce lien de causalité doit être direct dans la mesure
où le préjudice subi doit êtr e la suite immédiate et di recte du
fait domm ageable .
Ce lien de causali té di sparaît lorsque le dommage subi a été
provoqué par une cause d’exonérat ion de la responsabil ité .
2 )-les causes d’exonération de responsabilité :
Les causes d’exonération permettent au débiteur qui n’a pas
honorer son engagement , de pouvoir échapper en partie ou en
totalité , à l’obligation de réparation du préjudice causé au
créancier .
Ces clauses sont spécialement ut iles pour les contrats
contenant des obli gations de résult at , préci sément parceque le
créancier n’est pas tenu d’apporter la preuve de la faute du
débiteur .
Pour pouvoir échapper à l’obl igat ion de réparation , le
débit eur doit établ ir que l’inexécut ion du contrat ou
l’exécution tardive de celui-ci provient d’une cause extérieure à
sa volonté .

Ainsi l’événement de la force majeure (ou cas fortuit) , la


faut e de la vi cti me ou le fait d’un tiers constituent des
causes d’exonération de la responsabilité contractuelle , le DOC
définit la force majeure ou le cas fortuit comme « t out fait que
l’homme ne peut prévenir tels les phénom ènes nat urels
(inondations, sécheresse , orage , incendi e, invasion ennemie ,
fait du prince) et rendent impossible l’exécution de
l’obligati on . »article 229 du DOC .
Pour le fait du prince , il faut ent endre les décisions des
pouvoirs publics qui rendent impossibl e l’exécution de
l’obligation ex : la réquisition , interdic tion d’importer ou
d’exporter un produit , mobilisation etc..)

Deux conditions sont exigées pour qu’on puisse parler de force maje ure :
-l ’événement doit êt re imprévisible , c’est -à-dire il doit
être brusque , inconcevabl e au moment de l a conclusion du
contrat ex : la grève subite peut constituer un cas de force
majeure ).
-l ’événement doit être également irrésistibl e , c’est-à-dire doi t
rendre i mpossible l’exécution de l’obl igat ion contractuelle .
Cet événement doit être insurmontable pour le débiteur , la
jurisprudence doit êtr e stricte pour la qualification de certa ins
événements de force majeure , ainsi la guerre peut compliquer
l’exécution d’un contrat , le rendre plus difficile mais peut
ne pas constituer un cas de force majeure .

Les autres fiches de cours :


Procédure pénale au Maroc :
juridiction, procès pénal,
sources… Le ministère public au
Maroc
Les magistrats du
siège au Maroc
La police
judiciaire au
Maroc
Le juge d’instructio n au Maroc et
autres juridic tions d’instruction
Les juridiction de jugement au
Maroc
Le procédure pénale au
Maroc : définition, objet…
L’exécution forcée en droit
marocain
La saisie en droit marocain
La saisie
conservatoire en
droit marocain L a
saisie mobilière en
droit Marocain
La saisie immobiliè re en droit marocain
Saisie immobilière Maroc :
procédure et incidents
La saisie arrêt en droit
marocain
Voies
d’exécutio n au
Maroc
Procédure civile
marocaine
Droit civil
marocain
Droit
commercial
marocain Droit
marocain des
affaires Droit
marocain des
contrats Droit
des sociétés au
Maroc
Cours de droit de la famille au Maroc
Droit des entreprises en
difficu lté au Maroc
Cours de Droit pénal au
Maroc
Droit pénal des affaires au Maroc
Cours marocain de Droits de
l’Homme – libertés publiques
Cours de Procédure Pénale au
Maroc

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T
Cours de droit des
Le droit des contrats au Québec
contrats

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