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Article sous le thème : Le contrat électronique

Réalisé par : -YASSINE EL-MCHACHTY

-IMANE BENCHEHBI

2020/2021

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Introduction :
Depuis une vingtaine d’année, les humains utilisent les techniques numériques
pour nouer des relations à l’occasion desquelles peuvent se créer des liens
juridiques, parmi ceux-ci, le contrat électronique qui occupe une place
importante.
Suivant son évolution historique, la première apparition de ce type de contrat,
était En États-Unis en 1996. En effet les entreprises américaines ont privilégié
l’approche d’autorégulation afin de gérer les contrats électroniques qui devraient
être régies exclusivement selon le principe de l’autonomie de volonté des parties
sans l’intervention de la législation.
En France, la loi du 21 juin 2004, dans le dessein de solidifier la confiance dans
l’économie numérique, a donné un nouveau cadre règlementaire en matière des
contrats sous forme électronique.
Au Maroc, le Dahir du 30 novembre 2007 portant promulgation de la loi n°53-
05 relative à l’échange électronique des donnés juridiques, a vu le jour afin de
règlementer le domaine du commerce électronique.
En outre le contrat électronique peut se définir comme un contrat conclu par le
biais d’internet, il s’agit donc d’un contrat à distance.
Puis selon VINCNT GAUTRAIS considère qu’un contrat électronique est la
situation par laquelle un engagement est conclu entre deux ou plusieurs
personnes qui utilisent un ordinateur branché sur un réseau de communication
comme moyen de transmettre une offre et une acceptation, éléments constitutifs
dudit contrat.
Donc, quelle est la notion du contrat électronique ? Et quelle est la mise en
application du contrat électronique ?
Pour mieux répondre à cette problématique on va traiter le plan suivant :
Partie 1 : La notion du contrat électronique et ses différents volets
Partie 2 : la mise en application de contrat électronique

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SOMMAIRE :
introduction
Partie 1 : la notion du contrat électronique et ses
différents types
Chapitre 1 : La notion du contrat électronique
section 1 : La formation du contrat électronique
section 2 : La signature électronique
Chapitre 2 : Le volet national et international du contrat
électronique
section 1 : Le volet national du contrat électronique
section 2 : Le volet international du contrat électronique
Partie 2 : La mise en application du contrat
électronique
chapitre 1 : L’exécution du contrat électronique
section 1 : Les obligations qui pèsent sur le cybercommerçant
section 2 : Les obligations qui pèsent sur le cyber-
consommateur
chapitre 2 : Le contentieux du contrat électronique
section 1 : L’inexécution du contrat électronique
section 2 : La résolution des litiges électroniques
conclusion
bibliographie

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Partie 1 : La notion du contrat électronique
Le contrat électronique ou bien le contrat en ligne est définis comme contrat
conclus par l’intermédiaire du réseau de télécommunication.
La voie électronique est une notion dont l’aspect technique est source
d’ambigüité, elle peut comprendre le téléphone, le fax comme l’email est
susceptible d’englober l’ensemble des techniques.
C’est un contrat conclu à distance sous forme électronique par lequel le
commerçant ou un prestataire de service propose à un destinataire identifié ou au
public un bien ou se déterminé moyennant un prix.
Dans ce chapitre on va traiter d’un côté la formation du contrat électronique
(section1) et d’autre coté la signature électronique (section2).
Chapitre 1 : Le contrat électronique : formation et signature
Section1 : La formation du contrat électronique
1 /La forme de contrat électronique
De prime abord, un contrat électronique dont respecter les 4 conditions
classiques de validité des contrats. Ces conditions doit être aménagées
notamment grâce à une loi de 2005, cette loi a apporté deux adaptations, l’écrit
papier et l’écrit électronique ont la même force.
La signature manuelle et la signature électronique ont la même valeur devant les
tribunaux à conditions que l’intégrité de la signature est été respecté certains
contrats ne peut pas être passé par voie électronique (des contrats qui mets en
danger une des parties).
En effet le code de la consommation indique que les contrats doivent être
conservés par le professionnel pendant 10 ans.
En général 4 éléments contractuels doivent être respecté sont : le consentement,
la capacité, l’objet, et la cause.
2/Les étapes de la formation du contrat électronique
Étape 1 : La mise à disposition des conditions contractuelles
La voie électronique peut être utilisé pour mettre à disposition du consommation
des conditions contractuelles ou des informations sur les biens ses
proposée(article 1369-2 du code civil)
Étape 2 : Le premier clic ou la vérification de la commande
L’article 1369-5 du code civil prévoit que le destinataire de l’offre doit avoir eu
la possibilité de vérifier le détail de sa commande et prix total, et de corriger les
erreurs avant de confirmer celui-ci, en conséquence , le cyber commerçant doit
offrir au consommateur les moyens techniques, de cette vérification.

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Étape 3 : Le deuxième clic ou la confirmation de la commande
Le code civil dispose que le destinataire de l’offre dont confirmer sa commande
pour exprimer son acceptation selon la jurisprudence on peut considérer que ce
moment entraine la formation du contrat une fois le contrat formé le
professionnel doit mettre sans délai injustifié et par voie électronique un accusé
de réception .
*Le droit de rétractation du consommateur
Il existe un droit de rétractation de 7 jours à partir du jour de la réception du
bien, dans un cas de service c’est 7 jours à partir de l’acceptation de l’offre.
Puis si le service est réalisé avant la fin du délai avec l’accord du consommateur
celui-ci est privé de son délai de rétractation.
Section 2 : La signature électronique
1/Définition de la signature électronique
La loi n° 53-05 relative à l’échange électronique des données juridique définit la
signature électronique comme une donnée qui résulte de l’usage d’un procédé
répondant aux conditions définitives et prévus par les dispositions de l’article
417 du dahir format le code des obligations et des contrats (DOC).
Cette loi définit la signature comme un écrit a posé sur un acte, qui permet à
l’acteur d’identifier le signataire.
La signature électronique est le procédé d’identification de l’auteur d’un
document électronique.
2/La manifestation du consentement de la signature
La signature atteste la volonté du signataire de donner son approbation finale
aux dispositions contenus dans l’acte, dans ce dernier doit s’établir un lien entre
l’acte et la signature de l’acte, ce lien est réalisé par l’opposition de la signature.
Lorsqu’elle est électronique l’opposition doit être formalisée par l’utilisation
d’un procédé fiable garantissant le lien de la signature électronique avec l’acte
auquel être s’attache.
Chapitre 2 :Le volet national et international du contrat
électronique
Pour mieux traiter ce sujet on va commencer d’une part par le volet national du
contrat électronique dans le droit Marocain (section 1) et d’autre part le volet
international du contrat électronique (section 2)
Section 1 :Le volet national du contrat électronique
Dans cette partie on va essayer dans un premier lieu d’étudier le processus de la

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formation de la dite contrat (A) avant traiter le formalisme contractuel(B).
A /le processus de formation du contrat électronique :
1- l’offre et l’acceptation
Le contrat électronique est conclu en un minimum de 2 étapes.
Cette succession existait dans les contrats papier mais elle prenait
habituellement forme dans un document.
La jurisprudence de comment Law que celle le droit civil ont étudié l’hypothèse
qu’un contrat puisse être considéré comme étant conclu lorsque soit l’offre, soit
l’acceptation.
2- L’offre électronique :
Le DOC a intégré les nouvelles des positions de la loi n°53-05 sur l’échange
électronique de données juridiques, puis cette loi a pris en considération les
contraintes et spécificités inhérents au commerce électronique.
L’article 5 relative à la reconnaissance juridique prévoit : l’effet juridique, la
validité ou la force exécutoire d’une information ne sont pas donnés au seul
motif que cette information est sous forme de message donnés.
La loi n°09-08 son rôle est la protection des données personnelles dans le droit
des contrats est de lutter contre les abus d’utilisation des données de nature à
porter atteinte à la vie privées personnes concernés.
Ainsi que, la loi n°53-05 prévoit dans son article 65 alinéa5 au destinataire de
l’offre de vérifié son ordre et son prix totale, et de corriger les erreurs avant de
confirmer le dit ordre pour exprimer l’acceptation.
B/Le formalisme du contrat électronique
Lorsqu’on évoque le formalisme du contrat en droit civil, on pense dans un
premier temps au formalisme probatoire, c’est à dire aux exigences de formes
destiné à approuver l’existence et le contenu d’une convention.
Le formalisme ne se réserve pas au droit de la preuve, et conditionne également
la validité de certains contrat ce qui nous amène à analysés les objectifs de ce
formalisme (1), et la manifestation du formalisme (2).
1/Les objectifs du formalisme
Les objectifs du formalisme sont :
-le formalisme à des fins de protection : son nombre d’exigences de forme sont
prescrite dans un but de protection du consentement des parties à l’acte
juridique.
–le formalisme à des fins probatoires : il y a des cas ou la loi impose le respect
de certains forme pour déterminé l’existence d’un contrat, le DOC pose en règle
que celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver.
–le formalisme à des fins de publicité : de la formalité, sont imposés à des fins
d’opposabilité aux tiers.

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2-La manifestation du formalisme :
Le formalisme se manifeste deux égards :
D’abord, la compréhension formelle du contrat électronique et les modalités
formelle qui intervient.
–le formalisme indirect : il s’agit de l’hypothèse où la forme du contrat est
exigée non pas pour la validité de celui-ci mais pour son efficacité, notamment
en matière de preuve, puis deux types du formalisme peuvent être cité le
formalisme contractuel et diligence.
–le formalisme direct : est d’origine légale et forme une condition de validité du
contrat électronique, ils existent deux mesures formelles qui semblent être les
plus important, il s’agit de l’écrit virtuel et de la signature électronique.
Section 2 : Le volet international du contrat électronique
Le contrat électronique est un vecteur privilégié pour la transaction par internet,
toutefois, il est < pris entre deux feux : celui du monde numérique libéral et
privilégient l’efficacité économique et celui du contrat qui repose sur un fragile
équilibre entre sécurité juridique et justice contractuelle>.
Ce contrat ne nécessite pas un cadre spécifique à soulever ces difficultés qui ont
exigés des règles spécifiques, des difficultés qui tiennent principalement à la
fiabilité loi du consentement par voie électronique en l’absence du support
papier et en présence des parties éloignée dans l’espace, au moment de la
rencontre des volontés et pour l’exigence formelles, à la preuve, à l’écrit et à la
signature, ainsi qu’au paiement en ligne, à la livraison.
Le régime du contrat électronique international relève du droit international
privé et du droit interne, bien que le électronique puisse être soumis à des
sources internationales, émanant d’une organisation international ou
européenne, les règles<sont souvent applicables indistinctement aux contrats
internes et internationaux>
Partie 2 : La mise en application du contrat
électronique
Pour mieux traiter cette partie on va les subdiviser en deux chapitre la première
sera l’exécution du contrat électronique(chapitre1) et la deuxième sera le
contentieux du contrat électronique(chapitre2).
Chapitre1 : L’exécution du contrat électronique
Le droit met à la charge des parties des obligations. En cas d’inexécution ou de
mauvaise exécution du contrat électronique, le litige peut être porté devant les
tribunaux, puis on va étudier en premier lieu les obligations qui pèsent sur le
cybercommerçant (section1), et en deuxième lieu les obligations du
cyberacheteur (setion2).

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Section1 : Les obligations qui pèsent sur le cybercommerçant
Le cybermarchand ou bien le cyber commerçant a beaucoup d’obligation à
respecter :
-dont offrir un moyen de paiement sécurisé, en cas de fraude, la responsabilité
du prestataire est engagé et le remboursement du cyberconsommation est assuré.
-il doit s’engager sur la date où le délai de livraison.
-il doit réparer, remplacer ou rembourser le produit en cas de défaut.
-il doit informer l’acheteur en cas d’indisponibilité du produit.
-il doit exécuter le contrat dans un délai de 30 jours.
En outre le cyber marchand peut s’exonérer de sa responsabilité en apportant la
preuve que l’inexécution du contrat est imputable soit à l’acheteur, soit au fait
insurmontable et imprévisible d’un tiers, soit à un cas de force majeure.
Section 2 :Les obligations du cyberacheteur ou bien du
consommateur
Le cyber consommateur doit respecter plusieurs obligations lesquelles :
-l’obligation de retirement : le cyberacheteur doit prendre livraison de la chose
s’il ne le fait pas, le cybermarchand peut refuser d’exécution ses propres
obligations, demander l’exécution forcée de la vente ou demander la résolution
(annulation de la vente)
-l’obligation de payer : le cyberacheteur doit payer le prix au jours et lieu prévus
dans le contrat de vente, puis le règlement s’effectue soit immédiatement, soit de
manière différer à la livraison du bien.
En outre, le professionnel doit garantir un produit conforme à la description
initiale et sans défaut.
En cas de problème, l’acheteur a le choix entre la réparation ou le remplacement
du bien, l’acheteur non professionnel peut bénéficier de 4 garanties lesquelles :
-la garantie légale à la conformité du bien.
-la garantie légale des vices cachés.
-la garantie d’éviction.
-la garantie contractuelle.
Chapitre 2 : Le contentieux du contrat électronique
Pour mieux cerner le contentieux du contrat électronique, il convient d’une part
d’étudier l’inexécution du contrat électronique (section1), et d’autre part la
résolution des litiges électroniques (section2).
Section1 : L’inexécution du contrat électronique
On distingue en général deux types des inexécutions contractuelles à savoir :
1- L’inexécution fautive :
Selon l’article 260 du Dahir des obligations et des contrats(DOC) : < si les

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parties sont convenues que le contrat sera résolu dans le cas où l’une d’elles
n’accomplirait pas ses engagements, la résolution du contrat s’opère de plein
droit par le seul fait de l’inexécution>.
En outre, l’inexécution contractuelle peut prendre 4 formes :
-l’inexécution partielle, l’inexécution tardive, l’inexécution défectueuse, et
l’inexécution totale.
2- L’inexécution excusée :
il y a deux inexécution excusée :
*L’impossibilité matérielle d’exécution : cette impossibilité matérielle
d’exécution se traduit par la notion de force majeure.
Puis selon l’article 269 du DOC :<la force majeure est tout fait que l’homme ne
prévenir tel que les phénomènes naturels et qui rendent impossible l’exécution
de l’obligation>.
*L’exception d’inexécution : est un moyen d’action possible dans le cas d’un
contrat synallagmatique, c'est-à-dire un contrat pour lequel les parties ont des
obligations réciproques, ainsi que l’une des parties peut refuser d’exécuter son
obligation tant que l’autre partie n’exécute pas la sienne.
Section 2 :La résolution des litiges électroniques
La résolution des litiges électroniques contient deux phases lesquelles :
1-Le règlement judiciaire des litiges électroniques :
Le règlement judiciaire des litiges électroniques pour la détermination de la loi
applicable aux contrats à distance exige au préalable de trouver un élément de
rattachement à partir duquel le contrat en cause sera localisé au territoire d’un ou
plusieurs pays.
Cependant, la localisation des contrats à distance reste complexe en présence
d’un contrat électronique, par essence immatériel qui échappe à une localisation
précise surtout lorsque la formation et/ou l’exécution du contrat intervient en
ligne.
En outre, pour localisé le contrat électronique, il suffit parfois d’élargir la portée
de certains critères de rattachement déjà existants pour résoudre le problème de
son immatérialité.
La règle de l’autonomie constitue la solution idéale en matière de conflit de lois
pour les contrats à distance sous réserve, toutefois que le contrat présente le
caractère international, et le respect de l’ordre public de l’État du for, elle exige,
au préalable, qu’un choix expresse de la loi applicable soit fait .
2-Le règlement extrajudiciaire des litiges électroniques :
Les principaux modes alternatifs de règlement des litiges sont :
a- L’arbitrage en ligne :
L’arbitrage électronique ou l’arbitrage en ligne aidera à la résolution des litiges

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survenus dans le contexte du commerce électronique et il se voit comme le
remède à tous les maux de l’arbitrage contemporain.
Au Maroc, l’arbitrage est régi par les dispositions de la loi n°08-05 relative à
l’arbitrage et dans le même contexte, le projet de loi n°95-17 sur l’arbitrage et la
médiation vient de répondre aux appels des investisseurs lassés des procédures
administratives et judiciaires compliquées.
b- La médiation en ligne :
La médiation en ligne ou cyber médiation, n’est en substance que la
transposition en ligne d’une procédure classique de médiation dont la
communication entre les différents intervenants s’effectuerait par des voies
essentiellement électronique,
Au Maroc, la médiation est régi par loi n°08-05 traduisant une justice moderne
et souple.
c- La négociation en ligne :
La négociation est la recherche d’un accord dans l’intérêt des parties avec d’un
tiers, le négociateur.
La négociation contient deux mécanismes : l’une la négociation automatisée et
l’autre la négociation en ligne assistée par ordinateur.

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Conclusion :
Pour conclure le contrat électronique est de plus en plus favorisé dans notre
société, puis les contrats électroniques représentent la rapidité et un procédé
moins couteux.
Le format électronique permet ainsi d’accélérer le processus de
contractualisation pour passer de deux semaines (en moyenne) à quelque minute
seulement.
C’est pour ça, il faut que le Maroc adopte plus le domaine des contrats surtout
les contrats électroniques, à travers des lois qui répond au souci de la société
marocaine, pour permettre d’un côté, de garantir et de protéger l’ensemble des
droits que possèdent les parties, et de l’autre côté, il va donner des résultats très
positives surtout dans le domaine économique.

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Bibliographie :
Les ouvrages :
-exposé sous le thème : le régime juridique du contrat de vente électronique,
FSJES FES/ Master : juriste d’affaires, année universitaire 2020/2021.
- la convention des nations unies sur l’utilisation de communication
électroniques dans les contrats internationaux du 23 novembre 2005 non ignée
par le Maroc.
- F.BAILLET, le droit du cybercommerce, le guide pratique et juridique, Edition
stratégies, p.103.
- Gautrais,<contrats on-line>, supra note 78 à la p.156.
- J.M.JAQUET, PH.DELLEBECQUE, <droit du commerce international>,2ème
éd, Paris,DALLOZ,2000,p.93.
Les lois :
- le dahir des obligations et des contrats (DOC).
- le code civil français.
- la loi n°08-05 relative à l’arbitrage et médiation conventionnelle.
- la loi n°53-05 sur l’échange électronique de donnés juridiques.
- la loi n°09-08 sur la protection des personnes physiques à l’égard du traitement
des données à caractère personnel.

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