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Cependant, l’offre aura disparu à partir du moment où elle sera retirée d’un site
web. Elle ne sera plus accessible au public, même si l’offre subsiste au sein du
serveur. Toutefois si l’offre a été acceptée avant d’avoir disparue, le contrat sera
formé et plus aucune rétractation n’est possible. Donc deux conditions
cumulatives déterminent l’existence de l’offre.
Le droit marocain des contrats n’est pas en principe un droit formel, ce qui
signifie que, dans la plupart des cas, aucune forme particulière n’est requise pour
qu’un acte juridique soit valide et qu’il produise tous ses effets. Il s’en déduit
que les contrats sont, en principe, valides dès l’échange des consentements, peu
importe leur forme (oral, écrit…). Toutefois, il est fortement recommandé
d’établir un contrat par écrit afin de pouvoir, en cas de difficulté, apporter la
preuve des engagements pris.
Dès lors, l’écrit électronique doit remplir deux conditions essentielles à savoir :
3
Section 1/- Les avantages du contrat électronique:
Ainsi, parmi les avantages présentés par l’échange par voie électronique,
il y a le paiement en ligne. Cette disposition a facilité les échanges, le
consommateur peut effectuer le paiement par son carte bancaire. En effet, la
sécurisation des données de paiement communiquées par le client est l’un des
éléments essentiels du développement du commerce électronique, le
cybercommerçant garantit aux clients la sécurité des moyens de paiement qu’il
propose.
5
par pages écran successives proposant une série de saisies de données qui
amènerait progressivement le client vers un consentement définitif ». Le Conseil
d’Etat a également proposé un système de confirmation où l’acceptation se
réalise soit par l’envoi d’un courrier électronique avec obligation de
conservation du message, soit par deux clics distincts sur deux icônes différentes
: « j’accepte l’offre »2.
Pour la signature électronique, elle est admise comme preuve au même titre
que la signature écrite sur support papier, sous réserve que la personne dont elle
émane soit dûment identifiée et qu'elle soit établie et conservée dans des
conditions de nature à en garantir l'intégrité 7. Lorsqu'elle est électronique, la
signature consiste en l'usage d'un procédé fiable d'identification garantissant son
2
Le système de double –clic risque d’ouvrir à nouveau le débat relatif à la discordance entre volonté interne et
volonté déclarée : V.PH.Le tourneau,précitè, n°23,p.293.
3
Vincent Gautrais, « Le formalisme du contrat électronique : Les critères Envisageables », p, 112.
4
L’article 65-5 du dahir des obligations et contrats.
5
Pierre Trudel, " Introduction au droit du commerce électronique sur l'internet ", Cahiers du Barreau (Montréal),
Tome 55, n°3, sept-oct. 1995, p.521 s. dans son rapport, Internet et les réseaux numérique, op. cit. note n°5, le
Conseil d'état a prôné la corégulation
6
Drexl Josef, « Le commerce électronique et la protection des consommateurs », Revue internationale de droit
économique, 2002/2 t. XVI, p. 405-444. DOI : 10.3917/ride.162.0405
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Article 11 de la loi 53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques.
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lien avec l'acte auquel elle s'attache8. La fiabilité de ce procédé est présumée,
jusqu'à preuve contraire. Il reste que, compte tenu des problèmes d'identification
qui n'ont pas encore été résolus, la signature électronique n'est pas jugée
suffisante pour authentifier l'origine d'un acte destiné à mettre en œuvre une
simple demande pour acheter un produit en ligne. Il n'est pas pratique de
demander à tous les consommateurs en ligne de certifier leur signature
électronique et le problème de la protection de nos échanges est devenu
particulièrement critique.
Enfin, Le problème ainsi qu’émanent déjà des litiges liés à des opérations
en ligne, dont le nombre se multipliera à mesure de l'essor du commerce
électronique14, comme exemple les opérations frauduleuse des notaires dans ce
contexte et malgré que la loi 32-09 relative à l’organisation de la profession des
notaires engage leur responsabilité en cas de non-respect de leur devoir et ainsi
l’absence du contrôle étatique entraine un affaiblissement de la conclusion du
contrat électronique. A côté de la responsabilité disciplinaire, il y a aussi la
responsabilité pénale et civile ; mais on peut néanmoins se demander si le juge a
vraiment les moyens de trancher pour ou contre la présomption de fiabilité. Le
juge manque souvent des moyens pour vérifier lui-même les conditions
techniques de la présomption comme d’ailleurs la partie adverse à qui on
l’oppose et surtout les conditions subjectives, ce qui rend finalement la
présomption technique dument irréfragable15. Le juge peut toujours ordonner
une expertise auquel cas il ne peut que se soumettre à l’avis de l’expert, ce qui
affaiblit évidemment son rôle.
Conclusion :