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C ou rs d e Droit des
Contrats Au Maro c
Ce cours transmis par un étudiant marocain est un
cours de droit des contrats marocain. Pour vivre et
s’épanouir , l’entreprise marocain ou la personne
physique a besoin de recourir à un certain nombre LES AUTRES
de mécanismes juridiques dans ses relations avec ART ICLES R ELATIFS
ses divers partenaires économiques (clients , À CE SUJET
fournisseurs , prestataires de service ) . Les
participants dans la vie économique à savoir l es
personnes physi ques et les pers onnes morales de
droit public ( Et at, collectivit és local es ,
ét ablis sements publi cs ) de droit privé
(essentiellement les sociétés ) et les personnes
morales mixtes vont nouer des rapports juridiques
d’affaires , ils seront amenés à prendre des actes
juridiques.
Les actes juridiques sont des actes volontairement
accomplis par l’entreprise en vue de produire des
effets de droit .
Procédure pénale au
Maroc : juridiction,
procès pénal, sources…
Le ministère public au Maroc
Les magistrats du
siège au Maroc
La police
judiciaire au
Maroc
Le juge d’in struction
au Maroc et autres
juridictio ns
d’instruction
Les juridiction de jugement au Maroc
Le procédure pénale au
Maroc : définition, objet…
L’exécution forcée en
droit marocain
La saisie
saisie conservatoire
en droit marocain
La
marocain en droit
Il s obligent l’entreprise qui les a pris : ils sont donc une source volont aire d’obli gation .
La saisie mobilière en droit Marocain
Le contra t constitue l’ acte juridique typi quem ent v olontair e (ac te juridique ou
obliga tion La saisie immobilière en droit marocain
)v olontaire Saisie
et immobilière Maroc : procédure
incidents
La saisie arrêt en
droit marocain
Voies d’exécution
au Maroc
Le contrat ou l’acte
un Procédure civilecontractuel
marocaine est un instrument normal de la vie économique , c’est
instrum ent de m ise en œuvre juridique des rapports économ iques nécessai res à l’existence
de Droit civil marocain
la pers onne hum aine , à l’échange de richesses et de Droit
services . commercial
maroca in Droit
marocain des
affaire s Droit
marocain des
contrats Droit
des sociétés au
Maroc
Ex : acheter une voiture , louer un local ou une Cours de droit de la famille au Maroc
Droit des entreprises en
maison , travailler pour autrui ou faire travailler difficulté au Maroc
autrui pour soi . Cours de Droit pénal
Le droit des contrats constitue une matière juridique au Maroc
très importante à laquelle le législateur s’est Droit pénal des affaires au Maroc
Cours marocain de Droits
intéressé dés le début du protectorat , le code des de l’Homme – libertés
droits et obligations des contrats de promulgué par publiques
dahir de 1913 en constitue d’ailleurs la preuve Cours de Procédure Pénale au Maroc
puisqu’il demeure toujours en vigueur .
Après l’indépendance , le DOC initialement Socio Politique :Science politique, Sociologie, Vie
politique,
applicable aux seuls européens résidants dans le
ressort géographique du protectorat français (zone Phil osophie du droit – Pensée juridique
sud) est étendu à la zone nord et à la ville de In ternational et Euro : Relations internationales,
Tanger , qui étaient régies alors par des textes Droit européen,
particuliers . Instituti ons européennes et internationales
Le DOC deviendra par la suite le code unique des Patrimonial : Assurance, Droit bancaire, Droit
obligations et contrats pour l’ensemble du Maroc . im mobilier
Judiciaire, procédures : Droit judiciaire / droit
«Dans l’état actuel de nos sociétés et de l a division processuel
du travail, l es échanges de biens et de servi ces
indispensables à la vie individuelle et collective se
réalisent par le m oyen de contrats
… ».
II – LES FAITS JURIDIQUES ( définitio n parue au livre 104) : La responsabilité contractuelle actes juridiques)
1)-Obligation de résultat:
2)-Obligation de moyen :
B)-Le dommage subi :
2)-Conditions pour que le préjudice soit réparable
C)-la causalité :
1)-La nécessité d’un lien de causalité :
2)-les causes d’exonération de responsabilité :
–
La 2ème est relat ive au consensuali sme (l’obligation
naît de la sim ple rencontre des volontés, il n’est pas
nécess aire de dress er un acte constatant l’accord de
volont és. Tout formalisme est
inutile).
Le consens ualism e présent e des dangers notables.
D’abord les part ies peuvent avoir m al apprécié la
portée de leur engagement ou s ’exposer à une fraude
du contract ant (contrat de vente d’i mmeuble, contrat
de mari age). D’aut re part, les tiers peuvent ignorer
des contrats qui ne s eraient pas sans incidence pour
eux (constit ution d’hypothèque….). Enfin, l’intérêt
général peut lui même à avoir à souffrir du
consensualisme : évas ion fiscal e (contrat de
donati on…), violation des règles impératives
(contrat du travail……).
Le DOC m arocain notam ment son article 19 stipul e : La conventi on n’est parfait e que par
l’accord des part ies sur les élém ents essentiels de
l’obligation, ains i que sur toutes les autres claus es
li cites que les parties considèrent comm e essentiel les
«
unilatéral
– contrat à
titre gratuit
Les contrats consens uels, au contraire, s ont valabl es du seul fai t de l’échange de vol onté.
Les contrat s réel s sont ceux qui nécessitent pour
leur validité et leur création un accord de volonté et
la remise de la chose (le contrat de prêt).
S ection 1 Le consentement :
En pri ncipe le contrat se forme par un s impl e
échange des volontés, c’est la rencontre simultanée
d’une offre et d’une acceptation. ce qui fait dire que
le consensualism e est la règle et le formalisme est
l’exception.
–
L’offre doit indi quer la volonté de son auteur d’êt re
li é en cas d’accept ation. Si aucun dél ai n’a été fixé,
el le peut être retirée tant qu’elle n’a pas été acceptée,
sous réserve de res pecter un délai raisonnable dont la
durée est souverainement appréciée par les juges du
fonds.
–
L’acceptati on doit être pure et simpl e. Si tel n’est pas
le cas, elle sera qualifiée de contre- proposit ion. Pour
êt re valable, l’acceptat ion doit être express e.
Toutefois, dérogeant au principe en vertu duquel le
silence ne vaut pas acceptation, la jurisprudence
admet, notamment, que s’i l exist e des relations
d’affai res s uivies entre deux commerçant s , le silence
peut êt re source d’obligations.
A défaut de respecter cette règl e, l’écrit sera dépourvu de tout e force probante
Dans t ous les cas où la preuve écrite es t exi gée, elle
peut êt re rempl acée par un mode de preuve qui lie le
juge (l ’aveu judi ciaire, le s erment décisoi re);En
m atière commerciale, pour les act es de com merce
passés entre commerçants, la preuve se fait par tous
m oyens. Si l’act e est mixte, la preuve est libre contre
le com merçant et littérale contre le non-com merçant.
❑ l’erreur
sur la subs tance
❑ l’erreur
sur la pers onne.
La doctrine et la jurisprudence quant à ell es distinguent 3 types d’erreur :
➢ L’erreur
obs tacle qui empêche la rencont re des volontés.
➢
L’erreur vice du consentement qui porte sur la
substance, soit sur la personne : L’erreur de la
substance doit porter sur une qualité qui a eu une
influence déterminante sur le consentement (qualité de
l’objet lui-mêm e, soit l ’aptitude de l’objet à réaliser le
but pours uivi).
Il n’est pas néces saire que l’erreur soit commune aux deux parties , l’erreur d’une partie
suffit.
Quant à l’erreur portant sur la personne, il faut que la
considération de la personne ait été dét ermi nante
dans la form ation du contrat (contrat int uitu
personae). . L’erreur doi t porter sur une qualité de la
personne qui a déterm iné le consentem ent.
➢
L’erreur indifférente qui ne remet pas en cause la
validité du contrat , soit parce qu’elle ne porte pas
sur une qualité substantiell e du contrat , soit parce
qu’elle port e sur la valeur ou encore soit parce
qu’elle port e sur les m otifs qui ont amené les parties à
contracter. Exemple : Achat d’une maison parce que
l’on a cru par erreur héri ter une cert aine fortune.
➢
Une tromperie, ce qui implique une véritable
intention d’indui re le cont ractant en erreur. Il peut
s’agir d’un mens onge mais également d’une simple
réticence ; on parle de réti cence dolosive.
➢ Que cette
trom perie ait provoqué l’erreur. (mêm e une erreur minime)
➢ Que la
trom perie émane d’un contractant.
La victim e doi t intenter une action en null ité relative dans l ’année de l a découverte du dol.
L’auteur du dol peut être condamné à payer des
domm ages-intérêts, car le dol est considéré comme
un délit civil.
➢
L’objet doit être licite. L’article 57 du DOC énonce
que seuls « les choses, les faits et les droits
incorporels qui sont dans le commerce peuvent…
former objet d’obligati on….. »
➢
La prestation doit être possible, la chose doit exister
au jour de la concl usion du contrat. Il est pos sible
que l’objet du contrat soit une chose future, comm e
par exempl e les contrats de vente d’immeuble à
construire.
➢ La chos e
doi t être déterminée ou déterminable.
S ’il s’agit d’un corps certain sa détermination ne pose
pas de problème. En revanche s ’il s’agit d’une chose
de genre, il faut que l ’espèce soit dét ermi née que sa
quotité soit au moins dét erminable. Le contrat peut
êt re annulé pour indétermi nation du prix. Sauf si les
parties conviennent d’une méthode de
détermination du prix.
➢ Le prix
doi t être juste sous peine de voir le cont rat rescindé pour l ésion.
Dans la plupart des cas l’objet de l ’obli gation consiste dans le paiem ent d’une som me
d’argent.
S ection 4 : La cause
C ertaines prestat ions ne pouvant être resti tuées, l’annulation ne vaudra que pour l’aveni r
Exemple : Si un contrat de bail est annulé, on ne
peut effacer rétroactivement la durée de jouissance
du local dont le preneur a déjà bénéficié
–
la null ité absolue dans l’hypothèse des conventions
contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs.
C’est donc une sanction d’une règle d’ordre public.
C ependant, la rupture ne doit pas être abusive ; un certain préavis doi t être respect é.
P our l e contrat de travail à durée i ndéterminée,
l’empl oyeur doit se fonder sur une cause réel le et
sérieus e pour licencier le salarié qui, dans le cas
contraire, percevra des domm ages intérêts
S eules les loi s d’ordre publ ic écartent la survie de l a loi ancienne dans les contrats.
C ependant le législateur im pose de plus en plus des
règles impérati ves aux cont ractants ; certains
juristes soulignent l’interventionnis me de pl us en
plus accent ué du légis lateur, qui, généralem ent dans
le but de prot éger le plus faible, s ’oppose à
l’autonomie de la volonté
–
la résolution pour inexécution (pour ce qui est des
contrats synallagmat iques ). Si l’une des parties a
déjà exécuté son obligation, l’exception
d’inexécuti on n’est plus d’aucun s ecours, la
résolut ion du contrat sera alors l a seul e voie pour
reveni r sur l’exécution déjà réalis ée.
–
la résil iation, dans certai ns contrat s à exécut ion
succes sive à durée dét erminée lorsqu’i ls ont ét é
conclus intuit us personae,. quand il s’agit auss i de
contrats à durée indéterm inée,
– la
sus pension ou l a résili ation pour cas fortuit ou force m ajeur,
–
la rescision pour lési on (art. 55 et 56 « est réput ée
lésion toute différence au-delà du 1/3 entre l e prix
porté au contrat et la val eur effecti ve de la chos e ». La
lésion ne vi cie la convention que dans certai ns
contrats où à l ’égard de certaines personnes (les
incapables ou le cont rat de vente d’immeuble).
La lés ion peut être définie com me l e préjudice subi
par une part ie au contrat, résult ant d’une
disproportion entre les prestations dès l’origine du
contrat.
P arag I : Le principe
Le principe de l’effet relati f du contrat s ignifi e que
le cont rat ne peut engendrer d’obli gation qu’au profit
ou à la charge des parties contractantes ainsi
entendues : celles-ci n’ont pas l e pouvoir de faire
naître par, par le seul effet de leur volonté, une
obligation s ur la tête d’un tiers Sel on les dis positi ons
de l’article 228 du DOC « Les obligations
n’engagent que ceux qui ont été partie à l’act e : el les
ne nui sent point au ti ers et elles ne leur profitent que
dans les cas exprimés par la loi »
Le DOC pose ainsi l e pri ncipe de l a rel ativit é des
contrats, c’est-à-dire que ce qui a été fait entre
certaines personnes ne peut nuire ni profiter à
d’autres. Il faut lire cett e règle avec un certain
nombre de précauti ons car il existe d’im portantes
except ions.
C e pri ncipe connaît quelques exceptions : les tiers
tout à fait étrangers au contrat ou tiers absol us, les
ti ers qui deviennent parties et les ayants-cause (à
titre univers el et à titre particulier).
Le terme ti ers s ’oppose à celui « de parties », de « contract ants ».
On peut définir l es tiers au cont rat en disant : ce
sont tous ceux qui ne sont pas les contractants.
Les tiers peuvent être :
Exemples :
Le contrat de bail : si le propri étaire décède ou vend
l’appartement, le contrat est opposable aux héritiers
ou à l’acheteur.
Le contrat de travail : l’acquéreur d’un fonds de
comm erce ou d’une entreprise est tenu de respecter
tous les contrats de travail passés par son
prédécesseur.
Le contrat d’assurance, si la chose est transférée, l’assurance continue de plein droit.
B / Les créanciers chirographaires sont des
tiers à l’endroit de toutes les conventions passées par
leur débiteur. Cependant, i ls ont un droit de gage
général sur le patrimoine de leur débit eur. Ils restent
néanmoins extrêmem ent intéres sés par toutes
conventions qui sont sus cepti bles d’altérer la
consis tance du patrimoine de leur débiteur (action
oblique, act ion paulienne). Ces deux actions n’ont
pour effet que de perm ettre au créancier
chirographaire, tiers à l’endroit de la convention
passée par s on débiteur, objet de son droit de gage
général de préserver ce patrimoine.
La loi reconnaît au créanci er privilégié l’action
directe qui lui permet de s e saisir du cont rat et
spécialement de la créance conclue par son débiteur
pour obteni r paiement du contractant de celui-ci .
(L’acti on des ouvri ers du bâtiment contre le m aître de
l’ouvrage.
B / La représentation
La représentation peut être définie comm e le
m écanisme par l equel une personne (le représ entant)
accom plit un acte juridi que pour l e com pte d’une
autre personne (le représ enté) de s orte que l es droits
et obli gations découl ant de l’act e s e fixent s ur la
personne du représenté. (R eprésent ation légale et
représentati on contractuell e, la décl aration de
comm and et la commission…).
L’article 33 du DOC pos e la règle s uivante ; « Nul ne peut engager autrui, ni stipuler pour
lui
….. ». Mais l’article 34 autorise la stipulation pour autrui :
« Néanmoi ns, on peut sti puler au profit d’un tiers,
m ême indéterm iné, lors….. que telle est la cause
d’une convention à t itre onéreux que l’on fait soi-
m ême ou d’une libéralité qu’on fait au promettant».
Exemple : « l ’Assurance vi e » d’un em prunteur en faveur de l’organisme de crédit ; «
l’Assurance pass agers au profit des personnes que l’on
transporte gratui tement « ; l’As surance individuell e
accidents de travail » que les chefs d’entrepris e
peuvent souscrire a profit de leurs employés pour
compléter les prestations de sécurité sociale.
Ainsi définie, la stipulation pour autrui peut soit
réaliser une donat ion indirecte (assurance vie au
profit de la famille), soit éteindre une dette vis-à-vis
du tiers bénéficiaire (assurance vie au profit d’un
prêteur d’argent.).
S i l’impossi bilité n’es t que m omentanée, l’exécution du contrat s era s eulem ent s uspendue
L’inexécuti on n’entraîne pas de plei n droit une
obligation à réparation, il faut que le créancier ait subi
un domm age. Si l’inexécution est totale, le domm age
es t présumé et le créancier devra alors en déterminer
le dommage.
S i l’inexécution n’est que partielle, l e créancier devra
al ors prouver l’existence du dommage. La preuve du
domm age et de son montant peut s e faire par tous
m oyens.
Le dommage peut être matériel, moral ou corporel et
il doit répondre à un certai n nombre de conditions
pour être réparable. :
– Il doit
être certain : un dommage éventuel ne suffit pas.
–
Il doit être direct , c’es t-à-dire qu’il doit exister un
li en suffisant ent re l’i nexécution et l e dommage.
–
Il doit être prévisible, c’est-à- dire que l e débiteur ne
doit réparer que le dommage qu’il pouvait prévoir lors
de la conclusion du contrat. Cependant, en cas de dol
du débiteur, celui-ci peut être condamné à réparer les
dommages imprévisibles.
Le contrat n’est pas anéanti mais tout simplement suspendu. Pour que cett e exception puisse
jouer, il faut que l es parties soient dans le cadre
d’obligations réciproques, corrélati ves et ayant une
comm unaut é d’origine c’est-à-dire l’i nexécution d’un
contrat synallagm atique.
➢ Pouvoir
de direction et de contrôle
Quand il s’agit d’un m arché de fournitures,
l’intervention de l’Admini strati on s e prés ente comm e
une simple vérification de la qualité des dites
fournitures ;
P ar contre, quand il s’agit d’un marché de travaux
publics, l’Administration devient en m esure d’agir en
tant que « m aître d’ouvrage ». Elle adress e au
contractant des ordres de s ervice, concernant tous les
as pect s de l’exécution du contrat(organis ation du
travail, respect des délais d’exécution, application de
la réglementation du travail etc.
➢ Pouvoir
de modi ficati on unilatérale
Une telle prérogative se justifie selon la jurisprudence
par deux principes fondamentaux du droit
administrat if à savoir le principe d’adaptation et le
principe de la continuité du servi ce public.
Dès lors, il s’avère que le pouvoir de m odifi cation
unilatérale s’exerce de pl ein droit et peut prendre
plusieurs form es(changement des modalités
d’exécution, réduction ou création de nouvelles
obligations etc.)
➢ Pouvoir
de résiliation unilat érale :
C e pouvoir se justifie par le principe d’adaptat ion du s ervice public. En effet , lors que,
l’admi nistration estim e que le fonctionnement du
service public ne dépend plus des prestations fournies
par l e cocontractant, ell e peut décider
discrét ionnairem ent la résili ation du contrat. (sauf le
cas du cont rat de concession du service public
puisqu’il ne peut faire l’objet que d’une résolution
judiciaire).
Dans cette hypot hèse, le contractant peut dem ander
des dommages i ntérêt s pour le préjudice causé et pour
le gain manqué du fait de l’interruption du contrat ;
➢ Pouvoir
de s anctions :
Le pouvoir de sanct ion perm et à l’Adm inistration
d’infli ger à son cocontractant des sanctions s ans
avoir à recourir à la justice, car l’adminis tration
cherche à garant ir la continuité du service public.
Les s ancti ons dont dispose l’administrat ion sont nombreuses :
Les sanctions pécuniaires (pénalités contractuelles,
domm ages intérêts édictés unil atéralement par
l’administration)
Les sanctions coerciti ves (sont des mesures de
substit ution en cas de défaillance du
cocontractant. Il s’agit de :
La mise en régie
La mis e en régie est une m esure par laquelle
l’admi nistration se substitue ell e –m ême à son
contractant défai llant pour continuer l’exécution du
contrat aux risques et péri ls de ce dernier ; La
réadjudication à la folle enchère
C elle- ci permet à l’Administrat ion d’écarter
temporairem ent son contractant défaillant, en
désignant par l a voi e d’une nouvelle concurrence,
un autre candi dat qui doi t continuer
l’exécution du contrat aux risques et péril du 1er contractant.
Outre l’adjudication, l’Adm inistration peut recourir
au procédé d’appel d’offres ou à celui de l’entente.
La résili ation.
Il s’agit d’une résiliat ion –sanct ion en cas de faute
grave du cocontractant. (En matière de conces sion de
service public, la déchéance du concession ne peut
êt re prononcée que par le juge , à m oins que le
contrat de concession n’en réserve l a faculté à
l’autorité concédant).
L’exclusion des marchés de l’Etat
C ette exclusion peut être t emporaire ou définit ive.
Elle peut êt re décidée par le Ministre concerné,
lorsqu’il est établi à la charge de l’entrepreneur :
❖ Des
infractions réitérées aux conditions de t ravai l
❖ Des actes
frauduleux
❖ Des
manquem ent s graves aux engagements pri s ;
De même, l ’exclusion peut être prononcée en cas
d’inexactitude de la déclaration sur l ’honneur. 2°Les
droits du cocontractant :
❖ L’événem
ent en question doit être totalement indépendant de la volonté du cocontractant
❖
Il doit être de nature anorm ale c’est-à-dire « déjouant
tous les cal culs que les parties ont pu faire au
moment du contrat »
❖
Il doit enfin bouleverser les term es d’exécution du
contrat de manière à provoquer un énorm e défi cit
au cocontractant et m ettre, ains i, les parti es dans
une sit uation ext ra- contractuelle
La principale illustrat ion de la théori e est fournie par
la jurisprudence française dans l’arrêt de pri ncipe du
3à0 m ars 1916(C ie de gaz de Bordeaux) ; le Consei l
d’Etat français a déci dé que la hausse des prix du
charbon occas ionnée par la guerre mondiale constitue
un cas d’im prévision et qu’il es judicieux, par
conséquent d’indemniser les concessionnai res du gaz
qui ris quent la ruine à cause de cet événement
imprévu.
Il est à précis er que le droit comm un ignore la théorie de l’imprévi sion de fait de son
incom patibilité avec le principe de l’autonomie de la
volont é , le droit adm inist ratif opt e pour cett e
solution pour permett re au cocontractant de
poursuivre l’exécution et partant d’assurer la
continuité du service public.
Les effets de l’imprévision :
Deux conséquences ess entielles :
d’un coté, le cocontractant dem eure tenu d’exécut er le contrat ;
d’un autre, l’Adm inistration se trouve dans
l’obligation de compenser parti ellem ent celui-ci
Obligation d’exécution
Le contract ant ne peut se prévaloir de la situat ion
extra-contractuelle pour échapper à ses obligations.
M ais, comm e il se trouve que l e contrat est modifié
par la nouvelle s ituati on, l es parties doivent fixer les
nouvel les conditi ons d’exécution, ou en cas de
désaccord, s’en rem ettre au juge.
Obligation de compensation
En contrepart ie de l ’obligation d’exécution qui demeure à l a charge du contractant,
l’Adm inistration cont ractante s e trouve obligée
d’indemnis er cel ui-ci cont re la perte qu’il a subie.
Toute fois , à l a différence de la théorie du prince ,
cette indemnisation n’est pas int égral e puisqu’il
appart ient au cocontractant d’as sumer une parti e de la
charge extra-contract uelle
S i les parties ne parvi ennent pas à se mett re
d’accord sur le m ontant de l’indemnité, le juge
intervient ;
F in de l’i mprévision
La situation extra-contract uelle ne peut durer
infinim ent. Elle doit prendre fin lorsque l es
ci rconstances qui l’ont générée s’ét abliss ent
définit ivem ent . Dans un tel cas, l es parti es peuvent
conclure un nouveau contrat, s’ils n’ont pas choisi
de recourir au juge pour prononcer la résiliation.
la force majeure et du cas fortuit (articl es 268-269)
L’article 268 du DOC énonce « Il n’y a li eu à aucuns domm ages -intérêts, l orsque le débiteur
justifie que l’inexécution ou le ret ard proviennent
d’une cause qui ne peut lui êt re im putée, tell e que la
force m ajeure, le cas fortui t ou la demeure du
créancier ».
La force majeure est tout fait que l’homm e ne peut
prévenir, tel que les phénomènes naturels (inondations,
sécheresses , orages, incendi es, saut erell es), l’invas ion
ennemie ou le fai t du prince et qui rend imposs ible
l’exécution de l’obligation. C’est donc un événement
ét ranger à l a volonté des parties qui a pour effet non
seulem ent de bouleverser le contrat (com me en mat ière
d’imprévisi on), mais de rendre impossible son
exécut ion.Lorsqu’il survient un cas de force majeure
et à la différence de ce qui se passe en matière
d’imprévisi on, le cocontractant e est dispensé de son
obligation d’exécution. Celui -ci peut demander au juge
la résil iation du contrat.
T ITRE III : LES CLAUSES USUELLES ou CLAUSES RELATIVES A
LA VENTE
A / La clause de réserve de propriété ;
P our êt re val able, la stipulation d’indexation doit êt re expres sément prévue par les parties.
Le choix de l’indice doit être précis. Il doit être en
relation avec l’objet du contrat ou l’activi té de l’une
des parties.
Il faut aussi prévoir un indice de substitut ion dans
l’hypothèse où celui chois i au contrat viendrait à
disparaître avant le paiement.
E / Compétence et arbitrage
a) Clauses
attributives de c om pétence territorial e
C es cl auses ont pour but de dés igner par avance la
juridiction qui aura à connaître des litiges relatifs à la
formation, l’exécution ou l’interprét ation du contrat.
Elles sont valabl es entre commerçants. Il s’agira de
recourir : soit aux tribunaux étatiques, soit à la
m édiat ion ou à
l’arbitrage.
C es clauses doi vent êt re m entionnées de m anière très apparente.
Le recours a l ’arbit rage peut résult er soir d’un com prom is, pour résoudre un différend qui
intervi ent pendant l’exécution du contrat, soit d’une
cl ause d’arbitrage qui est prévue dans le contrat, au
moment de sa rédaction.
Le choix de recourir à l’arbitrage se fait soit par un
compromis soit par l’insertion d’une clause
compromissoire dans le contrat
.
b) Le
compromis
c) Les
clause s com promissoire s[/font]
L’arbi trage est un mode de règl ement des litiges par
des personnes privées , appelées arbi tres, choisies par
les parties comme juges de leurs différends. A la
différence du compromis qui suppose un li tige déjà
né, la claus e com prom issoire va perm ettre aux part ies
à un contrat de prévoir que les liti ges qui pourraient
naître de l’exécution dudit cont rat s eront soumis à
l’arbitrage.
F /Clauses de prorogation-reconduction
b) ) Les
clauses de reconduction
La claus e la plus utili sée est celle perm ettant la tacite reconduction du contrat :
« A défaut de dénonciation par l’une des part ies, le
contrat se poursui vra par taci te reconduct ion pour l es
périodes de ….an (s) . L’une ou l’autre des parties
pourra faire échec à l a tacit e reconduction par l’envoi
d’une lett re recommandée avec accusé de réception
au moins trois mois avant le terme ».
a) – la
nullité absolue
Ell e intervi ent pour sanct ionner la non observation , le non
respect des normes juridiques édi ct ées dans un intérêt général
ou la violation des dispositions lé gales relatives à l’ordre public
et aux bonnes mœurs .
Ex : un contrat portant sur un produit dont le commerce est prohibée .
La nullité d’un contrat incriminé peut être demandée par
quiconque auquel le contrat peut porter un préjudice moral ou
m atéri el .
Les parties contractantes , les tiers ou le ministère public
peuvent demander au juge l’annulation de ce genre de
contrats .
Le dél ai de prescripti on d’une nulli té absolue est de 15 ans ,
certains esti ment qu’i l n’y a pas de délai de prescription
d’un contrat port ant att einte à l’ordre publi c .
b )- la nullité relative ou rescision
Ell e peut être invoquée lorsque le contrat viole une
disposit ion légale visant l a prot ecti on d’intérêt purement
privé ou bien le contrat en question est entaché d’un vice de
consentement ou il est conclu par un incapable . le DOC fi xe
à une année le dél ai de prescri pt ion d’un contrat pour fai re
l’obj et d’une demande de nullité relative , cette demande ne
peut etr e introduite que par la personne dont les intérêts sont
protéges par la loi . Ainsi , le mineur (ou son tuteur) , la
victi me d’une erreur , d’un dol ou d’une vi ol ence peuvent
invoquer la nullit é pour i ncapacité ou vice de
consentement .
c )- les effets de la nullité des contrats
L’annulation du contrat prive celui -ci de tous ses effets juridiques .
Un contrat annulé est réputé n’avoir jamais existé ,deux cas peuvent se présenter .
-le cont rat annulé n’a pas encore produit d’effet s juridiques .
Le jugement d’annulationefface le contrat qui ne produi ts pas ses effets j uridiques .
-l e cont rat annulé a déjà produit ses effets j uridiques . Le
contrat annulé cesse d’exister et l’annulation doit produire un
anéantissement rétroacti f des rapport s cont ract uels . Il faut
revenir à l a situation antéri eure au contrat et chaque partie doit
restituer le s prestations fournie s par l’autre partie .
Cet te obli gation de rest itut ion peut se heurter à des
obstacles . Ex : l’annulation d’un contrat de bail , ce contrat
2)-Les effets
ne peut cesser de produire ses effet s juridiques que dans le
fut ur ., dans ce cas il y a exécuti on par équivalent c’es t-à-
dire par le dédomm agem ent de la partie vi ctime .
Un cont rat val ablement conclu crée des obligations
juridiques . Ainsi , un contrat unil atéral crée des
obligations à la charge d’une s eule personne (ex : le
contrat de donation ) . De même , un contrat
synallagmatique crée des obligations à la charge de
deux parties .
A leur tour , ces obligations juridiques créent des effet s
juridiques entre les part ies cont ract antes et parfois, elles
créent des effets juri diques à l ’égard des tiers .
A) – Le s
effets juridique s entre les parties (principe de la force obligatoi re du cont rat) :
Le contrat a une force obligat oi re entre les part ies , il
s’impose aux parti es qui l’on signé et s’impose
égalem ent au juge .
L E CONTRAT DE VENT E
Elle ne peut être engagée que si certa ines conditions sont réunis
1 )-Obligation de résultat :
Il s’agit d’un obligation cont ractuell e au terme de laquelle
le débit eur doit accompli r une prestation bien précise
dont l e résultat est connu d’avance , au moment de la
conclusion du contrat , Ex : le contrat de transport , en effet ,
au terme de ce contrat , le transporteur s’engage à t ransport er
le passager d’un poi ntà un autre et le transporteur sain et
sauf .
Pour ce genre de contrat , il suffit au transport é d’établir le
fait uni que de l’inexécuti on du contrat sans prouver la
faute du débiteur .
La faute du transporteur est présumée , le créancier , en
locurence le transporté , doit se contenter d’apporter la preuve
que le résultat stipulé par le débiteur n’a pas été réalisé , nul
besoin d’apporter donc la preuve que le débiteur a commis
une faute .
2 )-Obligation de moyen :
En revanche , l’obli gati on de moyen est une obligation en
vertu de l a quelle le débi teur s’engage à faire de son mi eux
pour t enter de réaliser un résul tat espéré , souhaité , ex :l e
contrat médical au terme duquel le médecin s’engage à
mettre son oeuvre tout e sa science , son savoir son
expérience pour essayer de guérir le mal ade ; mais il ne
peut garantir le résultat de son acti on , dans ce cas , l e
créancier doit apporter l a preuve que le débiteur a
comm is une faute : négligence , imprudence .
C )-la causalité :
1 )-La nécessité d’un lien de causalité :
La responsabilité cont ract uell e du débiteur ne peut être
engagée que si les créanci ers apportent la preuve qu’i l y’a
lien de causal it é ent re le dommage subi et l e comport em ent
du débit eur , ce lien de causal ité doit être certa in c’est-à-dire
que la victime doit apporter la preuve de l’existence d’une
relation certaine de cause à effet entre le fait
domm ageable et le préjudice s ubi .
De même ce lien de causalité doit être direct dans la mesure
où le préjudice subi doit êtr e la suite immédiate et di recte du
fait domm ageable .
Ce lien de causali té di sparaît lorsque le dommage subi a été
provoqué par une cause d’exonérat ion de la responsabil ité .
2 )-les causes d’exonération de responsabilité :
Les causes d’exonération permettent au débiteur qui n’a pas
honorer son engagement , de pouvoir échapper en partie ou en
totalité , à l’obligation de réparation du préjudice causé au
créancier .
Ces clauses sont spécialement ut iles pour les contrats
contenant des obli gations de résult at , préci sément parceque le
créancier n’est pas tenu d’apporter la preuve de la faute du
débiteur .
Pour pouvoir échapper à l’obl igat ion de réparation , le
débit eur doit établ ir que l’inexécut ion du contrat ou
l’exécution tardive de celui-ci provient d’une cause extérieure à
sa volonté .
Deux conditions sont exigées pour qu’on puisse parler de force maje ure :
-l ’événement doit êt re imprévisible , c’est -à-dire il doit
être brusque , inconcevabl e au moment de l a conclusion du
contrat ex : la grève subite peut constituer un cas de force
majeure ).
-l ’événement doit être également irrésistibl e , c’est-à-dire doi t
rendre i mpossible l’exécution de l’obl igat ion contractuelle .
Cet événement doit être insurmontable pour le débiteur , la
jurisprudence doit êtr e stricte pour la qualification de certa ins
événements de force majeure , ainsi la guerre peut compliquer
l’exécution d’un contrat , le rendre plus difficile mais peut
ne pas constituer un cas de force majeure .
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T
Cours de droit des
Le droit des contrats au Québec
contrats